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Bonjour tout le monde. La séance est ouverte.
Bienvenue à la 53e réunion du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes.
Conformément à la motion adoptée le mercredi 18 janvier 2023, le Comité se réunit pour étudier les contrats de consultation octroyés par le gouvernement fédéral à McKinsey & Company.
Je vous informe que tous les témoins qui se joignent à nous virtuellement ont effectué tous les tests de connexion exigés avant la réunion.
Rapidement, à la toute fin, avant que le sous-comité commence ses travaux, je devrai passer en revue quelques points sur lesquels j'ai besoin de l’avis du Comité. J'ai simplement besoin de quelques minutes, si vous le voulez bien, puis nous passerons au sous-comité.
Nous allons commencer par souhaiter la bienvenue au ministre Fraser.
Bienvenue au Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires. Je suis ici depuis sept ans et nous n’avons jamais eu le plaisir de vous accueillir auparavant, alors bienvenue à votre première comparution devant le Comité.
Je crois savoir que vous avez une déclaration liminaire. Allez‑y, je vous en prie, vous disposez de cinq minutes. La parole est à vous, monsieur le ministre.
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Merci, monsieur le président.
Peut-être que si vous ne m’avez pas vu en plus de sept ans, c’est que je n’ai occupé ce poste que pendant une petite fraction de cette période. Je suis heureux de faire ma première comparution.
[Français]
Je remercie le président et mes chers collègues de m'avoir invité à participer à la discussion d'aujourd'hui, qui porte sur le travail d'IRCC avec la firme McKinsey.
[Traduction]
Mesdames et messieurs, je pense que tout le monde ici présent connaît bien certains des défis auxquels les entreprises canadiennes sont confrontées tandis qu'elles cherchent à se remettre de la pandémie de COVID‑19. Nous pourrions éplucher les statistiques de l'Enquête sur la population active pour déterminer l'ampleur de la pénurie de main-d'œuvre au Canada si nous le voulions, mais je pense qu’il suffit de se promener dans la rue principale de presque n’importe quelle localité au Canada. Vous trouverez des affiches « Personnel recherché » dans les fenêtres.
Tout cela survient à une époque où l'immigration représente déjà une majorité extraordinaire de la croissance de la main-d'œuvre canadienne. Nous devons continuer à former notre main-d'œuvre intérieure, il n’y a aucun doute, mais il est impossible de combler les besoins de l'économie à court ou à long terme sans faire de l'immigration un élément clé de notre stratégie de croissance. Le fait est que nous avons besoin de plus de travailleurs dans presque tous les secteurs et dans toutes les régions du pays.
En novembre dernier, j'ai annoncé que le Canada allait augmenter ses objectifs annuels en matière d'immigration, passant de 431 000 l'an dernier à 465 000 cette année, puis à 500 000 d'ici 2025.
[Français]
Ces objectifs sont appuyés par un plan qui tirera parti des nouveaux outils pour répondre aux besoins de l'économie canadienne et qui facilitera l'établissement des nouveaux arrivants dans les collectivités qui ont la plus grande capacité d'absorption.
[Traduction]
Il n'est pas rare qu'un ministère cherche à obtenir des conseils externes sur la façon de relever certains défis liés à ses différents services ou pour réaliser des objectifs ambitieux. Cependant, pour être clair, les conseils que nous avons pu recevoir dans le cadre de quelques contrats avec McKinsey avant ma nomination à ce poste ne concernaient pas la politique d'immigration, mais plutôt les efforts pour numériser le processus permettant de traiter les demandes à IRCC.
Si ça peut vous intéresser et par souci de clarté, depuis ma nomination comme ministre, ou avant d'ailleurs, je n'ai eu aucune relation avec des représentants de McKinsey ou avec Dominic Barton, si quelqu'un se posait la question. La firme ne m'a pas conseillé directement et n'a pas influé sur la décision concernant notre plan des niveaux d'immigration. Je sais que cela a fait l'objet de certains commentaires, mais je dirais qu'ils sont sans fondement.
La décision relative aux niveaux d'immigration, le nombre de nouveaux arrivants que nous accueillons au Canada et la façon dont nous envisageons l'avenir de la population de notre pays m'appartient en dernière analyse, en ma qualité de ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté. Je prends cette décision de façon indépendante, mais je demande conseil à un certain nombre de groupes différents, qu'il s'agisse de fonctionnaires du ministère ou, plus important encore, je dirais, d'organisations, de parties prenantes, d’administrations provinciales et territoriales, d'entreprises et de personnes à travers le Canada qui comprennent les besoins du Canada pour la prochaine génération et la façon dont l'immigration peut jouer un rôle clé pour déterminer l'avenir de notre pays. C'est sur la base de ces conversations et de ma réflexion indépendante que nous sommes arrivés à des niveaux d'immigration appropriés, tels qu’ils ont été publiés dans le plan des niveaux d'immigration.
