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Mesdames et messieurs, chers collègues, la séance est ouverte.
Je souhaite la bienvenue à nos témoins. Par souci de transparence, je devrais probablement laisser savoir aux membres du comité que je connais Debra Button et qu'elle et moi sommes de vieux amis. Deuxièmement, j'ai depuis longue date une relation très cordiale avec la Saskatchewan Association of Rural Municipalities. Je promets que je ne laisserai pas ces deux relations intervenir dans mes fonctions. Monsieur Lafleur, permettez-moi de vous dire simplement pour vous mettre à l'aise que, bien que je ne vous aie jamais rencontré, mon père était l'ancien chef des Métallurgistes unis d'Amérique; j'ai donc moi aussi de solides antécédents syndicaux.
Bienvenue tout le monde. Merci d'avoir pris le temps de venir, malgré vos horaires chargés.
Comme vous le savez certainement, la ministre responsable de la Société canadienne des postes, l'honorable Judy Foote, a mené un très vaste processus de consultation en deux volets. Le premier volet portait sur l'établissement d'un groupe de travail dont le mandat était d'étudier la viabilité financière de Postes Canada et la pérennité de ses services. Le groupe de travail a achevé son rapport, il l'a présenté et nous avons eu l'occasion de l'interroger à ce comité.
Le deuxième volet, cependant, est la raison pour laquelle nous sommes ici aujourd'hui. Nous avons entrepris une tournée dans tout le pays pour parler avec des particuliers, des organisations, des municipalités, des Premières Nations, des collectivités tant rurales qu'urbaines et des collectivités éloignées. Dans le cadre de cette consultation, nous demandons aux participants de nous présenter leur point de vue quant à l'avenir de Postes Canada, et plus particulièrement, de nous recommander et de nous proposer des façons dont Postes Canada pourrait améliorer à la fois ses services et sa viabilité financière à partir de maintenant. Voilà pourquoi nous vous avons invités à participer aujourd'hui.
Le processus est assez simple. Nous demandons à chaque présentateur de commencer par un court exposé préliminaire de cinq minutes ou moins. Je tenterai de vous en tenir à cette durée, au besoin. Après les exposés, les membres du comité vous poseront des questions, et ainsi tant vos commentaires que votre témoignage feront partie de notre rapport final.
Après ce bref mot d'ouverture, j'invite Mme Button à commencer. Vous avez au plus cinq minutes.
Allez-y, madame.
Je tiens à préciser que je préfère de loin nous qualifier d'amis de longue date. Rien de « vieux » pour les dames, merci, et je vous prie de mettre cela dans le compte rendu.
Bon après-midi. Je m'appelle Debra Button, je suis maire de la ville de Weyburn et présidente de la Saskatchewan Urban Municipalities Association.
Je suis ici aujourd'hui au nom de la SUMA, représentant 444 gouvernements municipaux membres. Ces villes, villages, municipalités du Nord et lieux de villégiature sont le domicile de plus de 77 % de la population de la Saskatchewan.
Tout d'abord, je remercie le Comité de m'avoir offert l'occasion de présenter un point de vue sur l'avenir de Postes Canada.
Selon le document de travail, il est clair que la Société est à un stade critique. Le gouvernement du Canada et Postes Canada ont des décisions à prendre pour assurer la durabilité à long terme du service postal.
Mes collègues des gouvernements urbains connaissent très bien les défis que représente la prestation de services aux habitants de cette province. Nous avons la responsabilité d'un nombre massif d'infrastructures, allant des routes et des ponts aux canalisations d'eau et aux réseaux d'eaux usées, et de services allant de la collecte des déchets et du recyclage à la prestation de programmes récréatifs, et ce, avec des sources de revenus limitées et sans pouvoir nous permettre un budget de fonctionnement déficitaire. Nous compatissons donc avec vous.
Postes Canada fournit des services vitaux à nos gouvernements locaux, nos résidents et nos entreprises dans tous les coins de la Saskatchewan. Les membres de la SUMA comptent sur Postes Canada pour la livraison au laboratoire provincial des échantillons d'eau à analyser; pour la livraison aux résidents des évaluations d'impôt foncier, des factures de services publics et des contraventions aux règlements municipaux, ainsi que pour l'expédition et la réception de colis, et la livraison des paiements sur nos factures à nos bureaux.
Le groupe de travail mentionne dans son rapport le sentiment de nostalgie que nourrissent de nombreux Canadiens à l'endroit du bureau de poste local. Ce bureau est le pilier selon lequel on peut observer l'animation d'une collectivité. C'est un endroit où les gens restent en contact, que ce soit à l'occasion de rencontres fortuites avec des amis ou des voisins ou de l'expédition d'une lettre à l'autre bout du pays ou à l'étranger.
Cependant, l'Internet et le courrier électronique font qu'il est relativement facile et peu cher de s'informer et de rester en contact avec les amis et la famille. Nous portons ces outils dans nos poches. Cela ne veut pas dire que Postes Canada est inutile. Il y a encore de la place pour les services que Postes Canada offre depuis toujours. Cela signifie cependant qu'il va falloir prendre des décisions difficiles. Je ne suis certainement pas experte de l'exploitation d'un service postal, mais je peux vous présenter la perspective des gouvernements urbains de la Saskatchewan par le truchement de la SUMA.
Dans l'ensemble, la SUMA est ouverte à l'idée que Postes Canada change ses pratiques d'exploitation pour épargner l'argent de la Société, mais nous voulons que vous mainteniez un service postal de qualité pour nos membres et leurs résidents. À notre avis, ce pourrait être une situation « gagnant-gagnant ». Comme je l'ai dit, les gouvernements locaux savent ce que sont la gestion des biens immobiliers et les coûts associés à l'entretien de ces installations. Postes Canada et le gouvernement doivent décider si le moratoire visant le milieu rural est logique dans le contexte actuel des affaires.
Les municipalités urbaines veulent un bon service postal dans leurs collectivités. La façon dont vous fournissez ce service est le moindre de nos soucis. Explorez la possibilité de vous débarrasser d'éléments d'actifs et de les remplacer par des emplacements franchisés. Dans l'ensemble, il importe peu à nos résidents qu'un bureau de poste soit dans son propre bâtiment ou qu'il se trouve dans le coin d'une coopérative locale, d'un magasin Northern, d'une pharmacie ou même d'un bureau municipal. Ils veulent simplement le service de Postes Canada sur lequel ils comptent.
Ce modèle est déjà en place dans les grands centres urbains et il semble offrir un excellent service à la population. Si le volume de courrier diminue, y compris le courrier publicitaire qui constitue le gros de ce volume à l'heure actuelle, avons-nous besoin de maintenir la livraison quotidienne aux résidences et aux boîtes postales communautaires? Un autre horaire de livraison pourrait, éventuellement, représenter une épargne de 75 millions de dollars par année, et la SUMA appuie un programme pilote visant à mettre à l'essai cette approche.
