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La séance est ouverte. Veuillez m'excuser pour le retard. Nous avons eu quelques problèmes.
Je vous souhaite la bienvenue à la quatrième réunion du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes. Nous avons droit aujourd'hui à une séance d'information par l'ombudsman de l'approvisionnement.
La réunion d'aujourd'hui se tient selon un format hybride, conformément à l'ordre de la Chambre du 25 novembre 2021. Les membres du Comité participent à la réunion en personne, dans la salle, et à distance, avec l'application Zoom. Le greffier et moi allons faire de notre mieux pour respecter la liste des intervenants, qu'ils participent virtuellement ou en personne à la réunion.
Je vais profiter de l'occasion pour rappeler à tous les participants à la réunion qu'il est interdit de faire des saisies d'écran ou de prendre votre écran en photo.
Étant donné la situation pandémique qui perdure, et à la lumière des recommandations des autorités de la santé publique — et de la directive du Bureau de la régie interne du 19 octobre 2021 —, tous ceux qui participent à la réunion en personne doivent respecter les recommandations suivantes.
Toute personne présentant des symptômes doit participer par Zoom et ne pas assister à la réunion en personne. Les participants doivent maintenir une distance de deux mètres entre eux, qu'ils soient assis ou debout. Les participants doivent porter un masque non médical lorsqu'ils circulent dans la pièce. Il est fortement recommandé aux participants de porter le masque en tout temps, y compris lorsqu'ils sont assis. Des masques non médicaux jetables, qui assurent une meilleure clarté que les masques en tissu, sont disponibles dans la salle.
Toute personne présente doit maintenir une bonne hygiène des mains en utilisant le désinfectant pour les mains qui se trouve à l'entrée de la salle. Les salles de comité sont nettoyées avant et après chaque réunion. À cette fin, nous invitons tous les participants à nettoyer les surfaces comme les bureaux, les chaises et les microphones à l'aide des lingettes désinfectantes fournies lorsqu'ils quittent leur siège ou y prennent place.
En tant que président, je veillerai à l'application de ces mesures pendant toute la durée de la réunion et je remercie d'avance les membres de leur coopération.
J'aimerais discuter des travaux du Comité avant de commencer, et de la réunion qui se tiendra mardi prochain, le 15 février 2022. Nous avions prévu entreprendre notre étude sur l'achat d'équipement de la défense. Toutefois, nous n'aurons pas le temps de communiquer avec les témoins après avoir reçu les suggestions de témoins le vendredi 11 février.
Les analystes ont fait valoir que le Bureau du vérificateur général avait rédigé des rapports qui portaient sur les sujets étudiés par le Comité: les projets d'acquisition en matière de défense aérienne et la Stratégie nationale de construction navale. Pour que nous puissions entendre des témoins mardi prochain, j'ai demandé au greffier de communiquer avec le Bureau du vérificateur général. On nous a répondu que la vérificatrice générale souhaitait témoigner devant le Comité, mais qu'elle ne serait pas disponible. Toutefois, des représentants du Bureau du vérificateur général pourront témoigner le mardi 15 février pour discuter de leurs rapports associés aux études du Comité sur les projets d'acquisition en matière de défense aérienne et la Stratégie nationale de construction navale. À titre informatif, bon nombre de ces représentants ont travaillé de manière exhaustive sur ces sujets, il y a quelques années, et pourront nous fournir des renseignements utiles.
Si vous avez des questions à ce sujet, veuillez communiquer avec moi ou avec le greffier.
J'invite maintenant l'ombudsman de l'approvisionnement à faire sa déclaration préliminaire. Je comprends qu'il n'a pas de microphone. Nous disposons de deux heures, alors je vous demanderais de parler lentement, de sorte que les interprètes n'aient pas de difficulté à vous comprendre.
Sur ce, je vous cède la parole, monsieur.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vais commencer par reconnaître le territoire traditionnel non cédé du peuple Anishinabe de la nation algonquine sur lequel nous vivons et nous travaillons ici, à Ottawa.
Merci, monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité, de m'inviter à nouveau à témoigner devant vous. Je suis heureux d'être ici et j'espère pouvoir vous être utile.
