Je tiens à remercier les membres du Comité de nous avoir de nouveau invités aujourd'hui. Je suis encore une fois accompagné de M. Wayne Cheeseman, chef des finances, et de Mme Susan Margles, vice-présidente, Relations gouvernementales et cadre stratégique.
Je commencerai par quelques remarques, après quoi nous répondrons à vos questions.
La dernière fois que nous nous sommes réunis, vous étiez sur le point d'entreprendre un voyage aux quatre coins du pays pour discuter de l'avenir du service postal avec les Canadiens. Au cours des dernières semaines, vous avez entendu beaucoup de choses au sujet de Postes Canada. Vous avez pu constater la taille, la portée et la complexité de notre vaste réseau dans les zones urbaines, rurales et éloignées du pays. Vous avez rencontré plusieurs de nos employés qui travaillent d'arrache-pied pour servir les Canadiens, et qui sont fiers de le faire. Vous avez parlé à des gens qui comptent vraiment sur le service postal.
Comme vous l'avez constaté, nous sommes importants aux yeux de beaucoup de Canadiens, et pour nombre de raisons. Pour certains, le service postal fournit encore un lien important avec la collectivité et le reste du pays. Pour d'autres, le service postal est d'une importance cruciale pour leurs entreprises et pour les personnes qu'elles emploient. Vous avez appris que de nombreux organismes de bienfaisance comptent sur Postes Canada pour recueillir des fonds indispensables. C'est une institution extrêmement importante qui a plus de 250 ans d'histoire. Nous ne sommes pas parfaits, mais les Canadiens restent très attachés aux services que nous leur fournissons et ils apprécient les efforts que nous déployons pour y parvenir tous les jours.
Vous avez vu de près les défis auxquels Postes Canada fait face. Vous avez entendu le point de vue de beaucoup de Canadiens qui comptent sur chacun d'entre nous pour assurer un avenir solide à leur service postal. Nous devons bien faire les choses. Vous avez été chargés d'émettre des recommandations qui ne serviront pas seulement à façonner Postes Canada et les services que nous fournissons aux Canadiens, mais aussi à faire en sorte que l'institution repose sur des bases financières solides pour les générations à venir.
Comme je l'ai mentionné lors de notre première rencontre, les difficultés que la Société affronte sont importantes et les solutions que nous apporterons devront répondre à l'immensité de ces difficultés. Le groupe de travail a examiné la situation et il a confirmé que le besoin de transformer l'entreprise est urgent et indéniable. Les volumes de courrier au Canada n'ont pas cessé de diminuer chaque année au cours de la dernière décennie. Le volume de lettres du régime intérieur a chuté de 32 %. Nous avons perdu près d'un tiers de nos activités par rapport à leur sommet, et elles continueront de chuter. Les énormes répercussions de ce déclin sur Postes Canada sont faciles à comprendre, mais malheureusement, il n'y a pas de solution facile ou de remède miracle pour remettre sur les rails le service postal. Par ailleurs, iI n'existe pas de solution universelle qui s'applique à la fois aux collectivités urbaines, rurales et éloignées.
Heureusement, les Canadiens ont bien compris que le service postal doit changer. C'est ce que le groupe de travail a constaté dans ses recherches. Les Canadiens souhaitent que Postes Canada continue d'offrir un service public important tout en demeurant financièrement viable. Pour ce faire, nous devons augmenter nos revenus tout en réduisant nos coûts. Au cours des dernières semaines, vous avez entendu certaines idées sur les façons d'accroître nos revenus. Le groupe de travail a également étudié une longue liste de possibilités avant d'arrêter son choix sur celles qu'il a suggérées dans son rapport.
Je peux vous dire qu'à Postes Canada, nous avons étudié et nous allons continuer d'étudier chaque idée qui nous permettra d'augmenter nos revenus. Trouver les meilleures solutions n'est pas toujours facile, mais nous avons obtenu nos plus grands succès lorsque nous nous sommes posé trois questions simples: s'agit-il de quelque chose que les Canadiens veulent; est-ce un domaine dans lequel nous sommes compétents; et les revenus supplémentaires seront-ils supérieurs aux nouveaux coûts?
Citons par exemple notre décision stratégique de mettre à profit nos activités de livraison de base pour faciliter le démarrage du cybercommerce auprès des petites, moyennes et grandes entreprises. Nous sommes très compétents dans ce domaine. Effectivement, nous livrons deux colis sur trois provenant du cybercommerce au Canada. La demande de colis au pays augmente quotidiennement. Huit Canadiens sur dix font désormais des achats en ligne et ils le font de plus en plus souvent. Quant aux nouveaux revenus, ceux qui proviennent des colis ont progressé de plus de 400 millions de dollars depuis 2011 — soit presque un demi-milliard de dollars en quelques années à peine. C'est tout un exploit pour n'importe quelle société, et encore plus pour une société d'État, de générer des revenus d'un demi-milliard de dollars en si peu de temps. Cette croissance, nous l'avons obtenue en faisant plus que livrer des colis. Nous avons travaillé étroitement avec les entreprises canadiennes afin de comprendre l'évolution de leurs besoins et de leur offrir des solutions novatrices. Leur succès est notre succès.
Pour assurer l'avenir du service postal, il est essentiel d'accroître les revenus. Il est tout aussi essentiel, mais plus difficile, de réduire les coûts. La plupart des Canadiens comprennent que la taille de l'organisation doit changer pour s'adapter aux nouvelles réalités du monde numérique, mais ils ne veulent pas que les employés de Postes Canada soient congédiés ou qu'ils perdent leur emploi. Nous non plus, mais nous devons reconnaître que la main-d'oeuvre représente 70 % de nos coûts totaux.
