:
Bonjour, monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du Comité. Je vous remercie d’avoir invité le Bureau du Conseil privé à l’examen de notre Plan ministériel de 2017-2018 et de notre Budget principal des dépenses de 2017-2018.
Je suis accompagnée de Mme Kami Ramcharan, sous-ministre adjointe, Direction générale des services ministériels, et agente principale des finances.
Ma déclaration sera brève afin que nous puissions nous pencher rapidement sur les questions du Comité.
[Français]
Comme vous le savez, le mandat du Bureau du Conseil privé consiste à offrir un soutien et des conseils professionnels et impartiaux au et aux ministres de son portefeuille ainsi qu'à appuyer le bon déroulement des activités du Cabinet. En tant qu'organisme central, le Bureau du Conseil privé exerce un rôle de leadership à l'échelle du gouvernement pour tous les ministères et organismes, afin d'assurer la cohérence et la coordination liées à l'élaboration et à la mise en oeuvre des politiques.
Le budget de 2016 prévoit 190 millions de dollars pour le Bureau du Conseil privé sur cinq ans à partir de 2016, et jusqu'à 26,7 millions de dollars par année par la suite, afin d'appuyer la transformation et l'expansion du rôle du ministère sous le nouveau gouvernement. Ces ressources ont été approuvées pour deux catégories principales, soit les priorités du gouvernement ainsi que les responsabilités nouvelles, et renforcer la technologie de l'information, la sécurité et l'infrastructure.
[Traduction]
Plus précisément en ce qui a trait au Budget principal des dépenses de 2017-2018, le BCP demande au total 144,9 millions de dollars. Il s’agit d’une augmentation de 24,2 millions de dollars par rapport au montant demandé dans le Budget principal des dépenses de 2016-2017, soit 120,7 millions de dollars.
Cette augmentation s’explique en grande partie du fait que 26,5 millions de dollars en financement supplémentaire seront nécessaires pour renforcer la capacité du BCP d'appuyer le et le gouvernement dans l’exécution de leur programme, annonc dans le budget de 2016.
L’augmentation englobe les éléments suivants: 6,5 millions de dollars pour l’amélioration de l’infrastructure de sécurité matérielle; 4,5 millions de dollars pour la modernisation des locaux afin de doter les employés du BCP d’un environnement de travail plus fonctionnel; 3,7 millions de dollars pour améliorer l’approche du BCP en matière de communication ainsi que le soutien opérationnel dans le cadre de l’élaboration de l’initiative du Cabinet électronique; 3,3 millions de dollars afin de mettre l’accent sur les résultats pour les Canadiens, au moyen de la nouvelle Unité des résultats et de l’exécution, qui relève du BCP; 1,8 million de dollars pour consulter davantage les provinces, les territoires, les municipalités et les groupes autochtones, à l’appui du à titre de ministre des Affaires intergouvernementales; 1,2 million de dollars pour mobiliser activement les jeunes, au moyen de la création d’un Secrétariat de la jeunesse, à l’appui du premier ministre à titre de ministre de la Jeunesse; 1,0 million de dollars pour le renforcement de la capacité stratégique à appuyer le programme de réforme des institutions démocratiques; 1,0 million de dollars pour la création d’un nouveau processus de nomination des sénateurs non partisan et fondé sur le mérite; 0,7 million de dollars à l’appui d’une politique de nominations du gouverneur en conseil reposant sur un processus plus ouvert, transparent et fondé sur le mérite; 200 000 $ liés au transfert d’Emploi et Développement social Canada au Bureau du Conseil privé à l’appui des ressources destinées à l’initiative Objectif 2020; et 3,8 millions de dollars pour les autres initiatives à l’appui du programme du gouvernement.
[Français]
Ces augmentations sont partiellement contrebalancées par les éléments suivants: une diminution de 3 millions de dollars liée à des fonds destinés au Secrétariat canadien du Conseil de coopération Canada-États-Unis en matière de réglementation et au Plan d'action Par-delà la frontière, et une diminution de 600 000 $ pour la mise en oeuvre de l'initiative pangouvernementale de réduction des coûts pour les dépenses en matière de services professionnels, de déplacements et de publicité gouvernementale.
