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Mesdames et messieurs, nous allons commencer la séance, car il est 10 heures.
Je souhaite la bienvenue à nos témoins. Je vous remercie beaucoup d'être ici.
Comme vous le savez, la ministre responsable de Postes Canada, , a mis en branle un très vaste processus de consultation au sujet de l'avenir de Postes Canada. Ce processus comporte deux volets. Le premier consistait à mettre sur pied un groupe de travail, qui avait pour mandat d'examiner la viabilité financière de Postes Canada. Le groupe de travail a terminé ses travaux et il a présenté son rapport. Nous avons eu d'ailleurs l'occasion d'interroger les membres du groupe de travail.
Nous en sommes actuellement au deuxième volet, et c'est la raison pour laquelle vous êtes ici aujourd'hui. Notre comité se rend un peu partout au pays pour s'entretenir avec des Canadiens, des organismes et des municipalités afin de connaître leurs points de vue sur l'avenir de Postes Canada. De façon plus importante, nous voulons obtenir des suggestions quant à ce que devrait faire Postes Canada dans l'avenir et ce qu'elle pourrait faire pour continuer à offrir le service qu'elle offre depuis une centaine d'années.
Le déroulement de la réunion est très simple. Chacun d'entre vous pourra faire une courte déclaration liminaire, et j'entends par « courte », cinq minutes ou moins. Ensuite, les membres du Comité vous poseront des questions.
Sans plus tarder, nous allons passer au premier témoin, c'est-à-dire M. Lambrecht. La parole est à vous, monsieur, pour cinq minutes ou moins.
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Je remercie le Comité. Je vous souhaite la bienvenue à Yellowknife, et j'espère que vous aimerez votre très courte visite ici.
La Fédération du travail des Territoires du Nord est heureuse d'avoir l'occasion de participer à l'étude sur Postes Canada. J'aimerais tout d'abord souligner que nous nous trouvons sur le territoire traditionnel du peuple déné. Mahsi cho. Nous le remercions.
La FTTN a été créée en 1980. Elle compte plus de 10 000 membres qui font partie de plus d'une dizaine de syndicats des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut. Nous nous employons à protéger les droits des travailleurs des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut ainsi qu'à défendre leurs intérêts, notamment pour assurer leur sécurité et leur bien-être; à protéger et à renforcer les institutions démocratiques et à obtenir la pleine reconnaissance de la jouissance, des droits et des libertés auxquels nous avons parfaitement droit; et à promouvoir la paix et la liberté dans le monde.
Nous savons que le Comité a pour mandat de recueillir des points de vue et des renseignements et de déterminer différentes orientations futures pour Postes Canada en vue d'aider le gouvernement fédéral à atteindre l'objectif qu'il s'est fixé de s'assurer que les Canadiens reçoivent un service de qualité de la part de Postes Canada, à un prix raisonnable. La FTTN s'intéresse particulièrement à la protection des droits des travailleurs, à la viabilité et à l'amélioration des services publics ainsi qu'à l'uniformisation des règles du jeu pour l'ensemble des industries afin d'éliminer la cupidité et l'intérêt personnel puisqu'ils vont à l'encontre des intérêts de la population.
Postes Canada a enregistré des profits pendant 19 des 21 dernières années. L'année dernière seulement, elle a réalisé des profits nets de près de 100 millions de dollars. Il n'y a pas de raison pour que ces sommes ne soient pas réinvesties dans nos communautés. En fin de compte, Postes Canada est un service public qui peut en faire davantage grâce à son vaste réseau. Il ne faut pas faire fi du potentiel de Postes Canada.
Sans trop entrer dans les détails techniques, je vais parler de quelques options qui pourraient être selon moi véritablement profitables pour le Nord, c'est-à-dire à la fois pour les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut. Une grande partie de ce que je vais proposer se fonde sur l'article que j'ai rédigé en juin dans notre journal local et qui s'intitule « Labour Views ». J'y relatais l'histoire de Postes Canada, car j'estime que très peu de Canadiens connaissent vraiment toute l'histoire de Postes Canada, surtout celle du tout début.
En 1981, lorsque la Loi sur la société canadienne des postes est entrée en vigueur, le ministère des Postes du Canada a cessé d'exister. Depuis, Postes Canada a évolué et a modernisé ses activités. Cependant, au cours des dernières années, elle a eu recours à de nombreuses tactiques pour réduire ses dépenses, accroître ses revenus et éliminer les services dont dépendent les Canadiens et les entreprises pour recevoir leur courrier, notamment leurs factures, leurs chèques de pension, leurs lettres, des colis provenant d'amis et de membres de la famille, etc. Malgré ces tactiques, les travailleurs de Postes Canada ont veillé à ce que les Canadiens reçoivent un service de la plus grande qualité possible, même si Postes Canada essayait de convaincre les Canadiens qu'elle éprouvait des difficultés financières, alors qu'elle enregistrait des profits année après année.
