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Merci beaucoup, monsieur le président. Bonjour aux membres du Comité. C'est un plaisir de comparaître de nouveau pour discuter du budget des dépenses.
Je suis accompagné d'un groupe qui vous est familier. Malcolm Brown est sous-ministre de la Sécurité publique. John Ossowski est président de l'Agence des services frontaliers du Canada. Anne Kelly est commissaire du Service correctionnel du Canada. Jeff Yaworski est directeur par intérim du SCRS. Enfin, Gilles Michaud est sous-commissaire de la GRC.
Je signale que, la semaine dernière, le sous-commissaire Michaud a été élu délégué des Amériques auprès du Comité exécutif d'INTERPOL. Il représente donc notre continent auprès de cette importante organisation.
Je tiens à remercier de nouveau le Comité de son travail diligent sur les questions de sécurité publique. L'ampleur et la gravité des mesures législatives importantes, des modifications de politique et des injections de fonds considérables que nous avons proposés sont loin d'être négligeables. L'étude que vous en avez faite et les conseils que vous avez donnés ont aidé à guider ce travail. Notons par exemple le nouveau régime canadien qui régit maintenant l'usage du cannabis, le Cadre de sécurité nationale modernisé qui a été élaboré dans le contexte du projet de loi et les nouvelles mesures énergiques qui ont été prises relativement à la violence liée aux armes à feu et aux gangs. Ce ne sont là que quelques exemples.
Nous sommes au beau milieu de transformations extraordinaires dans le domaine de la sécurité publique au Canada, et les Canadiens en constatent les bienfaits directs. Au cours du seul mois de novembre, nous avons annoncé l'injection de millions de dollars en argent frais pour des projets en matière de sécurité publique d'un bout à l'autre du Canada. Ces projets aident les collectivités à planifier leur action et à se préparer en prévision de catastrophes naturelles comme des inondations. Ils améliorent notre capacité collective de lutter efficacement contre la radicalisation par des moyens nouveaux et innovateurs. Ils aident les communautés à détourner les jeunes des comportements criminels et dangereux comme l'utilisation d'armes à feu, la participation aux activités de gangs et la consommation de drogues.
Bien sûr, il y a également les 86 millions de dollars que nous avons annoncés ce mois-ci pour soutenir les efforts que la GRC et l'ASFC déploient pour lutter contre la violence liée aux armes à feu et aux gangs. Pour garantir la sécurité des Canadiens, il faut évidemment des efforts à tous les niveaux, depuis les collectivités jusqu'aux ONG en passant par les gouvernements et les services d'application de la loi et de sécurité, notamment.
Aujourd'hui, les prévisions budgétaires à l'étude au cours de la séance comprennent les autorisations de dépenser dont le portefeuille a besoin pour atteindre ces objectifs. Dans le Budget supplémentaire des dépenses (A), le portefeuille de la sécurité demande des rajustements qui se traduisent par une augmentation nette de 262 millions de dollars, ce qui représente une hausse de 2,6 % par rapport aux autorisations existantes. Cela tient au fait que plusieurs organisations du portefeuille viennent de recevoir l'approbation du Conseil du Trésor pour augmenter leurs crédits et ont reçu ou fait des transferts en provenance et à destination d'autres organisations.
Tout considéré, l'approbation du budget des dépenses, y compris les rajustements en cours d'exercice, aura pour effet de porter à 10,5 milliards de dollars les autorisations totales du portefeuille pour l'exercice en cours.
Pour ma part, je vais essayer aujourd'hui de présenter les principaux faits saillants parmi les changements qui touchent l'ensemble du portefeuille, mais je n'aborderai que quelques priorités de l'heure.
Je signalerai d'abord que le budget des dépenses constitue un instantané qui montre bien à quel point les diverses composantes du portefeuille doivent collaborer ensemble. En effet, 13 des initiatives en matière de dépenses, dont la valeur totalise plus de 144 millions de dollars, sont horizontales et exigent une étroite collaboration entre les diverses organisations du portefeuille. J'en aborderai trois.
L'une des initiatives les plus en vue est celle qui vise la lutte contre les armes à feu et les gangs. Ce sont 29,9 millions de dollars qui sont demandés dans le budget des dépenses pour cette initiative. Les faits sont évidents: la violence liée aux armes à feu et aux gangs est un problème de plus en plus grave pour les Canadiens.
L'an dernier, j'ai annoncé des nouveaux fonds totalisant 327,6 millions de dollars sur cinq ans pour aider à lutter contre ce problème. Une partie de cette somme, soit plus de 200 millions de dollars sur cinq ans, aidera les provinces et les territoires à lutter contre les problèmes liés aux armes à feu et aux gangs par des initiatives qui répondent expressément aux besoins des collectivités locales.
Le montant de près de 30 millions de dollars demandé dans le budget des dépenses aidera l'ASFC, la GRC et Sécurité publique Canada à mener à bien cette nouvelle initiative coopérative contre les armes à feu et les gangs.
