:
Merci, monsieur le président.
L’amendement CPC-12 vise à supprimer toute mention d'une date précise et à modifier la disposition de sorte qu’elle soit prescrite par règlement une fois que le projet de loi aura reçu la sanction royale.
Vous verrez que la motion propose que, à l’article 3, le projet de loi C-71 soit modifié, a) par substitution, à la ligne 25, page 2, de ce qui suit:
a) il en possédait une ou plusieurs à la date réglementaire
b) par substitution, à la ligne 1, page 3, de ce qui suit:
(i) de la date réglementaire, dans le cas où au moins une des
Ensuite, c), par substitution, à la ligne 19, page 3, de ce qui suit:
restreinte à la date réglementaire ou, dans le cas d’une arme à
d) par substitution, à la ligne 31, page 3, de ce qui suit:
a) il en possédait une ou plusieurs à la date réglementaire
e) par substitution, à la ligne 6, page 4, de ce qui suit:
(i) de la date réglementaire, dans le cas où au moins une des
Ensuite, f), par substitution, à la ligne 5, page 5, de ce qui suit:
autorisation restreinte à la date réglementaire ou, dans le cas
Les membres de ce comité, la Chambre des communes et le Sénat méritent tous d’avoir le temps d’examiner ce projet de loi parmi d’autres, pour s’assurer qu’ils respectent les normes et critères de la bonne gouvernance, et qu’ils sont honnêtes envers les Canadiens. Or, beaucoup ne trouvent pas que ce projet de loi soit juste ou honnête, ou qu’il serve à régler les problèmes qui inquiètent les Canadiens — les gangs et les armes à feu — ni même ceux que les libéraux prétendent qu’il règle. Il semble tout à fait raisonnable que les délais artificiels que le gouvernement tente déjà d’imposer soient remplacés par une date ultérieure à celle de l'adoption de la loi.
Une note d'intérêt en ce qui concerne l'énoncé de règlements une fois que le projet de loi aura reçu la sanction royale, à la date fixée par nous, c'est la question de privilège que j’ai soulevée la semaine dernière à la Chambre au sujet des publications en ligne de la GRC sur le projet de loi ...
Sur son site Web, la GRC présumait déjà de l’adoption de ce projet de loi. Ainsi, et c’est ce qui nous a amenés à croire que ce nouveau libellé était nécessaire, le site ne contient aucune mise en garde précisant que le projet de loi est assujetti à l’approbation du Parlement. Il ne fait pas la moindre allusion au processus parlementaire. En fait, à mon avis, comme je l’ai expliqué au ce jour-là, c'est un outrage au Parlement.
Permettez-moi de lire un échantillon du contenu du bulletin spécial nº 93 à l'intention des entreprises que la GRC avait sur son site. « Comme les armes à feu CZ ne seront pas toutes touchées par les modifications relatives à leur classification, les entreprises devront déterminer si leurs armes à feu seront touchées par ces modifications. Le projet de loi C-71 vise également plusieurs armes à feu Swiss Arms (SA) particulières qui deviendraient aussi prohibées. Si vous possédez des armes à feu CZ/SA, les étapes ci-dessous pourraient vous aider à déterminer si le projet de loi C-71 aurait une incidence sur votre stock d’armes à feu. Elles expliquent les exigences relatives aux droits acquis et comment éviter de posséder éventuellement une arme à feu de façon illégale. »
Le message est assez clairement rédigé. On utilise des expressions comme « seront touchées », « deviendraient prohibées », et « aurait une incidence », sans assez insister sur la nature conditionnelle des mesures. Plus loin dans le bulletin, on peut lire, et je cite:
Les propriétaires d’entreprise seront encore autorisés à céder une partie ou la totalité des armes à feu CZ ou SA touchées de leur stock à un particulier titulaire d’un permis en bonne et due forme jusqu’à ce que les dispositions du projet de loi C-71 entrent en vigueur. Pour qu’un propriétaire puisse se prévaloir de droits acquis, certains prérequis doivent être satisfaits au plus tard le 30 juin 2018.
Cela vous fera peut-être penser à l'entrée en vigueur du projet de loi, voire sous réserve de reconnaître la nécessité d’obtenir l’approbation du Parlement, alors permettez-moi de continuer à lire la citation.
D’après le même bulletin, « les modifications proposées du statut de classification des armes à feu CZ/SA visées par le projet de loi C-71 entreraient en vigueur à une date qui serait déterminée par le gouverneur en conseil. Cette date reste à déterminer. »
Je soutiens que toute formulation conditionnelle que l’on pourrait lire ou déduire en lisant le bulletin spécial de la GRC est laissée à l’esprit du lecteur et, par conséquent, à la discrétion du Cabinet et non du Parlement.
Je passe maintenant à un deuxième document où l'amendement entre en jeu. Il est intitulé « Quelles seraient les répercussions du projet de loi C-71 pour les particuliers? » et le langage est de nouveau présomptueux. Une bonne partie de cette information reprend les extraits que j’ai cités du bulletin spécial nº 93. Mais il y a d’autres passages, dont: « Si votre arme à feu SA figurait dans la liste du projet de loi C-71, elle serait classée comme une arme à feu prohibée. »
Le mot « figurait » semble indiquer que le est un document du passé et non à un projet de loi dont un comité parlementaire est actuellement saisi.
Plus loin dans ce même document, on peut lire: « Pour exercer des droits acquis à l’égard de vos armes à feu CZ/SA actuellement sans restriction ou à autorisation restreinte, vous devez remplir les critères ci-dessous: »
C'est suivi d'une liste de critères que les propriétaires d’armes à feu doivent satisfaire et qui coïncident avec l'énumération qui figure à l'article 3.
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Il y a donc les critères que les propriétaires d’armes à feu doivent satisfaire et qui, comme par hasard, rejoignent ceux prévus à l’article 3 du projet de loi . Cela dit, il n'y a aucune mention dans ce document précisant qu’il s’agit de propositions soumises au gouvernement, au Parlement, et encore moins que leur entrée en vigueur dépend d’une sanction parlementaire.
Ces documents de la GRC sont publiés pour conseiller les gens sur les moyens d’éviter de devenir des criminels. Un des passages auxquels j’ai fait allusion plus tôt disait: « Elles expliquent les exigences relatives aux droits acquis et comment éviter de posséder éventuellement une arme à feu de façon illégale. »
Un autre passage disait: « Si votre arme à feu SA figurait dans la liste du projet de loi C-71, elle serait classée comme une arme à feu prohibée. » La possession illégale d’une arme à feu peut entraîner une peine d’emprisonnement maximale de cinq ans.
Nous avons été très clairs de ce côté-ci et avons exprimé nos réserves sur le fait que la GRC a le pouvoir arbitraire de reclassifier les armes à feu, et c’est pourquoi le gouvernement précédent a conféré un pouvoir de surveillance au gouverneur en conseil. Ainsi, tout d’un coup et d'un seul trait de la plume, ce que des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes possèdent déjà devient en quelque sorte considéré comme illégal, et le projet de loi n’a même pas été adopté. Nous avons déjà été témoins de ce genre de manque de respect, et c’est malheureusement une histoire institutionnelle.
Dans les recherches que nous avons effectuées, nous avons trouvé au moins une dizaine d'occasions où cela s’est produit. Il va donc sans dire qu’il n’est pas du tout surprenant que notre service de police national, malheureusement, se moque du Parlement ou — et je doute fort que ce soit le cas — que la nouvelle commissaire ordonne ce genre de choses de son propre chef sans l’approbation du , au lieu d’insister pour que l'on se conforme aux règles du Parlement.
Ce qui est intéressant, c’est que j’ai soulevé la question un mardi. Mercredi matin, le site Web géré par la GRC a été mis à jour, et les énoncés ont été modifiés en fonction de nos affirmations. J’ai pris la parole de nouveau le mercredi et j’ai dit que le site avait été modifié le mercredi 30 mai, et qu'il contient maintenant un avis précisant que le projet de loi n'a pas encore été adopté. En fait, lorsque vous imprimez ce document du site Web, il y a un timbre indiquant qu’il a été modifié le 30 mai.
Tout cela montre bien que la GRC a semé la confusion avec ce projet de loi en fixant une date arbitraire au 30 juin et en avisant les Canadiens que cette mesure entrera en vigueur à compter de cette date, alors que le projet de loi est toujours à l'étude au Comité. La confusion ne fera d'ailleurs que s'aggraver avec les conversations que nous avons eues mardi au sujet d’une date arbitraire.