Que pouvons-nous faire pour sauver Postes Canada et créer des services à l'intention des Canadiens qui habitent dans des régions éloignées? Les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut comptent 58 communautés, c'est-à-dire 33 dans les Territoires du Nord-Ouest et 25 au Nunavut, accessibles uniquement par avion. Ce ne sont pas toutes ces 58 collectivités des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut qui bénéficient de services bancaires postaux. Ce que pourrait faire Postes Canada dans un grand nombre des collectivités éloignées du Nord, c'est instaurer des services bancaires postaux abordables et accessibles, car de tels services n'existent pas actuellement dans de nombreuses petites communautés.
Nous avons déterminé que des services bancaires postaux seraient profitables dans les petites communautés, particulièrement pour les personnes à faible revenu, les Autochtones, les ruraux, les travailleurs migrants ainsi que les personnes qui sont forcées de s'adresser à des prêteurs sur salaire ou de payer des frais élevés dans les grandes banques.
Ce que nous voulons, c'est que Postes Canada publie l'étude sans aucune censure afin que les Canadiens puissent constater les véritables avantages que pourrait procurer Postes Canada.
Je vais m'arrêter là.
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Merci, monsieur le président.
Bienvenue à toutes et à tous à Yellowknife.
[Traduction]
J'habite à Yellowknife depuis plus de 30 ans. J'ai siégé au conseil municipal de Yellowknife, et je suis actuellement député à l'Assemblée législative des Territoires du Nord-Ouest. Je représente l'une des sept circonscriptions de Yellowknife. J'ai personnellement visité 29 des 33 communautés des Territoires du Nord-Ouest. Je suis depuis longtemps philatéliste, car je m'intéresse à l'histoire des postes, et je suis membre de plusieurs organismes philatéliques. Je suis également bénévole au sein de la Société royale de philatélie du Canada et je siège au conseil d'administration de la Postal History Society of Canada. Même si je ne m'exprime pas aujourd'hui au nom de ces organismes, je les ai tout de même consultés lorsque j'ai préparé mon exposé.
J'ai également siégé pendant six ans au comité consultatif sur les timbres-poste de Postes Canada et j'ai rédigé de nombreux articles sur l'histoire des postes dans le Nord canadien et participé à des expositions à l'échelle nationale et internationale. J'ai joint à mon exposé mon curriculum vitae philatélique et j'ai transmis le tout à votre greffière.
Il y a quelques points que j'aimerais aborder avec vous aujourd'hui. En premier lieu, j'aimerais parler de l'importance du service postal public dans les Territoires du Nord-Ouest, et ensuite, je vais faire quelques observations au sujet du soutien aux organismes philatéliques du Canada.
Je vais donc d'abord dire quelques mots au sujet de l'importance du service postal public dans les Territoires du Nord-Ouest. Comme le témoin précédent l'a souligné, les Territoires du Nord-Ouest comptent de nombreuses communautés rurales et éloignées, dont certaines ne sont pas accessibles par la route. Un certain nombre de nos petites collectivités n'ont même pas de bureaux de poste. À titre d'exemple, la réserve Hay River, qui compte 325 habitants, n'a pas de bureau de poste, et Edzo, une municipalité d'à peu près 500 habitants située à environ une heure de Yellowknife, n'a pas non plus de bureau de poste.
Quoi qu'il en soit, je sais que Postes Canada a l'obligation d'assurer un service universel et je crois qu'il faut vraiment qu'elle demeure un organisme public pour faire en sorte que tous les résidants du Nord aient accès à des services universels et abordables.
Le témoin précédent a aussi parlé de l'absence de services bancaires dans un grand nombre de nos petites collectivités nordiques, et j'estime que c'est une lacune que Postes Canada peut et devrait combler.
Je pense également que Postes Canada pourrait contribuer à revitaliser le programme Nutrition Nord. Jadis, il y avait le Programme d'approvisionnement alimentaire par la poste pour l'ensemble du Nord canadien. Ce programme a été remplacé par un programme de subvention au commerce de détail des aliments, mais je crois que Postes Canada pourrait soutenir la revitalisation du programme Nutrition Nord afin que les aliments soient plus abordables.
J'aimerais maintenant aborder la question du soutien aux organismes philatéliques, si vous me le permettez, monsieur le président. J'ai passé en revue le rapport annuel de 2015 de la Société canadienne des postes, et je n'ai pu y trouver qu'une seule rubrique « autre », à laquelle correspondait la somme de 518 millions de dollars. Je n'ai pas été en mesure de trouver le montant des recettes provenant de la vente des timbres. J'ai examiné le rapport du groupe de travail, et j'ai remarqué que le mot « philatélie » n'y figure nulle part.
Je suis d'avis que Postes Canada doit réinvestir dans les organismes philatéliques du pays afin de promouvoir le Canada dans le monde et de célébrer notre patrimoine. À mon avis, Postes Canada a très peu réinvesti les revenus provenant de la vente des timbres dans les organismes philatéliques. À l'échelon local, il serait utile que les bureaux de poste gardent en stock des timbres commémoratifs et s'assurent que le courrier philatélique est stoppé aux échelons régional et national. Il y a quatre ou cinq expositions philatéliques nationales, et ce serait fantastique si Postes Canada y était présente pour vendre ses produits.
Sur la scène internationale, le Canada a déjà été l'hôte d'expositions philatéliques internationales. C'était en 1951, en 1978, en 1987 et en 1996, à Toronto, mais il n'y en a pas eu d'autres depuis. C'est en partie en raison de l'absence de soutien de la part de Postes Canada.