À propos de collaboration, je souligne aussi le montant de 50,3 millions de dollars que mon ministère demande à transférer à la GRC pour soutenir le Programme des services de police des Premières Nations dans diverses collectivités au Canada. Les collectivités autochtones, comme toutes les autres au Canada, devraient être des milieux sûrs où les familles peuvent s'épanouir et l'économie prospérer. La sécurité publique est essentielle au développement social et économique. Voilà pourquoi j'ai annoncé l'an dernier que le gouvernement injecterait 291,2 millions de dollars de plus sur cinq ans dans les services de police des collectivités des Premières Nations et des Inuits qui bénéficient actuellement du Programme des services de police des Premières Nations. C'est le principal apport de fonds dans ce programme depuis sa création, en 1991. Pour la première fois, les fonds seront permanents et indexés, de sorte que les collectivités des Premières Nations auront l'assurance que leurs forces de police auront les ressources nécessaires à l'avenir.
Quant à la troisième initiative horizontale, un montant de 7,1 millions de dollars est demandé pour le SCRS et l'ASFC afin d'appuyer le plan d’immigration de 2018 à 2020. Comme vous le savez, le a annoncé un plan pluriannuel qui doit permettre d'accueillir quelque 980 000 nouveaux résidents permanents d’ici 2020. Les organisations du portefeuille de la Sécurité publique sont des partenaires très importants du système d’immigration et de protection des réfugiés, car ils aident à déterminer l’admissibilité au Canada et assurent le filtrage de sécurité. Ces fonds appuieront leurs efforts.
Monsieur le président, ce n’est qu’un bref aperçu du travail en collaboration entrepris par le portefeuille.
Je vais expliquer brièvement quelques autres montants parmi les plus importants demandés par certains des partenaires du portefeuille.
Le budget des dépenses donnerait à l’ASFC une augmentation nette de 94,1 millions de dollars de ses dépenses budgétaires. Ces fonds permettront non seulement de soutenir la lutte contre la violence liée aux armes à feu et aux gangs, et les activités relatives à l’immigration, mais aussi d'améliorer le Programme de protection des passagers et de renforcer d’autres priorités.
La GRC demande une augmentation nette de 163,3 millions de dollars pour le Programme des services de police des Premières Nations dont j'ai déjà parlé, pour l’Initiative sur les armes à feu et les gangs, pour les mesures de sécurité au G7, pour les efforts liés au nouveau régime du cannabis et pour bien d’autres choses encore.
Enfin, je soulignerai également une augmentation nette de 16 millions de dollars des autorisations de dépenser du SCRS et une hausse de 2,3 millions de dollars pour le Service correctionnel du Canada. Le aura plus de détails à communiquer sur les prévisions budgétaires étudiées aujourd’hui au cours de la prochaine heure de votre séance.
En ce qui concerne les priorités immédiates, nous pouvons dire avec assurance que nous ne sommes pas près de relâcher nos efforts. Par exemple, vous pouvez vous attendre à voir de nouvelles mesures en fonction du mandat que nous avons confié au nouveau commissaire de la GRC. Maintenant que le nouveau régime régissant le cannabis est en place, nous présenterons bientôt un projet de loi pour rendre la situation plus équitable pour les Canadiens qui ont déjà été reconnus coupables de possession simple.
Je conclus. Je crois comprendre que le Comité entreprendra l’étude article par article du projet de loi cette semaine. J’ai suivi de très près les témoignages et j'ai vu dans quel sens allaient vos questions. Même si nous éliminons la pratique de l’isolement préventif par ce projet de loi et que nous introduisons le nouveau concept d'unité d’intervention structurée, il est clair que les intervenants seraient plus à l’aise avec cette mesure législative très ambitieuse si une forme quelconque de mécanisme d’examen indépendant était prévue pour les détenus qui ne participent pas aux programmes au sein des unités d’intervention structurée. Comme je l’ai déjà dit, je suis prêt à accepter un tel changement, et j’ai hâte de suivre l'étude article par article.
Comme les députés le savent probablement, la création d’un mécanisme d’examen serait une nouvelle fonction distincte qui exigerait une recommandation royale. Cela suppose la modification des modalités de la recommandation royale originale qui figure au début projet de loi , et qui, bien sûr, rend un tel amendement irrecevable à l’étape du Comité.
Si un tel amendement intéresse les députés, mon bureau serait tout à fait disposé à travailler avec eux pour préparer un tel amendement à l’étape du rapport. Je demanderais la recommandation royale qui convient à mes collègues du Cabinet.
Merci beaucoup de me donner l’occasion de comparaître, monsieur le président. Je vous souhaite la bienvenue à titre de président aujourd’hui. Je suis heureux d’être là et d’avoir l’occasion de répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
[Traduction]
J’espère que ma voix tiendra bon jusqu'à la fin de mes sept minutes.
Monsieur le ministre, mesdames et messieurs les fonctionnaires, merci d’être parmi nous.