Les services de McKinsey ont été retenus — avant ma nomination comme ministre, comme je l’ai dit — à deux reprises dans le cadre d'un processus d'appel d'offres concurrentiel mené par le ministère, comme il est autorisé à le faire. Ces contrats devaient servir à fournir des conseils sur la modernisation du système d'immigration et l’amélioration des services numériques qui sont en train d'être mis en place en ce moment même, bien que je pense que nous en verrons les plus grands avantages dans les années à venir, alors que nous passerons à un système entièrement numérisé.
[Français]
Au cours des dernières années, et même avant la pandémie, un nombre sans précédent de personnes a choisi de venir au Canada.
D'une part, nous savons que c'est une bonne chose pour notre pays. D'autre part, il ne fait aucun doute que le système et le processus vieillissants du ministère ne pouvaient tout simplement pas répondre à la demande accrue.
[Traduction]
Comme tous les ministères et organismes, à IRCC, nous comptons sur différents partenariats pour améliorer la façon dont nous servons nos clients. Parfois, nous devons compter sur des tiers qui fournissent un savoir-faire spécialisé à des fins précises et généralement circonscrites dans le temps.
C'est pourquoi en 2018, le ministère a déterminé qu'il avait besoin d'un savoir-faire précis pour examiner la façon dont il sert sa clientèle et recommander des améliorations. Deux contrats ont donc été accordés à McKinsey entre 2018 et 2020. Si cela vous intéresse, pour ces années particulières, cela représentait moins de 1 % des dépenses de fonctionnement du ministère.
Le premier contrat a permis d’obtenir une évaluation et une série de recommandations pour améliorer les services numériques et d’autres services et pour lancer le processus de transformation numérique, qui se poursuit aujourd'hui.
Le ministère a donné suite à certaines de ces recommandations, mais il a établi le deuxième contrat, toujours sur une base concurrentielle. Il s'agissait de renforcer sa capacité interne, d'aider les employés d'IRCC à acquérir eux-mêmes un savoir-faire spécialisé et à accélérer la capacité du ministère à poursuivre le travail de transformation du système numérique vers lequel nous nous orientons, en mettant l'accent sur l'amélioration du service à la clientèle.
[Français]
Le travail effectué dans le cadre de ces contrats a permis de cerner les lacunes et les possibilités d'améliorer la prestation des services. Il a également conduit à l'élaboration d'une stratégie de transformation assortie d'un plan par étape et de deux nouveaux modèles d'exploitation. L'un de ces deux modèles vise à offrir des processus plus efficaces et l'autre, à offrir des solutions numériques aux clients d'IRCC.
[Traduction]
Mesdames et messieurs, je pense que j'arrive à la fin de mes cinq minutes, alors je vais peut-être m'arrêter ici.
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Dans un souci de clarté, je conteste que McKinsey prenne des décisions relatives aux orientations au nom du gouvernement. Ce n'est pas la réalité.
Quoi qu’il en soit, vous avez formulé votre question en disant: « Pourquoi vous, en tant que ministre ». Il est question de deux contrats qui ont été attribués en interne par le ministère, avant ma nomination à ce poste.
En tout cas, c’est un exercice tout simple dans lequel le ministère cherchait à renforcer sa capacité à offrir des services numériques. Nous sommes en plein coeur d'une transformation numérique majeure au sein d'IRCC qui, je crois, aboutira à un meilleur produit pour les clients d'IRCC, des personnes cherchant à être réunies avec leur famille ou en quête de possibilités.
Je crois que le mouvement vers une transformation numérique de notre système est la bonne chose à faire.
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Merci, monsieur le président.
Bienvenue au ministre et aux fonctionnaires.
Monsieur le ministre, je vous remercie beaucoup de tout le travail que vous faites pour nous aider à traverser une période difficile.
Monsieur le ministre, je vais vous poser des questions, dont vous avez déjà traité en grande partie dans votre déclaration liminaire, mais considérez que je vous offre l'occasion d’élaborer, de préciser et de consolider vos réponses pour mémoire une fois de plus.
Monsieur le ministre, à votre avis, pourquoi a‑t‑on retenu les services de McKinsey avant que vous n'assumiez ce rôle? Quel rôle la firme jouait-elle pour le ministère?
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Écoutez, nous vivons dans un monde très différent de celui dans lequel nous avons été élus pour la première fois en 2015, monsieur Jowhari. Le fait est qu'avec le volume de travail que nous faisons à IRCC, non seulement dans le cadre de notre plan des niveaux d'immigration, qui traite les résidents permanents, mais aussi avec l'élargissement considérable du programme des étudiants étrangers et le recours accru aux personnes qui viennent au Canada avec un statut temporaire pour travailler — et, honnêtement, le fait que le Canada est devenu une destination prisée pour les visiteurs du monde entier — il est évident que nous ne serions pas en mesure de répondre aux demandes du système.
