:
Merci infiniment, monsieur le président et les membres du Comité. Je m'appelle Michelle Doucet, je suis sous-ministre adjointe à la Direction des services ministériels du Bureau du Conseil privé. Je suis en compagnie de Karen Cahill, directrice exécutive des Finances, de la planification et de l'administration à la Direction des services ministériels du BCP. Nous sommes ravies d'être ici et nous avons hâte de répondre à vos questions.
J'aimerais d'abord vous mettre en contexte et vous expliquer brièvement le mandat du BCP et ses trois principaux rôles. Le Bureau du Conseil privé, qui relève du premier ministre, a pour mandat de servir le Canada et la population canadienne en conseillant et en assistant, en toute impartialité et avec professionnalisme, le , les ministres du portefeuille et le Cabinet.
Le BCP soutient l'élaboration de programmes stratégiques et législatifs du gouvernement, coordonne la prise de mesures en réaction aux enjeux auxquels doivent faire face le gouvernement et le pays, et contribue au bon fonctionnement du Cabinet. Le BCP est dirigé par le greffier du Conseil privé. En plus d'assumer les fonctions d'administrateur général du BCP, le greffier agit à titre de secrétaire du Cabinet et de chef de la fonction publique.
Le BCP exerce trois grands rôles.
Notre premier rôle consiste à conseiller de manière non partisane le , les ministres du portefeuille ainsi que le Cabinet et les comités du Cabinet sur les questions d'envergure nationale et internationale. Cette responsabilité comprend notamment de prodiguer des conseils et d'apporter un soutien concernant l'ensemble des enjeux stratégiques, législatifs et administratifs du gouvernement.
Deuxièmement, le BCP est le secrétariat du Cabinet et de tous ses comités, sauf le Conseil du Trésor, qui est appuyé par le Secrétariat du Conseil du Trésor.
Troisièmement, le BCP favorise l'instauration d'une fonction publique hautement efficace et responsable.
Nous assumons ces trois rôles grâce à nos employés, qui donnent des conseils, assurent la coordination et fournissent du soutien. Contrairement à bien d'autres ministères, le BCP n'exécute pas de programmes. Nous utilisons les sommes affectées par le Parlement pour payer les salaires, les coûts de fonctionnement et les services reçus d'autres ministères. Le BCP doit donc respecter les mêmes exigences financières et administratives que les autres ministères.
Je tiens à ajouter que, tout comme le ministère des Finances et le Secrétariat du Conseil du Trésor, le BCP est un organisme central. À ce titre, il joue un rôle de coordination centrale à l'échelle du gouvernement pour fournir des conseils au premier ministre et au Cabinet et pour veiller à la cohérence et à la coordination des politiques pour eux.
J'aimerais maintenant vous parler du Budget supplémentaire des dépenses (C) de 2015-2016 du BCP. Dans son budget, le BCP demande 4,2 millions de dollars pour les crédits suivants: 1,6 million de dollars pour terminer le travail de coordination des communications pangouvernementales concernant le Plan d'action économique du Canada lancé par l'ancien gouvernement, ainsi que pour débuter la modernisation de la présence numérique du .
De ce montant, 1 million de dollars est consacré au volet communications du Plan d'action économique (ou PAE), qui a pris fin après les élections de 2015. Le financement au titre du PAE servait à appuyer une équipe de cinq fonctionnaires du BCP. Depuis l'élection, le travail de cette équipe consiste à bien archiver les dossiers pertinents — tant les dossiers numériques que les documents analogiques — et à mettre fin au PAE. De plus, l'équipe continue de fournir du soutien pour la communication des priorités du gouvernement.
Les autres 600 000 $ sont investis dans la présence officielle du sur le Web. Le Bureau du Conseil privé contribue à la maintenance du site Web du gouvernement du Canada pour le premier ministre ainsi qu'à la publication de tous les documents sur ce site et sur les comptes de réseautage social du premier ministre.
Les besoins du site et de ces comptes ne cessent de croître et de se complexifier, car le contenu est de plus en plus volumineux et de nouveaux éléments apparaissent, comme des vidéos, du contenu numérique plus élaboré, des diffusions en continu et des médias sociaux améliorés. Les services du Web et de la TI du BCP doivent donc en faire plus que jamais. Les fonds serviront à répondre aux nouveaux besoins et à financer la présence du sur le Web.
[Français]
Le BCP demande 1 million de dollars pour la mise en oeuvre continue de la Stratégie canadienne de prévention du passage de clandestins. Le poste de conseiller spécial en matière de passage de clandestins et de migration illégale a été créé en septembre 2010 dans le but de coordonner la réaction du Canada face à l'arrivée massive de clandestins venus par bateau. Le Canada a appliqué une stratégie pangouvernementale destinée à prévenir l'arrivée d'autres navires de migrants clandestins.