Cependant, ce ne sont pas toutes les mesures d'efficacité qui fonctionnent. Les boîtes postales communautaires ont été bénéfiques pour Postes Canada, mais elles ne fonctionnent pas dans tous les quartiers. Dans les nouveaux quartiers, la conception tient compte des boîtes postales communautaires, mais ce concept ne peut être transféré dans les autres régions. Postes Canada doit respecter cela et collaborer avec les gouvernements locaux pour déterminer le meilleur emplacement des boîtes postales communautaires dans les quartiers bien établis. Il faut tenir compte des normes de planification, du secteur privé, de la sécurité publique, du stationnement, du déneigement et de l'accessibilité quand on choisit l'emplacement de ces boîtes postales communautaires.
Les gouvernements locaux savent comment trouver d'autres sources de revenus, croyez-moi. Nous avons pu compenser des coûts en vendant de la publicité sur les autobus, de la publicité sur les bandes de patinoire et le droit au nom de centres communautaires. Postes Canada pourrait suivre la même démarche en mettant des annonces publicitaires sur ses véhicules ou dans ses bureaux de poste. De toute évidence, la Société doit faire preuve de goût et protéger la marque de l'entreprise, mais le stade Mosaic ici, à Regina, et le Crescent Point Place à Weyburn sont deux exemples de la façon dont on peut tirer parti au mieux de ce que l'on a déjà.
Comme je l'ai dit plus tôt, je représente plus de 77 % de la population de la Saskatchewan. Quand les gens viennent en Saskatchewan, ils choisissent en général de vivre dans les centres urbains — les villes et les villages.
Nos collectivités sont équipées de l'accès Internet à haute vitesse et de réseaux sans fil, mais il y a encore de la place pour les services traditionnels de courrier et de colis. Les régions urbaines de la Saskatchewan sont là où les gens envoient leur courrier et ramassent leurs colis, et la SUMA est très intéressée à collaborer avec Postes Canada et le gouvernement fédéral dans leurs efforts visant à offrir des services postaux de grande qualité, efficaces et efficients. Nous sommes disposés à collaborer avec vous et à vous appuyer, parce que nos collectivités ont tout intérêt à ce que le système postal du Canada se maintienne de façon durable.
Merci de m'avoir offert l'occasion de vous parler aujourd'hui.
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Bon après-midi. Merci de m'offrir la possibilité de témoigner devant le comité aujourd'hui.
Je m'appelle Carmen Sterling. Je suis vice-présidente de la Saskatchewan Association of Rural Municipalities.
Pour ceux qui ne nous connaissent pas, la Saskatchewan Association of Rural Municipalities — ou la SARM — est l'association indépendante qui représente les 296 municipalités rurales de la Saskatchewan.
Au gré de l'avancement de l'examen et de l'étude sur Postes Canada, la SARM veut veiller à ce que les particuliers et les entreprises, y compris dans les secteurs de ressources importants, bénéficient d'un service de livraison postale et de colis adéquat. Près de 200 000 personnes vivent dans les municipalités rurales de la Saskatchewan. Ces dernières sont aussi l'emplacement principal de nombreux secteurs qui sont le moteur de l'économie de la Saskatchewan, y compris l'agriculture, le pétrole et le gaz et l'exploitation minière. Des centaines de milliers de personnes vivent dans les petites villes, les villages et les lieux de villégiatures ruraux.
À l'heure actuelle, la population rurale ne reçoit pas la livraison du courrier et des colis à la porte. La SARM estime que le service à la porte n'est pas chose pratique dans les régions rurales de la Saskatchewan. Les résidents ruraux devraient plutôt pouvoir continuer à utiliser des emplacements centraux pour le ramassage. Aussi, nous ne nous opposons pas à la transition à des boîtes postales communautaires dans les centres urbains plus grands.
Cependant, nous nous opposons fortement à la fermeture d'autres bureaux de poste encore dans les collectivités rurales. Il est aussi très important que les décisions concernant le nombre de livraisons par semaine et les jours de livraison soient prises au niveau communautaire, comme les collectivités ont toutes des besoins différents.
Bien que d'aucuns affirment que le monde devient de plus en plus numérique, estimant que la livraison postale est chose du passé, les régions rurales de la Saskatchewan continuent de ne pas avoir accès à suffisamment de connexions à haut débit. Non seulement cela influe sur la décision pour les particuliers et les entreprises d'aller s'installer dans les régions rurales, mais cela rend très difficile pour ceux qui sont en zone rurale de compter sur les modes de communication numériques. La livraison du courrier est donc encore un mode de communication nécessaire pour les particuliers et les entreprises installés en région rurale.
La SARM tient également à souligner le fait que la Saskatchewan Transportation Company, une société d'État provinciale, a un rôle important dans la livraison des colis dans les régions rurales de la Saskatchewan. Cependant, des pertes financières ont donné lieu à l'élimination d'un bon nombre de circuits d'autobus, réduisant les possibilités de livraison des colis pour les régions rurales de la Saskatchewan. Cela étant, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre d'autres services encore dans les régions rurales de la Saskatchewan.
Tenant compte des difficultés auxquelles Postes Canada est confrontée, la SARM ne s'oppose pas à ce que certaines portions des activités de la Société soient privatisées, dans la mesure où il peut être garanti que les entrepreneurs pourront assurer les services à un coût inférieur tout en maintenant l'intégrité et la sécurité du réseau de livraison. Nous appuierions aussi la possibilité que les banques et les bureaux de poste partagent des locaux dans les collectivités rurales. Ces deux organismes ont un rôle vital dans la création de collectivités rurales animées.
Enfin, la SARM a appris récemment avec inquiétude que les bureaux de poste ne pratiquent plus tous l'oblitération des timbres. Certains bureaux de poste sont dotés plutôt de la technologie permettant d'oblitérer l'affranchissement sans l'usage de timbres encrés. On nous a dit que ces bureaux de poste n'oblitéreront plus le courrier que quand l'expéditeur le demande expressément au comptoir.
Cela pose un très gros problème pour les administrateurs municipaux et, je suppose, de nombreux autres organismes et entreprises, comme les timbres horodateurs servent de confirmation que les paiements et d'autres documents importants ont été postés avant la date limite. Cela fait en sorte que les remises et les amendes sont appliquées aux expéditeurs de façon appropriée. La SARM considère très important que tous les bureaux de poste recommencent à utiliser les tampons horodateurs pour permettre aux municipalités et aux autres entreprises et organisations de confirmer quand des documents financiers et autres paiements importants ont été postés.
En conclusion, la Saskatchewan Association of Rural Municipalities estime que Postes Canada doit continuer à assurer un service adéquat dans les régions rurales de la Saskatchewan, et qu'elle ne doit plus fermer d'autres bureaux de poste dans les régions rurales de la province.
Au nom de la SARM, je vous remercie de m'avoir accordé la possibilité de comparaître devant ce comité.
[Traduction]
Je m'appelle Donald Lafleur. Je suis vice-président du Congrès du travail du Canada. Je suis aussi membre du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes. En 1977, j'étais travailleur des postes et, en 1989, membre du conseil d'administration national.
Au nom des 3,3 millions de membres du Congrès du travail du Canada, je vous remercie de cette occasion de présenter notre point de vue dans le cadre de cet examen.
Nous estimons qu'il y a deux choix.
Le premier consiste à investir et à prendre des mesures audacieuses visant à tirer parti de l'infrastructure de Postes Canada pour offrir de meilleurs et de nouveaux services. Ce choix renforcerait notre système postal de calibre mondial maintenant et à l'avenir.
