:
Merci, monsieur le président.
C'est un plaisir d'être de nouveau parmi vous. Je suis accompagné de mes collègues Mme Renée LaFontaine, qui est dirigeante principale des finances, et de M. Darryl Sprecher, qui est directeur principal au Secteur de la gestion des dépenses.
J'aimerais d'abord vous donner un aperçu du Budget supplémentaire des dépenses (B) 2017-2018. C'est avec plaisir que je répondrai par la suite à vos questions. Le président du Conseil du Trésor va se joindre à nous vers midi.
Pour commencer, je vais décrire brièvement le cycle de dépenses du gouvernement. Nous examinerons ensuite la façon dont le Budget supplémentaire des dépenses est organisé et le montant total en dollars que représente ce budget supplémentaire ainsi que l'ensemble de l'exercice.
[Traduction]
Nous examinerons aussi comment ces budgets des dépenses font état des priorités inscrites dans le cadre financier et dans le budget de 2017. Avant de conclure, je parlerai aussi brièvement des changements que nous prévoyons apporter aux budgets des dépenses pour 2018-2019. Mes observations s’inspirent de la présentation qui a été mise à la disposition des membres du Comité.
Comme vous le verrez dans cette présentation, à la diapositive 3, nous décrivons le calendrier d’octroi des crédits du Parlement. Le calendrier parlementaire est organisé en trois périodes d’octroi des crédits qui prennent fin le 23 juin, le 10 décembre et le 26 mars. Les budgets supplémentaires des dépenses représentent une étape normale du processus d’octroi des crédits, et le Budget supplémentaire des dépenses (B) pour la période qui prend fin le 10 décembre permet de présenter au Parlement de l’information sur les besoins de dépenses du gouvernement du Canada qui n’ont pas été développés à temps pour être inclus dans le Budget principal des dépenses qui a été déposé le 23 février.
À la diapositive 4, on présente un survol de la façon dont le document du Budget supplémentaire des dépenses est organisé. Les premières pages du document déposé résument les autorisations et les montants soumis à l’approbation du Parlement. Elles présentent des renseignements supplémentaires au sujet des principaux postes et des initiatives horizontales. Comme d’habitude, la plus grande partie du document déposé explique en détail les besoins par ministère et organisme. Chaque organisation présente ses besoins par poste et initiative, et nous avons jumelé ces initiatives à l’année budgétaire visée, selon le cas. Par exemple, les initiatives du budget de 2017 sont jumelées à l'année budgétaire 2017.
Le document déposé prend fin avec les annexes proposées au projet de loi de crédits, qui sont fondées sur les montants présentés dans ces budgets des dépenses. On trouve aussi des détails supplémentaires dans la version du document affichée en ligne. Nous avons ajouté de nouveaux détails en réponse à la rétroaction des comités. Par exemple, un résumé graphique a été ajouté pour la première fois au Budget supplémentaire des dépenses (A). Nous avons répété la description des budgets des dépenses.
Lorsque nous avons témoigné devant ce comité en mars, M. McCauley a demandé si nous pouvions fournir une version Excel du Budget supplémentaire des dépenses. Je suis heureux de déclarer que pour ce Budget supplémentaire des dépenses (B), nous avons ajouté des détails par organisation aux tableaux de données Excel affichés sur le site Web Canada.ca.
Enfin, je rappelle aux membres du Comité qu’ils peuvent trouver dans l’InfoBase du SCT plus de renseignements au sujet des autorisations et des dépenses.
Comme nous pouvons le voir à la diapositive 5, ce Budget supplémentaire des dépenses présente de l’information sur des dépenses budgétaires votées de 4,5 milliards de dollars pour 71 organisations. Les nouveaux fonds octroyés appuient de nombreuses initiatives annoncées dans le budget de 2017 ainsi que des dépenses prévues dans des budgets précédents et confirmées dans le cadre financier.
