La séance est ouverte.
Bienvenue à la 125e réunion du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes, que même le ministre Duclos qualifie de puissant Comité, de seul comité qui compte.
Très rapidement, en ce qui concerne vos oreillettes, comme toujours, veuillez les maintenir loin des microphones, surtout si vous ne les utilisez pas. Une affichette a été déposée devant les députés. Je vous invite à la lire et à suivre les consignes afin de protéger nos précieux interprètes.
Chers collègues, nous accueillons aujourd'hui le ministre Duclos. Après lui avoir posé nos questions, nous accueillerons l'autre ministre. Nous passerons la dernière heure et demie ou heure et trois-quart en compagnie de représentants de Postes Canada, puis voterons sur le budget avant de terminer. J'espère que nous pourrons passer aux crédits vers 20 h 10. Nous verrons alors où nous en sommes dans nos questions.
Nous allons commencer par le ministre Duclos, pour cinq minutes.
Nous sommes heureux de vous accueillir de nouveau, monsieur le ministre. Vous avez la parole.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je suis très heureux d'être parmi vous, aujourd'hui. Je vous remercie de cette belle invitation à participer à votre réunion.
Tout d'abord, permettez-moi de souligner que cette réunion a lieu sur le territoire traditionnel non cédé de la nation anishinabe algonquine.
Je suis accompagné de fonctionnaires occupant des postes importants, dont Mme Arianne Reza, sous-ministre de Services publics et Approvisionnement Canada, et M. Scott Jones, président de Services partagés Canada.
Je suis également accompagné de M. Matthew Tapscott, premier vice-président et chef des Services financiers de la Société immobilière du Canada. Il s'agit d'une société très importante en matière d'investissements dans le logement abordable. Nous aborderons peut-être cette question aujourd'hui.
Je suis aussi accompagné de Mme Rindala El-Hage, qui est vice-présidente, Finances, et contrôleuse à la Société canadienne des postes, ainsi que de plusieurs autres fonctionnaires qui sont là pour vous servir.
Services publics et Approvisionnement Canada, ou SPAC, demande une augmentation nette de 448,6 millions de dollars, ce qui porte le total du budget d'ouverture net à environ 4,8 milliards de dollars pour 2024‑2025.
De cette somme, plus de 3,3 milliards de dollars seront consacrés aux biens immobiliers et aux infrastructures, y compris aux grands projets de réhabilitation entrepris un peu partout au pays.
En ce qui concerne Services partagés Canada, ou SPC, les niveaux de référence diminueront de 112 millions de dollars, ce qui en porte le total à 2,48 milliards de dollars.
Comme vous le savez, SPC collabore avec les organismes centraux, les partenaires et les clients à l'établissement d'un cadre de technologies de l'information efficace et moderne, qui comprend des processus bien définis et optimisés, ainsi qu'à la mise en place de réseaux et de systèmes regroupés.
[Traduction]
SPAC et SPC ont de nombreuses priorités. Ils poursuivent notamment leurs efforts pour moderniser l'approvisionnement, tout en mettant l'accent sur la simplification des processus et l'augmentation du soutien aux petites et moyennes entreprises.
Comme le Comité le sait fort bien, il est également nécessaire d'améliorer la surveillance et l'intégrité des approvisionnements fédéraux, particulièrement en ce qui a trait aux services professionnels. C'est pourquoi SPAC a fait des changements importants à ses processus pour faire en sorte que la prise de décision et les contrôles exercés sur les contrats de services professionnels répondent aux normes les plus rigoureuses.
Plus tôt cette année, la présidente du Conseil du Trésor et moi-même avons annoncé une série de nouvelles mesures qui visent à renforcer les régimes d'approvisionnement et d'intégrité du gouvernement. Je suis heureux de vous annoncer que le nouveau Bureau de l'intégrité et de la conformité des fournisseurs de SPAC lancera officiellement ses activités dans deux jours, soit le 31 mai. Ainsi, nous pourrons mieux gérer les cas d'inconduites et de comportements contraires à l'éthique chez nos fournisseurs.
[Français]
La prestation des services continue évidemment de figurer parmi nos priorités.
À SPAC, cela consiste notamment à résoudre les défis liés à la paye des fonctionnaires et à poursuivre le travail lié au système de paye et de ressources humaines de prochaine génération. Les employés de la fonction publique fédérale méritent d'être payés correctement et à temps.
À SPC, on met tout en œuvre pour s'assurer que les ministères disposent des outils numériques nécessaires pour exécuter les programmes et verser les prestations aux Canadiennes et aux Canadiens admissibles. Par ailleurs, SPC fournit les services technologiques qui permettent aux fonctionnaires de travailler de manière collaborative et fluide à l'échelle du gouvernement.
[Traduction]
Bien entendu, la réponse de notre gouvernement à la crise du logement continue de figurer parmi mes grandes priorités. Nous avons déjà pris des mesures pour accélérer le processus de conversion des terrains fédéraux en logements. Grâce au nouveau Plan pour l'usage de terrains publics à des fins résidentielles que nous avons annoncé dans le Budget de 2024, nous avons la possibilité de créer des centaines de milliers de nouveaux logements abordables.
SPAC mène la mise en œuvre de ce plan, et le travail est déjà entamé. Ce travail consiste notamment à recenser les terrains publics sous-utilisés et même à en acquérir, en vue de les louer pour les destiner à la construction des logements abordables dont la population a besoin.
Monsieur le président, nous continuons également à travailler en étroite collaboration avec des partenaires clés pour mettre en œuvre le Programme canadien de soins dentaires, qui rend déjà les soins buccodentaires plus abordables et plus accessibles aux Canadiens de la classe moyenne et à faible revenu.
[Français]
Depuis le lancement du Régime canadien de soins dentaires, plus de 2 millions d'aînés ont rempli avec succès leur demande d'adhésion et, à ce jour, plus de 120 000 réclamations ont été traitées. Au-delà des chiffres, des aînés peuvent maintenant et dorénavant mieux prendre soin de leur santé buccodentaire et répondre à des besoins dentaires souvent négligés depuis trop longtemps.
Ce ne sont là, monsieur le président, que quelques exemples du travail important en cours.
Je serai maintenant heureux de répondre à vos questions.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je remercie mes collègues, le ministre et son équipe d'être parmi nous cet après-midi.
Il n'y a pas si longtemps, vous êtes venu me rendre visite dans ma circonscription de Fredericton, et nous sommes allés au Stepping Stone Senior Centre. Nous avons eu une excellente conversation au sujet des soins dentaires. Je sais bien sûr, d'après le plan ministériel de 2024‑2025, que le Régime de soins dentaires du Canada sera une priorité pour Services publics et Approvisionnement Canada. Je vais prendre le temps dont je dispose aujourd'hui pour parler de ce programme très important pour les Canadiens.
Beaucoup d'aînés avec qui nous avons parlé nous ont posé des questions et fait part de leurs préoccupations. Vous avez été en mesure de répondre à leurs questions et de les rassurer, car dans ma province, le Nouveau‑Brunswick, 57 % des personnes âgées de plus de 65 ans n'ont pas d'assurance dentaire.
Pourriez-vous nous expliquer en quoi le Régime canadien de soins dentaires va répondre aux besoins des populations vulnérables, comme les enfants à faible revenu, les aînés et les personnes handicapées?
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C'est une excellente question, et c'était une visite merveilleuse que nous avons pu faire ensemble.
Nous avons entendu directement des aînés, ce que d'autres députés n'ont peut-être pas fait récemment, et certainement pas le chef de l'opposition, , qui a affirmé à la radio locale de ma région, il y a quelques jours à peine, que le régime de soins dentaires n'existe pas. Il l'a répété à plusieurs reprises. On lui a demandé s'il allait l'éliminer, et il a répondu qu'il ne pouvait pas en parler parce qu'il n'existait pas.
Eh bien, il se trouve que deux millions de personnes sont inscrites au régime de soins dentaires au Canada, dont beaucoup dans votre circonscription. Plus de 100 000 aînés vulnérables ont pu obtenir des soins depuis le 1er mai. C'est remarquable.
Si nous n'en parlons pas, c'est que les choses vont très bien. À l'évidence, ceux qui nous font face à la Chambre préféreraient ne pas en parler et ne pas voir que le programme fonctionne, et certains prétendent qu'il n'existe même pas.
Cependant, pour les aînés de votre circonscription, madame Atwin, celui‑ci fait une grande différence. Certaines personnes âgées que nous avons rencontrées nous ont dit qu'elles n'avaient pas pu consulter de dentiste ou de denturologiste depuis des années parce qu'elles n'en avaient simplement pas les moyens.
Malheureusement, dans trop de cas, les conséquences sur le plan sanitaire sont bien pires. Plus ces personnes âgées attendent, plus il est difficile, coûteux et pénible pour les dentistes, les hygiénistes et les denturologues de traiter leurs problèmes de santé buccodentaire.
J'ai trouvé remarquable de visiter ces aînés en votre compagnie, madame Atwin, et je vous félicite pour votre leadership. Vous étiez là avant que le régime ne soit en place. Les aînés vous écoutaient et se demandaient si celui‑ci serait vraiment mis en place. C'est ce qui est arrivé, grâce à votre leadership et à celui de nombreuses autres personnes.
Merci.
[Français]
Monsieur Duclos, madame Reza, monsieur Tapscott, madame El‑Hage, merci d'être des nôtres.
Ma première question touchera la cession de terrains et de biens immobiliers pour les transformer en logements sociaux, ce qui est une bonne nouvelle en soi. Personne n'est contre la tarte aux pommes.