Selon I'analyse d'Ernst & Young effectuée pour le groupe de travail, nos coûts de main-d'oeuvre sont 41 % plus élevés que chez les entreprises comparables du secteur privé. Pendant que nous nous transformons pour passer d'un modèle axé sur le courrier à une entreprise axée sur les colis, voilà la concurrence à laquelle nous sommes confrontés. Par ailleurs, nous avons une main-d'oeuvre d'âge mûr. La moyenne d'âge de nos employés est de 49 ans. Un grand pourcentage de nos employés — plus de 16 000 d'entre eux — seront admissibles à la retraite au cours des 5 prochaines années. Cela signifie que des changements importants et nécessaires peuvent être apportés au service postal sans recourir à des mises à pied. C'est très important. Nous pouvons réduire la taille de notre effectif selon nos besoins au moyen de l'attrition. En fait, même si nous devions mettre en oeuvre chacune des suggestions présentées par le groupe de travail, nous continuerions d'embaucher du personnel tous les ans afin de servir les Canadiens. Postes Canada continuera d'être l'un des plus importants employeurs au pays, et ce, pour de nombreuses années encore.
Cette approche est respectueuse à l'égard de nos employés. Elle leur permet de prendre leur retraite tout en sachant que nous ferons les changements nécessaires pour protéger la société qu'ils ont contribué à bâtir et sur laquelle ils dépendront pour leur retraite. Elle respecte également nos conventions collectives et les dispositions sur la sécurité d'emploi dont bénéficient nos employés. Or, comme vous le voyez, la fenêtre qui nous permet de tirer parti de l'attrition à Postes Canada est relativement étroite. Le groupe de travail a souligné ce fait dans son document de travail. Il a indiqué: « Postes Canada doit transformer et rationaliser ses opérations durant cette période de manière à tirer pleinement profit de cette fenêtre d'attrition. » Cela rend plus urgent le travail que vous faites afin de contribuer à définir le service postal de l'avenir.
J'aimerais aussi souligner que la réduction de notre effectif pour que nous soyons en phase avec les réalités de demain doit se poursuivre à tous les échelons de l'organisation. Depuis 2008, l'effectif global de Postes Canada a été réduit de plus de 15 %. Bien que le personnel de cadre représente environ 5 % de nos employés, ce groupe a été réduit de 20 % par rapport à 2008.
Réduire les coûts suppose d'apporter des changements, et le changement n'est jamais facile. Les Canadiens sont prêts pour le changement, mais ils s'attendent à une saine consultation pour veiller à ce que les choses soient faites correctement. II sera primordial de trouver un terrain d'entente à mesure que nous progresserons. Nous comprenons que les attentes envers Postes Canada sont élevées et nous nous sommes engagés à faire du bon travail.
Pour voir ce que nous sommes en mesure d'accomplir lorsque nous mettons à profit les forces de cette prodigieuse institution, il suffit de regarder ce que nous accomplissons durant le temps des Fêtes. C'est la période de l'année où Postes Canada excelle. Nos préparatifs sont déjà très avancés, car nous savons que la croissance du cybercommerce signifie que les Canadiens comptent sur nous comme jamais auparavant. Les parents et les grands-parents tablent sur nous pour livrer leurs achats des Fêtes. Des milliers de commerces de détail misent sur nous pour leur réussite en cette période des Fêtes.
Toutefois, nous ne nous occupons pas seulement des colis. Nous allons livrer avec fierté chaque carte de vœux et aider le père Noël à répondre à plus d'un million de lettres d'enfants canadiens. Nous allons livrer des milliers de catalogues, de coupons et d'échantillons promotionnels pour toutes sortes d'entreprises. Nous allons aussi aider de nouveaux Canadiens à transférer, à partir de nos bureaux de poste, des fonds à des membres de leur famille de par le monde.
Le service postal est important pour ce pays, mais il doit changer. Si l'on fait bien les choses, il continuera de contribuer de manière importante et pertinente à la vie et à la subsistance des Canadiens pendant longtemps.
Le travail que vous faites est extrêmement important. Au nom de tous les employés de Postes Canada, je vous remercie de vos efforts.
Je répondrai maintenant à vos questions.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci, monsieur Chopra, et merci à votre équipe de direction de vous joindre à nous encore aujourd'hui. Nous avons eu l'occasion de nous entretenir avec de nombreux Canadiens de tous les coins du pays au cours des quatre dernières semaines, et nous avons certainement appris beaucoup de choses dans les 22 villes que nous avons pu visiter.
Ce que les Canadiens nous ont dit ne semble pas correspondre exactement à ce que Postes Canada a entendu dans le cadre des consultations qu'elle a menées il y a quelques années. Les gens nous ont parlé de vos consultations; ils nous ont dit s'ils sentaient que vous les aviez écoutés et que vous leur aviez parlé. Ils nous ont fait part d'opinions positives et négatives à l'égard de la Société. En outre, ils nous ont dit qu'ils souhaitaient que la Société se concentre sur le service, les recettes, l'expansion du secteur des colis et la réponse aux besoins des entreprises. Les Canadiens ont très peu parlé de la préoccupation de réduire les coûts.
Un autre domaine où l'avis de la Société différait, selon moi, à celui des Canadiens, c'est celui de l'accès des aînés et des personnes handicapées aux boîtes postales communautaires. En 2013, vous avez affirmé que les gens voulaient sortir et se déplacer. Ce n'est pas ce que les aînés et les personnes handicapées nous ont dit: elles veulent des services adaptés à leurs besoins.
