:
Merci, monsieur le président.
J'ai une question procédurale à vous poser avant que le témoin fasse son allocution.
Je m'excuse à l'avance auprès du témoin, dont je connais l'expertise. Je le remercie de sa patience, puisque cela fait déjà une bonne heure et quart qu'il attend.
Cependant, je dois absolument poser la question concernant les discussions que nous avons eues lundi en lien avec la motion du 10 avril dernier.
Il semble qu'il y ait eu confusion étant donné que la motion que nous avions votée, le 10 avril dernier, statuait clairement que nous allions d'abord étudier les documents et, ensuite, créer un sous-comité. C'est ce que nous lisons d'ailleurs dans les bleus, tant de mon côté que de celui de M. Genuis. Cela a été approuvé avec l'accord du whip de l'opposition officielle et du dépositaire de la motion originale.
Pourtant, cet aspect de la motion ne se reflète pas dans le Procès-verbal. En fait, lundi dernier, les discussions ne reflétaient pas l'entièreté du contenu de la motion.
Je demande donc quelques instants pour qu'on apporte une clarification à ce sujet. En effet, nous nous étions entendus à l'unanimité, le 10 avril dernier, et j'aimerais que nous puissions discuter de nouveau de cette question rapidement.
:
J'entrevois quelques façons de procéder, mais tout le monde peut donner son avis.
Votre amendement était une sorte d'embrouillamini. Je ne sais pas comment cela va être rendu à la traduction. Votre amendement est, en fait, irrecevable, car il n'amende rien. Il remplace complètement celui de M. Genuis. Sur le moment, nous aurions dû le juger irrecevable, mais le comité a pour ainsi dire concocté une solution moins formelle, comme nous le faisons souvent.
Ce n'est pas parfait, et il y a donc diverses avenues possibles. L'une d'entre elles est qu'il n'y aura pas de sous-comité parce que nous n'avons pas reçu de noms. De toute évidence, nous en sommes à notre dernière journée. Nous pourrons décider de revoir tout cela à notre retour en septembre, ce qui nous donnera amplement le temps d'examiner les documents que vous réclamez, je crois, puis de présenter une nouvelle motion en septembre, en ne tenant pas compte de ceci et de votre amendement irrecevable que nous avons utilisé pour assembler une motion complète.
Nous pouvons procéder ainsi si le comité le décide. Le comité peut également décider maintenant de présenter une toute nouvelle motion, mais nous devons recevoir dans quelques minutes.
Je dois m'arrêter un instant.
Monsieur Anderson, je vous présente mes excuses. En raison de votes tardifs, et parce que notre prochain témoin doit être ici à 17 h 30, nous n'aurons pas le temps de vous entendre. Nous allons devoir vous laisser partir, mais nous allons vous convoquer à nouveau à une date ultérieure. J'espère que vous êtes de la région. Nous allons vous convoquer à nouveau à une date ultérieure.
Nous avions l'intention de rédiger un rapport pendant l'été, mais je crois que nous allons d'abord vous revoir, puis rédiger le rapport par la suite.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
[Traduction]
Avant de commencer, j'aimerais souligner que nous sommes réunis aujourd'hui sur le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin anishinabe.
[Français]
Je suis accompagnée aujourd'hui des fonctionnaires de mon ministère pour vous donner un aperçu du Budget supplémentaire des dépenses (A) 2024‑2025.
[Traduction]
Le budget supplémentaire des dépenses (A) prévoit des dépenses budgétaires supplémentaires de 12,7 milliards de dollars qui doivent être votées et une hausse de 1,5 milliard de dollars en dépenses législatives prévues.
[Français]
Permettez-moi de souligner maintenant trois demandes en particulier. D'abord, aucune relation n'est plus importante pour le Canada que celle avec les peuples autochtones. Cette relation consiste en partie à redresser les torts du passé. Le ministère des Services aux Autochtones demande 2,2 milliards de dollars. Nous comprenons aussi le besoin de protéger les nouveaux arrivants et de leur offrir les services de soutien dont ils ont grandement besoin. À cette fin, le ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration demande 951,5 millions de dollars.
[Traduction]
Enfin, dans le but de soutenir les efforts du gouvernement visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, Transports Canada demande 604,9 millions de dollars pour des incitatifs à l'achat de véhicules sans émission. Ce financement complémentaire a été annoncé dans le budget de 2024 afin d'aider les Canadiens à faire la transition vers des véhicules zéro émission plus propres.
