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J'ai le privilège de présenter au Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires une mise à jour sur le système de paye Phénix, comme je m'étais engagée à le faire à ma dernière comparution devant ce comité.
Je suis également ravie de participer à l’examen du Budget supplémentaire des dépenses (B) par le Comité concernant Services publics et Approvisionnement Canada et Services partagés Canada.
Permettez-moi de répéter qu'il est tout à fait inadmissible qu'un employé ne reçoive pas la paye qu'il gagne. J'ai été saisie de cette question depuis la première apparition des problèmes de paye, et la correction du système de paye du gouvernement est une priorité absolue.
Monsieur le président, la paye dans la fonction publique est complexe et unique: aucun autre système du pays ne gère près de 300 000 employés répartis dans 101 ministères qui ont conclu 27 conventions collectives et suivent 80 000 règles administratives.
La planification de Phénix et l’initiative globale de transformation de la paye avaient leurs failles. Mais le rejet des responsabilités sur autrui n'aide pas les fonctionnaires qui font face à des retards de paye contrariants. Ils ont besoin de solutions.
Lorsqu'on m'a informé de l'étendue du problème, j'ai pris des mesures rapides et décisives. De nombreuses mesures ont été mises en place depuis la fin du printemps afin de régler les problèmes liés à la paye et de soutenir les employés.
J'ai annoncé la création à Gatineau d'un bureau satellite chargé de s'attaquer immédiatement à l'arriéré. Au cours de l'été, nous avons ajouté et doté trois bureaux satellites supplémentaires à Shawinigan, à Winnipeg et à Montréal, qui ont apporté un soutien additionnel. Je me suis engagée à conserver ces bureaux jusqu'à l’élimination de l'arriéré et la résolution des problèmes.
Nous avons pris plusieurs mesures pour mieux soutenir les employés. Nous avons établi un nouveau centre d'appels et un formulaire de rétroaction sur Phénix, afin que les employés puissent nous joindre plus facilement pour signaler les problèmes de paye. Nous avons envoyé des communications régulières au sujet de la possibilité des avances de salaire en cas d'urgence afin que les employés reçoivent le salaire qu'ils méritent. Nous avons également envoyé aux médias et aux employés des mises à jour périodiques au sujet de nos progrès.
Sur le plan de la formation, nous avons mis à jour nos documents à l’intention des gestionnaires et des employés et nous avons mis de plus amples renseignements à disposition sur notre site Web. Nous avons également offert des séances de formation ciblées aux conseillers en ressources humaines sur la manière de travailler efficacement avec Phénix. Le ministère a mis en oeuvre des améliorations du système afin de perfectionner les fonctions de Phénix et d'augmenter l'automatisation.
Enfin, nous avons étroitement collaboré avec tous nos partenaires. Le Secrétariat du Conseil du Trésor a mis en place un processus de demande de remboursement à l'intention des employés ayant engagé des frais liés aux problèmes de paye, comme les frais d'intérêt. L'Agence du revenu du Canada a publié des renseignements sur son site Web et a un numéro sans frais pour les employés qui s'inquiètent des répercussions fiscales des problèmes de paye. Nous continuons également à collaborer avec les syndicats sur plusieurs plans, notamment un récent accord qui permet à des spécialistes des Tl du gouvernement d'aider à améliorer Phénix.
Ces mesures nous ont permis d'accomplir des progrès considérables, mais la bataille n'est pas gagnée.
Permettez-moi de passer aux efforts que nous devrons déployer à l'avenir. La dernière fois que je vous ai donné une mise à jour, les fonctionnaires et moi-même avons parlé de notre objectif en vue d'éliminer l'arriéré d'environ 82 000 cas de paye d'employés avant la fin d'octobre. Malgré tous les efforts que nous avons déployés, nous ne sommes pas parvenus à complètement éliminer l'arriéré et, à l'heure où nous nous parlons, nous avons réglé les cas de 83 % des employés qui constituaient l'arriéré.
La majorité des cas qui restent dans l'arriéré sont antérieurs à Phénix; certains remontent à plusieurs années. Ces cas sont complexes et nécessitent des calculs manuels qui prennent beaucoup de temps. Nous examinons des cas qui remontent à plusieurs années et qui portent sur des mouvements multiples. Par exemple, lorsque nous avons affaire à un départ à la retraite, il est courant de premièrement clore plusieurs mouvements de paye connexes, comme les augmentations de salaire, les nominations intérimaires et les promotions.