Je suis accompagné aujourd'hui de certains membres de mon bureau: David Rabinovitch — qui connaît lui aussi quelques problèmes techniques —, ombudsman adjoint de l'approvisionnement; Margherita Finn — qui elle aussi a des problèmes techniques —, directrice, Renseignements et examens d'approvisionnement; Amy Dubeau, directrice des communications; Derek Mersereau, gestionnaire des examens des pratiques en approvisionnement; Alain Bazinet, gestionnaire des examens des pratiques en approvisionnement; Michael Morden, gestionnaire de l'examen de l'approvisionnement; Chelsea Young, conseillère principale de risque; Melissa Cianflone, conseillère principale de risque et James McAdam, analyste.
Chacune de ces personnes a joué un rôle clé dans l'un des rapports récemment publiés par mon bureau.
[Français]
La pandémie de la COVID‑19 a radicalement changé notre façon de vivre et de travailler.
Je tiens à remercier les fonctionnaires de tous les ordres de gouvernement, et ce, partout au Canada, y compris les professionnels de l'informatique, de la traduction et de l'administration, qui ont rendu possible le travail à distance, permettant notamment à ce comité d'accomplir son important travail.
[Traduction]
J'aimerais commencer par expliquer mon rôle dans l'approvisionnement fédéral, car certains d'entre vous n'étaient pas membres de ce comité lors de ma dernière visite, il y a près de deux ans.
Le Bureau de l'ombudsman de l'approvisionnement a ouvert en 2008, dans le but de fournir aux petites et moyennes entreprises une voie de recours pour les problèmes liés à l'approvisionnement et à la passation de contrats. Mon bureau exerce ses fonctions sans aucun lien de dépendance avec d'autres organismes fédéraux, y compris Services publics et Approvisionnement Canada. Nous achetons des services liés aux ressources humaines, aux finances, aux technologies de l'information et à certains autres services d'entreprise auprès de Services publics et Approvisionnement Canada par l'entremise d'ententes de niveau de service.
Je relève directement de la , qui est tenue de déposer mon rapport annuel au Parlement. Bien que je relève de la ministre des Services publics et de l'Approvisionnement, celle‑ci ne participe à aucun égard aux activités quotidiennes de mon bureau ni à la rédaction de mes rapports.
De façon précise, mon mandat législatif comprend quatre volets.
Le premier consiste à examiner les plaintes concernant l'attribution de certains contrats d'acquisition d'une valeur inférieure à 30 300 $ pour les biens et à 121 200 $ pour les services. C'est notamment le cas lorsqu'une plainte est déposée par une entreprise canadienne concernant l'attribution d'un contrat spécifique. Il s'agit généralement d'un fournisseur qui a soumissionné à un contrat fédéral, qui n'a pas obtenu le contrat et qui n'est pas satisfait par l'explication du ministère. Pour les contrats dont la valeur est égale ou supérieure à ces seuils, le fournisseur peut demander réparation auprès du Tribunal canadien du commerce extérieur.
Le deuxième vise à examiner toute plainte relative à la gestion de certains contrats, peu importe la valeur du contrat. Nous recevons rarement ce type de plainte; lorsque c'est le cas, il s'agit le plus souvent de retards de paiement ou de non-paiements.
Le troisième consiste à examiner les pratiques d'acquisition de biens et de services des ministères pour en évaluer l'équité, l'ouverture et la transparence, et présenter des recommandations aux fins d'amélioration. Il s'agit généralement d'examens systémiques au cours desquels nous examinons une quarantaine de dossiers d'approvisionnement et émettons un avis sur la manière dont le ministère mène ses activités d'achat en général. Il n'y a pas de limite de montant pour ces examens systémiques; ils peuvent porter sur des marchés de grande ou de petite valeur.
Le quatrième vise à proposer des services de règlement extrajudiciaire des différends, comme la médiation, aux fournisseurs et aux organismes fédéraux impliqués dans un différend contractuel, à condition que les deux parties y consentent. Il s'agit d'un service très productif et efficace offert par mon bureau, mais malheureusement sous-utilisé par les ministères fédéraux. Tout comme pour le cas des examens systémiques de la quarantaine de dossiers d'approvisionnement que je viens de mentionner, les montants associés à nos services de médiation ne sont pas assujettis à des seuils. Nous pouvons assurer la médiation de marchés d'une valeur de 6 000 $ aussi bien que de 60 millions de dollars.
Comme vous pouvez le constater, mon mandat législatif est extrêmement précis.
En octobre 2020, mon bureau a signé un protocole d'entente avec le Tribunal canadien du commerce extérieur pour faire en sorte que les entreprises canadiennes aient un accès plus facile aux mécanismes existants d'examen des plaintes et qu'elles soient informées des délais dans lesquels elles doivent déposer leurs plaintes auprès de mon bureau ou du TCCE.
