Bienvenue à la 83e réunion du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes.
Conformément à l'article 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le comité le lundi 17 octobre 2022, le Comité poursuit son étude de l'application ArriveCAN.
Je vous rappelle de garder votre microphone à bonne distance des écouteurs, car leur proximité provoque un effet Larsen qui risque de causer des blessures. Conformément à notre motion de routine, j'informe tous les membres du Comité que les témoins qui comparaissent par vidéoconférence ont effectué le test de connexion requis avant la réunion.
Monsieur Firth, vous avez la parole, pour cinq minutes.
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Merci, monsieur le président, et bonjour.
Je suis heureux d'avoir enfin l'occasion de corriger les erreurs, les omissions et les faussetés qui ont été exprimées devant et par ce comité, ainsi que dans les journaux, au cours des dernières semaines.
La première concerne ma convocation. J'ai volontiers accepté l'invitation du Comité à comparaître, comme je l'ai fait l'année dernière, lorsque j'ai été le premier à me présenter et que j'ai témoigné pendant plus de deux heures. J'ai dit au Comité qu'en raison de mes responsabilités parentales cette semaine, je pourrais être disponible pendant une heure, mais le Comité a préféré que je sois disponible pendant deux heures la semaine suivante. On m'a dépeint comme un témoin réticent qui jouait les difficiles. C'est loin d'être le cas.
Sans cette possibilité de comparaître ici aujourd'hui, GC Strategies serait encore liée à l'accord de confidentialité avec Botler qui m'a été opportunément présenté pour signature juste avant qu'ils ne commencent à fournir des renseignements aux médias. Ce n'est pas par choix que GC Strategies a gardé le silence après avoir pris connaissance des nombreuses allégations formulées par Botler, d'autant plus que nous nous trouvions de l'autre côté avec des renseignements contradictoires.
Je me réjouis de l'occasion qui m'est donnée d'expliquer à nouveau mon activité et les processus de passation de marchés pour les ministères, qui existent depuis plusieurs décennies. Le système a externalisé de nombreuses fonctions contractuelles vers le secteur privé. Je n'étais pas là lorsque ces modalités ont été mises en place, mais il est probable que l'on pensait qu'un secteur privé compétitif pouvait mieux fonctionner qu'une bureaucratie accrue.
Le système prévoit que seuls les fournisseurs qualifiés du secteur privé peuvent soumissionner et recevoir des marchés publics. Devenir un fournisseur qualifié du secteur privé n'est ni facile ni rapide. Il faut passer par de nombreux contrôles de sécurité et de fiabilité. GC Strategies est un fournisseur qualifié depuis 2015. Le Canada compte entre 600 et 700 fournisseurs qualifiés de ce genre qui se font quotidiennement concurrence pour fournir des services aux ministères et aux agences gouvernementales.
Ces fournisseurs vont des très grandes entreprises qui effectuent le travail à l'interne aux plus petits fournisseurs, comme notre société, qui mettent en place des équipes au cas par cas. Ce système concurrentiel oblige les fournisseurs qualifiés à toujours fournir des services de qualité à des tarifs compétitifs, faute de quoi ils ne pourraient tout simplement pas obtenir du travail.
Étant donné que nous faisons appel à des équipes au cas par cas, il est impératif que nous entretenions des relations avec les prestataires de services et que nous défendions leurs intérêts. Toutefois, nous devons également entretenir des liens avec les ministères afin de comprendre leurs besoins et déceler la direction que prend le marché.
C'est mon métier, et j'en suis fier, comme, j'en suis sûr, tous les autres vendeurs au Canada sont fiers du leur. Vous n'aimez peut-être pas le système en place. Vous pensez peut-être que le gouvernement peut mieux faire le travail lui-même. Vous pouvez ne pas respecter notre travail, et c'est votre droit.