Je recommande que cet amendement s’aligne sur d’autres projets de loi où le délai est raisonnable et où il n’y a pas d'échéance artificielle, soit à compter de la date fixée où ce projet de loi entre en vigueur, lorsqu’il est adopté et reçoit la sanction royale.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Nous demandons de retirer du projet de loi la liste des armes qui y sont identifiées parce que c'est en contradiction totalement avec l'objectif du gouvernement. Dans le projet de loi C-71, un projet de loi gouvernemental, on identifie des armes, quatre armes tchèques et seize armes suisses. C'est une décision politique. En même temps, on demande que, à l'avenir, ce soit la GRC qui s'occupe de faire ce travail. Déjà là, il y a une contradiction.
Nous n'avons aucune idée de la raison pour laquelle ces armes deviendraient prohibées. Je prends l'exemple du modèle CZ858. Il est pratiquement identique au modèle WR762, une arme qui demeurera restreinte. Ce sont donc des choix arbitraires, et nous aimerions savoir pourquoi, dans le projet de loi C-71, on inclut ces armes de façon politique, avant de laisser la GRC prendre les décisions par la suite.
Monsieur le président, je ne sais pas qui peut répondre à ma question.
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Monsieur, je peux peut-être répondre aux questions que vous vous posez.
Ces armes à feu ont été importées au Canada, le CZ pour la première fois en 2005, et le Swiss Arms, en 2001. Lorsque ces armes ont été importées, on croyait qu'elles n'étaient pas assujetties à des restrictions, et la classification a été établie sur cette base. Par la suite, des renseignements ont révélé que ces armes étaient différentes de ce qu'elles étaient censées être, à savoir que le CZ est une variante du VZ-58 tchèque, qui est une arme à feu prohibée, et que le Swiss Arms, modèle Classic Green, qui était censé être une variante du SG-540, une arme à feu sans restriction, était en fait une variante du Swiss SG-550, une arme à feu prohibée.
Par conséquent, il a été déterminé que ces armes à feu étaient prohibées à juste titre. La loi précédente, le projet de loi , les considérait comme des armes sans restriction et à autorisation restreinte en fonction de la longueur de leurs canons, mais cela n'a pas changé la décision prise par les responsables du Programme canadien des armes à feu en ce qui concerne leur classification conformément au Code criminel.
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Il s’agit de notre collègue, , qui est membre associé du Comité et qui représente une circonscription un peu au sud et à l’ouest d’ici. J’y suis allé il y a quelque temps. J’ai parlé aux gens de Bancroft, au club de la canne et du fusil qui fait partie de l’association de la pêche et de la chasse.
Cela correspond, je pense, à certaines des choses dont a parlé au Comité également, lorsqu’il a comparu à titre de membre associé, au sujet de toute la question de l'AT.
Comme vous le savez, monsieur le président, je pense que cela pose maintenant un petit problème à notre ami Mark Holland à cause de certains commentaires qu’il a faits à la Chambre au sujet des changements à l'AT.
Ce qui est en jeu ici, c’est le fait que le a été adopté lors de la dernière législature. Il autorisait les membres de la communauté du pays qui fait l'objet des vérifications les plus serrées, celle des armes à feu, à transporter des armes à autorisation restreinte, qui sont généralement les armes de poing, les pistolets, les revolvers et certaines armes d’épaule. Le seul endroit où ils ont légalement le droit de transporter ces armes à feu, est un champ de tir, une compétition de tir ou un magasin d’armes à feu. Au cours de la dernière législature, nous avons estimé que l'obligation d’obtenir une autorisation de transport chaque fois qu’ils voulaient faire quelque chose d’aussi simple était une exigence très lourde.
Divers témoins qui ont comparu devant le Comité nous ont dit que la grande majorité des fois où l'AT électronique, qui apparaît tout de suite et qui est facilement captée par le système d’information... tandis que la délivrance d’une AT sur papier est une méthode désuète.
Quoi qu’il en soit, subit évidemment des pressions considérables, tout comme qui a posé ces questions comme, je suppose, un grand nombre de députés ruraux qui font partie du caucus du gouvernement. Nous savons que les gens transportent une arme à feu chez un armurier au maximum 2 ou 3 % du temps; c’est ce qui a été dit au Comité. Il est insensé de leur demander d’obtenir une AT sur papier pour ce faire.
Nous appuyons entièrement les amendements de . Élargir la portée de cet amendement en autorisant de nouveau le transport d'une arme à feu à autorisation restreinte vers un armurier n’est que logique pour les propriétaires d’armes à feu respectueux des lois. Cela ne réduit en rien la criminalité. Je n’ai pas entendu de statistiques indiquant que c’est ce que fait le crime organisé. Les criminels achèteraient un permis d’arme à feu et obtiendraient leur PPA sous prétexte de transporter leur arme à feu chez un armurier. Personne n’a dit cela sérieusement.
Je suis d’accord avec , même si je suis sûr que ses collègues ici présents ne le seront pas.
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Merci, monsieur le président.
Je félicite d’avoir parlé, m'a t-on dit, au nom de certains députés libéraux d’arrière-ban des régions rurales qui ont été réduits au silence.
Pour que nous puissions prendre une décision éclairée, monsieur O’Reilly, vous êtes le mieux placé pour répondre à ma prochaine question.
Pouvez-vous nous expliquer quelles sont les six autorisations de transport qui existent en vertu de la loi actuelle, quelles sont les règles qui s'y rapportent et comment elles s'appliquent afin que nous comprenions ce qui se passe aujourd’hui, et quelles sont les exigences auxquelles doit satisfaire chaque détenteur de PPA qui veut transporter son arme à feu pour les six raisons qu’il peut invoquer? Quelles sont ces règles et que signifie chacune d’elles?
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En vertu de la loi actuelle, si une personne souhaite acquérir une arme à feu, elle doit d’abord confirmer la raison pour laquelle elle veut cette arme à feu. Il y a deux motifs généraux: le tir à la cible et la collection.
Si une personne confirme qu’elle souhaite acquérir une arme à feu pour le tir à la cible, six autorisations de transport sont rattachées à son permis; elle peut transporter l'arme à feu, premièrement, de l'entreprise où elle l'a achetée jusqu'à son domicile; deuxièmement, jusqu’à tout champ de tir approuvé en vertu de l’article 29 dans la province où elle réside; troisièmement, à des expositions d’armes à feu; quatrièmement, à un poste frontalier; cinquièmement, pour évaluation ou réparation, et sixièmement, je crois, pour la remettre à un contrôleur des armes à feu ou à un policier.
Ce sont les six raisons. Si la personne indique qu’elle fait l’acquisition d’une arme à feu aux fins d’une collection et que cette raison est validée, cinq conditions s’ajoutent à son permis, c’est-à-dire qu’elle n’obtiendra pas l'autorisation de transport jusqu’à un champ de tir parce qu’elle a indiqué qu’elle fait l’acquisition de l'arme à des fins de collection et non de tir à la cible.
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C’est exact. Voici où je veux en venir. Un propriétaire d’arme à feu respectueux des lois bloquera la détente de son arme, la placera dans un étui verrouillé et la transportera hors de vue, en toutes circonstances, à moins qu’il ne soit impossible de le faire, généralement dans le coffre de son véhicule ou quelque chose du genre.
Il ne s’agit pas de voyous qui transportent leurs armes à feu, comme M. Holland l’a laissé entendre à la Chambre. Les règles sont claires. Ces règles s’appliquent et sont suivies par les propriétaires d’armes à feu respectueux des lois.
Je suis curieux de savoir ce que nous espérons accomplir. Je reviens à vous, monsieur Koops. Qu’espérions-nous accomplir en limitant les AT? Je ne comprends toujours pas. Nous n’avons eu aucun problème avec les personnes qui transportent légalement leurs armes à feu. Le projet de loi leur impose maintenant davantage de restrictions.
Si ce projet de loi, dont le ministre nous a dit qu’il portait finalement sur la sécurité publique... Vous avez dit que cela limite la capacité de voyager du point A au point B; les gens ne se promènent pas avec leurs armes. En toute honnêteté, je connais des milliers et des milliers de propriétaires légitimes d’armes à feu qui transportent leurs armes légalement et qui ne se promènent pas avec sans discernement. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi la loi actuelle est allée aussi loin pour essayer d’éliminer les autorisations de transport parce qu’il n’y a aucune preuve que cela améliorera la sécurité publique.
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Merci, monsieur le président.
Donnons une nouvelle chance à nos amis. Notre amendement est similaire, et il touche au transport des armes pour les armuriers et dans le cas d'expositions d'armes. Je crois qu'il est assez clair.