Une fois tous ces dossiers clos, il faut procéder à d'autres mouvements, comme les paiements de cessation d'emploi et les indemnités de départ, avant que le paiement final d'un employé puisse être émis. Cette procédure peut être très longue lorsque nous avons affaire à d'anciens dossiers et que nous devons vérifier le salaire et d'autres montants.
À l'heure actuelle, il reste encore 15 000 fonctionnaires environ dans l'arriéré. II importe de souligner que ces cas ont trait à des paiements supplémentaires. Cela dit, le non-versement de tout type est préoccupant et constitue une priorité à régler.
Ces cas restants sont gérés par un groupe dévoué de conseillers experts en rémunération et nous avons pour objectif de les traiter le plus rapidement possible.
À l'occasion de ma dernière comparution, j'ai également parlé de l'atteinte d'un état de stabilité, où les mouvements de paye sont traités avec efficacité, uniformité et moyennant un minimum d'erreurs.
Nous observons à l'heure actuelle des taux de productivité bien plus élevés dans nos bureaux de paye. Les utilisateurs se sont accoutumés au système et les demandes entrantes relatives à la paye sont maintenant traitées plus rapidement et plus efficacement. En mai, par exemple, nous avons traité environ 40 000 mouvements de paye. Cependant, en septembre et en octobre, ce chiffre est passé à environ 100 000 mouvements par mois.
La baisse de productivité, relativement au traitement, que nous avons enregistrée après la mise en oeuvre de Phénix a eu une incidence sur le nombre de cas qui se trouvait dans le système de paye. Pendant un certain temps, nous recevions plus de mouvements que nous pouvions en traiter.
Cette situation nous a forcés à perfectionner le plan qui nous permettra d'atteindre notre état de stabilité, qui comprend les trois volets suivants: une équipe d'experts concentrée chargée d'éliminer l'arriéré; une approche de classement par priorité visant le traitement en temps opportun des cas qui se trouvent ou qui entrent dans le système de paye; un processus de validation et d'amélioration.
Ce plan tient compte des taux de productivité, des travaux entrants, de la disponibilité des employés et d'autres variables. II accorde également la priorité aux cas qui pourraient entraîner des difficultés financières ou des répercussions fiscales pour les employés, notamment ceux qui ont trait à des demandes de prestations d'assurance-invalidité, à des retours de congé, à des cessations d'emploi et à des nouveaux employés.
L'une des principales leçons retenues de l’expérience Phénix est la nécessité de consulter à grande échelle et de valider. C'est pourquoi j'ai demandé à mon ministère d'examiner le plan et ses hypothèses en compagnie d'autres ministères clients, des employés et des syndicats. La priorité accordée à la validation nous permettra de nous assurer d'avoir une approche robuste et fiable à l'avenir. Les conseillers en rémunération de première ligne nous ont déjà fait part de bon nombre d'excellentes idées d'amélioration du système.
L'état de stabilité ne sera pas atteint demain, mais nous constatons des progrès. Les délais de traitement de certains mouvements se sont déjà améliorés. Par exemple, les heures supplémentaires sont désormais traitées automatiquement une fois saisies et approuvées dans le système.
La majeure partie de la discussion au sujet de Phénix portait sur le logiciel, mais ce sont les employés qui se trouvent au coeur de notre système de paye, les personnes qui utilisent le système et celles qui en dépendent pour recevoir leur paye.
À notre Centre des services de paye de la fonction publique de Miramichi, où je me suis rendue ce mois-ci pour la troisième fois, nous formons actuellement la génération montante des conseillers en rémunération. II y a quelques semaines, le ministère a souhaité la bienvenue à une nouvelle classe de 91 recrues qui ont commencé le programme de formation d'une année qui leur donnera les compétences nécessaires pour travailler au Centre des services de paye. Le programme assure la présence d'un bassin constant d'experts qualifiés en rémunération.
À ce stade, monsieur le président, je tiens à souligner le travail acharné des employés de Miramichi. Ces gens-là sont dévoués, déterminés et ils travaillent très fort, quotidiennement, pour changer les choses.
