:
Merci, madame la présidente. Je suis ravi de me retrouver parmi vous.
J'aimerais dire à titre personnel que je me suis entretenu hier avec . Je l'avais appelé la semaine dernière pour avoir de ses nouvelles, et nous avons eu une agréable conversation hier. Il m'assure qu'il a hâte de revenir. Il se rétablit bien. Je sais que nous souhaitons tous un prompt rétablissement et que nous avons hâte de le revoir ici.
Madame la présidente, je suis heureux d'être ici aujourd'hui. J'ai le plaisir d'être accompagné par Joyce Murray, notre secrétaire parlementaire, Yaprak Baltacioglu, secrétaire du Conseil du Trésor du Canada, Renée LaFontaine, directrice financière, Marcia Santiago, directrice exécutive du Secteur de la gestion des dépenses, et Brian Pagan, qui n'est pas seulement le secrétaire adjoint du Secteur de la gestion des dépenses, mais aussi président du fan-club des Sénateurs d'Ottawa.
Nous avons d'excellents fonctionnaires au gouvernement du Canada, et notamment au Conseil du Trésor, mais je tiens à dissiper toute idée qu'ils seraient des gratte-papiers ennuyeux, parce que ce sont des amateurs de sport enthousiastes qui se passionnent pour d'autres choses que le budget et les prévisions budgétaires.
Madame la présidente, je suis heureux d'être ici parmi vous pour discuter du budget principal des dépenses de 2017-2018.
[Français]
J'ai eu le plaisir de comparaître devant ce comité à plusieurs reprises en tant que président du Conseil du Trésor et, comme vous l'avez dit auparavant, j'ai effectivement l'impression d'être un membre honoraire. J'apprécie tout le travail qui se déroule au sein de ce comité. Il s'agit d'un travail important, qui permet d'assurer que les finances du pays conservent des bases solides.
[Traduction]
Comme vous le savez, le gouvernement a déposé son budget principal des dépenses de 2017-2018 le 23 février dernier. Ce budget fournit...
:
Je présente mes excuses aux traducteurs. On dit que je parle français avec un accent néo-écossais, mais ce n'est que justice, car je parle aussi anglais avec un accent néo-écossais.
Dans ce budget principal des dépenses, on fournit de l'information visant à appuyer la demande faite par le gouvernement au Parlement d'approuver des dépenses de 257,9 milliards de dollars pour mettre en oeuvre des programmes et services au cours de l'exercice qui débute le 1er avril 2017. Ce montant comprend les dépenses votées prévues de 102,1 milliards et les dépenses législatives de 155,8 milliards de dollars. Les dépenses votées comprennent les fonds destinés aux priorités énoncées dans le budget de 2016, notamment un nouveau financement de plus de 7 milliards de dollars pour !'infrastructure. Grâce à ce budget principal des dépenses, le gouvernement continue de faire des investissements importants dans les priorités des Canadiens, soit les emplois, la croissance, l'innovation, l'infrastructure et l'enseignement postsecondaire, ce qui s'inscrit dans le cadre de son plan visant à faire croître et à renforcer la classe moyenne du Canada.
J'aimerais glisser un mot cependant sur le processus: comme vous le savez, le budget principal des dépenses tient compte des propositions de dépenses qui sont déjà prévues et représentent les montants maximaux. Selon le Règlement de la Chambre des communes, il doit être déposé au plus tard le 1er mars de chaque année. II précède habituellement le budget du ministre des Finances du même exercice. En fait, si on remonte à 1995, dans 75 % des cas, le budget principal a été publié en février-mars. Par conséquent, les nouvelles initiatives annoncées dans le budget de 2017 seront incluses dans les futurs documents du budget des dépenses.
[Français]
Permettez-moi d'ajouter que nous reconnaissons que la surveillance des dépenses publiques est l'un des rôles les plus importants des parlementaires. Pour ce faire, ils doivent avoir accès à de l'information précise en temps opportun. Cela est exactement la vision du gouvernement quant à la réforme des prévisions budgétaires.
[Traduction]
Pour résumer, madame la présidente, notre plan à quatre volets vise à moderniser, à améliorer et à consolider la procédure d'élaboration du budget principal des dépenses, notamment en en modifiant la date, en alignant le budget et les prévisions budgétaires sur le plan de la méthode comptable et de la conciliation, en facilitant la tâche des députés qui doivent faire le lien entre les crédits votés et les programmes auxquels ils serviront et en améliorant la façon dont le gouvernement rend compte des ressources qu'il utilise et des résultats qu'il obtient, autrement dit en améliorant la reddition des comptes axée sur les résultats.
Pour ce faire, on a pris d'autres mesures afin d'améliorer le processus d'établissement de rapports avec le dépôt des plans ministériels 2017-2018, qui remplacent les précédents rapports sur les plans et les priorités. Les plans ministériels présentent des renseignements détaillés sur le mandat, les engagements et les priorités d'une organisation et fournissent des liens menant aux besoins en ressources connexes dans le budget principal des dépenses. Ils permettent aux organisations de faire le suivi de leur rendement à la fin de l'exercice et d'en rendre compte dans les rapports sur les résultats ministériels, anciennement connus comme rapports ministériels sur le rendement.
L'exercice 2017-2018 est une année de transition dans la façon dont les organisations établissent leurs objectifs de rendement pour le prochain exercice, ainsi que les ressources financières et humaines nécessaires pour les atteindre. L'année prochaine, les plans ministériels vont renfermer encore plus de renseignements pertinents sur les dépenses prévues, les résultats attendus et les résultats réels obtenus.
Parallèlement, on améliore l'information figurant dans l'lnfoBase du SCT, tout en augmentant sa quantité. L'InfoBase est la base de données consultable en ligne qui fournit de l'information sur les finances et les ressources humaines touchant les activités gouvernementales. II faut du temps pour apporter des améliorations, mais je suis heureux d'indiquer qu'on offre déjà un niveau sans précédent de renseignements financiers et de renseignements sur les résultats prévus à ce stade. On compte aussi améliorer dans l'avenir la fonction de recherche de l'information en introduisant de nouvelles fonctionnalités.