Nous avons reçu une lettre de M. William Golds, d'Oakville en Ontario, que vous, monsieur le président, et Mme Damoff avez également reçue. Cette lettre souligne que le juge Khawly, de Toronto, a dit le 21 septembre 2012 aux contrôleurs des armes à feu que l'autorisation devrait inclure le transport aux armuriers et aux vérificateurs. Selon lui, il est logiquement dans l'intérêt public en matière de sécurité que les armes à feu fonctionnent bien. C'est ce que mes collègues ont mentionné tantôt. Il dit également qu'il est absurde de refuser de telles autorisations pour la simple raison que les contrôleurs ne les ont données que rarement par le passé.
Toujours selon le juge, d'un point de vue de sécurité publique — et nous sommes le Comité permanent de la sécurité publique et nationale, qui est supposé penser à la sécurité avant tout —, une arme qui est légale et qui sert à aller à la chasse ou dans les champs de tir doit être sécuritaire. Le fait de compliquer davantage la vie des honnêtes propriétaires d'armes en les obligeant à obtenir une autorisation pour chaque déplacement d'une arme n'a aucun sens.
La proposition de M. Bossio était vraiment parfaite. Nous avons maintenant une nouvelle chance avec l'amendement des conservateurs, qu'il faudrait adopter, selon moi.
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Monsieur le président, encore une fois, cela nous ramène à l’ajout des dispositions d’autorisation de transport pour les armuriers et les champs de tir comme c’était le cas auparavant, ainsi que pour les ateliers de réparation d'armes et les expositions d’armes à feu. Je comprends pourquoi les permis de transport illimités poseraient un problème. Toutefois, pour ceux qui reçoivent un permis d’arme à feu et qui sont déjà assujettis à un examen quotidien, comme on l’a déjà dit, la police peut saisir leurs biens beaucoup plus facilement que dans le cas des autres citoyens, même si ce n’est pas le problème. Comme chacun sait, ce sont les gangs et les armes à feu, la drogue et les criminels violents qui posent un problème. En toute logique, la possibilité de transporter directement et légalement une arme à feu, chez un armurier, dans un atelier de réparation d’armes à feu ou à une exposition d’armes à feu demeure une mesure raisonnable qui ne présente aucun risque important pour le public.
D’expérience, je peux vous dire que j’ai parfois arrêté des véhicules transportant des armes à feu. Dans toutes les circonstances dont je me souviens, les propriétaires d’armes à feu respectueux des lois m’ont dit, quand je me suis approché de leur véhicule, qu’ils détenaient un permis, qu’ils avaient une arme à feu dans leur véhicule, et ils m’ont dit d’où ils venaient et où ils allaient. Ils ne représentaient aucune menace pour moi et certainement aucune menace pour quiconque dans le public de ce point de vue. Dans la plupart des cas, je n’ai pas vu les armes à feu, parce qu’elles se trouvaient soit dans le coffre soit dans un autre endroit du véhicule. Dans tous les cas, la détente de l'arme était bloquée, l'arme était dans un étui verrouillé et les membres du public ne pouvaient pas la voir facilement.
Je ne comprends pas du tout pourquoi, du point de vue de la sécurité publique, comme je l’ai déjà dit, il faudrait réduire les AT. Nous savons déjà que les particuliers et les entreprises autorisées s’exposent à d’importantes sanctions criminelles s’ils enfreignent les règles. Nous savons que si un magasin d’armes à feu vend une arme à feu à quelqu’un qui n’a pas de PPA , s’il la vend illégalement, il risque jusqu’à cinq ans de prison. Un juriste nous a dit, au Comité, que les particuliers et les entreprises peuvent être accusés d’infractions liées aux armes à feu s’ils ne respectent pas les règles.
C’est malheureux... Nous avons peut-être même ici l'occasion de faire valoir à certains de nos propriétaires d’armes à feu respectueux des lois qui se plaignent, à juste titre, de ce projet de loi, qu'il s'agit d'une mesure assez raisonnable. À mon avis, le rétablissement de certaines autorisations de transport dans le projet de loi témoignerait au moins de l'attitude raisonnable que les propriétaires d’armes à feu respectueux des lois de ce pays attendent du gouvernement actuel.
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Monsieur le président, pour plus de clarté, cet amendement propose de modifier le projet de loi à l’article 4 par substitution, à la ligne 12, page 6, de ce qui suit:
29, vers une entreprise titulaire d’un permis l’autorisant à réparer et à évaluer les armes à feu prohibées ou les armes à feu à autorisation restreinte, et à partir de celle-ci, vers une exposition d’armes à feu, et à partir de celle-ci, vers un port de sortie afin de les emporter à l’extérieur du Canada, et à partir d’un port d’entrée. Toutefois, l’autorisation ne s’applique pas à un
Pour le situer dans le contexte de la loi, cela ressemble beaucoup à l’amendement proposé par M. Bossio et par mon collègue.
Je ne sais pas s’il faut en débattre davantage, mais étant donné qu’il ne semble y avoir aucune preuve que cela va améliorer la sécurité publique et ne fera qu’imposer une mesure coûteuse au groupe de Canadiens le plus surveillé — les propriétaires d’armes à feu respectueux des lois — et étant donné que ce projet de loi est présenté comme un projet de loi visant à assurer la sécurité publique malgré le fait que le ministère n’a pas de statistiques montrant en quoi consisteraient les améliorations, on devrait revenir au mode de fonctionnement actuel.
C’est ce que vise l’amendement proposé, c’est-à-dire traiter avec respect les propriétaires d’armes à feu respectueux des lois et faire confiance à leur jugement. Quant aux contrevenants, on dispose de tout un arsenal juridique pour s'en occuper.
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En fait, je suis très heureux que l’on pose la question, car cela nous donne l’occasion de corriger une interprétation erronée malheureusement répandue de l’article 5.
L’article 5, dans son libellé actuel, prévoit la cession de plus d’une arme à feu. On s'est imaginé, à tort, qu'il fallait un numéro de référence par arme à feu. Alors qu'en fait, on a un numéro de référence par transaction entre un vendeur et un acheteur, sans limite quant au nombre d’armes à feu.
Au bas de la page 6, on peut lire:
Une personne peut céder une arme à feu sans restriction
L'intention n'est pas de limiter cela à une seule arme. Il n’y a rien dans le projet de loi tel qu’il est présenté qui exigerait des numéros de référence distincts pour des armes à feu distinctes. Le numéro de référence peut viser une arme, plusieurs, ou aucune en fait, comme nous l’avons déjà souligné, dans le cas où il ne confirme pas que la cession a eu lieu. Il confirme que le permis de l’acheteur était en fait valide.
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J’ai quelques préoccupations.
Je suis chasseur, et il arrive qu'entre chasseurs, on s'échange nos armes à feu, parfois pour un bout de temps. Prenons le cas tout simple de deux chasseurs dans leur affût qui s'empruntent mutuellement leurs fusils.
Je ne dis pas qu’il y aura là un problème, mais on peut imaginer des scénarios. Vous vous êtes enfoncés dans les terres. Le fusil que vous avez apporté est défectueux, vous avez oublié les munitions après avoir fait un long trajet et vous voulez emprunter une arme à votre collègue, est-ce que vous êtes obligés de la céder pour l'emprunter? Y a-t-il une disposition dans la loi, que je ne connais pas qui permettrait à deux chasseurs, qui ont tous les deux le permis et tout ce dont ils ont besoin, de prêter leurs armes à court ou à moyen terme?
Par moyen terme, je veux dire une semaine, par exemple. Mettons qu'au cours d'une partie de chasse d'une semaine entre collègues, je me retrouve avec une arme hors d'usage, pour une raison ou une autre et que je veuille emprunter une carabine de rechange d’un de mes collègues, est-ce que cela relève de la loi?
Il s'agit d'un amendement très important.
Monsieur le président, même si les libéraux adoptent le projet de loi tel quel, il reste que, malgré l'amendement que nous avons adopté mardi, c'est une forme de registre, parce que le concept en place correspond à celui d'un registre. En même temps, je suis heureux de voir que les libéraux ont voté pour l'ajout d'une ligne au projet de loi qui proclame que ce n'est pas un registre, mais dans les faits, ce qui est là va y demeurer quand même.
J'ai reçu une lettre d'un couple de Calgary, M. et Mme Delamont, qui avaient une idée pour simplifier le processus. Nous avons manqué de temps, nous avons eu quatre réunions et nous n'avons pas vraiment eu assez de temps pour faire tout ce que nous voulions faire et effectuer une bonne étude du projet de loi . De plus, nous nous sommes fait refuser notre voyage.
L'amendement CPC-23 retire l'obligation d'attribuer un numéro de référence et demande seulement de vérifier que la licence du cédant est valide. Cela serait suffisant, un peu comme on vient de le faire dans le cas de l'amendement NDP-2.