Cela dit, il est arrivé, dans un passé très récent, que le gouvernement ait à contester les taxes à payer sur certains de ces terrains et qu'il gagne en cour. Je pense ici à Chelsea, où cela représente plusieurs centaines de dollars supplémentaires par année que les contribuables doivent payer.
Quelles lois vont s'appliquer aux terrains et aux logements fédéraux qui seront transformés en logements, notamment en logements sociaux, celles du fédéral ou celles du Québec et des provinces canadiennes?
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C'est une très bonne question.
Vous faites allusion au fait que le budget de 2024 propose davantage d'outils, notamment pour la Société immobilière du Canada, la Défense nationale, Postes Canada et mon ministère, Services publics et Approvisionnement Canada, au-delà de l'outil traditionnel qu'est la vente de ces terrains et de ces édifices.
Dans certains cas, la vente est l'outil le plus simple ou le plus utile, mais dans d'autres cas, c'est plus rapide et plus utile, surtout à long terme, de garder la propriété de ces terrains et de ces édifices fédéraux et, par exemple, de les mettre à la disposition d'organismes à but non lucratif, de municipalités, de coopératives d'habitation ou d'entreprises.
Grâce à des baux emphytéotiques, par exemple, ces organismes pourraient avoir accès à ces terrains et à ces édifices pour construire plus vite et à moindre coût les logements dont on a besoin.
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre, d'être parmi nous aujourd'hui. J'aime votre enthousiasme pour les soins dentaires.
Dans votre réponse à Mme Atwin, vous avez fort justement dit que la bouche fait partie du corps. J'ajouterais, ce qui est plus important — et M. Genuis s'en est beaucoup offusqué —, que vous vouliez souligner que la santé buccodentaire fait partie intégrante de la santé globale des gens. Lorsque les gens ont une dentition en mauvais état, ils peuvent finir par se retrouver dans nos hôpitaux, dans notre système de santé d'urgence, et dans toute une série de situations vraiment difficiles.
Je tiens à vous remercier de votre appui, mais je dois dire que je suis un peu perplexe, car en 2021, Jack Harris, mon ancien collègue et un merveilleux député de St. John's-Est, a présenté une motion qui disait ceci:
Que, de l'avis de la Chambre, le gouvernement devrait établir dès que possible un régime fédéral de soins dentaires pour les familles canadiennes qui gagnent moins de 90 000 $ par année et qui ne sont pas couvertes par un régime de soins dentaires...
Je regarde le compte rendu des votes, et il y a un certain M. Duclos qui a voté contre cette motion. Je suis tout à fait pour que les gens changent d'avis, voient la lumière et trouvent leur chemin de Damas. Je me demande simplement ce qui vous a fait changer d'avis.
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Les millions de Canadiens qui vont en bénéficier s'en réjouissent. Je pense que si j'ai mentionné la motion de M. Harris, c'est parce que c'était en 2021, et qu'au cours des trois années qui se sont écoulées entre le dépôt de la motion, son vote et son rejet, et finalement la création du programme de soins dentaires que nous voyons aujourd'hui se mettre en place, des milliers d'aînés, de personnes handicapées et de jeunes Canadiens ont eu grandement besoin de soins dentaires.
Nous sommes contents que votre parti ait enfin reconnu les avantages incroyables des soins dentaires publics, mais nous aurions aimé que cela commence trois ans plus tôt et que toutes ces personnes reçoivent les soins dont elles avaient besoin.
Monsieur le président, combien de minutes me reste‑t‑il? Je sais que le temps file. Il me reste deux minutes et demie.
Je vais passer à la question de Postes Canada. Bien sûr, depuis votre dernière visite au Comité, nous avons vu le rapport annuel de Postes Canada et le fait que la Société a perdu plus de trois quarts de milliard de dollars. Je crois que c'est le plus gros déficit de son histoire et, en même temps, nous voyons dans les régions rurales du pays de véritables défis liés à la perte de bureaux de poste ruraux. Nous en avons parlé vous et moi. Cette situation touche des collectivités partout au Canada.
Chaque année, en tant que ministre, vous remettez une lettre concernant les attentes au chef de Postes Canada, qui est une société d'État indépendante. Dans ces lettres, le ministre responsable a‑t‑il déjà exprimé des préoccupations précises au sujet de la fermeture de bureaux de poste ruraux au Canada?
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, il y a plus de deux mois, le 20 mars, vous avez comparu devant le Comité, et vous et la ministre , avez annoncé aux Canadiens que vous aviez découvert collectivement, grâce à des dénonciations et des analyses de données avancées, trois sous-traitants qui s'étaient livrés à des facturations frauduleuses auprès de 36 ministères distincts, pour un total de près de 5 millions de dollars. Ces trois cas avaient été transmis à la GRC.
Mme Reza nous a donné, lors d'une de ses dernières comparutions, le nom de ces trois sous-traitants. Il ne s'agissait pas de sociétés en tant que telles, mais plutôt de personnes.
Ma question est la suivante. Je sais qu'il y a un dialogue continu entre vous-même, votre ministère et la GRC. La GRC a‑t‑elle confirmé que ces trois personnes ont fait l'objet d'accusations criminelles, oui ou non?
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie, monsieur le ministre, de vous joindre de nouveau à nous au Comité. Nous vous sommes toujours reconnaissants de venir ici nous faire part de vos observations et de vos témoignages.
Vous savez, le principal problème dont j'entends parler lorsque je discute avec des jeunes de ma collectivité, des étudiants de l'Université de Windsor et du Collège St. Clair, et des jeunes qui terminent leur apprentissage, c'est le logement. J'entends la même chose lorsque je parle aux aînés également; le logement est leur principale priorité.
Le gouvernement conservateur précédent, lorsqu'il était au pouvoir et lorsque l'actuel était ministre du Logement à l'époque, a perdu 800 000 appartements à loyer modique. Il a également éliminé toute participation fédérale au programme des coopératives d'habitation. Il a retiré le gouvernement fédéral du secteur du logement. Il revient maintenant avec des plans. Son plan, si vous l'examinez de plus près, consiste à taxer davantage la construction de logements locatifs. Il veut aussi retenir les fonds pour les infrastructures essentielles pour les municipalités qui veulent construire des logements supplémentaires.
Maintenant, nous, les libéraux, avons un plan différent. Nous voulons construire 3,9 millions de logements au cours des prochaines années. Pour que ces 3,9 millions de logements soient construits, il est essentiel de convertir les terrains fédéraux excédentaires en sites d'habitation. C'est un élément essentiel. Cela fait partie du Plan pour l'usage de terrains publics à des fins résidentielles.
J'ai été très heureux de voir que, dans ce budget, le ministère de la Défense nationale travaille avec la Société immobilière du Canada et d'autres partenaires à l'aliénation de 14 propriétés excédentaires, dont une dans ma ville natale de Windsor, à savoir l'édifice HMCS Hunter, au centre-ville. C'est une occasion parfaite de construire des logements et de revitaliser notre centre-ville, parce que c'est important. Cette propriété est vacante depuis des années.
Je sais que vous dirigez l'examen rapide du portefeuille des terrains fédéraux, alors j'aimerais vous demander si vous pourriez faire part au Comité de certaines des mesures qui sont prises et dirigées par votre ministère dans le cadre de cet examen rapide.
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Merci, monsieur Kusmierczyk.
Permettez-moi de commencer par ce que vous avez mentionné au début quant au fait que a non seulement perdu 800 000 logements à loyer modique, mais qu'il n'a créé que six logements abordables dans l'ensemble du pays pendant tout son mandat. C'est un logement abordable pour six millions de Canadiens. Vous pouvez imaginer à quel point il est difficile pour les gens de ma province de l'entendre insulter les municipalités du Québec en les qualifiant d'« incompétentes » alors qu'elles construisent des milliers et des milliers de logements abordables avec l'appui du gouvernement fédéral. Ce sera mon bref commentaire partisan.
Il est important de fournir un meilleur contexte, comme vous l'avez très bien fait, il y a un instant.
Ce qui est peut-être plus important encore, c'est de savoir où nous allons. Nous nous appuyons sur le travail que nous avons accompli depuis 2015. Pour vous donner un exemple, nous avons parlé brièvement de la Société immobilière du Canada il y a quelques instants. La Société immobilière du Canada a construit environ 2 400 logements abordables au cours des 25 dernières années, dont la moitié depuis 2015, et ce sera le double au cours des cinq prochaines années. Nous constatons l'accélération du travail de mise à disposition de terrains et d'immeubles appartenant au gouvernement fédéral pour la construction de logements abordables.
Je parle de logements abordables, parce que la solution de rechange est de vendre le terrain et les bâtiments au plus offrant et de ne pas s'inquiéter du tout de savoir si l'utilisation de ces terrains et de ces bâtiments mènera à des logements abordables. Non, ces terrains et ces bâtiments fédéraux doivent être utilisés pour des logements abordables ainsi que pour des logements qui répondent à d'autres critères sociaux et environnementaux, comme la proximité des services et du transport en commun, la réponse aux besoins des communautés les plus démunies et les logements écologiques. Ce sont aussi des objectifs que vous ne pourriez pas atteindre si vous vendiez tous ces biens fédéraux au plus offrant. Nous prenons une voie différente.
