:
Merci, monsieur le président.
Je tiens à commencer en exprimant mes condoléances et toute ma tristesse à la suite du décès de notre collègue, Gord Brown, hier. J'étends mes condoléances à tous les parlementaires, parce que nous faisons tous partie de la grande famille parlementaire, mais j'ai une pensée particulière pour nos collègues conservateurs. Je connaissais bien Gord, et Claudine aussi, et c'est une grande perte. C'était une très bonne personne.
Monsieur le président, je suis heureux d'être ici parmi vous aujourd'hui et je vous remercie de m'avoir invité à parler du Budget principal des dépenses de 2018-2019.
Je suis accompagné de Taki Sarantakis, secrétaire délégué du Conseil du Trésor, Marcia Santiago, directrice exécutive, Renée LaFontaine, dirigeante principale des finances, et Brian Pagan, qui est de retour parmi nous. Brian s'est fracturé la jambe il y a quelques semaines en jouant au hockey, mais il est de retour. Heureux de vous voir de retour sur la glace, pour ainsi dire, Brian.
Le 16 avril, j'ai déposé le Budget principal des dépenses de 2018-2019. Ces documents fournissent des renseignements à l'appui de la demande du gouvernement voulant que le Parlement approuve des dépenses de 276 milliards de dépenses pour assurer la prestation des programmes et services durant l'exercice commençant le 1er avril 2018.
[Français]
Au moyen du Budget principal des dépenses, le gouvernement continue à faire des investissements importants dans les priorités des Canadiens, soit la croissance, le progrès, la réconciliation et l'avancement, dans le cadre de son plan visant à renforcer la classe moyenne du Canada.
Nous respectons aussi les engagements que nous avons pris devant le Parlement. Nous le faisons de façon ouverte, transparente et responsable.
[Traduction]
Pour la première fois dans l'histoire récente, le Budget principal des dépenses inclut 100 % des mesures annoncées dans le budget, cette année. C'est un grand pas vers l'avant, et il a été rendu possible, en partie, par la modification de la date de dépôt du Budget principal des dépenses à la mi avril, après le budget. Par conséquent, les parlementaires ont maintenant sous la main un document pertinent et complet, afin qu'il puisse tenir le gouvernement responsable de la façon dont il dépense l'argent des contribuables. Pour ce faire, nous avons ajouté au Budget principal des dépenses un nouveau crédit d'exécution du budget géré centralement, le crédit 40 du Conseil du Trésor. Les parlementaires peuvent maintenant retracer chacune des affectations de ce nouveau crédit central à une ligne précise du budget, le tableau A2.11, et à l'annexe 1 du Budget principal des dépenses. Ce niveau de transparence n'était pas offert dans les budgets principaux des dépenses précédents dont les parlementaires ont débattu et sur lesquels ils ont voté pendant des années.
Nous avons entendu l'argument selon lequel les contraintes juridiques imposées à l'utilisation des fonds dans le crédit d'exécution du budget ne sont pas suffisamment contraignantes et que le gouvernement pourrait utiliser ce crédit pour financer ce qu'il veut. C'est tout à fait faux.
Permettez-moi de vous donner un exemple de la façon dont fonctionne le crédit d'exécution du budget. Le budget de 2018 propose un certain nombre d'investissements importants, y compris 150 millions de dollars pour le ministère de la Santé afin qu'il puisse s'attaquer à la crise des opioïdes. Ces fonds sont reflétés dans le crédit d'exécution du Budget principal des dépenses de 2018-2019. Disons simplement que, durant l'année, la crise des opioïdes empire et que le gouvernement décide qu'il doit dépenser plus d'argent. Si le gouvernement voulait augmenter le financement dans ce dossier, ou pour une quelconque autre mesure budgétaire cernée dans le crédit d'exécution budgétaire, une décision de financement distincte serait requise, et on demanderait au Parlement de fournir une approbation supplémentaire. Je le répète: l'utilisation du crédit d'exécution budgétaire pour dépasser les affectations énumérées constituerait une utilisation non autorisée des fonds publics.
Monsieur le président, j'ai été très clair à ce sujet depuis le début. Le document du Budget principal des dépenses en tant que tel est déposé devant le Parlement et indique que le crédit d'exécution budgétaire sert aux « nouvelles mesures approuvées et présentées dans le tableau A2.11 » du budget. Ce tableau figure aussi en annexe du Budget principal des dépenses.
Comme notre vérificateur général du Canada l'a dit, le gouvernement est lié par ces affectations ligne par ligne. Pour reprendre ses paroles « on ne peut pas tout simplement décider qu'une personne devrait en obtenir plus, et une autre, moins. Selon moi, ce n'est pas le pouvoir que le Parlement a donné [au gouvernement] ».
Le vérificateur général du Canada en fait, a raison. C'est ce que j'ai dit à maintes reprises pour le compte rendu: l'utilisation du crédit d'exécution budgétaire est tenue de respecter les affectations prévues dans le tableau en question. Le dépassement de ces allocations par ce crédit ne peut se faire sans approbation parlementaire supplémentaire.