Ce budget des dépenses permet aussi de présenter une mise à jour des dépenses législatives prévues qui ont déjà été approuvées par le Parlement. L’augmentation de 395 millions de dollars des dépenses législatives reflète les rajustements au titre des frais de la dette publique, des principaux transferts et des coûts des avantages sociaux des employés associés aux initiatives financées dans ce budget des dépenses. Elle englobe aussi un nouveau paiement de transfert législatif au titre des soins à domicile et des services de santé mentale, comme annoncé dans le budget de 2017.
À la diapositive 7, nous voyons un sommaire des principaux postes votés, et d’autres détails sont fournis à la page 5 du document déposé. Dans ce budget des dépenses, nous avons mis en relief huit initiatives d’au moins 100 millions de dollars. Ces huit initiatives totalisent environ 2,3 milliards de dollars, soit un peu plus de la moitié du montant voté dans ce Budget supplémentaire des dépenses.
Le principal poste sur la liste a trait aux rajustements à la rémunération de la fonction publique, par suite de la ratification d’un certain nombre de conventions collectives. Ces fonds seront attribués à l’ensemble des ministères.
Le poste suivant, pour la Défense nationale, est une mise en commun des ajouts et des suppressions, ou des positifs et des négatifs, de 19 projets d’immobilisations, y compris le navire de patrouille extracôtier adapté à l'Arctique et le Projet véhicule de patrouille blindé tactique. Le troisième poste concerne aussi le MDN, et il fait état de l’augmentation de salaire des membres des Forces canadiennes.
Les cinq principaux postes restants dans la liste couvrent un vaste éventail de programmes et initiatives, comme l’aide humanitaire, les régimes collectifs d’assurance et d’avantages sociaux de la fonction publique, un paiement de règlement qui fait suite à la sanction royale de la loi sur la gouvernance de la Nation Crie, les besoins d’aéronefs de recherche et de sauvetage, et un report de financement pour le nouveau pont Champlain.
À la diapositive 8, on trouve une représentation ou une description visuelle des principaux thèmes liés aux dépenses dans ce Budget supplémentaire des dépenses. Comme je l’ai indiqué, ces renseignements se trouvent également dans la version en ligne. Comme on peut le voir sur la diapositive, le principal poste, à 1,3 milliard de dollars, a trait à la rémunération et aux avantages sociaux à l’échelle de la fonction publique, de la GRC et des Forces canadiennes. La rémunération et les avantages sociaux dans l’ensemble du gouvernement représentent environ 30% du financement à voter par le Parlement dans ce budget des dépenses.
Le deuxième plus grand poste ou thème concerne les projets d’immobilisations de la Défense nationale, totalisant 668 millions de dollars, et vise quatre grands projets: la mise en commun des reports dont je viens de parler, ainsi que les aéronefs de recherche et de sauvetage et le véhicule de patrouille blindé tactique.
Parmi les autres principaux thèmes, mentionnons le soutien des peuples autochtones, à environ 600 millions de dollars, ainsi que l’innovation et les ponts fédéraux.
La diapositive 9 porte sur les progrès accomplis au regard de la mise en œuvre des initiatives prévues dans le budget de 2017. Comme s’en rappellent les membres du Comité, le budget de 2017 a été déposé en mars, et cela après le Budget principal des dépenses, qui a été déposé le 23 février. En conséquence, le Budget supplémentaire des dépenses (A), qui a été déposé le 11 mai, a constitué la première occasion de soumettre à l’approbation du Parlement les nouvelles mesures annoncées dans le budget de 2017.
Le Budget supplémentaire des dépenses (B) que vous avez devant vous aujourd’hui inclut 46 initiatives du budget de 2017, totalisant 1 milliard de dollars, ou environ 22 % des besoins inscrits dans le Budget supplémentaire des dépenses (B). Avec ce Budget supplémentaire des dépenses (B), nous aurons soumis au Parlement à peu près 76 % des dépenses prévues dans le budget de cette année. Nous prévoyons soumettre d’autres demandes de financement ayant trait au budget de 2017 ainsi qu’à d’autres priorités du gouvernement dans le Budget supplémentaire final pour l’exercice, qui doit être déposé en février.
