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Bonjour à tous. C'est un honneur de participer à votre réunion.
J'aimerais vous présenter une vue d'ensemble du syndrome de stress post-traumatique en mettant bien entendu l'accent aujourd'hui sur les blessures de stress opérationnel. Comme nous le savons, le syndrome de stress post-traumatique a diverses causes, mais nos premiers répondants sont grandement touchés par cet état de santé. Ils sont souvent témoins de scènes horribles, et nous constatons donc un grand nombre de cas de troubles liés à un traumatisme dans cette population. Nous entendons aussi souvent l'exemple de nos anciens combattants qui sont bien entendu aussi grandement touchés par le stress traumatique. De plus, nous ne parlons pas souvent des mauvais traitements subis durant l'enfance; nous avons peur d'en parler. Cela peut être très répandu et être un important facteur de risque concernant le développement plus tard du syndrome de stress post-traumatique, si l'enfant vit d'autres situations traumatisantes à l'âge adulte.
J'aimerais vous résumer les symptômes du syndrome de stress post-traumatique, même si je suis persuadée que vous les connaissez déjà. À mon avis, l'élément principal du stress post-traumatique, c'est que la personne ne fait pas que se remémorer des souvenirs traumatisants; elle les revit. Lorsqu'elle revit ses souvenirs traumatisants, elle a en fait l'impression d'être de retour sur les lieux du traumatisme. Elle peut avoir des épisodes hallucinatoires relativement à ce qu'elle a vu ou entendu, comme des crissements de pneus ou des gens qui crient, ou même sentir ce qui est survenu au moment des événements traumatisants. Elle revit vraiment ces épisodes hallucinatoires sensoriels; ce ne sont pas que des souvenirs. Elle a réellement l'impression d'être de retour sur les lieux du traumatisme.
Les gens qui présentent un syndrome de stress post-traumatique évitent aussi souvent ce qui leur rappelle le traumatisme. Par exemple, si une personne a été victime d'un grave accident de la route, elle peut éviter d'emprunter certaines routes ou tout simplement de conduire. Les émotions que ces personnes ressentent sont souvent tellement intenses qu'elles deviennent paralysées, parce qu'elles ne sont plus capables de les endurer.
Les gens ont également beaucoup d'émotions négatives; ils ressentent beaucoup de colère, de remords et de honte. Par exemple, j'ai vu l'autre jour un ambulancier paramédical des soins avancés qui s'était occupé d'un adolescent sur le point de mourir, et l'adolescent l'avait supplié d'appeler sa mère, mais l'ambulancier n'a pas pu le faire. Il était donc rongé de remords après cet événement traumatisant.
Les personnes peuvent également présenter des symptômes d'hyperexcitation. Elles sont sur le qui-vive; elles sont sur leurs gardes en tout temps; elles sont souvent hypervigilantes.
Voilà en gros ce qu'est le syndrome de stress post-traumatique. Nous en avons énormément entendu parler dans les médias dernièrement. Même si nous en avons fait beaucoup pour sensibiliser la population, il reste encore des personnes qui pensent que c'est dans la tête des gens. En réalité, nous commençons à découvrir que c'est en grande partie dans le cerveau des gens.
J'aimerais dire quelques mots au sujet des nouvelles technologies, notamment la neuroimagerie, qui nous ont permis de transformer une blessure invisible, soit le stress traumatique, en une blessure visible. La neuroimagerie permet d'examiner les régions du cerveau qui s'activent lorsque des personnes se remémorent des souvenirs traumatisants, par exemple. Je crois qu'il est très important de dissiper les préjugés qu'ont les gens relativement aux syndromes de stress traumatique et aux autres maladies mentales.
J'aimerais vous donner l'exemple d'un couple qui a récemment été victime d'un accident de voiture. Le couple était parti de London, en Ontario, pour se rendre à Détroit. Sur l'autoroute 401, il a frappé un épais banc de brouillard. Le conducteur était le mari, et la femme était passagère. Lorsque le couple a frappé le banc de brouillard, le mari a freiné brusquement. Quelques secondes plus tard, un énorme semi-remorque a embouti l'arrière de leur voiture. Quelques minutes plus tard, un carambolage impliquant des centaines de véhicules s'était formé, et une camionnette a été poussée contre la voiture du couple. La camionnette a pris feu. Une adolescente prenait place à bord, et le couple l'a entendu crier pendant qu'elle brûlait vive.
