:
Excellent. Merci beaucoup, monsieur le président et distingués membres du Comité, de nous avoir invités ici aujourd'hui pour traiter du budget.
[Français]
Aujourd'hui, nous aborderons deux sujets. Je parlerai du dernier Budget supplémentaire des dépenses (B) 2018-2019 et du premier Budget provisoire des dépenses 2019-2020.
[Traduction]
Je vous rappelle que les premières pages du budget supplémentaire des dépenses (B) donnent un aperçu des dépenses totales que l'on a demandé au Parlement d'approuver, ainsi qu'un complément d'information sur les principales mesures et initiatives horizontales.
La section suivante du budget supplémentaire des dépenses décrit en détail les besoins par ministère et organisme. Chaque organisation affichera ses besoins par crédit et par initiative. À la fin du document déposé, on trouve les annexes proposées au projet de loi de crédits, lesquelles sont fondées sur les montants figurant dans le présent budget des dépenses.
[Français]
On peut trouver d'autres détails en ligne dans les prévisions des dépenses législatives, des affectations des crédits centraux du Conseil du Trésor, des dépenses par programme ou par objet, et des transferts.
[Traduction]
Enfin, j'aimerais rappeler au Comité qu'il trouvera de plus amples renseignements sur les autorisations et les dépenses dans l'lnfoBase du gouvernement du Canada.
Passons maintenant au Budget supplémentaire des dépenses (B) 2018-2019, lequel prévoit un montant total de dépenses de 6,2 milliards de dollars.
[Français]
De ce montant, le gouvernement demande au Parlement d'approuver de nouvelles dépenses de 2,5 milliards de dollars pour 48 organisations.
[Traduction]
Deux organisations figurent pour la première fois dans le budget des dépenses: le ministère des Femmes et de l'Égalité des genres remplace le Bureau de la coordonnatrice de la condition féminine, et un tout nouvel organisme, la Commission aux débats des chefs, a été créé par décret en décembre
Les 2,5 milliards de dollars inscrits dans le présent budget des dépenses portent à 123,6 milliards de dollars le montant total des crédits votés pour l'exercice en cours. Le gouvernement signale également une augmentation de 3,7 milliards de dollars des autorisations législatives, principalement pour un rajustement du compte de pension de retraite de la fonction publique et pour une aide financière supplémentaire aux étudiants.
Dans le budget supplémentaire des dépenses (B), il y a neuf postes importants totalisant 1,6 milliard de dollars, soit 65 % du montant à adopter.
[Français]
Comme le budget supplémentaire des dépenses (B) est le dernier budget des dépenses pour 2018-2019, on a maintenant un tableau complet des dépenses prévues.
[Traduction]
Quant au budget provisoire des dépenses de 2019-2020, il appuie la première loi de crédits de 2019-2020. Comme vous l'aurez remarqué, le document du budget provisoire des dépenses est bref comparativement aux autres documents budgétaires.
[Français]
Il comprend un résumé et indique les besoins en dépenses pour les trois premiers mois de l'exercice financier. On y trouve aussi une liste des subventions qui permettront aux ministères de faire leurs paiements au moment approprié.
[Traduction]
Sur ce, nous répondrons à vos questions avec plaisir.
Merci.
Dans la dernière partie du document, on trouve les annexes proposées pour le premier projet de loi de crédits de 2019-2020. Dans le Budget provisoire des dépenses 2019-2020, le gouvernement demande 37,7 milliards de dollars en dépenses budgétaires et 14,3 millions de dollars en dépenses non budgétaires pour le compte de 122 organisations afin de financer les activités des trois premiers mois de l'exercice financier. Ces dépenses seront incluses dans le premier projet de loi de crédits qui sera présenté et adopté d'ici la fin mars.
Nous prévoyons que le Budget principal des dépenses 2019-2020 sera déposé à la Chambre des communes au cours de la deuxième semaine d'avril. Comme d'habitude, le projet de loi de crédits pour le Budget principal des dépenses sera présenté au début de juin, et les crédits devraient être accordés avant la fin de la session parlementaire.
Je voudrais enfin féliciter le Comité pour son rapport intitulé Améliorer la transparence et le contrôle parlementaire des plans de dépenses du gouvernement. Les opinions de votre comité et d'autres instances, ainsi que ceux du Sénat, sont très importantes, et nous continuerons certainement de réfléchir aux conseils et aux recommandations prodigués.