Comme la fin de l'exercice approche, nous sommes parfaitement conscients que les employés qui n'ont pas été correctement payés s'inquiètent des répercussions fiscales possibles. Services publics et Approvisionnement Canada collabore étroitement avec le Secrétariat du Conseil du Trésor, les agences du revenu et les syndicats pour réduire au minimum le risque de problèmes et pour s'assurer que les employés disposent de tous les renseignements dont ils ont besoin.
Les employés peuvent consulter le site Web de l'ARC ou communiquer avec leur centre d'appels pour toute demande de renseignements généraux concernant les impôts. Les employés qui cherchent à obtenir des renseignements au sujet de leurs feuillets T4 peuvent communiquer avec le centre d'appels de Phénix.
D'importants efforts sont actuellement déployés pour soutenir les employés qui éprouvent des problèmes liés à la paye.
Si les employés ont été trop payés, les montants en question sont recouvrés sur plusieurs périodes, afin d'en réduire l’incidence. Nous collaborons directement avec les employés qui se trouvent en difficulté financière afin d'établir d'autres modalités de paiement, au besoin. Les employés qui ont engagé des menues dépenses en raison du non-versement de leur paye peuvent demander un remboursement au moyen du processus de réclamation du Secrétariat du Conseil du Trésor.
Je suis parfaitement consciente que cette situation est très pénible, et je remercie tous ceux qui ont eu des problèmes de paye pour leur patience.
Je remercie le personnel qui travaille sans relâche pour traiter les mouvements de paye. Lors de ma dernière visite au Centre des services de paye de Miramichi, les employés m'ont parlé des progrès réalisés et des défis qui restent à relever. Cette équipe s'engage à aider ses collègues dans l’ensemble du gouvernement, et je lui ai fait part de mon soutien et de ma gratitude.
Nous avons d'importantes leçons à retenir de cette expérience, et c'est pourquoi j'ai demandé au vérificateur général du Canada d'effectuer un examen complet du projet Phénix. Entretemps, j'ai mis en suspens les plans de transition des autres ministères vers le Centre des services de paye.
Le gouvernement avait besoin d'un nouveau système de paye. Cependant, la planification de Phénix et de l’initiative générale de transformation de la paye a été motivée par les réductions, et non par le service. L'ancien gouvernement a cherché à réaliser des économies de 17 millions de dollars au détriment des employés.
Monsieur le président, je n'apprendrai rien à personne en disant que Phénix aurait dû être mieux planifié et mis en oeuvre. La transformation de la paye a été compromise dès que l'on a pris la décision d'éliminer les emplois de quelque 700 membres du personnel responsable de la rémunération avant le passage à Phénix. Si nous avions conservé ces emplois un peu plus longtemps, nous ne nous serions pas retrouvés dans cette situation.
Nous avons travaillé d'arrache-pied pour régler les problèmes liés à la paye. Notre arriéré est éliminé à près de 80 %, les taux de traitement augmentent et nous avons désormais un plan qui nous permettra d'atteindre notre état de stabilité.
II reste beaucoup à faire. Le 14 décembre, la sous-ministre Lemay fera le point sur les progrès réalisés vers une résolution des cas d'arriéré et sur le plan qui nous permettra d'atteindre notre état de stabilité.
Tournons-nous à présent vers le Budget supplémentaire des dépenses (B), mais toujours au chapitre de Phénix. Le ministère a déterminé qu'il avait besoin d'un financement extraordinaire de 50 millions de dollars supplémentaires, et il demande à recevoir ce financement dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (B). Nous avons discuté de ce chiffre avant la présentation que je vous ai donnée en septembre.
Voici de quoi se compose ce financement: 5,7 millions de dollars pour un soutien supplémentaire de la part d'IBM, comme le service de dépannage offert en permanence et les améliorations apportées au système; 24 millions de dollars pour nos bureaux satellites et centres d'appels; 16,1 millions de dollars pour notre bureau des plaintes, la formation et le soutien aux services et l'entretien du système; et 4,2 millions de dollars pour les éventualités.