Avant de conclure, j’aimerais faire le point sur le projet de réforme du budget des dépenses. Un certain nombre de changements ont été apportés en juin au règlement de la Chambre des communes, y compris un changement au règlement 81, qui porte sur l’octroi de crédits. Par suite de ce changement, le budget des dépenses provisoire pour 2018-2019 sera déposé pour la première fois en février. Ce budget provisoire appuiera le premier projet de loi de crédits de 2018-2019, et un Budget principal complet sera ensuite déposé au plus tard le 16 avril, soit après le dépôt du budget, et il sera donc possible d’inclure des postes budgétaires dans le Budget principal des dépenses.
Afin de rapprocher encore davantage le budget et le budget des dépenses, nous travaillons en collaboration avec nos collègues du ministère des Finances en vue de pouvoir inclure dans le budget des renseignements au sujet des nouveaux programmes selon la comptabilité de caisse, et cela permettra d’inclure les dépenses prévues dans le budget de 2018 dans le document du Budget principal des dépenses qui doit être déposé au plus tard le 16 avril. En conséquence, nous ne prévoyons pas avoir besoin de déposer un Budget supplémentaire au printemps si nous réussissons en fait à inclure les mesures budgétaires dans le Budget principal des dépenses.
[Français]
Monsieur le président, voilà qui conclut ma présentation.
En ce qui concerne les prochaines étapes, le gouvernement présentera en décembre le projet de loi de mise en oeuvre du Budget supplémentaire des dépenses. Par la suite, le président du Conseil du Trésor déposera le Budget supplémentaire des dépenses (C) 2017-2018 et le premier Budget des dépenses pour 2018-2019 en février.
Si vous avez des questions concernant le Budget supplémentaire des dépenses, Mme LaFontaine, M. Sprecher et moi-même nous ferons un plaisir d'y répondre.
:
Comme vous le savez, nous avons soumis quelques idées à ce comité au regard des façons de simplifier le processus des prévisions budgétaires et de le rendre plus cohérent, et nous voyons cela comme un progrès très positif pour ce qui est d’accroître la clarté et la cohérence du processus. En réalité, nous avons toujours, au cours de la période d’octroi de crédits qui prend fin le 26 mars, présenté les budgets supplémentaires finaux de l’exercice en cours, et les besoins de dépenses de l’année à venir.
La confusion ne provenait pas de la difficulté de distinguer un exercice de l’autre, mais bien de la présentation des besoins futurs avant le budget, et nous devions ensuite faire du rattrapage tout au long du calendrier d’octroi de crédits en inscrivant d’importantes dépenses, qui se comptent en milliards de dollars, dans les budgets supplémentaires.
En 2018-2019, nous allons déposer le Budget supplémentaire des dépenses (C) qui marquera la conclusion des besoins des ministères au titre de l’exécution des programmes et de la prestation des services pour l’année, et le Budget principal provisoire sera simplement un prolongement des autorisations en place qui ont été approuvées par le Parlement jusque-là. Nous plafonnerons le budget, pour ainsi dire. Si le ministère X a 100 millions de dollars, nous prendrons une partie de ces 100 millions et nous en ferons le point de départ des besoins de l’exercice suivant. Cette façon de procéder aura comme autre avantage d’éliminer en partie la confusion qui règne autour de ce que nous appelons les programmes temporarisés.
Nous avons déjà utilisé, par exemple... Marine Atlantique. La poursuite du financement a été assujettie à une décision budgétaire. Puisque le budget arrivera après le Budget principal des dépenses, nous n’avions d’autre choix que de déposer un Budget principal qui ne présuppose pas de la poursuite de ce financement. Cette décision a été perçue comme une réduction, mais en fait, ce n’en était pas une. Il s’agissait d’une décision qui n'était pas encore prise, mais qui a été confirmée dans le budget.