Ma première question est la suivante: étant donné que 20 % des familles sont touchées par un handicap ou un problème de mobilité, comme nous l'avons entendu, combien coûtera l'introduction d'un plan d'adaptation complet non seulement pour les boîtes postales communautaires proposées et récemment changées, mais aussi pour les boîtes postales communautaires déjà installées dans les banlieues canadiennes? Comment la Société envisage-t-elle de gérer cette situation?
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L'innovation est au cœur de presque tout ce que nous faisons depuis cinq ans. Pour faire passer un chiffre d'affaires d'environ 1 milliard de dollars à presque 1,6 milliard de dollars — c'est ce que nous prévoyons pour le secteur des colis —, en faisant concurrence à des sociétés mondiales comme UPS, FedEx et d'autres, il faut beaucoup innover.
En 2013, nous avons lancé le service Livré ce soir, le premier en son genre au Canada. Les consommateurs peuvent acheter un produit avant midi, ou avant 13 heures dans certains cas, et le recevoir chez eux avant 18 heures. C'est un service révolutionnaire que nous offrons maintenant aussi à Vancouver et à Montréal.
À la fin de 2014, nous avons lancé FlexiLivraison. Ce service permet aux familles à deux revenus, dont près de 40 % ne sont pas à la maison durant la journée, de faire livrer leurs colis au bureau de poste de leur choix; elles peuvent choisir parmi plus de 6 000 bureaux de poste celui qui est le plus facilement accessible à partir de leur lieu de travail ou de résidence. Elles peuvent aller chercher leur colis en rentrant à la maison. Nous avons déjà livré plus d'un quart de millions de colis depuis le lancement du service.
De plus, nous innovons en nous associant à des entreprises de pointe comme Shopify pour faire en sorte qu'il soit plus facile pour les petites entreprises d'avoir recours aux services de livraison de Postes Canada.
Si vous ouvrez une boutique à partir de Shopify — ou de nombre d'autres plateformes, en fait —, vous avez instantanément accès à l'ensemble des services de Postes Canada, y compris Pistage et repérage, ainsi que des données analytiques sur votre entreprise, et ce, sans jamais avoir à parler à un représentant de Postes Canada. En outre, en vous associant à n'importe quelle plateforme de vente au détail, vous avez automatiquement accès aux meilleurs taux offerts aux petites entreprises.
L'an dernier, nous avons lancé notre idée la plus novatrice dans notre boutique concept, notre magasin de détail: le premier centre de ramassage de colis avec service au volant en Amérique du Nord. Les Canadiens sont occupés. Lorsque c'est l'hiver et qu'il neige, les mères ne sont pas obligées de sortir leurs jeunes enfants de leurs sièges d'auto pour aller chercher un colis ou visiter le bureau de poste. Elles peuvent avoir recours au service au volant. Ce service a été très bien accueilli dans notre première boutique concept, à Richmond Hill, en Ontario. Nous l'introduisons maintenant ailleurs.
Beaucoup de nos innovations sont le fruit d'idées qu'ont eues des employés, des entreprises et des détaillants qui vendent uniquement leurs produits en ligne. Nous offrons à nos magasins de détail...
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FlexiLivraison et Livré ce soir proviennent d'idées d'employés qui interagissaient avec les clients, qui demandaient aux grands détaillants ce que nous pouvions faire différemment pour les aider à accroître leurs activités. Les clients ont demandé un projet pilote de livraison le jour même, ce qui a mené à Livré ce soir.
En fait, ce projet a nécessité une grande collaboration avec le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes. Je le félicite du rôle qu'il a joué dans la réalisation de cette idée, car nous avions besoin d'une structure de coûts différente. Lorsqu'on lance une idée dans un milieu très concurrentiel, il faut de la collaboration, et si l'idée fonctionne, on peut aller plus loin. Voilà des exemples d'idées d'employés.
Les représentants de Shopify ont communiqué avec nous pour la première fois en 2011; aujourd'hui, nous leur parlons presque quotidiennement. Ils voulaient faciliter les affaires entre les petites entreprises et Postes Canada. Ils nous ont dit qu'ils avaient simplifié certains processus pour les petites entreprises, comme l'obtention d'un compte PayPal, la création d'un moteur de commande et l'acceptation de la carte de crédit. Ils nous ont demandé pourquoi ils ne pouvaient pas faire en sorte qu'il soit plus facile pour les petites entreprises de faire affaire avec Postes Canada sans avoir à ouvrir un compte ou à obtenir une structure de prix. Maintenant, le processus est intégré. En ouvrant une boutique en ligne sur Shopify au coût mensuel de 25 $, vous avez accès aux services de Postes Canada.
Les idées de ce genre sont venues d'entreprises de pointe novatrices qui redéfinissent la vente au détail pour les Canadiens.
Nous avons des recettes d'un demi-milliard de dollars qui montrent que nous innovons. Nous avons suivi un parcours remarquable de collaboration avec les petites entreprises, les grandes entreprises, les employés et les syndicats, et nous avons obtenu de très bons résultats dans un secteur hautement concurrentiel.
Je tiens à m'excuser auprès des membres du Comité pour notre absence. Des olympiens sont venus à la Chambre des communes pour nous voir, notamment Antoine Bouchard, qui est de ma circonscription, Jonquière. C'est un jeune judoka qui a été près de décrocher une médaille de bronze, et je tenais à l'en féliciter. Je m'excuse encore auprès des membres du Comité.