Cela illustre bien l'engagement de notre gouvernement et du Conseil du Trésor envers la prise de décisions fondée sur des données probantes et la mesure uniforme et régulière des résultats. La conception continue de processus de rapports simplifiés et plus efficaces va permettre au Parlement et aux Canadiens de mieux surveiller les plans et les progrès du gouvernement pour apporter de réels changements pour les Canadiens.
Madame la présidente, en ce qui concerne les plans ministériels, comme vous le savez, nous avons instauré une nouvelle politique du Conseil du Trésor sur les résultats afin d'améliorer la façon dont le gouvernement rend compte des ressources qu'il utilise et des résultats qu'il obtient.
Étant donné que le Secrétariat du Conseil du Trésor a eu jusqu'à maintenant trois structures de rapports différentes au cours de la période allant de 2014-2015 à 2019- 2020, il est difficile de faire des comparaisons directes par rapport aux exercices précédents. Nous avons donc mis au point un tableau de comparaison, que je vous fais parvenir et qui permet aux parlementaires de comprendre les changements apportés d'un exercice à l'autre. Dans ce tableau, on examine en effet les résultats des années précédentes par rapport à notre nouveau cadre ministériel des résultats. Ce cadre assure une meilleure comparabilité d'une année à l'autre, ce qui contribuera à améliorer la transparence à l'égard du Parlement.
J'aimerais maintenant parler de la partie du budget principal des dépenses qui s'applique plus particulièrement à mon ministère — à notre ministère.
Le Secrétariat du Conseil du Trésor demande au Parlement d'approuver des dépenses prévues de 6,5 milliards de dollars, soit une diminution de 28,9 millions de dollars par rapport au budget principal des dépenses précédent.
La majeure partie de ce montant, environ 6 milliards de dollars, se rattache aux dépenses pangouvernementales dont nous avons la responsabilité à titre de gestionnaire des dépenses du gouvernement et d'employeur de la fonction publique. Pour contextualiser le tout pour 2017-2018, sachez que le SCT prévoit les dépenses suivantes: 222,9 millions de dollars destinés à ses propres programmes; 2,4 milliards de dollars pour l'assurance de la fonction publique; 3,6 milliards de dollars de crédits pangouvernementaux; et 367,2 millions de dollars de crédits législatifs.
Madame la présidente, le gouvernement du Canada respecte les engagements qu'il a pris envers la population canadienne de façon ouverte, transparente et responsable devant le Parlement. Et on va continuer de renforcer la culture axée sur la mesure, l'évaluation et l'innovation alors que nous cherchons à promouvoir une transparence, une ouverture et une responsabilisation accrues, tout en allant de l'avant avec notre plan visant à faire croître l'économie et à renforcer la classe moyenne.
Merci, madame la présidente. Je me ferai un plaisir de discuter avec les membres du Comité.
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Tout d'abord, vous avez raison de dire que la priorité de notre gouvernement est de faire des investissements dans l'infrastructure, notamment au moyen d'un fonds de 7 milliards de dollars. Ce montant inclut 1,3 milliard de dollars pour les investissements dans l'infrastructure fédérale de 23 organisations, notamment Pêches et Océans Canada, Défense nationale, Parcs Canada, le Musée des sciences et de la technologie du Canada, la Société du Centre national des arts et bien d'autres organisations. Il comprend également des investissements supplémentaires de 3,2 milliards de dollars pour le transport en commun et l'infrastructure verte, cela afin d'assurer que les communautés canadiennes peuvent vivre et travailler dans des endroits sains et productifs, et d'aider à lutter contre les changements climatiques.
Il y a d'autres investissements, mais vous avez posé une question au sujet de la Banque de l'infrastructure. J'ai confiance dans le fait qu'elle suit la tendance observée dans d'autres pays, comme l'Australie, l'Angleterre et beaucoup d'autres partout dans le monde. Ces pays attirent des investissements issus des fonds de pension en vue d'améliorer leur infrastructure.
En fait, les fonds de pension canadiens sont les leaders mondiaux depuis longtemps en ce qui concerne les investissements en infrastructure partout au monde, dont en Australie, en Angleterre et en Amérique latine. Les fonds de pension canadiens sont utilisés depuis longtemps pour améliorer les conditions de vie dans des communautés d'ailleurs, mais pas du Canada. Nous croyons qu'il est sensé de recourir à des fonds de pension canadiens et à des fonds globaux pour investir ici en vue d'améliorer la situation de nos communautés canadiennes. L'expérience de l'Australie et de l'Angleterre a été couronnée de succès, et j'ai confiance dans le fait que notre modèle le sera aussi.
Notre gouvernement va continuer à faire des investissements de fonds publics, comme ceux dont on discute aujourd'hui et qui figurent dans le Budget principal des dépenses de 2017-2018. En même temps, cela n'est pas suffisant pour répondre aux besoins en infrastructure partout au Canada. Il est donc sensé d'engager les investisseurs dans ce projet et d'attirer les fonds de pension globaux dans notre pays.
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du Tricolore, d'accord. Très bien.
J'ai eu l'occasion, au début de la semaine, de siéger au Comité sénatorial permanent des finances nationales, où a comparu M. Mendelsohn, secrétaire adjoint du Cabinet pour les résultats. Il a parlé assez longuement du travail que vous, monsieur le ministre, et le Secrétariat du Conseil du Trésor avez entrepris pour améliorer le compte rendu des résultats aux Canadiens et aux parlementaires.
J'espérais que vous pourrez remettre au Comité la feuille de calcul Excel des objectifs de rendement pour les quelque 400 programmes actuels du gouvernement. Plus précisément, ce que nous souhaitons, ce sont les indicateurs et les résultats de l'ensemble des ministères, des organismes et des sociétés d'État pour les exercices 2015-2016 et 2016-2017.
Dois-je comprendre qu'il existe un document de ce genre? J'espérais que vous pourriez nous le communiquer par l'intermédiaire du greffier du Comité.
Ce n'est pas une note négative du tout. En fait, elle est très positive. Nous avons instauré la politique dont parlait M. Mendelsohn, notre politique sur les résultats, en juillet dernier.
Ce que nous faisons est tout à fait différent. Les rapports antérieurs n'étaient pas ce qu'il y avait de plus clair du point de vue de la pertinence et de l'utilité ni pour comprendre ce que faisaient les ministères et organismes et les résultats qu'ils obtenaient.