J'ai parlé au directeur parlementaire du budget, plus tôt cette semaine, et nous avons discuté de la possibilité d'inclure les affectations dans le libellé du crédit lui-même afin que ce soit encore plus clair et de façon à lui fournir et à fournir au Parlement une assurance encore plus grande. À la lumière de cette conversation, je suis sûr que nous pourrons lui offrir la plus grande certitude qu'il demandait. Afin de préciser le plus possible les choses, nous allons énumérer les affectations dans le projet de loi de crédit lui-même lorsqu'il sera déposé au printemps.
Un autre élément du rapport du directeur parlementaire du budget était l'affirmation selon laquelle le crédit d'exécution du budget ne permettait pas une surveillance suffisante de la part des parlementaires. En fait, non seulement les parlementaires auront encore l'occasion de voter — après les avoir étudiés — le budget et les projets de loi de crédit liés aux budgets principal et supplémentaires des dépenses, mais ils pourront, pour la première fois, avoir à leur disposition une description détaillée des mesures qui seront financées à partir du crédit central tant dans le plan budgétaire que dans le Budget principal des dépenses.
[Français]
Autrement dit, pour la toute première fois, lorsque les députés voteront sur le Budget principal des dépenses, ils sauront, initiative par initiative, où va l'argent du budget. C'est un grand pas en avant pour le contrôle parlementaire.
[Traduction]
Les parlementaires pourront aussi consulter les affectations aux ministères et les soldes restants pour les mesures budgétaires ligne par ligne dans les rapports mensuels en ligne et dans le prochain budget des dépenses à venir. Grâce à ces changements importants, les parlementaires auront maintenant plus de contrôle que jamais auparavant sur les dépenses gouvernementales.
Monsieur le président, comme vous le savez, au sein de notre système de gouvernement, la capacité qu'ont les parlementaires de tenir le gouvernement responsable est de la plus haute importance. À cette fin, nous avons apporté un certain nombre d'améliorations. En plus de modifier le moment où est présenté le Budget principal des dépenses à la mi-avril, afin que les postes budgétaires puissent être inclus, nous avons aussi augmenté la transparence en déclarant les affectations bloquées.
Depuis le Budget supplémentaire des dépenses (C) de 2015-2016, nous publions maintenant en ligne une annexe qui fournit au Parlement une première indication des fonds inutilisés prévus pour l'exercice. Cette amélioration, comme le directeur parlementaire du budget l'a dit, « représente un pas important dans la voie de la transparence budgétaire, si bien que les parlementaires sont plus au courant de ce que fait le gouvernement ».
Depuis le Budget supplémentaire des dépenses (A) de 2016-2017, nous fournissons aussi aux parlementaires un rapprochement entre les dépenses prévues selon la comptabilité d'exercice dans le budget et des dépenses prévues selon le processus budgétaire. Encore une fois, le directeur parlementaire du budget a souligné que cette nouveauté était un pas dans la bonne direction pour assurer la transparence et harmoniser le budget et le processus des prévisions budgétaires.
En outre, nous avons modifié nos rapports ministériels annuels afin que les parlementaires puissent obtenir de meilleurs renseignements sur les dépenses prévues, les résultats attendus et les résultats réels. À ce sujet, j'encourage les membres du Comité à terminer leur étude du projet pilote sur les crédits fondés sur un but afin de remédier à la difficulté qu'éprouvent les parlementaires à faire le lien entre les fonds que nous soumettons aux voix et le programme où l'argent sera bel et bien utilisé. Je crois fermement que le fait de renforcer le lien entre les crédits et le but ou les résultats escomptés d'un programme renforcera le cadre de surveillance parlementaire des dépenses gouvernementales.
Monsieur le président, je suis heureux d'avoir l'occasion de me joindre à vous aujourd'hui et je suis heureux d'avoir été invité. Grâce aux changements dont j'ai discuté ce matin, nous rendons les choses plus claires et transparentes et renforçons la responsabilité à l'égard des dépenses gouvernementales. De cette façon, nous habilitons les parlementaires à tenir le gouvernement responsable de la façon dont il dépense l'argent des contribuables.
Je suis impatient de répondre à vos questions et de participer à la discussion.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Monsieur le ministre, chers collègues et amis de la fonction publique, soyez les bienvenus.
[Traduction]
Évidemment, toutes nos pensées accompagnent aujourd'hui le regretté Gordon Brown, et surtout Claudine et leurs deux enfants.
[Français]
Monsieur le président, nous sommes rassemblés pour parler du Budget principal des dépenses. Comme c'est la responsabilité première du président du Conseil du Trésor, nous analysons chaque dépense qui est faite selon les budgets qui sont déposés et votés à la Chambre des communes.