La majorité des investissements du budget de 2016 ont commencé en 2016-2017 et, si vous comparez le Budget principal des dépenses de 2017-2018 au financement total reçu par le Bureau du Conseil privé jusqu'au Budget supplémentaire des dépenses (C) de 2016-2017, la différence est de 16 millions de dollars. Voilà qui conclut ma vue d'ensemble des changements ayant trait au Budget principal des dépenses de 2017-2018 comparativement à celui de l'année précédente.
Je vous présente maintenant un résumé du Plan ministériel du Bureau du Conseil privé pour l'exercice 2017-2018. Le Plan ministériel constitue un rapport simplifié de nos priorités. Anciennement appelé le Rapport sur les plans et priorités, le Plan ministériel, qui est plus facile à lire, porte sur les activités du Bureau du Conseil privé au cours des prochaines années et sur la façon dont il entend coordonner la mise en oeuvre du programme en cours du gouvernement.
En 2017-2018, le Bureau du Conseil privé a consacré d'importantes ressources visant à guider et à faire progresser les politiques à l'appui des questions suivantes: la croissance de la classe moyenne, un gouvernement ouvert et transparent, un environnement sain et une économie forte, la force dans la diversité, la réconciliation avec les peuples autochtones, notamment l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, ainsi que la sécurité et les possibilités pour les Canadiens.
De plus, un soutien sera fourni au pour ce qui est de l'engagement à réaliser des objectifs internationaux fondés sur les relations commerciales, la promotion des entreprises canadiennes à l'étranger et le renforcement des principales relations bilatérales, notamment celles entre le Canada et les États-Unis.
D'une part, à l'appui des relations intergouvernementales, le Bureau du Conseil privé organisera des rencontres bilatérales et des rencontres avec les premiers ministres des provinces et des territoires pour discuter des principaux domaines prioritaires. D'autre part, en soutien au à titre de ministre de la Jeunesse, le Bureau du Conseil privé contribuera à faire progresser les travaux du Conseil jeunesse du premier ministre et facilitera l'élaboration d'une politique nationale sur les jeunes.
Les autres priorités du ministère seront la mise en oeuvre du Cabinet électronique, notamment en offrant de la formation et un soutien à l'ensemble des ministres et des sous-ministres, l'appui des autres ministères et organismes du gouvernement afin de mettre davantage l'accent sur les résultats ainsi que l'amélioration de l'efficacité et le soutien au renouvellement de la fonction publique.
Voilà ce qui conclut le résumé du Plan ministériel.
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité, je vous remercie de m'avoir offert la possibilité de vous donner cet aperçu. Nous serons heureuses de répondre à vos questions.
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Bonjour, monsieur le président. Je suis heureux d'être ici et de vous rencontrer de nouveau, vous et les membres du Comité. Je suis accompagné d’Éric Trottier, notre directeur des finances.
Mon objectif ce matin est de vous informer de nos plans et priorités; de vous expliquer comment nous avons pu les réaliser dans le cadre de notre budget relativement modeste et comment nous continuerons à le faire au cours du prochain exercice.
[Français]
Notre budget annuel pour l'exercice financier de 2017-2018 s'établit à 5,4 millions de dollars et nous comptons un effectif d'environ 30 employés à temps plein.
Je sais que vous connaissez notre mandat en raison des récentes audiences ayant trait à l'examen législatif. Je ne m'attarderai donc pas ce matin à vous fournir de l'information et des renseignements généraux à cet égard.
[Traduction]
Mes priorités décrites dans mon plan ministériel se résument en peu de mots.
La première est de mettre l'accent sur l'efficacité et la prestation des opérations grâce à une évaluation continue des procédures et des méthodes, et notamment veiller à ce que l'organisme possède une infrastructure technologique de pointe.
La deuxième est de continuer à relever les défis constants auxquels font face les organismes comme le mien pour se faire connaître et veiller à ce que les gens comprennent ce que nous pouvons faire pour les aider.
La troisième est de veiller à ce que le Commissariat dispose du personnel nécessaire pour assumer nos importantes fonctions, ce qui correspond à un autre défi permanent d'un petit organisme comme le mien, soit celui du recrutement et du maintien en poste.
Un élément clé des plans consiste à instaurer une mentalité d'amélioration continue. Le travail que nous accomplissons est délicat et ses répercussions, grandes, comme nous l’avons déjà mentionné au Comité. II y aura toujours une façon de mieux faire notre travail et nous devons déceler constamment ces occasions de nous adapter et de nous améliorer. Notre façon de concevoir notre travail peut et doit changer, car les attitudes à l'égard de la dénonciation changent, et la culture de la fonction publique se transforme elle aussi en raison de la volonté collective et de l'action collective ciblée.
