:
Chers collègues, je déclare la séance ouverte, si vous le permettez.
Je tiens à souhaiter la bienvenue à nos invités du Bureau du directeur parlementaire du budget. Nous sommes ravis de vous revoir.
Chers collègues, avant que nous passions aux déclarations liminaires et à la période de questions, je dois vous informer que puisque M. Erin Weir n'est plus un membre permanent du Comité, nous sommes tenus, conformément au paragraphe 106(2) du Règlement, d'élire un deuxième vice-président. Le deuxième vice-président doit être un membre de l'opposition, mais pas un membre de l'opposition officielle, puisque nous sommes l'un des cinq comités qui sont présidés par des membres de l'opposition. Si vous faites le calcul, vous constaterez qu'il n'y a qu'une personne qui peut assumer cette fonction, qui n'est pas présente aujourd'hui, mais le député sera le vice-président du Comité, et quoi qu'il en soit, nous devons procéder à l'élection.
Madame Ratansi, on vous écoute.
:
Merci, monsieur le président.
[Traduction]
Conformément à l'ordre de renvoi de votre comité lié au crédit 1 du Budget principal des dépenses de 2018-2019 du Bureau du directeur parlementaire du budget, ou Bureau du DPB, c'est avec plaisir que je vous annonce que notre budget principal des dépenses a été revu par le Président du Sénat et le Président de la Chambre des communes, qui ont effectué une vérification approfondie. Par la suite, le directeur financier et le sous-directeur financier — Sloane Mask — du Bureau du DPB ont fait leur travail de surveillance afin de valider nos besoins financiers pour l'année en cours. Conformément à la procédure parlementaire, notre budget a été envoyé à votre comité pour une approbation finale.
Le budget du Bureau du DPB est de 7,6 millions de dollars, soit un montant total de dépenses budgétaires votées de 7 millions de dollars, ainsi que les prévisions législatives de 600 000 $ pour le financement du régime des avantages sociaux des employés.
La demande budgétaire pour le premier cycle financier complet du DPB à titre d’entité indépendante appuie le désir du gouvernement d’établir des cadres financiers des programmes électoraux des partis transparents, crédibles et en temps opportun, et comprend des dépenses de transition ponctuelles visant à instaurer le bureau conformément au projet de loi . La demande se divise ainsi: un crédit de transfert de 2,6 millions de dollars de la Bibliothèque du Parlement pour les frais d’exploitation directs, 1,5 million de dollars pour accroître les capacités économiques, analytiques et administratives, et 2,9 millions de dollars pour des services professionnels et des exigences liées à la transition.
[Français]
Pour l'année en cours, le montant de 7 millions de dollars s'explique par la transition vers une nouvelle structure — hors de la Bibliothèque du Parlement —, par l'obligation d'établir des ententes de service et par l'augmentation anticipée des demandes provenant des parlementaires et des comités parlementaires en raison des changements apportés à notre mandat.
Pour le prochain exercice, qui correspond aussi à une année d'élection générale, le montant demandé sera aussi de 7 millions de dollars, mais cette fois principalement en raison de l'obligation législative d'évaluer le coût des plateformes électorales. Par la suite, le budget annuel du Bureau du directeur parlementaire du budget, ou DPB, redescendra pour s'établir à 6,5 millions de dollars par année. Il sera constant au cours des trois premières années du nouveau, ou prochain Parlement.
En vertu du mandat législatif du DPB, qui implique notamment de fournir des analyses indépendantes et impartiales afin d'aider les parlementaires à remplir leur rôle constitutionnel consistant à demander des comptes au gouvernement, nous avons publié la semaine dernière notre rapport sur le Budget principal des dépenses de 2018-2019 du gouvernement, qui appuie le deuxième projet de loi de crédits pour l'exercice en cours. Ce dernier fait suite au Budget provisoire des dépenses de 2018-2019 déposé au Parlement le 12 février 2018.