En mai dernier, je suis allé à une exposition philatélique internationale à New York. Au total, 250 000 personnes ont franchi les portes sur une période de huit jours, et je crois que cet événement a été très profitable pour la ville sur le plan économique.
Je serai ravi de répondre à vos questions. J'ai remis à votre greffière des copies papier et électronique de mon exposé.
Merci.
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Bonjour, je m'appelle Lynda Lefrancois et je suis présidente de la section de Yellowknife du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes. Je travaille à Postes Canada depuis près de 22 ans.
Au cours de ces 22 dernières années, j'ai été témoin de nombreux changements. Le syndicat ne s'oppose pas au changement ni à l'évolution. Ce que nous remettons en cause, c'est l'accent que met Postes Canada sur les profits au détriment du service qu'elle doit offrir à toute la population canadienne.
Postes Canada est un service public. Elle doit être autonome financièrement, mais elle ne tient pas compte de la contribution des employés à l'atteinte de cet objectif.
Postes Canada est un organisme très rentable, et presque tous les Canadiens ont besoin de ses services et les ont utilisés. D'un océan à l'autre, on a recours à ses services. Ici, dans le Grand Nord, les services de Postes Canada sont essentiels. Nous dépendons des services postaux dans une bien plus grande mesure que dans beaucoup d'autres endroits au Canada. Ces services sont essentiels pour les entreprises et dans la vie quotidienne. Nous distribuons du courrier et des colis tous les jours dans les collectivités nordiques. Personnellement, j'ai déjà distribué l'équivalent de 4 500 livres de courrier en une seule journée. Cela représente plus de deux tonnes de courrier. C'était durant l'été, et non pas durant la période de pointe du temps des Fêtes. Le Nord reçoit davantage de courrier du reste du Canada qu'il n'en envoie.
Ce sont les revenus qui permettent de faire fonctionner toute entreprise. Puisque nous sommes présents dans ces communautés, pourquoi ne pas élargir la gamme des services? Nous pouvons offrir des services qui ne sont pas offerts actuellement ou améliorer les services existants.
Il a été question de fermer des bureaux de poste. Lorsqu'une telle chose se produit, c'est catastrophique pour les employés et les collectivités. Il existe une grande différence entre un bureau de poste et un point de vente. La différence réside notamment dans la formation, les connaissances et l'expérience du personnel. Un employé de Postes Canada travaille habituellement pour cette société durant toute sa carrière. Dans les points de vente, le taux de roulement est élevé, ce qui a une incidence sur le service.
Dans un bureau de poste, nous pouvons renseigner les clients pour qu'ils choisissent le service qui répond le mieux à leurs besoins. Mes 15 années d'expérience en tant que vendeuse m'ont appris que, si les consommateurs en ont pour leur argent, ils reviendront vous voir. Dans un bureau de poste, nous ne faisons pas que vendre les produits ou les services les plus coûteux. Si je me fie à mon expérience, je peux dire que, dans les points de vente, on n'informe pas les clients des options qui s'offrent à eux et on leur vend le produit le plus dispendieux.
Les personnes âgées ou handicapées qui trouvent trop difficile d'utiliser les points de vente ont besoin des bureaux de poste. Puisque nous avons beaucoup d'expérience et de connaissances, nous pouvons les aider et leur offrir un service de qualité. Nous connaissons nos clients et nous allons au-devant de leurs besoins. Nous garantissons ainsi des revenus et nous aidons ces clients à demeurer autonomes.
Le bureau de poste où je travaille est beaucoup plus spacieux qu'un point de vente, qui se trouve souvent dans le fin fond d'un magasin. Pourquoi ne pas utiliser tout cet espace pour accroître les services et augmenter ainsi les revenus? Il y a beaucoup de services qui ne sont pas offerts directement dans les communautés nordiques, mais les bureaux de poste pourraient facilement les offrir.
Par exemple, nous pourrions permettre à des artisans locaux d'exposer et de vendre leurs réalisations. Nous aidons déjà l'industrie touristique en donnant des indications aux touristes. Alors, pourquoi ne pas nous associer à d'autres entreprises et vendre des billets pour des spectacles et des visites guidées?
Le bureau de poste est un endroit public, alors utilisons-le. Nous pourrions offrir d'autres services gouvernementaux pour répondre aux besoins des communautés. Pourquoi ne pas offrir nos services de vérification de l'identité à d'autres organismes fédéraux, à des organismes gouvernementaux provinciaux et à des entreprises?
Souvent, le bureau de poste se trouve au centre-ville, alors pourquoi ne pas en faire le coeur de la communauté?
Il y a d'autres options pour accroître les services. Pourquoi Postes Canada ne pourrait-elle pas offrir un service de déménagement? Ce service pourrait facilement être offert aux familles, aux personnes qui travaillent loin de chez elles et aux étudiants. J'ai constaté la possibilité d'offrir ce service dans ma propre collectivité.