Comme tous ceux qui dirigent une entreprise, je commets des erreurs. Nous essayons d'apprendre de nos erreurs, mais, en toute honnêteté, nous en commettrons probablement d'autres. GC Strategies a commis une erreur en envoyant la mauvaise version du CV, qui a fini par être soumise au gouvernement du Canada pour l'autorisation des tâches; toutefois, cette regrettable erreur n'était pas délibérée et elle n'a en rien déterminé l'attribution du contrat.
En bref, l'ASFC avait présélectionné les propriétaires de Botler pour ce travail, car ils étaient les deux seules ressources à connaître leur logiciel. Botler a été approuvée avant même qu'un curriculum vitae ne soit soumis ou qu'une autorisation de tâches ne soit créée. Tout cela est lié aux événements précis qui ont concerné Botler.
Botler est un client que j'ai recruté parce que je pensais qu'il pouvait répondre à un besoin important pour la conformité du gouvernement avec le projet de loi . Je pensais que son produit particulier serait utile à de nombreux ministères. J'ai passé la majeure partie de deux années à travailler avec Botler et présenter cette entreprise à divers ministères. L'ASFC était l'un d'entre eux, mais il y en avait beaucoup d'autres. Je travaillais même avec Botler pour qu'elle obtienne le statut de fournisseur, afin qu'elle puisse obtenir des contrats directement, éliminant ainsi le besoin de fournisseurs tels que GC Strategies.
Le projet pilote de Botler était tributaire de la livraison, de sorte que Botler n'était payée que lorsqu'elle livrait. L'entreprise a fourni les deux premiers produits livrables et a ensuite été payée pour tout ce qui lui était dû. À aucun moment GC Strategies n'a reçu d'argent pour ces livrables que nous n'avons pas immédiatement transmis à Botler.
Botler a cessé de fournir ce qui lui était demandé et l'ASFC a mis fin au contrat. Il m'a été demandé de recueillir auprès de Botler tout le travail effectué avant la résiliation et de le soumettre à l'ASFC pour examen et paiement. Près de deux mois se sont écoulés, puis Botler a soumis les quatre derniers produits livrables, accompagnés d'une facture. Ces produits livrables ont été acheminés à l'ASFC, qui ne les a pas approuvés. Les documents étaient illisibles et, lorsqu'une version a pu être évaluée, l'ASFC a estimé que le travail ne satisfaisait pas aux normes et a refusé de payer.
C'est ce qui nous amène ici aujourd'hui.
Soyons clairs. Le projet pilote de Botler n'était en aucun cas lié à ArriveCAN. GC Strategies n'a perçu aucun argent après avoir travaillé avec Botler pendant deux ans, y compris dans le cadre du projet pilote. GC Strategies, Dalian et Coradix avaient chacune leur propre contrat portant sur le travail lié à ArriveCAN. À aucun moment GC Strategies a travaillé avec Dalian ou Coradix ou agi en tant que sous-traitant dans le cadre de leur contrat sur ArriveCAN. Tout le travail effectué par GC Strategies pour l'application ArriveCAN l'a été dans le cadre de notre propre contrat.
Je vous remercie.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur Firth, comme l'a dit mon collègue, il peut effectivement y avoir de la confusion entre le contrat avec Botler AI sur le harcèlement et celui d'ArriveCAN. Néanmoins, le tout est essentiel pour comprendre ce qui vous lie à tout cela, et surtout, quel a été vote rôle.
Je voudrais savoir, dans le cas d'ArriveCAN, si vous avez travaillé directement avec Dalian Enterprises et Coradix Technology Consulting.
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Tout d'abord, nous ne supervisons pas le travail. En tant que maître d'œuvre ou vendeur principal, vous n'êtes responsable ni de la gestion du projet ni de la gestion du budget.
Je n'ai pas le chiffre exact, mais si l'on multiplie les 23 personnes travaillant sur le projet par deux, pour deux ans, on obtient le nombre de jours ou d'heures consacrés au projet.
