:
Merci de la question et merci aussi de nous recevoir, nos fonctionnaires et moi-même, pour répondre à vos questions. Nous nous efforcerons, comme toujours, de vous donner les réponses les plus réfléchies et les meilleures possible.
Je suis heureuse de dire que nous continuons de progresser dans le dossier du système Phénix. Nous avons réduit l'arriéré d'environ 209 000 cas depuis janvier 2018, ce qui représente à peu près le tiers de l'arriéré sur la même période, soit une réduction de 33 %. Nous avons affecté plus de personnes au Centre des services de paye et à nos bureaux régionaux, qui comptent maintenant quelque 1 500 employés, plus 200 autres qui travaillent au Centre de contact avec la clientèle.
Depuis vendredi dernier, tous les ministères clients relevant du Centre des services de paye sont passés aux modules de paie. Je me trouvais pour la dernière transition à Moncton, où c'était tout un exploit pour les fonctionnaires. J'ai le plaisir d'annoncer que les premiers modules, le module zéro et le module un, sont arrivés à une réduction de 48 % dans leurs ministères clients respectifs. Nous voyons des résultats, évidemment pas aussi vite que nous le voudrions, comme je l'ai dit maintes fois au Comité.
Je dirai que le moral des clients remonte. Il est, en tout cas, meilleur chez les fonctionnaires. Je l'ai bien vu vendredi à Moncton.
Nous voyons dans l'ensemble une baisse continue. Nous faisons le ménage dans les dossiers. Le module de paie se révèle être la formule spéciale qui nous permet, si vous me permettez l'image, de dompter ce dragon.
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Volontiers. Je vous remercie, madame la ministre et monsieur le président.
En ce qui concerne le délai non respecté, le député a soulevé la question du délai de 30 jours qui a été dépassé. Il a tout à fait raison. Le ministère peut, à un moment donné, demander une prolongation et nous ne l'avons pas fait en temps voulu, ce qui fait que nous n'avons pas obtenu de prolongation. Les 30 jours n'ont pas été respectés.
Nous avons laissé passer le délai parce que nous avons découvert dans les 200 et quelques pages de documentation, sur lesquelles je reviendrai, que certaines appartiennent à un autre ministère. Cela veut dire que nous devons consulter cet autre ministère, et c'est une raison parfaitement légitime pour demander une prolongation, mais nous avons laissé passer la date.
Sur les 200 pages, il y a surtout des unes de journaux, des articles de presse, mais pas ce que j'appellerais de réelles informations ou de nouvelles informations au ministère.
Que va-t-il se passer dans les tout prochains jours? Nous allons publier l'information selon laquelle ces documents concernent SPAC et que, pour ce qui est des renseignements relatifs aux échanges entre nous-mêmes et le ministère de la Défense nationale, qui a un rôle dans ce dossier, nous devons consulter ce ministère, ce qui se fera plus tard.
Voilà où en est ce dossier, monsieur le président.
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Je remercie tous les témoins de leur présence.
En tant que député de la région de la capitale nationale, je reçois moi aussi beaucoup d'appels au sujet du système Phénix. Il me semble important de rappeler que ce n'est pas vous, madame la ministre, qui avez accordé le contrat à IBM, mais les députés d'en face, et l'un d'eux faisait partie du Cabinet.
Il est important, selon moi, de rappeler aux Canadiens qu'en effet, nous avons le contrat avec IBM, mais que si on achète une Mazda, on doit aller chez le concessionnaire Mazda, et pas chez Ford, pour la faire réparer. À mon avis, nous nous retrouvons donc avec un contrat avec IBM, malgré les mises en garde formulées à l'époque. Il est important, à mon sens, de rappeler les faits à ceux qui subissent les problèmes du système Phénix.