Postes Canada a toujours été autonome financièrement et elle a toujours réalisé des profits. Le temps est venu qu'elle réinvestisse ses profits dans de nouveaux services qui, à leur tour, généreront des revenus. Le temps est venu de rétablir des services comme le Programme d'approvisionnement alimentaire par la poste et les services bancaires postaux, qui sont très utiles pour les gens du Nord. Il est temps aussi de fournir des services comme la connexion Internet à large bande, ce qui aidera les communautés isolées à maintenir un lien avec le reste du monde.
Tout cela permettrait non seulement à Postes Canada de maintenir les précieux services qu'elle offre, mais aussi de prendre de l'expansion. Tous les Canadiens en bénéficieront.
J'aimerais aborder d'autres points importants, mais le temps restreint ne me permet pas de le faire.
Je remercie le Comité d'avoir pris le temps de m'écouter et je l'exhorte à accorder à ces questions toute l'attention qu'elles méritent.
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Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Je vous remercie tous d'être venus aujourd'hui et d'avoir défendu avec passion Postes Canada et le rôle important qu'elle joue dans les régions rurales.
Nous avons constaté que les différentes communautés du pays n'utilisent pas les services de Postes Canada de la même façon. Il y a des différences entre les régions urbaines, les banlieues, les régions rurales et les communautés rurales éloignées comme la vôtre.
Ma première question concerne les profits, dont vous avez parlé, et la façon dont Postes Canada est gérée. Cela fait maintenant quelques années que nous vivons la transformation des services postaux, plus précisément la centralisation, qui a donné lieu à l'installation d'un certain nombre de boîtes postales communautaires. Est-ce qu'on ne devrait pas féliciter les dirigeants d'avoir réalisé des profits à une époque où la distribution du courrier connaît un ralentissement? La transformation n'a-t-elle pas permis de réaliser des profits?
Ma question s'adresse à Lynda et à Alex, qui ont abordé la question des profits dans leur exposé.
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D'accord, je vais passer à une autre question. Merci quand même.
Monsieur O'Reilly, je vous remercie de représenter votre région.
Comme M. Whalen l'a dit, on a remarqué que les besoins varient à l'échelle du Canada en ce qui a trait aux services de Postes Canada. En milieu urbain, les besoins sont totalement différents de ceux des régions rurales. Il est évident que nous devons accorder un plus grand soutien aux régions rurales.
Le groupe de travail a notamment souligné que le taux d’urbanisation du Canada a augmenté d’année en année, et que les collectivités considérées comme rurales à l’époque se sont depuis considérablement urbanisées. Par exemple, la population d'Edmonton s'est accrue de 200 000 ou 300 000 personnes, et nous avons des bureaux de poste qui sont entourés de 100 000 personnes. On a notamment proposé de transformer ces comptoirs en points de vente au détail ou en bureaux franchisés et d'utiliser l'argent ainsi économisé là où c'est bien plus important, c'est-à-dire dans les régions rurales.
Qu'en pensez-vous? Croyez-vous que nous devrions accorder la priorité aux régions rurales?
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J'ai examiné le rapport annuel de Postes Canada, et je n'ai pas pu déterminer à combien s'élèvent les revenus provenant de la vente de timbres. J'ai cru comprendre que cela pouvait atteindre 20 millions de dollars.
En gros, l'argent que dépensent les collectionneurs de timbres ne sert pas à financer un service autre que le coût d'impression, la distribution et l'entreposage. Par conséquent, il y a une très grosse marge pour la société. Sans entrer dans les détails, j'ai l'impression qu'il n'y a pas une grande partie des revenus qui est réinvestie dans la philatélie en vue de promouvoir le patrimoine canadien. La philatélie peut nous aider à mieux éduquer nos enfants et à permettre au Canada de se démarquer sur la scène internationale en faisant la promotion de sa culture. Les expositions philatéliques sont un moteur économique en soi. J'ai parlé de l'exposition à laquelle j'ai assisté à New York, où 250 000 personnes ont franchi les portes au cours d'une période de 8 jours.
J'espère que vous pourrez approfondir davantage cet aspect et vous pencher sur ces revenus. Je collabore avec les organisations dont je suis membre et je les encourage à mieux faire valoir à quoi ils souhaiteraient qu'on consacre une partie de ces revenus.
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Je travaillais justement à Yellowknife lorsque ce programme a été mis sur pied. Je ne connais pas toute la logistique, mais je sais que ce programme est financé par le gouvernement fédéral. Si je ne me trompe pas, il s'agit d'une subvention de 60 millions de dollars par année.
Sous l'ancien gouvernement Harper, le programme a été modifié. Il est devenu le programme Nutrition Nord Canada. À partir de ce moment-là, on accordait les subventions aux entreprises afin qu'elles puissent couvrir le prix élevé du transport des marchandises dans le Nord.
En vertu du programme Aliments-poste, la subvention était versée aux familles. Les gens recevaient une subvention pour pouvoir commander de la nourriture. D'après ce que j'ai compris, cette subvention ne profite pas autant aux gens de la collectivité et aux familles, qui doivent payer plus cher pour se nourrir par rapport à lorsqu'ils recevaient directement la subvention dans le cadre du programme Aliments-poste.
C'est pourquoi ce serait une bonne idée de rétablir le programme. Appelez-le comme vous le voulez, mais ramenez le programme Aliments-poste, dans le cadre duquel les subventions sont versées directement aux familles et non pas aux entreprises et aux détaillants.