Notre nouveau système redditionnel, monsieur Nater, s'appuie sur trois choses. Premièrement, les ministères et organismes peuvent indiquer clairement ce qu'ils font grâce à leurs cadres ministériels de résultats ou CMR. Il est important de comprendre clairement ce qu'ils font. Deuxièmement...
:
Merci, madame la présidente.
[Français]
Bonjour, monsieur le ministre. C'est toujours un plaisir de vous recevoir au Comité.
Comme vous le savez, je siège également au Comité permanent des comptes publics, et nous attendons avec impatience le rapport du vérificateur général prévu pour l'automne prochain.
Ma circonscription, Châteauguay—Lacolle, n'est pas reconnue pour avoir un grand nombre d'employés fédéraux. Cela dit, un nombre étonnant de personnes qui m'ont dit avoir été congédiées lorsque le gouvernement précédent était au pouvoir ont été rappelées pour s'attaquer à ce problème. Tout le monde s'attelle donc à la tâche pour tenter de gérer ce problème.
Ma question, qui préoccupe aussi mes concitoyens, porte sur l'Allocation canadienne pour enfants. Je note que le Budget principal des dépenses comporte une modification des dépenses prévues par la loi, soit la réduction de la Prestation universelle pour la garde d'enfants. Il s'agit là de l'ancien programme. En effet, notre gouvernement l'a remplacé par l'Allocation canadienne pour enfants afin de pouvoir offrir plus d'argent aux familles qui en ont besoin. On parle ici d'une différence réelle entre des mesures fiscales et des mesures prescrites par la loi.
Pouvez-vous nous expliquer ce changement?
Serait-il possible d'expliquer plus clairement aux parlementaires comment cette variation dans les dépenses législatives peut être comparée aux mesures fiscales qui mettent en oeuvre l'Allocation canadienne pour enfants?
:
Merci beaucoup, madame Shanahan, de votre question.
La Prestation universelle pour la garde d'enfants représentait le paiement de transferts qui sont inclus dans le Budget principal des dépenses. Toutefois, l'Allocation canadienne pour enfants est offerte par l'intermédiaire d'un système d'imposition. Les dépenses fiscales ne sont pas incluses dans le Budget principal des dépenses.
Un budget principal des dépenses déposé en mai, après le budget, aurait inclus le tableau portant sur la conciliation entre les dépenses prévues dans les prévisions budgétaires de 2017-2018 et les prévisions présentées dans le budget de 2017.
[Traduction]
C'est un exemple de l'Allocation canadienne pour enfants. Le nouveau programme est offert dans le cadre du régime fiscal. C'est une mesure progressive qui est éliminée à mesure que le revenu familial augmente, alors que le programme universel précédent était fourni en dépensant l'argent du programme. En conséquence, ces prestations ont été comptabilisées différemment. Il y a une confusion ici qui serait plus facilement expliquée si le Budget principal des dépenses suivait le budget et si on pouvait faire la conciliation entre les deux.
En fait, l'Allocation canadienne pour enfants a une valeur nettement plus élevée. Il s'agit en fait de 23 milliards de dollars, ce qui signifie, à titre de mesure progressive, par exemple, qu'un contribuable monoparental faisant 30 000 $ par an et ayant un enfant y gagnerait par rapport au système précédent, puisqu'il aurait en poche 6 000 $ de plus, libres d'impôt.
Encore une fois, l'une des mesures, l'universelle, a été comptabilisée différemment en termes de dépenses par opposition à l'approche fiscale pour l'Allocation canadienne pour enfants, qui est une approche progressive.
:
Merci, monsieur le ministre.
Je peux certainement attester des commentaires que j'ai reçus des citoyens de ma circonscription et je sais qu'ils n'ont pas eu de mauvaises surprises au moment de faire la déclaration. Ils ont pu garder pour leurs familles l'argent qui leur a été versé dans leur compte bancaire.
Pour reprendre la question de la différence entre les dépenses législatives et les autres types de dépenses, en 2017-2018, le Conseil du Trésor entend diminuer de 103 millions de dollars ses prévisions budgétaires pour les dépenses législatives par rapport au montant présenté l'année précédente. Cette diminution s'explique principalement par un rajustement des cotisations patronales versées en vertu de la Loi sur la pension de la fonction publique et d'autres lois sur la retraite, ainsi que de la Loi sur l'assurance-emploi.
Pourriez-vous ou un membre de votre équipe nous dire quelles sont les modifications législatives qui expliquent cette diminution des dépenses législatives et quel pourcentage de cette baisse prévue est attribuable à un rajustement des cotisations de l'employeur? Parlez-nous un peu de cela.
:
Merci beaucoup pour la question.
En ce qui concerne les paiements législatifs effectués chaque année pour s'assurer que le régime de retraite de la fonction publique est financièrement sain, il existe réellement deux types d'intrants. Il y a ce que les employés contribuent à travers leurs chèques de paye et ce que l'employeur verse en termes de sa juste part des coûts des services pour maintenir le régime de retraite.
En plus de cela, nous recevons des rapports actuariels environ tous les deux ans, tel que prévu par l'article 6 de la Loi sur les rapports relatifs aux pensions publiques. À l'heure actuelle, notre régime de retraite, du point de vue de la viabilité financière, présente un déficit et, au fil des ans, nous avons fait des paiements annuels forfaitaires pour y parer.
Le dernier rapport actuariel qui nous a été fourni et qui a été déposé au Parlement le 25 janvier 2016 a déclaré que nous avions réussi à couvrir ces déficits actuariels, ce qui a effectivement réduit le montant que nous devons payer de 103 millions de dollars par année .
Voilà l'explication.
:
Merci, madame la présidente.
Il me semble qu'en ce qui concerne le fiasco de Phénix, nous entendons de nouvelles excuses chaque mois. En fait, si la moitié de l'énergie et du temps consacrés à blâmer l'ancien gouvernement avait servi à trouver des solutions concrètes rapidement, nous n'en parlerions peut-être plus aujourd'hui.