Le fait d'ajouter des vérifications et des numéros de référence n'est qu'une façon de ramener, encore une fois, une forme de vérification, de registre — on l'appellera comme on le voudra.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je comprends que les gens sont fatigués, mais c'est la vie. Nous sommes là pour faire notre travail.
Pour ce qui est de l'amendement CPC-23, je ne sais pas s'il y a des différences de sens entre l'anglais et le français. Voici la version française:
b) le cédant a vérifié auprès du directeur, par écrit, en ligne ou par téléphone, le permis du cessionnaire.
La traduction correspond; l'énoncé est exact.
Ce qui nous gêne, c'est la question du numéro de référence pour le cédant et le cessionnaire. Ce n'est pas la même chose, mais c'est le même principe, bien que ce soit un article de loi différent.
Nos experts peuvent-ils nous donner des précisions?
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Avec tout le respect que je dois à mes collègues ici présents, en tant qu’ancien administrateur de base de données, architecte de données et analyste de systèmes, je dirais qu’on ne peut pas retracer quelque chose à partir d’une base de données qui n’existe pas. Une base de données est un registre sous n’importe quel autre nom.
Je suppose que cela n’a pas d’importance... les amendements sans conséquence qui ont été adoptés à l’unanimité à cette table pour l’amendement CPC-2... Cet amendement supprime la disposition exigeant un numéro de référence pour la cession d’une arme à feu sans restriction, mais il continue d'exiger l’autorisation; il ne fait que supprimer le numéro de référence. Étant donné que l’amendement CPC-2 a été adopté et que tout le monde ici convient qu’il ne s’agit pas d’un registre, croyez-vous que l’adoption de l’amendement CPC-2 va à l’encontre de l’actuel...? Si l'on n’adopte pas cet article en particulier, on ne respectera pas les dispositions adoptées dans le CPC-2 qui éliminent la traçabilité des dossiers et des numéros de référence.
C’est justement ma question. Si vous avez une base de données, si vous avez un numéro de référence, vous avez numéro d’identification de clé primaire dans une base de données relationnelle. Vous connaissez peut-être ces choses. Je les connais comme le dos de ma main. Si nous n’adoptons pas cet amendement, en quoi cela risque-t-il de nous mettre en conflit ou risque-t-on d’être en conflit avec le fait que le Comité a déjà adopté l’amendement CPC-2?
Nonobstant le fait qu’il s’agit d’une trace — je crois comprendre que la police et le ministre croient que le fait de retracer une arme à feu jusqu’à sa source d’origine va en fait permettre de résoudre des crimes, la présomption étant que l’achat initial d’une arme à feu par un propriétaire d’arme à feu respectueux des lois est en quelque sorte la cause du crime qui se produit par la suite —, comment cela peut-il réellement améliorer la sécurité publique? Je ne vois pas du tout en quoi cela améliore la sécurité publique. Cela pourrait faciliter un peu les choses, en ce qui concerne la procédure d’enquête ou du point de vue de l’enquête. Cependant, si on enquête sur une arme à feu illégale ou une arme à feu qui est utilisée illégalement par quelqu’un qui a un permis ou par quelqu’un qui n’en a pas, ce sont des enquêtes complètement différentes.
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Je ne dis pas que c’est ce que vous suggérez. Ce que je dis, c’est que le but de ces changements législatifs, et la position du gouvernement, c’est qu’il y a un problème qui doit être réglé, qu’il y a des transferts illégaux. D'où le numéro de référence.
Pas un seul propriétaire d’armes à feu n’est venu me voir pour me dire qu’il avait acheté une arme et craignait que la transaction ne soit pas légale. Je n’ai pas ce problème. Pour moi, c’est une solution en quête d’un problème.
J’essaie de comprendre quelle est la valeur de ce changement au regard de la sécurité publique, en dehors du numéro de référence dont vous parlez, monsieur Koops — et je ne vais même pas vous contredire —, qui indique que la transaction est valide. Il y a d’autres façons d’assurer sa validité, en demandant simplement de vérifier le permis du cédant par écrit, en ligne ou par téléphone auprès du directeur.
Quand je vais dans un magasin d’armes à feu pour acheter une arme ou des munitions, je dois produire, contrairement à... Je veux dire, tous les détaillants vérifient le permis. Ils sont tenus de le faire.
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C’est bien. C’est d'un article différent que nous allons parler.
Dans ce cas particulier, tout ce qui se passe, c’est que l'on fournit un numéro de référence. Je pose la question: quelle valeur cela a-t-il pour la sécurité publique?
Je comprends l'intérêt du point de vue d’une enquête policière, mais celle-ci fait suite à un événement. Il n'y aurait pas enquête s’il n'y avait pas déjà eu un incident.
Cela n'ajoute rien à la prévention ou à la protection du point de vue de la sécurité publique. Je demande simplement pourquoi ce n’est pas suffisant. C’est la loi actuelle. Cela revient essentiellement à l’objet de la loi actuelle. À l’heure actuelle, quels sont les problèmes que cela va régler?
Aucun propriétaire d’armes à feu ne vient me voir pour me dire qu’il veut la protection d’un numéro de référence. Il n’y a pas un seul propriétaire d’armes à feu respectueux des lois dans ma circonscription qui dise: « Je veux vraiment la protection d’un numéro de référence pour les transactions. » Pas un.
Dites-moi quelle valeur cela a au regard de la sécurité publique.
En français, c'est le même mot, soit « registraire ». Celui-ci désigne une personne qui gère un registre. Les données sont donc sauvegardées par le registraire. Il y a donc quelqu'un quelque part qui possède l'information — on ne peut pas se le cacher. Vous pouvez appeler cela comme vous voulez, une liste, une base de données ou un registre, mais il n'en reste pas moins qu'on joue avec les mots. Il y a quelqu'un, dans un bureau, qui possède un ordinateur connecté à un nuage ou encore qui enregistre l'information sur un disque dur.
Nous ne sommes pas contre le point soulevé par Mme Damoff au sujet de la traçabilité des crimes, mais il n'en reste pas moins que l'information est sauvegardée quelque part. Il s'agit donc d'un registre.
Selon ce que mes collègues et moi avons compris et selon l'information que M. O'Reilly nous donne, cela entre en contradiction avec l'amendement CPC-2, qui a été voté à l'unanimité, parce que la loi va interdire la création d'un registre. Toutefois, c'en est un. Il faut arrêter de jouer avec les mots.
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Merci, monsieur le président.
L'amendement CPC-25 concerne une période de validité des numéros de référence dont nous ne voyons pas l'utilité.
À partir du moment où un numéro de référence est attribué, c'est qu'une transaction est imminente, qu'elle se fera durant la journée ou le lendemain. Nous ne comprenons pas pourquoi il y a une date d'échéance à un numéro de référence. Le numéro de référence est attribué et nous ne voyons pas le besoin d'une échéance à proprement parler.
Cela peut entraîner un autre problème. Si, pour une raison x la transaction n'a pas lieu durant la journée ou le lendemain, mais qu'elle a lieu plus tard, parce que la personne ne se souvenait pas de la date d'échéance, ce sera un cas d'infraction parce que la loi prescrit une date.
Selon nous, dès que le numéro de référence est attribué, en temps normal, la transaction se fera dans les meilleurs délais. Toutefois, si pour une raison x, elle ne se fait pas dans les meilleurs délais, cela pourrait créer une situation problématique.
Je remercie nos amis au bout de la table de leur présence et de leurs efforts. Je sais que ce n'est pas facile pour eux, mais ils sont indispensables à notre travail. Sinon, nous parlerions dans le vide.
Je vous demanderais donc de m'expliquer cela.
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La notion de période de validité vise à prévenir une situation où un numéro de référence est émis concernant le permis d’un acheteur lorsque l’acheteur, pour quelque raison que ce soit, ne conserve plus cette admissibilité au permis, par exemple, si le permis d’une personne a été révoqué ou s’il fait l’objet d’une ordonnance d’interdiction, ou quelque chose du genre.
Si un numéro de référence était valide à l’infini, il serait possible que le permis soit suspendu, révoqué ou quoi que ce soit pendant la période où le numéro de référence était censé être valide. Les règlements sur les armes à feu doivent être déposés au Parlement et soumis à l'examen des comités des deux chambres. En prescrivant dans le règlement la période de validité, le système fait en sorte qu’une personne ayant un numéro de référence ne peut transférer la vente d’une arme à feu que dans la période raisonnable pendant laquelle la vérification confirme la validité du permis.