Au total, environ 1,6 milliard de dollars des fonds de ce budget supplémentaire des dépenses (A) correspond à des initiatives incluses dans le budget de cette année.
[Français]
Les autres fonds annoncés dans le budget de 2024 seront présentés dans les prochains documents budgétaires.
Avant de conclure, je tenais aussi à parler de quelques autres initiatives et mises à jour récentes. D'abord, le gouvernement a conclu une entente de principe avec l'Alliance de la fonction publique du Canada pour le groupe Services frontaliers. Une fois ratifiée, cette entente s'appliquera à environ 11 000 membres de l'Alliance de la fonction publique du Canada. Cela démontre que les meilleures ententes sont conclues à la table des négociations.
Ensuite, le 22 mai, j'ai lancé la toute première Stratégie intégrée de cybersécurité du gouvernement du Canada. Celle-ci décrit une approche pangouvernementale proactive qui vise à protéger les systèmes gouvernementaux, à protéger l'information de la population canadienne et à renforcer la résilience du gouvernement numérique.
De plus, le 29 mai, le Secrétariat du Conseil du Trésor a annoncé des mesures visant à renforcer la responsabilité des gestionnaires en ajoutant des procédures obligatoires lors de l'acquisition de services professionnels.
Enfin, le 13 juin j'ai annoncé que le gouvernement présentera cet automne un projet de loi important visant à étendre l'admissibilité à une retraite anticipée aux fonctionnaires de première ligne qui contribuent à assurer la sécurité des Canadiens et des Canadiennes. Le gouvernement du Canada s'est engagé à soutenir ces fonctionnaires. Les prestations de retraite proposées s'appliqueraient à plusieurs groupes professionnels, comme les pompiers et les pompières, le personnel paramédical, les fonctionnaires du service correctionnel, les agents et les agentes responsables de la protection des parlementaires, les techniciens et les techniciennes en recherche et sauvetage.
Je vous remercie du temps que vous m'avez accordé. Les fonctionnaires qui m'accompagnent et moi-même pourrons maintenant répondre à vos questions avec plaisir.
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Pourtant, le montant de vos nouvelles dépenses de cette année est trois fois et demie supérieur au montant que vous tentez de trouver pour ce seul exercice financier.
Madame la ministre, je crains d'être en désaccord avec vous au sujet de votre position concernant la crise d'endettement de votre gouvernement. Je pense qu'il est indéniable que votre gouvernement traverse une crise financière, et je pense que c'est évident parce que votre a dépensé davantage que tous les autres premiers ministres dans l'histoire.
En fait, votre gouvernement a tellement dépensé que vous avez dû recourir à cette hausse d'impôt destructrice d'emplois. C'est une hausse d'impôt qui touche beaucoup plus de Canadiens que votre premier ministre et la le prétendent et que ce que vous prétendez aujourd'hui, à mon avis. Elle nuit aux agriculteurs, aux travailleurs de la santé et aux petits entrepreneurs. Je sais que la vice-première ministre a dit que cette mesure ne toucherait que 0,13 % des Canadiens.
Compte tenu de cette déclaration pleine de confiance de la , est‑ce que, en tant que présidente du Conseil du Trésor et personne responsable de toutes les dépenses — vu que je crois que c'est un problème de dépenses qui a mené votre gouvernement à instaurer cette hausse d'impôt destructrice d'emplois —, vous allez vous engager aujourd'hui même, au nom du gouvernement, à modifier l'impôt sur les gains en capital afin que les 99,87 % des Canadiens qui, selon votre gouvernement, ne seront pas touchés par cette hausse d'impôt ne le soient pas pour vrai?
Allez-vous vous engager à faire cette modification aujourd'hui?
:
Je tiens à souligner le travail que nous faisons pour recentrer les dépenses gouvernementales.
La première étape de cette initiative a été présentée dans le budget de 2023. Dès que j'ai été nommée présidente du Conseil du Trésor, j'ai lancé cette initiative, qui vise à recentrer les dépenses gouvernementales en fonction des priorités de notre gouvernement.
Dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) déposé l'automne dernier, nous avons commencé à faire rapport au sujet de la première portion de ces économies, soit des réductions de 500 millions de dollars, ainsi que d'autres réductions dans le budget principal des dépenses. Ces 500 millions de dollars ont été ventilés en économies de l'ordre de 350 millions de dollars au chapitre de la sous-traitance ou des services fournis par des tiers, et de 150 millions de dollars en frais de déplacement des hauts fonctionnaires. J'ai aussi présenté d'autres informations dans le budget principal des dépenses au sujet de la manière dont nous recentrons les dépenses en fonction des priorités de notre gouvernement.
Ces deux étapes vont permettre au gouvernement de respecter son engagement visant à recentrer 15,8 milliards de dollars sur cinq ans, puis 4,8 milliards de dollars par année par la suite.
La deuxième étape de l'initiative Recentrer les dépenses gouvernementales a été présentée dans le budget de cette année. Vous allez constater que nous allons prendre d'autres initiatives visant à gérer prudemment l'argent des contribuables.
Merci.
:
L'optimisation des ressources est de toute évidence extrêmement importante dans tout ce que nous faisons au Conseil du Trésor, qu'il s'agisse de surveiller 450 milliards de dollars de dépenses par année afin de réduire les formalités administratives. Il s'agira entre autres de s'assurer que le projet de loi franchisse l'étape du Comité et que, espérons‑le, la Chambre l'adopte à l'étape de la troisième lecture.
Les informations financières contenues dans le budget des dépenses sont présentées à l'appui d'un projet de loi de crédits qui demande au Parlement d'approuver les dépenses qui seront engagées tout au long de l'année. Par l'entremise de ce projet de loi de crédits, le gouvernement demande l'approbation du Parlement pour les dépenses prévues qui sont détaillées dans le budget des dépenses.
Comme je l'ai brièvement indiqué dans mes observations, le Budget supplémentaire des dépenses (A) 2024‑2025 prévoit des dépenses budgétaires supplémentaires de 12,7 milliards de dollars, soit des crédits de 11,2 milliards de dollars et une augmentation de 1,5 milliard de dollars en dépenses législatives prévues.
Je tiens à souligner que la majeure partie de ce financement provient de dépenses votées. Nous aurons l'occasion de voter au sujet de ce financement à la Chambre des communes.
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Merci, monsieur le président.
Madame Anand, mesdames, messieurs, je vous remercie d'être parmi nous aujourd'hui.
Ma première question concerne le programme pour la mise en œuvre de la version modernisée de la Loi sur les langues officielles et le crédit 1A de 2,4 millions de dollars qui y est destiné.
Si mon calcul est bon, le montant de 2,4 millions de dollars pour environ 9 millions de francophones d'un bout à l'autre du Canada représente à peine 27 ¢ par francophone. De plus, près du quart de ces 2,4 millions de dollars seront versés aux 600 000 ou 700 000 anglophones du Québec. Cela ne fait toujours que 27 ¢ par personne.
Cette somme est-elle suffisante pour vraiment bien mettre en place ce programme?
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D'ailleurs, je connais quelques francophones au Saguenay—Lac‑Saint‑Jean qui doivent prolonger leurs heures de travail pour pouvoir répondre à des questions posées en anglais par des gens des autres provinces. Je me demande combien de gens des autres provinces sont embauchés pour répondre à des francophones du Québec en dehors des heures normales de travail; mais là n'est pas la question.
On assiste à des coupes dans les ministères. On voit que la fonction publique a augmenté de plus de 40 %, mais les services ne suivent pas du tout ce rythme. Les employés fédéraux, selon l'information qu'on reçoit, sont de moins en moins motivés. Parfois, certains ont même l'impression que leur travail ne sert à rien, tandis que les clients, c'est-à-dire la population, jugent que les services fédéraux liés aux passeports ou aux douanes, par exemple, sont mauvais.
Comment est-il possible de concilier l'explosion du nombre d'employés, la baisse de la qualité perçue des services et, en même temps, la promesse de couper un tant soit peu dans les dépenses?
Où va-t-on couper, en fin de compte?
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Merci beaucoup, monsieur le président. Je songeais à mon retour au Comité. Bien entendu, j'ai aussi fait partie du comité des comptes publics.
J'ai une question assez simple pour vous. J'espère obtenir une réponse simple et peut-être même un engagement de votre part ici même aujourd'hui.