[Français]
L'existence du Bureau de l'ombudsman de l'approvisionnement, neutre et indépendant, n'a jamais été aussi importante.
[Traduction]
Afin d'améliorer l'efficacité de mon bureau, j'ai proposé que soient apportés des changements à certains volets du Règlement concernant l'ombudsman de l'approvisionnement. J'aimerais demander que l'ombudsman de l'approvisionnement puisse recommander une indemnisation correspondant à plus de 10 % de la valeur du contrat, jusqu'à concurrence du montant des pertes de profits réelles subies par le plaignant. J'aimerais aussi que l'ombudsman de l'approvisionnement soit en mesure de contraindre plutôt que de demander aux ministères de fournir la documentation nécessaire pour que le Bureau puisse examiner les plaintes, et que le titre de mon poste et de mon bureau, « ombudsman de l'approvisionnement », soit remplacé par « ombudspersonne de l'approvisionnement » afin de mieux refléter la population que je sers.
J'aimerais également proposer un changement supplémentaire qui n'a pas été abordé dans mon dernier rapport annuel, à savoir que les fournisseurs soumissionnant pour des contrats attribués dans le cadre du Programme de marchés réservés aux entreprises autochtones aient un droit de recours auprès de mon bureau en cas de problème. Je crois qu'au moment de la création du programme, il n'a pas été bien compris que les plaintes en découlant ne relèveraient pas de la compétence de mon bureau ni de celle du Tribunal canadien du commerce extérieur. Il s'agit d'un obstacle systémique qui doit être éliminé.
Je veux aussi m'assurer que les intervenants de l'approvisionnement sont au courant de la façon dont mon bureau peut aider à résoudre les différends contractuels.
[Français]
Malgré les restrictions qui empêchent les rassemblements publics, mon bureau a continué à établir des contacts virtuels avec les parties prenantes de l'approvisionnement fédéral, afin de leur faire connaître nos services et de leur offrir une plateforme pour faire part de leurs expériences.
[Traduction]
Nous avons également continué à organiser notre sommet annuel sur la diversification de la chaîne d'approvisionnement du gouvernement fédéral afin de mettre en relation les fournisseurs avec des organismes du gouvernement et du secteur privé dont les services peuvent les aider à mieux comprendre l'approvisionnement fédéral et à obtenir des contrats fédéraux. Les 26 et 27 janvier derniers, nous avons tenu notre quatrième sommet, lequel a attiré plus de 800 participants sur deux jours.
Lorsque nous avons lancé ce sommet, en 2019, il existait peu d'événements du gouvernement du Canada regroupant ses divers programmes et initiatives pour que les fournisseurs puissent découvrir en un même endroit les mesures de soutien qui leur sont offertes. Si, au fil des ans, davantage d'événements sur la diversité des fournisseurs sont organisés par des organismes fédéraux, le taux accru d'inscription et de participation à notre sommet témoigne de son importance croissante.
Souvent, le domaine de l'approvisionnement fédéral peut sembler décourageant pour les fournisseurs et il peut être difficile de s'y retrouver parmi les divers programmes et initiatives ministériels. Notre sommet offre aux fournisseurs un « guichet unique » pour se renseigner sur les nombreuses mesures de soutien que le gouvernement du Canada offre aux entreprises diversifiées et aux entreprises autochtones.
[Français]
J'ai aussi écrit aux administrateurs généraux de 83 ministères pour solliciter l'ajout d'une langue standard, sous forme de dispositions portant sur les services du Bureau de l'ombudsman de l'approvisionnement, ou BOA, dans leurs documents d'invitation à soumissionner, leurs contrats et leurs lettres de refus.
La plupart des petites et moyennes entreprises qui pourraient profiter de nos services ne sont pas au courant de notre existence. Il n'y a pas de meilleur moyen de remédier à cela que d'insérer les références à nos services directement dans les documents d'approvisionnement.
Ces dispositions ont pour but d'offrir aux fournisseurs des informations claires sur la manière de déposer une plainte auprès de mon bureau, ou de faire appel à nos services de résolution de différends en cas de problème.