Ce dossier constitue une priorité pour la sécurité nationale. Le budget de 2015 investit 44,5 millions de dollars sur trois ans pour poursuivre les efforts coordonnés du Canada visant à découvrir et éradiquer les menaces à cet égard. Le conseiller spécial relève du conseiller à la sécurité nationale. Son rôle consiste à coordonner la réponse du gouvernement fédéral au problème de l'arrivée de clandestins par voie maritime. II doit notamment collaborer avec des partenaires au pays afin de coordonner la stratégie du Canada; travailler avec des partenaires importants sur la scène internationale pour favoriser la coopération; améliorer les relations du Canada avec les gouvernements des pays qui servent d'étape; et soutenir la présence du Canada dans les forums régionaux et internationaux.
Le BCP demande aussi 0,8 million de dollars pour l'Équipe de mise en oeuvre du plan frontalier, qui applique le plan d'action Par-delà la frontière. Je précise, pour vous mettre en contexte, qu'en février 2011, le Canada et les États-Unis ont publié une déclaration sur une vision commune de la sécurité du périmètre et de la compétitivité économique. La déclaration établit un partenariat à long terme qui facilite la circulation légitime des personnes et des biens entre les deux pays tout en renforçant la sécurité et la compétitivité économique.
La déclaration est axée sur quatre domaines de coopération: l'élimination des menaces le plus rapidement possible; la facilitation du commerce, de la croissance économique et de l'emploi; l'intégration transfrontalière en matière d'application de la loi; et l'amélioration des infrastructures essentielles et de la cybersécurité. La déclaration a mené à l'annonce du plan d'action Par-delà la frontière en décembre 2011. L'industrie et les voyageurs ont déjà commencé à profiter des avantages concrets d'une frontière plus efficace, moderne et sécuritaire. La coordination et la surveillance centralisées et continues ont joué un rôle important dans la réussite du plan d'action.
Le BCP demande 0,2 million de dollars pour financer l'élaboration d'un nouveau processus de nomination des sénateurs non partisan et fondé sur le mérite. En décembre 2015, le gouvernement a annoncé la mise en oeuvre d'un nouveau processus, non partisan et fondé sur le mérite, visant à fournir des conseils à propos des nominations au Sénat. Dans le cadre du nouveau processus, le Comité consultatif indépendant sur les nominations au Sénat a été créé, le 19 janvier 2016, afin de fournir au des avis au sujet des candidats au Sénat.
Le Comité consultatif indépendant se base sur des critères transparents et fondés sur le mérite pour identifier des Canadiens qui pourraient apporter une contribution importante aux travaux du Sénat. Ces critères permettront d'assurer la formation d'un Sénat respectueux de normes rigoureuses en matière d'intégrité, de collaboration et d'impartialité politique. Le gouvernement procède rapidement à la réforme du Sénat, et le nouveau processus de nomination sera mis en oeuvre en deux phases.
Pendant la première phase, qui permet de faire la transition, on procédera à cinq nominations pour améliorer la représentation des provinces ayant le plus grand nombre de postes vacants, soit le Manitoba, I'Ontario et le Québec. La deuxième phase correspondra à la mise sur pied d'un processus permanent pour la dotation des autres postes vacants comprenant un processus de mise en candidature ouvert à tous les Canadiens.
Les fonds du BCP lui permettent d'appuyer les activités du Comité consultatif indépendant et de son secrétariat au cours de la première phase de transition afin que des conseils et des recommandations soient fournis au .
En outre, les prévisions législatives du BCP ont augmenté de 0,1 million de dollars en raison du traitement et de l'allocation pour automobile de la .
À la suite de l'élection, l'honorable Maryam Monsef a été nommée au poste de ministre des Institutions démocratiques. Pour tenir compte de l'ajout de ce poste ministériel à part entière, associé à un traitement et à une allocation pour automobile, un nouvel élément a été ajouté aux prévisions législatives du BCP.
[Traduction]
Voilà qui conclut l'explication...
:
Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, merci.
C'est avec plaisir que je vous présente Omer Boudreau, vice-président de la Direction générale de la gestion ministérielle de la Commission.
Nous sommes heureux d'être ici aujourd'hui pour discuter du rapport ministériel 2014-2015 sur le rendement de la Commission de la fonction publique et de notre Budget supplémentaire des dépenses.
[Français]
Le mandat de la Commission de la fonction publique consiste à promouvoir et à protéger les nominations fondées sur le mérite et, de concert avec d'autres intervenants, à préserver l'impartialité politique de la fonction publique. Alors que la Loi sur l'emploi dans la fonction publique attribue les pouvoirs de nomination à la Commission de la fonction publique, elle prévoit aussi des pouvoirs qui peuvent être délégués aux administrateurs généraux.