:
Merci beaucoup de la question.
[Traduction]
Votre question concerne en quelque sorte la manière dont nous effectuons la gestion financière au pays. Chaque fois que nous sommes en présence de priorités concurrentes, on tend à employer un processus officiel. Pour la plupart des postes, le Cabinet doit accorder des approbations stratégiques, puis le et le approuvent une source de fonds. Ensuite, le tout est bien entendu mis en oeuvre, habituellement par l'entremise du Conseil du Trésor.
Un grand nombre de ces étapes et de ces concepts se ressemblent beaucoup. On ne peut entreprendre de mandat sans avoir un aperçu des approbations de fonds; de nombreuses décisions sont donc prises centralement. Ces dernières sont prises en compte lors de la planification financière qu'effectuent le ministre des Finances et le premier ministre pour l'exercice.
Il n'existe pas de processus indépendant à cet égard. Chose certaine, quand il est question de négociations collectives, tout se fait au cas par cas. Je n'entrerai pas dans les détails des procédures. Bien souvent, le doigté est de mise, car ces démarches font partie du mandat de négociation et que les négociations sont parfois en cours.
C'est certainement quelque chose qui est pris en compte centralement sur le plan de la gestion financière, avec d'autres priorités concurrentes.
:
Nous sommes enchantés de vous revoir.
Le Budget supplémentaire des dépenses ne contient pas grand-chose, comme vous le savez.
Il prévoit notamment une somme de 90 millions de dollars pour le gaz naturel liquéfié. Je me demande pourquoi ce montant figure au crédit 10 et à quelle fin il est prévu.
Si je pose une question à propos du crédit 10, c'est parce que ce crédit totalise habituellement de 3 à 5 millions de dollars. Or, cette année, nous constatons qu'il atteint un quart de milliard de dollars. Je me demande donc pourquoi une telle somme est prévue à ce crédit au lieu d'être affectée à Ressources naturelles, et à quoi ce montant de 90 millions de dollars doit servir.
:
Permettez-moi de lire un passage du document. Cette année, 75 % des mesures ont reçu du financement, alors que l'an dernier, ce chiffre était de 95 %.
Pour en revenir au crédit 40, dans tout ce processus, 2 des 7 milliards de dollars ont été retenus; voilà qui signifie que nous avons approuvé 7 milliards de dollars sur les conseils de votre ministère, alors que le ministre nous disait qu'il fallait affecter les fonds.
Le directeur parlementaire du budget a formulé des critiques, et ce n'est pas la première fois. Je pense que c'est la troisième fois qu'on fait remarquer que les dépenses ralentissent. À ce jour, 1,925 milliard de dollars ont été retenus au cours du présent exercice. Nous avons approuvé le financement sans supervision, et il s'avère que l'argent ne peut pas être dépensé de toute façon.
:
Je me concentre sur ceci. Il y a là un enjeu pour les parlementaires. Dans l'ancien système, où l'on présentait les crédits provisoires parallèlement au Budget principal des dépenses, on pouvait calculer les crédits provisoires à partir d'un pourcentage, que ce soit les trois douzièmes, les quatre douzièmes, les cinq douzièmes ou les six douzièmes, de ce que l'on demandait dans le Budget principal des dépenses, les dépenses projetées pour l'année à venir. Maintenant que le Budget principal des dépenses est présenté après le début de l'exercice financier, des crédits provisoires ou un budget provisoire des dépenses doivent être approuvés pour que les ministères n'aient pas à reporter leurs dépenses de deux ou quatre semaines, voire plus longtemps.
Des représentants de ministères sont venus témoigner ici et nous ont dit qu'ils continuent de calculer le montant à partir du Budget principal des dépenses projetées. Maintenant, en tant que parlementaire, je pense que c'est un peu bizarre. Il me semble que ce devrait être une source de préoccupation pour votre ministère et le ministère des Finances. Autrement dit, on nous dit essentiellement, ou nous pouvons établir par déduction, quelles seront les dépenses dans le Budget principal des dépenses avant qu'il soit présenté. À titre d'exemple, si des représentants des ministères viennent témoigner et nous disent, « Nous demandons 5 millions de dollars pour l'année prochaine, ce qui est 25 % de nos dépenses projetées pour l'année », alors nous savons, avant le dépôt du Budget principal des dépenses, qu'ils demanderont 20 millions de dollars. C'est insensé. C'était sensé dans l'ancien système, car le Budget principal des dépenses était déposé au même moment et nous savions qu'ils demandaient 20 millions de dollars.