[Traduction]
Les fournisseurs canadiens, y compris les propriétaires de petites et moyennes entreprises et les propriétaires d'entreprises diversifiées, nous font régulièrement part des obstacles auxquels ils font face lorsqu'ils font ou tentent de faire affaire avec le gouvernement du Canada. Mon bureau compile les problèmes portés à notre attention par les différents intervenants — que ce soit lors d'événements de sensibilisation, sur notre site Web ou par l'intermédiaire de notre équipe de réception — dans une liste des 10 principaux problèmes que nous incluons dans nos rapports annuels. Cette liste fait en sorte que les décideurs fédéraux soient conscients des préoccupations les plus courantes exprimées par les intervenants de l'approvisionnement, et leur permet de concevoir des solutions pratiques aux problèmes soulevés.
Pour chaque enquête ou plainte que mon bureau reçoit, nous expliquons notre mandat au fournisseur, au cas où il aurait besoin de nos services d'enquête ou de médiation, et nous donnons directement la réponse au fournisseur ou le dirigeons vers l'organisme en mesure de le faire, comme le TCCE, le Bureau de la concurrence ou le Commissariat à l'information. Comme toujours, nous demeurons disponibles pour examiner les plaintes et fournir des services de médiation afin que les entreprises et les ministères puissent reprendre leurs activités.
Mon bureau a fait ses preuves en matière de médiation de différends contractuels, et je vous invite tous, en particulier les fournisseurs qui m'écoutent, à communiquer avec nous si vous avez besoin d'aide pour résoudre un différend dans le cadre de l'exécution d'un marché conclu avec le gouvernement fédéral. Mon bureau s'engage à aider nos intervenants de toutes les manières possibles, y compris en les dirigeant vers les ressources adéquates lorsque leurs problèmes ne relèvent pas de notre mandat législatif.
Afin d'aider nos intervenants à mieux comprendre les principaux problèmes de l'approvisionnement fédéral, mon bureau mène des études d'approfondissement et d'échange des connaissances. Au début de la pandémie de COVID‑19, mon bureau a publié une étude sur l'approvisionnement d'urgence afin d'informer les ministères fédéraux et les fournisseurs des pratiques qui ont été appliquées lors de catastrophes antérieures. Dans le prolongement de notre étude sur l'approvisionnement d'urgence, nous avons publié une autre étude sur la force majeure afin de fournir des éclaircissements au milieu de l'approvisionnement fédéral sur le cadre juridique entourant la clause de force majeure dans le contexte de l'approvisionnement d'urgence.
Pour terminer, j'aimerais remercier encore une fois les membres du Comité de m'avoir invité et de m'avoir donné l'occasion de présenter les services qu'offre notre bureau à la population canadienne. Je vous invite à informer les entreprises de vos circonscriptions de notre existence et de nos services dans l'éventualité où elles rencontreraient des problèmes ou des différends concernant l'approvisionnement fédéral.
C'est avec plaisir que je répondrai à vos questions.
Merci.
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Absolument. Je vous préviens que l'échantillon que nous avons à ce jour est relativement petit. C'est une tendance qui a été observée à l'occasion des premiers examens systémiques, et nous continuons à en faire le suivi.
Comme je l'ai mentionné dans une réponse précédente, je ne peux pas dire avec certitude pourquoi cela se produit, mais il y a deux conclusions auxquelles notre bureau est arrivé sans avoir procédé à une analyse plus approfondie.
Nous avons constaté que lorsqu'il y a un fournisseur titulaire... Par exemple, dans un contrat de service, il peut y avoir un fournisseur existant qui offre déjà ces services, et les autres fournisseurs sont informés du fait qu'il y a un fournisseur titulaire. En général, ils choisissent de ne pas participer à l'appel d'offres parce qu'ils pensent que le fournisseur titulaire a un avantage.
Il existe une autre explication de l'absence de soumissionnaires supplémentaires dans les processus concurrentiels, et elle est liée à la simplification. Le processus, comme vous l'avez bien noté, est assez complexe et fastidieux, et de nombreux efforts sont déployés pour le simplifier, mais ces efforts ne s'arrêteront jamais. Honnêtement, nous parlions de simplification il y a 15 ou 20 ans.
Là encore, des mesures concrètes sont prises, par exemple l'approvisionnement en ligne, où les achats de faible valeur seront désormais automatisés, ce qui rendra le processus plus convivial. On s'attend à ce que cela simplifie quelque peu le processus.
Comme je l'ai dit, je ne saurais trop insister sur l'importance de continuer à mettre l'accent sur la simplification des achats fédéraux.