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Bienvenue à la 24
e séance du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires, OGGO. Aujourd'hui, nous entendrons la présidente du Conseil du Trésor et des représentants concernant l'objet du Budget supplémentaire des dépenses (A) 2022‑2023.
La réunion d'aujourd'hui se déroule sous une forme hybride conformément à l'ordre adopté par la Chambre le 25 novembre 2021. Les membres sont présents en personne dans la salle ou à distance par l'intermédiaire de l'application Zoom. Pour ce qui est de la liste des intervenants, le greffier du Comité et moi-même ferons de notre mieux pour tenir une liste à jour pour tous les membres, qu'ils participent virtuellement ou en personne.
Je profite de l'occasion pour rappeler aux participants qu'il est interdit de faire des saisies d'écran ou de prendre des photos de leur écran.
Compte tenu de la pandémie actuelle et conformément aux recommandations des autorités sanitaires et à la directive du Bureau de régie interne du 19 octobre 2021, pour assurer votre santé et votre sécurité, je demanderais à tous ceux qui assistent à la séance en personne de respecter les recommandations suivantes.
Toute personne présentant des symptômes doit participer par Zoom et ne pas assister à la réunion en personne. Chacun doit maintenir une distance physique de deux mètres, qu'il soit assis ou debout. Chacun doit porter un masque non médical lorsqu'il circule dans la salle. Il est recommandé avec la plus grande fermeté que les membres portent leur masque en tout temps, y compris lorsqu'ils sont assis. Des masques non médicaux, qui offrent une meilleure clarté que les masques en tissu, sont disponibles dans la salle. Toutes les personnes présentes doivent maintenir une bonne hygiène des mains en utilisant le désinfectant pour les mains à l'entrée de la salle. Les salles de comité sont nettoyées avant et après chaque réunion. Pour ce faire, chacun est invité à nettoyer les surfaces telles que le bureau, la chaise et le microphone avec les lingettes désinfectantes fournies lorsqu'il quitte son siège ou y prend place.
En tant que remplaçant du président, qui est en route, j'appliquerai ces mesures pendant toute la durée de la réunion, et j'espère que le président arrivera ici dès que possible. Je remercie d'avance les membres de leur coopération.
J'aimerais souhaiter la bienvenue à la présidente du Conseil du Trésor et à ses collègues.
Je vous invite à présenter votre déclaration liminaire. Je crois savoir que vous avez cinq minutes.
Madame la ministre, la parole est à vous. Bienvenue à nouveau à notre comité.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vous remercie de m'accueillir encore une fois au Comité pour discuter du Budget supplémentaire des dépenses (A) 2022‑2023. Je suis certaine que vous l'avez tous reçu.
Aujourd'hui, je suis accompagnée d'une équipe extraordinaire, composée des hauts fonctionnaires suivants du Secrétariat du Conseil du Trésor: Mme Annie Boudreau, secrétaire adjointe, Secteur de la gestion des dépenses; Mme Karen Cahill, secrétaire adjointe et dirigeante principale des finances; Mme Marie‑Chantal Girard, sous-ministre adjointe principale, Relations avec les employés et rémunération globale. En ligne, il y a aussi Mme Monia Lahaie, contrôleure générale adjointe, Secteur de la gestion financière; Mme Samantha Tattersall, contrôleure générale adjointe, Secteur des services acquis et des actifs; et M. Paul Wagner, sous-ministre adjoint, Stratégie et transformation.
[Traduction]
Un gouvernement ouvert, transparent et responsable signifie que les parlementaires et les Canadiens savent comment les fonds publics sont investis en leur nom. C'est pourquoi, en plus des documents budgétaires, nous continuons d'utiliser des outils d'établissement de rapports tels que l'InfoBase du GC et le Portail du gouvernement ouvert. Ces outils permettent aux utilisateurs de voir facilement les affectations approuvées par le Parlement.
[Français]
J'aimerais maintenant parler du Budget supplémentaire des dépenses (A) 2022‑2023.
Ce budget supplémentaire des dépenses présente de l'information sur les besoins en dépenses supplémentaires, qui n'étaient pas suffisamment définis au moment du dépôt du Budget principal des dépenses ou qui ont été précisés par la suite pour tenir compte de nouveaux faits.
Dans ce budget supplémentaire des dépenses, le gouvernement demande au Parlement d'approuver des dépenses budgétaires votées de 8,8 milliards de dollars dans 26 organisations pour régler des questions importantes pour la population canadienne.