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Je crois que c'est ainsi parce que les employés ne relèvent pas d'elle, mais le problème, c'est le service. Le service à la clientèle est absent; il n'y a pas de visites répétées. Les clients se présentent et posent des questions. Comme je l'ai indiqué, j'ai fait du service à la clientèle pendant 15 ans. Des gens indiquent qu'ils sont allés au Shoppers Drug Mart pour ramasser un colis, par exemple. Lorsqu'ils avaient besoin d'aide, c'est nous qui les aidions.
Comme je l'ai indiqué dans mon exposé, nous ne leur vendons pas le produit ou le service le plus coûteux. Nous nous adaptons à leurs besoins. On offre un service aux clients, mais ils ne viennent qu'une fois parce que cela leur coûte un montant x, qui est trop élevé. Les gens ne veulent plus envoyer des cadeaux de Noël parce que cela coûte trop cher. Donc, ils envoient une carte cadeau par la poste. Nous leur disons qu'un cadeau sous l'arbre de Noël, c'est mieux. Alors, nous leur expliquons comment faire, comment ils peuvent économiser pour expédier des paquets à l'international. Puis, ils reviennent pour expédier d'autres colis, ce qui génère des revenus.
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Elle est parfois tendue.
Elle a posé une question sur les consultations, et Alex tentait d'y répondre. Nous y revenons. Notre convention collective comporte des dispositions sur la présentation de nouvelles idées, notamment. Il y a un groupe de travail pour les diverses mesures qui peuvent être ajoutées, pour divers projets qui pourraient être entrepris pour générer des revenus supplémentaires.
Lors des dernières négociations de la convention collective, la Société a indiqué que cela n'était plus envisageable, qu'elle ne voulait plus un mécanisme de ce genre. La direction ne veut pas consulter les employés pour trouver de nouvelles idées et les mettre en oeuvre. Elle voulait retirer cet aspect des négociations collectives, ce qui peut donner une indication de ce qui se passe.
Cela sera maintenu pour la présente ronde de négociations, et il est à espérer que ce sera adopté lorsque nous serons appelés à voter. Voilà la situation à laquelle nous — les employés — sommes confrontés. Nous voulons croître. Nous avons besoin de changement. Nous devons faire toutes ces choses pour assurer la viabilité de la Société et pour que tous les Canadiens aient accès à des installations postales. Or, il me semble que la direction veut aller dans le sens contraire en retirant cet aspect de notre convention collective.
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C'est intéressant. Donc, essentiellement, ce serait aussi un changement de culture favorisé par des changements structurels.
J'aimerais poser une question à deux volets. Vous avez tous déclaré que Postes Canada était une organisation axée sur les services, en sous-entendant toutefois qu'elle devait être autosuffisante, à tout le moins, et que tout profit devrait être réinvesti. En outre, vous avez indiqué que l'entreprise est rentable.
J'aimerais simplement avoir vos commentaires spontanés. Quelle serait l'incidence sur vos collectivités si Postes Canada était purement exploitée comme une entité axée sur les affaires?
Nous commencerons par M. Lambrecht.
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J'aimerais remercier tous nos témoins d'être venus comparaître devant nous aujourd'hui.
Monsieur O'Reilly, je n'ai qu'une chose à dire au sujet de votre observation, soit que Postes Canada serait peut-être mieux servie si le syndicat était représenté au conseil d'administration. Dans son premier livre — l'un des meilleurs livres que j'ai lus de ma vie —, Lee Iacocca indique que lorsqu'il a quitté la direction de Ford pour diriger Chrysler, Chrysler souffrait d'une hémorragie financière.
Parmi les mesures qu'il a prises dès le départ, il a donné au syndicat l'accès à tous les livres de la société pour qu'il puisse voir exactement combien d'argent l'entreprise perdait. Il a ensuite nommé le président de la section locale du syndicat au conseil d'administration de sorte que, de façon concertée, ils puissent s'entendre sur un moyen de rétablir l'équilibre financier de la société Chrysler, ce qu'ils ont fait.
C'est une démarche formidable. Je pense que c'est l'une des seules fois où un syndicat et des dirigeants d'une entreprise aussi importante ont collaboré de façon très efficace, et j'ai aimé vos observations.
Je vous remercie beaucoup d'être venus comparaître. Si vous souhaitez fournir au Comité de l'information supplémentaire qui pourrait lui être utile dans le cadre de ses délibérations, nous vous demandons de le faire. Vous pouvez communiquer directement avec notre greffière et lui fournir l'information.
Puisque nous présenterons probablement notre rapport à la fin de novembre, nous vous demandons de faire parvenir toute information supplémentaire à notre greffière d'ici 10 à 15 jours, si possible.
Encore une fois, je vous remercie beaucoup. Nous vous remercions de votre témoignage. Nous allons suspendre la séance quelques minutes pendant que nos prochains témoins se préparent.
Je souhaite tout d'abord la bienvenue à nos témoins.
Monsieur le maire, je vous remercie de votre aimable hospitalité dans la merveilleuse ville de Yellowknife.