Je ne pense pas qu'il y ait forcément quoi que ce soit d'inapproprié, mais si vous vous souciez du processus, cela n'a pas vraiment d'importance. Je leur ai demandé de nous faire part des communications qu'ils ont reçues du Conseil du Trésor pour les informer du changement des crédits provisoires au Budget provisoire des dépenses. Je vous demande maintenant de nous décrire les travaux qui ont été menés par le Conseil du Trésor pour veiller à ce que les ministères et les organismes comprennent ce changement critique, un certain nombre d'autres mesures et le crédit d'exécution du budget, notamment.
Comment le Conseil du Trésor a-t-il fait preuve de diligence raisonnable pour s'assurer que les gens comprennent qu'on leur demande maintenant de calculer le Budget provisoire des dépenses à partir des crédits de l'année précédente plutôt qu'à partir des crédits projetés de l'exercice financier?
:
Merci. Je vous en suis reconnaissant.
Je veux revenir à la question qui a été soulevée plus tôt sur le crédit 40 et à l'estimation par le directeur parlementaire du budget de l'incidence, ou l'absence d'incidence, de mettre en oeuvre de nouvelles initiatives budgétaires, pour ainsi dire, pour qu'elles soient financées et opérationnelles. Vous avez dit plus tôt dans votre témoignage que si on examine les deux dernières années, les résultats sont plus ou moins les mêmes pour ce qui est de la rapidité de la mise en oeuvre des programmes dans le cadre du système du crédit d'exécution du budget et le système précédent. Vous avez besoin de deux choses pour que des fonds soient débloqués, n'est-ce pas? Vous avez besoin de l'approbation du Parlement pour les fonds, puis de l'approbation du Conseil du Trésor. Dans le passé, les ministères attendaient habituellement de solliciter l'approbation du Parlement jusqu'à ce qu'ils aient reçu l'approbation du Conseil du Trésor, puis ils présentaient leur demande de financement au Parlement par l'entremise du processus budgétaire. Maintenant que ce financement est approuvé au préalable, ils doivent quand même obtenir l'approbation du Conseil du Trésor. Par l'entremise du Conseil du Trésor, ils doivent encore...
Est-il juste de dire que les ministères connaissent leurs nouvelles initiatives budgétaires lorsque le budget est annoncé et qu'ils ne savent pas beaucoup à l'avance ce qui est approuvé par le Cabinet et le Conseil du Trésor? Il leur faut donc à peu près le même temps pour préparer la présentation au Conseil du Trésor que pour faire approuver ces fonds par le Conseil du Trésor? Est-ce exact?
:
D'autres ministères nous ont également dit: « À vrai dire, ce que nous entendons faire avec ces fonds ne vous regarde pas. » Et nous nous retrouvons avec une situation où 65 millions de dollars, qui ont été approuvés par les parlementaires, ont été attribués au mauvais ministère.
J'aimerais connaître les autres erreurs qui ont été commises. Je regarde le ministère des Services aux Autochtones. La somme de 140 millions de dollars a été retenue pour la nouvelle relation fiscale pour l'autogouvernance, 65 millions de dollars ont été retenus pour une nouvelle relation fiscale en vue de renforcer les établissements des Premières Nations, 75 millions de dollars ont été retenus pour le report des fonds versés pour les infrastructures autochtones et 25 millions de dollars ont été retenus pour des stratégies de logement fondées sur les distinctions.
Là encore, pourquoi avons-nous décidé d'adopter le crédit 40, qui retire une grande partie de la reddition de comptes et de la surveillance du Parlement, des crédits préapprouvés, seulement pour découvrir que nous allons reporter les fonds et ne pas dépenser l'argent parce que nous ne pouvons pas obtenir l'approbation du Conseil du Trésor, que nous n'avons pas besoin de l'argent ou que nous ne pourrons pas les affecter?
:
C'est une question à deux volets.