Passons maintenant au Budget supplémentaire des dépenses de Services partagés Canada. Services partagés Canada demande un financement supplémentaire de 4,7 millions de dollars, qui sera largement utilisé pour appuyer les initiatives en cours auprès de ses ministères clients. Par exemple, la somme de 1,6 million de dollars servira à moderniser le Réseau canadien de radars météorologiques d'Environnement et Changement climatique Canada.
D'autres fonds sont affectés au soutien des projets en cours à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada et à l'Agence du revenu du Canada. De plus, 1,5 million de dollars sont réservés aux coûts supplémentaires de télécommunications associés aux nouveaux employés du gouvernement.
Ces investissements renforcent et complètent le travail de Services partagés Canada, car ils réinitialisent également son plan de transformation.
Je vous remercie de votre attention. C'est avec plaisir que je répondrai à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Merci d'être parmi nous aujourd'hui, madame la ministre. C'est très apprécié.
[Traduction]
Je dirais que nous avons reçu de bonnes nouvelles aujourd'hui. Dans vos remarques liminaires, vous vous êtes montrée plus prudente et vous êtes livrée à une interprétation plus objective du travail qui vous attend, contrairement à ce que vous aviez fait en juillet. Vous avez dit que l'état de stabilité n'était pas demain, malgré les progrès accomplis, et que vous avez mis en suspens les plans visant à effectuer la transition des systèmes des autres ministères au centre de paye. Je tiens à vous féliciter de vous être montrée plus prudente dans votre interprétation de la situation.
Madame Foote, j'ai de la difficulté à déchiffrer les déclarations qui sont fournies au Comité ainsi que les annonces faites lors des conférences de presse, parce que certains chiffrent ne concernent à l'occasion que le centre de paye de Miramichi, mais que, tout de suite après, on nous dit que les bureaux satellites ont également des difficultés à cause de Phénix.
L'autre aspect qui crée la confusion vient des chiffres parfois invoqués, puisqu'on nous parle d'un nombre de dossiers de fonctionnaires fédéraux, puis, soudain, que cela se transforme en nombre de mouvements ou de transactions.
La dernière grande frustration que nous avons tient au fait que les chiffres transmis correspondent aux arriérés, au premier et au second arriéré, plutôt que d'être simplement fondés sur le nombre de dossiers qu'il faut encore régler.
À cause de tout ce jargon, il est impossible pour quelqu'un qui n'est pas un spécialiste de la paye de véritablement évaluer le nombre de fonctionnaires actuellement en attente de paiements. Je vais vous dire ce que j'aimerais comprendre, à l'instar de nos amis de la presse: combien y a-t-il, actuellement, de personnes, de fonctionnaires et d'anciens fonctionnaires, qui attendent des fonds en provenance de tous les centres de paye au Canada?
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Merci, monsieur le président.
Merci à vous tous de votre présence.
Madame la ministre, je suis partagé en ce qui concerne la situation dans laquelle nous nous trouvons. Comme vous l'avez dit, il est inacceptable que des employés ne reçoivent pas leur paie. Cependant, je reçois des témoignages de citoyens de ma circonscription qui sont aux prises avec cette situation et qui la comprennent, jusqu'à un certain point. Ils ont de l'empathie pour les employés de Miramichi avec lesquels ils traitent, mais ils sont quand même inquiets. Ils ont très vite saisi que le manque de formation, tout particulièrement, était un élément clé du problème.
Cela dit, vous avez hérité d'un dossier que vous n'avez pas créé. Vous avez dû embarquer dans le train, comme on dit. On saute dans le train et on essaie de faire de son mieux.
En ce qui concerne le traitement des dossiers, des quelque 80 000 dossiers que vous comptiez traiter, il en reste 15 000. Si l'on considère l'ensemble des employés, finalement il reste à traiter des dossiers pour environ 5 % d'entre eux. Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est acceptable, mais cela représente quand même une amélioration importante. Selon moi, il y a de l'espoir.
L'autre chose qui présente de l'espoir, ce sont les mesures que vous allez prendre par l'entremise du vérificateur général. Je trouve intéressant d'être un peu plus patient que mes collègues de l'opposition, qui, eux, veulent tirer trop rapidement leurs conclusions sur ce qui s'en vient. Le vérificateur général aura l'occasion de véritablement dresser le portrait de la situation et ce n'est qu'à ce moment-là que nous serons vraiment en mesure de déterminer qui est responsable dans ce dossier.