Le deuxième choix consiste à couper les services, à augmenter les droits et à se débarrasser du principe de l'universalité. Ce choix représente des services de moindre qualité à des coûts plus élevés. Il menace la viabilité de Postes Canada et ouvre la voie à davantage de privatisation.
Le groupe de travail recommande le deuxième choix. Regardez ce qu'il propose: éliminer la livraison à la porte, réduire le nombre de jours de livraison, vendre 800 comptoirs postaux, fermer des établissements de traitement, imposer un droit d'utilisation pour la livraison à la maison et éliminer les tarifs d'affranchissement uniformes.
Vous devez maintenant faire un choix.
Nous vous enjoignons de rejeter toutes ces options. Elles sont vouées à l'échec. Encore moins de gens utiliseront Postes Canada si les services sont moins pratiques et coûtent plus cher. C'est une spirale descendante qui mènera à la privatisation. Ce serait un désastre.
[Français]
Regardons les faits.
Au cours des 21 dernières années, il y en a eu 19 où Postes Canada a réalisé des profits, pour un total de plus de 1 milliard de dollars de profits nets. Au cours des deux premiers trimestres de 2016, Postes Canada a réalisé des profits de 45 millions de dollars.
Le service de livraison des colis est en plein essor. De 2011 à 2015, le nombre de colis livrés par Postes Canada a augmenté de 27 %. Il s'agit d'une source de revenus en expansion et Postes Canada pourra accroître sa part du marché dans l'avenir.
Puisqu'elle réalise des profits considérables et que son secteur de la livraison de colis vit un essor, la Société canadiennes des postes ne peut pas justifier une réduction de service. Nous vous incitons à recommander que soit rétablie la livraison à domicile aux 830 000 ménages qui en ont été privés du temps du gouvernement conservateur.
Ne me comprenez pas mal: nous ne prétendons pas que Postes Canada devrait faire du surplace. Au contraire, nous croyons qu'il y a d'excellentes occasions d'investir dans Postes Canada, de diversifier ses services et d'accroître ses revenus. C'est le choix que nous vous incitons à faire.
[Traduction]
Le mémoire que nous avons présenté comporte un certain nombre de suggestions. J'aimerais en décrire deux.
La première suggestion porte sur le service bancaire postal. Les banques postales existent dans 60 pays, y compris des pays qui ont un secteur bancaire bien établi. Elles contribuent au profit des administrations postales. Les Canadiens ne sont pas bien servis par les cinq grandes banques qui augmentent les frais et réduisent les services. Une banque postale pourrait améliorer l'accès et offrir des droits moins élevés. Elle serait utile dans les collectivités rurales et les collectivités autochtones que les banques à charte ne desservent pas. Elle pourrait remplacer les prêteurs sur salaire qui imposent des taux d'intérêt qui devraient être interdits par la loi.
Plus de 600 municipalités appuient le service bancaire postal. Selon la recherche commandée par le groupe de travail, 7 % des Canadiens utiliseraient certainement le service bancaire postal, et 22 % l'utiliseraient probablement. C'est une importante base de clients pour commencer. La recherche menée par Postes Canada révèle que celle-ci pourrait lancer le plus grand réseau bancaire profitable dans le pays. Il est temps que nous pensions à grande échelle. Nous vous enjoignons de recommander le service bancaire postal comme option viable pour l'avenir de Postes Canada.
Une deuxième possibilité découle de l'engagement du gouvernement à faire passer le Canada à une économie produisant peu de carbone. L'infrastructure de Postes Canada peut avoir un rôle dans cette transition et générer de nouveaux revenus. Par exemple, la Société pourrait ajouter des bornes de recharge pour les véhicules électriques dans tous les bureaux de poste. Dans ce domaine, le Canada est loin derrière les autres pays, y compris les petits pays comme la Norvège. Nous devons les rattraper. Postes Canada peut contribuer à la transition à des modes de transport plus verts tout en créant de nouveaux revenus. Nous vous enjoignons de proposer des recommandations qui tireront parti au maximum de la capacité et du potentiel de diversification énormes des services de Postes Canada.
[Français]
En dernier lieu, je tiens à traiter de la question des pensions.
La situation financière du régime de retraite s'améliore considérablement. En 2015, l'excédent sur le plan de la continuité était de 1,2 milliard de dollars. Cela représente une amélioration par rapport à 2014, alors que l'excédent était de 500 millions de dollars. Entretemps, le déficit de solvabilité a diminué, passant de 6,8 milliards de dollars en 2014 à 6,2 milliards de dollars en 2015. Ces deux tendances sont réjouissantes.
Toutefois, la mesure la plus exacte de la durabilité du régime de retraite est l'excédent de 1,2 milliard de dollars sur le plan de la continuité. Cela représente les coûts actuels pour Postes Canada. Selon cette mesure, le régime est sain.
Ce qui pose problème, ce sont les règles sur le financement de la solvabilité. Ces règles sont inutiles et vont à l'encontre du but recherché. Elles ont été établies au cours des années 1980 afin de protéger les employés et leurs pensions contre l'insolvabilité des employeurs et du secteur privé. Il n'est pas judicieux d'appliquer ces règles à Postes Canada. Le risque de voir notre opérateur postal public faire faillite dans un avenir rapproché est très faible.
De plus, les règles en question détournent une grande quantité de revenus des priorités opérationnelles d'investissement. Il n'est nullement justifié d'appliquer de très coûteuses règles sur la solvabilité à une entité du secteur public dont le régime de retraite a un considérable excédent sur le plan de la continuité.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins de leur présence aujourd'hui.
C'est intéressant d'entendre les divers points de vue des Canadiens ruraux et des Canadiens urbains sur la façon dont ils utilisent le service postal et sur les possibilités de revenus supplémentaires pour celui-ci.
Comme vous le savez, nous avons reçu le mandat de faire croître l'économie, de protéger les emplois de la classe moyenne et de veiller à ce que tout le monde ait accès, dans le cas de Postes Canada, à un service de calibre à un prix raisonnable.
En ce qui concerne les services supplémentaires qui pourraient être offerts par Postes Canada, les municipalités rurales disent qu'elles aimeraient voir des partenariats avec les banques. Or, ce n'est pas quelque chose que les municipalités urbaines nous ont dit souvent.
Pouvez-vous nous parler un peu de l'intérêt qu'ont vos membres envers le service bancaire postal et s'il y a une ligne de démarcation quelconque entre les plus petites municipalités urbaines à partir de laquelle vous pensez qu'elles pourraient probablement utiliser un service bancaire offert dans les bureaux de poste?
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Peut-être pas particulièrement pour un service bancaire postal, mais je ne pense pas pouvoir me prononcer sur l'intérêt que nos membres et nos résidents pourraient avoir envers le mécanisme même du service bancaire postal.
Si nous avons mentionné un partenariat entre les banques et le service postal, dans notre mémoire, c'est parce que dans bien des cas les banques ont de la difficulté à avoir un personnel complet sur place ou à justifier la dépense d'une succursale ouverte à plein temps, pendant les heures d'affaires normales, dans certaines petites collectivités. Avec la possibilité de partager certaines de ces dépenses, ces espaces partagés... Peut-être qu'elles pourraient faire concorder leurs heures d'affaires pour offrir le service.
