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Mesdames et messieurs, la séance est ouverte.
Je vais un peu déroger à la procédure, car je ne suis pas en mesure de rester ici pendant deux heures entières. Vous avez devant vous le 11e rapport du Sous-comité et l'annexe proposée qui l'accompagnerait. Je présume que nous n'aurons pas à en débattre.
S'il n'y a pas de débat, je vais revenir à notre ordre du jour régulier. Le cas échéant, je demanderais qu'on propose une motion d'adoption du rapport du Sous-comité. Elle est proposée par M. Dubé et appuyée par M. Fragiskatos. Qui est en faveur de la motion? Qui s'y oppose?
(La motion est adoptée.)
Le président: D'accord. La motion est adoptée. Nous allons revenir à notre ordre du jour. Merci.
Nous accueillons aujourd'hui des témoins de Service correctionnel du Canada et de l'Agence des services frontaliers du Canada pour la 100e réunion, mesdames et messieurs.
Des voix: Oh, oh!
Le président: Oui. J'ignore si les gens vont danser dans la rue ou célébrer d'une quelconque autre manière.
Quoi qu'il en soit, nous sommes ici pour entendre vos témoignages concernant l'utilisation des spectromètres de mobilité ionique par Service correctionnel Canada. Je présume que le représentant de cet organisme souhaite témoigner en premier. Nous nous réjouissons à la perspective d'entendre votre témoignage.
Monsieur Coons.
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Monsieur le président, j'aimerais vous remercier, ainsi que les membres du Comité, de m'offrir l'occasion de prendre la parole aujourd'hui.
Je suis heureux d'être accompagné aujourd'hui de Rob Campney, sous-directeur de la Sécurité préventive et du renseignement de sécurité au Service correctionnel du Canada. Rob est responsable de l'administration des lignes directrices sur les détecteurs ioniques. Pour ma part, en tant que directeur général de la Sécurité préventive et du renseignement de sécurité au Service correctionnel du Canada, je suis responsable d'assurer l'intégrité des activités liées au renseignement et de veiller à la prestation de services correctionnels sécuritaires grâce à la détermination et à la gestion d'outils de détection efficaces.
Je suis heureux d'avoir l'occasion de comparaître devant le Comité aujourd'hui afin de discuter de la façon dont nous pouvons assurer la sûreté et la sécurité des détenus et du personnel en prévenant l'introduction de drogues et d'objets interdits dans nos établissements, tout en facilitant les visites entre les détenus et les membres de leur famille, leurs amis et d'autres sources de soutien communautaire essentiel à leur réhabilitation. J'espère pouvoir vous fournir de l'information liée à la répression des drogues ainsi que sur certains des défis continus, afin de vous aider dans le cadre de votre étude sur cet important sujet.
Pour commencer, je tiens à fournir au Comité des renseignements contextuels sur l'enjeu général de la consommation de drogues dans les établissements correctionnels fédéraux au Canada.
Nous sommes déterminés à nous assurer que les établissements correctionnels fédéraux offrent un milieu sûr et sécuritaire propice à la réhabilitation des détenus, à la sécurité du personnel et des détenus et à la protection du public. Partant, une de nos principales priorités consiste à prévenir l'introduction d'objets interdits et à réduire la consommation de substances illicites par les délinquants dans nos établissements correctionnels. Comme les membres du Comité le savent sans doute, les drogues illicites ne sont pas compatibles avec un environnement sécuritaire et ne sont pas propices à la réinsertion sécuritaire des délinquants dans nos collectivités. La consommation de drogues est un facteur qui contribue aux comportements criminels et à la propagation des maladies infectieuses.
Vous savez peut-être aussi que le nombre de décès liés aux opioïdes a beaucoup augmenté au sein de la population canadienne. Selon le rapport national de l'Agence de la santé publique du Canada sur les décès semblant liés aux opioïdes, le nombre de décès apparemment liés à la consommation de fentanyl/d'opioïdes de janvier à mars 2017 a doublé comparativement à la période de janvier à mars 2016. Bloquer l'introduction de ces substances hautement toxiques dans les établissements du pays est l'une des principales priorités du Service correctionnel du Canada.