Le budget supplémentaire des dépenses montre aussi, à des fins d'information, les dépenses législatives prévues de 860 millions de dollars.
Les principaux postes demandés dans le budget supplémentaire des dépenses de cette année sont les suivants:
[Traduction]
Un montant de 2,1 milliards de dollars est prévu pour le ministère des Services aux Autochtones afin de couvrir les coûts liés aux ententes d'indemnisation relatives au Programme des services à l'enfance et à la famille des Premières Nations et au principe de Jordan, et pour appuyer les réformes des programmes.
Il y a 1,4 milliard de dollars pour l'Agence de la santé publique du Canada au titre de l'approvisionnement en traitements thérapeutiques supplémentaires liés à la COVID‑19 afin de répondre aux besoins des systèmes de santé provinciaux et territoriaux.
Il y a 1,2 milliard de dollars pour le ministère des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord au chapitre des règlements.
[Français]
Le budget alloue 823,6 millions de dollars au ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile au titre du programme des Accords d'aide financière en cas de catastrophe. Ce programme fournit de l'aide financière aux gouvernements provinciaux et territoriaux et servira à couvrir les coûts liés aux catastrophes survenues au cours de la dernière décennie, comme les feux de forêt à Fort McMurray, en Alberta, en 2016, la tempête de verglas au Nouveau‑Brunswick, en 2017, et les inondations printanières à Terre‑Neuve‑et‑Labrador et au Québec survenues la même année.
Des fonds de 500 millions de dollars sont destinés au ministère de la Défense nationale pour un soutien militaire à l'Ukraine, afin de l’aider à défendre sa souveraineté.
Une somme de 329,7 millions de dollars va à l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien pour appuyer le filtrage de sécurité aux aéroports partout au pays.
Finalement, une somme de 322,5 millions de dollars est prévue pour le ministère des Transports et destinée au prolongement et à l’élargissement du programme Incitatifs pour les véhicules à zéro émission. Cela favorisera l'achat d'un plus grand nombre de modèles de véhicules, notamment de fourgonnettes, de camions et de VUS.
[Traduction]
Bien qu'environ 1 milliard de dollars des dépenses budgétaires prévues présentées dans le Budget supplémentaire des dépenses (A) se rapportent aux propositions du budget 2022, des crédits supplémentaires pour mettre en œuvre d'autres initiatives du budget 2022 seront demandés dans les prochains Budgets supplémentaires des dépenses, une fois que les plans de mise en œuvre seront élaborés davantage.
Ces prévisions budgétaires démontrent l'engagement continu de notre gouvernement à améliorer les résultats pour les Canadiens. Nous investissons dans la santé publique, les enfants et les familles autochtones, l'intervention et le rétablissement à la suite d'une catastrophe et la lutte contre le changement climatique. Nous soutenons également des partenaires internationaux qui ont les mêmes valeurs démocratiques que nous.
[Français]
Ces efforts sont tous d'une importance capitale, et je tiens à remercier les membres du Comité de m'avoir invitée ici pour en discuter davantage avec eux aujourd'hui.
Nous sommes prêts à répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Madame la ministre, c'est formidable de vous voir ici.
Monsieur le président, c'est gentil à vous de venir. Merci.
Des voix: Ha, ha!
M. Kelly McCauley: J'ai quelques points relativement plus simples que dans le passé.
Ma première question — vous pouvez nous revenir à ce sujet — concerne la question que j'ai posée cette semaine et la semaine dernière sur la division des contrats. La question au Feuilleton numéro 364, que nous avons posée, montrait des centaines et des centaines de contrats manifestement divisés. Il y avait le BSIF et le Bureau du vérificateur général. Ils étaient très clairement divisés.
Pourriez-vous nous dire quel est le plan du gouvernement pour mettre fin à la pratique du gouvernement qui viole les règles du Conseil du Trésor pour diviser les contrats? Si vous pouviez nous répondre, ce serait merveilleux.
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Nous en parlons beaucoup autour de cette table, où il y a de la confusion par rapport à l'objectif.
Le budget affecte l'argent du cadre financier aux initiatives, et le budget des dépenses demande au Parlement l'autorisation de dépenser cet argent. Le budget principal des dépenses ne vise pas à approuver chaque élément annoncé dans le budget, car il faut du temps pour concevoir les plans de mise en œuvre qui garantissent une bonne utilisation des fonds des contribuables.