À notre avis, le service bancaire est probablement un service qui a été réduit dans nos collectivités plus petites. Ce sont les petites régions urbaines représentées par la SUMA qui bénéficient des services postaux ou bancaires.
Dans le cas de nos résidents, nos hameaux sont très petits et ne bénéficieraient probablement d'aucun de ces deux services; nous envisagerions donc d'encourager ces petites collectivités relevant de la SUMA à appuyer ces types d'installations et de relations entre le bureau de poste et une banque. Il pourrait aussi y avoir d'autres entreprises déjà installées qui pourraient entrevoir un tel partenariat dans ces petites régions.
Malheureusement, je ne peux me prononcer quant à l'intérêt particulier qu'il y aurait envers le service bancaire postal.
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Merci de vous joindre à nous aujourd'hui.
C'est merveilleux d'être à Regina. J'ai de longs antécédents familiaux ici. Mon oncle a formé des pilotes dans la région de Regina, pendant la guerre, avant d'être envoyé outre-mer.
Madame Button, merci de vos observations.
Nous avons entendu des messages mitigés au sujet de l'ampleur des consultations menées par Postes Canada dans les collectivités. Je crois que vous venez de Weyburn, mais nous avons entendu des collectivités dire qu'elles n'avaient rien entendu puis, plus tard, nous avons reçu des piles de renseignements démontrant qu'elles avaient été consultées plutôt intensément.
Pouvez-vous nous dire comment s’est déroulé le processus de consultation de Postes Canada chez vous?
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Bien sûr, avec plaisir.
Quand nous avons commencé à entendre parler de la possibilité de changements, Doug Jones a communiqué avec la SUMA puis, aussi, il est venu à Weyburn et il a communiqué avec nous. Il a parlé de la question de Postes Canada et des changements avec notre caucus des maires. Ensuite, à Weyburn, deux messieurs — je suis désolée, mais je ne me souviens pas de leurs noms — se sont adressés à nous et ont entrepris le processus d'installation des boîtes postales communautaires chez nous.
De fait, le processus a été sans accroc et plaisant. Il y a eu un grand nombre d'échanges et de discussions. Nous avons reçu un gros cartable juste après l'élection fédérale, ou juste avant, dans lequel l'emplacement des boîtes postales communautaires à Weyburn est indiqué. Nous avons eu des échanges pour dire cet emplacement est bon, cet emplacement ne va pas, et celui-ci ira peut-être.
Je dirais que, dans l'ensemble, nous avons été satisfaits de l'interaction et de la coopération que nous avons eues avec Postes Canada.
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Bon. Merci madame Sterling de vos observations.
J'aimerais simplement m'informer parce que nous avons entendu très clairement dans tout le pays que Postes Canada représente des choses bien différentes selon l'endroit où vous êtes.
Dans les grandes villes, Postes Canada est simplement le Shoppers Drug Mart du coin, mais dans les régions rurales, c'est un carrefour communautaire et il est beaucoup plus important.
Tant les petites collectivités que le groupe de travail nous ont dit de prendre les quelque 700 bureaux de poste appartenant à Postes Canada dans les grandes villes et de les transférer au secteur privé, utilisant l'argent économisé ainsi pour aider à conserver et à étendre le service de Postes Canada dans les régions rurales, là où il est encore plus important.
Votre organisme pense-t-il que c'est une bonne idée, d'après vous?
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Au sujet des services en général, nous nous opposons certainement à la fermeture d'autres bureaux de poste. Si quelqu'un pense que la fermeture de bureaux de poste urbains par le gouvernement ne sera pas suivie — et cela est en train de se produire depuis des années, soit dit en passant — de la fermeture de bureaux de poste locaux, à mon avis, cette personne rêve en couleurs, parce que l'un mènera à l'autre.
Il en va de même au sujet de la livraison à la porte. J'en ai un peu parlé ici. Nous sommes en faveur du rétablissement de la livraison à la porte. Les facteurs urbains et les facteurs ruraux sont le visage du bureau de poste. Ce n'est pas simplement une question de service. C'est une question de viabilité financière.
Quand les clients nous voient venir à la porte, ils nous parlent et ils utilisent les services. Quand nous faisons la livraison aux boîtes postales communautaires, c'est le livreur d'UPS et le livreur de FedEx qui se présentent à leur porte, et nous ne sommes plus là. Si nous perdons la livraison à la porte dans les villes, nous perdrons la livraison à la ligne de propriété dans les régions rurales également. Ce sont des services.
En général, nos choix seraient l'amélioration des services, en tête de ligne, ainsi que le maintien de bons emplois.
Je suis content que vous ayez soulevé la préoccupation concernant le déficit de solvabilité du régime de pensions de Postes Canada. C'est un mode de comptabilité qui est logique, bien sûr, dans le secteur privé, sinon une compagnie pourrait faire faillite et devoir payer d'un coup toutes ses obligations de pensions, mais ce ne sera certainement pas le cas de Postes Canada. La Société aura toujours des employés contribuant au régime de pensions, et comme vous l'avez souligné, je crois, sur le plan de la continuité, celui-ci a présentement un excédent. À mon avis, votre recommandation voulant que le régime de pensions de Postes Canada soit exempté des exigences en matière de solvabilité est très judicieuse.
Un autre témoin a recommandé cette idée, un expert du domaine des régimes de pensions selon qui nous devrions exempter Postes Canada des exigences relatives à l'évaluation de la solvabilité mais seulement si le régime était administré par une fiducie paritaire. Que pensez-vous de cette idée? Est-ce une chose à laquelle le syndicat des travailleurs des postes pourrait s'intéresser?
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Merci, monsieur le président.
Je profite du fait qu'un témoin parle français pour m'exercer.
Monsieur Lafleur, le point de vue que vous avez soulevé tout à l'heure est très intéressant. Un service bilingue, c'est quand même très important partout au pays. On ne s'en rend pas toujours compte. Étant une anglophone de Montréal, je sais que les anglophones aiment bien pouvoir avoir un service en anglais quand ils se rendent à un comptoir de Postes Canada.
On nous a dit qu'à une certaine époque, les employés de Postes Canada étaient invités à soumettre leur opinion, leurs idées, mais que cela ne se faisait plus, apparemment. Êtes-vous au courant de cela?
Merci encore une fois de comparaître. Votre témoignage s'est révélé très utile. J'ajouterais cependant que si vous avez des renseignements additionnels qui profiteraient, d'après vous, aux délibérations de notre comité, je vous inviterais à les remettre directement à notre greffier. Vous pourrez lui demander ses coordonnées avant de partir.
Puisque nous déposerons notre rapport au Parlement, probablement au cours de la dernière partie de novembre ou au début de décembre, si vous souhaitez nous transmettre des renseignements additionnels, je vous demande de le faire probablement au cours des 10 prochains jours ou des deux prochaines semaines. Cela nous aiderait grandement et nous les ajouterions à notre rapport final.
Une fois de plus, merci de votre témoignage. Il a été très bien accueilli.
Nous suspendrons pendant quelques instants alors que nous attendons que notre prochain groupe de témoins s'approche de la table.