Pour l'instant, ma préoccupation est de savoir ce qui va se passer, dans l'avenir, dans le cas des 15 000 dossiers encore non réglés et des autres qui pourraient s'accumuler, quoiqu'on espère que de moins en moins de dossiers s'ajouteront à la liste, ou qu'il n'y en aura plus.
J'aimerais connaître les mesures que prend votre administration pour éliminer les arriérés et faire en sorte que la situation continue de s'améliorer.
Quelle relation le personnel du bureau de Miramichi et celui des bureaux satellites entretiennent-ils avec les employés qui ont des problèmes de paie?
:
Merci, monsieur le président.
Vous savez déjà qui m'accompagne, y compris M. Barr, qui est notre directeur général, Politique stratégique, Planification et établissement de rapports.
[Français]
J'aimerais faire le point sur les mesures prises par Services partagés Canada pour améliorer les services et moderniser l'infrastructure des technologies de l'information, les TI, pour le gouvernement du Canada.
[Traduction]
Le mandat de SPC est clair. Il s'agit de fournir l'infrastructure de TI pour les programmes et services que les Canadiens obtiennent quotidiennement du gouvernement. Lorsque vous traversez la frontière ou lorsque vous demandez des prestations sociales, SPC est là pour fournir des systèmes fiables et sécurisés qui relient les Canadiens à leur gouvernement. SPC est également là pour faciliter les initiatives nationales, par exemple quand il s'agit d'accueillir des réfugiés syriens ou de répondre aux urgences en fournissant une capacité plus importante de TI.
[Français]
J'aimerais souligner que la première fonction de Services partagés Canada est de répondre aux questions liées aux TI de ses clients. C'est aussi de les aider à assurer l'exécution des programmes et la prestation des services aux Canadiens dans les limites de notre enveloppe de ressources.
[Traduction]
Le modèle de prestation de services à la clientèle que nous utilisons vise à fournir d'excellents services aux clients et aux Canadiens grâce à un accès numérique facile et sûr aux programmes et aux services. SPC travaille avec ses clients pour comprendre leurs besoins et les aider à y répondre en assurant une planification et une prestation minutieuses et des services.
Je voudrais mentionner qu'il y a eu une amélioration de la satisfaction de la clientèle, son taux étant passé à 2,91 en octobre contre 2,79 en décembre dernier, quand nous avons commencé à mener des sondages. Cette amélioration peut sembler modeste, mais il faut beaucoup d'efforts pour augmenter une moyenne calculée à partir de 42 clients. Bien entendu, il reste beaucoup à faire, et même énormément.
[Français]
Les employés de SPC font tous les efforts nécessaires pour offrir des services à nos clients. Les employés du ministère sont inspirants. Ils sont déterminés à bien servir nos clients et travaillent régulièrement le soir et les fins de semaine. Ils travaillent non seulement en cas d'urgence, mais aussi dans le cadre des activités quotidiennes d'entretien et de suivi, tout cela pour assurer la stabilité de l'infrastructure de la technologie de l'information du gouvernement du Canada.
[Traduction]
Les compétences et les talents des employés de SPC sont en demande. De nombreux choix de carrières s'offrent à eux. Le travail est parfois frustrant. Le changement peut être déstabilisant, mais ils ont choisi d'apporter leur contribution en aidant à assurer l'avenir de l'infrastructure de la technologie de l'information qui est absolument essentielle pour fournir des services aux Canadiens et nous devons toujours leur en être reconnaissants.
[Français]
À présent, j'aimerais vous parler du programme de transformation des TI.
Depuis la création de ce programme en 2013, le contexte et le paysage technologiques ont beaucoup changé.
[Traduction]
La nécessité de l'approche pangouvernementale décrite dans la stratégie du Conseil du Trésor à l'égard de la technologie de l'information est claire. La demande de services numériques a connu une croissance énorme et nous ne pouvons pas faire face aux besoins d'infrastructure de TI si les ministères travaillent en vase clos. La nécessité d'avoir des paramètres uniformes et visant l'ensemble du système pour assurer la sécurité des données et de la TI est devenue évidente. Telles sont les considérations qui sont entrées en ligne de compte, en plus des économies d'échelle globales.