Si on se rappelle qu’il n’y a pas d’information sur les armes à feu concernées par rapport au numéro de référence — il identifie simplement le vendeur et l’acheteur —, le numéro de référence fournit au vendeur la preuve qu’il y a eu diligence raisonnable. Toutefois, cela devrait être assujetti à une certaine limite de temps, de crainte que la validité du permis de l’acheteur ne change, ou expire, entre-temps.
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S'il n'y a pas de réponse, que fait le cédant? Il pourrait attendre longtemps sans savoir à quoi est due cette attente. Il faut qu'il le sache. Dans le cas d'un refus de la part du directeur, il faut que le cédant soit informé.
Dans le cas où un numéro de référence est demandé et obtenu, tout le monde est heureux, mais si la demande est refusée, le cédant n'en est pas informé. L'amendement est assez simple: il vise à assurer que le cédant est informé. Il faut qu'il le sache, sinon il va attendre éternellement. J'essaie de comprendre en quoi il serait logique de ne pas accepter notre amendement.
À mon avis, le fait d'informer le cédant du fait que le numéro de référence n'est pas attribué relève de la simple logique. Si le directeur, après vérification, découvre que l'acheteur éventuel d'une arme n'est pas en règle, il ne va pas attribuer de numéro de référence. C'est la façon dont on procède. Par contre, le vendeur, lui, attend une réponse. C'est pourquoi nous demandons que la loi oblige le directeur à informer le cédant en cas de refus. Le directeur n'a pas à divulguer les raisons de son refus, qui concernent l'acheteur potentiel, mais il faut au moins qu'il informe le cédant que la transaction n'aura pas lieu. Autrement, celui-ci va rester dans les limbes. J'aimerais obtenir votre avis à ce sujet.
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Je suis curieux de savoir comment, suivant le libellé actuel de la loi, il peut « en informer le cédant ».
Ne risquons-nous pas de placer quelqu’un qui pourrait ne pas être en mesure d’acquérir ou de transférer une arme à feu, selon le cas...? Vont-ils enfreindre la loi à cause de cela? S’il ne le lui dit pas, comment cette personne peut-elle savoir pourquoi sa demande a été rejetée? À quoi cela ressemble-t-il? En l’absence de paramètres sur le motif, la personne est piégée. Plus tôt aujourd’hui et mardi, nous avons dit qu’il y a toujours une possibilité d’appel judiciaire.
Il semblerait raisonnable pour le Canadien moyen de recevoir une explication à savoir pourquoi quelqu’un, pourquoi le registraire, dans ce cas, n’était pas convaincu que la cession était autorisée, par exemple. Je sais qu’il est écrit « peut ». Je suis curieux de savoir pourquoi nous ne préciserions pas qu'il doit le faire.
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Il faut se replacer dans le contexte. Ici, nous examinons et adoptons des lois, mais dans la vraie vie, c'est autre chose. Cela se passe de la façon suivante. Un numéro de référence est demandé, et si les deux personnes sont l'une à côté de l'autre, on leur dit que la transaction est rejetée ou autorisée, et tout va bien.
Je vais donner un exemple de problème qui pourrait survenir. Disons que je m'entende avec M. Berthold pour lui vendre mon arme 1 000 $. Il est content et je le suis aussi parce que je serai plus riche de 1 000 $. Nous avons conclu une entente. Par la suite, il me dit que la transaction a été refusée. Personne ne m'en a informé et je ne le crois pas. Il pourrait alors y avoir un conflit. Je pourrais en effet croire qu'il me dit cela parce qu'il ne veut peut-être plus acheter mon arme. Si le directeur, une personne en position d'autorité, m'avait informé du refus de la transaction ou du fait qu'aucun numéro de référence n'avait été attribué, j'aurais à tout le moins reçu une confirmation. Cependant, selon la disposition actuelle du projet de loi, on laisserait la responsabilité à M. Berthold de me dire que c'est refusé, sans que personne ne me le confirme. Je pourrais mettre sa parole en doute et croire qu'il a changé d'idée, ce qui pourrait entraîner un conflit.
J'aimerais que mes collègues de l'autre côté de la table écoutent parce que j'ai l'impression de parler dans le vide. Dans de telles conditions, allons-nous-en et revenons la semaine prochaine.
Il est d'intérêt public de bien comprendre ce que je viens de soulever. Un seul mot pourrait entraîner des conflits. Si le directeur m'informait que la transaction est refusée, je comprendrais, mais si c'était l'acheteur qui me le disait, je ne le croirais peut-être pas et il pourrait y avoir des conflits. C'est le point que je voulais faire valoir. Je ne vous demande pas votre avis puisque vous l'avez déjà donné.
J'ai fini, monsieur le président.
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Objectivement ou non, c’est un argument valable qu’il a fait valoir plus tôt au sujet du délai d'interprétation entre les deux langues. Je considère la situation avec une certaine sympathie, de sorte que, dans un esprit de collégialité, je reconnais que vous voulez un vote par appel nominal sur l’article 5, ce qui, je suppose, aura un résultat semblable au vote précédent.
(L’article 5 modifié est adopté par 6 voix contre 3.)
(L’article 6 est adopté.)
(Article 7)
Le président: Au sujet de l’amendement CPC-31, on me dit que, puisque l’amendement CPC-2 a été adopté, le CPC-31 est maintenant superflu parce qu’il dit essentiellement la même chose. Dans ces conditions, nous passons directement à l’amendement CPC-32.
Monsieur Paul-Hus, au sujet de l’amendement CPC-32, allez-y, s’il vous plaît.
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La motion suivante a été présentée par mon collègue, M. Motz:
Que le projet de loi C-71, à l'article 7, soit modifié par substitution, aux lignes 5 à 8, page 8, de ce qui suit :
ç
b) l'entreprise est tenue de noter et de conserver les renseignements sui-
Essentiellement, nous essayons de remplacer le libellé actuel proposé par le gouvernement, qui a fait valoir à maintes reprises qu’il ne s’agit pas d’un registre, mais d’une base de données des transactions constituée par l’entremise du bureau du directeur. Nous avons maintenant une base de données répartie dans les entreprises. Si une entreprise devait fermer ses portes ou cesser ses activités et ne transmettait pas cette information, elle serait alors communiquée au gouvernement pour qu’il la conserve.
Par souci de cohérence avec les affirmations du gouvernement selon lesquelles il n’y a pas vraiment de registre des armes à feu, qu’il s’agisse d’un registre des transactions ou d'autre chose, je propose que nous adoptions l’amendement de mon collègue de Medicine Hat—Cardston—Warner afin d’avoir une plus grande certitude que ces dossiers ne causeront aucun des trois résultats suivants: premièrement, la consternation des propriétaires d’armes à feu respectueux des lois qui ne veulent pas que l’information sur les armes à feu qu’ils peuvent avoir ou ne pas avoir en leur possession se retrouve entre de mauvaises mains; deuxièmement, comme nous l’avons déjà vu avec l’ancien registre qui a été créé il y a longtemps par le projet de loi , la possibilité d’une escalade des coûts; troisièmement, comme on l’a laissé entendre ici à la suite d’un certain nombre de questions que j’ai posées, une amélioration minime, voire nulle, de la sécurité publique.
J’exhorte mes collègues du Comité à adopter la motion.
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Merci, monsieur le président.
Si c’est la raison invoquée pour justifier cet article en particulier, corrigez-moi si je me trompe, mais, dans presque tous les cas dont j’ai eu connaissance, au cours des années que j’ai passées ici, où le Canada a conclu un traité international, il a fallu adopter une loi fédérale pour ratifier presque tous les traités internationaux et y adhérer. C’est ainsi que les choses se passent à l'ONU, par exemple. Les organisations adoptent un traité global, et chaque pays membre doit ensuite entreprendre une démarche, ce qui exige généralement une adhésion par voie législative. Pourquoi devrions-nous inclure dans la loi une disposition qui accorde cette souplesse? Si un traité dépassait la portée de 20 ans, pourquoi ne voudrions-nous pas donner aux parlementaires alors en place l’occasion d’en débattre et de voir si cela en vaut la peine à ce moment-là?
Ma question ne s’adresse pas à vous, mais à mes collègues d’en face. J’espère que l'un d'eux pourra me donner une explication. Si cela devait être modifié par voie législative en raison de l’adhésion du Canada à un traité encore hypothétique, pourquoi ne pas laisser le Parlement qui sera alors en place prendre une décision par voie législative et apporter une modification?
Je m’adresse aux témoins qui sont ici en ce moment. Y a-t-il des traités que nous sommes en train de négocier et en prévision desquels cette modification particulière a été proposée?