[Français]
Madame la ministre, plusieurs de mes concitoyens sont des fonctionnaires qui doivent se déplacer pour aller travailler à Ottawa ou à Gatineau. Ma région longe toute la rivière des Outaouais. Certains habitent à Rockland, à Cumberland, à Russell ou même à Embrun. L'embouteillage est un enjeu important pour les nombreux fonctionnaires. On se demande souvent où en est le dossier du pont. Rappelons que le pont des Chaudières a été fermé à cause des inondations, ce qui a aggravé l'embouteillage. Le dernier pont à avoir été bâti à l'est du pont Macdonald-Cartier est situé chez nous, à Hawkesbury. Je crois qu'il est à 110 kilomètres du centre-ville d'Ottawa.
Pourriez-vous informer le Comité sur l'avancement de ce dossier?
:
Merci de votre question.
[Traduction]
Nous savons qu'un pont supplémentaire est manifestement nécessaire dans la région de la capitale nationale. Nous avons aussi, en tant que gouvernement, la responsabilité de construire et d'entretenir les ponts interprovinciaux.
C'est pourquoi, dans le budget de 2019, nous exprimons l'intention de prendre plusieurs mesures. Nous allons actualiser des études existantes. Nous savons que de très bonnes études ont été réalisées, mais nous devons nous assurer qu'elles restent actuelles et que l'information est toujours pertinente. Nous allons préparer un « plan provincial intégré sur les points de passage interprovinciaux » et nous allons remplacer le pont Alexandra. Ce sont les trois piliers de notre plan en ce qui concerne les ponts dans la région de la capitale nationale.
Nous travaillons avec nos partenaires, y compris, vous le comprendrez, la Ville d'Ottawa, la Ville de Gatineau et les deux provinces. Les acteurs sont nombreux dans ce dossier.
En attendant, évidemment, nous devons poursuivre les travaux de réfection du pont de la Chaudière et du pont Alexandra existant.
Il se passe beaucoup de choses et nous nous réjouissons que cela arrive enfin dans votre région.
:
Monsieur le président, j'aimerais remercier le Comité de m'avoir invitée une deuxième fois à parler du Budget principal des dépenses de 2019-2020.
[Traduction]
C'est la première fois que je comparais devant le Comité en qualité de présidente du Conseil du Trésor et ministre du Gouvernement numérique. C'est un grand honneur de me trouver ici à ce titre. J'ai beaucoup aimé ma fonction de secrétaire parlementaire au fil des années.
J'ai le plaisir d'être accompagnée de fonctionnaires de mon ministère: Peter Wallace, secrétaire du Conseil du Trésor du Canada; Karen Cahill, secrétaire adjointe et dirigeante principale des finances; et Glenn Purves, secrétaire adjoint, Secteur de la gestion des dépenses. J'aimerais aussi souligner la présence de , secrétaire parlementaire de la présidente du Conseil du Trésor et ministre du Gouvernement numérique.
Après mes observations, mes collaborateurs et moi-même répondrons volontiers à toutes vos questions.
Monsieur le président, le 11 avril, j'ai déposé le Budget principal des dépenses de 2019-2020 qui fournit des renseignements sur 300 milliards de dollars de dépenses pour la prestation de programmes et de services au cours de cet exercice. Il comprend de nouvelles mesures annoncées dans le budget fédéral.
Ce Budget principal des dépenses se compose de 126 milliards de dollars en dépenses votées prévues et 174 milliards en dépenses législatives. Il donne les détails du plan du gouvernement pour aider la classe moyenne qu'il a présenté dans le budget de 2019, y compris des investissements historiques dans le logement, la formation professionnelle et pour nos aînés les plus vulnérables.
Pour la deuxième année consécutive, le Budget principal des dépenses comprend des mesures annoncées dans le budget. Si cela a été possible, c'est en partie parce que nous avons déposé le Budget principal des dépenses mi-avril, après le budget. Comme vous le savez tous, cette nouvelle séquence fait partie d'un projet pilote de deux ans proposé par le Comité pour qu'il soit plus facile aux Canadiens et aux parlementaires de suivre les dépenses publiques.