Ce budget des dépenses déposé par le président du Conseil du Trésor est unique dans les annales, puisqu'il comprend une dépense de plus de 7 milliards de dollars qui n'est pas directement comptabilisée et identifiée. C'est ce qu'on appelle le crédit 40. Ce crédit a déjà été sévèrement condamné ou, pour être poli, il a fait l'objet d'une analyse un peu sévère du directeur parlementaire du budget, qui a dit ceci:
Avec le crédit 40 du Conseil du Trésor, le Secrétariat du Conseil du Trésor demande au Parlement de lui accorder les fonds avant cet examen.
Évidemment, cela va à l'encontre des principes qui nous guident comme parlementaires, chaque dépense qui est faite devant être autorisée par un vote au Parlement. Or ce n'est pas le cas ici. D'ailleurs, permettez-moi de dire comment on a décrit le crédit 40. Je vais lire exactement ce que contient ce crédit:
— Autorisation donnée au Conseil du Trésor, pour appuyer la mise en oeuvre d’initiatives annoncées dans le budget du 27 février 2018, d’augmenter tout crédit accordé pour l’exercice, notamment pour permettre l’octroi de nouvelles subventions ou l’augmentation du montant de toute subvention prévue dans un budget des dépenses pour l’exercice, dans la mesure où les dépenses — auxquelles il n’est pas pourvu par ailleurs — découlant de l’augmentation du crédit sont conformes au mandat du ministère ou de l’organisme pour lequel les dépenses sont effectuées
Sachez que j'ai donné le texte en anglais aux interprètes.
Tout cela pour dire que c'est du vrai charabia. Plutôt que d'écrire des mots et des mots qui n'en finissent plus, le gouvernement aurait très bien pu n'écrire qu'une phrase pour dire qu'il fera ce qu'il voudra avec ces 7 milliards de dollars. C'est la réalité. Vous demandez un chèque en blanc de 7 milliards de dollars et vous ne donnez aucune précision.
On comprend qu'il puisse survenir des imprévus. C'est pour cela que, historiquement, le gouvernement a toujours prévu un fonds de contingence pour faire face aux imprévus. Il prévoit des centaines de millions de dollars, pour un maximum de 750 millions de dollars. Cela, ça va, mais pas un montant de 7 milliards de dollars.
Le président du Conseil du Trésor, qui se targue d'être le plus transparent de l'histoire du Canada, pourrait-il nous expliquer pourquoi il demande aux parlementaires de lui signer un chèque de 7 milliards de dollars, à dépenser comme il le veut l'année avant les élections?
:
Sauf le respect que je vous dois, monsieur Deltell, c'est absolument faux. Nous divulguons des détails quant aux mesures qui seront financées à partir des crédits centraux du budget, comme dans le Budget principal des dépenses. Il y aura des mises à jour mensuelles en ligne sur les mesures approuvées par le Conseil du Trésor et auxquelles des fonds de crédits d'exécution du budget auront été affectés.
[Traduction]
Ce que vous dites, monsieur Deltell, est faux. Le fait est que chaque poste budgétaire, ligne par ligne, qu'on peut voir au tableau A2.11 — et c'est repris dans l'annexe du budget des dépenses — lie le gouvernement, qui ne peut pas dépasser les montants établis. Même dans le cas d'une situation d'urgence — et j'ai mentionné la crise des opioïdes — si une situation empire et qu'il faut augmenter... il faudrait se présenter à nouveau devant le Parlement.
Vous êtes un parlementaire d'expérience, monsieur Deltell, et je dirais même que vous êtes très efficace. Vous avez siégé à l'Assemblée législative d'une province et à l'Assemblée nationale. Vous connaissez bien ces processus. Je comprends que vous faites de la petite politique, et c'est très bien. Vous avez droit à vos opinions, mais vous n'avez pas droit à vos faits parallèles. Il n'en demeure pas moins que, ligne par ligne, chaque poste du tableau A2.11 lie le gouvernement et l'oblige à ne pas dépasser les montants établis sans en saisir le Parlement.
Le vérificateur général a aussi reconnu ce fait. En réalité, pour que tout soit encore plus clair, nous allons prendre ces postes et nous allons les intégrer, ligne par ligne, dans le projet de loi des crédits, afin que vous n'ayez pas à faire de recoupement, parce que, de toute évidence, c'est là une tâche qui prend trop de temps pour vous.
J'essaie d'aider.
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie les représentants et le président du Conseil du Trésor d'être avec nous ce matin.
Je crois que ce processus a besoin d'être examiné comme un processus non partisan. Je pense que la règle numéro un à titre de parlementaires est de surveiller les dépenses du gouvernement, peu importe le parti auquel on appartient.
Monsieur le président, je suis certain que, compte tenu de vos 21 années d'expérience — comme vous l'avez dit, la plupart dans l'opposition — vous conviendrez qu'un rôle fondamental d'un parlementaire et, bien sûr, le rôle fondamental de notre système parlementaire, est de surveiller les dépenses du gouvernement. Je crois qu'aucun député assis autour de cette table ne serait d'accord avec cette prémisse... du moins, je l'espère.
