:
Je vous remercie, monsieur le président. Je suis heureux d'être ici ce soir avec vous et les membres du Comité.
Nous allons nous concentrer ce soir sur le Budget supplémentaire des dépenses (C). J'ai bien hâte d'en discuter.
Le Comité a pour mandat d'examiner l'efficacité et le fonctionnement des opérations gouvernementales, du processus budgétaire, ainsi que des plans de dépenses des ministères et agences gouvernementales centraux.
Le rôle du Conseil du Trésor est au coeur des travaux du Comité. Je me réjouis à l'idée d'établir de bonnes relations de travail avec les membres du Comité. Je suis heureux d'être ici ce soir en compagnie de Joyce Murray, notre secrétaire parlementaire, de Bill Matthews, le contrôleur général du Canada, de Brian Pagan, le secrétaire adjoint au Secteur de la gestion des dépenses du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, et de Renée Lafontaine, secrétaire adjointe, Secteur des services ministériels, et dirigeante principale des finances.
C'est avec plaisir que nous répondrons, après mes observations, à toute question que vous pourriez vouloir nous poser.
[Français]
Permettez-moi de commencer en vous parlant du processus du Budget des dépenses.
Comme vous le savez, le gouvernement prépare le Budget des dépenses afin de demander l'autorisation du Parlement de dépenser des fonds publics. La diapositive à la troisième page de ma présentation illustre ce processus.
[Traduction]
Je crois que chacun de vos bureaux a reçu un document de présentation à cet égard.
Le Budget principal des dépenses et le Budget supplémentaire des dépenses (A), (B) et (C) fournissent des renseignements sur les dépenses prévues pour chaque ministère et agence.
[Français]
Le Budget principal des dépenses doit être déposé à la Chambre des communes au plus tard le 1er mars.
Le Budget supplémentaire des dépenses présente de l'information au Parlement sur des dépenses qui n'ont pas été assez définies pour être incluses dans le Budget principal des dépenses ou qui ont été précisées pour tenir compte de nouveaux développements dans les programmes ou les services.
[Traduction]
J'aimerais revenir plus tard sur le processus budgétaire pour souligner les améliorations pouvant y être apportées.
Je vais maintenant passer au Budget supplémentaire des dépenses (C). Je veux remettre ce budget des dépenses en contexte en revenant au Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2015-2016, qui est présenté en comité plénier en décembre.
Comme les élections ont eu lieu en octobre dernier, la session parlementaire de l'automne s'est ouverte beaucoup plus tard qu'à l'habitude, et la plupart des comités parlementaires n'avaient pas encore été créés.
[Français]
Alors, par respect pour le nouveau Parlement, le Budget supplémentaire des dépenses (B) de l'automne ne contenait que les éléments les plus urgents qui ne pouvaient pas être gérés pour le moment dans les limites des autorisations actuelles. Ainsi, le Budget supplémentaire des dépenses (C) déposé le 19 février contient plus d'éléments que d'habitude.
[Traduction]
Le Budget supplémentaire des dépenses (C) fournit des renseignements à l'appui de la demande du gouvernement afin que le Parlement approuve 2,8 milliards de dollars de crédits votés destinés à 58 organisations. Ces fonds sont nécessaires pour maintenir des programmes et des initiatives du gouvernement.
À la page 4 du document d'information figurent les principaux postes de plus de 100 millions de dollars. Ceux-ci comprennent les 435 millions de dollars prévus pour rétablir la santé financière du Régime d'assurance-revenu militaire, le RARM, qui offre des prestations d'invalidité de longue durée aux membres des Forces armées canadiennes.
[Français]
Il y a aussi 216 millions de dollars liés au soutien militaire pour l'aide que le Canada accorde à l'Ukraine et aux opérations contre le groupe connu sous le nom d'État islamique.
[Traduction]
La somme de 176 millions de dollars est destinée à l'emploi et au développement social, afin de radier des dettes dues à la Couronne pour des prêts canadiens aux étudiants irrécouvrables.
En outre, 168 millions de dollars sont destinés au Fonds vert pour le climat, 147 millions de dollars, à la réinstallation des réfugiés syriens, 121 millions de dollars, à Affaires mondiales Canada pour couvrir l'ajustement du taux de change, ainsi que certaines contributions à des organisations internationales. La somme de 116 millions de dollars est destinée à la construction de trois navires hauturiers de sciences halieutiques pour la Garde côtière canadienne.