Par exemple, au cours du prochain exercice, nous allons poursuivre nos travaux entamés il y a deux ans dans le cadre d'un exercice LEAN. Cet exercice vise à évaluer attentivement nos processus et procédures dans le but de repérer les améliorations possibles sur le plan de l'efficacité, y compris notre rapidité d'exécution.
Vous avez sans doute remarqué qu'il y a deux ans, soit en 2015-2016, nous n'avons pas respecté les normes de service que nous nous étions fixées pour leur seconde année d’opérations. Ce rendement était attribuable non seulement au roulement imprévu du personnel, mais aussi à un processus de plus en plus lourd et long. Maintenant que l'exercice LEAN est terminé, je suis heureux de vous annoncer que tout est rentré dans l'ordre et que nous annoncerons dans notre prochain rapport annuel le respect intégral de ces normes pour l'exercice qui vient de se terminer. Je crois que ces statistiques se trouvent dans un document qui a été présenté aux membres du Comité ce matin. Cette initiative se poursuivra au cours du prochain exercice et nous mettrons surtout l'accent sur les enquêtes, puisque nous avons travaillé à l’analyse de cas l’an dernier.
Quant à nos priorités en matière de gestion et de technologie de l'information, nous veillerons à mettre à niveau notre infrastructure afin d'améliorer, par exemple, l'accès à distance sécurisé aux dossiers opérationnels pour faire en sorte que nos employés possèdent tous les outils à la fine pointe dont ils ont besoin pour accomplir leurs tâches, quel que soit l'endroit où ils se trouvent au pays. De plus, nous examinerons des solutions de rechange pour ce qui est de notre système actuel de gestion de cas, qui est un outil technologique fondamental qui fait partie de notre infrastructure. Ce faisant, nous reconnaîtrons que ces solutions devront accorder la priorité à la protection des renseignements délicats et que ces renseignements doivent être distincts des systèmes partagés ou généralisés du gouvernement.
[Français]
Les dernières fois que j'ai comparu devant vous, j'ai parlé de nos activités de communication, mais j'aimerais souligner l'importance de continuer à investir dans ce domaine. Fournir aux fonctionnaires de l'information claire, exacte et crédible sur leurs options n'est pas quelque chose que l'on fait une seule fois. Il s'agit d'un défi permanent et d'une responsabilité partagée.
[Traduction]
Même si nous avons constaté de toute évidence un intérêt accru pour les questions concernant notre Commissariat et les approches à son égard après le dépôt de rapports sur le cas devant le Parlement, nous devons poursuivre nos efforts pour rejoindre les gens.
En ce qui concerne plus précisément les rapports sur les cas, vous vous souviendrez que j'ai déposé en février deux rapports sur des cas avérés d'actes répréhensibles. Je peux vous annoncer ce matin, monsieur le président, que je prévois en déposer un autre avant l'ajournement de la Chambre pour l'été.
Non seulement les deux rapports sur le cas déposés en février ont été très médiatisés, mais ils ont aussi entraîné une hausse des demandes de renseignements généraux et une augmentation des divulgations d'actes répréhensibles et de plaintes de représailles, au point où le mois de mars a été le plus occupé du dernier exercice.
[Français]
Je signalerai aussi dans mon rapport annuel que nous avons lancé 36 enquêtes en 2016-2017, ce qui représente un nombre sans précédent pour le Commissariat. De plus, nous avons 44 enquêtes en cours. Je pense que nous pouvons sans doute affirmer que nous n'avons jamais été aussi occupés.
[Traduction]
Cela m'amène à ma dernière priorité, qui consiste à constituer une équipe solide capable d'assumer une charge de travail de plus en plus lourde. Nous embauchons des analystes de cas et des enquêteurs en ce moment. Ils sont au coeur de nos opérations. Nous prévoyons aussi procéder à d'autres embauches dans la section des opérations et dans la section juridique.
J'aimerais faire remarquer, comme je l’ai mentionné plus tôt, qu'il est particulièrement difficile pour un micro-organisme comme le nôtre de recruter et de maintenir en poste le personnel, étant donné l'incidence qu'un seul départ a sur une petite équipe et le peu de possibilités d'avancement qui existent comparativement à celles dans les plus grands organismes.