Cela soulève forcément quelques questions, bien sûr, en tant que député. D'ailleurs, je crois que, afin d'assurer une surveillance efficace et efficiente, nous avons besoin d'avoir accès à autant d'information que possible en temps opportun. Dans ce sens, je pense que la nouvelle séquence est une grande amélioration en comparaison de l'ancienne façon de faire les choses, si l'on peut dire.
Maintenant, vous avez mentionné que le nouveau système entraînera une relation de travail plus solide avec les Finances. Pourriez-vous nous en parler un peu? Je veux dire, c'est peut-être vrai, et, dans ce sens, il s'agit en quelque sorte d'une première étape.
Comment voyez-vous l'évolution du processus pour que nous puissions obtenir le résultat que nous voulons tous, peu importe le parti auquel nous adhérons? Le Parlement a besoin d'information en temps opportun afin d'examiner les dépenses du gouvernement en vue de décider s'il faut approuver ces dépenses. Voilà l'essence et le fondement de notre rôle. Je me demande seulement comment, à votre avis, la séquence peut être un pas dans la bonne direction. Et s'il s'agit seulement d'un pas, que devons-nous faire d'autre pour atteindre ce résultat?
:
D'abord, bien établir la séquence, en soi, fait vraiment avancer les choses. Au cours des semaines précédant un budget, les discussions que nous tenions sur le Budget principal des dépenses étaient en grande partie une perte de temps et d'énergie pour le Parlement et devenaient essentiellement non pertinentes lorsque le budget était présenté quelques semaines plus tard. Nous sommes maintenant dans une position où nous pouvons tenir une discussion plus productive sur le Budget principal des dépenses qui contient les initiatives prévues dans le budget.
Au fil du temps — je suis le président du Conseil du Trésor depuis maintenant plus de deux ans —, la relation de travail entre le Conseil du Trésor et les Finances devient très solide, tout comme celle avec chaque ministère.
Les processus de propositions budgétaires et de présentation au Conseil du Trésor sont beaucoup plus harmonisés que par le passé. Je comprends qu'il y a des gens au Bureau du directeur parlementaire du budget qui ont travaillé pour le Conseil du Trésor par le passé et qui peuvent être surpris du fonctionnement du Conseil du Trésor et des Finances et du travail productif et efficace qui se fait aujourd'hui.
Comme je l'ai dit plus tôt, nous éprouvons beaucoup de respect pour le travail du directeur parlementaire du budget. En fait, lorsque j'ai parlé à Jean-Denis plus tôt cette semaine, il était satisfait d'avoir ajouté les éléments du tableau A2.11 au projet de loi de crédits, et je n'ai pas vu cela comme... Cet ajout montre clairement au directeur parlementaire du budget et au Parlement que nous sommes sérieux concernant notre responsabilisation. En outre, à la lecture de ce qu'a dit le vérificateur général hier, il était d'accord avec l'évaluation du gouvernement selon laquelle notre processus actuel lie le gouvernement.
Nous ne pouvons pas dépasser ces montants sans revenir devant le Parlement, et c'est un pas important. Nous voulons faire davantage. J'aimerais que les parlementaires de tous les partis se familiarisent avec nos nouveaux rapports ministériels qui sont beaucoup plus transparents que ceux que nous avions par le passé. Ils sont également faciles à comprendre et très axés sur les résultats. Encore une fois, c'est important pour notre gouvernement. C'est important pour moi, en tant que parlementaire, et j'ose espérer qu'il y a certaines choses sur lesquelles nous pourrons être d'accord. Rendre le processus du Budget principal des dépenses plus transparent est une bonne chose pour tous les parlementaires, peu importe le parti auquel vous appartenez à la Chambre des communes.
Il s'agit d'une responsabilité qui incombe non seulement aux députés de l'opposition, mais également à ceux du gouvernement ou à ceux du parti au pouvoir: obliger le gouvernement à rendre des comptes. Je suis très satisfait des progrès que nous avons réalisés dans une période assez courte. Les gens comme Brian et son équipe travaillent là-dessus depuis très longtemps. Je crois qu'il s'agit de progrès importants.
Maintenant, Brian ou Taki, vous voulez peut-être ajouter quelque chose à cela.
:
Je crois que vous avez fait un excellent travail à cet égard, Alexandra. Je pense que c'était également très évident.
De façon générale, ces réformes rendent le rapport le plus transparent qu'il l'a été depuis les dernières années. En tant que parlementaires, vous votez sur de véritables chiffres. Vous obtenez de véritables détails, et on vous donne les chiffres à l'avance. Vous pouvez en faire le suivi chaque mois. Ces chiffres seront fournis et mis à jour mensuellement.