C'était un horrible accident, mais cela nous a permis de vraiment étudier les différentes réactions que les gens peuvent avoir en réponse à un traumatisme et la manière dont cela se manifeste dans le cerveau. Pendant l'accident, le mari était très anxieux et hyperexcité et cherchait des moyens de sortir lui et sa femme de la voiture. Il a fracassé le pare-brise et a été capable d'extirper sa femme du véhicule. Après l'accident de voiture, il a souffert du syndrome de stress post-traumatique, qui a par la suite été traité. Il s'en est remis.
Nous avons été en mesure d'examiner ce qui se produisait dans son cerveau lorsqu'il se remémorait les événements traumatisants et l'accident de voiture un mois après les faits.
Voici ce que nous avons vu. Je vais essayer de vous résumer le tout. Nous avons constaté une grande activité émotionnelle dans le cerveau. Lorsque nous réalisions l'examen de neuroimagerie et que l'homme avait un épisode hallucinatoire de courte durée, nous constations que la partie avant de son cerveau s'activait; cela pouvait être lié à la planification et s'activait peut-être, parce qu'il était [Note de la rédaction: difficultés techniques] encore en train de planifier comment sortir lui et sa femme du véhicule. La partie de son cerveau liée à la vue s'activait, parce qu'il était peut-être en train de visualiser l'accident encore et encore pendant l'examen de neuroimagerie.
Sa femme a réagi très différemment. Elle a figé. Elle était paralysée. Elle était pratiquement incapable de bouger pendant l'accident. Elle était pétrifiée. Elle a dit que, si ce n'avait été de son mari, elle ne serait jamais sortie du véhicule. Nous avons également examiné son cerveau, et son activité cérébrale était très différente lors de l'examen de neuroimagerie. Comme lors de l'accident, elle était pétrifiée, paralysée et pratiquement incapable de bouger. Si nous comparons l'image de son cerveau à celui de son mari, c'est très différent. Nous constatons un arrêt complet de l'activité cérébrale, ce qui correspond possiblement à son comportement, à savoir qu'elle a figé et était paralysée.
Je crois que cela nous aide à comprendre que les gens qui vivent le même traumatisme peuvent avoir des réactions très différentes. Certaines personnes sont très émotives après un traumatisme, tandis que d'autres sont paralysées et très peu émotives. Le diagnostic est souvent plus difficile à établir dans le cas des gens qui sont très peu émotifs, et le traitement est aussi plus difficile, parce qu'il faut d'abord rétablir leur capacité d'éprouver des émotions. Qui plus est, les gens passent souvent d'un extrême à l'autre.
Quelles sont certaines options de traitement? Nous avons réalisé de grands progrès en vue d'élaborer de bonnes options de traitement. Il y a deux volets. Il y a les médicaments et la thérapie axée sur la communication ou la psychothérapie. L'efficacité des deux volets est éprouvée. Certains préfèrent l'un ou l'autre, tandis que d'autres préfèrent avoir les deux. Je crois que nous devons davantage mettre l'accent sur une approche médicale personnalisée pour aider les gens à choisir ce qu'ils préfèrent en s'appuyant évidemment sur la recommandation de leur équipe de traitement.
Pour ce qui est des cibles du traitement, je crois qu'il est important de traiter non seulement les symptômes du syndrome de stress post-traumatique, mais aussi les troubles connexes. Les gens qui souffrent du syndrome de stress post-traumatique ont souvent aussi une dépression ou un problème d'alcoolisme ou de toxicomanie. Ils sont souvent tellement dépassés par les émotions qu'ils vivent qu'ils se tournent vers la drogue ou l'alcool pour les aider à réduire l'intensité de leur état émotif. Il arrive aussi souvent que les personnes développent des troubles de l'alimentation. De plus, un traumatisme cérébral peut souvent être associé au stress post-traumatique. Nous en avons beaucoup entendu parler dans le cas des militaires.