[Français]
Nous avons lancé ce projet pilote lors du dépôt du budget principal des dépenses de l'année dernière, dans lequel nous avons présenté les dépenses liées à toutes les mesures et à tous les ministères annoncées dans le budget de 2018 sous la forme d'un seul crédit central d'exécution du budget, le crédit 40. Cette façon de faire a permis d'accroître la transparence et d'harmoniser complètement les postes du budget principal des dépenses avec ceux du budget. Toutefois, les parlementaires, incluant les membres de ce comité, nous ont dit qu'ils voulaient exercer une surveillance plus étroite en renvoyant aux comités parlementaires compétents les nouvelles dépenses associées aux initiatives budgétaires.
[Traduction]
Vous avez également demandé une meilleure concordance entre le Budget principal des dépenses et les plans ministériels. Comme vous le savez, monsieur le président, le gouvernement respecte énormément le travail des comités parlementaires et, avec le Budget principal des dépenses de cette année, nous répondons à ces préoccupations et à d'autres commentaires du directeur parlementaire du budget. Nous avons également apporté quelques changements au Budget principal des dépenses de cette année à la suite de l'excellent rapport du Comité sur la réforme du processus budgétaire.
Ce que nous avons fourni aux parlementaires, et ce que vous examinez aujourd'hui, est le résultat de nos efforts continus pour arriver à une meilleure concordance entre le budget, le Budget principal des dépenses et les plans ministériels. Le Budget principal des dépenses de cette année comprend les 6 milliards de dollars de nouvelles mesures votées annoncées dans le budget de 2019. Elles sont présentées en 194 crédits propres aux mesures répertoriés dans les différents ministères. Ces crédits ont été soumis aux comités parlementaires concernés, c'est-à-dire à ceux qui examinent normalement le travail d'un ministère et, comme les crédits sont présentés séparément, ce nouveau mécanisme fournit plus de détails et de précisions que jamais pour en faire le suivi et en assurer la surveillance.
Dans son rapport au Parlement du 29 avril sur le Budget principal des dépenses, le directeur parlementaire du budget qualifie ces nouvelles mesures d'« améliorations substantielles » au processus. De plus, dans leur examen de ces crédits propres aux mesures, les comités ont bénéficié de renseignements supplémentaires fournis à la fin du mois d'avril. Il avait été impossible d'inclure ces renseignements dans les plans ministériels pour des questions de calendrier, ces plans étant déjà bien avancés au moment où le budget a été annoncé et ils ont, de plus, été déposés le même jour que le Budget principal des dépenses.
[Français]
Par ailleurs, le gouvernement continuera de fournir des rapports détaillés en ligne sur les fonds alloués à ces crédits individuels, ainsi que des rapports d'étape dans le Budget supplémentaire des dépenses de 2019-2020. Je suis heureuse d'annoncer que le premier de ces rapports est déjà disponible en ligne.
[Traduction]
En résumé, l'utilisation de 194 crédits propres aux mesures fournit des liens clairs entre le tableau A2.11 dans le plan budgétaire et le Budget principal des dépenses ainsi que les plans ministériels, en tenant compte des renseignements supplémentaires fournis à la fin du mois d'avril.
Monsieur le président, il s'agit d'améliorations continues au processus budgétaire. Nous avons parcouru beaucoup de chemin en deux ans, car il n'y avait alors aucune concordance entre le budget et le Budget principal des dépenses. J'aimerais rappeler au Comité que nous nous efforçons d'améliorer un système dont nous avons hérité et dont le Globe and Mail disait, avant nos réformes, qu'il était tellement mauvais qu'il en était absurde.
Comme le souligne le directeur parlementaire du budget dans son rapport:
En résumé, le gouvernement a manifestement pris des mesures pour améliorer le processus budgétaire par rapport à l’année précédente. Cependant, d’autres améliorations pourraient être apportées afin de renforcer le rôle de supervision des parlementaires à l’égard des dépenses du gouvernement.