Je voudrais poursuivre les échanges au sujet du projet de loi et de ce que vous avez dit des recommandations royales. Je voudrais creuser un peu cette question, puisque vous l’avez soulevée.
Il me semble que vous n’imaginez pas de solution précise, car il y a des solutions qui n’exigeraient pas une nouvelle recommandation royale, l’une d’elles étant, par exemple, le contrôle judiciaire, idée qui remonte à une recommandation de la juge Arbour. Il existe déjà un cadre réglementaire qui a été utilisé comme exemple de solution pour assurer une surveillance indépendante, soit celle d'un président indépendant, qui existe dans le contexte disciplinaire.
Comme vous avez dit qu'il fallait une nouvelle recommandation royale, cela exclut une solution précise qui répondrait à cette critique en particulier. Pour revenir à ce que disait M. Motz, qui m’a coupé l’herbe sous le pied, je n’ai jamais vu un projet de loi être critiqué aussi unanimement par les témoins du Comité.
Songez-vous à une solution précise et avez-vous déjà écarté la possibilité, par exemple, d’un contrôle judiciaire, qui n’exigerait pas une nouvelle recommandation royale?
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J’ai donné une partie de la réponse à M. Motz.
Ce financement comporte quatre volets. Le montant de 327 millions de dollars est réparti sur cinq ans, après quoi des fonds de 100 millions de dollars par année seront versés.
La plus grande partie des 327 millions de dollars, soit 214 millions de dollars, sera transférée du gouvernement du Canada aux provinces dans le cadre d’ententes fédérales-provinciales, et les provinces décideront, dans leur champ de compétence, comment répartir ces fonds entre les municipalités locales ou les groupes et organismes locaux.
Une partie de cet argent ira sans aucun doute aux services de police afin d'assurer une meilleure coordination et d'améliorer la prestation des services de police dans les rues pour lutter directement contre les problèmes liés aux gangs et aux armes à feu. Une autre partie pourrait être versée à des organismes communautaires qui travaillent à des initiatives de prévention du crime et s'efforcent de perturber les activités des gangs ou qui offrent des services qui aident les jeunes à quitter un gang une fois qu’ils ont été piégés dans ce mode de vie négatif. Les provinces, de concert avec les municipalités et les forces de l’ordre locales, décideront comment affecter ces 214 millions de dollars aux activités communautaires locales.
Il y a 51 millions de dollars de plus qui vont à l’ASFC pour renforcer le contrôle à la frontière. Comment empêcher les armes de contrebande d’entrer au Canada? On peut recourir à de nouvelles technologies, engager du personnel supplémentaire ou dispenser une meilleure formation, ou encore utiliser des chiens renifleurs aux bons endroits, car ils sont parfois supérieurs aux moyens techniques. L’ASFC affectera ces 51 millions de dollars pour améliorer sa capacité de bloquer les armes de contrebande à la frontière.
Un autre montant de 35 millions de dollars est versé à la GRC pour démanteler les réseaux de trafic d’armes à feu et améliorer ses services déployés partout au Canada pour lutter contre l’utilisation illégale des armes à feu.
Additionnez toutes ces composantes et vous constaterez qu’il y a environ 25 millions de dollars de plus. Ce montant sera utilisé pour des activités comme la collecte de données, car le manque de données est un sujet d'exaspération pour les décideurs dans ce domaine.
Le débat se poursuit. La plupart des armes illégales entrent-elles au Canada en contrebande à partir des États-Unis, ou sont-elles acquises au Canada par personne interposée? Nous pourrons obtenir de meilleures données en travaillant avec les services de police et Statistique Canada pour obtenir une information plus précise sur l’origine des armes à feu illégales.
La réalité, dans les collectivités locales, est cependant la suivante: que l’arme à feu soit passée en contrebande, qu’elle ait été acquise par personne interposée ou qu'elle ait été volée par effraction dans une armurerie reconnue, il s’agit toujours d’une arme à feu utilisée pour commettre des crimes, et nous voulons empêcher qu'elle ne fasse du mal dans les rues.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
J’ai accueilli avec grand intérêt la nouvelle approche de ces réunions du Comité en vertu de laquelle vous posez les questions d’abord, et je présente ensuite mes observations. Je remercie madame Dabrusin de partager son temps de parole avec moi.
Bon après-midi à tous.
Je suis très heureux et honoré de comparaître devant le Comité aujourd’hui pour parler du Budget supplémentaire des dépenses (A) du portefeuille de la Sécurité publique en ce qui concerne mes responsabilités.
Je sais que vous venez de passer une heure avec le ministre Goodale, qui a fait remarquer plus tôt que le portefeuille dans son ensemble demande des rajustements pour l’exercice, ce qui se traduit par une augmentation nette de 262 millions de dollars des autorisations.