Madame la ministre, la Fondation canadienne pour l'audit et la responsabilisation se consacre à la promotion de l’audit de performance, de la surveillance et de la reddition de comptes dans le secteur public, tant au Canada qu’à l'étranger. Le travail de la fondation est reconnu partout dans le monde et offre aux représentants élus des occasions de développement des capacités, de partage de connaissances et de collaboration sur des enjeux d’intérêt commun. Cela a pour effet d'améliorer la transparence et la reddition de comptes du gouvernement ainsi que les opérations gouvernementales, ce qui est une excellente façon d'améliorer la confiance du public dans le gouvernement. En fait, en tant que membre du Comité des comptes publics, j'ai eu le plaisir de suivre leur formation, que j'ai trouvée inestimable.
La Fondation canadienne pour l'audit et la responsabilisation est en contact avec votre gouvernement depuis plus de deux ans afin d'obtenir un financement qui lui permettra de poursuivre son travail, mais elle attend toujours une réponse. Malheureusement, je crois comprendre qu'en l'absence d'une entente de financement d'ici la fin du mois, la fondation devra mettre fin à ses programmes au pays. Bien entendu, vous savez qu'elle cherche aussi à obtenir du financement auprès de nos homologues provinciaux. Si elle est accordée, la modeste demande de financement de la fondation permettrait d'améliorer grandement la surveillance gouvernementale pour des années à venir. Le travail de la fondation et sa demande de financement fédéral bénéficient d'un vaste appui. Cela provient du Conseil canadien des comités des comptes publics, qui représente le personnel législatif des comités des comptes publics fédéraux, provinciaux et territoriaux de l'ensemble du pays. Ils ont adopté une résolution demandant ce financement fédéral.
Le Comité permanent des comptes publics a adopté une motion recommandant que le gouvernement du Canada, et plus particulièrement la présidente du Conseil du Trésor, examine les travaux de la Fédération canadienne pour l’audit et la responsabilisation et prenne des mesures pour assurer un financement adéquat et stable du programme de renforcement des capacités dans le cadre des organes de contrôle législatif.
Il s'agit peut-être d'une des questions les moins partisanes que j'ai eues de toute la session, car elle bénéficie justement de l'appui des présidents libéraux, conservateurs et néo-démocrates des comités des comptes publics, ainsi que, bien entendu, des députés du Bloc qui pourraient aussi avoir participé à des rapports antérieurs.
Madame la ministre, pouvez-vous vous engager aujourd'hui à fournir un financement fédéral à la Fondation canadienne pour l'audit et la responsabilisation afin qu'elle puisse poursuivre son important travail, qui consiste à appuyer les législateurs et à améliorer la surveillance gouvernementale partout au pays?
:
Je voulais simplement mettre en lumière ce qui s'est passé ici: par essence, ce sont aux comités d'établir leur propre ligne de conduite. Malgré ce que je considère comme les instincts autoritaires du conservateur, nous sommes dans une situation où les comités vont au‑delà des pratiques habituelles de tenir des réunions de planification et d'établir des sous-comités où tous les partis et tous les partis de l'opposition peuvent déterminer l'orientation d'un comité.
Le fait que des comités présidés par des conservateurs décident unilatéralement quand nous nous réunissons, de quelle façon et pour quelle raison relève d'un instinct autoritaire qui, à mon avis, va à l'encontre de l'esprit du Règlement.
Ce que vous avez vu quand votre décision a été cassée, monsieur, c'est un rappel que les comités se plient à la volonté démocratique de leurs membres.
Quand les gens parlent sans cesse d'empêcher certaines choses — et j'ai vu le flot incessant des fermes de robots des conservateurs et de leurs provocations à l'œuvre en ligne —, rien n'est plus faux.
Les néo-démocrates s'opposeront aux conservateurs et à toutes les autres choses saugrenues qui se produisent ici. Nous allons privilégier le travail. Nous travaillons aussi dans nos circonscriptions. Quand nous venons à Ottawa, cela fait partie du travail. Nous sommes ici en tant que législateurs. C'est ce que nous faisons. Nous le faisons depuis très longtemps. Notre travail, du moins en ce qui me concerne, se fait à Hamilton‑Centre.
C'est fou, ces gens qui font de l'obstruction et qui racontent leurs plans de vacances pour cet été, pour l'hiver, pour le congé de mars, bref qui sont toujours en vacances. Pour moi, quand je retourne dans ma circonscription, le travail est encore plus exigeant.