Je suppose que vous savez un peu comment les choses fonctionnent étant donné que vous avez pu observer le groupe de témoins précédent. Je vais vous demander de présenter une brève déclaration préliminaire, ne dépassant pas cinq minutes, idéalement, et les membres du Comité vous poseront des questions par la suite. Nous aimerions savoir quelles mesures devrait prendre Postes Canada, à votre avis, et peut-être aussi avoir vos suggestions sur les mesures qu'elle pourrait prendre pour assurer sa viabilité à long terme.
Cela dit, monsieur le maire, c'est vous qui allez commencer. Vous disposez de cinq minutes. Allez-y, s'il vous plaît.
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Mesdames et messieurs, je vous remercie beaucoup. Nous sommes ravis de pouvoir donner notre point de vue sur l'avenir de Postes Canada. De plus, au nom de la Ville de Yellowknife, je vous souhaite à tous très chaleureusement la bienvenue dans notre collectivité. Je crois comprendre que certains d'entre vous étaient ici il n'y a pas longtemps, mais il faisait peut-être un peu plus chaud, alors faites attention, car c'est peut-être un peu glissant à l'extérieur.
Postes Canada fait partie intégrante du réseau de services livraison et de communications partout dans le Nord du Canada depuis longtemps. Je crois que ma collègue de la NWTAC parlera de l'expérience des collectivités, mais je voulais en parler parce que c'est important.
Pour revenir sur certaines des questions soulevées par le groupe précédent, je pense qu'il faut forcément traiter le Nord un peu différemment de certaines autres régions du pays. Bon nombre de collectivités du Nord dépendent beaucoup des services fournis par Postes Canada, ce qui ne changera pas. Je pense que la mission nationale de Postes Canada — l'une des raisons pour laquelle elle a été créée —, c'était d'assurer un service postal à des prix raisonnables dans toutes les régions du pays. Nous dépendons toujours considérablement de ce service. Postes Canada a joué un rôle déterminant dans l'établissement de liens entre nos collectivités du Nord. Yellowknife comporte certains avantages pour ce qui est de ses liens avec le reste du pays, mais bon nombre de nos collectivités sont isolées et éloignées et dépendent en grande partie de Postes Canada et de services comme ceux-là pour communiquer avec le reste du pays.
Nous savons que le monde change avec l'évolution rapide des technologies de l'information et que le service postal n'y échappe pas. Cela dit, la livraison de marchandises dont dépendent tellement d'habitants du Nord, dont ceux de Yellowknife, continuera d'être un facteur principal pour le service postal dans le Nord. Bien qu'en tant que représentants de l'administration municipale, nous encourageons toujours nos résidants à acheter localement, nous ne sommes pas sans savoir qu'à Yellowknife et partout dans le Nord, les gens font beaucoup d'achats en ligne, et Postes Canada livre une grande partie des produits qu'ils commandent en ligne.
En ce qui concerne certaines des options que le Comité est en train d'examiner, et je pense que le groupe de témoins précédent en a parlé également, la conversion aux boîtes postales communautaires n'est pas une question qui revêt une pertinence particulière pour les gens de Yellowknife ou les habitants du Nord en général. Nous suivons ce modèle depuis un certain temps. Je comprends que cette question suscite la controverse dans d'autres régions du pays, mais comme je l'ai dit, cela ne revêt pas une pertinence particulière pour nous, dans le Nord.
J'espère que les membres du Comité auront l'occasion de visiter notre bureau de poste. C'est vraiment un carrefour communautaire depuis longtemps à Yellowknife. Bien que le gouvernement du Canada ait vendu l'édifice il y a quelques années, il demeure un point de contact de notre centre-ville. Des activités publiques y sont organisées tout au long de l'année. Beaucoup d'activités y sont tenues; c'est un point central où les membres de notre collectivité peuvent se rassembler.
J'aimerais dire également qu'ici, à Yellowknife, et dans bien d'autres collectivités du Nord, Postes Canada fournit des emplois durables et bien rémunérés à nos résidants. Elle contribue de façon importante à l'économie locale. Nous savons que dans bon nombre de collectivités du Nord, le secteur public contribue à une bonne partie de l'économie, et Postes Canada est certainement un bon exemple.
Je vais terminer en parlant brièvement de la question des services bancaires postaux que le Comité est en train d'examiner dans une certaine mesure. Je pense qu'il vaut la peine de faire un examen approfondi d'un modèle de service bancaire, surtout pour les collectivités du Nord, qui sont nombreuses à ne pas avoir accès à des services financiers traditionnels, quels qu'ils soient. Je pense qu'il est possible — si Postes Canada se penche non seulement sur le volet des dépenses de son budget, mais aussi sur celui des recettes — de réfléchir à la mission nationale de départ et de se pencher sur l'idée de fournir des services financiers dans les collectivités qui n'ont pas accès à ces services ou qui souhaitent servir cette population qui n'a pas accès au système bancaire actuel. Je crois, probablement au-delà du cadre des travaux du Comité et du temps alloué, qu'il vaut la peine d'examiner plus en profondeur ce modèle de prestation de services pour bon nombre de collectivités au pays.
Je vais m'arrêter ici. Merci beaucoup, monsieur le président.
J'aimerais tout d'abord remercier les membres du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de me donner l'occasion de comparaître devant eux pour parler de Postes Canada.