Pour le deuxième volet, qui est le plus direct, non, nous ne travaillons pas sur un budget à partir du niveau zéro, c'est-à-dire que nous ne recréons pas le budget de tout le monde à partir de zéro chaque année.
Ce qui se passe, c'est que chaque fois que du financement est approuvé — s'il est approuvé pour de nombreuses années ou de façon permanente —, une fois l'étape du Conseil du Trésor franchie, on considère que c'est intégré dans les niveaux de référence. Le financement pour chaque année est ensuite indiqué dans une nouvelle loi de crédits qui est présentée au Parlement.
:
Merci, monsieur le président.
Chers amis, bonjour. D'abord, je tiens à saluer tous les employés du Conseil du Trésor. Le Conseil du Trésor a connu quatre présidents au cours des neuf dernières semaines. J'ai peut-être un certain regard politique, mais je ne commenterai pas la chose. Toutefois, je comprends que ce n'est jamais évident pour les fonctionnaires lorsque survient un changement de ministre. C'est tout à fait normal, et ce, peu importe le ministre. Cependant, le fait d'en avoir eu quatre en l'espace de neuf semaines n'a pas dû être facile pour vous. Alors, par votre entremise, je salue toutes celles et tous ceux qui travaillent au Conseil du Trésor.
Permettez-moi de pousser une petite note politique: dans sept mois, vous aurez un nouveau président du Conseil du Trésor, si la population le désire.
J'aimerais revenir sur la fameuse question du crédit 40 du Conseil du Trésor. Nous avions exprimé de très graves préoccupations à l'égard de ce crédit central de 7 milliards de dollars — que certains ont qualifié de caisse noire — lorsqu'il a été proposé l'an dernier. En effet, ce crédit pouvait être à la fois un fourre-tout et un mécanisme permettant au gouvernement de financer des activités très précises à quelques mois du déclenchement des élections. Or nous constatons aujourd'hui que beaucoup d'argent a été dépensé, mais nous avons reçu peu de précisions à ce sujet.
Mes questions sont les suivantes. Il reste encore sept mois de gestion du gouvernement actuel avant la décision de la population. Combien reste-t-il des 7 milliards de dollars que contenait ce crédit 40? Quelles sont les dépenses autorisées prévues ou possibles, et à compter de quelle date? Ainsi, le Conseil du Trésor devra-t-il renoncer à dépenser des sommes de ce crédit une fois les élections déclenchées?
:
Merci beaucoup de vos questions.
[Traduction]
Je répondrai de façon très simple à cette question.
Le crédit d'exécution du budget expire à la fin de l'exercice financier. Si les ministères ont des demandes, et que leurs rencontres avec les représentants du Conseil du Trésor jusqu'à la fin de l'exercice financier... Si le Conseil du Trésor donne son approbation, et que l'initiative ne dévie pas de sa portée et qu'elle est entièrement conforme avec le libellé strict lié à l'utilisation de ce crédit, les fonds peuvent être alloués, mais seulement jusqu'au 31 mars. Après le 31 mars — que ce soit le 1er, le 2 ou le 3 avril —, si un ministère n'a pas reçu de financement ou n'a pas demandé de financement pour une initiative, il faudrait que cela soit capturé dans un budget.
:
J'aimerais revenir au rapport publié par le comité.
Il s'agit d'un projet pilote de deux ans. Le Comité a publié un rapport contenant 12 recommandations, notamment des recommandations propres à chaque parti dont nous avons tenu compte. Plus précisément, on a exprimé de nombreuses opinions sur son efficacité.
Je dirais tout d'abord que tout projet pilote entraîne un processus évolutif. Nous devons continuer d'examiner et d'analyser les résultats. Je crois que l'approche adoptée par le Secrétariat du Conseil du Trésor et le gouvernement consiste à écouter les membres du Comité et à consulter le Sénat, etc., afin d'obtenir des conseils au fur et à mesure.
Comme vous l'avez dit, nous avons une nouvelle ministre aujourd'hui. Un budget sera présenté demain. Le Budget principal des dépenses doit être déposé au plus tard le 16 avril, conformément au Règlement. Nous tiendrons compte des points de vue exprimés dans le rapport. Nous intégrerons certainement cela dans l'approche que nous adopterons.
M. Kyle Peterson: Merci.
Mon temps est probablement écoulé.