Grâce à votre leadership dans votre circonscription, à la propriété du MDN que vous avez mentionnée, aux propriétés de Postes Canada ailleurs et à d'autres propriétés appartenant actuellement à SPAC, nous pouvons faire beaucoup de bien pour les familles de la classe moyenne et les familles à faible revenu.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, vos commentaires sur la nécessité de veiller à ce que les propriétés publiques soient utilisées pour le bien de la collectivité, en particulier pour le logement abordable, m'ont fait penser à une propriété publique fédérale, située à Sandspit, dans l'archipel Haida Gwaii, où Transports Canada est propriétaire du Sandspit Inn. Cette propriété est vacante depuis un certain nombre d'années maintenant, et la collectivité aimerait beaucoup qu'elle soit réservée à l'usage de la collectivité, soit comme hôtel, comme c'était le cas auparavant, soit comme logement abordable.
D'après ce que je comprends du processus de dessaisissement, des propriétés de ce genre finissent par faire l'objet d'appels d'offres auprès de n'importe qui. Je me demande si vous pouvez nous expliquer comment le processus de cession des propriétés publiques va prioriser les utilisations communautaires, en particulier le logement. Depuis que votre gouvernement a présenté cette stratégie de création de logements abordables, comment avez-vous modifié les processus de dessaisissement et de mise en valeur des terrains et des propriétés publiques pour vous assurer qu'elles ne soient pas vendues simplement au plus offrant?
Je pense que c'est probablement assez clair pour que vous puissiez fournir une réponse.
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Oui, le processus est bien expliqué. Il définit les lieux, les partenaires et le but.
Nous devons d'abord dresser un inventaire des lieux. Heureusement, un inventaire partiel est déjà prêt et disponible, mais au cours des prochains mois, il y en aura beaucoup plus, non seulement des propriétés excédentaires existantes, mais aussi de celles qui pourraient devenir excédentaires si nous pouvions utiliser les locaux à bureaux différemment, par exemple, ou reconnaître que certaines propriétés ne sont pas utilisées à leur plein potentiel.
Les partenaires... sont très importants. Nous devons travailler avec des partenaires communautaires, des partenaires du logement sans but lucratif et des promoteurs privés, s'ils peuvent aider à accélérer, évidemment, la construction et peut-être l'utilisation de ces propriétés.
Ensuite, ce qui est le plus important, c'est le but dans lequel ces propriétés seront utilisées. Oui, le principal but est de construire des logements abordables. Ces logements doivent être abordables pour la classe moyenne et les Canadiens à faible revenu. Les autres objectifs sont notamment socio-environnementaux — comme vous le savez, nous devons protéger l'environnement...
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre, d'être ici.
Je sais que vous avez beaucoup réfléchi et travaillé à l'adoption de certaines des recommandations que la vérificatrice générale et le Bureau de l'ombudsman de l'approvisionnement ont formulées au sujet des problèmes relatifs à l'approvisionnement.
Il s'agissait certainement d'une pratique de longue date du gouvernement conservateur précédent — l'octroi de contrats et la sous-traitance dans les domaines de la TI et de la construction. Vous avez un gestionnaire immobilier qui sous-traite les divers services nécessaires à la construction. Ce n'est pas différent de ce que nous avons examiné dans un certain nombre de cas ici.
Dans le cadre de vos réflexions, je sais que vous avez travaillé fort pour veiller à ce que la transparence et la reddition de comptes soient assurées dans ces mesures, que ce soit pour les membres autochtones de la collectivité ou... Je sais que vous essayez de défendre les intérêts des petites entreprises, et que nous nous servons donc davantage de l'approvisionnement pour permettre aux entreprises canadiennes d'en bénéficier.
C'est une chose dont je vais parler de ma propre initiative, et vous pourrez certainement nous en dire plus à ce sujet. Je suis assez enthousiaste à l'égard d'un projet de développement qui doit avoir lieu dans ma collectivité. La Société immobilière du Canada possède une propriété située rue Port. Elle se trouve au bord de l'eau. Ce terrain est destiné à un aménagement polyvalent avec un parc et des logements abordables. La collectivité est très enthousiaste. La situation stagne depuis des années. Le fait est que la Société immobilière du Canada cherche, sous votre direction, à réaménager cette propriété. Je suis très enthousiaste. C'est aussi parce que, dans le budget de 2024, nous avons annoncé une refonte du mandat de la Société immobilière du Canada et de sa capacité d'entreprendre plus de développement.
J'aimerais que vous nous expliquiez certaines des réformes concernant le mandat de la Société immobilière du Canada.
Nous sommes très heureux d'entendre que la Société immobilière du Canada est déjà un chef de file et un partenaire dans votre collectivité.
Comme vous le savez, il y aura encore plus de projets de ce genre ailleurs au Canada, non seulement parce que le mandat sera renouvelé, mais aussi parce qu'il sera beaucoup plus étoffé dans le budget de 2024, avec des instruments qui appuieront votre collectivité. Comme je l'ai mentionné plus tôt, il y a des instruments permettant la location. C'est au lieu de suivre le processus parfois trop long et compliqué, qui consiste à aliéner des propriétés en les vendant au plus offrant. Pourquoi ne pas louer ces terrains à long terme à des promoteurs communautaires, à des promoteurs de logements sans but lucratif, à des municipalités et à d'autres groupes qui s'engagent à y construire des logements abordables à long terme? L'abordabilité est essentielle non seulement à court terme, mais aussi à long terme. Il s'agit de s'en servir pour soutenir les efforts des coopératives et du logement public.
En plus de la location, la Société immobilière du Canada aura également la capacité d'entreprendre elle-même des projets. J'ajouterais aussi — j'allais l'oublier — que dans le budget de 2024, il y a un fonds de 500 millions de dollars pour permettre au gouvernement fédéral d'acquérir des terrains publics qui ne lui appartiennent pas actuellement. Ils pourraientt appartenir à des gouvernements municipaux ou provinciaux. Nous pouvons acheter ces terrains, y construire des bâtiments et les mettre à la disposition de la collectivité par l'entremise, encore une fois, de baux, ce qui pourrait avoir des retombées économiques, sociales et environnementales positives.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
[Traduction]
Avant de commencer, j'aimerais souligner que les terres sur lesquelles nous sommes réunis font partie du territoire traditionnel non cédé des Algonquins Anishinabeg.
[Français]
Je suis accompagnée aujourd'hui de fonctionnaires de mon ministère pour vous donner un aperçu du Budget principal des dépenses 2024‑2025.
Les Canadiens et les Canadiennes attendent de leur gouvernement qu'il fasse preuve de transparence, et ils ont le droit de savoir comment les fonds publics sont dépensés. Par le biais de nos rapports financiers, notre gouvernement s'engage à dépenser l'argent des contribuables de manière transparente, efficace et prudente.
J'aimerais aborder certains points saillants du Budget principal des dépenses 2024‑2025, qui a été déposé le 29 février dernier.
[Traduction]
Le Budget principal des dépenses de cette année prévoit des dépenses budgétaires totalisant 449 milliards de dollars, dont 191,6 milliards de dollars doivent être votés. Des dépenses non budgétaires de 1,2 milliard de dollars sont également présentées, monsieur le président.
[Français]
Ce financement permettra au gouvernement de fournir de nombreux programmes et services, ainsi que des paiements de transferts à d'autres ordres de gouvernement, à des organisations et à des personnes.
[Traduction]
Certains des montants votés plus importants proposés pour les organisations dans ce Budget principal des dépenses comprennent 28,8 milliards de dollars pour les investissements de la Défense nationale, y compris le soutien à l'Ukraine et la formation et l'équipement pour les Forces armées canadiennes; 20,9 milliards de dollars pour les services aux Autochtones, pour les programmes destinés aux collectivités et aux établissements autochtones; 8,4 milliards de dollars pour Santé Canada, y compris le financement pour élargir le Régime canadien de soins dentaires; et 5,6 milliards de dollars pour la SCHL pour l'infrastructure de logement dont nous avons grandement besoin.
[Français]
J'aimerais également souligner que ce budget des dépenses présente des renseignements supplémentaires sur l'initiative visant à recentrer les dépenses gouvernementales, initiative qui a été annoncée pour la première fois dans le budget de 2023. Je suis heureuse de dire que le Budget principal des dépenses 2024‑2025 fait état de la somme de 10,5 milliards de dollars qui, au cours des trois prochaines années, sera réorientée des budgets ministériels vers les principales priorités des Canadiennes et des Canadiens.
[Traduction]
Ces priorités sont axées sur la santé et le logement. Elles mettent en place un plan économique pour notre pays.
Cela fait partie des économies annoncées dans les budgets de 2023 et 2024. L'énoncé économique de l'automne dernier présentait également nos plans visant à recentrer les dépenses gouvernementales.
Le total comprend aussi le recentrage de 500 millions de dollars dont nous avons fait rapport dans le Budget supplémentaire des dépenses déposé l'automne dernier. Ce que je veux dire par là, monsieur le président, c'est que nous cherchons, dans l'ensemble du gouvernement, les secteurs où nous pouvons réduire nos dépenses dans certains domaines, comme l'octroi de contrats à des tiers et les déplacements, et nous réorientons cet argent vers les priorités de notre gouvernement.
Au cours des quatre prochaines années, selon les taux historiques d'attrition, les économies restantes s'élèveront à 4,2 milliards de dollars sur quatre ans, à compter de 2025-2026, et à 1,3 milliard de dollars par la suite, en vue de réorienter les dépenses gouvernementales.
Les fonctionnaires du Secrétariat du Conseil du Trésor, dont certains m'accompagnent aujourd'hui, travaillent sur la méthodologie permettant de déterminer ces économies, et d'autres détails sur la mise en oeuvre de la phase deux seront bientôt disponibles.