J'aimerais faire part à mes collègues du Comité d'une conclusion provenant d'un rapport interne de S.i. Systems, présenté en janvier 2016 à Services publics et Approvisionnement Canada, ou SPAC, qui ressemble au rapport Gartner que vous avez commandé, monsieur le ministre, en février. Le rapport interne remis au ministère précisait que tous les employés nécessaires étaient en poste à Miramichi ainsi que dans les autres secteurs de la rémunération. Le problème réel touchait les arriérés de cas que vous n'avez pas voulu reconnaître avant les mois de mars et d'avril.
À présent que nous avons une bonne idée de l'ampleur du problème, nous savons que les arriérés en font partie. Depuis quelques mois, votre gouvernement a trouvé une nouvelle excuse selon laquelle l'ancien gouvernement conservateur aurait licencié 700 personnes. Par ailleurs, comme je le disais hier, lors de la période de questions — j'aimerais que Mme Shanahan entende cela —, pouvez-vous confirmer, monsieur le ministre, en tout respect envers vos collègues libéraux, que votre gouvernement a licencié 250 experts en rémunération, entre février et avril 2016?
Monsieur le ministre, là où je veux en venir, c'est que c'est peut-être nous qui avons commencé le processus de licenciement de 700 personnes, mais les 250 personnes qui ont été congédiées entre février et avril font partie de ces 700 personnes. Votre gouvernement aurait dû arrêter cela, tout comme Harper l'a fait après les élections lorsqu'il a déclaré que nous reporterions le licenciement de ces 250 personnes et le lancement du système parce que celui-ci n'était pas prêt et que nous avions besoin de ces experts.
Votre gouvernement a décidé, en même temps qu'il a lancé le système Phénix, de congédier ces 250 personnes, de sorte que leurs problèmes sont sur votre dos, pas sur le nôtre. C'est la réalité, et les Canadiens doivent le comprendre. Lorsque vous dites — car c'est votre troisième excuse en un an — que le problème est causé par une pénurie d'employés... Vous avez licencié 250 personnes. Vous devriez au moins le confirmer à vos collègues.
:
Encore une fois, j'ai été membre de ces comités depuis près de 20 ans, depuis que j'ai été élu pour la première fois en juin 1997. Je connais donc bien les comités parlementaires et j'ai un grand respect pour le travail qu'ils accomplissent.
En tant que gouvernement, nous assumons la responsabilité de régler le système Phénix. C'est une situation inacceptable, et c'est en ma qualité de ministre que j'ai participé... C'est mon deuxième mandat comme tel, mais j'ai traité de questions épineuses et difficiles en tant que ministre. Mon ancien ministère était Travaux publics, le prédécesseur de Services publics et Approvisionnement Canada, quand je faisais partie du cabinet de Paul Martin. C'est un des problèmes opérationnels les plus compliqués et difficiles que j'ai vus.
Le système de paye du gouvernement du Canada est, soit dit en passant, le plus vaste du pays. Il importe de comprendre qu'aucune entreprise ne saurait avoir un système à une telle échelle. Quant à l'approche à suivre — et je répète que nous assumons la responsabilité de résoudre le problème —, il faut avoir les ressources humaines nécessaires et maintenir les systèmes existants lorsqu'on implante un nouveau système informatique. Nous y travaillons de près... En fait, Yaprak aide à présider un groupe de travail consacré à ce sujet auprès des syndicats de la fonction publique et il se réunit régulièrement. Nous travaillons avec les fonctionnaires et nous leur lançons des appels, car nous avons besoin de plus de personnes. Il nous faut plus de personnes chevronnées en rémunération pour nous aider, car il existe une pénurie de ressources humaines. Cette semaine, sans aller plus loin, nous avons lancé un nouvel appel et nous avons contacté les fonctionnaires actuels et retraités auprès de l'AFPC et l'IPFPC, les syndicats qui les représentent, pour obtenir ce dont nous avons besoin.
Il faut et il faudra davantage de ressources financières pour régler la situation, beaucoup plus d'argent que celui qui a été économisé par le congédiement d'employés avant la mise en marche. Nous devons faire ces investissements, mais permettez-moi de dire clairement qu'opérationnellement parlant, c'est un des défis les plus difficiles que j'ai vus de mon vécu dans le secteur privé et le gouvernement.
Permettez-moi de demander à Yaprak si elle a quelque chose à ajouter en tant que fonctionnaire de longue date, qui est là depuis presque aussi longtemps que .
J'aimerais que nous revenions à Phénix un instant. Il y a quelques problèmes. Je tiens à souligner que c'est le 19 février que M. Clarke a parlé des mises à pied. Nous étions avec vous en comité à ce moment-là et votre ministère disait que c'était une grande réussite. C'est le 19 février oui, en 2016, que votre ministère a dit que c'était une grande réussite. À peu près un mois plus tard, Mme Foote répétait la même chose, une réussite, disait-elle, qui témoigne des grandes réalisations de notre gouvernement. Au même moment, votre gouvernement licenciait ces gens. Je me souviens que M. Weir et moi-même demandions expressément à votre gouvernement de conserver l'ancien programme. Vos fonctionnaires ont dit que ce n'était pas possible, absolument pas possible. Je le répète, parce que je veux m'assurer que ces propos seront consignés.
Je sais que c'est tout un problème et que des gens travaillent fort là-dessus. Je travaille moi-même sur ce dossier depuis des mois, depuis un an et demi en fait; je peux dire que j'en ai fait des demandes d'accès à l'information. Chaque rapport consulté révélait clairement que nous étions confronté à un gros problème. Comme l'a dit M. Clarke, votre gouvernement aurait pu dire non, mais il ne l'a pas fait, et lorsque nous avons soulevé le problème la première fois, tout le blâme a été rejeté sur l'arriéré, alors que le gouvernement avait été averti, mais il a choisi d'ignorer cet avertissement. Il a ignoré le problème jusqu'en juillet même, et c'est à ce moment-là que nous avons décidé de convoquer un comité spécial. Votre gouvernement s'est battu contre ce comité jusqu'à ce que les médias s'emparent de la chose. Ce n'est qu'à ce moment-là que nous avons pu obtenir de votre gouvernement qu'il se penche sur les problèmes que posait le système Phénix. Cela remonte à juillet.
