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Merci beaucoup madame la présidente ainsi que messieurs et mesdames les membres du Comité.
Je vous remercie de me donner l’occasion de parler du Budget principal des dépenses et du Plan ministériel de Services publics et Approvisionnement Canada, SPAC. Je suis accompagnée aujourd’hui de Les Linklater, notre nouveau sous-ministre délégué depuis le début de mars, de Marty Muldoon, notre dirigeant principal des finances ainsi que de Lisa Campbell, notre sous-ministre adjointe responsable de l’approvisionnement de défense.
Les inondations ont causé bien du tort à de nombreux Canadiens. Nous sommes de tout coeur avec eux. Comme vous le savez, notre ministère est responsable de la gestion des édifices fédéraux et d’infrastructures vitales. Sachez que nos responsables ont suivi la situation de près au plus fort des inondations, afin d’en déterminer l’impact sur nos ponts et nos barrages.
[Français]
De plus, nous avons travaillé en étroite collaboration avec le ministère de la Défense nationale et nos autres partenaires. Nous avons appliqué nos plans d'urgence afin de les aider à obtenir rapidement les fournitures nécessaires, comme des sacs de sable.
Comme vous le savez, Services publics et Approvisionnement Canada, ou SPAC, offre un vaste éventail de services qui sont essentiels à la conduite des opérations courantes du gouvernement fédéral, qu'il s'agisse de gestion immobilière, d'approvisionnement ou de traduction.
Comme il est le principal acheteur pour le gouvernement, notre ministère s'efforce d'utiliser son pouvoir d'achat de manière à générer des retombées importantes sur les plans économique et social pour les Canadiens.
[Traduction]
Par exemple, selon les estimations, les contrats attribués à ce jour dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale feront croître le produit intérieur brut du Canada de 7,7 milliards de dollars. Ils permettront aussi de créer ou de maintenir, en moyenne, plus de 7 000 emplois par année, de 2012 à 2022. La Stratégie permet de stimuler l’économie et de doter la marine et la garde côtière des navires dont elles ont besoin pour protéger et servir les Canadiens.
[Français]
Services publics et Approvisionnement Canada comprend aussi le Bureau de la traduction. Le Bureau appuie le gouvernement fédéral quant aux efforts qu'il déploie pour communiquer avec les Canadiens dans les deux langues officielles. En février dernier, la a annoncé des mesures qui permettront au Bureau de renforcer sa capacité et de mieux s'acquitter de son mandat.
Il y a deux jours, j'ai annoncé la nomination de M. Stéphan Déry au poste de président-directeur général du Bureau de la traduction. J'ai la certitude qu'il saura faire preuve du leadership dont le Bureau a besoin pour établir les partenariats et les alliances stratégiques nécessaires à sa pérennité.
Ici, sur la Colline du Parlement, nous poursuivons nos importants travaux de réhabilitation. Les travaux relatifs à l'édifice de l'Ouest, au Centre des conférences du gouvernement et à la phase 1 du Centre d'accueil des visiteurs avancent conformément aux échéanciers et aux budgets établis. Ils seront terminés à l'automne 2018, comme il a été prévu.
[Traduction]
Parlons maintenant de Phénix. Permettez-moi d’abord de revenir sur les événements qui ont mené à la situation actuelle.
En 2009, le gouvernement a donné le feu vert à l’Initiative de transformation de l’administration de la paye, qui comprenait deux projets interreliés: le projet de regroupement des services de paye, qui a donné lieu à la création du Centre des services de paye de la fonction publique à Miramichi; et le projet de modernisation des services et des systèmes de paye, qui visait principalement à remplacer la technologie obsolète utilisée à cet égard par le gouvernement.
La majeure partie de l’attention suscitée par les problèmes de paye a été portée sur Phénix, autrement dit la technologie. Or, le regroupement des services et des systèmes de paye a contribué beaucoup à créer la situation actuelle. En effet, en 2014, il en a résulté l’élimination d’environ 700 postes dans les services de rémunération de 46 ministères.
[Français]
Phénix a été mis en place en février 2016, et comme le comité le sait, les problèmes de paye n'ont pas tardé à commencer. Plus d'une année plus tard, on peut se demander comment une telle situation a pu se produire. Je vous mentionne donc quelques-unes des raisons.