Je crois que le ministre a donné au Comité un aperçu général des postes budgétaires et des raisons pour lesquelles ils sont importants pour les Canadiens. Mes observations d’aujourd’hui porteront sur les questions qui relèvent strictement de mon mandat et de mes priorités. Plus précisément, j’espère concentrer mon attention sur deux questions qui préoccupent les Canadiens, soit la mise en oeuvre de la loi sur le cannabis, ainsi que les armes à feu et les gangs.
On assiste actuellement au pays à une montée en flèche des agressions à main armée. Une grande partie de ces agressions est le fait de représailles entre gangs ou de gangs rivaux qui se battent pour le contrôle d'un territoire. Monsieur le président et membres du Comité, ces agressions n'ont pas lieu que dans les grands centres urbains au pays; des petites villes sont aux prises avec ce problème, de même que des communautés rurales et autochtones. Les gens sont inquiets.
Au cours des derniers mois, j’ai eu l’occasion de parcourir le pays et de visiter des collectivités, grandes et petites. Nous sommes à l’écoute de leurs préoccupations et nous travaillons fort pour prendre des mesures concrètes afin de réduire les crimes violents commis avec des armes à feu et d’assurer la sécurité des collectivités.
Il y a un peu plus d’un an, le gouvernement a annoncé le lancement d’une initiative visant à lutter contre la violence liée aux armes à feu et aux gangs. Cette initiative reflète la nécessité d’adopter une approche globale pour réduire la violence dans nos collectivités. Par exemple, nous reconnaissons que, bien qu’il s’agisse d’une préoccupation nationale, le problème n’est pas le même partout; différentes régions et collectivités font face à des défis distincts et uniques, et ces défis exigent des solutions distinctes et uniques. Il est très important d’entendre le point de vue de toutes les régions du pays et de tous les intervenants sur la question. C’est exactement ce que nous faisons.
Le premier ministre m’a demandé d’engager un dialogue avec les Canadiens sur les armes de poing et les fusils d'assaut. Je me suis entretenu avec des experts, des agents de police de première ligne et des membres du public partout au pays pour connaître leur point de vue, écouter les témoignages et examiner les données. J’ai hâte de formuler des recommandations fondées sur ces conclusions au terme de mon examen.
Nous nous sommes également engagés à investir 327,6 millions de dollars sur cinq ans dans le fonds d’action contre la violence liée aux armes à feu et aux gangs. Ce fonds appuiera diverses initiatives qui contribueront à réduire les crimes commis avec une arme à feu et les activités des gangs. Une partie de ce financement vise à réduire l’offre d’armes illégales qui se retrouvent dans nos rues et qui aboutissent entre les mains de gens qui s'en servent pour commettre des actes criminels violents. Une première étape importante dans l’éradication de la violence liée aux armes à feu et aux gangs consiste à enquêter sur la contrebande d’armes à feu, surtout d’armes de poing, et à y mettre fin. Nos agents d’application de la loi de première ligne de l’ASFC et de la GRC font déjà un travail exemplaire à cet égard, et nous avons de nombreux exemples de leurs réussites.
Comme le ministre Goodale et moi l’avons annoncé plus tôt ce mois-ci, le gouvernement fait d’importants investissements pour renforcer la capacité d’application de la loi de la GRC et de l’ASFC. Par exemple, un financement important sera accordé à l’ASFC pour accroître sa capacité opérationnelle de contrôler les passagers et d’examiner les expéditions commerciales à la frontière.
La GRC reçoit également des fonds pour une nouvelle initiative intégrée concernant les infractions criminelles commises avec des armes à feu. Il s’agit de premières mesures importantes visant à rétablir la capacité de la GRC de soutenir l’application de la loi partout au pays afin que les agents de première ligne aient accès à un ensemble intégré de ressources pour appuyer les enquêtes sur les armes à feu.
Parallèlement, monsieur le président, il y a un consensus clair selon lequel on ne peut s’attaquer à la violence liée aux armes à feu et aux gangs uniquement par l’application de la loi. Je sais par expérience, comme policier et chef de police dans un grand centre urbain, que la sensibilisation et la conscientisation sont également essentielles. Autrement dit, nous devons non seulement interdire l'offre d'armes à feu empêcher qui se retrouvent entre les mains de criminels, mais aussi réduire la demande pour ces armes.
C’est l’une des raisons pour lesquelles la plus grande partie des nouveaux fonds de 327,6 millions de dollars annoncés, soit plus de 200 millions de dollars sur cinq ans, sera versée aux provinces et aux territoires pour répondre aux besoins particuliers de leurs collectivités.
Nous voulons commencer à conclure certaines de ces ententes de financement avant la fin de l'année civile en cours. Ce financement vise notamment à soutenir les efforts des organismes municipaux qui offrent des programmes de prévention et d’intervention. Ce genre de programme aide les jeunes à se détourner de la culture des gangs, qui les entraîne inévitablement dans un cycle de violence et de criminalité.