Le Plan des dépenses du gouvernement et le Budget principal des dépenses pour 2018-2019 prévoient des autorisations de dépenses budgétaires totales de 276 milliards de dollars. Cela représente une augmentation d'environ 18,1 milliards de dollars par rapport aux autorisations budgétaires de l'an passé, soit 2017-2018.
On s'attend à ce que les autorisations concernant les dépenses budgétaires législatives s'élèvent à 163 milliards de dollars en 2018-2019, ce qui représente une augmentation de 7,2 milliards de dollars par rapport aux dépenses législatives totales estimées en 2017-2018. Cette augmentation est principalement attribuable aux prestations aux aînés et aux transferts canadiens en matière de santé, qui devraient subir une hausse de 2,6 milliards de dollars et de 1,4 milliard de dollars respectivement.
[Traduction]
Les organismes fédéraux enregistrant la plus forte augmentation de leurs autorisations budgétaires totales depuis le Budget principal des dépenses 2017-2018 sont le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, avec 7,1 milliards de dollars, Finances Canada, avec 3,8 milliards de dollars, Emploi et Développement social Canada, avec 3,5 milliards de dollars, la Défense nationale, avec 1,7 milliard de dollars, et Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, avec 709 millions de dollars.
Enfin, monsieur le président, au mois de novembre 2016, le DPB a salué la volonté du gouvernement d’aider le Parlement à assurer le contrôle initial des finances publiques. Plus récemment, dans notre rapport du 1er mai, nous avons mentionné que les changements témoignent de l’effort du gouvernement pour améliorer l’alignement du budget avec le budget principal des dépenses. Toutefois, pour accomplir adéquatement votre tâche de révision, cet alignement doit impérativement être accompagné par un alignement sur la procédure du Parlement, ce qui signifie de fournir une information claire, précise et transparente aux députés dans l’objet même du vote, ce que nous n’avons pas vu et que nous avons donc fait valoir aux parlementaires.
Nous saluons la déclaration du président du Conseil du Trésor, qui a dit qu'il corrigerait la situation en incluant le tableau dans le projet de loi de crédits.
Merci, monsieur le président. Nous nous ferons un plaisir de répondre à vos questions.
:
Je n'en sais rien, mais je commence à m'en rendre compte.
Une somme de 500 000 $ servira à faire cette transition. Il faudra réécrire nos offres de services. La Bibliothèque nous fournira des services, et ce sera selon une formule de recouvrement des coûts. La raison pour laquelle nous continuons avec la Bibliothèque du Parlement, tout au moins pour deux ans ou jusqu'à la prochaine élection, c'est justement pour faire la transition.
Il faut aussi s'assurer que le prochain DPB — mon mandat s'achève — aura l'autorisation de changer les ententes de services avec la Bibliothèque. Ces 500 000 $ seront nécessaires pour réécrire les politiques et les ententes de services. Également, il faut négocier avec un syndicat. Quand les nouvelles exigences législatives nous ont été imposées, le syndicat a suivi pour un certain temps, mais maintenant, il faut reprendre le processus. Évidemment, il y a des coûts associés à cela.
L'année suivante, les 500 000 $ ne serviront pas à faire la transition, mais plutôt à acheter des données spécifiques pour calculer le coût des mesures contenues dans les plateformes électorales et pour donner un appui additionnel. Nous savons très bien que ce sera brutal — passez-moi le mot — de faire ce calcul 120 jours avant la période des élections. Il faut rendre cela à temps à tous les partis politiques individuellement et de façon confidentielle. Nous aurons alors besoin d'aide pour faire la traduction et les analyses plus rapidement, ainsi que pour conclure des ententes de services avec les ministères. Nous sommes en négociation avec chacun des ministères pour obtenir ce service.
:
Non, je ne le sais pas, car c'est plus une question procédurale qu'une question budgétaire.