En conclusion, monsieur le président, le Commissariat dispose à l'heure actuelle d'un budget suffisant pour assumer ses fonctions, y compris la capacité de planifier pour les imprévus, notamment l'adaptation à de nouvelles technologies; la rénovation des locaux afin de respecter les politiques du gouvernement et d’accueillir plus d'employés, et les dépenses exceptionnelles pour retenir des mandataires juridiques externes comme nous avons dû le faire par le passé, mais pas au cours du dernier exercice.
Cela étant dit, je fais remarquer que, pour l'année qui suit, on s'attend à concrétiser des projets liés à la technologie et aux locaux, planifiés en contingences. Je prévois que nous serons capables de relever ces défis en respectant notre budget actuel. II faut aussi souligner, je pense, monsieur le président, que ces prévisions et plans tiennent compte des préoccupations et des souhaits exprimés par les employés au cours des consultations permanentes que nous tenons auprès de l’équipe de la haute direction.
[Français]
C'est ainsi que se termine ma présentation, monsieur le président, et je serai heureux de répondre aux questions. Merci.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour. Je suis heureuse de comparaître devant le Comité. Je m’appelle Wilma Vreeswijk et je suis sous-ministre et présidente de l’École de la fonction publique du Canada. Je suis accompagnée de mes collègues Jean-François Fleury, vice-président des Programmes d’apprentissage, et Elizabeth Tromp, vice-présidente des Services intégrés et dirigeante principale des finances.
Étant donné que je ne témoigne pas souvent devant vous, j’ai pensé vous mettre notre organisme en contexte pour vous donner une idée de ce que nous faisons.
L'école est le fournisseur de services d'apprentissage communs pour la fonction publique. Nous aidons les fonctionnaires à acquérir les connaissances, les aptitudes et les compétences dont ils ont besoin dans les organisations fédérales pour s'acquitter de leurs responsabilités au service des Canadiens. En fait, notre rôle consiste vraiment à appuyer les sous-ministres et leurs ressources humaines à assumer leurs responsabilités d’apprentissage au sein de leurs organismes.
Depuis trois ans, nous travaillons à une importante transformation afin de rendre l'apprentissage plus pertinent, adapté aux besoins et accessible. La plupart des initiatives s'inscrivant dans cette transformation sont en bonne partie achevées.
En jetant un coup d'oeil à l'école actuelle, vous verrez un programme d'apprentissage normalisé qui offre des possibilités d'apprentissage à toutes les étapes de la carrière dans le secteur public, et notamment du soutien lors de transitions importantes. Des fondements de la fonction publique, aux groupes fonctionnels spécialisés, aux groupes de la gestion et de la haute direction, l'école aide la fonction publique à servir les Canadiens avec excellence.
[Français]
Nous offrons notre programme d'apprentissage grâce à une plateforme en ligne qui est facile d'accès et interactive. Nos produits portent sur plusieurs sujets, y compris l'élaboration et la mise en oeuvre des politiques, la gestion des finances et des ressources humaines, et l'excellence du service.
[Traduction]
Nos produits aident les fonctionnaires à réaliser les priorités du gouvernement telles que les relations avec les Autochtones, les résultats et l’exécution, la diversité, l’inclusion et la santé mentale.
[Français]
Notre programme permet d'assurer que les fonctionnaires ont accès à des ressources qui répondent à leurs besoins d'apprentissage. Grâce à sa souplesse, notre plateforme permet aussi d'assurer qu'ils peuvent le faire, peu importe l'endroit où ils se trouvent ou le style d'apprentissage qu'ils préfèrent.
[Traduction]
à mesure que nous avons lancé de nouveaux produits d’apprentissage au cours des trois dernières années, les fonctionnaires ont répondu à l’appel avec enthousiasme. Le nombre total de fonctionnaires qui se sont inscrits à des occasions d’apprentissage de l’école offertes partout au Canada a sensiblement augmenté au cours des deux dernières années. GCcampus, notre plateforme d’apprentissage interactive en ligne, a été inauguré en avril 2016. Au cours de la dernière année financière, 169 000 apprenants uniques se sont prévalus de cette plateforme.