Face à ce phénomène, le gouvernement doit protéger la santé et la sécurité de nos citoyens. Il n’y a pas de plus grande responsabilité que celle-là, que nous partageons tous, et c’est pourquoi nous prenons des mesures sur plusieurs fronts pour réduire les crimes violents commis avec des armes à feu. Sécurité publique Canada, l’ASFC et la GRC demandent un total combiné de 29,9 millions de dollars dans ce Budget supplémentaire des dépenses à l'appui de cette importante responsabilité.
La protection des Canadiens est aussi la raison pour laquelle nous avons légalisé, strictement réglementé et restreint l’accès au cannabis au Canada. Avant le 17 octobre, tout le cannabis consommé à des fins non médicinales au Canada était produit et vendu à 100 % par des organisations criminelles. Elles étaient responsables de la production et de la distribution illégales de cannabis, et elles ont fait des milliards de dollars de profits illicites. Les produits qu’elles vendaient, monsieur le président, aux adultes et à nos enfants, n’étaient pas réglementés, n’avaient pas été testés et étaient souvent dangereux. Elles ont mis en danger la santé et la sécurité des Canadiens, et le système laissait tomber nos enfants. Nous avions les taux de consommation de cannabis les plus élevés au monde. Nos enfants étaient criminalisés pour possession simple de cannabis, et des criminels s’enrichissaient de cette activité à hauteur de milliards de dollars chaque année.
Nous avons maintenant un système bien meilleur, beaucoup plus complet et beaucoup plus efficace. Le nouveau règlement offre un choix aux adultes canadiens. C’est le choix d’un produit légal, réglementé et fiable dont la puissance et la pureté sont connues. Nous nous attendons ainsi à éliminer une grande partie du marché noir criminel.
Loin d'être terminé, notre travail ne fait toutefois que commencer. Comme je l’ai dit à maintes reprises, la mise en oeuvre de la Loi sur le cannabis est un processus, et non un événement. C’est l’une des raisons pour lesquelles la GRC demande 3,3 millions de dollars dans ce Budget supplémentaire des dépenses à l'appui de la mise en oeuvre du nouveau cadre juridique canadien entourant le cannabis.
Le gouvernement continue également de prendre des mesures pour sévir contre la conduite avec facultés affaiblies. Ce problème n'a rien de nouveau, monsieur le président. Depuis 1925, la conduite avec facultés affaiblies par la drogue est un crime au Canada, mais jusqu’à tout récemment, la police n’avait ni la formation, ni les pouvoirs juridiques, ni l’accès aux technologies dont elle avait besoin pour assurer la sécurité de notre pays et de nos routes.
Le problème de la conduite avec facultés affaiblies par la drogue n’est pas apparu soudainement simplement parce que le cannabis était maintenant légalement disponible auprès d’une source autorisée légitime. Ceux qui prennent le volant après avoir consommé de la drogue ou de l’alcool représentent un danger important pour la population, et cela a toujours été le cas, mais je suis heureux de vous dire qu’aujourd’hui, avec le projet de loi en vigueur, nos services de police ont les outils qu’ils demandent depuis longtemps pour assurer la sécurité du public et de nos routes. Le projet de loi renforce également nos lois sur conduite avec facultés affaiblies au moyen de nouvelles peines sévères et de nouvelles dispositions importantes pour contrôler la conduite avec facultés affaiblies par l’alcool.
Tout cela doit être complété par d’importants investissements dans l’éducation et la sensibilisation du public. Nous voulons nous assurer que les Canadiens connaissent les dangers et les conséquences de la conduite avec facultés affaiblies par la drogue, y compris le cannabis. C’est pourquoi nous avons mené une campagne publicitaire sur les médias sociaux, en ligne, à la télévision et ailleurs au pays pour dissiper les mythes et les idées fausses que les Canadiens entretenaient malheureusement au sujet de la conduite avec facultés affaiblies par le cannabis. Ces publicités s’adressent aux jeunes et aux jeunes adultes et leur message est simple, monsieur le président: ne conduisez pas sous l'influence de la drogue.
Sécurité publique Canada demande 2 millions de dollars dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses pour appuyer cette campagne en évolution. Monsieur le président, la campagne connaît beaucoup de succès. Les organismes d’application de la loi de partout au pays nous ont dit qu’avec la mise en oeuvre du nouveau règlement, ils n’ont pas constaté d’augmentation importante du nombre de cas de conduite avec facultés affaiblies par la drogue, mais qu’ils disposent maintenant des outils, de la technologie et de la formation dont ils ont besoin pour réagir adéquatement.
Monsieur le président, ce ne sont là que quelques exemples du travail important qui se fait dans l’ensemble du portefeuille de la Sécurité publique. J’aimerais remercier les hommes et les femmes qui travaillent fort dans l’ensemble du portefeuille pour tout ce qu’ils font, et remercier les hauts fonctionnaires qui se sont joints à moi aujourd’hui. Nous leur sommes reconnaissants du travail qu’ils accomplissent pour protéger les Canadiens contre toutes sortes de menaces et de dangers.
Je tiens à remercier les membres du Comité pour les efforts qu’ils ont déployés dans le dossier de la sécurité publique.
