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Merci. Je vais profiter de mes observations préliminaires pour vous présenter mes collaborateurs.
Monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du Comité, bonjour.
Je suis ravie d'être des vôtres aujourd'hui et d'avoir l'occasion de vous entretenir de notre Budget supplémentaire des dépenses (B) et de faire le point avec vous sur quelques-unes de nos récentes réalisations.
[Français]
C'est avec plaisir que je prends la parole pour la première fois dans l'édifice de l'Ouest, qui vient d'être rénové. En tant que ministre des Services publics et de l’Approvisionnement et de l'Accessibilité, je suis fière des efforts faits pour restaurer et moderniser la Cité parlementaire.
[Traduction]
Je suis accompagnée de Bill Matthews, notre nouveau sous-ministre de Services publics et Approvisionnements Canada (SPAC); de Marty Muldoon, notre dirigeant principal des finances; de Les Linklater et de Michael Vandergrift, nos sous-ministres délégués; et d'André Fillion, notre sous-ministre adjoint, Approvisionnement maritime et de défense.
Paul Glover, qui vient d'être nommé président, Sarah Paquet, première vice-présidente, et Denis Bombardier, dirigeant principal des finances, de Services partagés Canada (SPC) sont également présents.
Monsieur le président, nos deux organisations travaillent quotidiennement au bénéfice des Canadiennes et des Canadiens en offrant des services et un soutien aux autres ministères et organismes fédéraux. Pour appuyer nos activités, nous demandons 102,3 millions de dollars dans le Budget supplémentaire des dépenses (B). Ce montant comprend 75,5 millions de dollars pour SPAC et 26,8 millions de dollars pour SPC.
Permettez-moi de traiter d'abord de nos demandes pour SPAC, en commençant par l'un des problèmes les plus pressants auxquels se heurte le gouvernement du Canada aujourd'hui, soit celui de la stabilisation du système de paie Phénix. Malgré les progrès réalisés, nous savons qu'il y a encore beaucoup à faire pour nous assurer que les fonctionnaires canadiens sont toujours payés avec exactitude et à temps.
[Français]
Comme je l'ai dit au Comité en décembre dernier, nous avons largement augmenté notre capacité à traiter les problèmes de paie, et nous avons mis en place des mesures pour que les fonctionnaires reçoivent un plus grand soutien lorsqu'ils appellent le Centre de contact avec la clientèle.
[Traduction]
Je veux également informer le Comité des bons résultats obtenus grâce à nos équipes mixtes de paie. Vous vous souviendrez que cette approche consiste à affecter des conseillers en rémunération à une organisation en particulier. Ces conseillers spécialisés acquièrent une grande expertise du ministère tout en établissant des relations avec les fonctionnaires en place. Ils s'efforcent de traiter toutes les transactions de paie en attente dans le dossier d'un employé au lieu d'aborder les problèmes en fonction du type de transaction. Il y a à peine une semaine, de nouvelles équipes mixtes ont été déployées, ce qui porte à 34 le nombre de ministères desservis suivant ce modèle, pour un total d'environ 154 000 employés. Nous sommes sur la bonne voie pour que les 46 ministères desservis par le Centre des services de paie utilisent le modèle des équipes mixtes d'ici le mois de mai.
Depuis janvier 2018, nous avons réduit l'arriéré de près de 160 000 transactions et diminué de 25 % en moyenne le nombre de transactions en attente pour tous les ministères réunis, qu'ils soient ou non desservis par des équipes mixtes. À eux seuls, les ministères ayant une équipe mixte ont observé une réduction de 29 % de leurs transactions en attente, ce qui démontre l'efficacité de cette approche.
J'ajouterais que nous avons traité pour plus de 1,5 milliard de dollars de paiements rétroactifs destinés aux employés.
[Français]
Nous aidons aussi les employés durant la saison des impôts en collaborant avec l'Agence du revenu du Canada et avec Revenu Québec pour nous assurer que les employés reçoivent des documents d'impôts exacts. Nous continuons d'offrir des options flexibles de remboursement aux employés qui ont reçu des trop-payés. Nous sommes déterminés à corriger la situation pour les fonctionnaires et leurs familles.
[Traduction]
Dans le Budget supplémentaire des dépenses (B), nous demandons 25,1 millions de dollars pour poursuivre les efforts visant à stabiliser le système de paie Phénix. Bien que nous ayons encore du pain sur la planche, je peux vous assurer que nous poursuivons nos efforts pour que les gens soient payés, avec exactitude et à temps.