En ce qui concerne le Budget supplémentaire des dépenses du Conseil du Trésor, le ministère demande l'autorisation du Parlement pour l'affectation d'une somme supplémentaire de 511,9 millions de dollars. Cela inclut les 435 millions de dollars pour les prestations d'invalidité destinées aux membres des Forces armées canadiennes, que j'ai mentionnées auparavant, c'est-à-dire le RARM. Cela comprend également 34 millions de dollars pour un plan d'urgence, qui couvrirait toute augmentation des dépenses dans le cadre du Régime de soins de santé de la fonction publique.
De plus, il y 42,7 millions de dollars au titre du crédit 1 pour les dépenses de programmes, qui proviennent surtout d'autres ministères et qui serviront à appuyer la transformation, sous la direction du Secrétariat du Conseil du Trésor, des services administratifs à l'échelle du gouvernement. Ce montant sera compensé par un financement transféré du Secrétariat du Conseil du Trésor à Services partagés Canada pour les coûts d'infrastructure en matière de technologie de l'information, qui découlent du renouvellement des milieux de travail.
[Français]
Finalement, permettez-moi de dire quelques mots sur la transparence.
Nous nous sommes engagés à fournir aux parlementaires l'information dont ils ont besoin pour surveiller et examiner les dépenses du gouvernement. En ce moment, le système ne nous permet pas de le faire, parce que les délais sont problématiques. En raison de problèmes liés à l'échéancier, qui est déterminé en partie par le Règlement de la Chambre, les éléments du budget d'une année donnée n'apparaissent pas dans le Budget principal des dépenses de cette même année.
[Traduction]
Le système actuel n'est pas transparent. À mon avis, il n'est ni fonctionnel ni efficace si l'objectif est de faire en sorte que les parlementaires puissent demander des comptes au gouvernement — peu importe le gouvernement, qu'il s'agisse du gouvernement actuel ou du prochain gouvernement. Nous voulons changer cela, et nous nous réjouissons à l'idée de travailler de concert avec vous dans le cadre de ce processus.
Selon le système actuel, le Parlement se voit demander d'approuver les plans de dépenses des ministères sans qu'il dispose de tous les renseignements sur les dépenses prévues de ces ministères.
Nous savons que, en ce qui concerne l'approbation des dépenses du gouvernement et l'approbation de rapports sur ces dépenses, le déséquilibre entre les comptes publics et le budget et processus budgétaire est une source de confusion permanente pour le Parlement, les médias et les Canadiens. Certains gouvernements — nous aurons peut-être d'autres détails à cet égard plus tard ce soir — dont le gouvernement de l'Australie, ont restructuré leurs processus budgétaires d'une façon plus sensée et efficace, puisque l'objectif est de faire en sorte que le Parlement reçoive les renseignements dont il a besoin pour faire son travail.
Compte tenu des difficultés mentionnées, il est beaucoup plus difficile pour le Parlement du Canada, ainsi que tous les députés, peu importe leur parti, d'examiner les dépenses du gouvernement. Le simple fait d'enchaîner les Budgets supplémentaires des dépenses de façon à ce qu'ils soient présentés au Parlement après le dépôt du budget plutôt qu'avant constitue, selon moi, une étape importante afin de fournir des renseignements plus exhaustifs et utiles au Parlement.
Je veux collaborer étroitement avec les parlementaires, ainsi que d'autres experts et intervenants clés, afin d'accroître la transparence et je serais heureux d'avoir l'occasion de mobiliser le Comité. En fait, il y a quelques semaines, nous avons tenu une séance pour les parlementaires de tous les partis. Les députés et les sénateurs de tous les partis y ont assisté et ont discuté des possibilités de réforme des processus budgétaires. Plus de 70 parlementaires y ont assisté.