Merci, monsieur le président, de me donner l’occasion de comparaître devant vous et de répondre aux questions de vos membres.
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Merci beaucoup, Julie. Je vais essayer d’être bref, car je veux respecter le temps limité de chacun.
Tout d’abord, je connais Joan Howard et son fils. J’ai participé à cette enquête. Vous avez raison de dire qu’elle défend courageusement ses dossiers, tout comme de nombreuses mères qui ont perdu leurs enfants. C’est une voix dont il est impossible de ne pas tenir compte.
En ce qui concerne la provenance des armes à feu, parmi les mesures que nous avons prises à Toronto, lorsque je travaillais là-bas, nous avons examiné l’origine de toutes les armes à feu utilisées pour commettre des crimes. Nous avons pu déterminer leur origine dans la plupart des cas, et ces armes provenaient essentiellement de deux sources.
Nous vivons à proximité de l’un des plus grands arsenaux d’armes de poing au monde, et les armes à feu traversent la frontière en contrebande à partir des États-Unis. La contrebande de ces armes est attribuable à des personnes dans certains cas, mais très souvent, ce sont des organisations criminelles qui en sont responsables. Je peux vous dire que...
Je vais peut-être même parler de la GRC et de l’ASFC, qui sont représentées ici. Il y a des équipes intégrées de la police des frontières. Il y a des enquêtes approfondies et complexes très importantes qui sont menées par les organismes responsables. Cependant, nous reconnaissons également que l'on ne peut faire ce travail seuls à la frontière. Il faut travailler des deux côtés de la frontière, et c’est pourquoi nous avons des équipes intégrées de la police des frontières. Nous avons récemment connu un certain succès grâce à la collaboration entre l’ASFC et le Service de police de Toronto, qui a permis de saisir environ 22 armes à feu, si ma mémoire est bonne.
Est-ce bien exact, John?
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Ils ont saisi 21 armes à feu qui étaient cachées dans le réservoir d’essence d'un véhicule qui traversait la frontière. C’est une importante source d’armes à feu qui entrent au Canada à des fins criminelles.
Le détournement illégal du marché intérieur représente aussi une source d'approvisionnement en armes à feu. Cela peut se produire à différents endroits et à divers moments.
Cela peut se produire au point de vente. Par exemple, j’ai participé à des enquêtes concernant une personne qui avait acheté 77 armes de poing. Elle les a achetées, elle détenait les permis et les autorisations nécessaires pour acquérir ces armes, mais elle a presque immédiatement retiré les numéros de série et les a vendues à des organisations criminelles en réalisant des profits appréciables. Très rapidement, ces armes ont été utilisées pour commettre des actes criminels. Nous les avons retrouvées en enquêtant sur des infractions criminelles violentes et nous les avons retracées. La personne en question a passé environ huit ans en prison. C’est donc l'une des façons de procéder.
Nous avons également vu un certain nombre de cas de vol d’armes à feu, que ce soit par effraction ou dans des voitures. Pas plus tard que la semaine dernière, dans le Sud-Sst de la Saskatchewan, quelqu’un est entré par effraction dans une maison et a volé 77 armes à feu prohibées et à autorisation restreinte, dont 73 armes de poing. Toutes ces armes sont maintenant entre les mains de criminels et sont disponibles.
Bien franchement, il n’y a pas de solution simple à ce problème. Tout doit être fait. Nous devons investir considérablement dans les organismes d’enquête, dans l’accès aux technologies, aux nouveaux outils et aux nouvelles méthodes, ainsi que dans les techniques dans lesquelles l’ASFC a investi. J’ai suivi la situation de très près. John est ici avec moi et il pourra peut-être vous parler de ce que fait l'ASFC. L'Agence améliore sensiblement sa capacité de détection.
Je pense que ce qui est tout aussi important, c’est qu’elle travaille en étroite collaboration avec les forces de l’ordre par l’entremise des équipes intégrées de la police des frontières et d’autres types d’initiatives conjointes. Comme nous l’avons vu récemment à Toronto, ces outils sont vraiment efficaces pour identifier certaines de ces personnes. Nous envisageons un certain nombre de mesures différentes pour qu’il soit plus difficile pour les criminels de se procurer des armes à feu, par quelque moyen que ce soit, qu’il s’agisse de contrebande à la frontière ou de détournement illégal du marché intérieur.
Je tiens également à dire, parce que c’est une question que Mme Howard a souvent soulevée avec moi, que nous avons beaucoup de travail à faire pour réduire la demande d’armes à feu au sein de cette communauté de jeunes hommes, qui les utilisent si souvent pour commettre des actes violents. Il ne suffit pas simplement de juguler l'approvisionnement.
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Merci beaucoup, monsieur Dubé.
Comme je l’ai dit à maintes reprises, c’est un processus, pas un événement.