En déposant nos budgets provisoires de cette façon, nous éviterons toute apparence de réduction. S’il doit y avoir des réductions, elles seront clairement énoncées dans le budget, et elles seront ensuite reflétées dans le Budget principal qui sera déposé après le budget.
:
Merci d'avoir reconnu le travail que nous avons fait sur InfoBase et à quel point c'est un trésor d'information. Je recommanderais vraiment ce site au Comité.
Je vais aborder la question sous deux angles. En premier lieu, dans le Budget supplémentaire des dépenses, nous voyons une augmentation de 40,5 millions de dollars des crédits de l'APECA, et ce pour deux initiatives: le fonds des collectivités innovatrices et le programme de développement des entreprises, qui totalisent 23,9 millions de dollars. Le fonds des collectivités innovatrices est axé sur le secteur non commercial, sans but lucratif, et davantage dans les collectivités rurales, tandis que le fonds de développement des entreprises est pour les petites et moyennes entreprises. Il offre des prêts remboursables, sans intérêt. C'est 23,9 millions de dollars pour ces programmes.
Ensuite, nous avons le réinvestissement des recettes provenant des contributions remboursables. Ainsi, le programme de développement des entreprises avançait jadis des fonds, qui sont aujourd'hui en voie de remboursement, de sorte que nous voyons un réinvestissement de ces recettes, pour un total de 16,6 millions de dollars, dans le cadre des crédits de l'APECA.
C'est le Budget supplémentaire des dépenses (B).
Quant à la possibilité de suivre ces fonds dans InfoBase, nous regroupons les besoins et les répartissons par programme, et mettons à jour cette information pour l'aligner sur les exercices de crédits. Nous avons commencé l'année avec nos chiffres du Budget principal des dépenses. En déposant le Budget supplémentaire des dépenses en mai, nous avons fait une mise à jour d'InfoBase pour tenir compte de ces dépenses et nous devions en faire une autre il y a deux semaines pour refléter le Budget supplémentaire des dépenses (B).
Nous prenons ces montants, ces niveaux de référence, pour l'APECA, qui sont aujourd'hui d'environ 350,4 millions de dollars, et nous les désagrégeons par programme global. Je veux dire par là que nous ne détaillons pas...
:
Merci, monsieur le président. Je suis ravi d'être ici encore une fois devant votre comité.
Je suis accompagné de Joyce Murray, notre secrétaire parlementaire; de Yaprak Baltacioglu, secrétaire du Conseil du Trésor; de Brian Pagan, secrétaire adjoint du Secteur de la gestion des dépenses; et de Renée LaFontaine, dirigeante principale des finances du Secrétariat du Conseil du Trésor.
Je suis là pour vous parler du Budget supplémentaire des dépenses. Avec ce Budget supplémentaire, le gouvernement demande au Parlement d'approuver du financement pour régler diverses questions d'importance pour les Canadiens.
[Français]
Il s'agit notamment de fonds pour soutenir l'infrastructure, pour créer davantage de possibilités pour les Autochtones et pour assurer des services de soins à domicile et en santé mentale.
Les fonds présentés dans le Budget supplémentaire des dépenses vont aussi permettre de respecter le plan du gouvernement qui vise à faire croître et renforcer la classe moyenne du Canada.
[Traduction]
Nous demandons au Parlement d'approuver des dépenses supplémentaires de 4,5 milliards de dollars pour 71 organisations. Comme vous le savez, le Budget supplémentaire des dépenses présente au Parlement de l'information sur des dépenses qui n'étaient pas prêtes à inscrire au Budget principal des dépenses ou qui ont été raffinées depuis en fonction de changements aux programmes ou aux services.