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Merci beaucoup à nos témoins, nos experts. Merci beaucoup de prendre le temps malgré votre journée occupée pour vous joindre à nous cet après-midi.
Espérons que vous avez tous assisté à la première session. Si tel est le cas, vous savez comment les choses fonctionnent ici. Je vais passer les procédures en revue très rapidement.
Nous allons demander à toutes nos organisations et à tous nos orateurs de limiter leurs commentaires à cinq minutes ou moins. Après vos allocutions d'ouverture, nous passerons à la ronde de questions et de réponses avec tous les membres de notre comité. Notre expérience nous a révélé que même si vous ne parvenez pas à terminer toutes vos allocutions d'ouverture au cours de la période de cinq minutes qui vous est allouée, la majeure partie de l'information que nous sommes en mesure de recueillir provient de la période de questions et réponses. Si je dois vous interrompre, je le ferai gentiment et avec respect, si j'en suis capable. Cependant, ne vous inquiétez pas, parce que je sais que tous les points que vous souhaitez exprimer sortiront au cours de la période de questions et réponses.
Maintenant que j'ai terminé cette courte introduction, nous allons débuter.
Monsieur Nixon, vous êtes le premier sur notre liste. Je vous accorde cinq minutes. La parole est à vous.
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Merci et bon après-midi. Merci au comité de nous avoir invités à comparaître cet après-midi. C'est aujourd'hui la Journée internationale de la coopération d'épargne et de crédit au Canada.
Je m'appelle Keith Nixon. Je suis le président-directeur général de la Credit Union Central of Saskatchewan, qu'on appelle également SaskCentral. Je suis aussi membre du conseil de l'Association canadienne des coopératives financières. Je suis accompagné ici de Leslie Trobak, qui s'occupe de la gestion des relations gouvernementales pour SaskCentral.
SaskCentral est une coopérative de services financiers qui offre un soutien à la recherche, des services de consultation et de gestion des liquidités financières à 46 coopératives de crédit en Saskatchewan. Notre système gère un actif combiné total de 21 milliards de dollars en Saskatchewan. SaskCentral fonctionne à la façon d'une association commerciale au nom des coopératives de crédit de la province et agit à titre de porte-parole des coopératives de crédit dans les dossiers d'intérêt commun.
Voici d'ailleurs quelques faits au sujet des coopératives de crédit. En Saskatchewan, les coopératives de crédit comptent au-delà de 472 000 membres, alors qu'elles embauchent près de 3 500 personnes dans la province. Les coopératives de crédit de la Saskatchewan sont des moteurs importants de la croissance économique dans la province, alors qu'en 2015, nous comptions presque 15,9 milliards de dollars en prêts à la consommation, à l'agriculture et à différents types de commerce. En fait, les coopératives de crédit de la Saskatchewan accaparent 50 % de la part du marché des petites et moyennes entreprises.
SaskCentral est affiliée avec l'Association canadienne des coopératives financières, ou ACCF, qui est l'association commerciale nationale des 315 coopératives de crédit et caisses populaires évoluant dans le domaine des services financiers à leurs propriétaires et leurs membres de partout au pays. Au Canada, 5,6 millions de Canadiens confient leurs besoins quotidiens en matière d'activités bancaires à une coopérative de crédit locale. Ensemble, les coopératives de crédit embauchent au-delà de 27 000 personnes et gèrent des actifs dépassant les 188 milliards de dollars, sans compter qu'elles injectent directement et indirectement la somme de 6,5 milliards de dollars dans le PIB du Canada.
À titre de coopératives financières, les coopératives de crédit représentent un genre très différent d'institution financière. Contrairement aux banques à charte, les coopératives de crédit ne visent pas principalement à maximiser leurs profits, mais plutôt le profit de leurs membres et de la communauté locale. En fait, la préoccupation pour la communauté représente un des sept principes coopératifs convenus à l'échelle internationale auxquels se conforment les coopératives de crédit, ce qui demande un engagement envers le développement durable des communautés au moyen de plans approuvés par leurs membres. Les coopératives de crédit de la Saskatchewan démontrent continuellement qu'elles contribuent à la prospérité de leurs communautés.
Par exemple, 10 coopératives de crédit de la Saskatchewan ont travaillé en partenariat avec le gouvernement du Canada et Westcap Management Limited à la construction de 1 500 unités de logement abordables dans la province. Les coopératives de crédit collaborent avec des groupes communautaires afin d'offrir des programmes axés sur la littératie financière. Certaines coopératives de crédit ont investi des capitaux à long terme au sein des communautés de la Saskatchewan, par exemple, dans des patinoires, des centres de loisirs et des parcs. D'autres coopératives de crédit disposent de programmes de prêts particuliers à l'intention des personnes à faible revenu, des personnes handicapées et des gens qui possèdent peu ou pas d'antécédents en matière de crédit.
Au Canada, les engagements de nos coopératives impliquent des pratiques variées, comme des taux préférentiels, des services de comptes assortis de peu ou pas de frais, ainsi que l'aménagement de succursales et de comptoirs de service dans les zones qui ne sont autrement pas desservies dans les régions rurales et éloignées au Canada. En fait, les coopératives de crédit représentent les seuls fournisseurs de services bancaires au sein de 380 communautés an Canada, alors qu'en Saskatchewan, elles constituent l'unique institution financière au sein de 132 communautés.
En ce qui concerne l'examen de Postes Canada, alors que les coopératives de crédit utilisent régulièrement les services d'envoi de courrier et de colis de Postes Canada, la principale raison de cette présentation est d'aborder le débat public en cours qui concerne l'arrivée possible de Postes Canada dans l'industrie des services financiers.
À une époque où la technologie des services bancaires et financiers en ligne augmente rapidement la disponibilité des services financiers, les coopératives de crédit en Saskatchewan et d'ailleurs au Canada s'efforcent de faire concurrence sur différentes plateformes.
Nous savons que le Syndicat des travailleurs et des travailleuses des postes encourage l'accès de Postes Canada au système bancaire postal afin d'accroître ses recettes, compenser les pertes dans ses secteurs d'activités principaux et apparemment pour préserver les emplois chez Postes Canada. D'autres défenseurs des services bancaires par la poste se concentrent sur la prestation de services financiers dans les régions rurales et éloignées, ainsi qu'au sein des communautés à faible revenu trop peu desservies par les banques tout en offrant des alternatives aux fournisseurs de prêt sur le salaire.
Cependant, compte tenu de l'évolution rapide du secteur des services financiers, nous croyons que des services bancaires postaux auraient de la difficulté à concurrencer le marché populaire, bien servi et innovateur des banques.
Ceci étant dit, nous craignons qu'une série de conséquences négatives et involontaires accompagne la venue des services bancaires postaux sur le marché. L'avantage que présente une institution financière de l'État sur le plan du financement pourrait faire basculer les règles du jeu en faveur de l'État en accordant des avantages en matière de prix par rapport aux institutions du secteur privé, comme les banques et les coopératives de crédit. La concurrence déloyale avec une autre société d'État pourrait obliger les banques et les coopératives de crédit à se retirer du secteur de la prestation des services dans les marchés où les prix sont déjà très concurrentiels et où les marges sont très faibles.