J'ai mentionné dans mes remarques liminaires qu'une harmonisation entre le budget et les prévisions budgétaires est une bonne chose. Il est impératif que cela cadre avec le libellé du crédit et la procédure parlementaire. Personnellement, je pense qu'il y avait un problème avec cette harmonisation et la procédure parlementaire. Ce n'est pas tout le monde qui comprend, comme vous, le greffier et le personnel chargé de la procédure parlementaire, que parfois, ce que le pouvoir exécutif veut faire n'est pas forcément facile à exécuter dans le cadre de la procédure parlementaire.
Je pense que le libellé du crédit 40 est correct, mais vous vous prononcez sur un montant, les 7 milliards de dollars, et c'est tout. Nous avons tenu des discussions avec des gens qui connaissent beaucoup mieux que moi la procédure. Vous pouvez essayer de modifier le vote, mais la seule modification que vous pouvez apporter est de réduire les 7 milliards de dollars, rien d'autre.
C'est la raison pour laquelle, avec l'insertion du tableau dans le projet de loi de crédits, je ne sais pas comment ils s'y prendront. Je ne sais pas quel est le libellé non plus, mais ce serait utile à la procédure.
:
Merci, monsieur le président.
Bonjour à toutes et à tous. Je vous remercie d'être parmi nous.
J'aimerais d'abord clarifier un point. D'après ce que je comprends, dans le cadre de notre système parlementaire, le gouvernement doit rendre des comptes de ses dépenses aux citoyens, mais ce n'est pas le cas de l'opposition. Si le gouvernement prend une décision, c'est donc lui, et non l'opposition, qui doit en rendre compte. Mes propos se rapportent à la rédaction du projet de loi ou, dans le cas présent, au vote.
Il est certain que l'opposition aimerait avoir toujours son mot à dire, mais au bout du compte, qui sera responsable de ce vote?
Ce sera le gouvernement, n'est-ce pas?
:
Les députés de l'opposition font partie de ce processus de reddition de comptes par l'intermédiaire du Parlement, et le gouvernement doit rendre des comptes au Parlement. Quoi qu'il en soit, j'ai peut-être mal compris vos propos. Je pourrai consulter la transcription. Je passe maintenant aux questions.
Je tiens à dire que j'ai beaucoup de respect pour le travail que vous faites. Je suis convaincu que tous ceux qui sont ici conviendront que vous faites un travail remarquable au nom des Canadiens et que votre travail facilite énormément notre travail de parlementaires.
Dans votre exposé, vous avez mentionné que le président du Conseil du Trésor a promis d'inclure le libellé et les affectations du tableau A2.11 dans son éventuel projet de loi de crédits. Je crois comprendre, d'après votre réponse à l'autre question, que vous avez discuté avec lui.
Jeudi dernier, je lui ai demandé pourquoi il a choisi ce moment précis pour annoncer aux Canadiens qu'il avait vraiment l'intention de faire ce que vous considériez comme une amélioration à son projet de loi. J'ai été particulièrement déçu de sa réponse, car il s'est alors lancé dans un discours sur ses jumelles de quatre ans, sur leurs comportements parfois irrationnels, et sur la tendance que nous avons parfois, en tant que parents, à apaiser nos enfants qui ont des demandes irrationnelles.
Que pensez-vous de cette comparaison? Vous êtes l'un des experts qui ont souligné les lacunes et les problèmes de reddition de comptes associés au crédit 40. Il a laissé entendre que ceux qui l'ont critiqué sont irrationnels et qu'on pourrait peut-être les apaiser en incluant le libellé.
:
En français, c'est « faire la tranche de bacon à terre ». Je le dis pour les interprètes.
Je n'irai pas plus loin, mais ce que nous avons fait valoir, comme je l'ai mentionné dans mon exposé, c'est que le mandat législatif du DPB est justement de soulever ce type de questions. J'ai clairement indiqué que nous avons fait rapport de nos constatations quant au libellé et au processus.