Je crois qu'il est aussi vraiment important de bien entendu traiter l'invalidité, de nous occuper de la qualité de vie et de vraiment aider les gens à ressentir de nouveau du plaisir et du bonheur à la fin du traitement. L'important est que ces personnes se trouvent dans la zone optimale de l'éveil émotionnel. Comme nous l'avons vu dans le cas du couple, les gens peuvent avoir trop ou pas assez d'émotions. Ils peuvent se trouver dans la partie supérieure du graphique et être hyperexcités, être incapables de penser et d'agir de manière rationnelle ou de prendre du recul et de réfléchir. Ils peuvent aussi se trouver dans la partie inférieure du graphique et être figés et paralysés et ne pas être en mesure de fonctionner.
Si une personne se trouve dans les zones inférieure ou supérieure, elle ne peut pas avoir un fonctionnement optimal au travail ou sur le plan social. L'objectif est donc vraiment que les gens réintègrent la zone optimale de l'éveil émotionnel pour éviter qu'ils aient trop ou pas assez d'émotions ou qu'ils passent d'un extrême à l'autre.
En ce qui concerne les priorités, il y a la sensibilisation, et je crois qu'en particulier avec le nouveau Parlement ce sera fait. Il faut vraiment sensibiliser les gens aux risques liés à leur emploi, les former à détecter les premiers symptômes et vraiment mettre l'accent sur l'intervention précoce. Je crois que nous devons aussi continuer à réduire les préjugés au travail. Je répète que nous avons réalisé d'énormes progrès, mais nous avons encore beaucoup de chemin à faire, parce que nous ne voulons pas que les gens aient la même réaction que l'homme sur la photo. Qu'est-ce qui était le pire pour Phil? Avoir une dépression ou devoir la cacher?
Je crois que nous avons réalisé d'énormes progrès. Il y a beaucoup d'espoir. Nous devons aider les gens à retrouver leurs moyens et continuer de réduire les préjugés à l'égard de ceux qui souffrent de troubles liés à un traumatisme.
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Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité, je vous remercie de votre invitation à venir discuter de la Table ronde ministérielle sur le trouble de stress post-traumatique.
[Français]
Je m'appelle Lori MacDonald et j'occupe le poste de sous-ministre adjointe, Secteur de la gestion des urgences et des programmes, à Sécurité publique Canada.
Permettez-moi de vous présenter mon collègue Michael DeJong, directeur principal de la Direction générale des politiques et de la sensibilisation, au sein de la Section de la gestion des urgences et des programmes.
[Traduction]
Comme vous le savez, Sécurité publique Canada a organisé une table ronde ministérielle qui a eu lieu le 29 janvier 2016 à l'Université de Regina. Je vous donnerai un aperçu de cette table ronde, de ses conclusions et des prochaines étapes.
Plus de 50 participants ont assisté à la table ronde, notamment les représentants principaux des services de police, des services d'incendie et des services ambulanciers, ainsi que les représentants syndicaux de ces services.
Parmi les autres représentants présents, mentionnons le secrétaire parlementaire du , M. Michel Picard; des membres du Cabinet de la Saskatchewan, y compris la ministre des Services correctionnels et de la Police, le ministre des Relations du travail et de la Sécurité au travail et le ministre de la Santé; et des hauts fonctionnaires de la communauté fédérale notamment du portefeuille de la Sécurité publique, du portefeuille de la Santé, du ministère de la Défense nationale et d'Anciens Combattants Canada.
Nous avons également été heureux d'accueillir des universitaires réputés, et certains d'entre eux ont déjà témoigné devant le Comité.
Le mot d'ouverture du ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile a été présenté par vidéo. Il se trouvait, cette journée-là, à La Loche afin d'appuyer une collectivité qui s'efforçait de se relever d'une fusillade ayant fait quatre victimes et sept blessés.
[Français]
La table ronde visait à obtenir les opinions des experts et des intervenants à propos de la définition du problème, ainsi qu'à discuter des options relatives à l'évaluation, au traitement et aux soins de longue durée connexes pour le personnel de la sécurité publique atteint du trouble de stress post-traumatique, ou TSPT.
[Traduction]
En outre, les participants ont souligné que le TSPT s'inscrit simplement comme une composante de la gamme possible de blessures de stress opérationnel, ou BSO, lesquelles se définissent comme toute difficulté psychologique persistante découlant de l'exercice de fonctions opérationnelles.