Tout d'abord, nous avons dû nous occuper d'un arriéré de cas d'employés dès le lancement de Phénix. Nous avions sous-estimé l'apprentissage que nécessitait l'utilisation de Phénix. Nous savons maintenant que les processus de gestion du changement et les processus communs relatifs aux ressources humaines n'étaient pas complétés au moment de la mise en place du système.
Nous n'avions surtout pas la capacité nécessaire sur le plan des effectifs. Il aurait fallu plus d'experts chevronnés en rémunération, qui auraient facilité la transition vers le nouveau système ou qui auraient compensé les faibles taux de productivité lors de cette transition. Si nous avions disposé de ces 700 employés des services de rémunération, cela aurait changé la donne.
[Traduction]
Depuis juillet dernier, nous avons pris plusieurs mesures concrètes pour résoudre les problèmes de paye le plus rapidement possible. En juin, la a annoncé l’ouverture de bureaux satellites à Gatineau, à Montréal, à Shawinigan, à Winnipeg, à Halifax et à Kingston. Plus de 200 employés de la rémunération y travaillent. Nous avons ouvert un centre d’appels national et avons créé un formulaire de rétroaction sur Phénix. Nous avons donné de la formation supplémentaire. Nous avons aussi tenu les employés et les médias au fait de la situation par des messages et des séances d’information. Nous avons apporté plusieurs améliorations techniques qui ont permis de faciliter et d’automatiser le traitement des cas.
Enfin, en étroite collaboration avec l’Agence du revenu du Canada, nous avons procédé aux préparatifs nécessaires en vue de la période de production des déclarations de revenus de 2016. Nous avons aussi mis sur pied une unité de liaison chargée de répondre aux questions de nature fiscale.
[Français]
Grâce à ces mesures, nous avons fait des progrès vers la stabilisation du système.
Nous avons été en mesure de faire passer l'arriéré initial de 82 000 cas recensés en juillet à environ 5 500. Il faut noter que 4 200 d'entre eux sont des cas complexes d'intérims qui seront traités au cours des mois qui viennent.
Comme nous l'avions prévu, nous avons stabilisé la situation des demandes de congés parentaux en mars, et celle des congés d'invalidité en avril. Le Centre des services de paye parvient maintenant à traiter les demandes de mouvement concernant les congés parentaux et les congés d'invalidité dans un délai de 20 jours dans 95 % des cas.
En mars, nous avons apporté une amélioration qui a permis d'automatiser les calculs concernant les nominations intérimaires.
La période de production des déclarations de revenus était une grande priorité pour notre ministère. À ce jour, nous avons remis environ 49 000 feuillets d'impôt modifiés aux employés par suite de corrections apportées aux dossiers de paye et du traitement des trop-payés. Les employés qui ont reçu ces feuillets ne sont pas obligés de produire une nouvelle déclaration puisque les rajustements se feront automatiquement.
[Traduction]
Nous avons réalisé des progrès, mais nous sommes conscients que nous avons encore beaucoup de travail à faire. Même si nous traitons la paye normale de quelque 300 000 employés toutes les deux semaines, et à peu près 50 000 mouvements automatisés liés aux heures supplémentaires, il y a encore trop d’employés qui attendent longtemps avant de recevoir des versements additionnels en raison d’un changement à leur dossier, comme une promotion ou une mutation. Nous entendons encore parler d’employés qui souffrent de ces retards.
C’est pourquoi les ministères et organismes nous donnent un coup de main pour accroître la vitesse de traitement et améliorer l’exactitude de la paye. En guise d’exemple, nous avons récemment mis sur pied une formation intensive à l’intention des conseillers en rémunération. Les conseillers de divers ministères et organismes recevront essentiellement une formation qui leur permettra de traiter certains mouvements de paye au sein de leur organisation afin d’aider le Centre des services de paye. De plus, le Conseil du Trésor dirige présentement un examen des procédés utilisés au sein de l’appareil gouvernemental pour soumettre et approuver des demandes de paye. Ce travail relatif à la gestion du changement constitue le pivot d’un système de paye qui fonctionne bien.
[Français]
Il existe une volonté commune de servir et de soutenir les employés dans l'ensemble du gouvernement. Nous continuerons donc à prendre les mesures nécessaires pour offrir les meilleurs services de paye possible.
Nous sommes heureux d'apporter notre soutien au nouveau groupe de travail des ministres et de travailler avec ces derniers à l'élaboration d'une approche pangouvernementale pour régler cette situation.
