:
Merci, monsieur le président.
Nous sommes heureux d’être ici aujourd’hui pour discuter de ces deux articles avec le Comité. Je suis accompagné par Alain Duplantie, qui est sous-ministre adjoint principal et dirigeant principal des finances des services ministériels, et par Graham Barr, qui est directeur général de l’unité de la politique stratégique, de la planification et de l’établissement de rapports.
[Français]
Services partagés Canada a été créé en 2011 pour moderniser l'infrastructure des technologies de l'information du gouvernement du Canada.
SPC fournit des services liés aux services de courriel, aux centres de données et aux réseaux, de même que des services liés aux appareils technologiques en milieu de travail. SPC fournit aussi des services de cybersécurité et de sécurité des TI au gouvernement du Canada.
SPC accueille très favorablement ces modifications législatives. Elles nous aideront à mettre en oeuvre notre mandat. Elles appuient également directement la lettre de mandat de notre ministre, où on lui demande de s'engager à moderniser les pratiques en matière d'approvisionnement pour les rendre plus simples et moins lourdes sur le plan administratif.
[Traduction]
Entre autres avantages, les modifications proposées aideront SPC à contrebalancer le fardeau administratif que génèrent les achats de faible valeur que nous faisons pour d’autres et nous permettront de nous focaliser sur les transactions plus complexes et de plus grande importance sur le plan stratégique. En outre, les ministères pourront se procurer plus facilement et plus rapidement les biens et les services de TI dont ils ont besoin pour assurer la prestation de services et de programmes numériques aux Canadiens. Bref, nous sommes d’avis que ces modifications sont une solution gagnante tant pour SPC que pour ses clients.
Grâce aux véhicules d’approvisionnement de SPC, les ministères pourront se procurer des biens et des services de TI directement des fournisseurs.
Services partagés Canada restera l’autorité contractante du gouvernement du Canada pour les biens et les services de TI. Nous continuerons de gérer les marchés de TI en misant sur les économies d’échelle. En outre, nous continuerons à faire les évaluations sur l’intégrité de la chaîne d’approvisionnement afin de veiller à ce que la prestation des services clés ne se fasse qu’avec du matériel et des logiciels dignes de confiance.
De façon plus spécifique, les modifications donneront lieu à deux changements distincts, bien qu’interreliés.
Premièrement, l’article 7 de la Loi sur Services partagés Canada sera modifié afin d’autoriser le ministre responsable de SPC à déléguer à d’autres ministres le pouvoir de se procurer certains articles de TI qui font partie de notre mandat. Cela pourrait comprendre certains articles comme les périphériques des micro-ordinateurs et les clés USB qui passent par les offres à commande de Services partagés Canada.
À l’heure actuelle, les ministères ne sont pas autorisés à acheter eux-mêmes ces articles de base, et le fait de passer par SPC n’ajoute pas beaucoup de valeur à ces transactions. Ces articles de TI sont par conséquent des candidats tout indiqués pour une délégation des pouvoirs d’approvisionnement aux ministres et à leur ministère.
L'impression est un autre secteur où les pouvoirs pourraient être délégués. SPC est en train de mettre au point une nouvelle méthode d'approvisionnement pour traiter avec les imprimeurs. Notre objectif est de créer trois marchés avec les imprimeurs les plus en vue de l'industrie. Nous allons créer des catalogues de biens et de services qui auront été normalisés et contrôlés aux fins de sécurité. Grâce aux changements proposés, le ministre sera en mesure d'autoriser les ministères à faire des achats à partir de ces catalogues.
Le deuxième changement modifiera l'article 9 de la Loi sur Services partagés Canada. Il permettra au ministre d'autoriser un autre ministre à offrir, lors de situations exceptionnelles, des services faisant partie de notre mandat s'il s'avère plus pratique, plus efficace et plus viable sur le plan financier de procéder de cette façon. Cette autre délégation permettra d'alléger la responsabilité qui incombe au SPC de fournir tous les biens et services relevant de son mandat, partout où le gouvernement est présent.