En particulier, une chose importante s'est produite entre cette époque et aujourd'hui. La pandémie de COVID‑19 a eu des répercussions importantes sur le système d'immigration. Nul besoin d'être un génie pour comprendre que lorsque vous fermez une frontière pour protéger la santé publique contre la propagation d'un virus, vous pouvez avoir un impact sur les personnes qui s’occupaient de faire traverser des gens aux frontières.
Cette mesure a fait en sorte que pendant un certain temps, nous avons dû cesser d'organiser des cérémonies de citoyenneté, par exemple. Une partie du travail effectué par McKinsey nous a aidés à faire évoluer la numérisation du programme de citoyenneté, et nous produisons maintenant un nombre record d'octrois de citoyenneté sur une base mensuelle.
Ce n'est qu'un exemple du genre de gains d'efficacité que nous commençons à constater dans les différents volets d'immigration. Si nous voulons continuer à accroître nos objectifs en matière d'immigration, ce qui est une bonne chose pour le Canada, à mon avis, nous allons devoir adopter les technologies numériques en tant que gouvernement qui veut faire des affaires au XXIe siècle.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je m'adresse maintenant à vous à propos d'un autre sujet.
Nous avons rencontré l'ombudsman de l'approvisionnement et lui avons demandé la chose suivante: si le ministre ou le ministère avait donné un contrat faisant en sorte qu'on donne à une source externe du travail à faire pour lequel on a une fonction publique compétente qui est capable de faire le travail, est-ce que le rôle de vérification spéciale qu'on vous a donné vous permettrait d'identifier cela?
Ce que nous a répondu l'ombudsman, c'est que son travail était de vérifier, le cas échéant, si les dédoublements avaient été faits selon les règles, mais que personne au sein du gouvernement ne pouvait présentement vérifier si, au sein de votre ministère, on a sous-traité à McKinsey du travail pour lequel on avait déjà des fonctionnaires.
Le fait qu'il n'y a présentement pas de rôle de vérification complète qui a été octroyé ne vous dérange-t-il pas?
Ce n'est pas moi qui invente des histoires. L'ombudsman nous l'a mentionné il y a deux jours.
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Il serait peut-être plus simple que, si une telle liste existe, nous puissions recevoir cette liste des moments où des gens de McKinsey ont eu des discussions avec des fonctionnaires. Pourriez-vous nous fournir cette liste et les sujets dont ils ont discuté?
Voici ma prochaine question: le ministre a dit que le ministère n'avait pas la capacité ou qu'il avait besoin de McKinsey pour l'aider à renforcer la capacité d'IRCC, et pourtant des membres du personnel d'IRCC ont déclaré publiquement qu'ils avaient proposé de travailler avec le gouvernement en lui présentant des idées, mais qu'il n'y avait eu aucun intérêt. Soit dit en passant, IRCC est le ministère au sein de l'appareil gouvernemental qui sous-traite plus de travail que tout autre ministère, un fait qui a été confirmé par un rapport de l'IPFPC.
L'autre point qui a été souligné est qu'IRCC ne fait pas un effort raisonnable pour embaucher avant de sous-traiter. De plus, IRCC reçoit plus de griefs que tout autre ministère fédéral. Ces faits ont été rendus publics dans un rapport que tout le monde peut consulter.
Comme des gens ont dit avoir essayé de proposer leurs idées et leurs suggestions, pourquoi celles‑ci n'ont-elles pas été bien accueillies et prises en compte?
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Je suis désolée. Je vais vous interrompre, monsieur le ministre. Je pense que vous m'avez mal comprise. Il ne s'agissait pas de lenteur dans l'embauche. Le problème tient au fait que le gouvernement et le ministère ont choisi de sous-traiter au lieu d'embaucher à l'interne.
En fait, nous avons ici un rapport sur lequel je vais attirer l'attention du ministre, le Rapport sur la sous-traitance de l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada, qui expose très clairement la sous-traitance d'IRCC et la façon dont elle viole la convention collective, d'ailleurs, en raison du nombre de griefs qui existent dans le système. Le rapport existe et il est public.
CBC a aussi rapporté que le personnel d'IRCC avait proposé de travailler avec le ministère sur certains de ces enjeux, mais que cette offre n'a pas été acceptée.
Je pense que ce qu'il faut retenir ici, c'est l'existence d'un problème systémique, à mon avis, au sein d'IRCC, où les travailleurs ne sont pas valorisés et où nous n'utilisons pas le talent interne. Il faut expliquer pourquoi ce niveau de sous-traitance existe, qu'IRCC a confiée à McKinsey.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, monsieur le ministre.