Bienvenue, monsieur Chopra, monsieur Cheeseman et madame Margles.
Monsieur Chopra, dans votre discours d'aujourd'hui et dans celui de votre dernière comparution, vous avez dit que la masse salariale des employés était élevée. C'est revenu régulièrement dans le discours des divers intervenants de Postes Canada.
Pour notre analyse, pourriez-vous nous dire à combien s'élève le total des salaires de la haute direction pour que nous puissions faire une analyse comparable? On parle de la masse salariale des travailleurs, mais nous aimerions pouvoir comparer également cette masse salariale avec celle de la haute direction pour faire une analyse globale.
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Merci, monsieur Chopra.
C’est une juxtaposition intéressante. Nous avons entendu les témoignages de personnes sur le terrain ainsi que le vôtre, et nous devons maintenant procéder à une analyse des écarts. Nous avons aussi entendu le point de vue de représentants d’Ernst & Young, qui n’estiment pas vraiment que votre montant de 700 millions de dollars dans la 10e année soit viable mais, vous savez, les choses changent, les milieux changent. En outre, les relevés financiers ont indiqué que la haute direction se situait à 650 millions de dollars, mais si ce montant est inexact, peut-être que vous pourrez me corriger plus tard.
Il y a donc des inexactitudes, et je veux simplement voir comment il nous est possible d’appuyer la gestion du changement. Vous parlez de gestion du changement, ce qui est très important. Aviez-vous des champions du changement, tant du côté des gestionnaires que des travailleurs, pour promouvoir cette vision et dire que c’était celle de Postes Canada? Aviez-vous pareil groupe? Pourriez-vous simplement répondre par « oui » ou par « non »?
J'allais oublier; je veux rectifier un fait pour les membres de ce comité. Le gouvernement conservateur n'a jamais donné le mandat de démanteler Postes Canada. Je ne suis vraiment pas d'accord avec ma collègue.
Voici ma deuxième question pour vous, monsieur Chopra. Je vous la pose vraiment en tout respect. En fait, c'est même à votre propre bénéfice que je vais poser cette question afin que vous puissiez vous défendre à ce comité.
Tout au long de nos déplacements, j'ai entendu à maintes reprises que vous aviez des intentions cachées. Les syndicats de Postes Canada vous ont beaucoup taxé d'être à la poursuite d'un objectif idéologique, c'est-à-dire celui de mener à une certaine privatisation de Postes Canada.
J'aimerais savoir ce que vous avez à dire par rapport à cette affirmation entendue à maintes reprises. Je vous donne la possibilité, ici, à ce comité, de vous exprimer sur cela, monsieur.
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Monsieur Ayoub, c'est une question très importante pour une institution dans laquelle les syndicats font autant partie de la solution pour notre avenir que les idées de la haute direction.
Je dirais d'emblée que les syndicats et la direction conviennent que nous avons un problème. C'est indéniable. Je suis sûr qu'ils vont témoigner devant vous, après nous, et que vous allez entendre le témoignage de représentants du STTP. Nous sommes tous d'accord pour dire que Postes Canada est confrontée à un défi de taille en ce qui concerne son régime de retraite et son modèle d'affaires; cependant, nous ne voyons pas du même oeil la façon de relever ce défi monstrueux.
Il y a deux visions différentes de la manière de transformer l'entreprise, j'en conviens. Certains estiment qu'aucun élément des coûts ne devrait être modifié pour ce faire. C'est très difficile. Il est très difficile pour une société qui a été construite pour répondre aux besoins des XIXe et XXe siècles de répondre aux besoins du XXIe siècle. Nous devons changer. Je ne saurais nommer une organisation, une entreprise, dont Internet n'a pas perturbé le fonctionnement. Les industries les plus proches de la nôtre sont celles de l'édition, de la presse et du livre. Je n'ai pas à vous dire ce qui se passe dans ces milieux.
La réponse est de trouver un terrain d'entente sur les revenus, où nous croyons avoir beaucoup de collaboration. J'ai mentionné les livraisons du week-end, la taille plus importante du courrier direct et le service Livré ce soir. Il s'agit d'innovation nées de notre collaboration avec le syndicat.
Côté coûts, cependant, les visions ne sont pas les mêmes: il y a deux points de vue. Les retraites sont un excellent exemple. Il est question d'un déficit de solvabilité de 8 milliards de dollars. Même selon une approche de continuité, en cas d'effondrement du marché, nous perdrons 20 %. Les différences sont donc appréciables.
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Je m’appelle Brenda McAuley. Je suis maître de postes. J’ai travaillé dans un bureau de poste pendant 18 ans. Je suis accompagnée par mon collègue de travail, Daniel Maheux, qui est le vice-président actuel de l’Association canadienne des maîtres de poste et adjoints. Daniel est aussi maître de postes. Nous représentons nos membres, soit les travailleurs de 3 260 bureaux de poste ruraux répartis à travers le Canada. Quatre-vingt-quinze pour cent de nos membres sont des femmes.
Encore une fois, nous vous remercions de permettre à notre association de présenter à nouveau son point de vue. Sachez que nous apprécions énormément tous les efforts que votre comité déploie et continuera de déployer.
La dernière fois que nous avons comparu, certaines questions posées à notre association sont restées sans réponse faute de temps, et nous aimerions profiter de cette occasion pour y répondre.
M. Francis Drouin nous a demandé si nos membres allaient devoir suivre une formation agréée en planification financière advenant l’instauration de services bancaires postaux. Nous répondrons à cela par la négative, et je vais vous expliquer pourquoi.