En ce qui concerne l'établissement d'une date précise pour la présentation du budget et du budget principal des dépenses — et je sais que nous avons déjà eu cette conversation — cela limiterait inutilement la flexibilité du gouvernement pour réagir aux événements mondiaux et nationaux. Regardez ce qui se passe avec la guerre en Ukraine, qui, comme vous le savez, a commencé le 24 février, pour vous donner un exemple. Par conséquent, les nouvelles initiatives annoncées dans le budget ne peuvent pas être suffisamment élaborées pour être incluses dans le budget principal des dépenses. Des consultations sont souvent nécessaires pour préparer des plans de mise en œuvre détaillés qui seront examinés par le Conseil du Trésor, et il est impossible de tenir ces consultations tout en protégeant le secret budgétaire. C'est donc la raison pour laquelle nous présentons les choses de cette façon.
Nous sommes toujours très ouverts et transparents. Comme vous le savez, nous pouvons accéder à de nombreux rapports financiers pour mieux comprendre comment les dépenses sont effectuées par l'intermédiaire de notre portail du gouvernement ouvert.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie de votre accueil. Effectivement, je suis ici en remplacement de ma collègue Julie Vignola, qui est à l'écoute, mais qui ne peut pas être avec nous aujourd'hui.
Madame Fortier, je suis content de vous rencontrer. Pour moi, vous êtes une ministre qui représente bien l'esprit du bilinguisme. Vous êtes probablement celle qui s'exprime le mieux à la fois en anglais et en français, et il est très facile pour moi de vous comprendre en tant que francophone.
Par contre, ce n'est pas le cas de l'ensemble des fonctionnaires. On sait que 81 % des hauts fonctionnaires sont anglophones, tandis que 70 % des nouveaux fonctionnaires sont anglophones. Il y a une disparité de ce côté. Ne serait-il pas logique que la proportion des francophones chez les nouveaux fonctionnaires soit la même chez les hauts fonctionnaires?
Pourquoi seulement 19 % des hauts fonctionnaires sont-ils francophones, alors qu'au bas de l'échelle, 30 % des fonctionnaires sont francophones?
La proportion ne devrait-elle pas être la même en bas de l'échelle et en haut de l'échelle?
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Je vous remercie de votre intérêt pour les langues officielles.
Puisque je suis Franco-ontarienne, ma langue maternelle est, évidemment, le français, et j'en suis très fière. J'ai même le privilège, à titre de présidente du Conseil du Trésor, de travailler en français avec plusieurs des membres francophones ou anglophones de l'équipe, qui maîtrisent très bien les deux langues officielles. Je suis également très fière de cela.
Vous savez, plus de 40 % des fonctionnaires sont bilingues. Alors, quand on parle de bilinguisme, on parle de la capacité à travailler dans les deux langues officielles. Je pense qu'il est important de continuer de favoriser le bilinguisme et d'augmenter le nombre de postes désignés bilingues dans la fonction publique, comme nous allons le faire dans notre ministère. Je vais laisser Mme Girard vous exposer certains de nos plans.
Les postes de sous-ministres adjoints, par exemple, sont désignés bilingues. Les titulaires ont donc l'obligation de pouvoir travailler dans les deux langues officielles. Vous voyez qu'il y a une volonté au sein du gouvernement d'offrir vraiment, par l'intermédiaire de nos fonctionnaires, les services dans les deux langues officielles. Nous allons également continuer à améliorer cela.
Je ne sais pas si Mme Girard voulait donner d'autres exemples que nous faisons au Conseil du Trésor.
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Je suis content de l'entendre. Par contre, en plusieurs domaines, on se rend compte qu'il est plus difficile pour les citoyens d'avoir des services en français. Nous savons également que plusieurs fonctionnaires ont confirmé que les choses se passaient généralement en anglais et que les francophones subissent même de la discrimination lorsqu'ils parlent français: leurs idées sont ignorées, et leurs possibilités de progresser sont limitées. Évidemment, les statistiques à ce sujet tendent à démontrer ce fait.
Les francophones nous disent qu'il y a deux langues officielles: l'anglais et la traduction. C'est une boutade que vous avez déjà entendue, assurément. Cette constatation tient au fait que, souvent, les anglophones n'arrivent pas à comprendre les subtilités des arguments soulevés par les francophones, et je constate que c'est effectivement ce qui se passe. En conséquence, les francophones se découragent de faire des interventions en français.