Mon collègue conservateur a de nouveau fait référence à M. Dominic Barton, presque sur commande, dirions-nous.
Permettez-moi de citer une lettre d'opinion parue cet après-midi dans le Toronto Star, de l'honorable John Reynolds, un ancien député conservateur et un ancien chef du Parti conservateur. Il évalue la performance de mes collègues autour de la table sur cette question. Il écrit:
Les attaques lancées contre [M. Barton] par le Parti conservateur que j'ai déjà dirigé sont sans fondement. M. Barton n'est pas un ami de M. Trudeau. Il n'a pas tiré parti d'une amitié inexistante pour obtenir un avantage économique pour lui-même ou McKinsey. En réalité, dans les rôles mentionnés ci‑dessus, il a accepté une rémunération bien inférieure à celle qu'il aurait pu recevoir autrement pour aider notre pays et notre gouvernement.
Il poursuit:
Ces accusations répétées ne sont pas seulement fallacieuses, mais elles témoignent d'une attaque plus inquiétante — une attaque contre le recrutement de talents au sein de notre gouvernement et de notre secteur public. Si c'est le traitement auquel peuvent s'attendre les chefs d'entreprise de premier plan après avoir prêté leurs talents au secteur public, la plupart d'entre eux vont tout simplement passer leur tour. Et c'est bien dommage.
Je le cite encore:
... le Parti conservateur du Canada doit renoncer à la politique de bas étage et proposer ses propres idées sur la façon d'améliorer notre pays. Tant que ses députés n'agiront pas ainsi, je doute que les Canadiens les prennent suffisamment au sérieux... Et si les Canadiens leur confiaient le mandat de gouverner, qui voudra les aider?
Monsieur le ministre, vous avez mentionné un sujet très sérieux: le défi lié aux pénuries de main-d'œuvre dans ce pays. Pouvez-vous nous parler de ce défi, de son urgence et de la nécessité pour les Canadiens de relever ce défi en adoptant l'approche de « tout le monde sur le pont »?
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Merci, monsieur Kusmierczyk.
La meilleure politique d'immigration sera guidée par le contexte économique dans lequel nous vivons. Dans le rapport sur l'emploi qui a été publié récemment, 150 000 emplois ont été ajoutés à l'économie canadienne en janvier. Nous nous retrouvons avec 126 % des emplois qui ont été perdus pendant la pandémie. Ils ont maintenant été récupérés. Le PIB devance largement les niveaux prépandémiques. Le taux de chômage est proche du niveau le plus bas jamais enregistré dans l'histoire du Canada.
Par ailleurs, il y a plus de 800 000 emplois vacants dans l'économie canadienne. Nous devons investir dans la formation pour que la main-d'œuvre nationale augmente. Nous ne pouvons pas combler les besoins de main-d'œuvre à court terme ou le manque de compétences à long terme sans recruter des travailleurs qualifiés d'autres régions du monde.
Nous devons aussi composer avec une situation démographique qui devrait tous nous alarmer. Il y a 50 ans, nous comptions sept travailleurs pour chaque retraité. Nous en sommes à plus près de trois aujourd'hui. Dans mon coin de pays, c'est plus près de deux. Si nous n'accueillons pas les familles en âge de travailler dans nos collectivités, la conversation que nous aurons, dans une génération, ne portera pas sur les pénuries de main-d'œuvre. Il s'agira de savoir si nous pouvons nous payer des écoles et des hôpitaux. C'est une réalité à laquelle je suis confronté dans ma propre collectivité, par suite de la dépopulation survenue il y a quelques années. Heureusement, cette tendance s'est inversée et a redonné une certaine vitalité à la collectivité qui est la mienne.
Nous devons continuer à augmenter les niveaux d'immigration et à élargir nos programmes temporaires si nous voulons combler les besoins de l'économie et servir les intérêts des Canadiens.
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Monsieur le président, veuillez considérer que la demande est faite et que cela a été accepté par le ministère.
Monsieur le ministre, lors de sa comparution devant le Comité, Dominic Barton nous a dit très clairement que, lors de ses propres réflexions au sein de divers comités sur les cibles d'immigration, la question de l'intégration des immigrants et de leur intégration linguistique à la communauté québécoise n'en faisait pas partie.
Évidemment, par un pur produit du hasard, vos cibles sont les mêmes que celles de Dominic Barton. Pour ma part, je ne crois pas au hasard. Vous, vous y croyez.
Nous avons demandé, au moyen d'une question inscrite au Feuilleton, si vous aviez produit des études faisant état des effets de vos nouvelles cibles sur la langue française au Québec.
Vous avez refusé de produire des études concernant les effets sur le français de vos cibles en matière d'immigration. Pourquoi?