Je conviens que cela peut déplaire à certaines personnes au sein du ministère, mais faire rapport de ces choses aux parlementaires fait partie de notre mandat, étant donné que les parlementaires sont appelés à voter, comme vous l'avez mentionné. C'est un vote démocratique; le Parlement se prononce sur ces budgets. Certes, un gouvernement majoritaire l'emporte la plupart du temps, mais le DPB a la responsabilité d'informer les parlementaires de ses constatations par rapport à ces processus.
Encore une fois, je pense qu'il y avait une disparité entre l'objectif du pouvoir exécutif — qui était d'harmoniser le budget et le Budget principal des dépenses, ce qui est une bonne chose — et la procédure. Je pense qu'on a omis un aspect pour que cela se concrétise dans l'approche procédurale, dans l'approche des parlementaires à l'égard de ce crédit.
:
Nous vous remercions de votre présence.
J'aimerais qu'on m'explique une chose.
Mon collègue vous a demandé si l'Australie était la norme de référence et vous avez répondu oui, parce qu'elle a intégré les estimations et le processus budgétaire. Vous avez fait référence aux recommandations du Comité de 2012. Parmi les 16 recommandations, nous parlons encore des mêmes choses: la comptabilité d'exercice, l'intégration, etc., alors nous n'avons pas vraiment avancé. Le président du Conseil du Trésor a fait preuve d'audace pour faire avancer le programme, et nous devrions l'en remercier. Au moins, il essaie. Il ne faut pas être rabat-joie et dire qu'il ne se passe rien ou qu'il ne se passera rien, ou que nous n'atteignons toujours pas notre objectif. Oui, il y a encore du chemin à faire, mais c'est un pas dans la bonne direction.
Le président du Conseil du Trésor a adopté de nombreuses mesures. Il nous a donné le Budget des dépenses provisoires le 1er mars et le Budget principal des dépenses le 16 avril. Je suis comptable de profession, alors lorsque vient le temps de voter, si le Budget principal des dépenses n'est pas logique, je trouve cela frustrant. Je comprends vos préoccupations, parce qu'en 2009, certains des postes qui devaient servir au G20 ont servi à construire des pavillons de jardin dans la circonscription de l'ancien président du Conseil du Trésor. Je comprends cela. Nous sommes tous très sceptiques.
Ma question porte sur l'annexe A2.11, qui présente une affectation détaillée qui, selon l'avis du vérificateur général, est juridiquement contraignante pour le gouvernement. Pourquoi y a-t-il un conflit entre votre interprétation et celle du vérificateur général, alors que le vérificateur général s'assoit avec le ministère des Finances, qu'il détermine le montant qui sera affecté et qu'il procède ensuite à la vérification? Je ne comprends pas. Pouvez-vous m'aider?
:
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité, bonjour. Merci de nous avoir invités à cette réunion pour passer en revue le Budget principal des dépenses et le Plan ministériel de 2018-2019 du Bureau du Conseil privé, ou BCP.
[Traduction]
Je m’appelle Matthew Shea. Je suis sous-ministre adjoint des services ministériel et dirigeant principal des finances au BCP.
Je suis accompagné de Mme Marian Campbell Jarvis, secrétaire adjointe du Cabinet, Politique du développement social, de M. Shawn Tupper, secrétaire adjoint du Cabinet, Politique du développement économique et régional, et de M. Rodney Ghali, secrétaire adjoint du Cabinet, Unité de l’impact et de l’innovation au Bureau du Conseil privé.
[Français]
Vous n'êtes pas sans savoir que le BCP a pour mandat de servir le Canada et les Canadiens en fournissant des services professionnels non partisans, ainsi que d'appuyer le et les ministres de son portefeuille, tout en assurant le fonctionnement efficace du Cabinet.