Nous continuons de travailler en étroite collaboration avec nos partenaires, les services de police et les collectivités pour empêcher l'introduction d'objets non autorisés, y compris de drogues, dans nos établissements. Malgré tout, la consommation de substances au sein de la population carcérale est un grave problème. Environ 75 % des délinquants ont un problème de consommation d'alcool ou de drogues lorsqu'ils sont admis dans un établissement fédéral, et une importante proportion de ce groupe consomme de façon abusive plus d'une drogue à la fois.
Pour affronter ce problème, nous avons mis en oeuvre une stratégie antidrogue qui s'attaque à cet enjeu sur quatre fronts: la détection, l'application de la loi, la dissuasion et le traitement. Notre stratégie met l'accent sur une utilisation plus stratégique des outils de répression actuels, un programme de sensibilisation à l'intention du personnel, des entrepreneurs et des visiteurs sur les répercussions de l'introduction de drogues dans les pénitenciers, le contrôle accru des personnes possiblement impliquées dans le commerce illégal de drogues, la prise de mesures disciplinaires accrues et une plus grande sensibilisation des détenus aux programmes de traitement de la toxicomanie.
Passons maintenant à la composante de notre approche liée précisément à la détection. Notre objectif est de réduire l'approvisionnement de drogues illicites grâce à des mesures comme les fouilles des cellules, des bâtiments et des terrains, les fouilles physiques des délinquants, le contrôle régulier des activités des délinquants, des analyses d'urine aléatoires et la fouille discrète de tous les visiteurs qui entrent dans les établissements.
Parmi les outils de détection, les spectromètres de mobilité ionique — SMI — ce qu'on appelle les « détecteurs ioniques » — sont considérés comme des outils précieux pour aider le personnel à cerner les visiteurs qui ont possiblement été en contact avec différentes substances ou des stupéfiants. Actuellement, c'est le seul outil connu permettant d'identifier le contact possible avec une substance précise dont les résultats peuvent être connus en quelques secondes.
Je tiens à souligner que les détecteurs ioniques ne sont qu'un des aspects d'une approche beaucoup plus globale qui vise à réduire la demande et l'offre de drogues illicites pouvant entrer dans les établissements fédéraux. Soyez assurés que l'approche du Service correctionnel du Canada en matière de lutte contre les drogues illicites vise tout autant à réduire la demande de drogues grâce au traitement, au soutien et aux interventions qu'elle ne vise à réduire l'offre grâce à la détection et à l'application de la loi.
Parallèlement, nous reconnaissons l'importance critique des visites familiales pour les délinquants et le caractère bénéfique du soutien familial et communautaire dans le processus de réhabilitation des délinquants. Nous savons que l'établissement et le maintien de liens familiaux et communautaires aident à préparer les délinquants en vue de leur réinsertion en toute sécurité dans la collectivité.
Pour faciliter ces relations, notre organisation a mis en place un programme de visites en établissement et un programme de visites familiales privées dans les établissements fédéraux. Ces programmes visent à encourager les détenus à établir et à cultiver des relations avec leur famille et leur collectivité devant les aider à devenir des citoyens respectueux des lois.
Pour assurer la sécurité des délinquants et du personnel, tous les visiteurs qui veulent entrer dans un établissement font l'objet d'une fouille, qui peut être réalisée à l'aide d'une diversité d'outils de détection, dont des détecteurs ioniques, des détecteurs de métal, des appareils de radiographie, des équipes de chiens détecteurs de drogues et des inspections visuelles. Au moment de déterminer quel outil utiliser, nous devons trouver un juste équilibre entre l'efficacité de l'équipement, les coûts et le caractère intrusif des fouilles pour les visiteurs. Les détecteurs ioniques sont une option de fouille discrète qui peut être complétée par d'autres techniques plus intrusives, au besoin. Si les détecteurs ioniques donnent un résultat positif, nous réalisons ensuite une évaluation du risque pour déterminer la façon la plus efficace de gérer de façon sécuritaire une visite. C'est seulement dans de très rares cas qu'un visiteur se voit refuser l'accès.
Pour donner une idée de la fréquence des résultats de tests positifs et des prochaines mesures prises, notre examen interne des rapports d'incidents disponibles a révélé que, en 2017, il y a eu environ 128 000 visites à l'échelle du pays. Dans moins de 1 % des cas, les détecteurs ioniques ont donné un résultat positif. Dans environ les deux tiers de ces cas, le résultat d'une évaluation de la menace et des risques a permis de faciliter les visites en appliquant des mesures supplémentaires jugées moins restrictives que le fait de simplement demander au visiteur de partir. Par exemple, on peut utiliser des options comme permettre une visite à des sièges désignés, autoriser une visite sans contact ou procéder à une visite supervisée. Dans certains cas, la visite a eu lieu sans autres restrictions supplémentaires.