Enfin, si l'on peut se baser sur l'expérience des institutions financières actuelles de l'État, il est également probable qu'un service bancaire postal subisse les pressions des lois et des règlements moins que les banques et les coopératives de crédit. Par exemple, Financement agricole Canada, la Banque de développement du Canada et Exportation et développement Canada n'ont pas de comptes à rendre à une autorité prudentielle. De plus, très peu de restrictions légales sont imposées au niveau des pouvoirs et des activités commerciales de ces institutions financières de l'État. Cela contraste avec les coopératives de crédit et les banques, dont les pratiques commerciales sont soumises à des restrictions considérables et qui font continuellement l'objet d'une surveillance et d'un encadrement prudentiels.
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Monsieur le président, membres du comité, merci de l'occasion que vous m'accordez de faire une présentation ici aujourd'hui.
Je m'appelle Holly Schick. Je suis directrice exécutive de Saskatchewan Seniors Mechanism, un organisme à but non lucratif qui regroupe les organismes d'aînés afin qu'ils collaborent dans le cadre de différents projets et dans les nouveaux dossiers touchant les adultes plus âgés.
Nous comptons 16 organisations membres qui regroupent ensemble tout près de 100 000 adultes plus âgés. Les organisations sont pour la plupart provinciales et comprennent des groupes, comme les Superannuated Teachers of Saskatchewan, la Saskatchewan Retirees Association, l'Association nationale des retraités fédéraux, ainsi que la Fédération des aînés fransaskois. Nous comptons différents organismes d'appui, comme la Saskatchewan Registered Nurses' Association, ainsi que la Saskatchewan Association of Rural Municipalities. Nous avons également conclu une entente de partenariat avec la Saskatchewan Urban Municipalities Association.
Notre organisation travaille présentement à la création de communautés amies des aînés, alors qu'elle aborde la question de l'âgisme dans les médias et s'efforce de réduire l'isolement des adultes plus âgés. Parmi les questions actuelles auxquelles nous nous intéressons, mentionnons les soins à domicile, le coût des médicaments d'ordonnance, les pensions et la lutte contre l'abus à l'endroit des adultes plus âgés.
Je vais donner la parole à Randy Dove, notre vice-président.
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Merci, merci de cette possibilité.
Nous voulions certainement nous assurer, du point de vue du Saskatchewan Seniors Mechanism, de consacrer un instant pour tenter simplement de présenter les caractéristiques des adultes plus âgés que nous servons en Saskatchewan. Nous savons assurément, de nos membres et à partir des commentaires, que les adultes plus âgés préfèrent rester au sein de leurs communautés, vivre le plus longtemps possible dans leurs domiciles et préserver leur indépendance, alors qu'ils recherchent et présentent des besoins variables en matière de services tout dépendant de l'endroit où ils décident de vivre.
Ils connaissent une période de transition en ce qui concerne le recours aux services électroniques. Ce ne sont pas tous les adultes plus âgés qui savent utiliser un ordinateur. Ce nombre n'augmente pas alors que les baby-boomers accèdent à cette catégorie. Certains sont de plus en plus à l'aise avec les ordinateurs, mais nos membres aînés et les adultes plus âgés qui font partie des aînés le sont moins de nos jours.
Nous constatons que les adultes plus âgés peuvent devenir très isolés et vulnérables si leur accès aux services est limité. Dans la mesure où la livraison du courrier est concernée, il s'agit là d'un service important pour tous les Canadiens, en particulier les adultes plus âgés. Nous voyons la livraison du courrier comme un point d'accès, une façon d'établir un lien, de communiquer et d'accéder aux services qui permettent d'entretenir un lien avec la famille et la communauté dans laquelle ils ont décidé de s'établir.
La distance est un problème. Nous appuyons assurément la notion de livraison régulière à domicile. Nos membres nous disent que nous devrions assurément tenir compte de la notion de livraison à domicile qui est moins fréquente que tous les jours; cependant, l'accès aux boîtes postales communautaires constitue un problème en Saskatchewan, en particulier en hiver, lorsque nous vivons des conditions de neige et de glace qui empêchent les gens de s'y rendre. Ainsi, nous demandons au comité de tenir compte de ce fait.
Le service est plus efficace dans les centres urbains. On y retrouve des problèmes autres que dans la Saskatchewan rurale et les défis sont différents. Le transport et l'accès constituent des problèmes dans les petites communautés à la grandeur de la province.
Nous voyons le rôle de Postes Canada, en particulier dans la Saskatchewan rurale, comme faisant partie d'un carrefour communautaire, une notion de contact, un lieu de rassemblement, un endroit où les gens peuvent se réunir tout particulièrement au sein des communautés de moindre envergure. Avec le temps, les bureaux de poste sont presque devenus un centre communautaire par défaut, parce qu'il s'agit de la destination où les gens se rendent pour cueillir leur courrier. Cette notion générale de carrefours communautaires, de développement communautaire et de connexions appartient au domaine de la convivialité adaptée à l'âge, qui représente vraiment un mouvement mondial qui a vu le jour à l'Organisation mondiale de la Santé afin de créer une inclusivité communautaire et pour réunir les gens.
Nous avons certaines questions, certaines préoccupations et certaines réflexions en lien avec l'accès dans les régions nordiques. On ne retrouve pas d'institutions financières limitées ou traditionnelles dans le nord de la Saskatchewan et l'accès électronique est insuffisant dans cette région de la province. Ce ne sont pas tous les Canadiens qui ont accepté la notion de paiements électroniques. Il arrive que les gens souhaitent encore obtenir des chèques sur papier. Nous voyons Postes Canada comme un catalyseur possible des services nordiques pour les adultes plus âgés.
Le dernier point que nous voulions aborder en passant, puisque nous l'avons vu dans la documentation du groupe d'étude, concerne toute la question des pensions. Il s'agit là d'une préoccupation importante pour le Saskatchewan Seniors Mechanism. Nous nous ferons toujours le défenseur d'un revenu convenable pour les adultes plus âgés, puisque celui-ci est directement lié à la qualité de vie. Nous croyons que la préservation des pensions devrait rester une priorité pour Postes Canada et les organisations en général. Les adultes plus âgés comptent sur le revenu de pension qui représente pour eux un élément indispensable afin de préserver leur indépendance et poursuivre leur contribution à la société.
Ceci étant dit, je vous remercie grandement d'avoir écouté et de m'avoir offert la possibilité d'effectuer cette présentation.
J'aimerais remercier le comité de cette possibilité qu'il m'offre, au nom des personnes handicapées de cette province, de participer à cette consultation sur l'importance du service postal actuel et sur l'impact des changements éventuels sur Postes Canada.
Saskatchewan Voice of People with Disabilities est un organisme communautaire qui encourage l'inclusion et qui s'attaque aux préoccupations que vivent les personnes handicapées. Ces personnes doivent s'adapter, modifier leurs façons de faire et surmonter l'adversité tout au long de leurs vies, qu'elles soient nées avec un handicap ou qu'elles aient acquis celui-ci en raison d'une blessure ou d'une maladie. De plus, ils doivent surmonter des barrières sociales, économiques, systémiques ou autres qui sont liées aux attitudes des gens. Il est fréquent et ces gens ne s'étonnent aucunement lorsqu'ils vivent la discrimination ou l'exclusion au sein des communautés où ils rencontrent de telles barrières.