Il est évident qu'une telle approche pangouvernementale, c'est-à-dire un processus d'un bout à l'autre, s'avère nécessaire pour veiller à ce que les employés reçoivent une paye exacte, en temps opportun, et qu'ils vivent l'expérience qu'ils méritent. Ce plan de surveillance supplémentaire nous permettra de mettre en place toutes les mesures nécessaires pour atteindre nos objectifs.
[Traduction]
Permettez-moi maintenant de vous parler de notre Budget principal des dépenses.
Pour appuyer le gouvernement dans l’atteinte de ses objectifs, nous chiffrons l’estimation des dépenses à 3,7 milliards de dollars pour l’exercice 2017-2018, ce qui représente une augmentation nette de 824 millions de dollars par rapport à l’année précédente. Voici une ventilation de cette augmentation: 365 millions de dollars pour la réparation et l’entretien des immeubles fédéraux d’un bout à l’autre du pays afin de fournir des milieux de travail sains et sécuritaires; 106 millions de dollars pour la restauration des édifices du Parlement; 75 millions de dollars pour la restauration d’autres infrastructures publiques importantes; 68 millions de dollars pour l’installation d’un système de chauffage écologique dans des immeubles fédéraux dans la région de la capitale nationale, ce qui représente un autre projet important d’écologisation.
Elle comprend également: 36 millions de dollars pour l’assainissement des sites fédéraux contaminés; et 22 millions de dollars pour faire en sorte que les organismes fédéraux puissent accepter des paiements électroniques des Canadiens. Les 150 millions de dollars qui restent serviront surtout à tenir compte des fluctuations du prix et du volume des dépenses liées la gestion des biens immobiliers fédéraux.
[Français]
Notre Plan ministériel tient compte du Budget principal des dépenses et des efforts que nous avons déployés pour nous conformer aux priorités du gouvernement.
Nos employés sont des professionnels dévoués qui prennent au sérieux leurs responsabilités et qui cherchent constamment à mieux servir nos clients au profit des Canadiens.
[Traduction]
Je tiens à vous remercier, madame la présidente. Nous nous ferons un plaisir de répondre aux questions des membres du Comité.
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Madame la présidente, nous sommes heureux de nous présenter devant votre Comité pour discuter du Budget principal des dépenses et du Plan ministériel de 2017-2018 de Services partagés Canada, ou SPC.
Je suis accompagné de M. John Glowacki, chef de l'exploitation, de M. Alain Duplantie, dirigeant principal des finances et sous-ministre adjoint principal aux Services ministériels, et de Mme Sarah Paquet, sous-ministre adjointe principale, Stratégie.
[Traduction]
Services partagés Canada a le mandat de moderniser l’infrastructure de technologie de l’information du gouvernement. Services partagés Canada a été créé en 2011 et fournit aux ministères et organismes du gouvernement du Canada des services de courriel, de centres de données et de réseaux, de même que des services liés aux appareils technologiques en milieu de travail et des services de cybersécurité et de sécurité de la TI.
Notre travail appuie la prestation numérique de services et de programmes, comme l’assurance-emploi, les prestations de retraite et les interventions en cas d’urgence. Comme il est précisé dans notre Plan ministériel, améliorer la prestation des services liés à l’infrastructure de la TI fait partie de nos grandes priorités. Pour vous donner un exemple récent, SPC a joué un rôle de chef de file plus tôt cette année lors de la gestion d’une cybervulnérabilité dans le logiciel Apache Struts 2. Cette vulnérabilité a évolué en un problème mondial et a touché des systèmes de TI gouvernementaux et privés au début du mois de mars.
[Français]
Le Canada était bien placé pour répondre à cette menace grâce à l'approche pangouvernementale de SPC en matière de sécurité. Cette approche donne un meilleur aperçu des réseaux et de l'infrastructure du gouvernement. Cela permet d'agir rapidement et de façon coordonnée auprès de tous les ministères et organismes compris dans notre périmètre de sécurité.
[Traduction]
SPC a assuré la coordination avec le Secrétariat du Conseil du Trésor et le Centre de la sécurité des télécommunications pour isoler rapidement les systèmes vulnérables et assurer la protection de l’information du gouvernement et des citoyens, et tous les systèmes et services pour la population canadienne sont demeurés sûrs.