La façon de faire actuelle n'est pas efficace et, dans certains cas, pas tellement pratique. Cette disposition pourrait s'appliquer aux ambassades et consulats d'Affaires mondiales à l'étranger ainsi qu'aux déploiements outre-mer pilotés par le ministère de la Défense nationale. À l'heure actuelle, ces ministères ne sont pas autorisés à fournir à leurs employés des biens et des services de base en matière de TI sans passer par SPC.
[Français]
Avant de terminer, j'aimerais également expliquer comment nous en sommes arrivés à cette situation.
En septembre 2015, le décret 2015-1071 a confirmé et élargi les responsabilités de SPC en matière d'approvisionnement en biens et services.
[Traduction]
L'intention était de faire en sorte qu'il y ait moins de dédoublements en matière d'approvisionnement entre SPC et SPAC, c'est-à-dire Services publics et Approvisionnement Canada. On cherchait également à donner plus de poids au pouvoir d'achat de l'État en regroupant au même endroit la prestation des services et les approvisionnements.
En septembre 2015, conformément aux termes de ce décret, SPC a assumé la responsabilité de certains outils d'approvisionnement de SPAC sans toutefois avoir le pouvoir de déléguer les achats de faible valeur à d'autres, comme pouvait le faire SPAC — et c'est ce pouvoir qui est visé par les mesures législatives proposées. Cela signifie que SPC devait aussi assumer à lui seul la responsabilité d'exécuter tous les achats associés à la prestation des services partagés, y compris les approvisionnements faits au nom des ministères.
De façon générale, cette responsabilité s'est traduite par une importante augmentation du nombre de transactions de faible valeur et de petit volume qui devaient passer par Services partagés Canada. Du 1er septembre 2015 au 30 mars 2017, nous avons traité aux alentours de 24 000 transactions d'acquisition de biens et services au nom d'autres ministères, et environ 80 % d'entre elles étaient de moins de 25 000 $.
Les modifications qui nous intéressent aujourd'hui aideront à alléger la charge administrative qui incombe à SPC et lui fourniront la souplesse additionnelle dont il a besoin pour mieux répondre aux besoins de ses clients. Il sera beaucoup plus pratique pour les ministères d'accéder eux-mêmes à ces véhicules.
[Français]
Les modifications s'harmonisent également avec la délégation de pouvoirs du portefeuille de Services publics et Approvisionnement Canada. Elles sont fondées sur un modèle éprouvé qui assure l'efficience en matière d'approvisionnement, tout en centralisant les achats de grande complexité. Alors qu'il progresse en ce sens, SPC consultera ses clients sur la mise en oeuvre d'un possible cadre de délégation.
Nous serons maintenant contents de répondre aux questions du Comité.
:
Merci, monsieur le président.
Je joins ma voix à celle de mon collègue Martin Loken pour vous remercier de nous avoir invités à prendre la parole devant le Comité. C'est un plaisir d'être ici.
Je vais d'abord faire une brève intervention, après quoi je répondrai avec plaisir à vos questions.
Affaires mondiales Canada a pour mandat de gérer la plateforme internationale du Canada, un réseau qui est composé de 179 missions dans 109 pays et qui appuie les activités internationales d'Affaires mondiales Canada et de 37 ministères, organismes et colocataires partenaires, comme des représentants des gouvernements provinciaux.
[Traduction]
Notre organisation est en activité 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. L'information doit y circuler en continu et c'est ce qui nous permet de faire tout ce que nous faisons. Qu'il s'agisse de promouvoir les intérêts du Canada dans le monde, de fournir des services commerciaux et consulaires aux Canadiens, ou de prodiguer une aide humanitaire, nous devons pouvoir compter sur une infrastructure de technologie de l'information sûre et efficace.
L'un des éléments essentiels du mandat d'Affaires mondiales Canada est la prestation de services de technologie de l'information à l'étranger. Affaires mondiales Canada appuie sans réserve l'approche organisationnelle du gouvernement en matière de technologie de l'information. Dans cette optique, le ministère travaille en étroite collaboration avec Services partagés Canada à la mise en place d'une infrastructure de Tl sécuritaire et fiable afin d'appuyer le travail de ses employés au Canada et à l'étranger.