J'en viens maintenant à notre demande de nouveaux fonds à l'appui des activités du receveur général. Chaque année, le receveur général engage des frais pour le traitement de transactions au nom des organisations fédérales. Il s'agit notamment des frais d'acceptation que nous assumons afin de permettre aux Canadiennes et aux Canadiens d'effectuer des paiements au gouvernement du Canada en utilisant une carte de crédit ou de débit, et des frais postaux engagés pour leur envoyer des chèques. Ces frais ont augmenté bien au-delà de notre niveau de référence, et ils fluctuent chaque année. C'est pour les couvrir que nous demandons 13,5 millions de dollars.
Notre Budget supplémentaire des dépenses (B) prévoit en outre 2,8 millions de dollars en nouveaux fonds pour le financement de notre Régime d'intégrité qui vise à tenir les entreprises responsables des actes répréhensibles qu'elles commettent. Ce mécanisme plus rigoureux pour lutter contre les pratiques inappropriées, illégales ou contraires à l'éthique des entreprises entrera en vigueur une fois les consultations publiques terminées. Les fonds demandés permettront de composer avec l'augmentation de la charge de travail et des coûts de fonctionnement associée à l'administration du nouveau régime. Nous nous assurons ainsi que notre gouvernement fait affaire avec des fournisseurs éthiques qui devront toujours rendre compte de leurs actes.
Je soulignerais également que SPAC réinvestira 22,9 millions de dollars provenant de la vente de biens immobiliers excédentaires afin de préserver et de maintenir notre portefeuille immobilier, et de fournir aux locataires des locaux sains et sûrs. Cela aidera SPAC à répondre aux besoins des organisations fédérales et à assurer, au nom des Canadiens, une saine gestion des immeubles fédéraux.
J'aimerais maintenant faire le point sur certaines de nos principales réalisations.
Nous avons beaucoup progressé dans la concrétisation de notre engagement à remplacer la flotte de chasseurs du Canada. Nous avons travaillé en collaboration étroite avec le gouvernement australien pour acquérir 18 chasseurs F-18 et du matériel pour compléter notre flotte actuelle de CF-18. Nous avons reçu les deux premiers avions de chasse de l'Australie le 17 février, soit plus tôt que prévu. De plus, nous avons conclu pas plus tard que la semaine dernière la deuxième phase d'échanges avec les fournisseurs pour l'achat de 88 avions de chasse modernes.
Par ailleurs, la Stratégie nationale de construction navale du Canada a connu une évolution majeure. Le 8 février dernier, nous annoncions que Lockheed Martin Canada était le soumissionnaire retenu pour le contrat de conception de 15 nouveaux navires de combat canadiens qui seront construits au chantier maritime Irving Shipbuilding à Halifax. Il s'agit du projet d'approvisionnement le plus important et le plus complexe qu'ait réalisé le gouvernement du Canada, et ce, de façon ouverte et transparente. Le travail de conception est donc maintenant en cours; il sera suivi par la construction au début des années 2020. Nous progressons également dans les travaux de construction d'autres grands navires sur les deux côtes canadiennes, ce qui génère des retombées économiques importantes partout au pays et revitalise une industrie maritime de classe mondiale qui soutient l'innovation canadienne.
Comme je l'ai mentionné précédemment, nous avons aussi travaillé de concert avec nos partenaires parlementaires pour assurer une transition réussie des activités du Parlement vers l'édifice de l'Ouest et l'édifice du Sénat récemment rénové. Nous pouvons ainsi débuter d'importants travaux de restauration de l'édifice du Centre pour qu'il puisse demeurer le siège de notre démocratie et continuer d'accueillir fièrement les générations futures de Canadiennes et de Canadiens.
[Français]
Monsieur le président, je vais maintenant passer à Services partagés Canada. SPC a réalisé de nombreux progrès au cours des dernières années. Avec Paul Glover à sa tête et la nomination de Luc Gagnon à un nouveau poste de dirigeant principal de la technologie, SPC entre maintenant dans la prochaine phase de son évolution. Ce nouveau bureau permettra à SPC de proposer une vision plus cohérente d'un gouvernement numérique moderne et sécurisé.