Des fonctionnaires de mon ministère préparent actuellement un document de travail sur la question de l'harmonisation des budgets, et nous ferons parvenir ce document au Comité. Je serais heureux d'avoir l'occasion de comparaître de nouveau devant le Comité pour participer à des discussions plus approfondies sur le sujet. Je suis conscient que les comités établissent leur propre programme, mais nous vous saurions gré de fournir une rétroaction au sujet de modèles qui fonctionneraient mieux que le modèle actuel et au sujet de façons d'améliorer la reddition de comptes.
Nous avons déjà pris des mesures concrètes pour accroître la transparence du Budget supplémentaire des dépenses en faisant état des lacunes du gouvernement.
J'attire votre attention sur la page 6 de la présentation. Pour la première fois, il y a une annexe en ligne. Il suffit de consulter la partie portant sur le Budget supplémentaire des dépenses dans le site Web du Conseil du Trésor. Vous y trouverez une annexe en ligne au Budget supplémentaire des dépenses, qui fournit au Parlement une première indication des péremptions prévues pour l'exercice en cours. Nous pouvons en discuter plus longuement.
Je sais que vous souhaitez parler des affectations bloquées. Cette question suscite l'enthousiasme. Les péremptions et les affectations bloquées suscitent notre enthousiasme à tous. Il s'agit d'un point important, et nous pourrons y revenir.
Je peux vous dire que le fait de publier en ligne cette annexe, qui fait état des affectations bloquées, a été une étape importante. Il s'agit d'un important pas dans la bonne direction, qui a été reconnu par le directeur parlementaire du budget. Celui-ci a affirmé:
La publication de ces affectations bloquées dix mois avant la publication des Comptes publics du Canada représente un pas important dans la voie de la transparence budgétaire, si bien que les parlementaires sont plus au courant de ce que fait le gouvernement.
Si vous me permettez de paraphraser le directeur principal des dépenses, c'est plus équitable.
Nous remercions le directeur parlementaire du budget de son appui à cet égard. À mesure que nous progressons, nous prendrons d'autres mesures afin de fournir plus de détails et plus de renseignements utiles aux parlementaires, et ce, dans un format plus utile.
Je conclus ainsi mes observations. Monsieur le président et membres du Comité, je suis impatient d'entamer la discussion ce soir.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vous souhaite la bienvenue au Comité, monsieur le ministre, ainsi qu'à vos fonctionnaires et à votre secrétaire parlementaire. C'est un plaisir de vous avoir ici. C'est également réjouissant de savoir que vous souhaitez travailler de façon coopérative. Vous pouvez compter sur nous pour jouer un rôle constructif d'opposition.
Pour ce qui est des changements, je mentionnerais simplement qu'il va être important de nous convaincre de la nécessité de ceux-ci. Si je regarde, par exemple — et j'enchaîne avec ma question, monsieur le ministre —, la Mise à jour des projections économiques et budgétaires 2015, qui relève des données gouvernementales, il est clairement indiqué qu'il y a un solde budgétaire positif de 1,9 milliard de dollars dans l'exercice financier 2014-2015.
Or, vous êtes à l'aube d'un nouveau mandat, monsieur le ministre. En ce moment, il est important de savoir qu'on est sur la bonne voie. Dans votre plan électoral, vous indiquez clairement que vous enregistrerez à court terme un modeste déficit de moins de 10 milliards de dollars au cours des deux prochains exercices financiers, pour faire des investissements dans les infrastructures et la classe moyenne du Canada. Vous prévoyez retourner à l'équilibre budgétaire en 2019.
Je vois ici des manchettes de journaux.
[Traduction]
J'ai sous la main un article publié en février, intitulé « Les déficits fédéraux pourraient dépasser les 52 milliards de dollars sur deux ans si les libéraux tiennent leurs promesses ».
Il y a également un article sur une étude de la Banque nationale intitulé « Les déficits des libéraux pourraient atteindre un total de 90 milliards de dollars après quatre ans ».
Monsieur le ministre, vous êtes le protecteur des contribuables. Vous êtes celui qui doit dire non, mais aussi celui qui doit signer les chèques.
[Français]
Comme on dit en bon français, on ne voudrait pas que vous « pogniez » une tendinite à force de signer des chèques, parce que les voies ensoleillées vont carrément tourner en éclipse, et ce sont les contribuables qui vont en faire les frais.