[Traduction]
Le BCP s’emploie à faire progresser les programmes stratégiques, législatifs et administratifs du gouvernement, tout en coordonnant les mesures à prendre pour composer avec les problèmes auxquels doivent faire face le gouvernement et le pays.
[Français]
Le chef du BCP est le greffier du Conseil privé. Il agit aussi en tant que secrétaire du Cabinet et chef de la fonction publique.
[Traduction]
Le BCP assume trois grands rôles: fournir des conseils non partisans et appuyer le premier ministre, les ministres de son portefeuille, le Cabinet et les comités du Cabinet en ce qui concerne des questions de portée nationale et internationale, dont des enjeux stratégiques, législatifs et administratifs que doit gérer le gouvernement; agir en tant que secrétariat du Cabinet et de tous les comités du Cabinet, à l’exception du comité du Conseil du Trésor, dont les services de secrétariat sont assurés par le Secrétariat du Conseil du Trésor; favoriser un rendement élevé et la responsabilisation au sein de la fonction publique.
[Français]
Tout comme le ministère des Finances et le Secrétariat du Conseil du Trésor, le Bureau du Conseil privé est un organisme central. À ce titre, il exerce un leadership dans l'ensemble des ministères et organismes gouvernementaux dans le but de bien conseiller le et le Cabinet ainsi que d'assurer la cohérence et la coordination de l'élaboration et de l'exécution des politiques.
[Traduction]
J’aimerais commencer par vous donner un aperçu du Budget principal des dépenses de 2018-2019 et du plan ministériel 2018-2019. Le BCP demande un total de 166,4 millions de dollars pour sa principale responsabilité, servir le et le Cabinet, ainsi que pour ses services internes.
Le BCP coordonnera les efforts du gouvernement pour mettre en oeuvre les politiques et les initiatives, selon une approche pangouvernementale. Cette approche visera à renforcer la diversité et l’inclusion, notamment en appuyant le conseiller spécial auprès du premier ministre sur les questions LGBTQ2 et en veillant à ce que les points de vue des Canadiens transgenres, non binaires et bispirituels éclairent la collecte, l’utilisation et la présentation des renseignements sur le sexe et le genre par le gouvernement du Canada.
Elle visera également à renouveler les relations avec les peuples autochtones du Canada et à aider le Groupe de travail ministériel chargé d’examiner les lois et les politiques ainsi que l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées dans le cadre des efforts continus du Canada pour encourager la réconciliation, de même qu'à collaborer bilatéralement et multilatéralement avec les provinces et les territoires dans des domaines prioritaires clés afin de maintenir et de faire progresser les relations intergouvernementales.
De plus, l'approche permettra de veiller à ce que le Canada ait un gouvernement ouvert et responsable, notamment par des mises à jour périodiques non partisanes sur l’état des engagements ministériels figurant dans les lettres de mandat affichées sur le site Web de l’Outil de suivi des lettres de mandat, ainsi que par des activités de soutien à l’engagement du gouvernement à l’égard de processus de sélection ouverts, transparents et fondés sur le mérite pour les nominations au Sénat et les nominations par le gouverneur en conseil.
Elle visera également à coordonner et à appuyer les négociations commerciales internationales, y compris l'ALENA, et à appuyer les voyages à l’étranger du et sa participation à des sommets; à coordonner l’élaboration des lois et des politiques en matière de sécurité nationale et de renseignement, et à répondre aux préoccupations et aux menaces à l’échelle mondiale à l’égard des exportations, des investissements et de la sécurité des Canadiens; à renouveler et à moderniser la fonction publique, notamment par l'entremise de l’initiative novatrice Impact Canada et de l’engagement à promouvoir des milieux de travail sains exempts de harcèlement et d’intimidation qui favorisent la diversité et l’inclusion et qui suscitent l’innovation; et enfin, à améliorer, à renforcer et à protéger les institutions démocratiques du Canada en appuyant des initiatives liées aux débats des chefs de partis politiques, à la et au financement politique.