C'est donc dans un système décentralisé fondé sur la délégation des pouvoirs que la Commission exerce son mandat en offrant son expertise et en présentant des orientations stratégiques, en menant des activités de surveillance efficaces, et en fournissant des services de dotation et d'évaluation novateurs. Nous travaillons également de concert avec les ministères et organismes afin de promouvoir une fonction publique non partisane qui reflète la diversité canadienne et met à profit les talents et les compétences des fonctionnaires issus de toutes les régions du pays.
[Traduction]
À titre d'organisme indépendant, nous rendons directement compte au Parlement de l'intégrité du système de dotation, ainsi que de l'impartialité de la fonction publique. Dans cette optique, notre rapport annuel pour l'exercice 2014-2015 a été déposé au Parlement le 23 février. Nous serions heureux de revenir devant le Comité pour discuter de ce rapport s'il le souhaite.
Aujourd'hui, mes observations porteront principalement sur trois thèmes. Premièrement, je voudrais souligner quelques-unes des principales réalisations mentionnées dans notre rapport ministériel sur le rendement 2014-2015. Deuxièmement, je traiterai du Budget supplémentaire des dépenses (C). Troisièmement, je conclurai en présentant un compte rendu des efforts que nous avons déployés afin de moderniser notre approche en matière de dotation.
[Français]
Monsieur le président, dans une fonction publique non partisane, les nominations doivent être fondées sur le mérite et être soustraites à toute influence politique. De plus, les fonctionnaires fédéraux doivent non seulement exercer leurs fonctions en toute impartialité, mais aussi être perçus comme tels. Dans le cadre de nos responsabilités, nous communiquons avec les fonctionnaires fédéraux pour souligner l'importance d'une fonction publique non partisane et leur rappeler qu'ils ont des droits tout comme des responsabilités juridiques en ce qui concerne leur participation à des activités politiques.
Tout fonctionnaire qui souhaite se porter candidat à une élection municipale, provinciale, territoriale ou fédérale doit au préalable en obtenir la permission à la suite d'un examen de la Commission. Nous approuvons généralement ces demandes lorsque nous sommes convaincus que ces activités ne porteront pas ou ne sembleront pas porter atteinte à la capacité du fonctionnaire d'exercer ses fonctions de façon politiquement impartiale. Pour rendre une décision, nous tenons notamment compte du type d'élection, du rôle particulier du fonctionnaire dans son contexte organisationnel, ainsi que du niveau de visibilité de son poste. Les demandes de permission sont généralement approuvées sous réserve de certaines conditions, incluant l'obligation de prendre un congé sans solde pour solliciter une nomination à titre de candidat.
[Traduction]
J'aimerais maintenant parler du système de dotation, lequel représente la partie la plus importante de nos activités et de nos ressources. Nous fournissons une orientation stratégique, des outils et des services de soutien aux gestionnaires d'embauche et aux conseillers en ressources humaines pour les aider à doter des postes avec efficience, tout en respectant l'esprit de la Loi sur l'emploi dans la fonction publique.
Nous administrons également des programmes visant à recruter des Canadiens qualifiés partout au pays. Cela exige d'importants efforts de liaison et une collaboration accrue avec les ministères et organismes, notamment afin de participer aux salons de l'emploi et aux séances d'information présentées dans les établissements d'enseignement partout au pays. À titre d'exemple, plus de 39 000 demandes d'emploi ont été soumises dans le cadre du Programme fédéral d'expérience de travail étudiant l'automne dernier. Plus de 6 500 étudiants ont été embauchés.
Nous avons travaillé en étroite collaboration avec nos partenaires, y compris le Bureau du dirigeant principal des ressources humaines, afin de créer des bassins de candidats qualifiés qui seront mis à la disposition des organisations fédérales d'un bout à l'autre du pays. Cette collaboration contribue à réduire les chevauchements inutiles dans l'ensemble de la fonction publique.
[Français]
Nous continuons d'accroître et d'employer de nouvelles technologies, par exemple en utilisant des examens en ligne. Ceux-ci représentent maintenant 72 % de tous les examens administrés par la Commission. Plus de 92 % de nos examens de langue seconde sont administrés en ligne. Le nombre d'examens en ligne non supervisés ne fait qu'augmenter. Uniquement pour l'année 2014-2015, cela représentait quelque 42 000 examens.
Ce type de test permet au postulant de passer un examen à l'endroit de son choix qui lui offre un meilleur accès à un emploi dans la fonction publique, peu importe où il demeure. Les examens en ligne contribuent également à réduire les obstacles pour les personnes handicapées en leur permettant de passer les examens chez elles au moyen de leur propre appareils adaptés.