À la grandeur du pays, nous offrons aussi trois fois plus d’activités d’apprentissage qu’avant, soit 300 au total par année, et ce, dans toutes les régions et sur des sujets tels que l’innovation en matière de politiques, la diversité et l’inclusion.
Nous avons aussi travaillé fort pour assurer la qualité de nos produits d’apprentissage. Nous sommes par ailleurs heureux de rapporter que les résultats des évaluations des formations au cours des trois dernières années révèlent un taux de satisfaction des apprenants à la hausse; seulement au cours de la dernière année, 87,5 % d'entre eux ont fait état d'une expérience positive à l'école.
[Français]
Nous avons été capables d'augmenter la portée de nos produits de façon importante. Pour y arriver, nous avons trouvé des façons nouvelles et novatrices d'utiliser la technologie. Au cours des trois dernières années, 95 % des fonctionnaires ont utilisé nos produits.
[Traduction]
Nous proposons plus de nouvelles possibilités d'apprentissage guidées par de vastes consultations auprès des intervenants, comme nos programmes de leadership et de gestion pour les superviseurs, les gestionnaires et les cadres supérieurs, ou encore la Série d'apprentissage sur les cultures autochtones, que nous élaborons en consultation avec les organisations autochtones nationales et qui répond à l'appel à l'action de la Commission de vérité et réconciliation sur l'apprentissage dans le secteur public.
Tout en apportant ces améliorations, l'école est passée d'un modèle de financement mixte fondé sur des crédits votés et un régime de recouvrement des cou^ts à un modèle principalement financé à me^me les crédits votés.
[Français]
De plus, le financement de base de l'École est passé de 92 millions de dollars en 2015-2016 à 77 millions de dollars en 2017-2018. Cela représente une diminution de nos fonds de presque 16 %.
[Traduction]
Nous avons pris un certain nombre de mesures pour composer avec ces ressources financières réduites.
Nous avons réduit notre effectif de 13 %. Nous avons utilisé l'apprentissage assisté par les TI pour rejoindre un plus grand nombre de fonctionnaires plus efficacement qu’avant. Nous avons progressivement rationalisé les processus opérationnels afin d'alléger nos fonctions organisationnelles et les rendre les plus efficaces possible.
[Français]
L'École est maintenant une organisation grandement allégée, qui utilise mieux l'argent des contribuables.
Cela n'a pas toujours été facile, mais nous sommes fiers de tout ce que nous avons accompli. Comme je l'ai dit, malgré des ressources réduites, nous avons beaucoup amélioré la sensibilité aux besoins, l'accessibilité et la portée de nos produits.
[Traduction]
Nous continuerons de collaborer avec nos partenaires afin d'améliorer le programme d'apprentissage et les infrastructures de l'école dans l'année à venir, en veillant à ce que celle-ci reste agile et sensible aux besoins dans un environnement complexe et un contexte financier plus serré.
Monsieur le président, merci.
Je serai ravie de répondre à vos questions.
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Merci, madame la présidente.
Merci à tous les témoins de leur présence.
Je dois dire que je suis arrivée au Comité l'année passée pendant l'étude du budget des dépenses. Étant donné que je viens du milieu des banques, j'étais très perplexe de voir que nous parlions du budget des dépenses alors que, pour certains postes, les décisions venaient après et qu'il fallait revenir pour le Budget supplémentaire des dépenses. En tant que banquière, j'aurais vu cela comme un signal d'alarme, mais il semble que notre système soit ainsi. Je pense qu'il faut le changer, et ce, non seulement pour nous faciliter le travail. Quand j'entends que nous devons faire de vagues suppositions, je ne suis pas très rassurée.
Dans l'intervalle, nous avons eu l'occasion d'apprendre comment le budget des dépenses et le processus d'établissement du budget ont été réformés ailleurs, notamment en Australie. Le principe, c'est que les gouvernements ont des projets, des ambitions et des engagements qu'ils souhaitent réaliser, et la fonction publique est là pour faire tout le travail fastidieux de prévision des coûts et pour voir si nous avons les recettes pour que cela se réalise. Ce serait la manière logique de procéder. Nous n'en sommes pas encore là, mais nous espérons y arriver.
J'aime le document du budget des dépenses qui nous donne, très succinctement, la raison d'être du Bureau du Conseil privé, par exemple.