[Français]
Nous avons toujours dit que les Canadiens et les parlementaires qui les représentent ont le droit de savoir comment les fonds publics sont dépensés, et qu'ils ont le droit de demander au gouvernement de rendre compte de ses dépenses. Ces réformes continues les aideront en ce sens.
En établissant ces liens, le gouvernement fait en sorte qu'il soit plus facile que jamais pour les parlementaires et pour les Canadiens de savoir où va l'argent.
[Traduction]
J'aimerais passer maintenant à la partie du Budget principal des dépenses qui concerne mon ministère. En tant qu'employeur et gestionnaire des dépenses du gouvernement, le Secrétariat du Conseil du Trésor sollicite l'autorisation du Parlement pour 7 milliards de dollars de dépenses prévues.
[Français]
Les principales demandes du Secrétariat du Conseil du Trésor sont les suivantes.
Tout d'abord, nous demandons 259 millions de dollars pour le crédit 1 du ministère, qui a trait aux dépenses du programme.
Ensuite, nous demandons 36 millions de dollars pour trois crédits d'exécution du budget, c'est-à-dire les crédits 45, 50 et 55, afin de promouvoir l'égalité entre les sexes, de s'assurer que les fonctionnaires reçoivent leur paie et d'appuyer les modifications touchant le Régime de soins dentaires de la fonction publique fédérale.
[Traduction]
Les autres crédits concernent le rôle des ministres du Conseil du Trésor en qualité d'employeur et de gestionnaire financier du gouvernement.
Il y a 750 millions de dollars au crédit 5 du Conseil du Trésor pour les dépenses éventuelles du gouvernement, c'est-à-dire des dépenses urgentes ou imprévues qui ne peuvent pas être couvertes par d'autres crédits ministériels.
Il y a 327 millions de dollars au crédit 10 du Conseil du Trésor pour les initiatives pangouvernementales. Ces fonds doivent servir à soutenir des initiatives horizontales comme l'initiative d'apprentissage et de garde des jeunes enfants, un investissement dans le gaz naturel liquéfié à Kitimat, la mise en œuvre de la nouvelle Loi canadienne sur l'accessibilité, ainsi que la mise en œuvre et l'administration de la loi proactive sur l'équité salariale.
Il y a 2,7 milliards de dollars au vote 20 du Conseil du Trésor pour les assurances de la fonction publique.
Il y a 2,2 milliards de dollars aux crédits 25 et 35 du Conseil du Trésor pour les reports du budget de fonctionnement et du budget des dépenses en capital, et 600 millions de dollars au crédit 30 du Conseil du Trésor pour les besoins en matière de rémunération, comme les prestations parentales et de maternité, et les indemnités de départ.
En conclusion, monsieur le président, dans le régime politique canadien, la capacité des parlementaires de demander des comptes au gouvernement revêt une importance capitale. C'est pourquoi nous avons apporté des améliorations importantes au Budget principal des dépenses au cours des deux dernières années. Les nouvelles dépenses publiques sont maintenant mises en évidence de sorte que les parlementaires et les Canadiens peuvent examiner plus en détail comment est dépensé l'argent des contribuables.
Je remercie encore le Comité et le président de l'invitation à comparaître aujourd'hui. C'est avec plaisir que je répondrai aux questions du Comité.
:
Merci d'avoir soulevé la question du crédit d'exécution du budget de l'an dernier, une modalité qui m'a semblé constituer un progrès par rapport aux modalités antérieures.
Auparavant, le Budget principal des dépenses était déposé avant que le budget ne le soit. Il n'y avait ainsi pas de liens entre les décisions gouvernementales qui étaient concrétisées dans le budget sous forme de dépenses additionnelles pour l'exercice en question. C’est de là que venait le décalage que votre comité cherchait à corriger.
Le recours au crédit d'exécution du budget, regroupant tous ces postes budgétaires dans un tel crédit, et les ventilant ensuite selon leur finalité ministérielle ou programmatique pour, une fois approuvés par le Conseil du Trésor, les transmettre aux ministères qui, eux, sont en mesure d’en assurer en ligne le suivi mensuel, a constitué une amélioration.