Votre gouvernement a systématiquement fermé les yeux sur tous les problèmes associés à Phénix, les uns après les autres. Nous avons consulté des piles de documents réfutant toutes les excuses possibles de votre gouvernement. C'est ce que nous avons dit à Mme Footelors de son passage ici. Si elle avait consacré plus de temps à résoudre les problèmes qu'elle en a passé à jeter le blâme sur les autres, nous n'en serions pas là aujourd'hui. Le gouvernement a prétendu qu'il n'était pas au courant de l'arriéré, mais nous avons entre les mains des documents qui lui ont été envoyés en novembre et qui indiquent clairement qu'il y en avait un. Mme Foote les a ignorés.
Votre gouvernement nous a par la suite dit qu'il n'y avait pas de formation. Nous avons trouvé des résultats d'études selon lesquels il fallait poursuivre la formation, mais vous les avez ignorés. En novembre, nous avons trouvé chez tous vos directeurs financiers sans exception une note d'information adressée à la ministre Foote, indiquant que le système de paye n'était pas prêt. Il n'était tout simplement pas prêt. Votre gouvernement a alors répondu qu'il produirait un rapport de la situation un mois plus tard. Le 15 décembre, ces documents internes que nous avons réussi à consulter après nous être battus étaient on ne peut plus clairs : le taux d'échec de Phénix était de 35 %. Et vous avez continué à aller de l'avant.
C'est tout un problème, et je sais que beaucoup de gens travaillent là-dessus. Je ne vous blâme pas personnellement, mais c'est un problème de taille et votre gouvernement en a la responsabilité.
En ce qui concerne la recherche de tous ces travailleurs, Mme Lemay qui était ici il y a deux semaines a dit qu'ils avaient cherché toute l'année, mais nous avons passé la semaine à examiner toutes les offres d'emploi — vous avez dit que vous veniez tout juste de recommencer à chercher — et nous n'avons trouvé aucun poste d'affiché. Vous contredisez donc les propos de Mme Lemay. Elle a dit qu'ils ont essayé toutes les semaines pendant un an de réembaucher les gens qui avaient été mis à pied. Nous constatons maintenant que ce n'est que depuis peu de temps que vous essayez de réembaucher ces gens. Je tiens à ce que ces propos soient consignés, à ce que le système Phénix...
Je ne vous blâme pas personnellement, mais je montre du doigt la ministre Foote et Mme Lemay pour avoir ignoré le problème, pour avoir ignoré l'arriéré et pour avoir créé un effet boule de neige hors de tout contrôle. Quand on a finalement décidé de s'attaquer à l'arriéré, probablement en juillet ou en août ou peut-être même en mai seulement, il était trop tard. C'est là le problème, point à la ligne.
J'aimerais...
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Je suis évidemment outré par les propos de M. McCauley.
Nous avons siégé à ces rencontres, et la présidente, madame Ratansi, et moi-même avons eu l'occasion ce matin d'assister à une séance où un représentant de l'École de gestion Telfer nous a parlé de la gestion de projets complexes et des problèmes culturels associés à ces projets.
Examinons si vous le voulez bien le rapport de Brigitte Fortin et de Rosanna Di Paola qui étaient toutes deux conseillères de la ministre. Ce document que je m'apprête à déposer nous ramène au 18 février, au moment du lancement du projet pilote. On y lit ceci : « Qu'en est-il de la technologie? ...Nous sommes prêts! », « Qu'en est-il du processus? ... Nous sommes prêts! », « Qu'en est-il des gens? ...Nous sommes prêts! ». Le document renvoie également à l'observation suivante d'une tierce partie indépendante : « Sur la base des éléments de preuve que nous avons obtenus, l'équipe d'examen estime que l'Initiative de transformation de l'administration de la paye , l'ITAP, devrait passer à la prochaine phase ».
Dans tous les conseils de haut niveau du personnel ministériel à la ministre et aux fonctionnaires du ministère, la ministre indiquait que l'on pouvait procéder au lancement du projet. Le témoignage entendu aujourd'hui à propos de certains employés ministériels qui ont été miss à pied deux jours avant les élections laisse croire à un échec du système sur le plan culturel. Les ministères ont été autorisés à congédier leurs conseillers en rémunération durant toute cette période et les conseils donnés à la ministre étaient manifestement faux. Nous ne savons pas exactement pourquoi on a encouragé de tels comportements, mais il y a manifestement un problème que nous entendons résoudre et éviter et nous pencher enfin sur les problèmes qui minent non seulement le système Phénix, mais qui peuvent nuire à d'autres systèmes qui ont été lancés et à des mesures qui ont été introduites sous le gouvernement précédent.
À propos de Services partagés Canada — j'aimerais poser quelques questions à ce sujet, monsieur le ministre — vous avez constaté dans vos plans ministériels, ou votre ministère a relevé, que la capacité limitée des technologies de l'information, les TI, constituait un risque majeur. En octobre votre ministère a déposé un plan stratégique de TI pour 2016-2020. Lorsque j'ai posé des questions à M. Parker à notre dernière rencontre à propos de ce plan, il n'en connaissait même pas le nom. Il semble donc que le service soit déconnecté à l'égard du niveau de risque que les gens autour de cette table perçoivent au sujet des TI, du niveau de risque que perçoit clairement votre ministère, et de ce qu'il doit livrer en se fondant précisément sur ces plans.
Pouvez-vous nous parler un peu du personnel et des dépenses supplémentaires qui seront éventuellement nécessaires pour assurer la gestion des systèmes qui sont en place et les anciens systèmes, en plus des initiatives de transformation qui n'ont de toute évidence pas été adéquatement financées sous le gouvernement précédent, et que le présent comité a maintes et maintes fois signalées comme étant problématiques? Quelles ressources additionnelles consacre-t-on à la technologie de l'information pour gérer les systèmes, tout en finançant séparément les changements qui doivent être apportés pour éviter que d'autres problèmes comme celui de Phénix ne se produisent?
Le sous-financement des TI dans la fonction publique canadienne n'est pas un phénomène nouveau. Nos systèmes de TI sont très boiteux dans l'ensemble de la fonction publique canadienne. Certains ministères utilisent des systèmes fondés sur COBOL, d'autres utilisent de vieux systèmes centraux désuets. Il est souvent impossible de partager des renseignements entre les ministères. Une partie du problème est lié à la technologie, mais il a également à voir avec la nécessité d'apporter des changements législatifs. Le Canada n'est pas le seul dans cette situation. Les gouvernements canadiens ne sont pas les seuls à devoir faire face à ce problème, mais nous devons investir les sommes nécessaires pour le régler et mettre en oeuvre les réformes numériques que d'autres pays ont déjà entreprises.