Nous avons appris qu'un grand nombre d'organismes de sécurité publique, y compris ceux participant à la table ronde, ont mis en oeuvre plusieurs initiatives comme le soutien par les pairs, des programmes d'aide aux employés et le programme de formation En route vers la préparation mentale afin d'aider à aborder cet enjeu. Le gouvernement fédéral a un rôle à jouer lorsqu'il s'agit d'appuyer ces organismes, peu importe leur taille, en vue de régler ce problème complexe au moyen d'une démarche concertée.
Au sein du portefeuille de la Sécurité publique, la GRC a mis en oeuvre de nombreuses mesures pour accroître la compréhension du TSPT et des BSO, et pour réduire les préjugés défavorables qui y sont rattachés. À mesure que nous poursuivrons nos travaux en ce sens, nous chercherons d'autres occasions semblables de réduire les préjugés associés aux problèmes de santé mentale dans l'ensemble des collectivités des agents de la sécurité publique.
[Français]
La prévalence du TSPT chez les agents de la sécurité publique est difficile à suivre, en partie à cause de ces préjugés. Selon les données disponibles, au Canada, on estime que de 10 à 35 % des premiers intervenants seront atteints de TSPT.
Les principales conclusions de cette table ronde peuvent se classer en trois grands thèmes qui ont éclairé les efforts déployés en vue d'amorcer l'élaboration d'un plan d'action national concerté.
[Traduction]
La première conclusion concerne la nécessité de se doter d'une approche de base unifiée permettant de définir et de déceler le TSPT. Les agents de la sécurité publique, et les organismes qu'ils desservent, diffèrent de manière considérable à l'échelle du pays au chapitre de l'emplacement, de la taille et de la culture. D'après le consensus qui s'est clairement dégagé à la table ronde, les agents de la sécurité publique doivent avoir accès à des diagnostics, des traitements et des ressources en matière de soins de santé qui tiennent compte de leurs expériences uniques.
Bien que l'origine biologique des blessures de stress opérationnel soit semblable à celle des BSO dont sont atteints les membres des Forces armées canadiennes, les agents de la sécurité publique exercent leurs fonctions dans différents environnements, souvent à proximité des collectivités où ils vivent. Tout au long de leur carrière, ces agents sont sans cesse exposés à d'éventuels événements traumatiques et, contrairement au personnel militaire en service ou retraité, ils ne disposent pas d'un système de soins de santé spécialisé vers lequel ils peuvent se tourner pour obtenir des services d'évaluation, de traitement, de prévention et de soutien.
D'ailleurs, l'Association canadienne des chefs de pompiers a soulevé le manque d'uniformité au Canada lorsqu'il s'agit de reconnaître le TSPT comme un risque professionnel pour veiller à ce que les traitements et l'indemnisation soient couverts.
Les agents de la sécurité publique se heurtent à des obstacles qui entravent leur accès à des traitements; songeons notamment aux longues heures d'attente et aux coûts. C'est surtout le cas pour les agents de la sécurité publique travaillant dans des collectivités éloignées et des Premières Nations, où les services peuvent être déficients par comparaison à ceux offerts dans les plus grandes collectivités urbaines.
Le deuxième thème portait sur l'importance de la résilience, du traitement et de la réintégration dans le milieu de travail. Comme l'ont mentionné les représentants des Chefs de services paramédicaux du Canada, il n'existe pas de solution complète clé en main pour prévenir et atténuer le TSPT.
[Français]
La résilience renvoie à la nécessité d'intégrer le TSPT au discours quotidien des organismes de sécurité publique. Il importe de s'assurer que les agents de la sécurité publique et les membres de leur famille disposent des outils nécessaires pour reconnaître les symptômes précoces, qu'ils connaissent les mécanismes de défense et qu'ils savent à quel moment il convient de consulter un spécialiste.
[Traduction]
Les participants ont également appuyé l'élaboration d'options de traitement novatrices, polyvalentes et accessibles, qui sont fondées sur des données probantes. Cela démontre la nécessité d'être à l'écoute des agents de la sécurité publique qui exercent leurs fonctions dans les régions éloignées ou qui doivent avoir accès à des soins de santé à des heures inhabituelles. De surcroît, un grand nombre de participants ont souligné l'importance de soutenir le retour sur le marché du travail après le traitement.