Au fil du temps, j'aimerais qu'on discute aussi du nouveau rapport ministériel parce qu'il est aussi important pour ce qui est des activités et des résultats de chaque ministère et de chaque programme. Comme je l'ai dit plus tôt, j'aimerais que le Comité se penche sur l'ensemble de la question des rapports et des budgets fondés sur un objectif.
Encore une fois, pour être absolument clairs, comme le vérificateur général l'a dit — et je vous ai lu ses commentaires hier —, nous sommes liés par le tableau A2.11 du budget, auquel on fait clairement référence dans le Budget principal des dépenses. Encore une fois, si vous regardez le tableau A2.11, il est très précis et beaucoup plus... en 2009, je crois. Taki, en 2009, quel était le...
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur le président, M. Askari, du Bureau du directeur parlementaire du budget a décrit le Budget principal des dépenses. On approuverait des fonds « pour soutenir les initiatives annoncées dans le budget ». Le libellé était, je cite:
« un libellé très vaste et général » et « ne les oblige pas » à dépenser comme il est indiqué.
« Il donne vraisemblablement au gouvernement la souplesse nécessaire pour allouer les fonds différemment de... ce qu'ils ont indiqué dans le budget. Pour nous et pour les parlementaires, cela limite le type de contrôle et de surveillance dont il pourrait faire l'objet à l'égard de ces mesures. »
Cela venait des employés du directeur parlementaire du budget.
En raison de cette réaction, vous reculez. Au nom de l'opposition, je vous en félicite. Je pense que le gouvernement s'est fait prendre la main dans le sac. Mais, en toute équité, le président a entendu la réaction et il a répondu aujourd'hui en commençant à reculer.
Cela dit, en tant qu'opposition, nous ne pouvons pas annoncer notre appui à la décision, car nous n'avons pas encore eu la chance d'examiner le changement exact que le président vient tout juste de présenter. Nous consulterons le directeur parlementaire du budget pour savoir s'il est maintenant convaincu que le président du Conseil du Trésor a commencé à céder.
Nous allons mettre cela de côté pour un instant. Je veux simplement aborder le rôle des comités parlementaires dans le cadre de l'examen des postes contenus dans le vote central.
Par exemple, dans le tableau A2.11, il y a des fonds destinés à l'Agence de promotion économique du Canada atlantique. Cela irait normalement au Comité de l'industrie. Allez-vous témoigner devant le Comité de l'industrie lorsqu'il examinera les prévisions budgétaires pour cette somme d'argent et qu'il donnera son approbation?
:
Certainement. John Diefenbaker, ancien premier ministre progressiste-conservateur, a dit que ceux qui crient le plus fort sont parfois ceux qui n'ont rien à dire. M. Poilievre a délibérément utilisé tout le temps qu'il avait, car il ne voulait pas de réponse, puisque la réponse discréditerait presque tout ce qu'il vient de dire.
En réalité, notre interprétation juridique — selon le vérificateur général —, c'est que nous sommes liés aux postes détaillés ligne par ligne qui figurent dans le tableau A2.11. C'est l'avis juridique. Nous avons parfois des opinions divergentes de celle du directeur parlementaire du budget, et je ne suis absolument pas d'accord avec lui dans ce cas-ci, même si je respecte son travail.
Je pourrais lire le projet de loi de crédits ligne par ligne à M. Poilievre le soir avant qu'il se couche, et ce ne serait pas assez. Il continuerait de dire que ce n'est pas assez. Mes jeunes filles disent toujours: « Un autre livre, un autre livre ».
Le présent comité est important. En ce qui concerne le crédit 40, le Conseil du Trésor a des comptes à rendre. Maintes et maintes fois j'ai montré que j'étais prêt à rencontrer le Comité. M. Poilievre pourrait travailler avec son porte-parole en matière d'industrie, par exemple, et pour des postes comme celui-ci, travailler avec les autres — je crois qu'on les appelle les ministres du cabinet fantôme, ou quelque chose — les porte-parole de l'opposition. Ils pourraient travailler ensemble et déterminer quelles seraient les questions ou les préoccupations. Au même titre, les membres d'un cabinet — ou d'un cabinet fantôme — peuvent travailler ensemble au sein de tous les portefeuilles pour s'assurer que M. Poilievre et d'autres ont les bonnes questions. C'est ainsi que fonctionne un cabinet. Je ne sais comment fonctionnait le leur.
Je trouve un peu fort que le Parti conservateur, qui est le seul gouvernement dans l'histoire — pas seulement au pays, mais dans le Commonwealth britannique — à avoir été reconnu coupable d'outrage au Parlement parce qu'il n'avait pas fourni de renseignements au Parlement, monte sur ses grands chevaux dans ce dossier. Je trouve cela ahurissant.