[Français]
Nous continuerons de soutenir le dans son rôle de ministre des Affaires intergouvernementales et de ministre de la Jeunesse, et de coordonner l'élaboration de politiques éclairées par des consultations auprès des jeunes et des organismes au service des jeunes, en partenariat avec le Conseil jeunesse du premier ministre.
[Traduction]
Dans le cadre des efforts de modernisation en cours, nous mesurerons le rendement au moyen du Cadre ministériel des résultats, une approche qui sera axée sur les résultats plutôt que sur les activités. Nous utiliserons également des outils analytiques, tels que l’analyse comparative entre les sexes, pour évaluer les répercussions des politiques et des programmes sur les femmes, les hommes et les personnes de genres mixtes.
Nous continuerons de remplacer et de mettre à niveau l’infrastructure et les systèmes informatiques actuels dans le cadre de notre Projet de gestion de l’information et de technologie de l’information.
Cet aperçu du plan ministériel 2018-2019 du BCP n’aborde qu’un petit nombre de moyens par lesquels le BCP continuera de soutenir le greffier, en sa qualité de chef de la fonction publique du Canada, le premier ministre et le Cabinet, et ce, dans le cadre d’une approche pangouvernementale.
[Français]
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité, je vous remercie de nous avoir donné l'occasion de vous présenter cet aperçu de la situation.
C'est avec plaisir que nous répondrons maintenant à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Merci aux quatre représentants du BCP de leur présence.
C'est toujours éclairant de voir comment fonctionne le Bureau du Conseil privé.
Monsieur Shea, votre présentation a traité d'aspects très larges et a permis de constater que vous aidez le Bureau du premier ministre et les cabinets ministériels à faire leur travail quotidien, mais j'aimerais que vous nous donniez plus de détails.
Il y a deux aspects que je voudrais soulever, que vous avez abordés vers la fin de votre présentation.
J'aimerais que vous nous parliez davantage de l'analyse comparative entre les sexes pour savoir ce que cela peut changer. Comment ces outils vous aident-ils à donner de bons conseils pour élaborer des politiques? J'imagine que ce genre d'analyse vous permet de concevoir des politiques qui sont alignées sur la philosophie du Cabinet du premier ministre. Pouvez-vous nous en parler un peu plus?
:
En général, selon la procédure en place, c'est la Commission d'enquête qui recommande un montant pour chacune des familles. Elle nous fait part de sa recommandation. Ensuite, le Bureau du Conseil privé l'approuve, et je signe l'accord de contribution.
Si je me souviens bien, il n'a jamais fallu plus de deux ou trois jours, tout au plus, entre le moment où nous recevons un document et celui où nous obtenons l'approbation. Nous nous en occupons très rapidement. Nous estimons que notre rôle est de nature administrative. Il ne nous incombe pas de décider si une personne devrait toucher l'argent plutôt qu'une autre. Nous recevons ces recommandations, puis nous nous assurons que tous les formulaires sont dûment remplis et que nous avons les renseignements nécessaires, par exemple, dans le cas de l'accord de contribution.
Nous avons travaillé avec la Commission pour élaborer des modèles d'accords de contribution afin d'accélérer le processus autant que possible. Toutes les deux semaines, nous tenons une réunion avec un groupe de travail que nous avons mis sur pied pour nous assurer de régler tout problème qui pourrait surgir.
Il nous est arrivé d'entendre des commentaires dans les médias. Je doute qu'ils reflètent les opinions des membres de la Commission d'enquête. Nous avons une relation très étroite avec eux, en particulier avec la directrice générale et la commissaire.
:
Je crois que mon prédécesseur a abordé certains de ces aspects lors d'une comparution antérieure devant le Comité, mais je tiens à répéter que nos normes de service prévoient des délais assez rapides en ce qui a trait à tout ce que vous venez de mentionner.