[Traduction]
À cette fin, SPC a fermé près de 180 anciens centres de données et les a remplacés par de nouveaux centres de données d’entreprise à la fine pointe de la technologie. Il en résulte des activités informatiques plus efficaces et moins coûteuses pour le gouvernement du Canada. SPC continue par ailleurs d'appuyer ses clients dans la mise en oeuvre de la politique gouvernementale privilégiant l'infonuagique. On recense ainsi désormais une quarantaine de comptes d'infonuagique actifs qui contribuent à la prestation de services modernes et efficients aux Canadiennes et aux Canadiens.
SPC a mené à terme la première phase de son projet de Cabinet électronique qui permet aux ministres d'accéder en tout temps à leurs documents sécurisés à partir de leur tablette, peu importe l'endroit où ils se trouvent.
En 2017-2018 seulement, plus de 1 200 employés ont joint les rangs de SPC qui dispose ainsi d’une capacité supplémentaire vitale pour répondre aux besoins technologiques croissants des organisations fédérales.
Nous demandons aujourd’hui 26,8 millions de dollars dans le Budget supplémentaire des dépenses (B). Cette demande comprend 20,3 millions de dollars pour des initiatives de cybersécurité et de sécurité des technologies de l’information, l’objectif étant de combler les lacunes les plus criantes des systèmes gouvernementaux. Avec ce financement, SPC pourra continuer de fournir une infrastructure des technologies de l’information moderne, fiable et sécurisée, et des services numériques de calibre mondial aux Canadiennes et aux Canadiens.
Services publics et Approvisionnement Canada et Services partagés Canada ont des mandats différents, mais tout aussi importants, et nous sommes reconnaissants envers les nombreux fonctionnaires dévoués et compétents qui aident ces organisations à remplir leurs mandats
[Français]
Grâce aux fonds supplémentaires que nous demandons aujourd'hui, ces organisations seront mieux équipées pour répondre aux besoins de leurs ministères et organismes fédéraux clients ainsi que des Canadiens.
[Traduction]
Merci. Nous serons heureux de répondre à vos questions.
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Merci. Je vais faire de mon mieux.
Le Régime d'intégrité consiste essentiellement en une panoplie d'outils administratifs permettant de protéger l'intégrité des marchés d'approvisionnement et des transactions immobilières. Il a été mis en place en 2015 par le gouvernement qui nous a précédés. On voulait ainsi lutter contre les pratiques inappropriées, illégales et contraires à l'éthique des entreprises tout en veillant à ce qu'elles aient des comptes à rendre lorsqu'elles commettent des actes répréhensibles. Cette responsabilisation des entreprises fautives permet vraiment de protéger l'intégrité des marchés en dictant une ligne de conduite à suivre en pareil cas.
Lorsque je suis devenue ministre de SPAC, l'élaboration des plans pour la révision du Régime d'intégrité était déjà bien avancée. Je vous rappelle que c'était en juillet 2017. Nous tenions alors des consultations en vue de la mise à jour du régime mis en place deux ans auparavant.
Nous nous sommes efforcés de mobiliser le plus possible le secteur privé. C'est ce qu'avait commencé à faire le gouvernement précédent lors de la mise en place du régime. Nous avons poursuivi dans le même sens. C'est en quelque sorte un processus qui se répète. On avait mis sur pied un groupe de consultation de l'industrie et deux rencontres avaient eu lieu avec le précédent gouvernement préalablement à juillet 2015.
Nous avons continué les rencontres avec ce groupe de consultation de l'industrie. Nous avons alors été mis au fait de défis — car je ne sais pas si l'on peut parler de préoccupations — que l'on devait relever à la fois quant à l'interprétation des objectifs visés par le régime et relativement aux perceptions de l'industrie qui jugeait que le régime n'était pas assez flexible.
À la lumière des commentaires de l'industrie, nous avons décidé de pousser plus avant les consultations au sujet des actes répréhensibles des entreprises dans le contexte du Régime d'intégrité. Nous avons alors reçu 70 mémoires et consulté plus de 300 organisations et particuliers. Pour toutes les modifications proposées, nous avons vraiment tenté de maximiser les consultations.
Voulez-vous que je traite des modifications qui ont été proposées?
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Merci, monsieur le président.
Le sous-ministre de Services partagés Canada et moi-même avons fait parvenir à tous les membres un document avant la réunion, pour donner un peu de contexte sur le budget des dépenses.
Vous avez trois documents devant vous: le plan de 2017-2018, qui semble être très loin, nos résultats; le Budget supplémentaire des dépenses pour l'exercice en cours; le Budget provisoire des dépenses pour l'exercice à venir. Ils ont été regroupés en une seule audience.