Le mandat du Bureau du Conseil privé... est de servir le Canada et les Canadiens en fournissant des conseils professionnels et non partisans et de soutenir le premier ministre, les ministres du portefeuille et le Cabinet.
C'est le qui a la responsabilité de cette organisation: par conséquent, vous devez faire ce que le premier ministre vous demande de faire au meilleur de votre capacité.
Cela ne vient pas de n'importe où. Cela ne tombe pas du ciel. C'est lié aux engagements du gouvernement, aux programmes et aux politiques que le apporte quand il assume ses fonctions. C'est ainsi que nous voyons exactement quels étaient les projets dans les points saillants. Vous les avez très bien résumés: la création d'un nouveau Secrétariat de la jeunesse, l'appui d'une politique de nominations du gouverneur en conseil reposant sur un processus plus ouvert, transparent et fondé sur le mérite, le processus de nomination des sénateurs, et ainsi de suite.
Je voulais juste qu'il soit inscrit au procès-verbal que nous ne parlons pas de dépenses qui se produisent au hasard, de montants qui gonflent ici et qui rétrécissent là, et de cas où l'on se demande ce qui s'est passé là. Nous pourrions faire mieux, bien sûr, mais c'est en fonction d'un ensemble de priorités. C'est de cela que nous parlons aujourd'hui: les lacunes que nous voyons. Nous ne pouvons absolument pas connaître les priorités avant qu'elles soient énoncées, mais nous devons quand même estimer les coûts, n'est-ce pas?
Parlons des nominations du gouverneur en conseil. C'est une chose que j'ai vue dans un de mes autres comités — celui des comptes publics —, où c'était un énorme... Le processus avait été appauvri. Il y avait un grand nombre de postes vacants, mais je trouve encourageantes les améliorations qui ont été apportées.
Madame Maheu, pouvez-vous me parler un peu des changements qui ont réellement été apportés au processus de nomination et me dire combien le BCP s'attend à consacrer à ces changements à l'avenir?
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Merci beaucoup pour la question.
Le gouvernement a annoncé une nouvelle façon d'assurer la transparence des processus de sélection fondés sur le mérite pour les nominations par le gouverneur en conseil, avec garantie d'un meilleur accès aux Canadiens. Ça concerne dorénavant plus de 1 500 postes, notamment de chefs, de vice-présidents, de membres d'organismes et de conseils, de présidents, de directeurs, d'agents et de hauts fonctionnaires du Parlement. En somme, on triple le nombre de nominations assujetties à un concours.
On a cherché à obtenir du financement pour aider à ce changement. En 2016-2017, nous l'avons demandé par le Budget supplémentaire des dépenses (B) et, dans le Budget principal des dépenses — si vous le comparez au budget antérieur —, nous cherchons à obtenir à cette fin 700 000 $. Ce montant est principalement destiné aux salaires du personnel et à des dépenses mineures de fonctionnement et d'entretien pour l'affichage des concours. Les postes sont maintenant tous annoncés sur le site web public. Ce processus a l'adhésion des principaux ministères, en ce qui concerne la découverte des candidats, leur sélection d'après le mérite et la transparence...
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Pour répondre à la première question, la fonction publique, comme toute autre organisation, doit être au courant des tendances et de l'évolution ainsi que de la vitesse des changements qui surviennent dans la technologie, les communications, etc.
Nous offrons effectivement les 300 événements d'apprentissage dont j'ai parlé au début. La plateforme, qui est très dynamique, nous permet d'inviter toute une gamme de conférenciers. Certains sont de la fonction publique, mais beaucoup viennent de l'extérieur, ce qui nous tient au courant, autant que les autres organisations, des tendances et de l'évolution du marché du travail, dont les effets touchent l'ensemble du pays et la planète aussi.
Nous prenons notre rôle très au sérieux, pour que la fonction publique continue de croître et de se développer. C'est très important pour tous les employés, qu'ils soient du secteur privé ou public. Ça fait partie de ce que nous faisons.
On m'a demandé comment la plateforme en ligne changerait. Il s'agit, en partie, de s'assurer que les programmes que nous offrons reflètent les changements dans l'ensemble de la société.
Tout d'abord, nous utilisons des compétences locales. Nous ne faisons donc venir personne par avion pour nous renseigner et nous guider.