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Bien sûr, lorsque les deux chambres sont saisies d’un projet de loi visant à adopter un traité, à le ratifier ou à y adhérer, toute modification de la Loi sur les armes à feu nécessaire pour tenir compte de ces changements à ce moment-là pourrait également être apportée au même moment.
Ma question s’adresse à vous, monsieur Koops, ou à tous ceux qui sont ici. Y a-t-il actuellement un traité qui est en cours de négociation et dont la Chambre pourrait être saisie et que nous, parlementaires, devrions connaître?
Je dirais à mes collègues d’en face que cela n’est pas nécessaire dans le projet de loi actuel. Si nous passons par le processus d’accession à un autre traité, cette loi-ci pourrait être modifiée à ce moment-là, et les parlementaires des deux chambres pourraient en débattre. Ce que nous faisons actuellement, à mon avis, c’est prédéterminer l’adhésion à un traité futur, quel qu’il soit, et prendre la décision pour les parlementaires qui siégeront alors.
Je ne vois pas de collègues d’en face prêts à s’engager avec moi dans un débat à ce sujet. C’est bien. Mais j’ai encore une question à poser aux témoins.
Êtes-vous au courant de traités soumis à cette démarche qui nécessiteraient la présence de cette disposition?
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Merci, monsieur le président. Je voudrais proposer mon amendement et en débattre. Je suppose que j’ai la parole.
Monsieur le président, cet amendement propose un changement semblable, à savoir que le projet de loi , à l’article 7, soit modifié par substitution, à la ligne 25, page 8, de ce qui suit: « tions prévues par règlement ou, si la date en est antérieure, sept ans après la transmission des dossiers. »
Je fais cette proposition parce que, malgré les témoignages d'aujourd’hui au sujet de ce qui pourrait être une norme, mes préoccupations sont maintenant exacerbées du fait que la loi comporte une disposition qui permet une prolongation automatique de la période de 20 ans à quelque chose de plus important par suite de l’assentiment du Canada à l’accord commercial international qui a été porté à mon attention tout à l’heure, l'ALÉCI. Sans savoir quel est le délai prescrit, les normes de tenue de dossiers que nous avons au Canada prévoient une durée de conservation de sept ans, ce qui correspond la période pendant laquelle nous devons conserver les renseignements fiscaux et toute autre forme de documentation exigée par l'État.
Indépendamment d'à peu près toutes les justifications que pourrait avoir un vendeur d’armes à feu pour un fournisseur ou un fabricant initial, je ne connais aucune raison de dépasser sept ans pour les conditions de la garantie ou quoi que ce soit d’autre. C’est la raison normale pour laquelle un fournisseur garde cette information pour le fabricant, au cas où il y aurait un problème de garantie, pas particulièrement parce que c’est une préoccupation en matière de sécurité publique.
Étant donné que la motion précédente visant à réduire la période de 20 ans à 10 ans a été rejetée et que la motion visant à supprimer l’article qui permettrait à quiconque de prolonger cette période de 20 ans a également été rejetée, je n’ai pas beaucoup d’espoir pour celle-ci. Je la propose néanmoins.
Pour l'amendement CPC-37, il va y avoir un peu de travail à faire. Il faut notamment parler de l'objectif. De plus, en ce qui nous concerne, il y a des problèmes de traduction.
Premièrement, l'objectif est de protéger les données afin de protéger les citoyens. Selon nous, l'inspecteur ne peut pas simplement arriver dans une entreprise et accéder aux données sans être muni d'un mandat. L'idée est avant tout de protéger les citoyens, compte tenu qu'il n'y a supposément pas de registre. Nous ne voyons pas pourquoi l'inspecteur pourrait simplement se rendre dans une entreprise s'il ne dispose pas d'un mandat qui justifie son intervention. De plus, on parle ici d'une entreprise privée. Le gouvernement a décidé d'imposer aux entreprises privées l'obligation de maintenir le registre. Or l'entrepreneur n'a pas à recevoir de telles visites impromptues ni à donner accès à toutes ses informations, d'autant plus qu'on ne le paye pas pour le faire.
J'aimerais avoir l'avis des experts ici présents sur l'accès à l'information et sur la façon de procéder. On parle ici d'entrepreneurs du secteur privé qui ont l'obligation de conserver des données, sans être rémunérés.
Ont-ils le droit de demander que l'inspecteur ait un mandat s'il souhaite accéder à leurs ordinateurs et à leurs informations?
C'est peut-être une question pour les gens du ministère de la Justice.
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Nous aurons un vote par appel nominal.
(L’article 7 est adopté par 6 voix contre 3.)
(Les articles 8 et 9 sont adoptés.)
Le président: Avant de débattre de l’amendement LIB-3, qui ajoute un nouvel article, la présidence doit rendre une décision.
L’amendement vise à créer un nouveau processus de réexamen des décisions de révoquer ou de refuser de délivrer un certificat d’enregistrement ou une autorisation. Selon La procédure et les usages de la Chambre des communes, troisième édition, page 770, « Un amendement à un projet de loi renvoyé à un comité après la deuxième lecture est irrecevable s’il en dépasse la portée et le principe. »
De l’avis de la présidence, le processus de réexamen introduit un nouveau concept qui dépasse la portée du projet de loi. Par conséquent, je déclare l’amendement irrecevable.
Il y a également une décision corrélative qui porte sur l’amendement LIB-4.
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Merci, monsieur le président, et j’en viendrai probablement là après vous avoir livré mes réflexions.
Cet amendement est proposé par un député libéral d’une région rurale qui a remporté son siège par une poignée de voix et qui comprend le simulacre de justice que le projet de loi représente pour les propriétaires d’armes à feu respectueux des lois. Il cherche à se protéger, lui et quelques collègues, et à améliorer sa situation, car il sait ce que lui réserve l'adoption de cette loi.
Il est regrettable qu’il ne soit pas ici pour présenter lui-même la motion ce soir. En son nom, je voudrais contester votre décision, monsieur le président, parce que je ne crois pas que cet amendement dépasse la portée du projet de loi. Il cadre bien avec tout ce dont nous discutons, c’est-à-dire les dispositions relatives aux permis et aux transactions pour le transfert d’armes à feu entre un titulaire de permis et un autre. C’est primordial. Le fait que le projet de loi modifie la façon dont les permis peuvent être accordés s’inscrit certainement dans la portée de cette mesure législative.
Par conséquent, je crois que l'amendement de , qui ajoute une disposition et modifie également la façon dont les refus de permis peuvent faire l’objet d’un appel, est recevable et il faudrait qu'on puisse en débattre à la Chambre. Je voudrais avoir l’occasion de le faire et le seul moyen à ma disposition est de contester votre décision.
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Merci, monsieur le président.
En ce qui concerne l'amendement CPC-38, il y a l'article 101 du Code criminel qui est très clair: c'est déjà une infraction criminelle que de vendre une arme à feu à quelqu'un qui n'a pas de permis.
Comme l'a dit la Criminal Lawyers' Association, cette disposition ne fait qu'ajouter une menace de responsabilité criminelle si deux individus autorisés à la fois à posséder et à acquérir des armes à feu omettent d'informer l'État de leurs transactions légales.
Quelle sécurité supplémentaire cette disposition procurera-t-elle aux Canadiens? Est-ce que quelqu'un pense que les gangs qui achètent des armes à feu de contrebande cachées dans des coffres de voiture vont s'arrêter pour obtenir un numéro de référence avant leurs transactions? C'est absurde.
Peut-être que cela ressemble plus à l'affirmation de M. Holland à la Chambre des communes, qui a dit que les personnes qui avaient les autorisations de transport étaient des voyous qui circulaient dans un million d'endroits. Je sais que M. Holland a fait couler beaucoup d'encre au sein de la communauté des armes à feu après ce commentaire, et j'accepte son affirmation selon laquelle il y a eu un certain malentendu.
Cependant, soyons clairs: les seules personnes avec des armes à feu que l'on peut qualifier de voyous, ce sont celles qui n'ont pas de permis d'acquisition d'armes à feu, et absolument rien dans le projet de loi ne les cible, malgré ce que les spécialistes du Cabinet du premier ministre vous diront.
C'est pourquoi cet amendement est si important. Plutôt que de dépenser des ressources gouvernementales pour dire à deux propriétaires d'armes à feu respectueux des lois ce qu'ils savent déjà, notamment qu'ils sont des propriétaires d'armes à feu respectueux des lois, nous pourrions utiliser ces ressources pour cibler les voyous et les criminels.
(L’amendement est rejeté. [Voir le Procès-verbal])
Le président: L’amendement CPC-40 est apparemment identique au CPC-39. Il ne peut donc pas être mis à l'étude.