Voici donc ma question. À l'aube de votre nouveau mandat, vous jouez un rôle important. Êtes-vous prêt à respecter l'engagement que vous avez pris dans votre plateforme, ainsi que les partis de l'opposition qui, comme vous le savez, visent un équilibre budgétaire? J'aimerais vous entendre là-dessus, monsieur le ministre.
:
Monsieur le ministre, il est vrai qu'au moment de la crise économique, notre gouvernement a investi, avec l'accord des partis de l'opposition, notamment des libéraux.
Cependant, comment pouvez-vous affirmer avoir hérité d'un déficit? Les données du ministère des Finances indiquent qu'il y a eu un surplus budgétaire de 1,9 milliard de dollars. Au moment où vous arrivez au pouvoir, le budget est équilibré. Vous vous engagez à de modestes déficits. Pouvez-vous vous engager ce soir, en tant que président du Conseil du Trésor, à garder le but pour les contribuables? Les contribuables dans mon comté ainsi que les gens d'affaires sont inquiets, monsieur Brison.
Il faut aussi penser à nos enfants. Le développement durable consiste à ne pas leur refiler un système qui n'est pas durable. C'est maintenant rendu que l'on va emprunter pour faire l'épicerie. C'est ce que vous allez faire, et ce n'est pas du développement durable.
Vous êtes celui qui a la capacité de jouer le rôle de goulot d'étranglement du gouvernement. Vous avez beau dire que vous devez respecter vos engagements. En effet, c'était contenu dans votre plateforme et c'est grâce à celle-ci que vous avez été élus. Par contre, 41 % de la population a voté pour vous, ce qui veut dire que 59 % de la population a dit ne pas vouloir de déficit.
Un déficit de 10 milliards de dollars, c'est déjà bien suffisant. Or, d'après ce que disent les manchettes des journaux, vous êtes sur une pente dangereuse, monsieur le . Êtes-vous prêt à assumer votre rôle de gardien des contribuables et de gardien des engagements pris par le Parti libéral lors de la dernière campagne électorale?
Je le répète, nous avons fini l'année avec un surplus budgétaire de 1,9 milliard de dollars. Je peux déposer le document, il est disponible sur Internet, sur le site du ministère des Finances du Canada.
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Il y a une ou deux choses à savoir à ce sujet-là, David. Je badinais peut-être un peu, tout à l'heure avec M. Blaney, mais je ne voudrais pas que nous... Disons que j'ai déjà fait partie de comités qui étaient trop partisans, et c'était loin d'être drôle.
Pour répondre à votre question, il ne faut pas oublier que La revue financière nous donne une idée de la situation financière seulement pour tel ou tel mois, trimestre ou que sais-je encore. C'est comme si, un de ces jours, vous vous aperceviez en consultant votre relevé bancaire que vous avez 10 000 $ en liquidités mais que vous n'avez remboursé ni votre prêt hypothécaire, ni votre prêt auto. Ou comme si vous vous disiez: « Il doit bien me rester de l'argent, puisque j'ai encore des chèques », ce genre de choses. Ce n'est pas ce qu'on pourrait appeler un portrait complet de la situation, il vous manque trop de données.
Pour ce qui est des affectations bloquées, voici quelques exemples qui devraient mieux vous situer. Il s'agit de fonds qui ont été approuvés par le Parlement, mais auquel le Conseil du Trésor restreint l'accès, pour toutes sortes de raisons. Je vous donne quelques exemples.
Peut-être qu'on s'est engagé à transférer de l'argent à un autre ministère ou organisme en échange d'un service donné. Peut-être encore qu'on souhaite reporter des fonds à l'exercice suivant.
Il arrive par exemple assez fréquemment que l'acquisition de matériel de défense donne lieu à des affectations bloquées, puisqu'il faut mettre de côté l'argent nécessaire jusqu'à ce qu'on en ait besoin. Si vous allez sur le site Web du Conseil du Trésor, vous verrez des exemples concrets de ce à quoi renvoient ces 5,1 milliards de dollars.
Sur cette somme, 2,8 milliards de dollars seront reportés aux exercices suivants. Là-dessus, il y a 630 millions de dollars en capitaux et en fonds d'administration pour divers grands projets de la défense, comme je le disais, et 675 millions pour les revendications territoriales et autres transferts destinés aux Autochtones.