En ce qui concerne le processus de mise en oeuvre, j’ai certainement reconnu que certaines provinces — pas toutes, mais certaines — ont connu des difficultés dans leur chaîne d’approvisionnement. En réponse à cela, Santé Canada travaille avec diligence lorsque des organisations et des entités privées sont admissibles à une licence pour la production de cannabis. Pour ce qui est des permis, le processus fonctionne de façon très efficace. Nombre de nouveaux permis ont été accordés. La capacité des producteurs autorisés a augmenté d’environ 600 % au cours des 18 derniers mois. Je demeure convaincu que le système est capable de suivre le rythme.
Le taux de participation a été important. Il semble que lorsqu'on donne aux Canadiens un choix légal — un choix autorisé, réglementé, sûr et socialement responsable —, ils font ce choix. Ils démontrent leur volonté d’adopter ce nouveau système réglementé. C’est la raison pour laquelle, je pense, la demande est peut-être plus élevée que prévu.
Je n’ai pas d’estimation précise, mais franchement, chaque dollar dépensé pour une source légitime est un dollar de moins que gagne le crime organisé. Dès le premier jour, plusieurs millions de dollars ont été dépensés dans des centres de distribution agréés par la province, soit en ligne soit dans des magasins de détail. Il s’agit de plusieurs millions de dollars que le crime organisé n’a pas gagnés ce jour-là. On fait de grands progrès, je pense. Je suis convaincu que ces problèmes de chaîne d’approvisionnement seront réglés. Je pense que les provinces qui ont eu une bonne expérience avec nous pourront partager leur expérience avec ceux qui en sont encore au stade de la mise en oeuvre.
On sait, par exemple, qu’en Colombie-Britannique et en Ontario, ils n’ont pas encore bougé... Eh bien, en Colombie-Britannique, il n’y a qu’un seul point de vente au détail et en Ontario, il n’y en a pas encore, mais lorsque ces points de vente commenceront à s’ouvrir, je demeure convaincu que les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement seront résolus et que les Canadiens auront un meilleur choix.
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De toute évidence, la raison pour laquelle ces chiffres ont augmenté, non seulement au Canada, mais partout dans le monde, dans presque tous les pays, est assez complexe. Nous avons eu un certain nombre de réunions avec le HCR, par exemple, pour comprendre l'ensemble du contexte mondial de ceux qui fuient la persécution et demandent l'asile.
Pour ce qui est des mesures qui, à mon avis, ont été assez efficaces, après la poussée de l’été dernier, lorsque nous avons constaté une augmentation significative du nombre de personnes qui se présentaient de façon irrégulière à notre frontière en juin, juillet et août de l'année dernière, une sensibilisation importante a eu lieu. On a eu des ministres, des hauts fonctionnaires et même des députés qui sont allés dans les collectivités d’où venaient bon nombre de ces personnes pour expliquer clairement la loi canadienne et le mode de fonctionnement du système et pour expliquer très clairement qu’il ne s'agissait pas d'un billet gratuit pour entrer au pays. Je pense que cela a eu un impact assez important
Nous avons également fait un travail très efficace en matière de communications en ligne. Nous communiquons dans les langues parlées dans ces communautés. Qui, par exemple, cherche de l’information sur un moteur de recherche ou quelque chose du genre, trouve des renseignements exacts de source autorisée et des explications claires de ce qu’est la loi au Canada et comment elle sera appliquée, de sorte que les gens n’ont pas de renseignements erronés qui pourraient les inciter à se présenter irrégulièrement à nos frontières.
De plus, et je pense que cela a été très positif, on travaille en étroite collaboration avec d’autres autorités internationales, particulièrement aux États-Unis. Il est important de le reconnaître. Certaines des mesures qu’ils prenaient en matière de demandes de visa et d’autorisations et autres avaient une incidence sur le nombre de personnes qui venaient chez nous. Grâce au dialogue qui a eu lieu entre nous, des mesures très efficaces ont été prises.
Il reste encore beaucoup de travail à faire, mais on constate une nette amélioration pour ce qui est du nombre de personnes qui arrivent.
Il est également important de se rappeler que les gens confondent la question des demandeurs d’asile. Moins de la moitié — environ 40 % — de ceux qui viennent au Canada pour demander l’asile traversent irrégulièrement la frontière; 60 % traversent un point d’entrée ou font des demandes dans les aéroports notamment. Il s’agit d’une plus petite proportion et, en fait, en raison de certaines mesures très efficaces prises par nos fonctionnaires, la proportion des demandeurs d’asile qui arrivent de façon irrégulière diminue.
On constate donc des améliorations. Il y a encore du travail à faire.
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En fait, j’en ai eu l’occasion. J’ai participé à la plupart des grandes enquêtes complexes sur les gangs qui ont été menées au Canada. J’étais directeur des détectives avant d’être chef de police. On a mené la plupart des grandes enquêtes sur les gangs à Toronto.