Le fait que le Comité estime que cette solution n'allait pas assez loin traduisait des préoccupations tout à fait valides. C’était là une première étape importante, mais il nous faut en faire plus. C'est précisément ce que le Conseil du Trésor a fait cette année. Il a pris l'ensemble des crédits, puis les a répartis entre les divers ministères en précisant à quel programme ils étaient destinés. Il ne s’agissait pas de fonds discrétionnaires pour ces ministères; le budget énonçait clairement à quelles fins ils étaient destinés. Les comités auxquels il incombe de surveiller ces ministères vérifient maintenant l’usage que les ministères font de ces fonds.
Tout comme le Conseil du Trésor, je trouve qu’il s'agit d'un autre pas en avant et même d'un grand pas dans la direction demandée par le Parlement, soit d'être à même de suivre plus rapidement et de façon plus détaillée l'argent et d'assumer la responsabilité des dépenses gouvernementales devant les Canadiens.
:
Je dispose de cinq minutes? D'accord.
Mes questions portent sur les modifications apportées à la présentation du Budget principal des dépenses. Je suis en particulier satisfait que, pour le moins, les ministères avec des postes budgétaires spécifiques soient dorénavant tenus de se soumettre à l'étude du comité concerné.
Cependant, comme je l'ai dit tout au long de ce processus, cela ne signifie pas que quantité de gens obtiendront des réponses aux questions qu'ils ont à poser. Je suis d'avis que les parlementaires tiennent à poser des questions pertinentes et détaillées sur les nouvelles approbations de programmes, de sorte que cela s'applique particulièrement aux nouveaux postes budgétaires.
Je pense que le directeur parlementaire du budget partage cette analyse, jugeant qu'il est bon que certains comités se penchent dorénavant sur ces crédits. Il a d’ailleurs écrit: « Si ces améliorations sont substantielles, elles ne règlent cependant pas la question du vote des parlementaires sur des dépenses qui n'ont pas encore été examinées en détail ou précisées par le Conseil du Trésor ».
De plus, si vous regardez GCpedia, un site que les fonctionnaires peuvent consulter pour obtenir des réponses à des questions sur leur travail, on y trouve celle-ci: « Je ne reconnais pas certaines des mesures budgétaires. Comment puis-je les faire retirer de mon budget principal des dépenses? » La réponse sur GCpedia est la suivante: « Le SCT a collaboré avec le ministère des Finances pour identifier les mesures de dépenses nécessitant des crédits. » Cela continue à la question 4: « Je ne suis pas d'accord avec certains montants et certaines descriptions des mesures budgétaires. Comment puis-je les réviser dans mon Budget principal des dépenses? » La réponse est: « Les montants ne peuvent pas être ajustés. »
Ces fonctionnaires devront vraisemblablement faire rapport un jour aux comités et auront alors à répondre à des questions. De toute évidence, cela soulève un peu d'inquiétude.
Une autre question posée, la question 7, se lit comme suit: « La plupart des mesures budgétaires de mon organisation n'ont pas encore été approuvées par le Conseil du Trésor. Que puis-je dire à propos de ces mesures lors d'une comparution devant un comité? » La réponse est: « Donnez des réponses brèves et de portée générale… Évitez de vous référer à des questions de politique ou de conception de programmes qui n’ont pas encore été débattues au Cabinet ou au Conseil du Trésor. » Comme parlementaires qui vont devoir approuver le financement de ces nouveaux programmes, comme en a convenu le directeur parlementaire du budget, l'un des principaux problèmes auquel nous allons être confrontés est…
Dans l'ancien système, qui était loin d’être parfait, les ministères avaient déjà fait leur travail lorsqu’on demandait aux parlementaires d'approuver un financement. Ils connaissaient la nature du programme. Ils avaient suivi le processus détaillé et rigoureux de détermination des coûts du Conseil du Trésor. Les parlementaires pouvaient poser des questions sur le programme et, au moins en principe, les réponses étaient disponibles. Même si les parlementaires n’avaient pu obtenir de réponse claire du ministre ou de ses fonctionnaires sur le programme, nous savions au moins qu’il y avait une réponse. Si vous choisissiez le bon angle d'attaque pour poser votre question, vous pouviez espérer obtenir des éléments de réponse, ou encore si vous formuliez le bon type de demande, qu'il s'agisse d'une question au Feuilleton ou d'une demande d'accès à l'information, vous pouviez obtenir la réponse.