L’amendement CPC-40.1 portait le numéro de référence 9928789. Nous avons déjà rendu la décision initiale sur l’amendement CPC-15, qui a été jugé irrecevable à cause de son imprécision.
(L’article 10 est adopté par 6 voix contre 3. [Voir le Procès-verbal])
(L’article 11 est adopté avec dissidence. [Voir le Procès-verbal])
Le président: Il n’y a pas d’amendement à l’article 12.
Nous en sommes à l’amendement CPC-40.2, numéro de référence 9927639, au nom de M. Calkins.
Je dirais simplement — et je ne vais pas me prononcer contre — qu’il y a, à la limite, une question de portée, mais, malgré tout, vous l’avez proposé et nous allons en permettre l'étude.
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Merci, monsieur le président.
L’une des choses dont le Comité a entendu parler, particulièrement dans le témoignage de M. Gary Mauser, professeur émérite, c’est que, par le passé, ce projet de loi a transformé une foule de gens en criminels pour des questions de formalités. Il irrite depuis longtemps les propriétaires d’armes à feu respectueux des lois. C’est d’ailleurs pour cela qu'ils sont si en colère contre le projet de loi . Encore une fois, ils estiment qu’il s’agit d’une attaque contre les citoyens respectueux des lois plutôt que contre les criminels, le crime organisé, la contrebande et tout le reste.
Comme M. Mauser l’a souligné dans son témoignage devant le Comité, en moyenne, environ 15 000 accusations liées aux armes à feu et autres accusations connexes aux termes du Code criminel sont portées à cause de ces problèmes particuliers. Je propose donc, et j’espère que mes collègues se rendront à mon point de vue, que, si quelqu’un déroge à la loi en ce sens qu’il s’agit seulement d’un manquement qui ne fait pas de victime... Par exemple, un agent de police se rend dans une maison pour une autre raison, voit une arme à feu qui n’est pas entreposée correctement et porte une accusation conformément au Code criminel ou à la Loi sur les armes à feu, lorsqu’il n’y a pas de victime.
Nous pouvons toujours débattre à n'en plus finir pour savoir si ce genre de disposition sert la sécurité publique, mais j’en appelle aux anges dans la salle. S'il n'y aucune victime, nous ne devrions pas envoyer des gens en prison. Il y a au Canada assez de criminels qui font beaucoup de victimes et qui, parce qu'il n'y a assez de place dans les prisons, écopent d'une peine légère ou obtiennent une libération conditionnelle ou une mise en liberté sous caution. C’est une réalité.
Je propose cet amendement pour donner au moins une certaine assurance aux propriétaires d’armes à feu respectueux des lois qui, par inadvertance ou parce qu'ils n'ont pas bien compris la loi, se retrouvent... À moins que l'infraction à cette loi ne fasse une victime ou n'occasionne un préjudice, nous ne devrions pas envoyer des gens en prison.
Je propose cet amendement dans l'espoir qu'il semblera raisonnable à ceux qui sont ici présents. C’est un amendement raisonnable. Je suis tout à fait d'accord pour sévir contre les auteurs de crimes, ceux qui commettent des infractions et cherchent à priver autrui de ses biens ou encore à lui causer un préjudice, mais je veux au moins donner une petite victoire à ceux qui ne font de mal à personne. Le fait est que le projet de loi sera adopté, ce qui les inquiète fort. J’espère que nous pourrons leur donner cette victoire, monsieur le président. Nous dépassons les limites du raisonnable, et ce ne devrait pas être une question partisane.
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Merci, monsieur le président.
Je tiens à féliciter mon collègue d’avoir présenté cet amendement, car celui-ci montre bien où nous en sommes par rapport à la majorité des propriétaires d’armes à feu — 97,3 %, d’après les statistiques — qui n’ont jamais commis de crime avec leur arme à feu. Parce qu'ils auraient commis une erreur sur des formalités, nous risquons de leur ouvrir un casier judiciaire.
Si la sécurité publique est l’objectif ultime du projet de loi , comme on nous l’a dit à maintes reprises, il serait raisonnable d’accepter cet amendement dans l'intérêt de celui qui aurait commis une infraction à son insu, comme nous l’avons déjà dit, une infraction qui concerne des formalités.
Je peux vous dire, d’après mon expérience de vie antérieure, que ceux qui commettent une infraction mineure — une infraction à des règlements administratifs, une infraction mineure au Code criminel, une infraction au code de la route, n’importe quoi — ne savent pas que ce qu’ils ont fait est répréhensible...
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Je vous remercie de votre gentillesse, monsieur le président.
L'amendement CPC-42 veut éliminer la possibilité que le gouverneur en conseil établisse des règlements sur la fourniture des renseignements par le cédant, le cessionnaire et le directeur aux fins de l'attribution d'un numéro de référence.
Nous considérons que les propriétaires d'armes au Canada sont déjà les Canadiens dont on scrute le plus le comportement et qui subissent le plus de vérifications.
Si on leur fait suffisamment confiance pour les laisser avoir un arme à feu chez eux, pourquoi créer ce théâtre de sécurité, comme l'a qualifié la Criminal Lawyers' Association, pourquoi créer une bulle encore plus importante en ce qui concerne les achats subséquents d'armes à feu?
Les avantages d'une telle mesure sur le plan de la sécurité publique sont très limités. Il faut dire que les gens qui commettent des crimes n'achètent pas leurs armes chez Cabela's ou chez Firearms Outlet Canada à Ajax, par exemple. Ils les obtiennent illégalement.
Tout ce que fait cette mesure, c'est permettre à ceux qui ont une connaissance limitée du fonctionnement du processus d'autorisation des armes à feu, et qui supposent que nous sommes semblables aux Américains, de penser que nous faisons quelque chose.
Encore une fois, cela suit la logique de l'ensemble de ce projet de loi. On essaie de faire peur aux gens et de leur faire croire qu'ici, c'est comme aux États-Unis: c'est le far west. Or, le Canada est l'un des pays qui ont le plus grand contrôle des armes à feu.
Je répète que ce sont les criminels qui constituent le problème. Il y a déjà assez de contraintes et de vérifications; nul besoin d'en ajouter d'autres. C'est pour cela que nous recommandons cet amendement. À un moment donné, il faut arrêter d'en rajouter.
Merci.
:
Il s’agit de la date limite pour les nouvelles autorisations de transport, des changements aux règles qui entrent en vigueur. Il faut permettre une période d'adaptation raisonnable, après les prochaines élections.
Regardez l’article 15 du projet de loi . Il s’agit de remplacer la ligne 24, page 10, par ce qui suit:
révoquée au troisième anniversaire de l'entrée en vigueur du présent article dans les cas suivants:
L’article 135.1 révoque la capacité de transporter des armes à feu prohibées et à autorisation restreinte et son application débute dès l’entrée en vigueur du projet de loi. L'amendement proposé modifierait le moment de l’entrée en vigueur afin de donner au gouvernement un délai d’adaptation raisonnable pour établir, financer et rendre opérationnel son processus d’autorisation de transport.
Ayant parlé à certains contrôleurs des armes à feu et sachant qu’ils sont déjà sous-financés et ont un arriéré, je sais que la capacité de répondre à l’afflux prévu de demandes dès que le projet de loi recevra la sanction royale se situe entre le ridicule et le scandaleux, selon les attentes de chacun à l’égard du gouvernement.
Par conséquent, si le gouvernement veut révoquer les autorisations de transport raisonnables qui existent aujourd’hui, il devrait prendre le temps de s’assurer d'abord que les systèmes sont en place.
Après avoir fait cette affirmation, j'oserai une comparaison avec le programme Phénix. On a clairement dit au gouvernement de ne pas le mettre en oeuvre avant qu’il ne soit prêt. Nous n'avons pas non plus de plan concernant le franchissement illégal de la frontière. Peut-être devrions-nous cesser de répéter sans cesse les mêmes erreurs, mais je doute que cela se produise. J'ai l'impression que le Comité va voter contre tout ce qui vient d’un conservateur.
Si je me souviens bien, lorsque le projet de loi a été adopté, la GRC et les responsables du programme des armes à feu, M. O’Reilly, ont beaucoup insisté sur le fait qu’il n’était pas possible de mettre en oeuvre cette loi, de mettre en place toutes les règles et de fixer des délais à long terme pour y arriver.
Je vois que, pour le projet de loi , on ne donne aucun signe de retenue. Pourtant, nous savons qu’il y a des arriérés dans le travail des préposés aux armes à feu et des contrôleurs des armes à feu, et nous savons qu’il y aura d’énormes arriérés pour eux, et qu'ils sont sous-financés. Que pensez-vous de l’idée d’attendre, comme le propose l’amendement, jusqu’au troisième anniversaire après l’entrée en vigueur des modifications des nouvelles autorisations?