[Traduction]
Notre plateforme de recrutement la plus importante est accessible sur le site Web emplois.gc.ca. Depuis avril 2015, ce système offre à la population canadienne un portail unique qui lui donne accès à tous les emplois dans la fonction publique. Près de 8 800 annonces d'emploi ont été publiées pour des processus de nomination internes et externes, pour lesquels nous avons reçu plus de 530 000 demandes d'emploi.
Nous continuons de chercher des moyens de moderniser davantage nos systèmes et nos services de soutien pour améliorer l'expérience des utilisateurs. Voilà qui est une bonne transition vers les fonds prévus dans le Budget supplémentaire des dépenses (C), puisque les ministères et les organismes assument une partie des coûts de fonctionnement de ce système, ce qui explique le transfert de fonds qui figure dans les prévisions.
Le nouveau système consolidé sert également de fondement pour appuyer la mise en oeuvre de la Loi sur l'embauche des anciens combattants. Depuis le 1er juillet 2015, cette loi permet aux anciens combattants et aux membres des Forces armées canadiennes libérés pour des raisons médicales de bénéficier d'un meilleur accès aux emplois dans la fonction publique.
Nous avons offert de la formation et de nouveaux outils pour mettre en valeur les aptitudes et compétences que les anciens combattants peuvent offrir à la fonction publique. Nous avons nous-mêmes embauché deux anciens combattants pour guider leurs collègues et leur expliquer leurs droits de priorité et le fonctionnement du système de dotation. À ce jour, 94 anciens combattants ont été embauchés, y compris 15 bénéficiaires du nouveau droit de priorité statutaire qui accorde la préséance absolue aux anciens combattants libérés pour des raisons médicales attribuables au service militaire.
[Français]
En vue de toujours améliorer notre système, permettez-moi de vous parler des changements qui entreront en vigueur le 1er avril prochain afin de simplifier le processus de dotation. Ces changements tirent partie des réformes amorcées et de l'expérience acquise depuis 2005 dans le but de moderniser le processus tout en assurant la santé globale du système de dotation.
Selon nos informations et nos observations, au cours des 10 dernières années, nous croyons que le système de dotation est parvenu à maturité, de même que les capacités des ministères et des organismes en matière de ressources humaines. C'est pourquoi nous avons décidé de simplifier nos lignes directrices afin de supprimer les chevauchements inutiles et de réduire à une seule politique les 12 lignes directrices antérieures.
Cette politique unique permettra d'exposer plus clairement les attentes à l'égard des administrateurs généraux et de renforcer leurs pouvoirs discrétionnaires ainsi que leurs responsabilités. Ces changements accorderont aux ministère et organismes une plus grande marge de manoeuvre pour adapter leur système de dotation en fonction de leur contexte particulier et de leurs besoins opérationnels. Les gestionnaires d'embauche disposeront donc d'une plus grande marge de manoeuvre pour exercer leur jugement en matière de dotation, mais seront aussi responsables de leurs décisions.
[Traduction]
Monsieur le président, le contexte dans lequel la fonction publique mène ses activités évolue continuellement. Il est important que les ministères et organismes soient en mesure de réagir promptement au changement afin d'attirer à point nommé les candidats qui possèdent les compétences dont ils ont besoin.
À cette fin, la Commission mettra l'accent sur l'intégration de ses conseils stratégiques et de ses services de soutien afin de répondre aux besoins particuliers des organisations, en plus de promouvoir les pratiques exemplaires dans l'ensemble du système de dotation. Nous nous efforcerons aussi de réduire le fardeau associé à la production de rapports, conformément aux recommandations du vérificateur général dans son rapport du printemps 2015. Les administrateurs généraux devront toujours rendre compte à la CFP de l'exercice de leurs pouvoirs discrétionnaires, et nous continuerons de surveiller l'intégrité du système de dotation dans le cadre de nos vérifications et enquêtes.
Nous adapterons cependant nos activités de surveillance pour être plus agiles de manière à contribuer à l'amélioration continue du système. Par exemple, nous remplacerons les examens individuels des organisations par une approche pangouvernementale qui mettra l'accent sur les domaines qui exigent une attention particulière.
Je vous rappelle aussi, monsieur le président, qu'il y a plus de 100 ans que le Parlement confie à la Commission le mandat de protéger le mérite et l'impartialité dans la fonction publique. Nous continuerons de favoriser des relations solides et collaboratives avec les parlementaires, les administrateurs généraux, les agents de négociation et les autres intervenants afin que la population canadienne continue d'avoir confiance en une fonction publique impartiale et professionnelle, composée de fonctionnaires qui possèdent les aptitudes et compétences nécessaires pour répondre aux attentes du public canadien.
Nous nous ferons un plaisir de répondre à vos questions maintenant. Merci.
:
L'accessibilité a augmenté depuis que nous avons un portail unique. Cela a rendu le processus très clair. Grâce au portail unique, les Canadiens peuvent tous aller voir quels sont les emplois disponibles dans la fonction publique, ce qui est clairement un avantage.