Voici donc ma question. Qu'est-ce qui explique qu'une idée exprimée en français puisse être ignorée, voire déconsidérée, alors que la même idée, exprimée en anglais, pourrait être mise de l'avant? Peut-on faire quelque chose pour contrer cela au sein des différents ministères?
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D'abord, je tiens à dire à quel point notre gouvernement fait des efforts concrets pour augmenter le nombre de fonctionnaires bilingues. Des efforts sont déployés en matière de dotation pour embaucher des gens qui peuvent offrir les services dans les deux langues officielles.
Je suis aussi très fière qu'il y ait, au sein de la fonction publique, plus de 200 champions des langues officielles qui en font la promotion auprès des hautes directions. Évidemment, nous cherchons toujours des moyens d'augmenter, au sein des différents ministères, la capacité de fournir les services dans les deux langues officielles.
En ce moment, notre gouvernement élabore aussi un nouveau cadre pour les normes de qualification linguistique, pour la supervision et pour l'évaluation, afin que nous soutenions une culture de bilinguisme dans la fonction publique. Plusieurs efforts sont donc déployés actuellement par le Conseil du Trésor, entre autres, mais aussi par les ministères.
Je vais laisser Mme Girard ajouter d'autres éléments concrets à ce sujet.
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Merci, madame la ministre, d'être ici.
Nous savons que la COVID‑19 est toujours présente dans nos collectivités. Les néo-démocrates et moi-même continuons de soutenir les mesures sanitaires fondées sur des données probantes pour protéger la santé des Canadiens. J'encourage aussi les Canadiens à continuer de recevoir les doses de vaccin auxquelles ils sont admissibles afin de réduire leur risque de conséquences graves.
Cependant, certains de mes électeurs, comme vous le savez, ont choisi de ne pas se faire vacciner et sont en congé de leur emploi, y compris des travailleurs de Postes Canada, en raison des obligations fédérales en matière de vaccination. En mars, la Dre Tam a communiqué au public que le Conseil du Trésor était en train d'examiner les obligations fédérales en matière de vaccination. Cela fait maintenant presque trois mois que le public a été informé de cet examen. Dans ma province d'origine, il y a beaucoup de gens qui sont de retour au travail, et chez les fonctionnaires également, que cela aurait touchés.
Je tiens à souligner que les décisions concernant les mesures de santé publique devraient reposer sur les données probantes les plus récentes disponibles, et que la transparence par rapport à ces décisions est absolument essentielle pour maintenir la confiance du public.
Dans cette optique, quand pensez-vous que l'examen en cours sera terminé, et quand les résultats seront-ils mis à la disposition du public?
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Merci. J'espère que vous présenterez bientôt des montants pour accroître rapidement la sécurité de l'approvisionnement.
En ce qui concerne la crise des drogues toxiques qui continuent de coûter la vie à des Canadiens de tous horizons, vous savez peut-être qu'une loi a récemment été adoptée par l'Assemblée législative de l'Ontario afin d'exiger que les lieux de travail, qui présentent un risque de surdose d'opioïdes pour les travailleurs, disposent de trousses de naloxone sur place et à proximité d'un travailleur formé pour les utiliser. La naloxone est un médicament qui peut inverser temporairement les effets d'une surdose d'opioïdes et donner le temps aux secours médicaux d'arriver.
Le Conseil du Trésor a‑t‑il effectué une évaluation du risque des surdoses liées aux opioïdes pour les travailleurs employés dans différents secteurs de la fonction publique fédérale, et le Conseil du Trésor dispose-t‑il d'une politique concernant l'emplacement de la naloxone et la formation à ce sujet dans les lieux de travail fédéraux?
Si ce n'est pas le cas, le ferez-vous? J'ai eu des employés politiques, même du Parti libéral, qui ont eu des troubles liés aux opioïdes et à la consommation de substances, et ils ont dit que cela ne se trouvait pas sur place et qu'il fallait le faire.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, mesdames.
Je vais vous parler du tramway de Québec. En 2019, le premier ministre a annoncé à Québec que le gouvernement fédéral allouait 1,2 milliard de dollars au projet de tramway, qui était alors évalué à 3,3 milliards de dollars. Dans les faits, on sait que le gouvernement fédéral avait évalué que l'achalandage du tramway de Québec n'était pas suffisant pour justifier l'investissement de ce montant. Environ 500 millions de dollars ont donc été donnés directement à Québec et une entente a été faite avec Montréal pour prendre 800 millions de dollars de Montréal en vue de combler le manque à gagner.