J'ai un secret. J'aime bien Pierre. C'était mon porte-parole lorsque j'étais ministre des Travaux publics, il y a longtemps. Ne lui dites pas, mais c'est en fait un parlementaire plutôt malin, et il est très politique, mais parfois, cela l'empêche de reconnaître que quelque chose est bon. L'une des choses que j'aime des parlementaires, c'est lorsqu'ils entendent une bonne idée formulée par un autre parti, et qu'ils disent: « Vous savez quoi, c'est une bonne idée. Ils font quelque chose avec quoi je suis d'accord. » Je crois que c'est une attitude que Pierre développera avec le temps, mais il n'est pas rendu là de toute évidence, car cela est absolument, clairement, indubitablement le plus grand pas en avant en matière de reddition de comptes et de transparence depuis des décennies. Je continuerai d'aller dans cette direction, car j'aime et je respecte le Parlement ainsi que les parlementaires. Cela explique mon affection pour M. Poilievre, qui est en fait un très bon parlementaire.
Je vais être bien clair à ce sujet. Il y a un terrain d'entente, peu importe le badinage et le tapage à l'égard de certaines de ces questions. Cela est bon pour le Parlement. C'est bon pour la reddition de comptes. Le présent comité, qui devrait promouvoir davantage la reddition de comptes et la transparence, doit soutenir ces changements pour le mieux du Parlement. Cela voudra dire que tous les parlementaires — le gouvernement et l'opposition— seront mieux en mesure de demander des comptes à notre gouvernement et aux futurs gouvernements.
:
Monsieur, vous avez mentionné dans votre déclaration que vous espérez que nous pourrons tous bien collaborer dans le cadre de ce processus, car il y a manifestement du travail à faire pour l'améliorer. Je dirais que nous négocions le budget des dépenses de diverses manières et que nous en parlons depuis le début de la législature. Je pense que nous avons réalisé de bons progrès en ce qui a trait au travail effectué de bonne foi en juin dernier, quand nous avons accepté un report du dépôt du budget principal des dépenses, mais, quand nous en avons discuté, il était question de procéder ainsi pour qu'il y ait un intervalle plus long entre le budget et le budget principal des dépenses afin que les programmes reçoivent l'approbation du Conseil du Trésor et soient inclus dans le budget des dépenses des ministères. Avant la semaine précédant celle où vous avez déposé le budget principal des dépenses de cette année, il n'y avait jamais eu de mention d'un crédit central.
Ensuite, au-delà de ces considérations, nous avons affirmé que ce budget est en fait très différent de celui qui avait été conçu dans le cadre des négociations que nous avons tenues. La conversation d'aujourd'hui est décente, mais il n'y a que 10 parlementaires à la table qui ne font pas partie du gouvernement. J'ai demandé la tenue d'un débat exploratoire à ce sujet. Vous n'avez pas encore accepté cette demande. Vous n'avez pas proposé ce débat, qui permettrait à tous les parlementaires de participer à cette conversation.
Vous avez laissé entendre que vous alliez prendre certaines mesures dans le but de clarifier davantage, d'un point de vue juridique, les autorisations accordées par les parlementaires au titre du crédit 40 en incluant l'annexe dans le projet de loi de crédits. Quand j'ai demandé si vous alliez consulter les partis de l'opposition afin de vous assurer que le libellé est satisfaisant, vous avez répondu que vous prendriez l'affaire en délibéré. Alors, nous n'avons pas obtenu d'engagement.
Vous nous demandez de suivre ce processus de bonne foi; pourtant, nous vous avons présenté des demandes afin que vous teniez la conversation avec le Parlement en entier, et, quand nous vous avons demandé de vous entretenir avec nous avant de prendre une décision quant au libellé du projet de loi, la première fois que vous l'avez fait, cela ne s'est pas bien passé. Nous n'étions pas satisfaits de ce libellé. Le directeur parlementaire du budget n'était pas convaincu qu'il était adéquat. Alors, maintenant, vous prenez de nouvelles mesures, et nous demandons à être consultés afin que vous ne mettiez pas le Parlement sur la sellette et que nous puissions faire ce que vous nous demandez de faire, c'est-à-dire collaborer dans le but d'améliorer le processus.
Je pense que des problèmes se posent encore relativement au fait de fonder tout ce processus sur un crédit central. Cela soulève la question de savoir pourquoi le gouvernement ne veut pas simplement établir un crédit central pour l'ensemble des autorisations votées et inclure un tableau complet dans le budget. L'un des désavantages de ce choix tient au fait que le budget n'est pas divisé par ministère, dans ce cas. Tout figure sous un seul crédit, et le ministre du Conseil du Trésor est responsable de parler de toutes les initiatives gouvernementales à l'égard desquelles le Parlement a obtenu une autorisation votée. En effet, nous faisons cela dans le cas de toutes les nouvelles initiatives figurant dans le budget, alors des problèmes se posent relativement à l'idée d'un crédit central, même si le libellé du projet de loi de crédits est modifié.