Les modifications apportées au Budget principal des dépenses de cette année n'empêchent pas que nous sommes passés d'un système dans lequel nous obtenions des réponses sur les projets que le gouvernement entendait réaliser avec les fonds dont il disposait à un système dans lequel il n’y a plus de réponses. En fait, des fonctionnaires se demandent: « Si j’ignore d’où vient cet argent et pourquoi il se trouve dans mon budget, puis-je le retirer de ce budget? » La réponse est « Non ». Vient ensuite une autre question: « Quel genre de réponse dois-je donner si on m’interroge à ce sujet? » Et la réponse est: « Eh bien, tenez-vous-en à des généralités, car nous savons que vous n'avez pas élucidé ce problème. Vous ne saviez peut-être même pas que ce montant allait être inscrit dans le budget principal des dépenses de votre ministère. »
Comment le parlementaire que je suis peut-il avoir confiance dans les modalités révisées de préparation du Budget principal des dépenses alors que nous savons que les ministères qui comparaissent devant notre comité ignorent en vérité comment ils vont dépenser l'argent qu'ils nous demandent d'approuver? Pourquoi devrions-nous accepter cela?
Le Conseil du Trésor a également une fonction de surveillance. Si les ministères se sont présentés au Conseil du Trésor en disant: « Nous ne savons pas encore comment nous allons dépenser cet argent. Nous ne savons pas de combien d'ETP nous aurons besoin. Nous ne savons pas où nos activités seront hébergées. Nous ne savons pas quel pourcentage des fonds servira à des transferts directs aux Canadiens, car ils entrent dans une catégorie particulière. Nous avons une idée approximative de ce que nous voulons faire. Nous pensons que c'est un assez bon chiffre et, après que le Conseil du Trésor aura approuvé notre demande, nous vous dirons ce que nous avons fait de ces fonds. Nous rédigerons un rapport que nous vous remettrons. Ensuite, si vous avez des questions, l'argent aura déjà été dépensé. Personne ne pourra revenir en arrière. Mais vous saurez comment il aura été dépensé parce que, après l'avoir dépensé, nous pourrons vous dire comment nous entendions le faire. »
Je suis convaincu que ce serait là une pratique inacceptable pour le Conseil du Trésor. Je me demande ce qui vous amène à penser que les parlementaires pourraient accepter une définition plus floue de la surveillance?
:
Acceptez, madame la ministre, mes félicitations pour votre nomination à ce poste. Ce n'est pas une tâche facile que vous avez là à cause de la multiplicité de ses volets. C'est une masse de travail énorme, et c'est certainement une lourde responsabilité.
Je veux revenir à l'une des questions soulevées par mon collègue, M. McCauley.
Lors de la semaine pendant laquelle nous fêtons la reine Victoria, j’ai rencontré un fonctionnaire. Il m’a dit être un ancien combattant. Je crois qu’il m’a dit avoir servi sous les drapeaux pendant 9 ou 10 ans, et cela fait maintenant quelques années qu’il est fonctionnaire.
Il m'a expliqué qu'on ne lui reconnaît plus maintenant ses 9 ou 10 années de services dans l'armée et, pour lui, cela fait une différence. Il vous incombe, ou au gouvernement du Canada, de veiller tout aussi bien à l’équité salariale qu'à la transparence des dépenses engagées par le gouvernement.
Ses années de services dans l’armée ne sont plus prises en compte et cela fait une différence pour lui. S'il avait 10 ou 15 ans d’ancienneté dans la fonction publique, il pourrait avoir droit à une semaine supplémentaire de vacances. L’ancienneté confère des avantages.