Cela dit, nous sommes en train d'évaluer à quel point il est facile d'entrer dans le système à partir du moment où l'on connaît le portail unique. Nous reconnaissons déjà que l'expérience utilisateur pourrait être meilleure. Comme je l'ai déjà dit, nous cherchons des moyens d'améliorer le système qui a été mis en place en 2015, mais nous nous demandons également quelle forme prendrait le système du strict point de vue de l'utilisateur, plutôt que du point de vue du gouvernement.
Nous visons son amélioration continue, nous voulons simplifier le vocabulaire, nous essayons de nous débarrasser du jargon très bureaucratique et cherchons à établir si nous pourrions concevoir un système qui orienterait plus facilement les candidats potentiels, en fonction des critères qu'ils inscrivent, vers les emplois les mieux adaptés à leurs compétences.
Ce système fonctionne bien. Tous les ministères l'utilisent. Nous demandons également aux ministères de suivre de plus près toutes les activités qu'ils mènent au moyen de ce système, mais nous reconnaissons toujours qu'il devrait être plus convivial, et nous allons faire des tests dans les prochains mois.
Par ailleurs, nous avons simplifié beaucoup nos exigences. Notre système était extrêmement axé sur les règles. À partir du 1er avril, nous reviendrons à l'intention de base de la loi, qui était très claire et nous donnait beaucoup de marge de manoeuvre. Nous allons donc adapter le système pour en retirer toute l'information superflue qui n'est plus nécessaire selon cette politique.
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La partie 7 de la loi que nous administrons traite notamment des activités politiques des fonctionnaires.
Il faut d'abord et avant tout préciser que nous accomplissons un travail considérable de concert avec le Conseil du Trésor pour assurer le respect des valeurs et des normes d'éthique de la fonction publique. Lorsqu'il est question d'activités partisanes, il n'y a souvent qu'un pas à franchir pour déroger à ces principes.
En pareil cas, nous faisons tout un travail d'analyse pour déterminer s'il y a vraiment activité politique et si la situation semble porter atteinte à la capacité de l'employé d'exercer ses fonctions.
C'est là toute la nuance. Dans le cas d'une activité de groupe, ce sont la plupart du temps les considérations liées aux valeurs et à l'éthique qui entrent en ligne de compte, et il revient alors essentiellement à l'administrateur général de poursuivre ses efforts de sensibilisation auprès du personnel.
C'est ce que nous faisons également. Nous devons, en collaboration avec le Conseil privé, revenir pour ainsi dire à la base en continuant à sensibiliser les fonctionnaires à leur obligation d'agir de façon non partisane.
Lorsque les cas sont flagrants ou qu'il nous est possible d'identifier les fonctionnaires que nous croyons fautifs, nous pouvons mener une enquête pour déterminer s'il y a eu inconduite et prendre des mesures correctives le cas échéant.
:
Merci pour cette excellente question.
La technologie et Internet sont de plus en plus au coeur de nos vies. Le gouvernement doit mettre les bouchées doubles pour se maintenir à jour et demeurer en connexion avec les Canadiens. La technologie évolue si rapidement que nous avons du mal à suivre.
À ce titre, le gouvernement du Canada a notamment dû s'employer, surtout depuis cinq ou six ans, à trouver le moyen d'exploiter dans son contexte de fonctionnement ce que nous appelions le Web 2.0, c'est-à-dire les médias sociaux. La situation est un peu différente dans le secteur public. Nos valeurs et nos normes d'éthique nous dictent des obligations, notamment en matière de langues officielles et d'accessibilité. Si vous avez un handicap, si vous êtes par exemple non-voyant ou malentendant, le gouvernement du Canada doit s'assurer que vous avez tout de même accès à ses services. Les questions de sécurité et de protection de la vie privée sont aussi des enjeux de premier plan.
C'est à l'intérieur de ce cadre de fonctionnement que nous devons établir cette présence numérique. Il s'agit de satisfaire aux besoins des Canadiens qui ont soif d'information et de connaissances. Auparavant, la presse écrite jouait un grand rôle à ce chapitre, mais les gens veulent maintenant voir ce qui se passe. Dans certains cas, il leur faut des images vidéos. Certains se tournent uniquement vers Twitter pour se tenir au fait de l'actualité. Je ne suis pas moi-même une adepte de Twitter, mais je peux vous assurer que bon nombre de mes collègues le sont. Mes enfants passent leur vie sur YouTube. Il n'est pas rare qu'ils me racontent ce qu'ils ont entendu dire au sujet des activités du gouvernement en syntonisant YouTube.
Il importe pour nous de trouver la façon de veiller à ce que le gouvernement du Canada soit présent sur YouTube, Twitter ou Facebook sans pour autant compromettre ses valeurs et ses normes d'éthique.