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Peut-être que le ministre peut demander à ses collaborateurs de déposer les chiffres des cinq dernières années sur la tendance et les montants dépensés parallèlement en sous-traitance jusqu'à aujourd'hui. Je pense que ce serait utile.
L'autre chose, évidemment, avec le personnel en TI, c'est qu'il comprend aussi les programmeurs. D'après mes renseignements, le travail des programmeurs était près de 60 fois plus sous-traité, mais il n'y a eu que deux annonces au cours de cette période pour des postes permanents. Là encore, pourquoi le gouvernement n'embauche‑t‑il pas au lieu de sous-traiter? Vous parlez de 24,8 millions de dollars pour cette transformation.
Je tiens aussi à souligner que des consultants et des avocats en immigration sont venus parler au comité de la citoyenneté et de l'immigration du désastre que sont la transformation et le processus numériques dans certains domaines. Ils expliquent qu'ils ne peuvent pas télécharger des documents et que, lorsqu'ils y consacrent des heures, le système tombe en panne.
Le ministre, j'en suis certaine, est au courant de tout cela. Est‑ce pour en arriver là que nous avons payé 24,8 millions de dollars?
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je remercie les témoins de leur présence aujourd'hui.
Monsieur le ministre, vous avez dit que vous êtes ministre d'IRCC depuis 2021.Vous avez également dit que vous êtes au courant des contrats avec McKinsey. Il semble que vous en avez même été informé.
Lundi dernier, l'ombudsman de l'approvisionnement nous a expliqué qu'un des contrats attribués à McKinsey présentait des irrégularités. Pour reprendre ses termes, les critères obligatoires étaient mal définis et ils ne se limitaient pas aux compétences essentielles.
Quand un ministère définit délibérément des critères de sorte que seule une entreprise y réponde pleinement, pensez-vous que cela revient à contourner la pratique de passation de marchés ouverte et équitable que votre ministère est censé respecter?
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Avant tout, monsieur Housefather, je dois vous remercier de votre commentaire sur la qualité de mon français. C'est important pour moi que mes collègues de la Chambre des communes me soutiennent.
Sur l'enjeu particulier du niveau d'immigration, la situation au Québec est très différente de la situation hors Québec. Nous avons un accord avec la province de Québec. Cet accord donne au Québec le pouvoir de choisir chaque nouvel arrivant économique, en plus de lui fournir la capacité de fixer le niveau d'immigration.
La situation hors Québec est très différente. Le gouvernement fédéral fixe le niveau d'immigration dans son plan annuel et propose des stratégies pour protéger le poids démographique des francophones.
L'année dernière, c'était la première fois en 20 ans qu'un gouvernement atteignait la cible de 4,4 %. Je pense que nous pouvons encore augmenter cette cible. C'est essentiel pour promouvoir la langue et la culture française et pour protéger le poids démographique des francophones.
Je dois peut-être améliorer la qualité de mon français, mais je comprends l'importance de protéger le poids démographique des francophones, que ce soit au Québec ou à l'extérieur du Québec.
Cependant, selon l'accord avec le gouvernement du Québec, c'est au Québec de prendre la décision.
Monsieur le ministre, revenons à Dominic Barton.
Dominic Barton a été mentionné. Nous avons essayé d'établir que l'amitié de Dominic Barton avec quelqu'un... Même s'il est venu dire ici que le ne fait pas partie de ses 50 meilleurs amis, qu'il n'a pas son numéro de téléphone, qu'il n'est jamais allé au restaurant avec le premier ministre et qu'il ne l'a jamais fréquenté, cette amitié aurait néanmoins mené à ces contrats.
Vous ne saviez pas en quelle année Dominic Barton a quitté McKinsey. Il a quitté McKinsey en 2018. Il se trouve que les deux contrats de votre ministère ont été attribués après cette date. Dominic Barton a également révélé que lorsqu'il a quitté McKinsey, il n'y a gardé aucun intérêt financier parce qu'il a revendu sa part d'associé.
Pensez-vous, en bonne logique, qu'il soit sensé, si cette amitié était tellement extraordinaire, que le nombre de contrats avec McKinsey augmente considérablement après le départ de Dominic Barton de McKinsey, mais pas entre 2015 et 2018?
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Je vous remercie, monsieur le président.
Avec tout le respect que je vous dois, monsieur le ministre, il y a quelque chose qui cloche. La fonction publique dit que McKinsey est impliqué. Les médias disent que McKinsey est impliqué dans le choix de politique. Deux anciens ministres, dont votre prédécesseur, disent que McKinsey était impliqué dans le choix de politique — une piètre politique, d'ailleurs — de votre ministère.
Vous le balayez du revers de la main en disant que vous ne savez rien à ce sujet. Ne vous a‑t‑on pas informé? Quelqu'un a dû vous dire d'où venaient ces chiffres au départ. Devinez quoi? Les médias, votre fonction publique et votre prédécesseur disent qu'ils venaient de McKinsey.