En d'autres mots, à l'échelle du pays, le SCC a facilité les visites pour plus de 99 % des visiteurs qui sont entrés dans ses établissements. Malgré tout, nous connaissons les préoccupations soulevées par les membres de la famille et le Bureau de l'enquêteur correctionnel concernant la fiabilité des détecteurs ioniques.
Bien sûr, il y a des avantages et des désavantages liés à chaque méthode de détection: aucune méthode n'est parfaite ou universelle. En tant qu'organisation, nous devons toujours chercher des occasions d'améliorer nos politiques et les outils utilisés par notre personnel de première ligne pour faire son travail. Par conséquent, le SCC a récemment réalisé un examen de l'utilisation et de la fiabilité des détecteurs ioniques et des politiques liées à l'utilisation d'outils non intrusifs. L'examen a confirmé la validité et la valeur des détecteurs ioniques tout en nous permettant de cerner des domaines où des améliorations sont requises.
Pour garantir que nos employés utilisent efficacement les détecteurs ioniques, un bulletin de sécurité a été publié en octobre 2017 à titre de rappel et pour fournir des instructions au personnel sur l'utilisation de ces appareils. Je tiens à rappeler que notre organisation vise à créer l'environnement le plus à même de faciliter la réhabilitation efficace et d'assurer la sûreté et la sécurité des détenus, des visiteurs et de nos employés. Des pièces d'équipement comme les détecteurs ioniques ne sont qu'un des nombreux moyens de détection — même s'il s'agit d'un des moyens très importants — d'atteindre cet objectif.
Notre organisation encourage les visites des membres de la famille et des amis et comprend très bien leur avantage. Nous savons que la grande majorité des visiteurs ne tentent pas de faire entrer des drogues ou des objets interdits dans les établissements. Les méthodes de détection que nous utilisons nous permettent d'atténuer les risques associés à l'introduction de drogues et d'autres objets interdits durant les visites et, par conséquent, créent les conditions préalables nécessaires à des visites sécuritaires, et ce, de la façon la moins perturbatrice possible. Au bout du compte, on peut ainsi faciliter les interactions importantes entre les détenus et leurs sources de soutien dans la collectivité.
Cela dit, notre organisation continuera à peaufiner ses processus pour offrir les meilleurs résultats aux Canadiens en matière de sécurité publique. Par conséquent, nous attendons avec impatience les constatations du Comité dans le cadre de son étude.
Je tiens à remercier encore une fois tous les membres du Comité de m'avoir offert l’occasion de témoigner aujourd'hui. Nous sommes prêts à répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président, et bonjour aux membres du Comité.
Je m’appelle Johny Prasad. Je suis directeur de la conformité de programme et de la sensibilisation à l’Agence des services frontaliers du Canada. Je suis responsable du programme de protection de l’Agence. Je suis heureux d'être ici et d'aider le Comité dans le cadre de l'étude sur l'utilisation de spectromètres à mobilité ionique, aussi connus sous le nom de détecteurs ioniques, en compagnie de mon collègue Phil Lightfoot, directeur général par intérim, Sciences et ingénierie. Phil est responsable de tous les aspects techniques de la technologie de détection utilisée par l’Agence.
L'Agence des services frontaliers du Canada, ou l’ASFC, assure la sécurité et la prospérité du Canada en gérant l'accès des personnes et des marchandises qui entrent au Canada et qui en sortent. Des millions de voyageurs, de conteneurs commerciaux et de moyens de transport entrent au pays chaque année.
Notre méthode de gestion des risques se fait par étapes. Le processus commence par la vérification de l'information préalable sur les expéditions commerciales ou sur les voyageurs au Centre national de ciblage aux fins d'évaluation de la menace. La menace peut être des explosifs; des aliments, végétaux et animaux prohibés; ou des stupéfiants illicites, ce qui nécessite un examen par l’ASFC des expéditions et des voyageurs avant leur entrée au pays.