L’exercice financier qui débute est important pour nous. Grâce à notre budget prévu de 1,7 milliard de dollars en 2017-2018, nous continuerons de renforcer la cybersécurité, et nous mettrons à niveau le matériel de TI essentiel à la mission. Nous poursuivrons les progrès réalisés pour atteindre la situation visée. Par exemple, nous avons pour objectif de regrouper environ 700 centres de données en sept centres de données d’entreprise ou moins. Jusqu’à maintenant, nous avons fermé plus de 90 centres et avons ouvert deux centres de données d’entreprise. Les travaux sont en cours pour la mise en place d’un troisième centre à Borden, en Ontario.
Le Budget principal des dépenses de SPC a augmenté de près de 176 millions de dollars par rapport à l’année précédente. Cette hausse est due principalement au financement pluriannuel offert dans le Budget de 2016. Nous investissons ces fonds dans divers projets visant à entretenir et à remplacer le matériel de TI essentiel à la mission.
[Français]
Ce financement permettra à SPC de remplacer plus de 40 000 éléments désuets, comme de vieux serveurs, réseaux et systèmes de télécommunications.
Nous procédons à la mise à niveau du système téléphonique dans six stations de transmission opérationnelle de la GRC en Colombie-Britannique qui répondent aux appels 911.
Nous avons aussi remplacé 3 000 appareils Blackberry à Affaires mondiales Canada pour assurer des communications mobiles sûres et fiables au cours des missions à l'étranger.
[Traduction]
Aujourd’hui, une bonne partie des composantes de l’infrastructure du gouvernement arrivent à la fin de leur vie utile, et certaines ne sont plus soutenues par les fournisseurs. Notre travail d’entretien du matériel est donc essentiel pour voir à ce que le gouvernement soit en mesure de poursuivre ses activités de manière ordonnée et ainsi assurer la continuité de la prestation des services à la population canadienne.
Services partagés Canada assure aussi l’intégrité des réseaux, des systèmes et de l’information. Comme je l’ai souligné plus tôt, nos services de sécurité donnent au gouvernement du Canada un atout incontestable dont il ne disposait pas avant la création de SPC.
[Français]
Nos efforts en matière de cybersécurité ont été appuyés dans le budget de 2016 par un financement de 77 millions de dollars sur cinq ans. Notre ministère collabore étroitement avec d’autres organisations, comme le Centre de la sécurité des télécommunications, pour assurer la mise en place de contrôles de sécurité.
[Traduction]
Ce travail comprend le maintien de l’intégrité de la chaîne d’approvisionnement en TI. Jusqu’à maintenant, SPC a réalisé plus de 17 000 évaluations de la chaîne d’approvisionnement, et il continuera d’intégrer des contrôles de sécurité pour toutes les acquisitions.
Au sujet des acquisitions, j’aimerais souligner que le Budget de 2017 propose des modifications législatives visant à simplifier, à faciliter et à accélérer la prestation des services et des biens dans le domaine de la TI. Les changements proposés modifieraient la Loi sur Services partagés Canada, et ils ont été inclus dans la Loi d’exécution du budget.
Ces modifications autoriseraient le ministre responsable de SPC à déléguer le pouvoir d’acheter certains articles, comme les appareils technologiques en milieu de travail, directement des fournisseurs au moyen des instruments de passation de marchés du ministère. SPC continuerait de conclure des marchés dans le domaine de la TI et de réaliser des économies d’échelle. Il continuerait aussi de réaliser des évaluations de l’intégrité de la chaîne d’approvisionnement pour assurer la fiabilité du matériel, des logiciels et des services.
Nous avons fait valoir ces changements, car ils nous permettront d’offrir de meilleurs services à notre clientèle tout en protégeant la sécurité d’entreprise et en assurant une utilisation optimale des fonds grâce à nos outils d’approvisionnement.
[Français]
Au cours de l’année, nous mettrons à jour le Plan de transformation de l'infrastructure de la technologie de l'information, ou TI, afin de moderniser l’infrastructure ainsi que la cybersécurité et la sécurité du réseau Internet pangouvernemental.