Que vous le sachiez ou pas, ou que vous soyez prêt à l'admettre ou pas, c'est ce que tous les autres disent. Que vous alliez jusqu'à nier ce qui est arrivé avant que vous preniez vos fonctions... Je comprends. Vous n'êtes là que depuis décembre 2021. Il est facile de dire que vous ne savez pas. C'est la même chose avec votre sous-ministre, qui n'est là que depuis septembre 2022. Il est vraiment facile de dire que vous n'êtes responsable de rien de ce qui s'est passé avant vous.
C'est le tableau que vous brossez aujourd'hui. On dirait que vous allez à contre-courant — par ignorance ou en le niant — de ce que la fonction publique, les médias et vos prédécesseurs disent. Cette réponse ne me satisfait pas. Elle ne satisfait pas l'opposition officielle. Selon moi, elle ne satisfait aucun des partis de l'opposition de ce côté de la table. « Je ne sais pas. Tout le monde dit ça, mais je n'ai aucune idée sur le sujet » n'est pas une réponse satisfaisante pour les Canadiens, monsieur le ministre.
Votre collègue de l'autre côté de la table essaie de vous sauver la mise en disant « Oublions McKinsey. Nous sommes là pour parler de prestation de services. » Devinez quoi? Vous échouez sur ce plan‑là aussi, avec un arriéré de 2,1 millions de dossiers. Même si vous fixez ces objectifs, dont tout le monde dans la fonction publique, dans les médias et dans l'ancien cabinet dit que, peu importe qui a créé ces chiffres, vous échouez. Vous échouez non seulement dans le contexte historique ou les connaissances ministérielles ne sont pas transmises... ou en essayant de le nier, ce que tout le monde de ce côté de la table ou dans la fonction publique et dans les médias croit que vous faites.
En plus, vous échouez aussi dans la prestation de services. Il est impossible de le nier, peu importent les versions ou que ce soit John Reynolds ou quelqu'un d'autre qui l'ait dit. Vous ne pouvez pas le nier.
Qu'avez-vous à dire aux Canadiens quand vous reconnaissez ne rien savoir du contexte ministériel des chiffres et de la façon dont on est arrivé à ces chiffres? Vous vous présentez et vous contentez de dire, « Oh, je ne sais pas », puis votre collègue essaie de dire, « Eh bien, nous sommes là pour parler de prestation de services. » Mais vous échouez là aussi.
Que dites-vous aux Canadiens à ces deux sujets, monsieur le ministre?
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Je vous remercie. Je fais de mon mieux.
Premièrement, selon l'allégation que je discerne dans votre intervention, madame Kusie, des sources anonymes dans la fonction publique ou les médias sont en désaccord avec ma politique d'immigration en général. Je ne connais pas la nature de votre allégation. Si elle est qu'ils sont en désaccord avec mon Plan des niveaux d'immigration, je n'ai pas vu de source confirmée. Je ne doute pas que des personnes se soient exprimées parce qu'elles ne pensent pas comme moi. Si vous et moi ne nous entendons pas sur le fait que doubler le niveau d'immigration par rapport à 2015 est une bonne idée, nous devrions en débattre à la Chambre des communes.
En ce qui concerne ma connaissance institutionnelle de ce qui s'est passé pendant que j'étais député avant d'occuper ce poste, je suis tout à fait d'accord avec la stratégie du gouvernement en matière d'immigration. Elle est bénéfique pour ma ville. Je connais très bien les politiques mises en oeuvre depuis 2015 et je continue de les soutenir.
Ce que nous examinons ici, ce sont deux contrats en particulier attribués en 2018 et 2020 qui portaient sur l'amélioration...
Pour ce qui est de l'efficacité des politiques d'immigration que nous avons mises en œuvre pour relever des défis de taille pour notre système d'immigration, je ne prétendrai pas que tout est parfait, car le contrecoup de la COVID‑19, les mesures exceptionnelles prises face à la situation en Ukraine et en Afghanistan et le fait que le Canada est devenu le pays le plus populaire du monde où chercher des possibilités économiques ont mis notre système à rude épreuve. Nous avons adopté des politiques pour augmenter les ressources du système en embauchant plus de 1 250 personnes, pour réduire les obstacles administratifs de différentes façons et pour recourir à la technologie numérique qui accélérera les processus.
Le chiffre avancé par Mme Kusie de 2,1 millions de dossiers dans le système a, en fait, été considérablement réduit. Depuis l'été dernier, nous avons réussi à le réduire de plus d'un demi-million. Nous sommes revenus à la norme de service qui était en place avant la pandémie pour les demandes de regroupement familial et pour les demandes présentées dans le cadre d'Entrée express au palier fédéral. Nous en sommes très près en ce qui concerne les permis d'études et les permis de travail pour les nouvelles demandes qui sont présentées. Nous devons encore travailler sur les visas de visiteur, que nous nous efforçons de traiter aussi vite que possible, mais les progrès sont bien réels et cela se ressent dans les collectivités.