Lorsque Postes Canada s’est associée à la Banque de Montréal, en 1997, le partenariat était censé être un projet pilote de deux ans. Or, le projet pilote a si bien fonctionné que le partenariat a duré jusqu’en juillet 2013. Le succès a été tel pendant 16 ans que tous les membres de la collectivité avaient des comptes en banque. L’arrangement leur permettait de faire toutes leurs opérations courantes au bureau de poste. Si des documents devaient être produits, le commis du bureau de poste pouvait s’en occuper. Si quelqu’un voulait une hypothèque ou n’importe quelle sorte d’investissement spécial, le maître de poste avertissait le directeur de la banque, lequel passait une fois par mois pour répondre aux besoins de la collectivité.
Cela a donc duré 16 ans, 16 ans sous le signe de la réussite. Selon ce que j’ai pu comprendre de tous les procès-verbaux des réunions, Postes Canada s’est retirée parce que les heures d’ouverture de la banque ne correspondaient pas aux heures de travail des travailleurs. Perplexes, les travailleurs se posaient la question : « Sommes-nous un bureau de poste ou une banque? » Si ces heures avaient été adoptées, le partenariat aurait été une grande réussite, et il aurait continué à l’être.
Cela dit, la Banque de Nouvelle-Écosse s’est elle aussi associée à une collectivité de Terre-Neuve. Le projet pilote de deux ans a été une réussite et il s’est poursuivi pendant quatre ans. La Banque de Montréal s’est elle aussi associée à la localité de Moose Factory, et le projet pilote initial de deux ans a fini par durer huit ans.
À la page 86 du rapport du groupe de travail, on peut lire que « les projets pilotes de partenariat entre Postes Canada et certaines banques réalisés à la fin des années 90 n’ont pas donné les résultats escomptés ». Étant donné ce que je viens de vous dire, il est évident que notre association ne partage pas ce point de vue.
En essence, le groupe de travail affirme que les bureaux de poste pourraient devenir des carrefours communautaires. Il s’est aussi penché sur les services qui pourraient être ajoutés.
L’Association canadienne des maîtres de poste et adjoints estime que le bureau de poste est un carrefour communautaire et qu’il l’a toujours été. Ayant travaillé dans un bureau de poste pendant 18 ans, je sais que les gens gravitent toujours vers nous lorsqu’ils ont besoin d’information ou d’aide, que ce soit pour les impôts, pour les passeports, pour obtenir des directions, pour divers besoins relatifs aux aînés, etc.
La concrétisation de la suggestion du groupe de travail de faire du bureau de poste un centre d'affaires branché à l'Internet se traduira vraisemblablement par une augmentation de l’achalandage et pourrait générer des recettes additionnelles pour Postes Canada. Cela permettra aussi au bureau de poste de continuer à stimuler la croissance dans les régions rurales du pays.
Nos bureaux pourraient être le moteur financier du développement économique et social du Canada rural. Ils pourraient aussi jouer le rôle de centres d'information de référence pour les ministères du gouvernement fédéral.
Afin d'améliorer l'achalandage à fonction commerciale et l'achalandage client, les bureaux de poste pourraient, par exemple, offrir l'information et les formulaires relatifs aux services suivants: services bancaires postaux et autres services financiers, trousses pour le numéro d’assurance sociale, demandes de sécurité de vieillesse, formulaires de demande de passeport, formulaires ordinaires et formulaires spécialisés de déclaration de revenus. Il y a aussi les prêts étudiants et bien d'autres choses encore. Nous pourrions également nous associer avec les provinces pour l'immatriculation des véhicules automobiles et le renouvellement des permis de conduire, le renouvellement des assurances, les permis de pêche et de chasse, les permis de mariage, etc.
En terminant, j'aimerais souligner qu'en dépit du moratoire en vigueur, nous avons assisté à la fermeture de plus de 350 bureaux, ainsi qu'au remplacement de bureaux de poste publics par des franchises privées. De plus, en ce qui concerne le point numéro 3 du plan d’action en cinq points du gouvernement précédent, il semble que Postes Canada fait toujours la promotion des franchises privées.
Depuis 2010, nous avons vu une réduction draconienne des services offerts à nos collectivités. Nos bureaux de poste publics ont perdu 8 000 heures. Plus de 500 emplois bien rémunérés assortis d'avantages sociaux ont été perdus. Quatre-vingt-quinze pour cent de nos membres sont des femmes, et le Canada rural n'offre pas beaucoup d'emplois assortis d'un salaire vital.
Tout récemment, nous avons entendu annoncer la création d'une banque pour les infrastructures. Il a affirmé que nous devions créer de bons emplois payants. Nous posons donc cette question: « Pourquoi ne gardons-nous pas les bons emplois payants que nous avons déjà? » En investissant dans les infrastructures qui sont déjà là, nous pourrions édifier cette société publique au lieu de la démanteler.
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Je vais suivre la consigne du président en évitant de traîner en longueur.
Je crois que nous avons fait connaître notre position la dernière fois, dans notre déclaration liminaire ainsi que dans le mémoire que nous avons présenté au Comité. Je ne reviendrai pas là-dessus. Je serai heureux de répondre à toutes vos questions à ce sujet.
Pour ma déclaration liminaire, je veux remercier le Comité de nous avoir invités de nouveau. Je suis assurément reconnaissant de cette occasion qui m'est donnée de vous faire part de nos réflexions et de nos réserves au sujet du document de travail ou même du processus d'examen de Postes Canada.