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Il y a un groupe de spécialistes externes qui ont examiné certains de nos processus pour déterminer les améliorations possibles en vue d'accroître notre capacité. Nous sommes en train d'analyser ces résultats. Nous misons grandement sur la schématisation de nos processus pour en arriver à dégager des pistes d'amélioration.
Par ailleurs, nous intervenons beaucoup plus auprès des ministères pour les aider à mieux comprendre ce qui peut constituer une fraude. Nous leur présentons des pratiques qui ont fait leur preuve pour éviter les comportements frauduleux dans le contexte de la dotation. C'est une approche qui a porté fruit. Nous tablons de plus en plus sur la sensibilisation à des fins de prévention dans tout le système.
Nous allons continuer à explorer différents moyens pouvant nous permettre d'accélérer le processus. Il n'est pas toujours nécessaire de mener une enquête complète. Par exemple, il était auparavant de mise de procéder à une enquête même lorsque quelqu'un avait admis sa faute. Nous avons désormais des processus allégés en pareil cas, notamment lorsqu'il y a fraude. Nos moyens d'intervention sont plus diversifiés.
Dans le contexte d'une enquête, il importe surtout de ne jamais perdre de vue que chacun a le droit de se faire entendre et de présenter ses arguments. Nous recherchons toujours l'équilibre nécessaire au maintien de cette équité judiciaire dans nos processus. Parfois ces enquêtes sont plus complexes et mettent en cause plusieurs individus à la fois, alors que dans d'autres situations, c'est une seule personne qui est concernée. Il arrive aussi qu'une enquête touche un grand nombre de candidats dans le cadre d'un processus plus général, et qu'elle nécessite ainsi davantage de temps. C'est donc variable, car il n'y a pas nécessairement un processus auquel nous pourrions avoir recours dans tous les cas.
Cependant, si l'on pense à la quantité de nominations effectuées dans l'ensemble de la fonction publique, le nombre d'enquêtes est minime, ce qui semble indiquer que le système fonctionne très bien. La capacité d'enquête demeure accessible pour les cas les plus graves.
:
Oui, d'une façon très générale.
[Traduction]
Comme je l'indiquais dans mes observations préliminaires, le Bureau du Conseil privé qui compte dans ses rangs le chef de la fonction publique en la personne du greffier du Conseil privé, Michael Wernick, a notamment pour rôle de favoriser l'instauration d'une fonction publique hautement efficace.
Au Bureau du Conseil privé, nous avons un Secrétariat de la transformation opérationnelle et du renouvellement dont le mandat consiste à examiner ce qui se passe dans l'ensemble du gouvernement, notamment en matière de recrutement, de mécanismes de gestion et de mesures de rémunération.
À l'intérieur de cette structure, nous retrouvons le comité de coordination des sous-ministres, une importante instance de gestion qui se réunit régulièrement pour voir comment les choses se déroulent dans l'ensemble de la fonction publique. Le travail de ce comité est appuyé par des groupes de premier plan comme la Commission de la fonction publique, le Bureau du dirigeant principal des ressources humaines et d'autres composantes du Secrétariat du Conseil du Trésor. Pour répondre à votre question, ce comité considère notamment le nombre de fonctionnaires travaillant dans les différentes régions en essayant de voir si un certain équilibre est maintenu. Et pour revenir à la question de Mme Ratansi, on se demande également si la fonction publique est un reflet fidèle de la diversité canadienne. Arrive-t-on à trouver les talents dont on a besoin? Est-il difficile de recruter des femmes pour des postes technologiques, dans la catégorie CS par exemple? Est-ce que le problème est relié au recrutement fait par les universités? On essaie d'analyser tout cela.
Bref, il y a effectivement coordination, mais aux niveaux supérieurs de la gestion.
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Je pourrais peut-être parler... Je viens de vous donner des renseignements couvrant une année. Je pourrais vous aider un peu plus.
Le total des fonds que demandera le BCP pour les six prochains exercices sera de 5,4 millions de dollars, et par la suite, il demandera 700 000 $ pour les années subséquentes. À quoi serviront-ils? À deux choses.
Ils serviront au comité en tant que tel, aux honorables Canadiens qui ont présenté leur candidature pour faire ce travail. Nous avons des membres permanents et, comme vous le savez, des membres seront nommés pour chaque province. Nous payons un montant journalier assez modeste pour l'exécution de ce travail, mais nous les payons pour l'effectuer, et nous payons leurs frais de déplacement lorsqu'ils doivent se réunir. Toutefois, nous nous servirons des technologies dans la mesure du possible pour réduire les dépenses au minimum.
Il y a les coûts liés à la formation du comité qui, comme vous le voyez dans les prévisions, tournent autour de 200 000 $ — mettre le comité sur pied pour pourvoir les postes vacants les plus pressants.