J'ai eu le privilège d'apprendre de personnes handicapées qui ont dû se démener pour surmonter l'adversité et continuer de progresser. Malheureusement, un nombre considérable de personnes handicapées sont dépassées et ont perdu tout espoir. Ce sont ces gens que nous servons.
Notre organisation continue d'appuyer les personnes handicapées, parce que nous croyons que tout citoyen a le droit fondamental de participer et de contribuer à la vie communautaire. Peu importe que le handicap soit prolongé, durable ou de courte durée, les individus ne devraient pas être forcés de s'adapter continuellement à l'environnement, comme on s'y est toujours attendu au sein de la société. On a réalisé des progrès dans les domaines de l'accessibilité et de l'inclusion. Cependant, nous considérons qu'il reste encore fort à faire dans ce pays. Le statu quo n'est pas une option, pas plus que l'exclusivité, lorsqu'il s'agit de services publics.
Cela m'amène à la question des mesures envisagées de réduction des coûts en lien avec la livraison postale.
Les changements possibles dans la livraison du courrier porte-à-porte auront des répercussions négatives sur les personnes handicapées et deviendront des obstacles additionnels dans la vie de bien des gens en Saskatchewan. En tant qu'organisme de défense, nous ne sommes pas favorables au modèle de livraison à une boîte postale communautaire. Les personnes handicapées n'en tireront aucun avantage. Ces gens doivent composer chaque jour avec des risques imminents. Ils craignent pour leur sécurité personnelle. La présence de boîtes postales communautaires situées loin de leur domicile et de leur environnement sécurisé, qui les obligerait à se déplacer en véhicule ou par tout autre moyen, expose ces gens à un risque accru de préjudices ou de violence. Cette mesure se prendrait au détriment de leur sécurité et leur bien-être.
Compte tenu des mauvaises conditions météorologiques en Saskatchewan, il arrive souvent que les rues et les routes deviennent impraticables, bloquées ou qu'il soit dangereux de les emprunter à pied ou en voiture, ce qui augmente le risque de blessures corporelles. Nous faisons la promotion d'un mode de vie indépendant pour les personnes handicapées. Si elles doivent se fier sur une autre personne qui ira chercher leur courrier à leur place, elles courront de risque de souffrir d'autres formes d'abus, comme le vol d'identité ou des abus sur le plan financier.
Les citoyens ne vivent pas tous dans le confort, alors que certains ne reçoivent pas des revenus leur permettant de s'offrir une qualité de vie idéale. Ils dépendent des programmes de sécurité alimentaire pour se nourrir et habitent dans un logement qui ne répond pas aux normes, parce que c'est tout ce qu'ils peuvent se permettre, sans compter que celui-ci se trouve la plupart du temps dans des quartiers peu sécuritaires. Les personnes handicapées disposent parfois de moyens limités pour améliorer leur sort en raison des ressources limitées. Par conséquent, l'ajout d'un autre obstacle à la livraison de leur courrier entraîne des difficultés indues qu'il est souvent possible de prévenir.
En ce qui concerne la possibilité d'aborder les opérations en matière de livraison du courrier aux personnes handicapées, nous comprenons qu'on a proposé un système en vertu duquel les individus devraient répondre à certains critères pour avoir droit à un tel service. Cela est inacceptable. Il est mesquin de s'attendre à ce qu'une personne aux prises avec un handicap important ou durable doive prouver qu'elle est handicapée, sans compter les contraintes financières qu'une telle attitude entraînera. Cette solution possible mérite qu'on poursuive les discussions avant de déterminer qu'elle convient à la communauté des personnes handicapées.
La proposition possible de mettre fin à la livraison du courrier porte-à-porte réduirait l'accès au service postal en général, sans compter que celui-ci deviendrait inaccessible pour une grande proportion de la population. Ce pourcentage est en hausse et non en baisse. Dans notre population vieillissante, un Canadien sur deux fera état d'un certain niveau d'incapacité. Il s'agit là d'une cause de préoccupation pour tous les programmes et les services. Il n'est pas réaliste de présumer que tous les citoyens peuvent s'offrir une technologie d'adaptation ou des services de communication pour accéder aux services postaux. Les gens que nous servons se passent de telles mesures de soutien en raison du coût.
Pour terminer, nous vous exprimons toute notre gratitude parce que vous nous avez permis de vous faire part de nos préoccupations. Nous espérons qu'il est possible de trouver des solutions à la fois inclusives et abordables dans l'intérêt de tous les citoyens du Canada.
L'accessibilité et l'inclusion étaient le point de mire d'une discussion récente que nous avons eue avec le gouvernement fédéral et il s'agit de la priorité du gouvernement qui désire créer des communautés accessibles. L'organisme Saskatchewan Voice of People with Disabilities appuie ces principes, qui reposent sur une approche axée sur l'individu, et nous espérons poursuivre le dialogue.
Merci de votre temps.
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Je vous remercie de la question.
Nous sommes assurément très ouverts à une participation avec le gouvernement lorsqu'il s'agit d'explorer les possibilités partenariat. Il y a longtemps, à nos débuts, des coopératives de crédit et des comptoirs postaux dans de petites municipalités ont même partagé les mêmes locaux, de sorte que je crois qu'ils peuvent s'entraider. Il s'agit là d'un aspect que nous sommes disposés à examiner.
Je crois que le principal défi concerne l'évolution continue de la technologie, alors que même les comptoirs physiques de nos coopératives de crédit trouvent qu'il est difficile de suivre le comportement des consommateurs. Le nombre de personnes qui traversent les portes d'une succursale d'une coopérative de crédit dans une petite communauté a grandement chuté alors que les gens font appel à d'autres innovations, comme les services bancaires mobiles, les services bancaires par ordinateur et même les services bancaires mobiles sur les téléphones intelligents ou par d'autres moyens.
Dans une de nos coopératives de crédit, nous avons récemment instauré une approche innovatrice, soit un centre consultatif mobile, qui équivaut littéralement à une succursale sur roues, qui se rend régulièrement dans les zones éloignées pour tenter de servir les endroits mal desservis où des installations physiques permanentes pourraient être sous-utilisées. Nous avons offert un tel service au sein des communautés autochtones et dans d'autres régions où un service à temps partiel convient davantage.
Il s'agit là du genre de choses que nous mettons à l'essai. Il nous ferait plaisir de discuter de ces possibilités.
Aux organismes Saskatchewan Voice of People with Disabilities et Saskatchewan Seniors Mechanism, lorsque les gens parlent de livraison porte-à-porte, de boîtes postales communautaires et de livraison au même endroit dans un immeuble à logements, les différentes personnes qui viennent s'entretenir avec nous ont à l'esprit des concepts différents.
Le rapport du groupe d'étude porte sur cinq modèles de livraison. Il y a la livraison générale et la route rurale où les gens reçoivent leur courrier dans leur boîte postale au bout de leur allée ou de leur entrée de cour. Il y aurait un bureau de poste dans un petit hameau ou un village ou dans une petite municipalité. Il y aurait des boîtes postales communautaires, soit des super boîtes postales d'un côté de la route. Le rez-de-chaussée des immeubles à logements comportera souvent un endroit où le postier laisserait le courrier à l'intérieur de boîtes individuelles et il y a également, évidemment, votre service porte-à-porte actuel.