Maintenant, le gouvernement du Québec a fait une demande, car un dépassement des coûts de 500 millions à 600 millions de dollars est déjà prévu. Les conditions de 2019 en fonction de l'achalandage prévu demeurent-elles les mêmes ou est-ce différent maintenant?
Je vais aborder un autre sujet.
Actuellement, nous approuvons des dépenses, et il y a énormément de dépenses. On sait que votre gouvernement a fait des dépenses, ce qui n'est pas un problème. Toutefois, le rendement associé aux dépenses qui sont faites me pose problème. Actuellement, on vit énormément de difficultés relativement aux aéroports et à la délivrance des passeports.
Il y a un problème, et nous essayons d'en déterminer la source. Il s'agit d'un problème de gestion du personnel ou de rendement compte tenu de situations qui pourraient selon nous être liées au télétravail.
J'ai déjà posé la question à Mme Girard et elle y a répondu, mais j'y reviens, parce qu'il y a présentement énormément de dépenses, mais le rendement est insuffisant. Comment voyez-vous cela?
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Vous me parlez des dépenses liées à la COVID‑19, mais je vous parle de dépenses pour réduire l'achalandage dans les aéroports et accélérer la délivrance des passeports.
On parle d'embaucher du personnel supplémentaire, mais, en même temps, on sait que certains membres du personnel sont en congé forcé parce qu'ils ne sont pas vaccinés.
Où tout cela s'en va-t-il? On a beau voter pour accorder des crédits supplémentaires, mais, s'il y a un problème de gestion du personnel, la situation ne s'améliorera pas. La dernière directive sur la gestion du rendement date de 2014. Depuis 2014, aucune mise à jour n'a été faite. C'est justement une directive qui vise à faire le suivi du rendement des employés et à évaluer la qualité des programmes de gestion.
Pourquoi le Conseil du Trésor n'a-t-il pas émis de nouvelle directive depuis 2014?
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Merci, monsieur le président.
[Français]
Bonsoir, madame la ministre.
Nous sommes très heureux de vous accueillir ici, au Comité.
Pour commencer, je vais parler d'un sujet qui préoccupe chacun d'entre nous et qui vous tient à cœur, tout comme moi, soit la question des langues officielles au Canada. Je ne parle pas seulement du bilinguisme sur le plan national. Nous comprenons l'importance de soutenir les minorités linguistiques, soit les francophones hors Québec et les anglophones du Québec.
Plusieurs préoccupations ont été soulevées en lien avec la question des langues officielles au gouvernement fédéral. Comment le projet de loi donnera-t-il plus de pouvoirs au Conseil du Trésor pour assurer l'égalité, au sein des différents ministères fédéraux, du français et de l'anglais?
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Je pense que nous avons la même passion.
Je vous remercie de votre question et de l'important travail que vous faites pour moderniser la Loi sur les langues officielles.
Tous les parlementaires travaillent à cette question, et j'espère que nous pourrons faire avancer rapidement le projet de loi , afin que cette fameuse Loi sur les langues officielles soit modernisée, après plus de 50 ans. Cette loi devrait nous donner plus de façons d'augmenter la pertinence des langues officielles partout au pays.
Comme on le sait, le français est en déclin partout au Canada, même au Québec. Il faut trouver les moyens de renforcer les deux langues officielles du pays.
Le projet de loi va renforcer les pouvoirs du Conseil du Trésor en matière de langues officielles, ce qui permettra d'assurer la conformité des institutions fédérales, ainsi qu'un rôle accru de surveillance, de vérification et d'évaluation. Auparavant, nous ne le faisions pas nécessairement de façon officielle, mais maintenant cela va vraiment donner au Conseil du Trésor les pouvoirs de le faire. C'est vraiment important de poursuivre ces efforts et de clarifier le rôle du Conseil du Trésor, afin de renforcer les langues officielles partout au pays.
En ce qui a trait à la fonction publique, j'aimerais mentionner le fait que le respect des langues officielles n'est pas seulement une obligation du gouvernement, mais c'est aussi une de ses priorités. C'est essentiel d'offrir les services de façon efficiente et efficace dans les deux langues officielles. Nous sommes résolus à fournir des services fédéraux, conformément à nos obligations en matière de langues officielles.