La révision du plan de transformation de la TI se fonde sur les leçons tirées des problèmes constatés sur le plan de la conception du projet et de la prestation des services. Elle tient compte également des opinions que nous avons reçues à l'occasion de vastes consultations avec les employés et les clients du SPC, l'industrie, les ministères et les Canadiens au cours de l'automne. Nous avons eu le plaisir de recevoir plus de 780 mémoires lors de ces consultations.
[Français]
SPC travaille avec le Secrétariat du Conseil du Trésor afin d'assurer la cohérence du Plan stratégique de la technologie de l'information du gouvernement du Canada 2016-2020.
[Traduction]
Le plan révisé sera révisé et complet. Il inclura des stratégies précises de mise en oeuvre et un nouvel échéancier. Le plan révisé sera centré sur les principales améliorations à apporter en ce qui concerne la gestion du service, la gestion financière et la gestion des projets, ainsi que la cybersécurité et la sécurité de la TI. Nous allons également améliorer notre stratégie de ressources humaines.
Ce plan ne représentera pas la fin de la transformation. Étant donné l'évolution du secteur de la TI, il doit porter sur trois ans et s'adapter aux changements continuels qui s'opèrent dans le domaine de la TI. Les améliorations doivent être continues afin que les Canadiens restent bien desservis.
SPC fournira au comité son plan révisé de transformation de la TI une fois qu'il sera achevé. Les révisions se fonderont sur les consultations que SPC a eues au cours de l'automne de 2016 avec ses partenaires, le secteur de la TI et les Canadiens au sujet de l'examen indépendant que le groupe d'experts du cabinet de consultants en TI ,Gartner, a mené à la demande du Conseil du Trésor, de même que sur les décisions du cabinet qui en ont résulté, comme je l'ai mentionné lorsque nous étions ici en mai.
[Français]
L'infrastructure existante est constituée de centres de données, de réseaux, d'unités de stockage et de serveurs. SPC a hérité de cette infrastructure lorsque le ministère a été créé. Celle-ci sera modernisée dans le cadre des projets de transformation. Entretemps, ces systèmes doivent être entretenus et maintenus à jour. Cela représente une bonne partie de la tâche quotidienne effectuée par SPC pour ses clients.
[Traduction]
SPC a reçu plus de 460 millions de dollars dans le budget de 2016 pour renforcer la cybersécurité et moderniser l'infrastructure essentielle à sa mission, qui était devenue désuète. Cet investissement réduit le risque de défaillance de l'infrastructure existante, réduit la vulnérabilité aux cyberattaques des systèmes vieillissants et assure la continuité des services importants dans l'intérêt de tous les Canadiens.
Je voudrais aussi prendre un instant pour aborder certaines questions relatives à Statistique Canada.
[Français]
Services partagés Canada et Statistique Canada collaborent à la modernisation des services de TI sur lesquels compte Statistique Canada pour offrir ses programmes aux Canadiens.
[Traduction]
Le statisticien en chef et moi-même nous sommes engagés conjointement à poursuivre la modernisation de l'infrastructure de TI de Statistique Canada afin de répondre à ses besoins tout en respectant le caractère confidentiel et l'intégrité de ses opérations.
Je tiens à être très clair. Les centres de données pangouvernementales de SPC assurent la sécurité des données dont Statistique Canada a besoin. Les employés qui travaillent au centre de données qui dessert Statistique Canada ont l'autorisation de sécurité du niveau secret et s'engagent, par serment, à respecter les exigences de la Loi sur la statistique. Ils sont assujettis aux mêmes contraintes de la loi que tout employé de Statistique Canada.
De plus, SPC et Statistique Canada ont travaillé ensemble de façon très étroite, au cours des huit dernières semaines, pour établir quelles seront les exigences de Statistique Canada pour les 12 prochains mois et quels seront les besoins d'infrastructure supplémentaires. Nous répondrons aux besoins les plus pressants d'ici la fin de février 2017 et nous poursuivrons notre travail pour répondre à tous les besoins mis en lumière au cours des mois qui suivront.
[Français]
Merci. Mes collègues et moi serons heureux de répondre à vos questions.
Merci beaucoup, monsieur le président.