Le fait de disposer d'équipement et de techniques adéquates permet de protéger la sûreté et la sécurité des Canadiens sans ralentir la circulation des personnes et des marchandises à la frontière. Les agents des services frontaliers constituent nos meilleures ressources aux points d'entrée à l'échelle du Canada, et ils sont hautement spécialisés dans les méthodes d'examen. En plus de leur expérience et de leurs connaissances, les agents ont recours à divers outils et technologies, qui comprennent les machines à rayons X, les chiens détecteurs, le matériel de détection des radiations et de détection de traces de substances comme les détecteurs ioniques. L'ASFC a recours à un modèle de conformité basé sur le risque et interagit différemment avec les voyageurs et les transporteurs selon le niveau de risque.
L'ASFC dispose de 125 détecteurs ioniques qui sont déployés de façon stratégique pour appuyer, au besoin, les opérations aux points d'entrée à l'échelle du Canada. Les agents de l'ASFC sont formés sur l'utilisation et l'entretien de ces appareils qui peuvent être utilisés à tout point d'entrée pour les modes terrestre, aérien, maritime et postal comme méthode d'examen sans intrusion. Les appareils sont programmés pour détecter la présence de stupéfiants et d'explosifs en passant un tampon à la surface et en faisant un test du tampon. Un résultat positif du détecteur ionique indique à l'agent que l’article a été récemment en contact avec le produit indiqué sur l'alarme, ce qui peut donner lieu à la décision d'examiner les marchandises ou d'interviewer la personne.
Le matériel de détection n'est pas infaillible. Un détecteur ionique peut, à l’occasion, donner un résultat faux positif ou faux négatif. Cependant, les résultats des tests ne servent pas à déterminer l'admissibilité. Selon la situation, l’agent aura recours à d'autres techniques d'enquête pour être en mesure de prendre une décision éclairée. Par exemple, l'agent peut utiliser l'information préalable comme prochaine étape en plus des autres outils comme les machines à rayons X, les densimètres et les chiens détecteurs pour procéder à l'examen.
Enfin, les résultats d'un détecteur ionique seuls ne constituent pas la base de la décision de l'agent, mais donneront lieu à une enquête plus poussée. L'Agence utilise un ensemble complet d'outils à la fine pointe de la technologie qui se complémentent et qui contribuent à assurer l'efficacité et l'efficience des examens.
Je répondrai avec grand plaisir aux questions que le Comité peut avoir au sujet de l'utilisation des technologies de détection de l'ASFC. Merci.
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Je dirais qu'il faut les traiter comme une composante parmi une série de facteurs à prendre en considération lorsque des visiteurs se présentent à l'établissement. Selon nos constatations, il y a clairement des cas où le détecteur ionique donne un résultat positif, ce qui mène à une interrogation dans le cadre du processus d'évaluation de la menace et des risques; à partir de là, certaines personnes admettent, dans certains cas, avoir consommé tout récemment de la cocaïne ou une autre substance. Dans d'autres cas, elles affirment avoir des stupéfiants dans leur voiture située dans l'aire des visiteurs; ainsi, après avoir fouillé leur véhicule, qui se trouve sur la propriété du SCC, nous sommes en mesure de saisir les stupéfiants. D'autres personnes ayant obtenu un résultat positif disent qu'elles ont une ordonnance pour de l'OxyContin, par exemple, auquel cas nous les laissons entrer.
Tout cela fait partie d'un processus d'évaluation de la menace et des risques, mais ce que nous savons, par exemple, c'est que lorsque nous saisissons du fentanyl, pas nécessairement auprès des visiteurs... Le fentanyl est évidemment l'une de nos plus grandes priorités à l'heure actuelle. Lorsque nous décelons du fentanyl dans les cellules, nous ne testons pas forcément le produit en tant que tel, mais les articles en contact avec le produit, selon les recommandations du fabricant, et les tests révèlent la présence de fentanyl; d'ailleurs, il nous est parfois arrivé d'envoyer les stupéfiants à Santé Canada, qui a ensuite confirmé qu'il s'agit bel et bien de fentanyl. Autrement dit, il faut confirmer la validité des résultats que nous obtenons au moyen de nos détecteurs ioniques dans les établissements.
Tant que nous ne perdons pas de vue la vraie nature du résultat obtenu à l'aide d'un détecteur ionique auprès des visiteurs devant l'entrée principale, à savoir qu'il s'agit d'un seul élément dans tout le processus d'évaluation de la menace et des risques, nous estimons qu'il s'agit d'un outil précieux. Je le répète, ce n'est pas parfait, et il n'existe pas de solution miracle. Cela fait simplement partie d'un ensemble plus vaste.