Est‑ce qu'il faudrait accélérer la cadence? Certainement. Est‑ce que ce sera plus rapide à l'avenir? Certainement aussi.
Nous travaillons d'arrache-pied en ce moment, et ce, depuis un an, y compris en adoptant des processus numériques. Tout ne se fera pas sans anicroches, mais nous faisons tout notre possible pour que les familles soient réunifiées plus vite, pour que les travailleurs arrivent dans les entreprises et pour que plus de personnes viennent au Canada pour des événements importants de la vie.
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Merci, monsieur le président.
Vous savez, c'est parfois très frustrant de ne pas obtenir de réponse de la part du ministre, et j'ai évidemment fait un commentaire inapproprié sur sa maîtrise de la langue française.
Je veux dire au ministre qu'il parle très bien le français. Je suis désolé et je lui demande d'accepter mes plus plates excuses.
Cela étant dit, en ce qui a trait à la motion qui donne naissance à l'étude, j'aimerais savoir si nous avons reçu des réponses, si nous avons eu des refus de la part des ministres que nous avons invités.
Où en sommes-nous à cet égard?
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D'accord. Merci, monsieur le président.
Si le ministre de l'Immigration pouvait faire des pressions sur la ministre de la Défense nationale pour qu'elle change d'avis, ce serait bien. Je lui en fais la demande officielle.
J'aimerais maintenant lui poser une brève question.
Monsieur le ministre, je ne dis pas nécessairement que cela s'est passé au Canada, mais j'aimerais vous parler d'une pratique que McKinsey a utilisée. Cela figurait dans le rapport sénatorial en France. Il s'agit de la technique du « pied dans la porte ». McKinsey avait tendance à faire du travail gratuitement pour le gouvernement, de façon à avoir par la suite un accès facilité aux contrats.
Je ne dis pas que cela a été fait dans votre ministère, mais, de façon générale, si cette pratique existe ici ou à l'étranger, pensez-vous que ce soit acceptable?
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je remercie le ministre et ses collaborateurs de leur présence aujourd'hui.
Madame Fox, c'est un plaisir de vous revoir au Comité.
Monsieur le ministre, avez-vous eu l'occasion d'examiner les questions soulevées quand votre collègue du Cabinet, le , a comparu devant le Comité au sujet de certaines des pratiques auxquelles se livre McKinsey? Elles concernent notamment la crise des opioïdes aux États-Unis, la conduite de l'entreprise à propos de ses journées de réflexion en Chine près d'un camp de concentration et les scandales dans lesquels elle est impliquée en Afrique du Sud et en France.
Avez-vous eu l'occasion de regarder cette réunion ou vous êtes-vous familiarisé depuis avec ce dont il a été question?
:
C'est une question importante. Nous avons des normes en place qui permettent aux entreprises de soumissionner pour obtenir des contrats fédéraux. Ces normes sont conçues pour empêcher certains types d'acteurs malveillants d'entrer dans les bonnes grâces du gouvernement fédéral.
À ma connaissance, ces processus ont été suivis. Il me semble qu'il est important de ne pas nécessairement confondre certaines personnes morales ou entreprises potentielles qui ont des activités dans différents pays parce que je suis fermement convaincu, pour des raisons étroitement liées à ma collectivité, que nous devons, dans la mesure du possible, attribuer des responsabilités individuelles en ce qui concerne les personnes qui enfreignent les règles et aussi, dans la mesure où la loi prévoit un processus pour punir des entreprises, que nous devons suivre ces règles.
Que je sache, les règles du processus de Services publics et Approvisionnement Canada ont, en fait, été suivies. Faut‑il travailler sur la responsabilité individuelle lorsque des personnes enfreignent des normes morales? Dans la plupart des cas, oui, mais j'hésite, sans connaître tous les détails de la situation présente, à porter un jugement sur ce que vous me demandez.
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Vous me renvoyez la balle, alors.
Excusez-moi deux secondes. Il y a le fait que j'ai mentionné, au tout début de cette réunion, que nous traiterions de certains travaux du Comité avant de passer à huis clos pour discuter d'autres travaux du Comité. Je pense que cela pourrait être différent.
Laissez-moi m'entretenir avec notre greffière.
Chers collègues, je vous présente mes excuses pour mon manque d'érudition sur cette question et pour le va‑et‑vient. J'ai confirmé avec la greffière, et elle a confirmé qu'au début, j'ai déclaré que des travaux du Comité seraient traités avant les travaux du Comité. Par conséquent, quelqu'un peut déposer une motion d'affaire en cours. Je crois que c'est pertinent. Vous êtes invités à la contester.