Je veux être claire. L'objectif de cet exercice est de dépenser plus intelligemment afin que nous investissions dans les domaines et les programmes qui comptent le plus pour les citoyens et le pays. Le gouvernement continuera de fournir aux Canadiens et aux députés les détails de cette initiative dans les plans ministériels et les rapports sur les résultats ministériels. Monsieur le président, je sais que vous en avez lu un grand nombre au fil des ans.
En conclusion, j'aimerais vous remercier de me donner l'occasion de parler de ce Budget principal des dépenses. Mes fonctionnaires et moi-même nous ferons un plaisir de répondre à vos questions.
:
Contrairement à l'opposition, nous veillons à ce que les Canadiens vulnérables puissent obtenir de l'aide. Dans le budget de 2023, nous nous sommes engagés à recentrer les dépenses du gouvernement non seulement par souci de prudence dans la gestion des fonds publics, mais aussi pour être en mesure d'affecter ces fonds à des mesures d'aide à la population.
Le Budget principal des dépenses faisait état des réaffectations prévues de plus de 10,5 milliards de dollars pour les trois prochaines années, par suite du recentrage des dépenses gouvernementales, ce qui a été déposé dans le Budget principal des dépenses à la fin de février. J'ajoute que tous les ministres ont pris part à cet exercice de recentrage des dépenses, en examinant dans leurs portefeuilles respectifs comment ils pourraient réaffecter en fonction des priorités du gouvernement l'argent dépensé en coûts de fonctionnement ainsi qu'en subventions et en contributions.
L'initiative de recentrage des dépenses gouvernementales est un engagement à la prudence financière et au maintien d'une aide aux Canadiens par la croissance et la création de débouchés pour tous. Le budget de 2024 témoigne de cet engagement avec ses mesures de soutien du logement abordable, son programme national d'alimentation scolaire, son régime de soins dentaires et sa bonification des services de garde par l'aide à l'éducation de la petite enfance. Voilà le genre d'initiatives et de programmes sociaux que nous jugeons importants.
Si l'opposition se soucie de la pauvreté, alors je pense qu'elle appuiera des initiatives comme un programme national d'alimentation scolaire, comme l'Allocation canadienne pour enfants et comme les services de garde à 10 $ par jour, qui aident les familles à joindre les deux bouts.
:
Je vous remercie pour cette question.
Ce sont des valeurs qui nous tiennent très à coeur, en particulier la création d'une main-d'œuvre diversifiée, équitable, accessible et inclusive. Je donne l'exemple du plan d'action pour le personnel noir de la fonction publique que j'ai annoncé en février. Ce plan offre des services de soutien en santé mentale aux fonctionnaires de race noire, ainsi que des services de soutien au perfectionnement professionnel, surtout à l'École de la fonction publique du Canada.
Nous soutenons également la santé et la sécurité par l'entremise du Régime de soins de santé de la fonction publique, en renforçant et en modernisant la fonction publique au moyen du programme de formation RH à la paye, en améliorant le milieu de travail et en renforçant les valeurs et l'éthique de la fonction publique. Ce sont là des objectifs de notre gouvernement qui sont mis en œuvre par le Conseil du Trésor.
[Français]
Comme je l'ai mentionné, nous continuons de promouvoir et de protéger les deux langues officielles.
[Traduction]
De plus, nous allons participer aux négociations collectives de bonne foi. Comme je l'ai dit, nous en avons déjà conclu avec 17 unités de négociation représentant 80 % des fonctionnaires, et nous avons hâte de le faire avec les autres parce qu'il est important de négocier de bonne foi.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
J'aimerais en parler très rapidement. Je vois que M. Genuis s'intéresse particulièrement à la stratégie d'approvisionnement auprès des entreprises autochtones, ce qui est excellent, mais je l'inviterais à faire très attention au langage qu'il utilise. Je ne sais pas où il veut en venir avec les mots « supposément autochtones ». Je pense que l'identité autochtone est très complexe. Je lui suggérerais de faire preuve de prudence dans cette discussion.
Madame la ministre, le racisme systémique, les préjugés et la discrimination sont des problèmes qu'il incombe à tout le monde de régler. Partout au Canada, il existe encore de nombreux obstacles à l'entrée, au maintien en poste ou à la promotion de personnes de groupes marginalisés dans les lieux de travail. Statistiquement parlant, cela touche de façon disproportionnée les Canadiens noirs.
Comment le Conseil du Trésor s'emploie‑t‑il à lutter contre le racisme et la discrimination systémiques dans les rangs de la fonction publique? Quel avantage le financement accordé au ministère dans le budget principal des dépenses offre‑t‑il à l'ensemble de la fonction publique, ainsi qu'au ministère lui-même?
:
Je suis très heureuse qu'il incombe au Conseil du Trésor du Canada de s'assurer que nous nous attaquons à la discrimination dans la fonction publique. La discrimination est une réalité. Nous devons en faire plus, et plus rapidement. Je vous remercie de la question. C'est une priorité que je prends très au sérieux.
Nous avons un programme de démarches réparatrices auquel nous répondons à la suite des recommandations que nous avons reçues d'un groupe d'experts. En fait, je m'appuie sur mon travail au ministère de la Défense nationale, où nous avions également un tel programme. Cela nous permettra notamment de faire tout notre possible pour lutter contre la discrimination dans la fonction publique.
En plus du programme de démarches réparatrices, nous avons les mesures de soutien pour les fonctionnaires noirs que nous avons annoncées en février, notamment le soutien en santé mentale pour les fonctionnaires noirs en veillant à ce que nous ayons des conseillers noirs qui sont en mesure d'aider au besoin. De plus, nous avons l'École de la fonction publique, où nous veillons à ce qu'il y ait du perfectionnement professionnel et des mesures de soutien à la carrière pour les fonctionnaires noirs.
Lorsque j'ai annoncé ces mesures de soutien pour les fonctionnaires noirs, l'un des fonctionnaires noirs du gouvernement du Canada est venu me voir et m'a dit: « Mon fils vient de dire qu'il peut se voir travailler au gouvernement du Canada. » Je dirais qu'il y a encore beaucoup de travail à faire, mais cela vous donne l'espoir que les choses peuvent s'améliorer lorsque vous entendez de tels commentaires.
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Merci et bonsoir, monsieur le président.
Je suis accompagné aujourd'hui de mes collègues Manon Fortin, notre chef de l'exploitation, et Rindala El‑Hage, notre vice-présidente des finances et notre contrôleuse.
Merci beaucoup de nous accueillir aujourd'hui, et merci au Comité d'avoir entrepris cette étude qui tombe à point nommé sur le service postal dans les collectivités rurales et éloignées du Canada.
[Français]
Le travail que vous faites est très important.
[Traduction]
J'ai très hâte de lire votre rapport.
Comme tant d'autres entreprises, Postes Canada doit s'adapter à la transformation spectaculaire du mode de vie et de la façon de travailler des Canadiens — et de magasiner dans notre cas.
Notre rapport annuel publié récemment indique clairement que le service postal fait face à des défis importants sur les plans financier et opérationnel. Je vais axer mon intervention sur la meilleure façon de répondre aux besoins et aux attentes des Canadiens, nos clients, maintenant et à l'avenir.
Postes Canada offre un service et un réseau que les Canadiens considèrent comme essentiels. Nous relions tous les jours les 17,4 millions d'adresses du deuxième pays au monde en étendue. Notre réseau est un lien important pour notre pays et notre économie. Les Canadiens comptent sur nous parce que nous livrons partout — pas seulement là où ce serait le plus rentable pour nous.
Notre service peut être vital pour beaucoup de gens. Dans le cas des petites entreprises, cela leur permet de faire concurrence dans un marché dominé par les géants mondiaux du cybercommerce. Dans le cas des Canadiens des régions rurales et éloignées, Postes Canada est l'une de leurs seules options de livraison. Le système postal change, mais les gens de ces collectivités rurales et éloignées ne doivent pas être laissés pour compte.
[Français]
Nous devons et nous voulons être là pour eux.
[Traduction]
Vous avez maintenant vu — et nous avons vu — nos résultats financiers, alors je n'entrerai pas dans tous les détails, mais permettez-moi de souligner quelques-uns de nos défis.
D'abord, le courrier Poste-lettres, qui était notre principale source de revenus, continue son déclin, comme c'est le cas partout dans le monde à l'ère numérique. En 2006, les ménages canadiens recevaient en moyenne sept lettres par semaine. L'an dernier, ils n'en recevaient plus que deux.
En même temps et en allant dans la direction opposée, la croissance de la population signifie que nous livrons à plus d'adresses chaque année — en fait, trois millions de plus qu'en 2006. L'augmentation du nombre d'adresses signifie que nos coûts de livraison continuent de grimper et, année après année, l'écart se creuse entre le prix des timbres et ce que nous devons payer pour offrir le service.
Nous avons également des défis dans la livraison des colis. Les colis représentent l'avenir même de l'entreprise, et nous avons fait des investissements essentiels dans le service et la capacité pour être plus concurrentiels. L'an dernier, grâce à ces investissements, nous avons enregistré certains de nos meilleurs résultats en matière de service de toute notre histoire.
Cependant, le marché de la livraison de colis est devenu extrêmement concurrentiel. Nous devons rivaliser avec des firmes mondiales bien établies et des nouveaux venus à faible coût qui sont apparus pendant la pandémie. Par conséquent, notre part du marché de la livraison de colis a fondu de plus de la moitié depuis 2019.
Monsieur le président, les Canadiens ont besoin d'un service postal solide, surtout dans les collectivités rurales et éloignées.