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Merci, monsieur le président.
Plusieurs Canadiens sont préoccupés du fait que la GRC ait le dernier mot sur l'évaluation des armes qui sont la propriété de Canadiens respectueux de la loi. Même votre collègue , chers amis libéraux, a exprimé cette préoccupation. J'espère que cela ne lui causera pas trop de problèmes.
Nous reconnaissons que la GRC a une expertise en matière d'armes, mais elle ne doit pas nécessairement avoir le dernier mot sur tout.
Il est nécessaire d'avoir cette espèce de valve de sûreté qui permet une forme de réévaluation. Il ne faut pas que ce soit seulement la GRC qui décrète à quelle catégorie une arme appartient. Cet amendement propose la création d'un comité d'experts en armes qui serait chargé de revoir les décisions de la GRC. Ce serait une façon de respecter les citoyens qui sont honnêtes.
Je tiens à préciser, aux fins du compte rendu, que la base de nos interventions et de toutes les propositions que nous avons soumises jusqu'à présent n'a absolument rien d'idéologique. Depuis le début, nous proposons des amendements très précis et très techniques en tout respect des citoyens. Par ailleurs, les libéraux ont refusé plusieurs propositions qui, pourtant, ne compromettaient en rien la sécurité publique.
Je reviens à l'amendement CPC-46. Nous reconnaissons le travail efficace de la GRC, mais il reste qu'un comité chargé de réviser les décisions de la GRC servirait de valve de sûreté.
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Merci, monsieur le président. Je sais que vous êtes tanné, mais cela achève.
Nous avons travaillé fort pour améliorer le projet de loi . Malheureusement, nous n'obtenons pas le résultat escompté. Que voulez-vous, l'année prochaine, nous allons pouvoir reprendre le contrôle.
Je pourrais vous lire un passage de la page 972 de l'ouvrage d'O'Brien et Bosc, où il est mentionné qu'il est important que les députés qui siègent aux comités aient une belle relation de travail et s'entendent bien. Les députés sont nommés de façon permanente à un comité dans le but d'améliorer leurs aptitudes et leurs capacités. Mon ami du NPD, par exemple, siège au Comité permanent de la sécurité publique et nationale depuis longtemps et il connaît son affaire. De notre côté, nous nous améliorons de jour en jour, et cela me fait plaisir de travailler avec vous. Il reste que ce sera différent l'année prochaine.
Pour l'instant, revenons à l'amendement CPC-47. Nous demandons que soit conservé le paragraphe 117.15(3) du Code criminel, selon lequel une arme à feu peut être désignée comme étant une arme à feu sans restriction, malgré les définitions des termes « arme à feu prohibée » et « arme à feu à autorisation restreinte ». Nous maintenons cependant l'abrogation du paragraphe 117.15(4) du Code criminel, selon lequel une arme peut être désignée comme étant une arme à autorisation restreinte.
Ce que j'ai dit ne changera rien, mais cela me fait quand même plaisir de parler. J'ai l'impression qu'il n'y a que nous, de notre côté, qui avons chaud.
Avez-vous quelque chose à ajouter?
(L’article 22 est adopté par 6 voix contre 3.)
Le président: Puis-je regrouper les articles 23 à 30 aux fins du vote?
Des députés: Avec dissidence.
(Les articles 23 à 30 inclusivement sont adoptés avec dissidence.)
Le président: Le titre est-il adopté?
Des députés: D'accord.
Un député: Avec dissidence.
Le président: Le projet de loi modifié est-il adopté?
Des députés: D'accord.
Le président: Dois-je faire rapport du projet de loi modifié à la Chambre?
Des députés: D'accord.
Un député: Avec dissidence.
Le président: Le Comité ordonne-t-il la réimpression du projet de loi modifié pour l’usage de la Chambre à l’étape du rapport?
Des députés: D'accord.
Le président: Merci, chers collègues.
Madame Damoff.
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Merci, monsieur le président.
Pour le bien du Comité et compte tenu de mon rôle de vice-président, je veux préciser qu'il n'y a vraiment pas eu assez de consultations dans le cadre du projet de loi . De plus, comme je l'ai déjà fait valoir, celui-ci ne fait rien contre les criminels; il s'attaque aux honnêtes citoyens.
Le point le plus important, et je veux que ce soit clair, c'est que les Autochtones considèrent le projet de loi comme anticonstitutionnel, en ce qui les concerne. Si les Autochtones n'ont pas à se plier aux exigences du projet de loi, cela va constituer une ségrégation par rapport autres citoyens canadiens, qui, pour leur part, vont devoir s'y soumettre. Je voulais simplement souligner cet état de fait.
Merci.
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Permettez-moi de dire une chose. Ces deux motions me semblent indiquer que le Comité a proposé au gouvernement de faire ce qu’il aurait dû faire, c’est-à-dire de prendre position sur certaines de ces questions.
Et voilà que nous essayons de couvrir nos arrières, pour ne pas dire autre chose. J’aimerais ajouter pour le compte rendu que nous n'avons eu que très peu de temps pour examiner ce projet de loi très sérieux et entendre des témoins. Il y en a une pléthore que nous aurions pu accueillir; nous n’avons pas entendu de témoins qui voulaient témoigner devant le Comité.
Les mémoires qu’ils ont présentés au Comité n’ont même pas été pris en considération dans l’élaboration de ce projet de loi.
Les recommandations de la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et infirmiers n’ont pas été prises en considération.
Un mémoire présenté par Benjamin Copithorne n’a pas été pris en considération, pas plus que ses recommandations.
Un homme du nom de David Decosse n’a pas été pris en considération. Une certaine Dre Barbara Kane n’a pas été prise en considération. Un homme du nom de Mike Duynhoven n’a pas été pris en considération.
Si vous me permettez de poursuivre, le sixième témoin non invité est le bureau national de la Fédération canadienne des femmes diplômées des universités, qui a présenté un mémoire mais qui n’a pas été couché sur la liste.
Le Centre canadien de ressources pour les victimes de crimes n’a pas été inclus. Priscilla de Villiers, directrice générale du Réseau de justice pour les victimes, non plus. L’Association nationale de la femme et du droit n’a pas été prise en considération. Le Sunnybrook Health Sciences Centre n’a pas été pris en considération.
Le Dr Mark Sinyor n’a pas été pris en considération. Terry Warner, de l’Ontario, n’a pas été pris en considération. Le nom de Bill Skinner, représentant l'Arnprior Fish and Game Conservation Club, a été soumis et n’a pas été retenu. M. John Melnick n’a pas été pris en considération. James Veltkamp n’a pas été pris en considération.
Michel Parent de la Colombie-Britannique n’a pas été pris en considération. Evan Koziel n’a pas été pris en considération. Justin Law n’a pas été pris en considération. Colette Prevost, pour le YMCA de Toronto, n’a pas été prise en considération. Il y en a eu beaucoup d’autres.
J'estime important que les Canadiens comprennent que tous ces gens-là ont tous pris le temps de soumettre leurs recommandations et leurs mémoires au Comité. On les a empêchés de se faire entendre en raison de délais arbitraires imposés pour faire adopter ce projet de loi à toute vapeur au Parlement.
Merci.
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Monsieur le président, cela ne fait que confirmer ce que tous les Canadiens qui ont suivi ce débat savent depuis le début, c’est-à-dire que le gouvernement est prêt à faire feu sur... les armes à feu.
Je trouve regrettable que les motions dont le Comité vient de recevoir avis n’aient pas été présentées le deuxième jour d'existence du Comité, après les dernières élections. Je suis songeur à l'idée de ce qu'aurait pu donner le projet de loi si le Comité avait eu l’occasion de donner suite à ces deux avis de motion et s’il avait étudié à fond la question et présenté au gouvernement des recommandations susceptibles de réduire la criminalité et d'améliorer la sécurité publique.
Je trouve étrange que le Comité se lance dans cette entreprise alors qu’il reste moins d’un an au calendrier parlementaire. J’ai l’impression que le gouvernement du Canada et le Comité cherchent à faire adopter le programme libéral de la prochaine campagne électorale plutôt que des bonnes mesures législatives au nom des Canadiens.
Le Comité a également été chargé d’étudier une motion qui vient d’être adoptée à l’unanimité à la Chambre des communes et qui porte sur la criminalité en milieu rural, et je pense que ce projet pâtira de l'adoption certaine par la majorité des membres du Comité, la semaine prochaine, de ces deux dernières motions dont nous avons reçu avis.