[Traduction]
La nouvelle version du Plan comprendra les leçons tirées de la courte expérience de SPC, de même que les conclusions des vastes consultations tenues l’an dernier auprès des employés de SPC, d’autres fonctionnaires fédéraux, de la population canadienne et des intervenants de l’industrie. Nous avons reçu en tout plus de 2 500 observations de la part des intervenants. La nouvelle version du Plan tiendra aussi compte des avis des parlementaires, du vérificateur général et d’un groupe d’experts indépendants mandatés par le Secrétariat du Conseil du Trésor.
Lorsqu’il aura été examiné par les ministres, le Plan deviendra notre feuille de route pour les trois prochaines années. Il comprendra des échéanciers pour la transition vers une plateforme de TI plus simple, intelligente et sécurisée dans tout le gouvernement.
[Français]
Nous avons déjà pris des mesures pour répondre à certaines recommandations.
Par exemple, nous avons élaboré une Stratégie de gestion des services. Cette stratégie améliore aussi l’excellence du service, la planification, l’établissement des coûts et la prestation des services à nos clients et à la population canadienne.
[Traduction]
Dans le cadre de ces efforts, nous sondons mensuellement les dirigeants principaux de l’information. Nous leur posons des questions concernant les cinq secteurs clés suivants: la rapidité d’exécution, la facilité d’accès, les résultats positifs, les aspects du processus et l’expérience relative à l’engagement. En mars dernier, nous avons obtenu notre meilleure cote à ce jour: 3,2 sur 5, comparativement à la cote de 2,71 sur 5 obtenue en juillet 2016. Voilà une grande réussite qui témoigne des efforts héroïques de nos employés. Nous devons toutefois continuer de nous améliorer, car nous avons encore beaucoup à faire.
Nous sommes également en train de revoir toutes les ententes opérationnelles conclues avec notre clientèle. Ces ententes énoncent clairement les services et le soutien de TI que nous offrons, de même que nos normes de service. Elles sont un élément clé de notre engagement à fournir des services de qualité.
Nous travaillons aussi à accroître la souplesse de la TI du gouvernement. Pour ce faire, nous terminons un processus d’approvisionnement collaboratif afin d’établir une norme et de garantir l’accès aux services infonuagiques offerts sur le marché pour les données non classifiées pour tous nos clients. Les services infonuagiques comportent de nombreux avantages. Ils offriront, entre autres, un accès plus rapide et facile à des services temporaires de calcul et de stockage. Ils permettront aussi aux fonctionnaires de faire preuve de plus d’innovation dans la prestation des services à la population canadienne.
Bien du travail reste à faire pour moderniser la TI au gouvernement, mais nous réalisons des progrès importants et constants. Nous sommes également fiers des partenariats que nous avons créés avec notre clientèle et de ce que nous avons accompli ensemble.
[Français]
Madame la présidente, voilà qui conclut mon discours. C'est avec plaisir que nous répondrons aux questions du Comité.
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Permettez-moi de remettre les choses en contexte.
Le projet était en réalité constitué de deux projets simultanés. Phénix est le volet technologique, soit la modernisation. Tous les ministères ont accès à Phénix et la paye est versée par ce système.
Il y avait également un autre projet appelé « regroupement des services de paye ». L’objectif était d’offrir des services par l’intermédiaire de conseillers en rémunération à un groupe de ministères. Dans le cadre de ce projet, 46 ministères avaient initialement été ciblés. Tous les conseillers en rémunération de ceux-ci devaient être regroupés en un Centre des services de paye de SPAC à Miramichi. Au total, pour ces 46 ministères, l’équivalent de 700 postes du secteur de la rémunération a été aboli; leur nombre est passé de 1 250 à 550.
Dans les 55 autres ministères qui n’ont pas accès aux services du Centre des services de paye, mais qui utilisent Phénix, les conseillers en rémunération sont demeurés en poste. Le regroupement était une étape ultérieure, qui n’a pas eu lieu. Le nombre de conseillers en rémunération est donc demeuré le même. Il est important de le mentionner puisque — comme vous le savez et comme nous le savons tous — il s’agit d’une transformation majeure. Les expériences que racontent les gens de votre et de nos circonscriptions sont inacceptables.
Cette transformation est unique et est probablement l’une des plus complexes. Nous nous attendions à ce que nous ayons à nous habituer à ce type de technologie et qu’il faudrait du temps pour faire la transition. Le problème est que le système n’offre aucune souplesse pour que nous puissions gérer les problèmes ou remédier à certaines situations pendant la transition. Si nous avions gardé ces 700 employés pour une autre année par exemple, je suis convaincue que nous entendrions moins de ces histoires aujourd’hui. Nous serions en mesure de répondre aux besoins des employés et de traiter un plus grand nombre de transactions.