La Northwest Territories Association of Communities représente les 33 collectivités des Territoires du Nord-Ouest — ce dont nous sommes très fiers —, de la plus petite, celle de Kakisa, qui ne compte que 52 personnes, à celle de Yellowknife, qui compte presque 22 000 personnes, ce qui est assez extraordinaire. Nous défendons les collectivités. Nous exécutons des programmes et communiquons de l'information en plus de fournir de nombreux services.
Postes Canada a toujours été un élément important de la vie communautaire dans les Territoires du Nord-Ouest et continuera de l'être. Puisque nos collectivités sont éloignées et isolées, Postes Canada est une voie de communication essentielle avec le reste du Canada et du monde. Bien que la dernière livraison de courrier effectuée par la patrouille canine de la GRC remonte à 1969 — ce qui est assez phénoménal, en fait —, beaucoup de choses ont changé depuis, mais nous dépendons toujours de Postes Canada.
Dans la presse locale, il a été beaucoup question des longs délais de livraison, de l'absence de livraison et de colis non livrés; et les difficultés liées à la livraison de colis à Noël constituent une tradition locale. Compte tenu de leur isolement, les Territoires du Nord-Ouest ne peuvent pas accepter une détérioration de la qualité des services fournis par Postes Canada.
En ce qui a trait à la protection des bureaux de poste, contrairement aux résidants d'autres endroits au Canada, très peu de résidants des Territoires du Nord-Ouest, s'il y en a, ont déjà eu droit à un service de livraison à domicile. Bon nombre de membres de nos collectivités n'ont même pas d'adresse réelle, et il s'agirait donc d'un défi de taille dans le meilleur des cas. Nous lisons non sans intérêt ce qui porte sur la possibilité de transformer les bureaux de poste en carrefours communautaires. J'abonde dans le sens du maire, qui a dit que dans les Territoires du Nord-Ouest, ce sont déjà des carrefours communautaires. Le moment où, à la fin d'une journée de travail, on rencontre des gens au bureau de poste en allant chercher le courrier, constitue une partie importante de la journée. De nombreux bureaux de poste comprennent déjà des babillards communautaires, par exemple, car ce sont des carrefours.
Pour ce qui est du service de la livraison de colis par la poste, comme le maire l'a mentionné, le magasinage est très limité dans nos collectivités. Même à Yellowknife, il n'y a que deux endroits où l'on peut faire des achats s'il s'agit d'acheter des choses pour les enfants. C'est tout; tant pis. Il faut se rendre à Edmonton en avion ou conduire pendant quelques jours pour s'y rendre. Il est très important pour les habitants du Nord de pouvoir recourir au commerce électronique. Bon nombre de nos collectivités n'ont même pas la possibilité de conduire. On parle donc de transport par avion, quelles que soient les circonstances.
Nous avons également présenté au CRTC des observations sur les défis auxquels nos collectivités sont confrontées concernant l'accès à Internet. Malgré les nombreuses limites au chapitre de la vitesse et de la largeur de bande, le commerce électronique et la livraison de colis par Postes Canada constituent un aspect important de la vie des gens des Territoires du Nord-Ouest, et cela ne fera que s'accroître.
En ce qui a trait aux services bancaires, peu importe si l'on décide d'accroître les services postaux pour inclure des services bancaires postaux, les services postaux jouent toujours un rôle important dans les services bancaires des Territoires du Nord-Ouest. Comme l'a indiqué le maire, bon nombre de collectivités n'ont pas accès à des banques et en font déjà beaucoup en ce sens.
L'une des choses qu'il faut également dire au sujet des consultations... Nous avons constaté que jusqu'à maintenant, une bonne partie des autres associations ont dit qu'il est tout à fait essentiel de consulter les collectivités au sujet de la prestation des services postaux offerts dans leur collectivité. Ce sont elles les mieux placées. Nous serons heureux de vous aider à cet égard si cela se produit. Il est évident qu'il faut que cela se produise.
En terminant, j'aimerais vous inviter à lire un article de la revue Maclean's qui est paru cet été. Il porte sur Google Trends et le conflit de travail potentiel cette année chez Postes Canada. L'article signale très clairement que le nombre de recherches effectuées dans Google au sujet de l'arrêt de travail et des conséquences était deux fois plus élevé dans les Territoires du Nord-Ouest, le Yukon et le Nunavut que dans le reste du Canada. Cela montre simplement à quel point Postes Canada est importante pour nos résidants.
Je vous remercie encore une fois de m'avoir donné l'occasion de vous présenter mon exposé et de vous intéresser aux Territoires du Nord-Ouest et à l'importance qu'a Postes Canada dans nos vies.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vous remercie tous les deux de votre présence. C'est intéressant d'entendre le point de vue de municipalités, petites et moyennes, et tout de même assez petites, j'imagine, comparativement à d'autres lieux que nous avons visités. Cela m'amène à poser l'une des questions pour laquelle j'essaie de trouver une bonne réponse.