L'emménagement des locaux constitue probablement l'aspect le plus complexe parce qu'il comporte plusieurs éléments. Si vous décidez de déplacer le bureau d'un endroit à un autre, il faut négocier des baux, en plus d'autres complexités qui entrent en jeu. Sur le plan des ressources humaines, on parle généralement de trois jours ouvrables, à condition d'avoir obtenu tous les renseignements nécessaires, pour produire une lettre d'offre.
Pour les opérations financières, une fois que nous avons obtenu tous les renseignements, nous pouvons faire les paiements très rapidement. En ce qui concerne les autorisations de sécurité, la dernière fois que j'ai vérifié, le délai moyen était de 15 jours ouvrables pour l'obtention d'une cote de sécurité de niveau secret. Je signale que les exigences en matière d'autorisation de sécurité sont établies par la Commission. Elle peut toujours décider d'opter pour une vérification de la fiabilité, si elle estime devoir procéder plus rapidement.
Dans l'ensemble, je dirais qu'en ce moment, notre relation avec les membres de la Commission d'enquête est très positive, et ils sont très satisfaits de nos normes de service. Je n'ai entendu aucun de ces messages au cours des cinq derniers mois, depuis que je travaille au sein du BCP.
:
L'Initiative Impact Canada, qui a été lancée dans le cadre du budget de 2017, se veut un effort pangouvernemental pour accélérer l'adoption d'approches de financement fondées sur les résultats, comme nous les appelons. Il s'agit d'approches que les gouvernements partout dans le monde ont adoptées au chapitre des dépenses liées à la fonction publique. Ils planifient les dépenses en fonction des résultats, plutôt qu'en fonction des activités et des extrants.
L'automne dernier, nous avons lancé le Défi des villes intelligentes, un des programmes vedettes annoncés dans le budget de 2017. S'ajoute à cela le Défi sur les technologies propres, également annoncé dans le budget de 2017. Cinq défis distincts seront lancés dans le domaine des technologies propres au cours des prochains mois, et le premier défi sera lancé dès cette semaine. Voilà donc les deux principales initiatives.
Nous travaillons également dans des domaines comme le logement destiné aux Autochtones, la culture d'aliments périssables dans le Nord, la lutte contre la crise des opioïdes au Canada et la conservation marine. Il s'agit là d'initiatives que nous menons en étroite collaboration avec tous les ministères et organismes pertinents, ainsi qu'avec des intervenants externes. La première série des initiatives — une dizaine en tout — se dérouleront au cours des 12 prochains mois.
À mesure que nous mettrons à l'essai ces nouveaux modèles de partenariat et de financement, nous augmenterons le financement discrétionnaire de toutes les subventions et contributions. L'idée, c'est qu'à un moment donné, l'initiative devra prendre fin, une fois que nous en aurons assuré la réussite, mais cela prendra du temps.
:
D’accord. Pendant que vous le cherchez, permettez-moi de passer à une autre question, car notre temps est compté.
À la page 8 de votre plan ministériel, un commentaire indique que le BCP « appuie le développement et le maintien d’une fonction publique de haute qualité » et la promotion de milieux de travail sains. Notre comité a réalisé un excellent travail de mise à jour de la Loi sur la protection des dénonciateurs, et les recommandations, auxquelles le gouvernement n’a pas donné suite, ont été approuvées à l’unanimité.
Comment vous sentez-vous, compte tenu du fait que votre mandat, énoncé dans votre propre plan ministériel, consiste à appuyer « le développement et le maintien d’une fonction publique de haute qualité » ainsi que la promotion de milieux de travail sains, et que nous n’avons rien fait pour mettre à jour la Loi sur la protection des dénonciateurs? Cette loi prévient le harcèlement et le mauvais traitement des fonctionnaires qui, si vous avez lu les résultats des sondages auprès des fonctionnaires de divers ministères, occupent un classement assez élevé de 45 % ou 55 % en tant que problème.