L'un des pires échecs du gouvernement en matière de TI est probablement l'Obamacare mis en œuvre aux États-Unis sur le site Web HealthCare.gov. Cette journée-là, 4,7 millions d'Américains ont essayé de s'inscrire à des soins de santé, mais seuls six citoyens y sont parvenus.
L'administration Obama s'est penchée sur la question et y a vu la nécessité d'entreprendre une révision complète des TI et elle a créé, entre autres choses, le 18F, une unité de services numériques gouvernementale. L'une des choses que le gouvernement a entrepris de mettre en place et qui prévue dans le budget, c'est une unité de services numériques canadienne. Cette unité s'inspire du modèle mis en place aux États-Unis et des services numériques gouvernementaux du Royaume-Uni et de l'Australie.
La réalité, c'est que la prestation des services numériques s'est complètement transformée au cours des dix dernières années et que le gouvernement est en quelque sorte un Blockbuster dans un monde de Netflix. Les citoyens canadiens veulent recevoir de leur gouvernement la qualité de services numériques qu'ils peuvent recevoir d'Amazone, et ils se demandent pourquoi ils ne l'ont pas. Nous avons identifié les barrières qui nous empêchent d'y arriver et soyez certains que je compte relever ces défis un à la fois.
Les derniers rapports du vérificateur général font état de l'importance de la prestation des services gouvernementaux. Les gouvernements mettent en général 90 % de leur énergie dans la stratégie et 10 % dans l'exécution.
Nous devons miser davantage sur l'exécution et la prestation de services de qualité. Cela exigera énormément de travail et des ressources. Vous abordez un sujet passionnant qui m'intéresse au plus haut point.
Je pense que nous avons entendu deux discours différents à propos de Phénix de la part du ministre Brison et de M. Whalen.
Je crois, monsieur Brison, que vous avez donné à entendre au comité que toutes les mauvaises décisions venaient de l'ancien gouvernement conservateur, y compris celle de maintenir l'ancien système de paye. C'est intéressant parce que, lorsque la ministre Foote est venue témoigner, ses fonctionnaires et elle-même nous ont dit qu'ils s'étaient débarrassés de l'ancien système parce qu'il n'était pas possible d'en assurer le maintien, tandis que M. Whalen a donné à entendre que le gouvernement libéral a fait des erreurs parce que les fonctionnaires du ministère l'ont mal conseillé.
J'aimerais qu'on précise si les mauvaises décisions qui ont été prises relativement à Phénix l'ont été sous le précédent gouvernement conservateur ou si votre gouvernement a fait certaines erreurs après avoir été mal conseillé par les fonctionnaires.
:
Merci, madame la présidente.
[Traduction]
Je suis heureux de comparaître devant le comité pour parler du Budget principal des dépenses.
[Français]
Nous parlerons donc de notre budget principal ainsi que du Plan ministériel de la Commission de la fonction publique.
J'aimerais simplement présenter les personnes qui m'accompagnent. Nous avons ici avec nous M. Tim Pettipas, vice-président principal intérimaire, et M. Philip Morton, vice-président intérimaire des affaires ministérielles ainsi que dirigeant principal des finances à la Commission de la fonction publique.
J'aimerais remercier le Comité.
[Traduction]
Je vous remercie de votre appui. Comme vous le savez, ma nomination a été confirmée et est entrée en vigueur hier, alors j'en suis à ma deuxième journée de travail. Je suis heureux d'être de retour en cette enceinte.
:
Comme la présidente l'a indiqué, je vous ai déjà transmis mes observations. Afin de gagner du temps, je ne les aborderai pas. Je sais que nous manquons de temps pour la période de questions.
[Français]
J'aimerais simplement vous rappeler quels sont les éléments du budget principal de la Commission.
[Traduction]
La Commission de la fonction publique, ou CFP, a 83,5 millions de dollars en dépenses planifiées pour l'année financière en cours et l'année prochaine. La majeure partie des dépenses de l'organisation vont aux salaires. Nous avons environ 800 équivalents temps plein qui travaillent dans la région de la capitale nationale et dans les bureaux régionaux, partout au Canada. Nos gens sont notre plus importante ressource; ils nous permettent de nous acquitter de nos priorités afin de promouvoir et de préserver une fonction publique fondée sur le mérite, représentative et non partisane, qui dessert l'ensemble des Canadiens au nom du Parlement.
Vous verrez dans mes observations écrites que j'aborde certaines des priorités que j'ai déjà mentionnées lors de ma comparution il y a environ un mois et je serai heureux d'élaborer sur certaines de ces observations au cours de la période de questions.
[Français]
Nous serons heureux de répondre à vos questions.
Je vous remercie.
[Traduction]
Meegwetch. Qujannamiik.
:
Merci, madame la vice-présidente.
Bienvenue, monsieur Borgey, et je vous félicite de votre nouveau rôle. Je vais tenir compte du fait que vous n'occupez vos nouvelles fonctions que depuis quelques heures.
Je vais vous poser quelques questions d'ordre général qui n'ont pas nécessairement à voir avec les chiffres, mais plutôt avec certaines des priorités de votre ministère, certaines questions auxquelles vous avez fait allusion lorsque vous avez comparu ici il y a un mois environ, pour faire une manière de suivi. Ce sera peut-être une façon pour vous d'élaborer sur ces questions.
Je sais que vous avez mentionné quelques priorités dans votre déclaration préliminaire: préserver le principe du mérite à l'abri de toute ingérence et de toute partisannerie; mettre en place une fonction publique qui représente la diversité du Canada et donner aux gestionnaires la flexibilité nécessaire pour atteindre les résultats qu'attendent les Canadiens et assurer des pratiques d'emploi équitables et transparentes.
Ces engagements sont tous importants, mais ce sont également des engagements de taille. J'aimerais que vous élaboriez un peu là-dessus. Je sais que vous n'aurez probablement pas le temps en sept minutes de vous étendre sur le sujet, mais quelles mesures devrions-nous prendre à votre avis pour assurer que la fonction publique est représentative de la diversité au Canada? Peut-être pourriez-vous commencer par cela. Si vous avez le temps, vous pourriez élaborer un peu sur le maintien d'une fonction publique à l'abri de toute partisannerie, sur les lacunes actuelles et sur la manière dont vous comptez vous attaquer à ces problèmes dans le cadre de votre mandat.