Dans le Protocole du service postal canadien, deux articles portent sur la proximité des bureaux de poste. À l'article 10, on indique qu'il faut que 98 % des Canadiens aient un bureau de poste dans un rayon de 15 km, et, bien entendu, lorsqu'on se met à y réfléchir, le 2 % qu'il reste représenterait essentiellement le Canada rural. Ensuite, depuis deux décennies, il y a un moratoire au sujet de la transformation des bureaux de poste... Il n'a pas été question d'en ouvrir d'autres.
Madame Brown, vous pourriez me parler un peu des collectivités qui n'ont pas accès à un bureau de poste présentement et me dire à quelle distance se trouve la collectivité la plus proche. J'aimerais aussi savoir si leur population augmente et si l'on devrait envisager la possibilité d'augmenter le nombre de bureaux de poste.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins d'être parmi nous aujourd'hui. C'est très apprécié et nous sommes tous très heureux d'être à Yellowknife, dans ce grand territoire canadien.
Monsieur le maire, je veux vous poser la question suivante.
Vous allez également chercher votre courrier au bureau de poste central. Je suppose que, parfois, cela doit se transformer en assemblée municipale.
Des voix: Oh, oh!
M. Alupa Clarke: Dans la ville de Yellowknife, y a-t-il eu des changements en ce qui a trait aux services de Postes Canada? Je crois comprendre qu'il n'y en a pas eu.
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Je pense qu'il est important — et j'ai assisté à la fin de la comparution du groupe précédent — de parler de la collaboration et du principe global de réflexion collaborative, qui présente des avantages. Il se trouve des chambres de commerce locales dans certaines communautés et quelques centres régionaux des Territoires du Nord-Ouest. Postes Canada pourrait discuter plus sérieusement avec des organisations semblables pour voir comment elles pourraient collaborer.
Dans des localités comme Yellowknife, dont la situation est assez particulière dans les territoires, il existe un large éventail d'entreprises et d'intérêts commerciaux. Les entreprises sont légèrement plus dispersées, mais l'idée aurait du bon dans certaines petites communautés.
Postes Canada, à titre de société d'État, est souvent considérée comme un organisme gouvernemental indépendant qui pourrait, à l'époque à laquelle nous vivons, déployer davantage d'efforts de collaboration afin de discuter avec les chefs d'entreprise locaux pour leur demander comment tous peuvent travailler ensemble, afin d'aider non seulement Postes Canada, mais aussi le milieu des affaires local.
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Bonjour et merci de vous joindre à nous. J'ai beaucoup aimé ce que vous aviez à dire. C'était fort pragmatique et très pratique. Cela me plaît.
Monsieur le maire, merci de nous accueillir. Je suis impatient de voir un peu la ville lorsque nous retournerons à l'aéroport aujourd'hui. Vous avez très clairement indiqué et nous avons énormément entendu dire, au cours des dernières semaines, qu'il y a — je ne veux pas dire deux mondes différents —, mais qu'il y a la réalité de Postes Canada dans les grands centres urbains, qui est une chose, et la réalité dans les régions rurales, qui est quelque chose de complètement différent et de plus important. Je suis heureux que vous en ayez parlé un peu.
Le groupe de travail a effectué un sondage très exhaustif qui a révélé que les deux tiers de la population croient fermement qu'il faudrait subventionner les services dans les régions rurales pour permettre à Postes Canada d'être bien plus active. Il a notamment été suggéré de transformer les comptoirs actuellement situés dans les grandes villes — Postes Canada en compte de 500 à 700 — en points de vente au détail et d'utiliser l'argent ainsi économisé là où c'est bien plus important, c'est-à-dire dans des régions rurales comme celle-ci.
À Edmonton, il se trouve plus de 20 comptoirs de Postes Canada à 10 minutes de voiture de chez moi, une situation à laquelle vous ne pouvez que rêver, j'imagine.
Verriez-vous d'un bon oeil que nous utilisions — comme le groupe de travail l'a proposé — les ressources qui ne sont peut-être pas nécessaires dans les grandes villes pour assurer un service viable ici, où le comptoir constitue un carrefour communautaire et quelque chose de bien plus important pour la communauté, comme vous l'avez souligné?
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Merci, monsieur le président.
Je pense aux derniers miles de livraison. Vous devriez utiliser de nouveau le traîneau à chiens; ce serait formidable. Pensez à l'écotourisme et aux activités semblables.
Vous êtes certainement confrontés à des défis ici. La réalité est complètement différente, et cela touche l'essence, le rôle de Postes Canada, comme nous l'avons entendu de la bouche de l'historien des postes du premier groupe de témoins et de votre part également, monsieur le maire. Voilà pourquoi Postes Canada a été mise sur pied: pour être le ciment, le lien vital entre le Sud et le Nord, et ce rôle ne fera que gagner de l'importance à mesure que le temps passe en raison des occasions économiques qui se présentent. Le Nord se développera et deviendra plus important pour notre identité et notre économie nationales.
Cela étant dit, le gouvernement du Canada a un rôle à jouer dans la prestation de services dans toutes les régions du pays, et c'est un défi. Très souvent, les citoyens ne connaissent même pas les services qu'il leur offre.
Selon vous, est-ce que Postes Canada peut jouer un rôle dans la prestation de services en offrant des services semblables à ceux de Services Canada au carrefour communautaire, particulièrement dans les communautés éloignées?
J'entendrai Sara en premier.