Le fait que les participants considèrent la recherche fondée sur des données probantes comme étant essentielle à la mise en oeuvre d'une approche holistique de la résilience, du traitement et de la réintégration a peut-être été la conclusion la plus importante à retenir. Les participants ont insisté sur le fait que les agents de la sécurité publique ne sont pas les seuls à souffrir lorsqu'un diagnostic de TSPT est donné; tous leurs réseaux de soutien, soit la famille, les amis et les collègues, sont également touchés. Il faut donc aussi envisager d'offrir de l'orientation à ces personnes, que ce soit par l'éducation ou la sensibilisation.
Cela introduit bien le troisième volet, c'est-à-dire le besoin d'une recherche coordonnée à l'échelle nationale. Les participants étaient favorables à la mise en place d'un centre spécialisé qui offrirait des connaissances de pointe intégrées aux organismes de sécurité publique au Canada. Selon bon nombre de participants, la présence d'un centre d'expertise spécialisé dans la recherche sur le TSPT pour les agents de la sécurité publique permettrait de mieux éclairer la prise de décision, et ce, à tous les échelons.
D'après ce que nous ont dit les chefs de police, une recherche fondée sur des données probantes s'impose pour aider à élaborer une politique permettant de donner suite efficacement à ces problèmes et de garantir que les chefs de police font de leur mieux pour aider les agents et le personnel civil. Divers moyens permettraient d'y arriver. Par exemple, à la table ronde, la GRC a présenté un compte rendu de son travail visant à concevoir et à entreprendre une étude longitudinale sur les nouvelles recrues dans le but de cerner les causes sous-jacentes du TSPT et des BSO. Il s'agit d'une recherche de base précieuse qui peut également s'appliquer au milieu de la sécurité publique.
[Français]
En définitive, les participants étaient nettement en faveur de l'engagement du gouvernement envers l'élaboration d'un plan d'action national concerté pour aborder la question des blessures liées au stress opérationnel, notamment les blessures de stress post-traumatique.
[Traduction]
La table ronde n'est qu'un point de départ. Depuis janvier, Sécurité publique Canada réalise des progrès dans ce dossier grâce à de solides partenariats avec le portefeuille de la Santé. Au cours des prochains mois, nous organiserons une deuxième table ronde afin de faire avancer nos travaux. Toutes ces discussions contribueront à l'élaboration d'un plan d'action national coordonné.
Je vous remercie, honorables députés, du temps que vous nous avez accordé aujourd'hui.
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Merci, monsieur le président.
Docteure Lanius, madame MacDonald et monsieur DeJong, je vous remercie infiniment de ces exposés fort intéressants.
Nous sommes probablement tous d'accord pour dire que le TSPT ou, du moins, sa prévalence semblent avoir été mis en lumière. Il est maintenant bien établi que ce trouble existe depuis longtemps; nous le reconnaissons et tout le reste. Je crois que ce problème a surtout été mis en évidence dans le cas des anciens combattants de l'Afghanistan et, bien entendu, dans le cas des ambulanciers paramédicaux, des pompiers et des agents de police, qui, nous le savons tous, voient des choses très troublantes tout au long de leur carrière. C'est malheureux, mais c'est la réalité.
Docteure Lanius, en écoutant votre exposé sur une stratégie pour le TSPT — et Mme MacDonald y a également fait allusion à plusieurs reprises —, j'ai constaté qu'une expression semblait revenir souvent, à savoir les blessures de stress opérationnel en milieu de travail. Les stratégies semblent être axées là-dessus.
Docteure Lanius, vous avez parlé du couple qui était impliqué dans un terrible accident. Cela ne s'est pas produit en milieu de travail. Je crois que chaque personne gère différemment le stress et ce genre de situations. Voulez-vous dire que votre stratégie globale ne se limite pas seulement au TSPT? Est-ce là une éventualité que vous voudriez envisager dès le départ, ou cela laisse-t-il plutôt entrevoir la possibilité qu'on s'occupe du TSPT dans la société en général, plutôt qu'en milieu de travail seulement? Pourriez-vous nous en dire un peu plus à ce sujet?