Ce processus suscite certaines préoccupations. Je n'ai pas l'impression que le groupe de travail a nécessairement tenu compte de nos idées. Il y a un certain nombre d'idées qui ne sont mentionnées nulle part dans le document de travail. Nous croyons également qu'il aurait été bénéfique pour le groupe de travail d'avoir quelqu'un pour représenter les employés. Je ne sais pas exactement comment les représentants ont été choisis ou nommés, mais disons que le groupe aurait gagné en valeur si la représentation y avait été mieux équilibrée. Nous estimons qu'il aurait été important d'avoir l'opinion des travailleurs sur certains enjeux, d'avoir l'opinion de quelqu'un qui aurait eu de l'expérience en tant que représentant des employés.
De plus, le document tout entier nous donne l'impression que le groupe de travail a eu de multiples échanges avec la Société. D'un certain point de vue, c'est quelque chose qui peut se concevoir. En revanche, si le but que vous recherchez est de produire un document objectif, vous n'inspirerez pas nécessairement confiance si vous obtenez une grande partie de votre information de l'une des parties prenantes alors que vous ne vous adressez aux autres parties concernées, les syndicats, que pour avoir leur point de vue sur les problèmes.
Ces aspects nous ont paru préoccupants. Nous avons parlé de privatisation. Or, la façon dont le document est rédigé donne l'impression qu'il s'agit d'une feuille de route pour la privatisation éventuelle de la Société. On n'a qu'à penser aux volumes d'impartition nécessaires qui y sont évoqués et aux autres choses que propose le groupe de travail.
Beaucoup d'emplois seront perdus, et beaucoup de postes seront abolis. Ils seront enlevés à leurs titulaires, certes, mais ils seront aussi supprimés du marché de l'emploi. Cela aura une incidence sur l'économie et sur les générations futures. Ces emplois disparaîtront complètement de notre économie.
Bien entendu, notre autre préoccupation concerne le régime de retraite. Je crois que la position adoptée par les syndicats est exactement celle que M. Cheeseman a évoquée brièvement. Essentiellement, l'option que nous avons proposée consiste à rechercher une exemption permanente en matière de solvabilité, ce qui nécessitera certaines modifications législatives. Je crois que le document produit par le groupe de travail ne dit rien au sujet de cette option, alors que nous l'avons bel et bien présentée à et à . Quoi qu'il en soit, c'est une chose que nous souhaiterions approfondir. À tout le moins, nous croyons qu'il s'agit d'une question sur laquelle le Comité devrait se pencher.
Howie et moi sommes tout à fait disposés à répondre à toutes vos questions.
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Encore une fois, merci de cette invitation à participer à ce processus. Permettez-moi d'abord de présenter mon collègue, M. Michael Ling, qui est le premier vice-président de notre organisation.
Tout d'abord, sachez que notre association appuie certains des cinq points du plan d'action de Postes Canada. Nous sommes d'accord avec la Société et le groupe de travail lorsqu'ils affirment que nous devons évoluer à certains égards. Nous sommes en 2016, alors nous croyons qu'il faut que quelque chose se passe.
L'Association des officiers des postes du Canada est un syndicat, un syndicat qui se perçoit comme ayant une approche très progressiste des relations de travail. Nous sommes d'ardents défenseurs des modes alternatifs de règlement des conflits, des négociations fondées sur les intérêts, de la consultation et du dialogue ouvert. Ce qui nous caractérise — cet amalgame tout à fait particulier de réflexion ouverte et de règlement de problèmes dans une optique de coopération — nous place dans une position à part pour aider la Société canadienne des postes à mettre en oeuvre une partie de son plan d'action en cinq points.
En fait, nos membres ont participé directement à la conversion de la distribution porte-à-porte du courrier dans les villes au système moins coûteux des boîtes postales communautaires. La Société a mis cet aspect de son plan d'action en cinq points en veilleuse en attendant les résultats de l'étude du comité permanent, et nous sommes impatients de voir ce qui sortira de cela.
Outre cette initiative, nous entrevoyons un certain nombre de possibilités pour l'avenir de Postes Canada, y compris celle de tirer avantage des infrastructures de l'un des plus importants réseaux de commerce de détail au pays. Ce réseau a servi le Canada et il a permis de faire disparaître les barrières entre les régions rurales et les régions urbaines. Il conviendrait aussi de mettre à profit l'important parc automobile dont la Société dispose pour servir les Canadiens.
L'association peut affirmer sans équivoque que les succès passés de Postes Canada sont le sous-produit direct du travail de tous ses employés. L'association est d'avis que toute modification apportée à la Société pourrait avoir une incidence négative sur les conditions d'emploi de ces employés. Nous croyons que la réussite de la Société dépend de sa capacité d'attirer des employés de grand talent. Cela ne pourra se faire qu'en offrant à tous ses employés des conditions de travail alléchantes et des emplois assortis d'avantages sociaux de bonne tenue et de régimes de retraite robustes.
Nous croyons que nous devons prendre part à la conversation. Par exemple, à la fin de 2013, le ministre Flaherty a défendu une loi émanant du gouvernement qui prévoyait une exemption de cinq ans à Postes Canada quant à l'obligation lui incombant aux termes de la Loi sur les normes de prestation de pension de combler son déficit de solvabilité. Or, il semble que le sursis arrivera à sa fin sans que la moindre issue ait été envisagée.