Comme je l'ai dit, notre demande de fonds couvre six exercices et s'est basé sur les postes qui se libéreront au Sénat parce que certains sénateurs auront atteint l'âge de la retraite. En analysant les choses, on voit qu'il s'agit d'un plan de travail immédiat.
L'autre partie des fonds servira à payer les fonctionnaires qui participeront au processus et qui auront le rôle d'un secrétariat. Nous absorberons une partie des coûts, et nous le faisons déjà, mais cela se traduira par une augmentation de la charge de travail, car avant cela, le BCP ne jouait vraiment pas de rôle majeur dans la nomination des sénateurs. Il s'agit d'une nouvelle fonction pour notre organisation: aider le comité sur le plan de ses travaux et des technologies dont il a besoin.
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Je vous remercie de la question, monsieur le président. J'en suis ravie.
Je vais revenir un peu en arrière. En février 2011, je crois, le Canada et les États-Unis ont annoncé qu'ils allaient collaborer pour établir un nouveau partenariat à long terme afin d'accélérer la circulation légitime des personnes et des biens entre les deux pays, tout en renforçant leur sécurité et leur compétitivité économique. Le plan à cet égard s'est concrétisé au mois de décembre de la même année.
La frontière est un endroit complexe. Il y a constamment des gens qui la traversent pour le travail ou pour leurs loisirs. Les deux gouvernements veulent trouver des moyens de faciliter le commerce et le déroulement des activités légitimes. Chaque pays est mû par des facteurs en particulier, dont la sécurité.
Le plan était assez compliqué. Pour les deux pays, il s'agissait d'adopter une démarche faisant intervenir différents ministères pour la mise en oeuvre du plan, y compris la modernisation de systèmes complexes de TI.
Le travail est en cours depuis la fin de 2011. Au Canada, il est rattaché au Bureau du Conseil privé en raison de sa perspective d'ensemble et de sa capacité de réunir tous les ministères. Les choses se déroulent bien et ont progressé. Nous demandons des fonds, et il s'agit de deux ans. Au cours de la prochaine année, nous serons en mesure de synchroniser l'examen du travail accompli pour trouver une marche à suivre.
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Je vous remercie de la question.
Monsieur le président, je pense que mes collègues à ma droite hocheront la tête en entendant ma réponse.
Mme Donoghue a parlé du lancement du nouveau site Web de la Commission de la fonction publique qui a eu lieu en avril, l'an dernier. Je vous dirais que la plus grande préoccupation de mes homologues dans l'ensemble du gouvernement et moi, c'est la technologie. Elle change rapidement et c'est un outil essentiel pour nous tous.
J'ai dit un peu plus tôt que le gouvernement et le secteur privé n'utilisent pas la technologie de la même façon, car leurs systèmes de valeurs sont différents. Franchement, les questions liées aux langues officielles et à l'accessibilité ne préoccupent pas autant les gens du secteur privé que le gouvernement du Canada.
Évidemment, je parle au nom du BCP, mais j'imagine que c'est la même chose dans d'autres organismes. Nous avons deux volets sur le plan de la technologie. Il y a d'abord le travail de tous les jours, c'est-à-dire s'assurer que les systèmes que tous les gens utilisent pour faire leur travail fonctionnent, et ce, de façon sécuritaire, car notre milieu est une cible pour les malfaiteurs. Nous devons nous assurer que nous avons les pare-feu qu'il faut pour protéger les gens qui les utilisent, sans entraver leur travail. Il s'agit des activités quotidiennes, ce qui comprend faire des mises à jour et l'application de correctifs et trouver des possibilités, sans pour autant nuire au déroulement du travail.
L'autre volet, c'est bien sûr l'innovation. Si, par exemple, le greffier du Conseil privé voulait entrer en contact avec des universités pour faire du recrutement postsecondaire, qu'il voulait utiliser Google Hangouts et qu'il venait me voir pour me demander de rendre cela possible, je lui dirais « d'accord ». L'argent que nous demandons dans le Budget supplémentaire des dépenses est destiné à nous aider à faire cela.
J'ai déjà parlé de la diffusion en continu en direct. À l'heure actuelle, nous avons de l'aide contractuelle. J'aimerais être en mesure de créer cette capacité au sein du Bureau du Conseil privé pour pouvoir répondre rapidement aux attentes des Canadiens qui veulent utiliser la technologie pour communiquer avec le gouvernement.
Je dirais que l'utilisation de la technologie, c'est-à-dire pouvoir agir de façon sécuritaire, mais rapide, est probablement ma plus grande préoccupation ces jours-ci.
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Je vous remercie de la question.