Comme je l'ai dit plus tôt à M. Lemire, nous allons continuer d'augmenter le nombre de postes qui vont être offerts dans les deux langues officielles. Nous allons continuer de mettre en place des programmes de formation linguistique pour les fonctionnaires. Nous avons même un projet pour les diplômés et pour les nouveaux arrivants. Nous voulons les aider à maîtriser les deux langues officielles et offrir ces services aux Canadiens et les Canadiennes.
Beaucoup d'efforts et d'investissements sont faits, et nous allons continuer à faire preuve de leadership. C'est avec l'aide de tous les parlementaires que nous allons pouvoir nous assurer d'adopter la nouvelle loi. Pour ma part, j'espère qu'elle sera adoptée bientôt.
Vous savez que notre gouvernement croit que les personnes qui divulguent des actes répréhensibles graves doivent être protégées. La loi prévoit un processus sûr et confidentiel pour la divulgation d'actes répréhensibles graves en milieu de travail et la protection contre des actes de représailles. Les divulgations des fonctionnaires entraînent en moyenne 10 constatations d'actes répréhensibles chaque année.
Comme vous le savez, la loi canadienne sur la dénonciation fait partie des options de recours qui couvrent le harcèlement, la discrimination, les griefs liés au travail et les plaintes relatives à la protection de la vie privée. Notre gouvernement a renforcé la formation, la surveillance, la production de rapports et les politiques en matière de harcèlement et de violence au travail. Le budget 2022 a financé l'examen de la loi, que nous pourrons, je l'espère, lancer plus tard au cours de l'année.
J'espère que cela répond à votre question, monsieur Housefather.
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Il ne faut jamais poser de question dont on ne veut pas entendre la réponse.
Madame la ministre, le Budget principal des dépenses ne comprenait aucun financement destiné à la Commission du droit du Canada, qui a été remise en fonction le 16 mai 2022. Or, soudainement, des fonds d'un peu plus de 4 millions de dollars sont octroyés à cette commission dans le Budget supplémentaire de dépenses (A).
À quoi ces fonds serviront-ils?
Rassurez-moi, s'il vous plait, car je crains que, sous le couvert de consultations populaires, le gouvernement du Canada ne remette en fonction cette commission dans le but de contester les lois du Québec et des provinces canadiennes qui ne font pas son affaire.
À quoi ces fonds serviront-ils, exactement?
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Je vous remercie de votre question.
Ce sont effectivement 4,3 millions de dollars qui figurent dans le Budget supplémentaire des dépenses (A). Cet investissement, qui a été annoncé, vient du budget fédéral de 2020‑2021. Comme vous l'avez dit, il s'agit de la remise en fonction de la Commission du droit du Canada.
[Traduction]
Je suis désolée. Toutes mes notes sont en anglais. Si vous me le permettez, je tenterai de répondre dans les deux langues officielles.
La lettre de mandat du indique que la Commission du droit se concentrera d'abord sur des questions comme le racisme systémique au sein du système judiciaire et la progression de la réconciliation avec les Autochtones.
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Merci, monsieur le président.
Madame la ministre, je vous souhaite de nouveau la bienvenue au Comité. C'est toujours une bonne journée lorsque vous et votre équipe vous joignez à nous au Comité pour témoigner, et je vous remercie beaucoup de vos réponses réfléchies et de vos idées cet après-midi.
Le Conseil du Trésor joue un rôle important dans l'établissement de rapports au sujet des conséquences sur les sexes et de la diversité au sein du gouvernement. Nous savons que l'ACS+ est vraiment importante pour cerner les lacunes, par exemple, dans la façon dont les diverses populations ont accès aux programmes clés. Il est essentiel pour nous de concevoir de meilleurs programmes qui ont des répercussions plus importantes. Nous savons que, durant la COVID, la pandémie n'a fait qu'accentuer les écarts, par exemple, entre les femmes et les populations diverses également.
Madame la ministre, comment réagissez-vous au récent rapport de la vérificatrice générale sur l'analyse comparative entre les sexes plus?
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Comme vous le savez, nous nous sommes engagés à nous assurer de ne laisser personne de côté. C'est là que l'élaboration stratégique de l'analyse comparative entre les sexes plus nous aide à nous concentrer sur la façon de nous assurer que tout le monde est pris en considération dans les différents services et programmes que nous offrons. L'ACS+ est désormais obligatoire dans toutes les propositions budgétaires, les présentations au Conseil du Trésor et les MC, les mémoires au Cabinet. Nous investissons plus de 200 millions de dollars dans des données désagrégées et des recherches qui nous aideront à mieux comprendre comment nous pouvons mettre en œuvre les outils dont nous disposons — par l'intermédiaire du Conseil du Trésor ou des propositions budgétaires, par exemple — pour nous assurer de représenter tout le monde et de ne laisser personne de côté.