Nous n'avons malheureusement pas participé à ces discussions. L'Association des officiers des postes du Canada croit que la recherche de solutions aux problèmes de l'ensemble des employés de Postes Canada passe par la collaboration. Cela comprendrait une consultation sur la manière d'assurer des conditions de retraite fiables et équitables. L'association est d'avis que la réussite de Postes Canada contribuera à la satisfaction et à l'épanouissement de ses employés, ce qui profitera à tous les Canadiens.
L'association est impatiente de travailler avec la Société et de participer au processus entourant l'examen de son mandat, et nous croyons que nous avons beaucoup à offrir à cet égard étant donné les défis et les occasions qui se présentent à la Société aujourd'hui. Tant que notre objectif et notre point de focalisation resteront la prestation de services postaux abordables et de qualité à l'intention des Canadiens et que nous miserons sur la consultation mutuelle, nous croyons que le succès sera au rendez-vous.
Je vous remercie d'avoir pris la peine de m'écouter.
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Comme je l'ai dit, nos heures ont été réduites de façon draconienne, et c'est la raison pour laquelle il y a maintenant ces bureaux de poste qui ne sont ouverts que trois heures par jour. Cela s'est produit en 2013, dans le cadre du plan d'action en cinq points. Un grand nombre d'heures ont été retranchées des heures d'ouverture dans l'ensemble du pays, une diminution de 25 %.
Quoi qu'il en soit, nos membres seraient emballées par cette possibilité, parce que, dans une certaine mesure, c'est ce qu'elles font déjà, des opérations bancaires de base. Des choses comme des mandats-poste, des services comme MoneyGram, des NIP pour les cartes de crédit. Nos membres sont efficaces pour confirmer l'identité des gens, car elles connaissent les habitants de la collectivité. Absolument. Les bons emplois payants pour les femmes sont rares dans le Canada rural, alors c'est quelque chose qu'elles accueilleraient à bras ouverts.
En ce qui concerne la sécurité, à ma connaissance, pendant les 16 années qu'a duré le bureau de poste de Terre-Neuve, il n'y a jamais eu de cambriolage, et de tous les procès-verbaux que j'ai pu consulter, je n'ai jamais lu quoi que ce soit à cet égard.
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En effet, les syndicats et la gestion de la Société canadienne des postes sont du même avis sur ce sujet. Ils pensent qu'il y a un problème énorme et que nous devons trouver des solutions.
En fait, pour la première fois dans l'histoire de la Société canadienne des postes, à la suite de l'annonce que le ministre Flaherty avait faite en 2013, les quatre syndicats se sont entendus pour rencontrer ensemble la direction. La direction, à l'origine, avait résisté. Nous avons persisté et finalement, nous, tous les syndicats de la Société, avons rencontré la direction de la Société canadienne des postes pour lui dire qu'il y avait un problème relativement aux pensions et qu'on devrait trouver une solution.
À la suite de cela, conformément aux directives du Bureau du surintendant des institutions financières , un comité spécial a été formé. Pour ma part, je dois dire que je ne le trouve pas productif jusqu'à présent. Je trouve aussi que la Société canadienne des postes manque de transparence à notre égard. Je vais vous donner un exemple. J'étais chef négociateur pour l'Association canadienne des maîtres de poste et adjoints. Le 5 août, nous étions devant l'arbitre et ni nous ni l'arbitre n'avons entendu parler du déficit de 8,1 milliards de dollars de la pension dont M. Chopra a parlé aujourd'hui.
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J'ai travaillé les samedis pendant 17 ans, et j'adorais cela. J'évitais ainsi les tâches ménagères. Désolée, il fallait que je le dise. C'était un sujet de plaisanterie continuel chez nous. J'avais trois jeunes garçons, et c'était parfois bien de partir pour avoir un peu de répit.
Cela dit, les membres de notre association ont subi un choc terrible lorsqu'ils ont perdu leurs heures de travail du samedi et, là encore, c'était conforme à la promotion des franchises. Je le dis en tout respect. Postes Canada avait le mandat de mettre en oeuvre le plan en cinq points, mais voilà qu'on réduisait les heures d'ouverture des bureaux de poste en les fermant à l'heure du déjeuner, en les ouvrant plus tard dans la journée et en avançant les heures de fermeture — tout pour nous compliquer la vie. Les gens avaient alors recours aux services des franchises privées, qui sont ouvertes, je crois, environ 76 heures par semaine.
Bref, nous serions absolument ravis que les heures d'ouverture soient prolongées, et nous sommes prêts. Il y a des gens qui cherchent des emplois bien rémunérés dans les régions rurales du Canada. En fait, cela ne touche pas seulement les régions rurales, mais l'ensemble du pays. Nous observons le même phénomène dans les régions urbaines également.
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Peu importe, je suis heureux que vous soyez ici et je vous remercie pour vos commentaires.
Comme vous le savez, le comité a beaucoup voyagé. Les Canadiens, surtout ceux des régions, nous ont clairement fait savoir à quel point les bureaux de poste ruraux sont importants pour eux. Nous avons discuté avec deux de vos membres, des gens merveilleux, qui venaient de Carstairs et des vétérans lors de notre visite à Edmonton. Alors, félicitations.
Le message était clair et net. Dans les régions rurales, il s’agit d’un service essentiel. Ce n’est pas nécessairement le cas dans les grandes villes, comme Edmonton. À cinq minutes de voiture de chez moi, il y a probablement 20 comptoirs et plusieurs commerces où l’on offre des services postaux.
Je pose la question à quiconque veut y répondre.