Lorsque nous parlons de toutes ces versions, lesquelles, d'après vous, représentent un service suffisamment efficace et lesquelles jugez-vous inacceptables lorsque nous parlons du besoin de se défaire de quelque chose ou de revenir à la livraison porte-à-porte? Quels sont les niveaux de service dont vous parlez?
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Tout dépend vraiment de la communauté. Dans les centres urbains, plusieurs sont ceux qui accordent énormément d'importance à la livraison porte-à-porte. Dans les communautés rurales, l'existence du service quelque part au sein de la communauté est vraiment importante.
Dans une communauté rurale, il arrive souvent que plusieurs personnes connaissent leurs voisins et peuvent ainsi demander à l'un d'eux d'accepter le courrier à leur place, de sorte qu'il n'est pas aussi important d'offrir un service de livraison porte-à-porte. Le transport représente cependant un problème important pour les adultes plus âgés en zone rurale, de sorte que tout ce qui oblige les gens à sortir de leur communauté immédiate se bute à un certain refus.
Dans les centres urbains, il est bien plus difficile de demander à quelqu'un d'autre de cueillir le courrier à votre place, parce que vous n'avez pas nécessairement de famille ou de bons amis qui sont vos voisins immédiats, sans compter que vous ne connaissez pas nécessairement vos voisins si bien.
J'habite dans un appartement de style condo et il est très pratique que nos boîtes postales se trouvent au rez-de-chaussée de l'immeuble où nous allons chercher notre courrier. Cela fonctionne très bien pour les gens.
Tout dépend vraiment de la taille de la communauté et de la situation.
M. Whalen: Donc, vous considérez...
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Merci, monsieur le président.
Bonjour à tous. Merci d'être avec nous aujourd'hui en cette merveilleuse ville qu'est Regina.
Je vais commencer par vous, monsieur Nixon.
Je vais d'abord faire une petite introduction, puis je vous adresserai trois questions.
Il y a deux modèles pour assurer la survie de Postes Canada. Il y a deux paradigmes différents pour assurer sa pérennité. Ces deux modèles ont été présentés par différents témoins au fil des jours et des semaines.
Selon le premier modèle préconisé, pour que Postes Canada puisse survivre à long terme, il faudrait réduire les services qu'elle offre et consolider l'infrastructure de sorte à assurer sa rentabilité.
Selon l'autre modèle ou plan d'affaires, il faudrait que cette société d'État étende la gamme de ses services, par exemple en mettant sur pied une banque postale ou en s'occupant des demandes de passeport.
Quel modèle ou quel paradigme Postes Canada devrait-elle adopter? Vous êtes quand même directeur général d'une immense institution financière. Vous avez sûrement de grandes connaissances sur le modèle qui assurerait le mieux la survie de cette grande institution qu'est Postes Canada.
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Si je me base sur l'expérience des services des coopératives de crédit, je peux souligner le changement dans l'infrastructure de notre système de coopératives de crédit.
Au cours des 15 dernières années, disons, le nombre de coopératives de crédit au Canada a diminué pour passer d'environ 1 000 ou 900 à 300. Pendant ce temps, le nombre de leurs membres n'a cessé de croître, tout comme le volume de leurs activités, les dépôts, les prêts et autres choses du genre. L'activité des services financiers est en pleine croissance, mais le nombre de coopératives de crédit et les infrastructures physiques évoluent.
Sous ces 300 coopératives de crédit, on dénombre plusieurs succursales et emplacements, mais ce sont également les innovations technologiques que les gens tendent à oublier — les services bancaires mobiles, les applications sur téléphone intelligent et toutes ces façons différentes d'offrir des services grâce aux innovations technologiques. L'infrastructure physique qu'on a bâtie par le passé est maintenant en train d'évoluer en raison de la technologie perturbatrice dans la façon dont nous pouvons offrir les services.
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Très bien. Merci beaucoup et merci également pour vos efforts de défense.
Monsieur Nixon, je vous félicite à l'occasion de la Journée internationale des coopératives de crédit. Nous avions Desjardins plus tôt et ils ont parlé de votre système de coopératives de crédit et de Coast Capital, une entreprise avec laquelle j'ai déjà traité. Par conséquent, félicitations.
Nous avons parlé énormément des services bancaires par la poste. Je voulais simplement recueillir quelques commentaires.
Certains intervenants les ont présentés comme une panacée capable de guérir tous les maux de nature financière. On a demandé s'ils allaient offrir des hypothèques et des titres, mais non. Nous ne ferons qu'encaisser les chèques.
Jugez-vous que vous pourriez faire assez d'argent à partir d'un guichet autonome pour justifier tous les capitaux, tous les échanges ajoutés, ainsi que les liquidités que vous auriez à votre disposition, la mise sur pied d'infrastructures, la dotation, etc. afin de contrer les millions de dollars de pertes éventuelles de bénéfices dont Postes Canada souffrirait en cours de route simplement en offrant des services bancaires?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Afin de poursuivre dans le même ordre d'idées, nous avons entendu certains témoignages intéressants sur l'histoire des services bancaires par la poste de Postes Canada.
Monsieur Nixon, pouvez-vous nous dire ce que vous en savez et nous parler du fait que les services bancaires par la poste, jusqu'à ce qu'ils soient abandonnés en 1968, étaient en réalité passablement rentables? Où se situe principalement la différence? Pour quelle raison ne seraient-ils pas profitables maintenant?
En fait, vous avez déclaré dans votre présentation que vous craignez la concurrence déloyale. Par conséquent, vous ne craignez pas que la rentabilité ne soit pas au rendez-vous. Il est plus que probable qu'ils réussissent trop bien et qu'ils mettent des bâtons dans les roues du secteur privé.
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Je dois avouer et reconnaître que je n'ai pas étudié son histoire. Je ne pourrais exprimer de commentaires intelligents sur l'histoire de ce cas, mais je crois que les arguments que nous avons évoqués sur le sujet de la concurrence déloyale… j'ai mentionné plus tôt la capacité des coopératives de crédit d'offrir des services postaux au sein de certaines communautés. Lorsque nous avons créé cette loi, on devait traverser un processus rigoureux pour obtenir l'approbation. Vous ne créez pas un tel espace dans un environnement concurrentiel où il provoquera des frictions. Vous l'amèneriez plutôt au sein de ces communautés en le combinant à d'autres services qui répondent aux besoins des membres. Nous n'imaginerions pas les services postaux nécessairement combinés dans les grands centres urbains.
Les frictions avec les concurrents des autres secteurs financiers de la Couronne ont porté, par exemple, sur l'accès aux capitaux lors d'un prêt. Nous devons attirer des dépôts afin de pouvoir disposer des liquidités permettant d'offrir des prêts. Ainsi, en quoi consisterait la source des prêts pour les services bancaires par la poste?
Les autres points concerneraient l'accès aux capitaux afin d'assurer la sécurité des institutions financières. Nous devons être suffisamment rentables afin de pouvoir bâtir des réserves, puisqu'elles sont indispensables pour assurer la sécurité des déposants.
C'est ce genre de choses, soit les services financiers complets, qui nous poseraient problème.