Je peux dire que, selon l'OCDE, le Canada est un chef de file mondial en matière de budgétisation sexospécifique. Nous savons que notre travail n'est pas terminé. Il est toujours possible de s'améliorer. Je sais que mes collègues autour de la table, en particulier la , font preuve de leadership pour améliorer l'ACS+. Bien sûr, la vérificatrice générale a effectué une étude très importante. Son rapport nous fournit des recommandations sur la façon dont nous pouvons nous améliorer davantage, et nous accueillons favorablement ces recommandations. Dans l'ensemble du gouvernement, de la conception des politiques à la prestation des programmes, nous utiliserons ses recommandations pour améliorer l'ACS+.
J'aimerais ajouter que, comme vous le savez probablement, j'ai eu le privilège, dans mes anciennes fonctions de ministre associée des Finances et de ministre de la Prospérité de la classe moyenne, d'élaborer un cadre de qualité de vie. C'est un autre outil qui nous permet de ne pas nous contenter de l'indicateur du PIB pour prendre des décisions budgétaires ou créer des programmes et des services. Nous examinons tous les résultats et nous assurons de représenter le bien-être dans notre prestation de services aux Canadiens.
Comme vous le savez probablement, dans ma lettre de mandat, je travaille — notre gouvernement s'est engagé à cela — à soutenir un lieu de travail plus inclusif pour les fonctionnaires noirs. Comme vous le savez probablement aussi, dans le budget 2022, plus de 3,7 millions de dollars sont consacrés à la mobilisation des Noirs, à la conception et à la création d'un fonds pour la santé mentale des fonctionnaires fédéraux noirs. Cela changera la donne pour notre fonction publique.
Nous tenons des consultations avec des employés noirs, des experts et des fournisseurs de services de santé mentale qui contribueront à la conception de ce nouveau fonds. Le processus de mobilisation devrait être achevé à l'automne ou à l'hiver, si tout va bien, et permettra de définir des options de mise en œuvre. Il complétera également d'autres mesures que nous avons prises, comme la législation, les programmes de soutien et d'élaboration, la sensibilisation et, comme je l'ai dit plus tôt, les données désagrégées.
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Merci, madame la ministre.
Nous avons maintenant terminé notre deuxième tour. La ministre a été avec nous un peu plus d'une heure. Je lui suis reconnaissant d'avoir été là, comme nous le sommes toujours. J'ai appris que, au cours des 24 dernières heures, nous avons eu des problèmes météorologiques, des problèmes mécaniques, des problèmes d'équipement et des problèmes de personnel qui changent souvent les échéanciers, les délais et ainsi de suite.
Si la ministre souhaite rester avec nous un peu plus longtemps, nous sommes plus qu'heureux de l'avoir. Nous ne ferons qu'un seul tour de table supplémentaire, qui durera environ 25 minutes. Compte tenu du temps dont dispose la ministre, si elle souhaite rester, je l'en remercie.
Il se passe beaucoup de choses en ce moment, parce que les directives en matière de santé et de sécurité ont été mises à jour pour la dernière fois le 12 mai, et qu'elles nous permettent maintenant de reprendre l'occupation complète des immeubles à condition que, bien sûr, nous appliquions toutes les mesures préventives nécessaires comme le port du masque si vous ne maintenez pas la distance des deux mètres ou le lavage des mains, la désinfection et ainsi de suite. Maintenant que nous avons le feu vert pour retourner en présentiel, les administrateurs généraux évaluent et mettent actuellement à l'essai divers modèles de travail flexible, parce qu'il y a plus d'une approche. Nous savons que, pour un employeur comme le gouvernement du Canada, qui est le plus grand et dont les activités sont extrêmement diversifiées et complexes, un modèle ne permettra pas de répondre aux besoins et ne nous permettra pas d'offrir aux Canadiens la qualité de service requise.
Étant donné que tout est nouveau dans cette entreprise d'un milieu de travail flexible, nous sommes actuellement en train de faire des essais, et le bureau du directeur général des ressources humaines recueille quelques données et renseignements et fournit des outils utiles aux ministères pour qu'ils entreprennent ces modèles. Au cours des prochains mois, nous évaluerons la réussite et les pratiques exemplaires. Si tout va bien, espérons que, à l'automne, nous pourrons profiter de ces leçons apprises et nous donner un rythme plus soutenu.