Je pense qu'il incombe au gouvernement de créer la possibilité d'une conversation significative à ce sujet au Parlement. Voilà pourquoi j'ai demandé la tenue d'un débat exploratoire. Je suis perplexe quant aux raisons pour lesquelles un ministre qui se plaît à parler de la mesure dans laquelle il est ouvert au dialogue parlementaire refuserait cette demande. Je vais vous demander encore une fois, en particulier à la lumière des nouveaux renseignements que vous avez présentés au Comité aujourd'hui, si vous allez vous engager à tenir un débat exploratoire à la Chambre.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Mesdames et messieurs, je suis heureux de vous revoir. J'aimerais aborder trois thèmes avec vous.
Tout d'abord, j'aimerais parler du Sommet du G7. Cependant, avant d'aborder la question des finances du G7, je tiens à rassurer tout le monde: notre parti est bien entendu en faveur du G7 et en faveur de cet événement. D'ailleurs, en tant que députés de la région de Québec, nous sommes très heureux que cela se passe chez nous, mais nous sommes évidemment très préoccupés par les dépenses publiques engendrées par cet événement.
Je tiens aussi à confirmer que nous sommes tout à fait d'accord sur toute dépense qui vise à assurer la protection des citoyens et à permettre aux gens qui le désirent de manifester correctement. Toutefois, nous sommes tout à fait conscients que cela entraîne des dépenses assez importantes.
Le budget de base pour accueillir le G7 est d'environ 340 millions de dollars, ce qui est évidemment beaucoup d'argent. Nous comprenons que cela s'inscrit dans l'horizon régulier de la tenue d'une réunion du G7. Année après année, les dépenses augmentent. À première vue, il n'y a pas de dépense superflue.
Je suis de Québec. Je connais évidemment plusieurs personnes là-bas. Ces personnes me connaissent et elles parlent un peu avec moi. On craint beaucoup qu'il y ait malheureusement une perte de contrôle sur les dépenses.
Ma question s'adresse aux représentants du Secrétariat du Conseil du Trésor. Y a-t-il quelqu'un du Secrétariat qui assure le suivi précis de chaque dépense engendrée par le G7 ou est-ce fait ministère par ministère?
:
Je vous remercie de cette question, monsieur Ayoub.
Dans l'ensemble, les progrès que nous avons faits depuis deux ou trois ans sont assez importants pour prouver notre engagement en matière de transparence et de clarté.
[Traduction]
Le président a mentionné un certain nombre de mesures que nous avons prises au cours des quelques dernières années dans le cadre de son mandat afin d'améliorer les rapports sur les finances publiques et la clarté de ceux-ci. Nous avons commencé pendant le processus relatif au budget des dépenses pour l'exercice 2016-2017 à fournir un rapprochement de haut niveau entre le budget et le Budget supplémentaire des dépenses (A). Nous avons mis sur pied un certain nombre des initiatives budgétaires.
Cette année-là, nous avons ajouté pour la première fois, dans le dernier Budget supplémentaire des dépenses de l'année, un tableau où on précisait toutes les sommes approuvées par le Conseil du Trésor et par le Parlement qui ne seraient pas dépensées. Nous appelons ces sommes les « fonds inutilisés ». Nous avons cerné, à l'intention des parlementaires, les sommes que vous aviez approuvées, mais qui ne seraient pas dépensées par les ministères. Encore une fois, le directeur parlementaire du budget a mentionné qu'il s'agissait d'un progrès très important afin de placer le pouvoir législatif à égalité avec le pouvoir exécutif.
Nous avons continué, en raison des modifications apportées à l'ordre permanent, de conférer de la cohérence, ce qui était fort nécessaire, à la façon de présenter les renseignements sur les dépenses au Parlement. Cette année, le budget a été déposé en février, et on énonçait dans ce document les objectifs du gouvernement. Ce budget contenait pour la première fois un tableau détaillé où on présentait par ministère, par initiative et par montant les dépenses exactes qui seront engagées pour appuyer les priorités du gouvernement. Le plan des dépenses qui est inclus dans ce budget principal des dépenses reflète ce budget. Nous avons rehaussé la cohérence entre ces deux documents d'une façon qui n'existait pas auparavant.
Je suis convaincu que nous avons commencé un processus qui témoigne de l'engagement à l'égard de l'harmonisation avec le budget et de la transparence pour le Parlement, que nous avons fourni des documents très détaillés et que nous avons montré qu'il y a une façon d'atteindre une plus grande coordination, clarté et transparence dans notre travail.
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Je vous remercie, monsieur Ayoub.
Je peux vous assurer que les changements sont vraiment difficiles, surtout dans ce contexte. Vous avez raison: l'objectif, dans notre travail, est de rendre les budgets des dépenses plus transparents et plus clairs, et de les aligner avec le budget fédéral.
Pour ce qui est des prochaines étapes, vous vous souvenez peut-être que le ministre a proposé un programme de réforme à l'automne 2016. Il a identifié l'échéancier, sur lequel nous avons fait de bons progrès, et demandé un rapprochement avec le budget. Nous avons accompli cet objectif.