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Je vous remercie de me poser la question, madame la présidente.
Je vais d'abord parler d'impartialité et je reviendrai ensuite à la question de la diversité.
En ce qui concerne la non-partisanerie, la fonction publique fédérale possède une très forte tradition à cet égard, mais il faut également admettre que les fonctionnaires ont le droit de se lancer dans des activités politiques. Nous devons donc trouver le juste équilibre entre l'exercice de ce droit, et à quelles conditions, et le maintien de ce caractère non partisan et de la confiance de la population quant à l'absence de considérations politiques dans la prise de décisions au sein de la fonction publique. Il est difficile de trouver ce point d'équilibre et, de temps en temps, nous allons nous trouver dans des situations où une enquête sera nécessaire et des mesures devront être prises. C'est là une responsabilité que nous prenons très au sérieux.
L'autre aspect dont j'ai déjà parlé un peu, c'est qu'il faut s'assurer que les fonctionnaires partout au pays comprennent ces responsabilités. Les personnes qui, comme moi, sont dans la fonction publique depuis de nombreuses années ont peut-être cette attitude enracinée chez elles, mais les nouveaux fonctionnaires ont peut-être un point de vue très différent sur leurs obligations et participent à des activités politiques et fréquentent les médias sociaux.
Comme vous le savez, il est possible de s'associer à des causes politiques ou pratiquement politiques en un instant. Je pense que nous devons sensibiliser les nouveaux fonctionnaires aux risques et à la manière de gérer ces responsabilités. Voilà une chose sur laquelle nous nous pencherons, c'est certain. J'ai examiné de très près les résultats d'études selon lesquels nous atteignons notre objectif; notre rapport ministériel en fait état. Soixante-quinze pour cent des fonctionnaires interrogés ont dit bien connaître leurs responsabilités dans ce domaine. Pourtant, quand on examine ce résultat par groupe d'âge, on constate que plus de 80 % sont des baby-boomers comme moi et que le pourcentage est beaucoup plus faible chez les nouveaux fonctionnaires; c'est donc là qu'on doit travailler.
En ce qui concerne la diversité, je pense que nous avons beaucoup de moyens et d'outils différents à notre disposition pour améliorer la situation. Je suis vraiment enthousiasmé par le projet pilote de recrutement par CV anonyme que nous menons pour voir à quel point ce mécanisme permet de réduire certains obstacles.
Je hâte de voir comment, dans le dossier de l'accessibilité, nous serons en mesure, en tant que gouvernement, en tant qu'employeur... J'ai parlé d'être un employeur d'avant-garde sur le plan de l'accessibilité. Autrement dit, nous n'allons pas nous contenter de répondre aux critères de base en matière d'adaptation, mais nous allons réellement prendre des mesures pour aller dénicher le talent qu'à mon avis nous n'exploitons pas, notamment chez les personnes handicapées, et je crois qu'on peut affirmer la même chose pour les autres groupes désignés au titre de l'équité en matière d'emploi.
J'ai aussi regardé les données statistiques et je dois dire qu'il faut également admettre que la fonction publique fait du bon travail ces dernières années. Les données révèlent que nous nous sommes améliorés. Il reste des lacunes à combler. Il y a des secteurs dans lesquels il faut investir, auxquels il faut porter attention et pour lesquels il faut envisager des projets pilotes, travailler sur des répertoires très précis, par exemple. Un répertoire a été établi pour les candidats autochtones. Comment peut-on s'en servir pour être en mesure de nous améliorer dans ce secteur?
Je pense que la Commission de la fonction publique a plusieurs outils différents à sa disposition et je sais que nous avons une équipe très créative qui examine sans aucun doute tous les moyens qui nous permettraient d'offrir une plus grande diversité.
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Cette question est très importante.
Il arrive que nous nous concentrions beaucoup sur la façon d'attirer des gens dans nos organisations. Comment les recruter? C'est bien, mais comment les garder? Comment les retenir? Bien souvent, c'est l'abondance des conditions offertes en milieu de travail et notre investissement dans le perfectionnement professionnel qui jouent en notre faveur. La Commission de la fonction publique doit remplir son rôle à cet égard, mais il faut travailler avec l'employeur et d'autres éléments dans chacun des ministères et créer des conditions favorisant l'entrée dans la fonction publique et ensuite déterminer le meilleur moyen de tirer profit des compétences en présence, afin que ces nouveaux fonctionnaires acquièrent l'expérience nécessaire à leur développement et grimpent les échelons de l'organisation.
Il existe des programmes de perfectionnement, par exemple, qui permettent d'amener la personne au premier niveau, au niveau d'entrée et, dans un délai de quelques années, à ce qu'on pourrait appeler le niveau intermédiaire. Ces programmes peuvent réellement changer les choses du fait qu'ils retiennent les gens de talent qui nous ont demandé beaucoup de travail pour arriver à les recruter.
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Heureux de vous revoir, monsieur Borbey. Toutes mes félicitations pour le jour deux. Merci de ne pas porter le chandail des Sénateurs et de faire preuve d'une plus grande sensibilité culturelle à notre endroit, nous, les partisans des Oilers.
Vous avez mentionné le bon travail accompli par la fonction publique. Je félicite votre ministère, l'administration précédente et l'actuelle également pour le juste équilibre au sein de la fonction publique. À la page 29 du Plan ministériel, on peut lire ceci: « Dans l'ensemble, la fonction publique surpasse la disponibilité au sein de la population active,... », ce qui est merveilleux, et je vous en félicite. Cependant, on continue en disant ceci: « ... mais trois des quatre groupes (femmes, minorités visibles et autochtones) sont sous-représentés au niveau de la direction. »
Pas tout de suite, mais pourriez-vous nous fournir les données indiquant où nous en sommes actuellement et les cibles pour ces groupes? J'aimerais savoir si on s'en rapproche, ou non.
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Vous m'excuserez, mais je vais changer de sujet parce que nous n'avons pas beaucoup de temps.