[Français]
Nous devons nous adapter rapidement pour être là pour eux.
[Traduction]
Pour les besoins de votre importante étude, permettez-moi de vous faire part de mes réflexions sur ce à quoi pourrait ressembler Postes Canada dans l'avenir.
À mon avis, voici ce que nous devons faire.
Premièrement, devenir beaucoup plus agiles et novateurs, et mettre l'accent sur l'évolution des besoins de nos clients.
Deuxièmement, être en mesure d'investir dans des secteurs prioritaires comme notre réseau et la modernisation de nos systèmes qui datent des temps anciens, d'améliorer davantage la sécurité de nos employés et de continuer de rendre nos opérations plus écologiques.
Troisièmement, avoir un modèle de livraison suffisamment souple pour offrir des livraisons la fin de semaine et le lendemain, et d'autres services novateurs que les Canadiens veulent avoir.
Quatrièmement, rendre notre réseau de bureaux de poste plus convivial pour les petites entreprises et agir comme un centre de croissance facile d'accès pour les nouveaux entrepreneurs du Canada.
Enfin, cinquièmement, nous avons besoin d'une approche réglementaire renouvelée qui offre la souplesse nécessaire pour manœuvrer rapidement dans le marché hyper concurrentiel de la livraison des colis d'aujourd'hui, tout en prévoyant des mécanismes de contrôle appropriés de la part du gouvernement.
[Français]
C'est ma vision pour moderniser Postes Canada.
[Traduction]
Postes Canada continuera d'être là pour tous les Canadiens et toutes les entreprises canadiennes. Nous continuerons de travailler fort pour faire évoluer le système postal afin qu'il reflète la façon dont les Canadiens utilisent notre service aujourd'hui et, plus important encore, la façon dont ils l'utiliseront demain.
Des changements importants s'imposent de toute urgence, et nous sommes prêts et déterminés à diriger ces changements et à travailler en étroite collaboration avec le gouvernement fédéral et nos agents négociateurs. Les Canadiens s'attendent à ce que nous travaillions ensemble — vous, dans votre rôle de législateurs, et nous, dans le nôtre de dirigeants — pour trouver des solutions pratiques afin de faire évoluer et de préserver cette grande infrastructure nationale.
J'attends avec intérêt nos discussions.
Merci.
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Je vous remercie de votre question.
En fait, comme je l'ai mentionné dans ma déclaration préliminaire, nos coûts de livraison ont augmenté considérablement et le nombre d'adresses a augmenté à mesure que le pays prenait de l'expansion. Les coûts sont très importants. Comme vous le savez, nous livrons à chaque adresse tous les jours. Nous en sommes fiers. Nous sommes heureux de le faire, mais le coût d'être partout chaque jour est de plus en plus élevé.
En même temps, nos revenus diminuent pour ce qui est de la Poste-lettres, qui est notre secteur d'activité le plus rentable. Cela nous a mis dans une position financière difficile pour ce qui est d'avoir un financement adéquat à long terme pour apporter les changements nécessaires à la modernisation de notre entreprise.
Il faut la moderniser. Elle doit être plus agile. Elle doit être plus souple. Quand je parle de « flexibilité », je parle de flexibilité réglementaire, mais aussi d'investissement et de prise de décisions.
Nous faisons face à certains des meilleurs concurrents au monde et nous devons agir rapidement. Je suis convaincu que nous pouvons leur faire concurrence, mais il faut que le modèle soit différent.
Monsieur Ettinger, vous avez mentionné le mot « héros ».
Je considère les 500 travailleurs des postes de Windsor comme des héros. Ils sont incroyables. Surtout pendant la pandémie, ils ont répondu à l'appel de façon extraordinaire. Ils continuent de servir notre collectivité avec distinction.
Je tiens à souligner qu'il y a deux ans, un ancien travailleur des postes, M. Phil Lyons, a reçu un prix prestigieux dans notre collectivité, le Charles E. Brooks Labour Community Service Award, pour avoir été un leader communautaire à Windsor-Essex au service de la collectivité.
Ce sont des héros. Non seulement ils transportent et livrent le courrier, en plus de soutenir notre collectivité, les propriétaires de maison, les aînés et d'autres, mais ils améliorent aussi nos collectivités. Ils redonnent à nos collectivités.
Dans le budget de 2024, le gouvernement fédéral a affirmé que Postes Canada continuera d'être une organisation axée sur le service.
Que signifie « axée sur le service » pour Postes Canada?
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En passant, avant de répondre directement à cette question, nos employés sont absolument extraordinaires. Ils sont les ambassadeurs de notre marque. Ils sont partout, tous les jours. Nous recevons des commentaires très positifs. Bien sûr, ils ne sont pas tous parfaits, mais ils n'en sont pas loin, et nous apprécions vraiment ce qu'ils apportent. Pendant la pandémie de COVID‑19, ils ont été formidables. Je tiens à rappeler à tout le monde qu'ils ont été sur la ligne de front tout au long de cette pandémie. Ils n'ont jamais renoncé à leurs responsabilités, et c'était incroyable à voir.
Pour nous, le service est une priorité absolue. C'est tout pour nous. C'est dans la loi, c'est dans notre mandat, c'est dans notre sang et c'est dans notre raison d'être, soit « Porteurs d'un Canada plus fort ».
L'un de nos récents investissements dans le cadre duquel nous avons essayé de contrôler des choses qui sont vraiment importantes pour nous est une toute nouvelle installation que nous avons eu le plaisir d'inaugurer l'an dernier à Scarborough. Le Centre de traitement Albert Jackson, qui a été nommé en l'honneur du premier facteur noir du Canada à la fin des années 1800, était un énorme projet mené très bien, je dirais, par Manon Fortin.
C'est la plaque tournante de notre modèle de commerce électronique au Canada. C'est une installation extraordinaire, et le nombre de nos services a monté en flèche depuis. La transition et la stabilisation ont été incroyables. Notre rendement en matière de livraison à temps est le meilleur que nous ayons jamais eu, et nous visons davantage. C'est l'un des objectifs de Mme Fortin pour la prochaine année. Nous obtenons un niveau de service de premier ordre, et cela vaut tout pour nous. C'est pour cela que nous sommes ici, non seulement dans les régions urbaines, mais aussi, comme nous en discutons en ce moment, dans les régions rurales et éloignées, où c'est encore plus important pour ces gens. J'ai grandi dans une région rurale et j'ai vécu dans des régions rurales. Je sais donc à quel point les bureaux de poste sont importants, et nous nous en soucions tous.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur Ettinger, madame Fortin, madame El‑Hage, je vous remercie beaucoup d'être avec nous.
Je vais nous ramener sur le plancher des vaches, comme on le dit en bon français. Je suis porte-parole du Bloc québécois en matière d'approvisionnement. Mes collègues viennent donc vers moi pour me rapporter des problèmes liés à Postes Canada, que ce soit sur la Côte‑Nord, aux Îles‑de‑la‑Madeleine, dans le Nord‑du‑Québec ou même dans des régions relativement centrales. Je pense notamment à Saint‑Hyacinthe, un endroit qui n'est pas perdu dans le fin fond des bois, contrairement à l'endroit où j'ai grandi.
Voici quelques problèmes qu'on m'a rapportés.
Des villages défusionnés se retrouvent avec des adresses identiques, qui ont le même nom de rue, le même numéro et le même code postal. En guise de réponse, Postes Canada leur a dit de changer le nom de la rue. Vous voyez le problème, j'imagine. Je sais que, par le passé, des bureaux de poste ont flambé et que la poste avait tout simplement été déplacée au bureau de poste voisin, le temps de reconstruire. Je me demande donc s'il est possible de faire quelque chose pour régler ce problème. C'est un problème non seulement avec la poste, mais aussi avec les services d'urgence.
Dans le Nord‑du‑Québec, il y a plus de gens et il n'y a pas suffisamment de cases postales, ce qui fait que deux ou trois familles peuvent se retrouver à partager la même. C'est un problème sur le plan de la confidentialité du courrier.
Il y a aussi des francophones qui vivent dans le Nord et qui ne réussissent pas à avoir des services dans leur langue maternelle, alors que — corrigez-moi si je me trompe — c'est l'une de vos obligations.
Naturellement, vous connaissez, du moins je l'espère, les problèmes liés au transport des médicaments, notamment sur la Basse‑Côte‑Nord, où il n'y a pas de route, et aux Îles‑de‑la‑Madeleine, où on va même jusqu'à envoyer un crayon pour l'école par la poste, parce qu'il n'y a aucun autre moyen.
Étiez-vous au courant de chacun de ces problèmes?
Postes Canada a-t-elle des pistes de solution pour régler ces problèmes, qui, quoique terre à terre, sont fort importants pour les personnes qui les vivent?
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Je vous remercie, madame Vignola, de vos questions.
Chaque jour, notre objectif est d'offrir le meilleur service possible aux 17 millions d'adresses à chaque coin du Canada grâce à nos 21 000 employés de la livraison, aux 3 000 camions qui sillonnent les routes canadiennes et aux 5 800 bureaux de poste, dont plus de la moitié se retrouvent en régions rurales.
En général, nous faisons un bon travail mais, comme vous le soulignez, il arrive qu'il y ait des exceptions. Je ne suis pas au courant du cas de Saint‑Hyacinthe en particulier, mais je suis au courant d'autres problèmes, non pas à Saint‑Hyacinthe, mais dans votre circonscription.