Au sujet des pensions, un des représentants du Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario a proposé l’idée du risque partagé. Un montant de prestation serait défini, et le reste serait un risque partagé. Si le fonds est productif, l’excédent est réparti parmi les prestataires. S’il y a une baisse, les prestataires reçoivent tout de même le montant défini. C’est une proposition des gens du Régime de retraite des enseignants et des enseignants de l’Ontario, mais d’autres spécialistes des pensions, peut-être de chez Mercer, considèrent qu’il s’agit d’une option qui mérite d’être étudiée et que cela pourrait fonctionner pour Postes Canada, sans que la société ait à examiner l’option des cotisations déterminées, notamment.
J’aimerais connaître l’opinion des témoins sur le sujet.
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Je remercie infiniment tous nos témoins d'être revenus comparaître devant nous. Vos témoignages nous ont été utiles, et nous espérons pouvoir rédiger notre rapport au cours des prochaines semaines. Vous serez probablement très désireux d'en voir le résultat lorsque nous le soumettrons au Parlement.
Les témoins peuvent quitter la salle.
Je demande aux membres du Comité de rester quelques instants. Il nous reste environ six minutes avant que la sonnerie ne se fasse entendre.
Je remercie les témoins.
Soyez conscients que la séance est encore publique.
Nous avons deux ou trois questions à régler. Mme Trudel et M. Whalen ont soulevé l'une d'entre elles, à savoir qu'il faut mettre la main sur la version intégrale de l'étude de Postes Canada sur les services bancaires postaux. Postes Canada est tout à fait disposée à nous remettre le document, mais à quelques conditions; c'est d'ailleurs normal et tout à fait acceptable compte tenu du caractère commercialement sensible de nombreux renseignements présentés dans ce rapport.
Le deuxième défi, c'est que le rapport lui-même est assez volumineux. Il compte environ 800 pages. Nous allons devoir l'examiner lors d'une séance à huis clos. Ce qui est proposé, c'est que le rapport soit présenté à tous les membres du Comité dans une séance à huis clos — ce qui est encore une fois conforme au Compendium de procédure de la Chambre des communes. Des discussions peuvent s'ensuivre, mais lorsque nous quitterons la salle, les rapports devront être remis à Postes Canada.
Pour ce qui est de la date d'une telle séance, j'ignore combien de temps... le rapport est volumineux, évidemment. Vous en prendrez connaissance pour la première fois, après quoi nous en discuterons. Si nous le faisons lors d'une séance, celle-ci n'aura pas lieu avant un certain temps, à moins que nous ne réservions une séance complète du Comité à cette fin. Si nous procédons ainsi, le plus tôt serait le lundi qui suivra la semaine du jour du Souvenir passée dans nos circonscriptions, à savoir le 14 novembre. Je me demande si cette date vous convient.
Nick.
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Ce qui me pose problème si nous n'avons le rapport que pendant une séance du Comité, c'est qu'il compte 800 pages. Nous avions discuté d'autres possibilités lors de séances à huis clos, mais j'aimerais que le document soit mis à notre disposition dans une salle de données. Les membres du Comité auront ainsi quelques jours pour se familiariser avec son contenu à leur convenance, si c'est possible, après quoi ils pourront dire ce qu'ils en pensent lors d'une réunion, ce qui n'aurait aucune incidence sur le calendrier.
Puisque tous les renseignements du rapport sont confidentiels, je doute que le fait d'en prendre connaissance pendant la rédaction du rapport ne pose problème, mais le document influencera notre interprétation des témoignages que nous avons reçus à ce jour. Je pense qu'il est important de le voir, mais nous devons pouvoir l'examiner véritablement. Une réunion de deux heures sur un document de 800 pages ne suffit pas.
Je tiens à rappeler aux membres du Comité que nous avons le droit de rejeter ces propositions, si nous le jugeons nécessaire. Nous pourrions simplement dire que tout ça est bien beau, mais que nous avions mentionné notre désir de consulter le document au début de septembre. Voici où nous en sommes maintenant, et Postes Canada essaie encore de négocier des conditions que nous ne sommes pas tenus d'accepter. Nous pouvons demander à ce que le document nous soit remis immédiatement.
Je pense que nous pourrions accepter que le document soit mis à la disposition des membres du Comité dans une pièce de l'édifice du Centre, que nous pourrions visiter à notre convenance pendant quelques jours. Nous prendrions les mesures nécessaires pour examiner les 800 pages, après quoi nous nous réunirions, si nous le voulons. Il se peut que nous n'ayons pas besoin de nous rencontrer après avoir sérieusement examiné le document. Cela reste à voir.
Y a-t-il d'autres commentaires?
En deuxième lieu, j'aimerais parler de l'horaire des séances de demain. Nous nous réunirons à 10 heures dans la salle 237-D, où nous recevrons les représentants du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes, qui seront suivis des représentants du groupe de travail. À midi, toujours dans la même pièce, nous allons changer de sujet et parler du processus des crédits budgétaires avec et les représentants du ministère des Finances et du Bureau du Conseil privé. Nous devrons ensuite changer de salle de 13 à 14 heures afin de donner les instructions pour la rédaction de notre rapport sur Postes Canada. Nous aborderons aussi à ce moment les deux questions dont nous avions discuté à la dernière réunion, la suggestion des analystes concernant le plan, la suggestion de M. Whalen, et toute autre suggestion des membres du Comité. Cette séance sera à huis clos, mais nous serons dans la pièce 253-D.
Encore une fois, nous vous sortirons la carte demain, mais nous devrons simplement changer de salle pour la dernière partie de notre séance.
Monsieur Clarke.