Je ne partage pas votre avis. Je ne pense pas que 10 % soit acceptable. Je pense que d'ici un an, l'objectif devrait être de 100 %, mais c'est entre vous et M. Brison.
Dans les prévisions budgétaires, M. Brison a parlé des infrastructures. Le Bureau du directeur parlementaire du budget a dit que 7 milliards de dollars sont prévus pour les infrastructures, mais qu'il en manque 2,5 milliards dans les documents budgétaires. Aujourd'hui, M. Brison a parlé de dépenses en infrastructures d'une valeur de 7 milliards de dollars et a parlé ensuite de 4,5 milliards. Où se trouvent ces 2,5 milliards?
La raison pour laquelle je pose la question, c'est que le Sénat a publié un rapport sur les dépenses d'infrastructure du gouvernement. On y lit qu'il n'y a ni plan stratégique ni critères de réussite, mises à part les sommes dépensées. Encore une fois, on revient à la raison d'être de votre ministère, soit la surveillance financière.
De nouveau, dans le message du président du Conseil du Trésor, dans les priorités principales, il est question d'améliorer la surveillance financière et la qualité des renseignements dont nous disposons. On entend dire que le Sénat a été très critique à l'égard des dépenses historiques en infrastructures. Le directeur parlementaire du budget ne trouve pas les 2,5 milliards dans les prévisions budgétaires. Il s'y connaît beaucoup plus que moi dans ces histoires. Je ne les trouve pas. Il ne les trouve pas. Le Sénat affirme qu'il n'y a ni plan stratégique ni critères de réussite pour ces 7 milliards venant de la poche des contribuables, si ce n'est la déclaration que la somme a été dépensée.
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D'accord. Pas de problème.
En ce qui concerne les infrastructures, le financement du transport en commun représente un élément majeur. Les sommes ont été attribuées aux provinces sur la base du nombre d'utilisateurs, à hauteur de 70 %, et du nombre d'habitants, à hauteur de 30 %.
Un tel mode de calcul donne beaucoup d'argent aux grandes agglomérations qui ont déjà un réseau de transport public bien développé, mais il ne verse pas beaucoup d'argent aux petites villes qui essaient d'améliorer leur réseau de transport. Par exemple, la Saskatchewan comprend 3,2 % de la population canadienne, mais elle ne recevra que 1,6 % des fonds consacrés au transport public. Je me demande si vous pouvez nous expliquer les raisons de cette formule en vertu de laquelle 70 % va aux utilisateurs et 30 % aux habitants, étant donné que la plupart des transferts fédéraux sont calculés sur la base d'un montant égal par personne.
:
Membres du Comité, nous allons voter sur le budget principal des dépenses, alors je vais pouvoir vous laisser sortir cinq minutes à l'avance. La séance est publique.
Si vous consultez la page 2, vous verrez les crédits sur lesquels les membres de notre comité doivent voter. Ils sont à l'étude par les membres de notre comité. J'aimerais obtenir le consentement unanime pour mettre en délibération tous les crédits du budget principal des dépenses en même temps. Est-ce que j'ai le consentement unanime?
Des députés: D'accord.
SOCIÉTÉ CANADIENNE DES POSTES
Crédit 1 — Paiements versés à la Société à des fins particulières... 22 210 000 $
(Le crédit 1 est adopté, avec dissidence.)
ÉCOLE DE LA FONCTION PUBLIQUE DU CANADA
Crédit 1 — Dépenses de programme... 63 416 105 $
(Le crédit 1 est adopté, avec dissidence.)
SECRÉTARIAT DES CONFÉRENCES INTERGOUVERNEMENTALES CANADIENNES
Crédit 1 — Dépenses de programme... 5 534 133 $
(Le crédit 1 est adopté, avec dissidence.)
BUREAU CANADIEN D'ENQUÊTE SUR LES ACCIDENTS DE TRANSPORT ET DE LA SÉCURITÉ DES TRANSPORTS
Crédit 1 — Dépenses de programme... 26 202 261 $
(Le crédit 1 est adopté, avec dissidence.)
MINISTÈRE DES TRAVAUX PUBLICS ET DES SERVICES GOUVERNEMENTAUX
Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement.... 2 134 161 650 $
Crédit 5 — Dépenses en capital... 1 441 927 728 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés, avec dissidence.)
BUREAU DU SECRÉTAIRE DU GOUVERNEUR GÉNÉRAL
Crédit 1 — Dépenses de programme... 19 705 766 $
(Le crédit 1 est adopté, avec dissidence.)
COMMISSARIAT À L'INTÉGRITÉ DU SECTEUR PUBLIC
Crédit 1 — Dépenses de programme... 4 957 842 $
(Le crédit 1 est adopté, avec dissidence.)
Crédit 1 — Dépenses de programme... 129 915 146 $
(Le crédit 1 est adopté, avec dissidence.)
COMMISSION DE LA FONCTION PUBLIQUE
Crédit 1 — Dépenses de programme... 72 137 719 $
(Le crédit 1 est adopté, avec dissidence.)
Crédit 1 — Dépenses de programme... 69 584 548 $
(Le crédit 1 est adopté, avec dissidence.)
Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement... 1 263 902 106 $
Crédit 5 Dépenses en capital... 379 955 130 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés, avec dissidence.)
SECRÉTARIAT DU CONSEIL DU TRÉSOR
Crédit 1 — Dépenses de programme... 222 912 616 $
Crédit 5 — Éventualités du gouvernement... 750 000 000 $
Crédit 10 — Initiatives pangouvernementales... 3 193 000 $
Crédit 20 — Assurances de la fonction publique... 2 398 570 604 $
Crédit 25 — Report du budget de fonctionnement... 1 600 000 000 $
Crédit 30 — Besoins en matière de rémunération... 600 000 000 $
Crédit 33 —Report du budget de dépenses en capital... 600 000 000 $
(Les crédits 1, 5, 10, 20, 25, 30 et 33 sont adoptés, avec dissidence.)
La vice-présidente (Mme Yasmin Ratansi): Est-ce que le président doit faire rapport des crédits du budget principal des dépenses à la Chambre?
Des députés: D'accord.
La vice-présidente (Mme Yasmin Ratansi): Je crois que cet exercice incombe à Tom.
Merci beaucoup. La séance est levée.