Il arrive qu'il y ait des bris de service. Un bureau de poste peut brûler ou des vols peuvent être annulés en raison des conditions météorologiques, et des médicaments peuvent ne pas se rendre à bon port. Dans tous les cas, nous nous démenons pour essayer de trouver une solution avec les communautés touchées. En général, nous réussissons à trouver une solution.
En ce qui concerne le cas des cases postales, est-ce que vous parlez de la situation à Kuujjuaq?
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Écoutez, je me suis joint à Postes Canada il y a environ cinq ans, mais je sais qu'un certain nombre d'entre eux ont été fermés. Je dirai cependant ceci...
M. Taylor Bachrach: Connaissez-vous le nombre?
M. Doug Ettinger: Oui. J'ai entendu dire que 600 bureaux de poste ruraux ont été fermés au cours des 30 dernières années.
Écoutez, en ce qui concerne les bureaux de poste, nous voulons les garder. Nous ne voulons pas les fermer. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour atteindre notre objectif, et notre principal objectif est de remplacer le maître de poste. On travaille avec les collectivités, mais parfois, on n'arrive pas à trouver de solution malgré tout. Vous représentez une circonscription rurale du Nord de la Colombie-Britannique, et je comprends les défis que cela représente.
Je dirais qu'au cours des cinq dernières années, par exemple, nous avons été en mesure de remplacer 90 % des maîtres de poste dans les bureaux où quelque chose est survenu — le maître de poste prenait sa retraite, déménageait ou le bail était résilié, ou peu importe. Nous avons été en mesure de combler 90 % de ces postes. Certaines situations sont indépendantes de notre volonté et nous ne pouvons pas les résoudre. En fait, en 1994, la Charte prévoyait que certaines choses échapperaient à notre contrôle.
Écoutez, nous avons plus de bureaux de poste que Tim Hortons et McDonald's réunis, et je crois...
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Je vous remercie de cette question.
Je connais très bien le PDG d'Australia Post. En fait, il était présent par Zoom à notre dernière séance stratégique du conseil d'administration à Montréal pour nous faire part de certaines des leçons apprises.
Je dirai simplement que, dans ce pays, un peu plus de souplesse a pu être obtenue en ce qui concerne le modèle de fonctionnement — le modèle de livraison. Je dirais que s'il y a un mot clé que j'aimerais que tous retiennent aujourd'hui, c'est « souplesse ».
Permettez-moi simplement de dire ceci: notre modèle de fonctionnement remonte à loin — en fait, au siècle dernier. Cela peut sembler un peu exagéré, mais il a été conçu pour une économie fondée sur le papier — presque avant Internet —, et cela nous empêche de progresser. Je dirais qu'à l'heure actuelle — et pardonnez-moi cette terrible analogie —, nous sommes au volant d'une Chevrolet 1967 dans une course de Formule 1. C'est là où nous nous situons actuellement. Nous sommes tenaces et notre voiture a été mise au goût du jour à bien des égards, mais c'est difficile.
Nous avons besoin de plus de souplesse pour soutenir la concurrence. Nous avons besoin de plus de souplesse dans la façon dont nous livrons le courrier, par exemple, des livraisons la fin de semaine, le soir ou le jour suivant. Nous avons besoin de souplesse dans notre structure de réglementation pour pouvoir réagir plus rapidement. La souplesse dans les prix peut nous aider à régler certains de nos problèmes de financement. Nous avons également besoin de souplesse pour investir et améliorer le service — pour investir davantage dans nos gens et dans la sécurité.
Nous devons continuer à moderniser Postes Canada. C'est une organisation formidable qui est une plateforme de changement partout au Canada. Les gens s'y intéressent et nous le savons.
Nous nous battons littéralement pour chaque colis à l'heure actuelle, et nous sommes en concurrence avec certains des meilleurs au monde dans le domaine. Je n'ai pas besoin de les nommer, mais ce sont des icônes mondiales, tant pour ce qui est de l'expédition que pour le commerce électronique.
La souplesse dont nous avons besoin se situe à ce niveau. Il s'agit essentiellement de moderniser Postes Canada. Je crois que nous pouvons le faire. Je pense que nous avons le talent, la ténacité et les gens pour le faire.
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C'est une excellente question, qui est vraiment importante.
Comme vous le savez, le moratoire est en vigueur depuis 30 ans, soit depuis 1994. Beaucoup de choses ont changé au Canada, comme je l'ai mentionné plus tôt, alors je ne vais pas me répéter.
La liste a été créée par le gouvernement à l'époque, et non par Postes Canada. Bon nombre des bureaux de poste visés par ce moratoire étaient ruraux à l'époque, mais ils se trouvent maintenant dans une très large mesure dans des régions urbaines. Je vais en mentionner quelques-uns au hasard. Stittsville, à l'extérieur d'Ottawa, était très rurale et s'apparente maintenant beaucoup à une banlieue. Il y a aussi Richmond Hill et Milton. Ces régions étaient rurales à l'époque, mais ce n'est certainement plus le cas maintenant.
Le moratoire protège ces bureaux de poste, qui ont habituellement un service de franchise à proximité — à quelques kilomètres de distance. Il y en a beaucoup au Canada à l'heure actuelle.
Ce qui m'inquiète, c'est que cela pourrait nous empêcher d'affecter les bonnes ressources aux régions rurales où elles sont encore plus nécessaires. Vous êtes bien servis dans les régions urbaines et, malheureusement, bien servis par nos concurrents, qui ont choisi essentiellement les sept meilleures villes pour exercer leurs activités au Canada. Ils demeurent essentiellement dans ce créneau, à moins de 200 milles de la frontière américaine, et ils ne...
Nous livrons une partie de leurs produits dans le Nord. Nous nous rendons dans le Nord. Nous offrons des services partout tous les jours, ce qui nous pénalise énormément.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Ettinger, vous avez mentionné... Je crois que vous les avez qualifiés de « géants mondiaux du cybercommerce », qui accaparent la part de marché de Postes Canada dans les grands centres urbains, alors que vous livrez leurs produits dans le Nord, dans les collectivités rurales et éloignées.
Le phénomène qui se produit dans les collectivités que je représente, c'est que les gens commandent des choses en ligne parce qu'il y a très peu de commerces au détail dans les collectivités de 100 personnes, et qu'ils paient des coûts d'expédition exorbitants, ce qui est tout à l'avantage des géants mondiaux du cybercommerce. Ceux‑ci obtiennent de vous des tarifs avantageux parce qu'ils utilisent beaucoup vos services, et ils montent ensuite leurs prix au point où l'expédition coûte parfois plus cher que le produit. Les gens de Haida Gwaii peuvent dépenser jusqu'à 150 $ pour la livraison d'une petite commande d'une entreprise de fournitures de bureau. C'est absolument scandaleux.
Je ne dis pas que c'est la faute de Postes Canada, mais ces entreprises utilisent vos codes postaux pour déterminer quelles collectivités exploiter. Comment pouvons-nous mettre fin à cela? À quel niveau le gouvernement fédéral peut‑il intervenir et signifier qu'il est absolument inacceptable que ces entreprises forcent les résidants des régions rurales, des collectivités éloignées et du Nord du Canada, à payer le prix fort pour un service que notre gouvernement offre par l'entremise d'une société d'État financée à même l'argent des contribuables? Comment pouvons-nous régler ce problème?
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur Ettinger, madame Fortin et madame El‑Hage, d'être parmi nous aujourd'hui.
J'aimerais également me faire l'écho de mes collègues et rendre hommage à nos vaillants travailleurs des postes qui servent nos collectivités partout au Canada. En fait, un de mes amis d'enfance, Paul Bahia, approche de ses 25 ans de service. Il est un membre apprécié de notre collectivité de Richmond, en Colombie-Britannique. Il a entraîné plus de 3 000 jeunes au soccer. Même les chiens l'aiment.
Des voix: Oh, oh!
M. Parm Bains: En ce qui concerne les timbres, j'aimerais partager un moment de grande fierté pour la communauté sikhe du Canada. Un timbre a été émis en 1999 pour célébrer les contributions de cette communauté. Cela a été un moment de grande fierté pour celle‑ci. Merci encore de cette reconnaissance.
Ma question porte sur la Stratégie pour un gouvernement vert, une approche grâce à laquelle le gouvernement vise à atteindre ou à dépasser les objectifs nationaux en matière de climat dans le cadre de ses activités — à réduire l'impact des activités du gouvernement fédéral sur le climat et l'environnement, à appuyer les objectifs de durabilité, à diminuer les émissions de gaz à effet de serre, et à assurer la résilience des actifs, des services et des activités, grâce aux adaptations climatiques.
Dans le cadre de cette stratégie visant à atteindre la carboneutralité d'ici 2050, Postes Canada a‑t-elle pris des mesures pour réduire ses émissions et améliorer la durabilité de son organisation? Pouvez-vous nous en parler un peu?
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Merci. C'est une autre excellente question.
Oui, nous prenons la question très au sérieux. Cela figure dans nos lettres de mandat. Nous adhérons à cela en tant qu'organisation. C'est un élément important de notre marque de commerce. Je dirais que nous avons fait de bons progrès, mais nous sommes engagés dans un long parcours, alors nous sommes loin d'être arrivés où nous devons être.