[Français]
Cette capacité d'exercer une surveillance est l'un des rôles les plus importants que nous pouvons exercer comme parlementaires au nom de nos concitoyens. Pour bien le faire, les parlementaires doivent avoir accès à des renseignements précis et opportuns sur les dépenses du gouvernement.
[Traduction]
Dans ce contexte, monsieur le président, nous tenons à faciliter la tâche du Parlement à forcer le gouvernement à rendre des comptes. Nous sommes toujours réceptifs aux points de vue des parlementaires quant à la façon de s'y prendre. Par exemple, lorsque j'ai comparu devant le Comité en mars pour parler du Budget supplémentaire des dépenses (C), M. McCauley a présenté deux demandes précises relativement au détail et au format de l'information que nous fournissons. La première demande consistait à ventiler le financement dans le cas des initiatives horizontales selon le ministère et la deuxième, à fournir certains renseignements dans un format Excel.
Je suis heureux de dire que nous avons donné suite à ces deux demandes et que nous préparons des changements plus importants. À cette fin, la Chambre a récemment accepté de modifier la date à laquelle le Budget principal des dépenses était déposé, cette date passant du 1er mars au 16 avril. La date à laquelle les prévisions devraient être envoyées à la Chambre par le comité permanent compétent passe du 31 mai au 10 juin. C'est ainsi que s'amorcera l'exercice 2018-2019.
Le fait que le Budget principal des dépenses suive le budget est très sensé, ce qui fait selon moi l'objet d'un large consensus et est un reflet de ce qui se fait ailleurs. De fait, avoir le Budget principal des dépenses avant le budget — je pense l'avoir dit à votre comité — était absurde et empêchait le Parlement de vraiment examiner le Budget principal des dépenses de façon correcte et logique. Le fait de rajuster les dates fera en sorte que les prévisions budgétaires soient davantage harmonisées avec le budget. Cela aidera les députés à mener des examens plus détaillés des prévisions budgétaires et à suivre l'argent. De fait, le DPB a fait remarquer dans le rapport qu'il a publié plus tôt cette semaine que:
Les parlementaires remarqueront que le gouvernement a décidé de déposer le Budget supplémentaire des dépenses (B) de cette année plusieurs semaines plus tôt que d'habitude, ce qui leur donne l'occasion d'étudier plus longuement les dépenses proposées.
En fin de compte, plus les parlementaires et les Canadiens ont de renseignements, plus ils seront en mesure d'obliger le Cabinet et le gouvernement à rendre des comptes.
[Français]
Pour terminer, je voudrais vous rappeler que je suis résolu à travailler avec tous les parlementaires pour continuer à renforcer le processus du Budget des dépenses.
[Traduction]
Mes fonctionnaires et moi serons ravis de répondre à vos questions maintenant.
:
Merci, monsieur le ministre.
Si je puis me permettre, j'ai un bref commentaire sans lien avec le sujet, avant que je passe à nos tours de cinq minutes. C'est la remarque de M. McCauley sur les répercussions du changement climatique qui l'a suscité. Ma frustration a toujours été... car vous parlez de la frustration au sein du gouvernement.
Il y avait un chef de pompiers dans mon bureau hier qui parlait des problèmes qui étaient survenus lors des inondations dans la vallée de l'Outaouais. Il me racontait qu'ils avaient épuisé 70 000 sacs de sable en une seule journée. De sa propre initiative, il a entrepris de contacter différents gouvernements provinciaux au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta pour tenter d'obtenir d'autres sacs de sable, car ils avaient eu leurs propres problèmes d'inondation.
Ô surprise, il s'est rendu compte qu'il ne pouvait pas faire cela, parce qu'il fallait se soumettre à des procédures de demande de matériel dans chacun des gouvernements provinciaux et que cela revenait ensuite au fédéral. Un des fonctionnaires provinciaux lui a donné le numéro d'un producteur privé de sacs de sable. Il a fait un appel et les sacs de sable étaient dans l'avion dans l'heure.