Si vous avez le document sous les yeux, je vais parler rapidement de la diapositive 3. C'est une diapositive de SPAC. Je veux expliquer où nous en sommes. Dans les autorisations jusqu'à présent et le Budget supplémentaire des dépenses (B), par rapport à l'année précédente, nous enregistrons une hausse de 2 %. Donc, SPAC, en tant que ministère, cherche à obtenir ou est train d'obtenir 2 % d'autorisations supplémentaires que l'année précédente.
À la diapositive 4, certains points ont été abordés, mais ce sont là les faits saillants de ce que nous voulons obtenir dans le Budget supplémentaire des dépenses (B): nouvelles autorisations liées aux frais d'acceptation des cartes et d'affranchissement et aux besoins en matière de locaux pour les employés du gouvernement du Canada, pour un total de 28 millions de dollars; des rajustements des autorisations existantes en lien avec les recettes provenant de la vente de biens immobiliers, et nous nous ferons un plaisir de vous expliquer quels sont ces biens immobiliers; et des autorisations liées au système de paie. Il y a des transferts entre SPAC et d'autres ministères. Le gros transfert est celui du Conseil national de recherches pour l'impartition de travaux pour le programme d'innovation Construire au Canada.
À la diapositive 5, le prochain exercice 2019-2020...
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Bien sûr. Comme l'a fait valoir la ministre, le modèle des modules de paye a progressé depuis son lancement à titre de projet pilote dans trois ministères en décembre 2017. Nous travaillons depuis avec le personnel du centre de paye de Miramichi et de nos bureaux régionaux pour élargir le modèle le plus rapidement possible, en veillant à avoir suffisamment de personnel et de soutien pour assurer le leadership, la formation et le mentorat nécessaires en vue de permettre la transition vers les modules de paye.
En gros, monsieur le président, un module représente un groupe d'environ 25 membres du personnel de la rémunération, notamment des conseillers en rémunération d'expérience et du personnel de soutien qui suit une formation théorique et une formation sur le terrain. Les membres du personnel commencent par effectuer des opérations simples dans le module, et ils acquièrent des compétences au fil du temps, notamment par l'entremise de la formation. Le module comprend aussi un chef d'équipe et un spécialiste de l'analyse des données qui affectent le travail aux bonnes personnes afin de veiller à ce que les demandes puissent être traitées en temps opportun, au cours de la période de paye actuelle, de sorte qu'aucune nouvelle demande ne demeure inactive.
Selon la structure organisationnelle du module, on établit des liens avec les ministères de sorte qu'il y ait une communication directe avec les groupes des ressources humaines et de finances pour permettre le flux des renseignements. Ainsi, les ministères peuvent désigner les opérations que doit traiter le module en priorité selon leurs circonstances particulières. Certains ministères choisissent de traiter les plus anciens dossiers en premier. D'autres choisissent de traiter les cas les plus complexes en premier, sans égard à leur date, mais ces décisions sont prises selon les rétroactions et les interactions avec le personnel du module. Nous travaillons ensemble pour établir une relation.
Nous lancerons la troisième vague de modules cette semaine et la semaine prochaine. Ainsi, environ 70 % du personnel du centre de paye sera servi par un module, et ce nombre atteindra les 100 % d'ici la fin du mois de mai. En ce qui concerne les résultats, nous avons constaté qu'en moyenne — malgré le déploiement progressif —, les modules ont permis de réduire l'arriéré ou la file d'attente des ministères de près de 30 %, tandis que la réduction générale au cours des 12 derniers mois dans l'ensemble du réseau a été de 25 %. Nous profitons des avantages du système.
Lorsque tous les ministères utiliseront les modules, nous continuerons de profiter de leurs avantages, puisque le ratio de service est un peu plus faible qu'un ratio fondé sur les opérations. Un nombre moins élevé de personnes peuvent servir un plus grand nombre de personnes en raison de la structure en place, de l'échange des connaissances et du développement des compétences. En même temps, les ministères comprennent de plus en plus ce que leurs services des ressources humaines ou des finances peuvent faire pour rationaliser les processus et améliorer la circulation de l'information dans les deux sens. En gros, le module traite le dossier d'une personne de sorte que lorsqu'il est nettoyé, lorsqu'il y a eu réparation et que les nouvelles demandes ont été traitées, le dossier demeure propre.