Je vais vous donner quelques données probantes à ce sujet. Le Centre de traitement Albert-Jackson fait partie des bâtiments de cette taille qui sont certifiés écologiques au Canada. C'est une énorme installation, qui notamment est dotée de panneaux solaires sur le toit et de bornes de recharge. De plus, nous évaluons et surveillons un certain nombre de programmes liés à notre rendement environnemental et nous y travaillons. L'an dernier, nous avons réduit de 17 % nos émissions de GES de la portée 1 et de la portée 2. Nous avons des chiffres réels sur les progrès réalisés. L'an dernier, nous avons lancé un nouveau produit appelé « livraison carboneutre ». Essentiellement, c'est le transport terrestre qui émet encore du carbone, mais en quantités beaucoup moindres que d'autres solutions de rechange.
Nous en sommes très heureux. Nous avons été reconnus par plusieurs organismes pour nos actions — pas seulement nos paroles, mais nos actions — en matière d'environnement. Comme je l'ai dit, c'est un élément important de notre marque de commerce. C'est un engagement que nous avons pris. En même temps, les résultats financiers me préoccupent énormément. Nous devons intégrer les aspects financiers à cela, et nous avons l'intention de le faire. Pour ce qui est des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, du côté environnemental, nous sommes satisfaits de la situation.
Le président: Il vous reste environ 25 secondes, allez‑y.
M. Doug Ettinger: D'accord.
En 2022, nous avons lancé une stratégie quinquennale de réconciliation avec les Autochtones. À l'époque, nous étions la première société d'État à le faire. Comme je l'ai dit, nous avons déjà amélioré 45 bureaux de poste autochtones dans les communautés. Nous avons prévu d'en améliorer 25 autres cette année. Nous sommes soumis à la cible minimale de 5 % pour ce qui des approvisionnements. Nous avons atteint les 4 %. Nous avons même instauré un objectif exprimé en pourcentage pour l'embauche d'employés autochtones et, actuellement, 3,3 % des employés de l'organisation sont autochtones.
Nous avons construit quatre carrefours communautaires sur des terres des Premières Nations au cours des dernières années — Membertou en Nouvelle-Écosse, High Prairie en Alberta, Fort Qu'Appelle en Saskatchewan et Little Current sur l'île Manitoulin en Ontario. Nous en sommes très heureux et nous poursuivons nos efforts en ce sens.
En passant, nous avons ouvert six nouveaux bureaux de poste complets en zone rurale depuis 2022.
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Il ne l'est pas. Nous devons procéder à des changements importants.
Le modèle d'affaires, comme je l'ai dit plus tôt — je vais maintenant aborder la question sous un angle légèrement différent — a dépassé sa durée de vie utile. Je pense qu'il fonctionnait bien à l'époque du monopole de la Poste-lettres. Le prix des lettres couvrait les coûts de livraison. Nous avons profité de la première vague de commerce électronique, car nous étions alors le seul joueur sur le marché, et nous disposions d'espaces excédentaires. Au début du commerce électronique, nous arrivions à gérer le volume accru.
Pendant la pandémie de COVID‑19, les choses ont beaucoup changé. L'arrivée de nouveaux concurrents a mis à mal notre entreprise dans tous ses aspects. C'est une lutte acharnée, et je ne dramatise pas en disant cela.
Il faut revoir notre modèle d'affaires. Il est dépassé, et ce, depuis 10 ans. Il ne faut pas être un génie pour le comprendre. Pour être concurrentiels — et je suis convaincu que nous pouvons l'être —, il faut avoir la souplesse pour faire certaines des choses dont j'ai parlé plus tôt, pour soutenir la concurrence directe des autres entreprises, qui excellent en planification stratégique et qui ont réalisé de grandes choses. Nous avons besoin de la même souplesse dans notre façon de livrer, de fixer les prix, de prendre des décisions, de gérer, d'investir et de soutenir nos employés dans chacun des scénarios.
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... Postes Canada peut soutenir la concurrence, mais pas avec le modèle actuel et que, par conséquent, il faut un modèle différent.
La flexibilité est au cœur du nouveau modèle que vous proposez. Si ma mémoire est bonne — j'ai pris des notes —, vous avez dit qu'il vous fallait un nouveau modèle ou plus de souplesse pour faire face à la concurrence. Il vous faut plus de souplesse dans la fixation des prix et dans les investissements. Vous avez également parlé de flexibilité quant à la livraison, en offrant l'exemple des livraisons en soirée et sur fin de semaine.
Je suis certain que vous avez examiné d'autres modèles de livraison, comme les drones et les boîtes postales centrales, surtout dans les zones urbaines comme Richmond Hill. Soit dit en passant, je vous remercie beaucoup d'avoir mentionné Richmond Hill. Dans ce type de zone urbaine, ce modèle pourrait très bien fonctionner.
Pouvez-vous nous donner des exemples de ce qui vous appuierait en matière de flexibilité d'investissement et de tarification? Compte tenu de vos cinq recommandations et de ce que vous avez en tête, il semble que, tout ce dont vous ayez besoin, c'est d'un feu vert pour aller de l'avant, et, pour ce feu vert, il vous faut un partenariat. Pour la livraison, il vous faut des investissements et un partenariat avec le maître de poste. Pouvez-vous expliciter davantage les investissements et la souplesse dont vous avez besoin pour la fixation des prix?
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En fin de compte, les attentes des clients ont beaucoup changé pendant la COVID‑19. Les gens veulent essentiellement trois choses à l'heure actuelle: la rapidité, la gratuité et la souplesse.
Les concurrents ont placé la barre très haut. Les gens s'attendent à recevoir leur livraison le jour suivant, mais pas vraiment le jour même. C'est ce que la concurrence offre actuellement, mais notre structure n'est pas vraiment conçue pour cela.
Quant à la livraison les week-ends, celle‑ci suppose des pourparlers avec nos unités de négociation, et c'est là où nous en sommes actuellement. Le coût de la livraison en week-end est prohibitif pour nous, en raison des heures supplémentaires à payer. Le coût de ce service est énorme, autrement, nous l'aurions déjà fait. Ce n'est là qu'un exemple.
Pour ce qui est de la fixation des prix, à partir de ce qui se passe sur d'autres marchés ailleurs dans le monde — au Royaume-Uni, en Australie, en France, et même aux États-Unis —, nous avons été en mesure de concevoir une méthode de fixation des prix fondée sur un calcul tenant compte de l'inflation, des coûts, du contexte économique et commercial, etc. Il y a eu deux augmentations de prix au cours de la dernière décennie, et aucune au cours des quatre dernières années. Par conséquent, il nous faut ce financement pour appuyer la stratégie de redressement que nous tentons de mettre en œuvre dans le reste de l'organisation. Je parle d'investissements dans les véhicules électriques ou dans les boîtes aux lettres centralisées que vous avez mentionnés.
Soit dit en passant, la directive claire du gouvernement est de maintenir la livraison du courrier à domicile à son niveau actuel et de ne pas recourir davantage aux boîtes postales communautaires. Nous respectons rigoureusement cette consigne. Cependant, l'expérience des boîtes postales communautaires, ou BPCOM, a été plutôt bonne au fil du temps, en ce sens qu'elles sont sécuritaires et pratiques, outre qu'elles sont efficaces pour l'organisation.
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Je vais voir ce que je peux faire, monsieur le président.
D'après ce que je comprends — et je viens tout juste de me joindre à cette conversation, même si ce dossier n'est pas vraiment nouveau pour moi —, Postes Canada va proposer de limiter les livraisons postales à, peut-être, trois jours par semaine. Je crois que le Syndicat, le STTP, soutient qu'au lieu de songer à ce genre de mesure pour économiser de l'argent... Vous avez sans cesse parlé des modèles d'affaires actuels et passés qui ne fonctionnent pas et de la souplesse dont vous avez besoin.
Dans un tout autre ordre d'idées, il faudrait élargir le programme et travailler avec le syndicat pour s'assurer que le programme qui est en place depuis si longtemps et qui fournit des ressources aux collectivités, prenne cette expansion en compte et démontre la nécessité de mettre à contribution Postes Canada pour offrir des services bancaires postaux, des services en succursale, des carrefours communautaires, des bornes de recharge, etc.
Est‑ce que vos négociations actuelles traitent des changements que vous souhaitez implanter?
:
Merci. Il y a là de bonnes questions.
Je me dois d'abord de préciser une chose. Comme nous sommes en train de négocier activement avec le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes, ou STTP, je suis limité dans ce que je peux vous dire. Cependant, je dirai ceci: la livraison un jour sur deux n'est pas envisagée et nous n'y pensons même pas. Nous comprenons le programme.
En fait, à première vue, quand on examine la situation, on se dit: « Eh bien, pourquoi la livraison deux ou trois jours par semaine ne semble‑t‑elle pas acceptable? » Le problème tient à notre réseau qui a été conçu pour acheminer les colis, les produits de publipostage et les lettres. Pensez aux facteurs. Même si nous livrions les lettres une journée sur deux seulement, nous devrions suivre les itinéraires, car, pour être concurrentiel dans le commerce électronique et les colis, il faut maintenir une présence quotidienne.
En fait, la solution — et cela rejoint ce que vous avez dit —, réside actuellement dans la livraison sur sept jours. C'est ce dont nous avons besoin. Un délai plus court ne fonctionne pas. C'est surtout pour être compétitifs sur le marché des colis, parce que c'est le plus porteur de tous.
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Je vous remercie de cette question qui est importante.
Je commencerai par dire que la confiance des Canadiens relativement à la protection de la vie privée est sans pareille. Nous prenons cela très au sérieux. Nous avons annoncé certains changements à notre programme Marketing Intelliposte — je crois que c'était à la fin février — à la suite d'une situation préoccupante. Une plainte avait été déposée auprès de la commissaire à la protection de la vie privée. Nous avons apporté un certain nombre de changements ont déjà donné des résultats.