Si le gouvernement pouvait faire quelque chose pour accélérer le processus afin d'éviter ce genre de situation, je pense que ce serait une amélioration. C'était mon commentaire et j'y tiens.
Monsieur Blaikie, votre temps vous a été cédé par M. McCauley, si je comprends bien. Vous avez cinq minutes.
Merci, monsieur McCauley.
Je voudrais revenir sur quelques problèmes concernant la GRC et je vous remercie encore de votre engagement à ne pas transférer des membres civils de la GRC vers le système Phénix avant qu'on y ait remis de l'ordre.
Selon les estimations, nous en avons parlé brièvement, il y a de l'argent, un peu moins de 400 000 $, pour le Service canadien d’appui aux tribunaux administratifs afin qu'il soutienne la mise en application d'un nouveau régime de relations de travail avec la GRC. Bien entendu, ce financement se destine à ce qu'on pourrait appeler des problèmes en aval, quand les choses se gâtent entre la direction et les employés et qu'on doit trouver une solution.
Je me demandais si vous pouviez nous parler de l'efficacité... Je ne vois aucune somme affectée à la formation de la direction de la GRC sur la façon de mettre en oeuvre avec succès un nouveau régime de relations de travail, particulièrement en ce qui concerne la façon de composer avec un syndicat sur le lieu de travail et la façon d'avoir de bonnes relations de travail. Je me demande si une partie de la somme affectée aux problèmes en aval ne devrait pas être dépensée pour que la direction de la GRC ait une formation de l'extérieur de l'organisation sur la façon de bien gérer les relations de travail.
C'est un jugement de valeur et je ne m'attends pas à ce que vous le partagiez, mais selon mon expérience tout au long du processus d'examen du projet de loi et à voir l'attitude de la direction de la GRC envers des membres de la GRC qui tentaient de s'organiser, ce n'est pas une direction qui comprend ce que signifie avoir un syndicat dans un milieu de travail et elle n'est pas prête à travailler constructivement avec un syndicat. Il me semble qu'un investissement initial en formation serait de mise et pourrait faire en sorte qu'on voie moins de postes budgétaires affectés au règlement de litiges.
Je me demande si vous pourriez nous parler de l'absence d'argent pour cet investissement initial.
Je tiens à exprimer ma déception de voir que le gouvernement ne se montre pas plus actif sur ce rapport unanime. Nous avons tous travaillé très dur. De nombreux témoins nous ont raconté comment les gouvernements — tous les gouvernements, pas seulement le gouvernement actuel, mais le précédent et l'autre avant lui — avaient détruit leur vie pour avoir eu le courage de dénoncer un acte répréhensible.
Nous avons soumis un document très important qui a été accueilli favorablement par de nombreux témoins. Duff Conacher, pour reprendre ses paroles, a déclaré que le rapport du Comité était très solide et que si tout ce qu'il contient était mis en oeuvre, nous aurions un système de calibre mondial.
Selon le classement de l'Internationale des services publics, le Canada se classe parmi les pires États, après la Zambie, l'Ouganda, l'Afrique du Sud, la Malaisie et le Kosovo, quant à la protection des dénonciateurs. Je suis donc d'avis qu'il nous incombe de donner suite à ce rapport unanime et de lui donner du mordant.
Vingt-cinq de nos trente-quatre recommandations exigent des modifications législatives, ce qui va bien au-delà des programmes internes proposés dans la lettre que le ministre nous a adressée. Il faut bien plus que cela. Je suppose que vous allez proposer une motion d'ajournement. J'aimerais que cette motion soit mise aux voix. Je considérerai qu'une motion d'ajournement — et en disant cela, je pense parler également au nom du NPD et des témoins — équivaut à un rejet catégorique de cette motion ainsi qu'à un rejet du rapport unanime qui a émané du Comité.
Merci.