Ensuite, il y a la question du contrôle par le Parlement. À l'heure actuelle, ce contrôle est exercé par le biais de votes sur les crédits pour les dépenses de fonctionnement, les subventions et contributions et les dépenses en capital. Le président du Conseil du Trésor a suggéré d'autres modèles axés sur les objectifs des programmes. Selon nous, c'est une option assez intéressante.
En dernier lieu, en ce qui concerne le rendement et le besoin de rapports plus détaillés au Parlement, le président a mentionné l'Infobase du GC, un outil qui fournit toute l'information requise sur les dépenses.
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J'admets que les descriptions dans le tableau A2.11 sont des rubriques, et que beaucoup de détails s'y rattachent. Ces détails figurent, par exemple, dans l'annexe du budget des dépenses, où sont mentionnées les approbations déjà données par le Conseil du Trésor. On y trouve une description des mesures sous le même titre ou la même rubrique que dans le tableau.
L'autre point — et vous avez tout à fait raison —, c'est que certains de ces titres ou rubriques sont répétés dans les sections relatives à différents ministères. Cela est compris d'office dans le budget, parce que l'intention, c'est d'affecter certaines sommes à chaque ministère, mais, dans certains cas, nous affectons des sommes à différents ministères dans le cadre de la même initiative. Nous les appelons des « initiatives horizontales ».
La question soulevée précédemment par M. Deltell porte sur un exemple de ce type d'initiative. La mise en place de la sécurité pour le G7 est un exercice qui sollicitera la participation de la GRC, de l'Agence des services frontaliers du Canada, de l'Agence de la santé publique et d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté. Quand des initiatives semblables touchent un certain nombre de ministères, vous verrez que le titre se répète dans l'annexe, le but étant de fournir le plus de transparence possible.
La crise des opioïdes est un autre exemple. Encore une fois, le président en a parlé. Il a mentionné les 154 millions de dollars octroyés à Santé Canada, mais, dans les faits, il y a aussi des sommes affectées à cette initiative dans le tableau du budget pour l'AFSC, pour l'Agence de la santé publique et pour Statistique Canada, parce que ces organismes collaboreront dans le cadre de cette initiative.
Le tableau est très détaillé. Encore une fois, les renseignements y figurent par ministère, par initiative et par montant affecté. Dans certains cas, il y a des répétitions.
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Si j'avais toute la journée, certainement.
Des voix: Ah, ah!
C'est une question très importante, mais elle est aussi très compliquée, en raison de la grande diversité des programmes et de leurs différents calendriers.
Le point que vous soulevez à propos des données lignes par ligne est un important point de départ. Le Parlement contrôle les dépenses en rassemblant un grand nombre d'initiatives sous un même crédit, donc nous ne précisons pas toutes les dépenses des ministères par programme ou par projet. C'est regroupé, et la raison pour laquelle la formulation du crédit est si large tient au fait qu'il faut englober toutes les différentes particularités de ces programmes.
Ensuite, le ministère des Finances et le Conseil du Trésor exercent un degré élevé de contrôle sur chaque programme et projet. Ils sont évalués et examinés. Certains programmes sont à durée déterminée, parce qu'ils ont été conçus de cette façon.
Dans certains cas, des programmes ont des fonds inutilisés; les responsables n’ont pas pu conclure d'entente avec un partenaire ou un intervenant ou une autre instance. Dans ce cas, le ministère des Finances prend une décision. On demande ce qui est souhaité, si on doit reporter les fonds à l’année suivante et poursuivre l’initiative. Nous pouvons affirmer alors qu’il y a des fonds inutilisés, et ils peuvent être reportés à un autre exercice. Cela est présenté au Parlement. Si nous décidons de lancer une initiative, les dépenses sont alors incluses dans le Budget principal des dépenses du ministère, ou dans un Budget supplémentaire des dépenses subséquent.
Encore une fois, je remercie tous les témoins de leur présence, de leur franchise et de leurs réponses.
Il ne fait aucun doute que d'autres questions seront soulevées à la suite de vos exposés et de celui du ministre. Je suppose, monsieur Pagan, que si des membres du Comité ont d'autres questions qui s'adressent à vous et à vos fonctionnaires, que vous serez tout à fait disposé à transmettre la réponse par écrit à notre greffier.
De la même façon, si vous avez des renseignements supplémentaires qui n'ont pas été abordés aujourd'hui, mais que vous croyez être utiles à notre comité dans le cadre de son examen du budget des dépenses, je vous incite, encore une fois, à les transmettre à notre greffier.
Chers collègues, nous allons suspendre la séance pendant environ deux minutes. Nous reprendrons brièvement pour traiter des affaires du Comité. Nous poursuivrons à huis clos, et je vais demander aux gens de quitter la salle, à l'exception de ceux qui sont autorisés à y rester.
[La séance se poursuit à huis clos.]