Entre autres — et nous le ferons toujours pour maintenir nos mesures de sécurité à jour —, nous avons collaboré avec l'ensemble du gouvernement pour nous assurer que les plans de continuité des opérations étaient à jour, simplifiés et liés à des fonctions essentielles révisées. Les événements du 22 octobre ont été un avertissement sur ce plan.
Au BCP, nous avons créé nos plans d'intervention en cas d'urgence. Nous les avons refaits, et nous avons révisé ces plans ainsi que les protocoles de communication. Nous avons renforcé la sensibilisation et la formation. Il y a deux ou trois semaines, lorsqu'une alarme s'est déclenchée, je me suis tout d'abord demandé de quoi il s'agissait. « S'agit-il d'un incendie, d'un tremblement de terre ou d'un tireur? »
Je n'aurais jamais pensé faire cela le 22 octobre, mais la formation amène un protocole de sécurité différent. Si un tremblement de terre se produit, on ne se comportera pas de la même façon que s'il y a présence d'un tireur. Il est important d'être formé et informé à cet égard.
Sur le plan des communications, le BCP a clarifié ses processus de communication d'échange d'information avec d'autres fournisseurs de services d'intervention d'urgence pour s'assurer qu'il est lié au centre des opérations pour la sécurité publique et le Secrétariat du Conseil du Trésor. Le SCT est l'employeur de la fonction publique et joue un rôle important lorsqu'un événement de ce type se produit.
Nous avons apporté des améliorations physiques, mais pour des raisons de sécurité, je ne peux pas donner de détails. Certaines sont évidentes et d'autres, moins.
Je vais m'arrêter ici.
En 2006, j'ai dû démissionner de mon poste quand j'ai été élu dans un gouvernement minoritaire. À ce moment-là, j'aurais aimé garder mon statut dans ce poste que j'aimais beaucoup. Aujourd'hui, j'ai tourné la page et je suis passé à autre chose. Je tenais quand même à le préciser.
Pour donner la chance aux gens de faire de la politique, on pourrait accorder un statut dit « indéterminé », ce qui est un atout important pour un fonctionnaire.
Je vais revenir au Bureau du Conseil privé.
[Traduction]
J'aimerais revenir sur le processus de nomination des sénateurs.
[Français]
Pouvez-vous éclairer ma lanterne à cet égard?
Vous avez dit chercher un montant additionnel de 200 000 $ pour le Sénat, mais vous avez parlé d'un coût de 5,4 millions de dollars au cours des six prochaines années.
Pourriez-vous m'éclairer sur les coûts? Est-ce que les recommandations de ce rapport seront rendues publiques?
En ce qui concerne les détails, nous avons embauché des anciens combattants dans le passé, mais le degré de priorité accordé à cet enjeu était moins élevé que dans la nouvelle loi. On a manifesté un grand intérêt, les activités reprennent dans ce domaine et les ministères s'échangent davantage de renseignements.
Selon nos activités en date du 10 février, nous avons essentiellement présenté la candidature de plus de 876 anciens combattants dans 49 ministères. Comme je l'ai dit, un grand nombre d'entre eux décident de ne pas donner suite à la démarche pour différentes raisons. Essentiellement, parmi ces présentations de candidature, 11 nominations ont été faites au MDN, une à EDSC, et une à Santé Canada.
En ce qui concerne la présentation de candidatures dans le contexte de libération pour raisons médicales non attribuables au service, 4 000 anciens combattants ont été aiguillés vers 60 ministères; il y a donc beaucoup d'activités dans ce domaine.
Il faut toutefois savoir si les anciens combattants souhaitent saisir les occasions qui leur sont présentées. Il ne s'agit pas seulement de savoir si nous souhaitons embaucher, mais également si les anciens combattants s'intéressent aux emplois offerts à ce moment-là. Il y a beaucoup plus de connaissances et de sensibilisation à cet égard. Nous avons été en mesure de fournir beaucoup plus de renseignements sur nos réussites et sur les compétences qu'apportent les anciens combattants et les membres des Forces armées canadiennes. Je crois que les activités vont augmenter dans ce domaine.
Il est important de se rappeler que certains de ces anciens combattants ont des emplois, mais le gouvernement leur donne également ce droit pendant une période de cinq ans. Il se peut qu'ils ne cherchent pas à changer d'emploi à ce moment-là dans le contexte du système. À mesure qu'ils progressent dans le système...
Il s'agit d'un système assez complexe, surtout lorsqu'on ne le comprend pas vraiment. Nous, les fonctionnaires, en faisons partie depuis longtemps. C'est pourquoi nous passons beaucoup de temps à fournir des renseignements aux anciens combattants et à leur enseigner comment se débrouiller dans le système. Le langage utilisé au sein des FAC est très différent du langage bureaucratique. Nous nous efforçons vraiment de faire les jumelages en ce moment, mais nous sommes sûrs qu'ils vont augmenter.