Nous devrions toutefois faire face à certaines difficultés dans le cadre de la mise en oeuvre du système. Il y aurait des problèmes. Je ne dis pas que toutes les difficultés auxquelles se heurtent les employés découlent d’un manque de ressources, mais je crois que la majorité des cas dont nous entendons parler découlent du fait que nous ne pouvons appliquer suffisamment rapidement les ordres de changement.
Toutes les deux semaines, nous versons la paye de 300 000 personnes, mais, chaque jour, des fonctionnaires occupent un poste par intérim, sont congédiés, partent en congé ou sont embauchés. Un conseiller en rémunération doit traiter tous ces ordres de changement. Ce sont les ressources dont nous ne disposons pas actuellement. Le traitement de ces changements prend trop de temps et crée un effet d’entraînement. C’est tout à fait inacceptable.
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Désolé, ce n'est pas ma question. Mon temps de parole est limité. Je m'excuse, mais je ne parlais pas de cela. Vous n'avez pas vraiment répondu à ma question. Désolé, mais cela ne règle rien. Vous êtes passés de 100 %, à 98 % et à 97 %. Vous affirmez que vous avez un plan rigoureux pour régler le problème, mais votre objectif n'est que de 95 %, alors qu'il n'y a pas longtemps, il était de 100 %.
Ensuite, dans votre énoncé — et c'est là que ça devient incohérent —, vous dites que le ministère continuera à s'assurer que les transactions liées aux pensions sont traitées dans les délais établis, mais vous dites autre chose dans les documents, et les données indiquent que votre cible n'est que de 95 %. Au mieux, cela représente une augmentation de 2,75 %. C'est à peine le taux d'inflation.
Et voici un autre extrait dans la même veine, à la page 41. « Après avoir achevé ce projet pluriannuel, SPAC tirera profit d'autres innovations, en vue d'accroître l'efficacité et l'efficience du programme et d'étendre les fonctions libre-service pour les employés et les retraités. » Fantastique!
Et à la page 41, voici ce qu'on peut lire sous Indicateurs de rendement: « Coût, par compte, de l'administration du régime de pensions de retraite de la fonction publique dans l'ensemble du gouvernement. » En 2013-2014, ce coût était de 155,12 $, puis il a grimpé à 165,2 $ et il s'établit maintenant à 178 $. Vous venez pourtant juste de dire que vous alliez tirer parti de toute cette innovation et accroître l'efficience. Où, diable, est passée l'efficience?
Regardez le prochain indicateur: coût, par compte, de l'administration du régime de pensions de la Gendarmerie royale du Canada. Vous avez repris ce problème. Les premières données dont nous disposons sont celles de 2015-2016, soit 135,78 $. Le gouvernement a pris ce chiffre de la GRC, et maintenant vous prévoyez qu'il sera de 156 $.
Dites-moi, qu'en est-il de l'efficience, de l'efficacité et de l'innovation?
:
Merci, madame la présidente.
C'est dommage de recevoir de tels coups bas. On ne peut juger de la pertinence des questions posées par un député en comité, monsieur Ayoub. Par ailleurs, tout comme vous, je veux participer à une solution. Cependant, tout gouvernement est responsable de ses gestes.
Ici, on parle de la structure du logiciel Phénix. Si celle-ci n'était pas prête, pourquoi, le 24 février 2016, la ministre a-t-elle pris la décision d'aller de l'avant, alors qu'elle n'avait pas vu les rapports? C'est quand même incroyable qu'elle n'ait même pas assumé sa responsabilité ministérielle. Si 700 employés ont effectivement été mis à la porte par le gouvernement précédent, ce dont je n'ai jamais vraiment eu la confirmation, et que cela causait des problèmes quant à la mise en place d'un nouveau système, pourquoi la ministre a-t-elle pris cette décision?
C'est cela, le problème. C'est au gouvernement libéral de rendre des comptes, car c'est lui qui a décidé de continuer la mise en oeuvre du système Phénix, et non les conservateurs.
Alors, madame, pourquoi, le 24 février 2016, malgré tous vos constats, la ministre a-t-elle décidé d'aller de l'avant?