Voici un exemple qui touche directement le Conseil du Trésor: 507 millions de dollars sont bloqués pour les congés parentaux et les indemnités de cessation d'emploi. C'est ce qu'on appelle les « crédits centraux du Conseil du Trésor ». Il s'agit d'un poste important, parce que le Conseil du Trésor, en gérant ces fonds de manière centralisée, enlève des coûts aux ministères et aux agences en les gérant lui-même. Selon nous, il vaut mieux, pour l'intérêt public, que les ministères et organismes, avec leurs budgets limités, n'embauchent pas leurs employés en songeant tout de suite aux prestations de congé parental ou aux indemnités de cessation d'emploi qu'ils pourraient devoir leur verser. Les raisons pour lesquelles ces sommes sont gérées de manière centralisée par le Conseil du Trésor sont aussi importantes que progressives.
Nous gérons aussi les crédits pour éventualités du gouvernement. Cette année, en ce qui concerne le Conseil du Trésor, c'est 750 millions de dollars de crédits pour éventualités qui ne seront pas affectés. Il y a aussi l'équivalent de 560 millions de dollars en sommes reportées d'années précédentes qui sont destinés aux budgets de fonctionnement. Comme le disait le directeur parlementaire du budget, en rendant ces données publiques plus tôt au cours du cycle budgétaire, nous contribuons à le rendre substantiellement plus transparent. C'est non négligeable. Et ce n'est que le début en matière de transparence et de communication d'information de meilleure qualité aux parlementaires et aux Canadiens.
De la marijuana à la construction navale: on va d'un extrême à l'autre, en tout cas.
[Français]
J'aimerais commencer par discuter de la loi sur la marijuana. Depuis longtemps, l'approche du gouvernement du Canada n'arrive pas à réduire l'utilisation de la marijuana, particulièrement chez les jeunes. Notre responsabilité est de mettre en oeuvre une approche fondée sur des données probantes.
[Traduction]
Les preuves sont claires. Personne n'approuve, n'appuie ou promeut la consommation de la marijuana, monsieur Blaney. Nous voulons seulement un cadre juridique plus efficace. Certains pays qui ont choisi de mettre l'accent sur la promotion de la santé, la prévention, ainsi que les services de santé mentale et de traitement de la toxicomanie, ont trouvé que cette approche est plus efficace pour réduire la consommation de drogues, y compris de la marijuana, qu'une approche simplement fondée sur la justice pénale. Nous ne sommes peut-être pas d'accord sur l'approche à adopter, mais je tiens à préciser clairement, monsieur Blaney, que personne ici ne préconise ou ne promeut la consommation de la marijuana.
Vous avez posé une question sur le programme de construction navale, et je pense que vous parlez des 116 millions de dollars prévus pour la construction de trois navires hauturiers de science halieutique.
Comme vous le savez, nous nous sommes engagés à mettre en place un programme national de construction navale au Canada. Pour ce qui est du financement des trois navires hauturiers de science halieutique, j'ai travaillé récemment avec le ministre Tootoo. C'est l'une des mesures prises dans le cadre du remplacement de notre flotte vieillissante, ce qui est une initiative importante.
Il est important que vous sachiez que la construction navale relève des ministères des Pêches et de la Défense, ainsi que de Travaux publics — qui s'appelle maintenant Services publics et Approvisionnement — et du ministère de l'Industrie. Le gouvernement cherche à équilibrer Services publics et Approvisionnement, mon ancien ministère, dont le travail consiste à élaborer un processus ouvert et transparent qui permet de tirer le meilleur profit de l'argent des contribuables. Le ministère de l'Industrie tente de maximiser les retombées industrielles régionales, qui s'appelaient récemment des retombées industrielles technologiques, et les ministères de la Défense et des Pêches ont également des besoins à cet égard.
Globalement, le Conseil du Trésor joue un rôle de leadership et de coordination, et il travaille avec tous les ministères et les organismes afin de mettre en place les processus d'approvisionnement les plus efficients qui permettront de répondre aux trois objectifs gouvernementaux suivants: création d'emplois pour les Canadiens, optimisation de l'utilisation des deniers publics, et acquisition du meilleur équipement possible pour nos militaires et la Garde côtière, par exemple.