Il est peut-être vrai que le du Parti conservateur ne se soucie pas de ce que les Canadiens dans les circonscriptions ont à dire, mais je vous dirai ceci: en tant que néo-démocrate, mon travail consiste à représenter ma circonscription dans la capitale, et non la capitale dans ma circonscription ou le bureau du chef dans ma circonscription. J'ai très hâte d'y retourner et d'entendre comment les habitants de Hamilton font face aux difficultés qu'ils éprouvent. J'ai hâte d'entendre leurs commentaires très francs sur l'orientation qu'ils veulent que le pays prenne dans un avenir rapproché.
Si, dans d'autres situations, on avait fait preuve de courtoisie en incluant d'autres partis dans la prise de décisions et l'orientation, nous ne serions pas ici aujourd'hui. Nous sommes en situation de gouvernement minoritaire, malgré le monde fantaisiste dans lequel ou , peu importe, veulent vivre. Je vais vous dire une chose, monsieur le président. Même s'il est à 40 % des intentions de vote, 60 % du pays n'approuve pas l'orientation que le Parti conservateur veut donner au pays.
Nous sommes en situation de gouvernement minoritaire. Tous les comités sont minoritaires. Il faut le soutien des deux autres partis de l'opposition pour aller dans une direction donnée. Ce n'est pas la décision de la présidence. C'est la raison pour laquelle nous avons mis en place ces cadres.
À mon avis, l'article 106(4) est la façon démocratique de rappeler un comité. C'est la façon de trouver un partenaire disposé à collaborer avec n'importe lequel des autres partis pour décider de l'orientation à prendre.
Si le caucus conservateur ne peut pas trouver un autre parti avec qui collaborer sur l'orientation d'un comité, alors il n'a pas le mandat d'aller dans cette direction. C'est aussi simple que cela. Comme cela a été le cas ici, que ce soit irrégulier ou non. Je ne me fais pas d'illusions et je ne crois pas que les politesses communes seront respectées dans le futur gouvernement fantasmé par les conservateurs. Je ne suis pas naïf. Je sais à quoi m'attendre, mais cela ne veut pas dire que je vais simplement l'accepter.
De ce point de vue, je veux simplement dire que nous sommes prêts à travailler, comme nous le faisons à la Chambre des communes ici, à Ottawa, en plus de notre travail dans nos collectivités cet été. Si une situation justifiait une enquête, je pense qu'il serait ridicule pour quiconque au sein du caucus conservateur de penser qu'il existe une sorte de cabale menée par le Bloc québécois et le NPD. On nous a accusés de beaucoup de choses. Je ne sais pas si nous avons déjà été accusés de cela.
Si vous n'arrivez pas à trouver un partenaire disposé à collaborer avec vous chez l'un ou l'autre des autres partis de l'opposition, alors vous devez vous débrouiller tout seuls, point barre.
Les choses que je vois en ligne et dont j'entends parler dans mon propre comité, celui sur l'éthique, les propos vitrioliques et abusifs... Heureusement pour moi, je viens de Hamilton, alors nous avons la couenne dure.
Pour les gens qui nous regardent, si vous avez l'impression que les comités devraient fonctionner comme si les conservateurs étaient majoritaires, ce n'est pas le cas en ce moment. Je ne peux pas prédire l'avenir, mais je peux vous dire tout de suite que ce n'est pas le cas. Je suis ici pour avertir le caucus conservateur que s'il veut... Considérez cela comme un avis de motion ou une motion dilatoire, monsieur le président.
Ricanez si cela vous chante, mais je vous promets ceci: si vous voulez tous utiliser vos pouvoirs arbitrairement pour convoquer une réunion sans consulter les autres partis, la séance sera levée. Elle sera levée parce que nous savons compter; nous pouvons compter les votes dans la salle. Nous sommes encore en situation minoritaire.
Voilà pourquoi je suis tout feu tout flamme aujourd'hui.
Monsieur Block, j'ai beaucoup de respect pour vous, mon ami, et je sais que vous recevez vos ordres de la direction du parti, tout comme le reste de votre caucus. Je comprends.
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur le président, j'aimerais commencer par faire un commentaire au sujet des règles des comités et de la façon dont les comités les respectent. M. Green et moi nous sommes rencontrés pour la première fois à l'occasion d'un débat organisé par l'archidiocèse catholique de Toronto. S'il s'est suffisamment préparé pour ce débat, je pense qu'il appréciera à sa juste valeur cet extrait de la grande pièce Thomas More, un homme seul, dans laquelle William Roper, le gendre plutôt excentrique de sir Thomas More, dit au futur saint:
Ainsi, maintenant vous accordez le bénéfice de la loi au diable!