Je vais demander au Comité de voter sur la question si vous souhaitez contester la décision. Comme nous avons déclaré dès le début qu'il s'agirait de travaux du Comité avant de passer au Sous-comité, ce serait tout et la contestation ne ferait pas l'objet d'un vote.
:
Honnêtement, je ne me souviens pas d'un seul membre de ce comité qui n'ait pas travaillé en collaboration. Lorsque nous sortons de cette salle, nous nous saluons bien, nous travaillons les uns avec les autres et nous demandons l'avis des autres. Je comprends que lorsque nous sommes à huis clos, nous devons nous comporter d'une certaine manière en fonction de l'alliance de notre parti, etc.
Mais parlons de cette chose.
Madame Kusie, vous pourriez m'arrêter et me dire « Hey, Majid », ou n'importe lequel de nos membres pourrait dire « Hey, regarde, je mets ça... Qu'en pensez-vous? »
En fin de compte, je vous garantis que nous allons soutenir ce projet. Nous aurons peut-être quelques questions. Il se peut qu'il y ait des amendements, mais lorsque nous commençons à normaliser une pratique consistant à déposer une motion comme celle‑ci, à essayer de la rendre publique et à ne pas nous donner l'occasion de travailler ensemble, cela nous offusque. Nous nous demandons s'il y a quelque chose là‑dedans dont nous devons nous méfier. Est‑ce que nous exposons quelqu'un?
Encore une fois, tout ce que je veux dire, c'est que nous travaillons bien ensemble. Alors, travaillons bien ensemble.
Monsieur le président, je crois que vous allez dire que cette proposition est recevable, et je vais la contester, en tant que vice-président, et nous allons procéder à un vote. Quel que soit le résultat, il y aura un vote.
Ma demande est la suivante. S'il vous plaît — je suis ici et mes collègues sont ici —, travaillez avec nous pour faire en sorte que la motion soit adoptée... Regardez ce que nous avons. Je ne pense pas qu'un autre comité ait autant d'études sur la table que nous. Je mets au défi n'importe quel comité, n'importe quel membre de n'importe quel autre comité, de venir dire que ce groupe n'a pas travaillé en collaboration pour s'assurer qu'il aborde les questions du jour.
Nous avons cinq ou six études que nous n'avons pas finalisées, parce que nous voulons agir en collaboration et nous voulons aborder les questions du jour.
Je vais m'en tenir à cela. Je vous remercie.
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Il est évident que j'appuierai cette motion lorsqu'elle sera mise aux voix.
Je tiens à souligner que j'ai déposé une motion sur l'impartition. C'était une motion d'affaire en cours et elle reflétait exactement ce dont nous avons parlé. Les conservateurs ont refusé et ont dit qu'ils avaient besoin de plus de temps. Il s'agissait simplement d'élargir l'externalisation pour inclure les six grandes entreprises. Nous avons en fait attendu jusqu'à ce lundi pour voter sur ma motion, qui ne faisait que refléter ce dont nous avions parlé, que j'avais partagé avec tout le monde et que tout le monde avait approuvé.
En fait, je suis d'accord avec M. Jowhari quant à ce que nous avons l'habitude de faire. La question qui nous occupe est une autre histoire. Bien sûr, je pense que nous avons besoin des documents, et j'aime bien la motion de Mme Kusie et son travail sur ce sujet, car c'est vraiment important. Je pense que, dans la pratique, ce que M. Jowhari suggère est la bonne chose à faire.
Il est clair que le gouvernement va se rendre compte que cela viendra. Nous pourrions peut-être fixer une nouvelle date et l'adopter au début de la prochaine réunion, puis leur donner un délai très court pour obtenir les documents.
C'est en train d'arriver de se produire. Il semble que cela recevra un soutien et que le gouvernement en aura vent. Espérons qu'ils pourront commencer à préparer ces documents.
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Merci, monsieur le président.
Je voulais simplement présenter un élément, monsieur le président, pour vous donner la possibilité de reconsidérer votre décision avant que nous ayons à la contester.
Ce n'était pas à l'ordre du jour aujourd'hui, c'est clair. Il s'agissait d'une réunion sur McKinsey. Quoi que vous disiez, monsieur le président, vous n'avez pas demandé au Comité, au début de la réunion, s'il souhaitait modifier l'ordre du jour pour ajouter quelque chose. Vous l'avez peut-être annoncé, mais ce n'est pas la bonne façon de modifier l'ordre du jour.
Je pense que nous allons tous être d'accord sur cette motion. Nous pouvons en parler jusqu'à la prochaine réunion. Peut-être pouvons-nous demander au président de déclarer qu'elle sera présentée à la prochaine réunion.