Je peux vous dire que l’une des choses que l'on a apprises, qui me semble appropriée et qui éclaire beaucoup le travail que l'on fait actuellement, c’est qu’il est important de faire ces enquêtes — parce que certaines de ces personnes sont très dangereuses et que la société doit en être protégée —, mais si c’est tout ce qu'on fait, ça ne change rien au problème. L’une des choses que l'on a apprises, c’est que non seulement il faut intervenir auprès des personnes qui commettent des crimes violents graves et qui fournissent des armes à feu et de la drogue dans la collectivité, mais il faut aussi intervenir et changer les conditions dans la collectivité pour la rendre moins vulnérable à la violence des gangs.
Par exemple, après avoir procédé à ces grandes arrestations et éliminé les membres des gangs, on inondait la région de policiers en uniforme dont le travail était de rétablir le sentiment de sécurité des gens. On a travaillé en étroite collaboration avec les organismes de services sociaux, les écoles et les travailleurs auprès des jeunes qui travaillaient dans cette collectivité pour renforcer sa propre résilience et sa capacité de protéger l’espace public. Ils encourageaient les gens à revenir dans leur quartier. Lorsqu'on l'a fait, on a constaté une réduction importante et soutenue de la violence dans ces collectivités.
Je peux vous dire par expérience que c’est beaucoup de travail. C’est beaucoup de travail, mais c’est efficace. Si tout ce que vous comptez faire, c’est défoncer toutes les portes, traîner tout le monde dehors et faire de très gros procès coûteux, le problème revient et il revient très rapidement, mais si vous faites cet investissement important dans la collectivité et leur apportez un soutien continu, cela fait une différence et cela a de l’effet.
Franchement, pendant mon mandat, on a constaté une réduction d’environ 45 % de la violence armée, et cela est directement attribuable non seulement aux interventions et aux enquêtes de la police, mais aussi au renforcement des mesures de soutien pour la collectivité et les enfants. C’est pourquoi on préconise également ces investissements.
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Conformément à l'article 81(5) du Règlement, nous traitons du Budget supplémentaire des dépenses (A) 2018-2019.
Ai-je le consentement unanime du Comité pour mettre aux voix tous les crédits du Budget supplémentaire des dépenses (A) 2018-2019 en même temps?
Des députés: D'accord.
AGENCE DES SERVICES FRONTALIERS DU CANADA
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Crédit 1a—Dépenses de fonctionnement.......... 85 051 922 $
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Crédit 5a—Dépenses en capital.......... 2 185 714 $
(Les crédits 1a et 5a sont adoptés avec dissidence.)
BUREAU DE L'ENQUÊTEUR CORRECTIONNEL DU CANADA
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Crédit 1a—Dépenses du programme.......... 99 196 $
(Le crédit 1a est adopté avec dissidence.)
COMITÉ DE SURVEILLANCE DES ACTIVITÉS DE RENSEIGNEMENT DE SÉCURITÉ
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Crédit 1a—Dépenses du programme.......... 99 196 $
(Le crédit 1a est adopté avec dissidence.)
COMITÉ EXTERNE D'EXAMEN DE LA GENDARMERIE ROYALE DU CANADA
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Crédit 1a—Dépenses du programme.......... 236 162 $
(Le crédit 1a est adopté avec dissidence.)
COMMISSION CIVILE D'EXAMEN ET DE TRAITEMENT DES PLAINTES RELATIVES À LA GENDARMERIE ROYALE DU CANADA
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Crédit 1a—Dépenses du programme.......... 99 196 $
(Le crédit 1a est adopté avec dissidence.)
COMMISSION DES LIBÉRATIONS CONDITIONNELLES DU CANADA
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Crédit 1a—Dépenses du programme.......... 99 196 $
(Le crédit 1a est adopté avec dissidence.)
GENDARMERIE ROYALE DU CANADA
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Crédit 1a—Dépenses de fonctionnement.......... 70 086 955 $
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Crédit 5a—Dépenses en capital.......... 23 130 497 $
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Crédit 10a—Subventions et contributions.......... 19 500 000 $
(Les crédits 1a, 5a et 10a sont adoptés avec dissidence.)
MINISTÈRE DE LA SÉCURITÉ PUBLIQUE ET DE LA PROTECTION CIVILE
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Crédit 1a—Dépenses de fonctionnement.......... 7 370 883 $
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Crédit 5a—Subventions et contributions.......... 28 312 659 $
(Les crédits 1a et 5a sont adoptés avec dissidence.)
SECRÉTARIAT DU COMITÉ DES PARLEMENTAIRES SUR LA SÉCURITÉ NATIONALE ET LE RENSEIGNEMENT
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Crédit 1a—Dépenses du programme.......... 3 278 218 $
(Le crédit 1a est adopté avec dissidence.)
SERVICE CANADIEN DU RENSEIGNEMENT DE SÉCURITÉ
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Crédit 1a—Dépenses du programme.......... 13 893 055 $
(Le crédit 1a est adopté avec dissidence.)
SERVICE CORRECTIONNEL DU CANADA
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Crédit 1a—Dépenses de fonctionnement.......... 2 339 766 $
(Le crédit 1a est adopté avec dissidence.)