Ce à quoi Thomas More répond:
Oui! Que feriez-vous? Découper une grande route au travers de la loi pour attraper le diable?
Roper réplique:
Oui, j'abolirais toutes les lois d'Angleterre pour y arriver!
La réponse de More est célèbre:
Oh? Et quand la dernière loi sera détruite et que le diable se tournera vers vous, où vous cacherez-vous, Roper, les lois ne vous protégeant plus? Ce pays a un tissu serré de lois, d'une côte à l'autre, la loi de l'Homme, pas celle de Dieu! Et si vous les détruisez, et vous êtes juste l'homme qui pourrait le faire, pensez-vous vraiment que vous pourriez rester debout dans les vents qui souffleraient alors? Oui, je donnerais le bénéfice de la loi au diable, pour l'amour de ma propre sécurité!
J'espère que les membres y voient une réflexion importante alors qu'ils se demandent s'il est sage et judicieux de faire fi sans vergogne des règles de longue date des comités parlementaires simplement pour atteindre leurs objectifs. Les députés qui pensent que passer outre à ces règles, en contestant constamment la présidence, est dans leur intérêt à long terme se racontent des histoires. Ils devraient comprendre que le respect des règles, de la « loi de l'Homme, pas celle de Dieu », pour citer la pièce, est néanmoins ce qui nous protège dans notre rôle de député et dans notre capacité de remplir nos fonctions.
Madame la ministre et monsieur le président, où en sommes-nous maintenant? Nous avons la ministre Anand, avec qui je ne suis pas toujours d'accord, mais je suis certainement heureux de pouvoir lui poser des questions; une ministre très occupée, comme tous les ministres, qui a comparu devant le Comité pour répondre à des questions pendant une heure seulement, alors que j'aurais espéré qu'on puisse lui poser des questions sur le travail qu'elle fait en tant que présidente du Conseil du Trésor. Au lieu de permettre que ces questions soient posées, nous avons un député du NPD qui est en croisade pour faire en sorte que les comités parlementaires travaillent le moins possible, au cas où quelqu'un voudrait savoir ce qui anime M. Green.
:
Merci, monsieur le président.
S'il y a des problèmes de son, je serai heureux de reprendre du début.
Mme Julie Vignola: Non, merci.
M. Garnett Genuis: D'accord.
Ma collègue francophone ici présente m'assure qu'il n'est pas nécessaire que je reprenne depuis le début, alors je vais continuer.
Les gens de Hamilton aimeraient peut-être savoir ceci: qu'est‑ce qui anime M. Green? À quoi pense‑t‑il en se levant le matin quand il décide des questions à prioriser? Je sais que lorsque certains députés arrivent au Parlement, ils veulent se concentrer sur des questions économiques. Certains députés viennent au Parlement et veulent se concentrer sur les programmes sociaux. D'autres viennent au Parlement pour se concentrer sur des questions de politique étrangère.
Quand M. Green vient au Parlement, il pense à la façon dont il peut créer une situation où les députés doivent travailler moins. Il va de comité en comité. Ce n'est même pas son comité habituel. Il n'est pas un membre régulier du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires. Il se promène d'un comité à l'autre en proposant des motions visant à réduire la charge de travail des députés. C'est sa mission.
M. Matthew Green: C'est ce que vous faites.
M. Garnett Genuis: C'est ce qui l'a amené ici. Il est venu au Parlement dans le but de réduire la charge de travail des députés. Il présente des motions au Comité d'après lesquelles, quoi qu'il arrive, quelles que soient les circonstances, la présidence ne peut pas continuer...
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Merci, monsieur le président.
Ses motions proposent que, quoi qu'il arrive cet été, quelles que soient les circonstances, les comités ne puissent pas être rappelés pour faire leur travail pendant l'été. Je peux vous dire que, à mon avis, les Canadiens s'attendent à quelque chose de très différent. Les Canadiens aimeraient que les députés travaillent dur pendant l'été.
Un député: [Inaudible ] circonscriptions.
M. Garnett Genuis: Oui, participer à des événements dans les circonscriptions, mais aussi être prêt...