Je crois me souvenir, d'après le témoignage de quelqu'un, qu'il y a eu 8 200 jours. Si l'on divise ce chiffre par 16 ressources seulement, et non par 23, on obtient toujours moins de deux ans de travail par ressource.
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On en gagne, on en perd.
Jusqu'à ce moment‑là, après les avoir représentés pendant 12 mois, je n'avais rien gagné. J'ai obtenu le projet pilote. Je n'ai pas gagné d'argent là‑dessus. Dans la vente, parfois on gagne et parfois on perd.
J'attendais le suivant. Il ne s'agissait pas de récupérer de l'argent, mais j'ai cru comprendre que... Je pensais que nous avions quelque chose. Encore une fois, j'ai continué à travailler avec eux — même après n'avoir absolument rien gagné — pour essayer d'obtenir de nouvelles rencontres, sachant que je finirais par être rémunéré par l'un de ces contrats.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Firth, j'aimerais vous rappeler quelques points avant de vous poser des questions.
En ce qui concerne le privilège parlementaire — dont jouit chaque membre du Comité — c'est un outrage au Parlement, monsieur, que d'induire le Comité en erreur en faisant une fausse déclaration ou un faux témoignage; de refuser de répondre à des questions, à moins qu'il ne s'agisse du secret du Cabinet; ou de ne pas produire des documents que le Comité pourrait demander à quelqu'un de produire.
Bien que vous n'ayez pas prêté serment, ce privilège parlementaire oblige votre conscience et vos réponses à toujours nous fournir la vérité.
Comprenez-vous cela, monsieur?
Une question qui vous a été présentée, monsieur, et qui me met très mal à l'aise en tant que parlementaire, est celle des curriculum vitae. Très franchement, monsieur, que vous appeliez cela une erreur, un manque d'intention ou un enjolivement, c'est, à mon avis, un mensonge. Personne ne vous croit. Personne dans cette salle ne vous croit. Nous avons des journalistes nationaux dans cette salle, et je doute fort qu'ils vous croient, parce que votre histoire est tellement fantastique qu'elle est tout simplement impossible à croire.
Vous, monsieur, à tout moment important, n'avez reçu qu'une seule version du CV de Ritika Dutt et du CV d'Amir Morv. Il n'y avait qu'un CV. Un CV uniquement. Ce n'est pas compliqué. Il n'y a pas de confusion. Vous avez pris l'initiative de manipuler ces deux CV pour faire en sorte que Botler puisse bénéficier d'un financement du gouvernement. Vous l'avez fait sans l'autorisation ou le consentement exprès de l'un ou l'autre des dirigeants de Botler. Ce faisant, monsieur, vous avez commis un crime grave.
Avez-vous quelque chose à dire à ce sujet ou allez-vous continuer à dire « j'ai commis une erreur »?
Lorsque vous avez comparu devant ce comité, le 20 octobre 2022, vous avez dit avoir facturé la somme de 9 millions de dollars pour le temps, le matériel et l'engagement pour l'application ArriveCAN sur deux ans.
Si je fais une moyenne du montant que vous nous avez donné tout à l'heure, qui représente, selon vous, entre 90 $ et 120 $ de l'heure, cela donne 105 $. Si je divise 9 millions de dollars par 105 $ et que je le divise par deux, cela donne presque 43 000 heures de travail par année. Ces heures ont été facturées par GCstrategies.
Cela comptait-il seulement votre travail à vous, ou cela englobait-il aussi celui de vos sous-traitants?
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Je crois que le Comité accepterait un délai de 48 heures.
Le prétendu « accident » concernant les curriculum vitæ… J'aimerais comprendre comment ces prétendus accidents sont survenus, leur mécanisme.
Comme le processus se déroule‑t‑il? Préparez-vous de multiples curriculum vitæ — les vrais et les faux —, en essayant de vous souvenir de soumettre les vrais plutôt que les faux qui ont été créés pour une raison mystérieuse?