Je suppose que je pourrais le décrire comme un examen des processus et des procédés suivis par les membres de mon commissariat et comme une détermination, avec leur concours, des obstacles à l'efficacité. Il va des échéanciers à la nature de notre travail. Il nous a donné des occasions très intéressantes d'étudier nos objectifs globaux et de comprendre collectivement le mandat que nous a confié la loi.
Par exemple, dans notre analyse interne de cas, l'un des résultats du projet LEAN était une réunion des analystes de cas et de leur gestionnaire dès l'arrivée d'un dossier sur une situation de représailles, pour discuter de questions telles que la cohérence, par exemple, l'équité et l'efficacité. En soi, le projet LEAN ne nous a pas incités à bâcler le travail. Comme mon budget me procure une marge de manoeuvre ou de la flexibilité, nous embauchons plus d'agents pour appuyer les opérations centrales plutôt que de chercher à séparer des employés du processus d'enquête et d'admission.
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Si vous permettez, je vais répondre d'abord à votre deuxième question.
Nous sommes régis par une loi. Suivant notre mandat, nous devons nous occuper d'abord et avant tout de la fonction publique fédérale.
Parmi nos priorités pour l'année à venir, nous comptons donner suite à la recommandation 57 de la Commission de vérité et réconciliation en veillant à ce que les fonctionnaires comprennent mieux la réalité des Autochtones et les particularités de leur culture de même que les obligations qui en découlent. Nous tenons actuellement de vastes consultations auprès des organisations autochtones pour nous assurer leur concours dans la conception de la formation que nous allons offrir aux fonctionnaires. Nous estimons que c'est un élément essentiel aux fins du processus d'élaboration.
Parallèlement à ces consultations, nous organisons différentes activités où nous invitons des leaders autochtones à prendre la parole devant les fonctionnaires. Avec le temps, tous pourront ainsi devenir plus conscients des enjeux autochtones et mieux comprendre de quoi il en retourne. Nous collaborons en outre avec Affaires autochtones et du Nord Canada pour concevoir une formation portant sur les obligations de la fonction publique à l'égard notamment des traités.
C'est tout un ensemble de cours qui s'intégreront à toutes les étapes du programme commun pour la fonction publique, soit aussi bien lors de l'orientation que pendant la formation des groupes fonctionnels ou le perfectionnement en leadership. À titre d'exemple, le Secrétariat du Conseil du Trésor dirige cette année une initiative visant le recrutement de stagiaires autochtones. Notre rôle consiste à offrir l'orientation et le soutien nécessaires à ces stagiaires pendant l'été. Nous organiserons ainsi différentes activités pour nous assurer, d'abord et avant tout, que ces Autochtones se sentent les bienvenus, mais également qu'ils prennent conscience des possibilités qui s'offrent à eux au sein de la fonction publique.
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Merci, madame la vice-présidente.
Avant de passer à mes questions, je dois dire que j'ai l'impression que certains membres du Comité s'intéressent beaucoup au site Web du . Je veux seulement rappeler à tout le monde à quoi ressemblaient les communications du premier ministre avant 2015. Je sais que nous n'étions pas tous ici, mais je travaillais pour ma part à Ottawa, à l'angle des rues O'Connor et Queen, et cela ne m'a pas échappé. Je me souviens des vidéos 24 sept et du premier ministre, une émission de téléréalité en quelque sorte.
Comme je sais que M. McCauley se préoccupe des coûts, je peux lui dire que nous avions quatre employés pour produire ces vidéos. Savez-vous combien de personnes les ont visionnées? Un grand total de 21.
Un député: Une véritable aubaine.
M. Francis Drouin: Ils s'en servaient pour communiquer des politiques gouvernementales d'une grande importance comme par exemple: « Jeudi, le premier ministre était à Calgary où il a fêté Noël avec sa famille. »
Je comprends que l'on puisse avoir certaines inquiétudes, mais je ne crois pas qu'il y ait vraiment lieu de s'en faire avec le site Web du actuel.
Madame Vreeswijk, j'aimerais savoir quelles mesures sont prises par votre organisation pour attirer les enfants du millénaire? Quelqu'un nous a dit il y a quelques semaines que l'âge moyen des nouveaux fonctionnaires est de 37 ans, ce qui m'amène à penser que nous risquons de nous retrouver avec un vide à combler au sein de la fonction publique. Que faites-vous pour recruter et former les enfants du millénaire?