Je n'avais pas entendu parler de cette décision. Comme on me l'a dit depuis, il semble que le Conseil du Trésor l'ait approuvée. Vous avez probablement approuvé beaucoup de propositions, et ce n’est que l’une d’entre elles, mais nous voulons faire ce qui est en notre pouvoir. Tout le monde dit vouloir faire de son mieux pour bien traiter nos militaires et nos anciens combattants. On peut toujours critiquer ce que les autres ont fait, et se laisser aller à ce genre de dérives, mais il me semble que c'est là quelque chose d'important et que nous devrions faire tout notre possible pour soutenir les membres de nos forces armées qui ont pris leur retraite et sont entrés dans la fonction publique.
J'aimerais que vous vous penchiez sur ce sujet. Encore une fois, je pense que vous obtiendriez probablement le consentement unanime de tous les partis politiques si cette décision devait être inversée et que nous dirions alors: « Oui, d'accord, vous avez servi dans l'armée canadienne et le temps que vous y avez passé devrait être pris en compte dans la fonction publique ». Nous pourrions passer tout notre temps à nous critiquer les uns les autres, mais je pense que vous pourriez être d’accord avec moi. Je parie que si je consultais les personnes assises autour de cette table, toutes diraient: « Oui, si vous avez servi dans l'armée, vos années de service devraient être prises en compte. Vous devriez avoir droit aux avantages qu’elles devraient vous conférer. »
Je crois, monsieur Purves, que vous avez dit que vous alliez examiner la question, ou peut-être avez-vous des notes à ce sujet. Encore une fois, je ne parviens pas à laisser de côté un tel problème lorsque j’ai rencontré une personne concernée au premier chef. Lorsqu'il m’a raconté cela, j’ai commencé par dire: « Non, non, nous voulons prendre soin de nos militaires. Nous tenons à ce que ce qu’ils ont fait soit reconnu. » Cela dit, la situation actuelle pose problème et j'aimerais savoir ce que vous en pensez.
:
Je vous remercie de vos commentaires et de votre contribution à notre discussion d’aujourd’hui.
Je veux revenir à un sujet que nous avons abordé avec votre homologue, la , au sujet de la Loi sur la protection des renseignements personnels. Je suis sûr que vous savez ceci, mais permettez-moi de citer l'article 8 (1) de cette loi:
Les renseignements personnels qui relèvent d’une institution fédérale ne peuvent être communiqués, à défaut du consentement de l’individu qu’ils concernent, que conformément au présent article.
Je suis assez préoccupé par un certain nombre d’incidents qui se sont produits au cours des derniers mois. Certains d’entre eux ont fait beaucoup de bruit, comme le procès de l’amiral Norman, avec les informations qui ont été divulguées. Je suis préoccupé, car j'ai fait partie d’un groupe qui a conseillé le gouvernement sur la nomination d’un juge à la Cour suprême du Canada. Je pense que les fuites d’informations sur différentes personnes ont préoccupé tout le monde.
Il est difficile de prendre un journal et de ne pas y trouver une autre nouvelle de ce genre. J’en ai parlé à votre collègue. On disait la semaine dernière que le cabinet du ministre de l’Innovation, , aurait prévenu Irving que des journalistes du Globe and Mail avaient demandé au ministère si un investissement dans une usine albertaine de production de frites faisait partie des retombées industrielles exigées.
En un sens, ces fuites constantes minent la confiance du public dans notre système, la loi interdit la divulgation de toute information. Je me demande simplement dans quelle mesure ces fuites vous préoccupent et ce qui est fait pour les combattre.
J’ai interrogé la à ce sujet, et elle m’a dit avoir envoyé un message rappelant que la divulgation d’informations de cette nature est interdite, mais je crois qu’il y a ici lieu de prendre des mesures plus énergiques. Il y a là de quoi s’inquiéter davantage.
Qu’en pensez-vous?