Pouvez-vous m'expliquer le processus qui aurait, soi-disant, abouti à cette erreur?
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Permettez-moi de vous interrompre. Certains de vont propos ont du sens, d'autres pas vraiment.
Je comprendrais, pour un curriculum vitæ trop long, truffé d'erreurs ou auquel il manque des éléments d'information importants, que vous demandiez d'autres renseignements sur l'éducation, ou des précisions sur des compétences précises. Si c'est ce que vous entendez par rendre conforme à la grille, il se peut que vous ayez eu cette discussion avec les personnes concernées.
Par contre, ce qui semble s'être passé, c'est que pour satisfaire aux spécifications, vous avez changé certains chiffres. Demander à quelqu'un de fournir d'autres renseignements est une chose, mais gonfler de manière importante un chiffre lié à un domaine ou indiquer qu'une personne a un doctorat plutôt qu'un baccalauréat, c'est autre chose, et cela n'a rien à voir avec la conformité systématique. On parle ici de modifications substantielles de renseignements.
Comment en êtes-vous arrivé à apporter des modifications substantielles à des renseignements donnés dans un curriculum vitæ sans avoir consulté la ressource?
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Firth, je suis certain que les millions de Canadiens qui suivent nos débats, qui en entendront parler dans les médias ou qui consulteront le compte rendu de la réunion seront très, très contents que la GRC ait accès à ce témoignage.
Je peux comprendre pourquoi vous avez pris des mesures concrètes pour tromper le Comité, mais surtout les Canadiens, relativement au rôle que vous avez eu dans la fraude et la falsification de curriculum vitæ, que vous avez modifiés sans autorisation et sans consentement avant de les transmettre au gouvernement.
Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi vous avez sciemment menti au Comité en répondant à une question tout à fait innocente. Quand mon collègue, M. Barrett, vous a demandé si vous saviez si M. Cameron MacDonald, de l'ASFC, possédait une maison de campagne, vous avez répondu par la négative.
Voulez-vous commenter cette réponse?
Je pense qu'il y aura un suivi sur ce point, monsieur. J'ai un peu l'impression que nous sommes dans l'émission The Maury Show.
Pour revenir au 20 octobre, à votre comparution devant le comité l'an dernier, vous avez dit: « Nous ne participons pas aux discussions sur les budgets ou le contrôle des coûts. Nous faisons un contrôle de la qualité. Lorsqu'une ressource ne fait pas son travail, nous travaillons avec le gouvernement pour la remplacer. » Vous ne participez pas aux conversations sur les budgets ou le contrôle des coûts. C'est ce que vous avez dit au comité il y a un an.
Monsieur, était-ce vrai, ce que vous avez dit au comité à l'époque?
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Le problème que nous avons aujourd'hui, c'est que nous devons supposer qu'en répondant à toutes mes questions, vous avez menti sur toute la ligne.
Monsieur, de toute ma carrière parlementaire, je n'ai jamais dit à un témoin qu'il a menti à un comité, mais vous venez de le faire. Je ne sais pas si vous vous êtes cru malin en disant la première chose qui vous est venue à l'esprit. « Ce n'est pas une maison de campagne, c'est un chalet ». C'est embarrassant. Votre conduite est irrespectueuse pour les membres de notre comité et, pour être franc, pour le gouvernement du Canada, qui paie votre loyer.
Les contribuables devraient être inquiets de savoir que le gouvernement du Canada a versé un dollar à votre organisation, car tout ce que vous avez dit aujourd'hui est tout à fait inacceptable pour un fournisseur du gouvernement du Canada...
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Quel sens donnez-vous à « maison de campagne » par rapport à « chalet »?