Il faut notamment assurer l'entretien de l'infrastructure de SPC — c'est-à-dire les serveurs, les réseaux, les systèmes sécurisés et les services de courriel — et offrir un soutien à cet égard. Il faut également assurer l'approvisionnement local en biens et services de TI, ce qui comprend les appareils BlackBerry, les lignes téléphoniques et les fournisseurs de service Internet.
[Français]
Affaires mondiales Canada et Services partagés Canada partagent et financent conjointement un effectif de plus de 150 professionnels des technologies de l'information basés au Canada ou recrutés sur place, lesquels offrent la majorité de ces services aux missions à l'étranger. Cette approche s'est avérée efficace pour maintenir la prestation de services à l'étranger depuis la création de Services partagés Canada.
Affaires mondiales Canada appuie les mesures proposées dans la loi d'exécution du budget qui se rapportent à Services partagés Canada. Nous estimons qu'il s'agit d'outils importants qui permettront à Services partagés Canada de concentrer ses efforts sur son mandat principal et de simplifier la prestation de services dans les contextes internationaux difficiles. En particulier, la délégation des pouvoirs en matière d'approvisionnement en biens et services de TI à l'extérieur du Canada permettrait à mon ministère de répondre plus rapidement aux besoins changeants des missions à l'étranger.
[Traduction]
Nous avons hâte de travailler avec SPC pour examiner comment les modifications proposées pourront, si elles sont adoptées, être mises à profit pour répondre aux besoins particuliers de la plateforme internationale du Canada.
Merci, monsieur le président. Nous serons heureux de répondre à vos questions.
Si l’on retourne au moment où Services partagés Canada a vu son mandat élargi, en septembre 2015, Services publics et Approvisionnement Canada avait un certain nombre d’offres à commandes et d’ententes d’approvisionnement pour permettre aux ministères de se procurer eux-mêmes des micro-ordinateurs, des fournitures d’impression, des scanneurs, etc.
Lorsque l’autorité ou le mandat a été transféré à SPC, nous n’avions pas l’autorité nécessaire pour déléguer les pouvoirs du ministre à d’autres. Jusque-là, les ministères pouvaient traiter directement avec les fournisseurs avec lesquels des offres à commande avaient été établies, mais à partir de ce moment-là, toutes les transactions visant ces mêmes offres à commande devaient d’abord passer par SPC.
Nous nous attaquons dans un premier temps aux cas les plus faciles. Là où il y a des offres à commande — ou dans une situation comme celle qu’a évoquée M. Parker dans son exposé, soit celui d'un nouveau marché pour des services d’impression —, les ministères pourront avoir les coudées franches. Ce sera une façon de faire plus efficace pour eux.
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Je vous remercie de la question, monsieur le président.
J'ai lu les observations de M. Breton et, si j'ai bien compris son message, il faisait allusion à la situation avant le changement de mandat. SPC avait reçu le mandat de fournir des services de technologie de l'information, de courriel, de réseau et de centre de données à l'échelle de l'organisation, mais avant le décret de septembre 2015, les responsabilités liées aux appareils technologiques en milieu de travail relevaient toujours de SPAC. Les intervenants de l'industrie ne savaient donc plus s'ils devaient faire affaire avec SPAC ou SPC au moment de se procurer des périphériques informatiques dans le cadre des contrats en technologie de l'information.
Le mandat a été clarifié grâce au décret de septembre 2015, en vertu duquel l'autre volet du mandat a été transféré à SPC, ce qui a fourni une source d'approvisionnement plus stable à l'industrie, en plus d'apporter plus de clarté pour nos partenaires et nos clients.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, messieurs. Je vous remercie d'être parmi nous ce matin.
J'aimerais parler de certaines modifications proposées par l'entremise du projet de loi omnibus , qui met en oeuvre le budget de 2017-2018.
Le 4 août 2011, on a voulu consolider tous les services technologiques du gouvernement ainsi que tout l'approvisionnement, qu'il s'agisse d'ordinateurs, de clés USB ou d'autres choses du genre. À moins que je ne m'égare un peu, je dirais que l'article 113 du projet de loi, qui vise à remplacer l’article 7 de la Loi sur Services partagés Canada, prévoit en quelque sorte déconsolider ce qu'on voulait consolider. Est-ce que je me trompe ou est-ce un peu ce qui se passe?