L'un de ces changements consiste à ne plus proposer aux détaillants les tendances agrégées des achats en ligne au niveau postal.
Nous avons cessé d'utiliser les données des répertoires accessibles au public combinées à nos propres données opérationnelles pour valider une adresse incomplète. Dans ce cas, nous avons cessé de le faire, et nous essayons seulement d'améliorer le service.
Nous travaillons fort pour améliorer la sensibilisation à notre programme de publipostage ainsi que sa transparence, afin que les gens sachent comment s'y soustraire s'ils le souhaitent. Nous le faisons en ligne, sur les médias sociaux, dans nos bureaux de poste, etc.
Nous continuons de travailler avec le Commissariat à la protection de la vie privée. Nous avons un bon dialogue suivi avec la commissaire et son équipe, et nous respectons la Loi sur la protection des renseignements personnels au plus haut point et nous continuerons de la respecter à l'avenir.
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Merci beaucoup. Je suis heureuse de clore notre discussion cet après-midi ou ce soir. Je suppose qu'il se fait tard.
Merci beaucoup d'être ici et de répondre à nos questions.
Je veux vraiment revenir aux projets pilotes de carrefours communautaires qui sont en cours. Je ne connaissais que deux endroits, et je suis donc ravie d'apprendre qu'il y en a maintenant quatre.
Plus précisément, je connais celui de Membertou, en Nouvelle-Écosse. C'est tout près de chez moi, au Nouveau-Brunswick.
Il offre une gamme élargie de produits et de services. On y trouve des casiers à colis, que vous avez mentionnés, le libre-service, le dépôt sans contact des articles à expédier, l'accès aux services financiers, le prêt MonArgent Postes Canada, les services d'envoi de fonds, les services de change de devises étrangères, l'encaissement de chèques, les guichets automatiques et le soutien aux petites entreprises. Il est fait mention de salles de réunion à louer, d'un accès public aux ordinateurs et à l'Internet sans fil.
Je trouve cela remarquable, surtout à un moment où nous parlons d'autres fermetures, ou d'autres collectivités rurales qui ne voient pas ce genre d'investissements et ce genre d'énergie consacrés à la modernisation ou à la satisfaction de leurs besoins.
Je suis curieuse. Quel est le processus? Comment cela s'est‑il produit? Comment pouvons-nous faire en sorte que cela soit étendu?
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Merci. Vous avez raison; Membertou est probablement le carrefour qui se trouve le plus près de vous. Vous êtes à Fredericton, je crois. C'est une belle ville, soit dit en passant.
Comme je l'ai dit, nous sommes très fiers de ces quatre carrefours: Membertou; High Prairie, en Alberta; Fort Qu'Appelle, en Saskatchewan; et Little Current, sur l'île Manitoulin.
L'élément clé, c'est que nous avons mobilisé la communauté locale des Premières Nations dès le début du projet. Nous voulions qu'elle conçoive le bureau de poste en tenant compte de sa culture, de ses artefacts, de ses œuvres d'art, de ses palettes de couleurs et ainsi de suite. Une chose manque cependant à votre liste. Il existe un centre de baladodiffusion à Membertou.
L'idée sous-jacente est de rendre ces centres plus pertinents, comme un lieu de rassemblement communautaire où l'on trouve du WiFi gratuit et des ressources pour les petites entreprises. Il s'agit vraiment d'aider ces petites entreprises à entrer en contact et à réseauter les unes avec les autres.
J'étais aux côtés du chef Terry Paul lorsque nous avons ouvert Membertou. Il en était très heureux, tout comme moi. Nous surveillons les résultats. Nous en tirons des enseignements et nous essayons de nous adapter.
Iqaluit en est un autre exemple. Une partie de l'objectif du carrefour d'Iqaluit était d'aider les petites entreprises. Démarrer une petite entreprise est une aventure solitaire — vous le savez peut-être — et les gens ont besoin de toute l'aide qu'ils peuvent obtenir. Nous pouvons les mettre en contact avec la Banque de développement du Canada, la BDC, avec des avocats ou tout ce dont ils ont besoin. Nous voulons être la ressource qui ajoute vraiment de la valeur, et c'est notre vision du bureau de poste de l'avenir, pour qu'il ait plus d'attrait. Nous ajoutons de la valeur pour ces entrepreneurs.
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Merci, madame Atwin, vous avez terminé juste à temps. Merci beaucoup.
Merci beaucoup aux témoins.
Monsieur Ettinger, nous avons été ravis de vous recevoir pour la première fois, mais avant que vous ne quittiez la salle, j'aimerais dire quelques mots, si vous n'y voyez pas d'inconvénient.
Tout d'abord, je comprends ce que vous avez dit au sujet des changements rapides qui se produisent depuis des années. J'ai participé à cette étude il y a huit ans et il est amusant de constater qu'à l'époque, les prévisions de Ernst & Young avaient été bruyamment dénoncées comme étant alarmistes. Il s'avère que ce cabinet avait sous-estimé les pertes. Je suis donc heureux que vous ayez pu aborder cette question.
Pourriez-vous nous dire combien de vos véhicules sont volés chaque année?
Il y a aussi la question de l'entente de l'Union postale universelle, je crois, du fait que Postes Canada ou le Canada subventionne d'autres pays. Cette question a également été soulevée dans la dernière étude. Je crois comprendre que nous subventionnions le courrier destiné à la Chine. Pourriez-vous nous communiquer ces chiffres?
Très brièvement, je voudrais aussi faire écho à certains des commentaires formulés par des gens qui remercient diverses personnes au sein de Postes Canada. Il y a quelqu'un en Alberta, Donald Cooper, qui nous aide depuis des années. Il réside à Calgary, mais à part cela, c'est un monsieur phénoménal et je voulais transmettre nos remerciements d'Edmonton à M. Cooper, par votre entremise.
Merci beaucoup de vous être joint à nous. Je vais vous libérer parce que nous allons passer à l'approbation des budgets des dépenses — et comme par hasard, le premier est celui de Postes Canada. Vous pouvez rester si cela vous chante.
Chers collègues, puis‑je avoir le consentement unanime pour que tous les crédits renvoyés au Comité pour le Budget principal des dépenses 2024‑2025 soient adoptés avec dissidence? Merveilleux.
LA SOCIÉTÉ CANADIENNE DES POSTES
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Crédit 1—Paiements à la Société à des fins spéciales.......... 22 210 000 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
ÉCOLE DE LA FONCTION PUBLIQUE DU CANADA
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Crédit 1—Dépenses du programme.......... 72 079 894 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
SECRÉTARIAT DES CONFÉRENCES INTERGOUVERNEMENTALES CANADIENNES
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Crédit 1—Dépenses du programme.......... 7 295 419 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
BUREAU CANADIEN D'ENQUÊTE SUR LES ACCIDENTS DE TRANSPORT ET DE LA SÉCURITÉ DES TRANSPORTS
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Crédit 1—Dépenses du programme........... 36 450 119 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
MINISTÈRE DES TRAVAUX PUBLICS ET DES SERVICES GOUVERNEMENTAUX
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Crédit 1—Dépenses de fonctionnement.......... 3 149 646 689 $
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Crédit 5—Dépenses en capital.......... 1 435 134 559 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
COMMISSION DE LA CAPITALE NATIONALE
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Crédit 1—Paiements à la Commission pour les dépenses de fonctionnement......... 69 456 790 $
ç
Crédit 5—Paiements à la Commission pour les dépenses en capital.......... 25 313 046 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
BUREAU DU SECRÉTAIRE DU GOUVERNEUR GÉNÉRAL
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Crédit 1—Dépenses du programme.......... 21 988 861 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
BUREAU DU DIRECTEUR PARLEMENTAIRE DU BUDGET
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Crédit 1—Dépenses de fonctionnement.......... 7 124 435 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
COMMISSARIAT À L'INTÉGRITÉ DU SECTEUR PUBLIC
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Crédit 1—Dépenses du programme.......... 5 503 151 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
ç
Crédit 1—Dépenses du programme.......... 221 057 551 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
COMMISSION DE LA FONCTION PUBLIQUE
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Crédit 1 —Dépenses du programme.......... 86 342 136 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
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Crédit 1—Dépenses du programme.......... 95 448 409 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
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Crédit 1—Dépenses de fonctionnement.......... 2 147 684 760 $
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Crédit 5—Dépenses en capital.......... 211 553 039 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
SECRÉTARIAT DU CONSEIL DU TRÉSOR
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Crédit 1—Dépenses du programme.......... 348 204 864 $
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Crédit 5—Éventualités du gouvernement..........750 000 000 $
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Crédit 10—Initiatives pangouvernementales.......... 18 500 000 $
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Crédit 20—Assurance de la fonction publique.......... 3 843 672 789 $
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Crédit 25—Report du budget de fonctionnement.......... 3 000 000 000 $
Crédit 30—Besoins en matière de rémunération.......... 600 000 000 $
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Crédit 35—Report du budget d'immobilisations.......... 750 000 000 $
(Les crédits 1, 5, 10, 20, 25, 30 et 35 sont adoptés avec dissidence.)
Le président: Dois‑je faire rapport du budget à la Chambre, moins les montants votés en crédits provisoires?
Des députés: D'accord.
Le président: Merveilleux, avec dissidence, comme réclamé.
Merci beaucoup à tous. Je vous remercie tous d'être restés tard, et je remercie notre greffier et, bien sûr, nos précieux interprètes, nos analystes et tout le personnel de soutien. Merci d'être resté.
La séance est levée.