Nous avons des documents qui montrent que vous avez rencontré le DPI du gouvernement du Canada dans un hôtel, et vous nous dites maintenant: « Je n'en ai aucun souvenir ». Je dois vous dire que si je rencontre la personne la plus haut placée d'une organisation, je vais me souvenir de cette rencontre, surtout si j'ai dû répondre à une demande d'accès à l'information à son sujet, et que j'ai donné suite à cette demande.
Monsieur, vous êtes malhonnête et peu sincère dans toutes vos réponses à nos questions. Je comprends que vous soyez embarrassé par le travail que vous avez accompli et par les choses que vous avez dites, mais vous êtes tenu d'être honnête lorsque vous comparaissez devant un comité parlementaire, et ce petit jeu que vous essayez de jouer ne trompe personne.
Je vais vous poser à nouveau certaines de ces questions.
Avez-vous déjà rencontré des représentants ou des employés du gouvernement dans une résidence privée, oui ou non?
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Eh bien, votre réponse change. Il me reste environ une minute et j'aimerais avoir les précisions que nous pourrons obtenir sur l'un ou l'autre de ces sujets.
Vous avez eu tellement de réunions avec des représentants de l'État dans leur résidence privée en dehors des heures de travail que vous ne vous en souvenez même plus. Vous ne pouvez pas vous rappeler combien d'argent vous avez touché pour travailler sur l'application ArriveCAN. Vous ne pouvez pas vous souvenir des réunions que vous avez eues dans des hôtels avec les principaux responsables de l'informatique du gouvernement du Canada. Je ne sais pas quelle confiance vos clients peuvent avoir en vous si vous ne pouvez pas vous souvenir de ces détails très élémentaires.
Monsieur, je vais vous demander de déposer devant notre comité parlementaire tous les documents bancaires relatifs à votre entreprise et au gouvernement du Canada: GCstrategies, le gouvernement du Canada et Botler. Partout où un lien existe, notre comité et moi-même aimerions que vous déposiez les documents bancaires.
Êtes-vous prêt à le faire? Répondez par oui ou par non, monsieur.
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Merci, monsieur le président.
De toute évidence, nous avons entendu beaucoup de choses aujourd'hui. Des témoignages et des renseignements très intéressants ont été présentés.
Je voudrais vous donner l'occasion de nous expliquer les actions de Botler AI de votre point de vue.
Par exemple, nous voyons que Botler AI vous a enregistré. Ses représentants vous ont demandé un accord de confidentialité. Ils ont signalé une inconduite et une fraude potentielle à l'ASFC, et ils ont même présenté un rapport détaillé à ce sujet. Ils se sont également adressés directement aux médias et ont présenté leurs allégations à notre comité.
Aidez-nous à expliquer ces actions de votre point de vue, et comment nous devrions les interpréter.
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Tout d'abord, il est très décourageant de travailler avec une petite entreprise canadienne pour essayer de lui obtenir des contrats du gouvernement fédéral afin de résoudre des problèmes réels auxquels de nombreux Canadiens sont confrontés. Vous le faites avec de bonnes intentions. Vous travaillez pendant deux ans pour essayer de leur ouvrir des portes et d'obtenir les réunions dont ils ont besoin, et, encore une fois, à ce moment‑là, ils ont dû fermer la porte.
En vérité, j'ai l'impression que cela a été un peu traumatisant, en réalisant que des enregistrements vocaux, des messages textes... Je le répète, tout a été fait dans de bonnes intentions, même en essayant d'obtenir pour eux leur propre contrat afin d'éliminer notre entreprise pour qu'il n'y ait pas d'intermédiaire, pour qu'il n'y ait pas de contrat fantôme, peu importe la terminologie employée. La vérité, c'est que j'ai fait tout ce que j'ai pu pour leur obtenir des contrats, pour faire passer le mot, pour leur permettre d'aider les Canadiens et d'obtenir leurs propres arrangements en matière d'approvisionnement afin qu'ils puissent conclure directement des contrats, et qu'ainsi, ces accusations ne se reproduisent jamais.