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Sur ce point, il y a toute une série d'initiatives qui sont actuellement en cours. Dans tous les ministères, nous avons élaboré des programmes de mentorat. Nous avons également élaboré des stratégies de recrutement pour nous assurer d'attirer et de retenir les talents dans la fonction publique.
Nous travaillons aussi en étroite collaboration avec le Bureau du Conseil privé sur l'Appel à l'action en faveur de la lutte contre le racisme, de l'équité et de l'inclusion. Dans le budget 2022, nous avons fait une annonce de 3,7 millions de dollars sur cinq ans pour nous assurer d'entreprendre également des consultations dont nous parlions avec divers groupes, mais en particulier avec les employés noirs. Nous proposons une approche que les collectivités ont demandée, c'est‑à‑dire rien pour nous sans nous. Nous mettons en place des consultations et une mobilisation auprès des collectivités qui les mettront au cœur des solutions qui nous sont proposées par l'administration.
Enfin, j'aimerais également mentionner l'initiative « Rien sans nous » du Bureau de l'accessibilité, qui vise à embaucher 5 000 nouveaux fonctionnaires handicapés d'ici 2025.
Je pourrais continuer, mais je vais m'arrêter ici.
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Je vais vous répondre brièvement.
Effectivement, à cette étape-ci, nous prenons acte de tout ce que nous a appris Phénix. Nous demeurons absolument déterminés à payer les employés correctement, en faisant le moins d'erreurs possible, quoi qu'il faille reconnaître que, dans une organisation aussi grande que celle du gouvernement, il y a toujours des rajustements à faire.
Cependant, nous ne nous penchions pas jusqu'à maintenant sur ce type de problèmes, mais plutôt sur les problèmes systémiques. Nous avons pris acte des leçons apprises. Nous travaillons avec le fournisseur qui a été retenu pour voir comment une organisation d'une telle complexité peut voir ses activités de paie être simplifiées le plus possible. En fait, nous sommes le résultat de décennies d'ajouts. Il faut arriver à simplifier les choses pour ne pas demander des choses complexes au système…
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Merci, monsieur le président. Bienvenue parmi nous. Vous nous avez beaucoup manqué.
Je remercie la ministre et les représentants de s'être joints à nous aujourd'hui.
Je vais poser ma question à M. Wagner.
Monsieur Wagner, si vous n'êtes pas le bon fonctionnaire pour répondre à cette question, veuillez la renvoyer à vos autres collègues qui sont ici.
Je veux parler en particulier de l'examen des politiques stratégiques. Il y a eu de nombreuses interprétations de la portée de cet examen et il y a aussi beaucoup de points de vue différents. Nous avons eu des points de vue sur la rationalisation de la taille du gouvernement ou, comme la ministre l'a dit, il ne s'agit pas nécessairement d'un gouvernement plus petit, mais d'un gouvernement beaucoup plus intelligent et efficace.
Je comprends que le champ d'action et la responsabilité du SCT consistent toujours à assurer la meilleure utilisation possible, naturellement, de l'argent des contribuables tout en s'assurant que le fonctionnement du gouvernement est très efficace. C'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai décidé de rejoindre le Comité avec mon expérience de consultant en gestion. Je comprends vraiment le travail que fait le Comité et j'y adhère vraiment.
Pouvez-vous expliquer comment l'examen des politiques stratégiques, tel qu'il est présenté dans le budget, contribuera à rendre le gouvernement plus intelligent et plus efficace?
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Merci, monsieur Jowhari.
Sur ce, j'aimerais remercier nos témoins d'être restés avec nous tout le temps: Mme Boudreau, Mme Girard, Mme Cahill, M. Wagner, M. Greenough, que j'ai vu à la dernière seconde environ, Mme Tattersall et Mme Lahaie. Je vous remercie tous d'avoir été avec nous aujourd'hui. Merci.
J'aimerais remercier M. Jowhari, vice-président, d'avoir occupé le poste de président pour commencer la réunion.
J'aimerais également remercier les interprètes et nos techniciens de tout le travail qu'ils font et aussi nos analystes.
De plus, comme vous l'avez peut-être remarqué, nous avons un troisième greffier qui nous appuie, parce que nos greffiers ont beaucoup de tâches différentes à accomplir.
Merci, Alexandre, d'être avec nous.
Merci. Sur ce, je déclare la séance levée.