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Je répète que 99 % de toutes les visites à nos établissements sont approuvées et autorisées, et on peut utiliser ou non le détecteur ionique à cette fin. Pour ce qui est de mener une évaluation de la menace et des risques, le document précise une série de freins et de contrepoids qu'il faut appliquer. Encore une fois, comme M. Coons l'a dit, nous utilisons le détecteur ionique comme outil de détection possible, en plus des chiens détecteurs de drogue, de la machine à rayons X ou du détecteur de métal. En outre, dans le cas des visites familiales, nous fouillons les bagages pour voir s'ils contiennent d'éventuels objets interdits.
Par ailleurs, nous examinons également l'information dont dispose notre comité d'approbation des visiteurs pour prendre connaissance des visites antérieures rendues au détenu dans le cas d'une demande de visite de jour, pour voir s'il y a déjà eu des résultats positifs à l'aide du détecteur ionique, du chien renifleur ou du détecteur de métal.
De plus, nous passons en revue le dossier de gestion de cas pour nous assurer que le délinquant respecte son plan correctionnel et qu'il adhère aux programmes de répression des drogues qui sont en place ou à toute autre exigence prévue par les programmes qu'il doit suivre.
À cela s'ajoute un élément fondamental pour le processus d'évaluation de la menace, à savoir l'information fournie par les agents du renseignement de sécurité. Ces agents sont nos yeux et nos oreilles sur le terrain, dans un établissement, et ils sont à l'affût de ce qui se passe en ayant recours à des sources parmi les détenus; ainsi, ces agents nous fournissent les renseignements nécessaires pour évaluer la situation en ce qui concerne l'introduction de drogues, pour identifier les personnes qui pourraient ou non être impliquées, etc.
Enfin, nous consultons notre système de gestion des délinquants pour vérifier les résultats d’analyses d’urine antérieures. Si un délinquant s'est soumis à une analyse d'urine aléatoire qui n'a pas révélé la présence de cocaïne ou de toute autre substance, c'est là un facteur qui entre en ligne de compte dans l'évaluation de la menace et des risques et qui influe sur la réponse qui sera donnée à la demande en cours ou au visiteur qui se présente à l'entrée.
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Monsieur le président, juste avant de commencer à interroger nos excellents témoins ici présents, j’ai une question à poser au greffier. Au cours d’une séance du comité antérieure, j’ai demandé des précisions à M. Daniel Dubeau, qui occupait alors le poste de commissaire par intérim. A-t-il présenté quoi que ce soit au comité afin d’apporter des précisions ou des réponses qu’il n’avait pas été en mesure de nous donner à ce moment-là?
D’accord, ça ne pose pas problème. J’espère que l'information arrivera en temps voulu et que nous assurons un suivi afin d’obtenir ces réponses.
Bonjour, messieurs. Je suis député de Red Deer—Lacombe. Je suis bien situé puisque je représente l’établissement de Pê Sâkâstêw qui se trouve au centre de l’Alberta et légèrement au nord des installations de Drumheller et Bowden.
Je fais constamment affaire avec des gens qui sont employés par Service correctionnel du Canada. Ils se mettent à ma disposition et me fournissent toutes sortes de renseignements. Je vais vous poser quelques questions à ce sujet parce que je suis très préoccupé à cet égard. Certaines des personnes qui sont employées par Service correctionnel du Canada m’ont indiqué très clairement que les drogues et les cigarettes de contrebande, ainsi que toutes sortes d’autre contrebande, quelles qu’elles soient, sont extrêmement répandues dans certains des établissements.
Je cherche à obtenir des éclaircissements. Combien vaut un paquet de cigarettes de contrebande dans une prison? Qu’en est-il d’une cigarette de marijuana de contrebande, et comment de telles quantités de ces produits réussissent-elles à entrer dans ces prisons, malgré le fait que nous disposions déjà des mesures de sécurité dont nous parlons? Je crois que certains membres du Comité ont laissé entendre que des gens craignent que les scanners à ions empêchent certaines personnes d’avoir accès aux visites. Si nous assouplissons ces mesures, dans quelle mesure le problème de la contrebande s’aggravera-t-il dans ces établissements?
Je suis très préoccupé à ce sujet parce que la sécurité des agents, l’intégrité de notre système et tout le reste sont en jeu en ce moment.