:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Mesdames et messieurs du Comité, bonjour. Permettez‑moi tout d'abord de souligner que nous nous trouvons sur le territoire non cédé des Algonquins Anishinaabeg.
Je suis accompagnée aujourd'hui de Paul Thompson, sous‑ministre de Services publics et Approvisionnement Canada, de Wojciech Zielonka, sous‑ministre adjoint et dirigeant principal des finances de Services publics et Approvisionnement Canada, de Sony Perron, président de Services partagés Canada, et de Scott Davis, dirigeant principal des finances de Services partagés Canada.
[Français]
Je suis heureuse de comparaître devant vous pour la première fois comme ministre des Services publics et de l'Approvisionnement afin de vous parler des sommes demandées par Services publics et Approvisionnement Canada et par Services partagés Canada dans le cadre du budget supplémentaire des dépenses (B).
Permettez-moi également de dire que c'est un honneur pour moi de poursuivre le travail de ma prédécesseure dans le cadre des mandats des deux ministères.
[Traduction]
Pour soutenir nos activités, nous demandons l'accès à des fonds supplémentaires de 192,2 millions de dollars pour Services publics et Approvisionnement Canada et de 8,5 millions de dollars pour Services partagés Canada par l'entremise du Budget supplémentaire des dépenses (B).
Plus précisément, Services publics et Approvisionnement Canada, ou SPAC, demande l'accès à 135,9 millions de dollars pour appuyer l'intervention continue du Canada en réponse à la COVID‑19. Le ministère s'est employé énergiquement à obtenir des services, des fournitures et des vaccins afin d'assurer la sécurité de la population canadienne en cette période de crise. Nous poursuivrons ce travail essentiel pendant que nous nous efforçons de sortir de la pandémie.
Le ministère demande également l'accès à 20,5 millions de dollars, afin de continuer à stabiliser le système de paye du gouvernement et de régler le problème de l'arriéré des mouvements de paye. En outre, le ministère demande l'accès à 17,4 millions de dollars pour continuer de soutenir notre solution d'achats électroniques qui permettra de mettre en ligne un plus grand nombre de nos processus d'approvisionnement, ce qui les rendra plus faciles et plus accessibles pour les fournisseurs.
[Français]
Il s'agit d'un élément important de notre plan de modernisation de l'approvisionnement du gouvernement.
Dans le cadre de ces efforts, le ministère a également lancé le Plan d'action pour la diversité des fournisseurs, dans le but d'accroître la participation des groupes sous-représentés dans les marchés publics fédéraux.
[Traduction]
Je tiens à souligner que nous continuons de suivre la voie de la réconciliation en exigeant qu'au moins 5 % de la valeur totale des contrats fédéraux soit attribuée à des entreprises dirigées par des membres des communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis.
Dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (B), SPAC demande également l'accès à 10,1 millions de dollars pour appuyer la planification et la mise en œuvre de projets d'infrastructure essentiels. Ces projets comprennent la réhabilitation de l'édifice de la Cour suprême du Canada, le remplacement du pont Alexandra et la mise en œuvre d'un plan à long terme sur les points de passage interprovinciaux, un projet mené par la Commission de la capitale nationale.
[Français]
En plus des initiatives pour lesquelles Services publics et Approvisionnement Canada demande l'accès au financement par l'entreprise du budget supplémentaire des dépenses (B), le ministère a d'autres travaux importants en cours.
[Traduction]
Nous faisons des progrès dans l'acquisition de 88 avions de chasse de pointe pour l'Aviation royale canadienne. Le gouvernement continue de travailler à l'étape de finalisation de cet achat complexe, et nous sommes en voie d'attribuer un contrat très bientôt.
En même temps, nous travaillons avec nos partenaires pour poursuivre les progrès de la Stratégie nationale de construction navale du Canada. En raison de la pandémie et d'autres événements dans le monde, l'industrie de la construction navale, comme tant d'autres, est confrontée à des défis importants, comme la hausse des coûts des matériaux, les perturbations des chaînes d'approvisionnement et les pénuries de main-d'œuvre. Néanmoins, nous mettons en œuvre la stratégie et nous demeurons déterminés à soutenir une industrie nationale revitalisée de la construction navale qui répond aux besoins de la Garde côtière canadienne et de la Marine royale canadienne.
Comme vous le savez, nous travaillons également à la réhabilitation de la Cité parlementaire. Et le ministère continue de moderniser son portefeuille immobilier afin de réduire les coûts d'exploitation et les émissions de gaz à effet de serre, tout en offrant aux fonctionnaires des espaces de travail qui répondent à leurs besoins modernes.
Comme Services publics et Approvisionnement Canada, Services partagés Canada joue un rôle essentiel à l'appui des activités du gouvernement, en fournissant aux fonctionnaires des outils modernes et à la population canadienne des services numériques sûrs et fiables.
La demande de Services partagés Canada vise une augmentation nette de 8,5 millions de dollars pour les services de technologies de l'information de base, ce qui correspond à 18,2 millions de dollars en nouveau financement, mais aussi à des transferts auprès d'autres ministères du gouvernement qui entraîneraient une diminution de 9,7 millions de dollars, et...
:
Merci, monsieur Jowhari.
Il va sans dire que de tenter d'améliorer la diversité des entreprises autochtones est quelque chose que le gouvernement prend très au sérieux. En fait, cela définit presque l'ambition du gouvernement.
À SPAC, et je m'y suis penchée sérieusement, nous avons établi un objectif d'au moins 5 % dans l'attribution des contrats fédéraux à des entreprises gérées et dirigées par des Premières Nations. Nous modernisons nos pratiques d'approvisionnement de sorte à soutenir les membres de nos collectivités qui, historiquement, ont été mis de côté, y compris les entreprises autochtones. Bien sûr, au fil des ans, il y a eu différents obstacles empêchant les entreprises autochtones de tirer profit de projets gouvernementaux.
Plus particulièrement, en réponse à la pandémie de COVID‑19, SPAC a accordé 42 contrats à des entreprises qui s'étaient identifiées comme autochtones, pour une valeur totale de plus de 197 millions de dollars. Ces contrats portaient entre autres sur la logistique, les vols nolisés, l'hébergement, les services de nettoyage, les services professionnels en technologie de l'information, les fournitures médicales et de laboratoire, les masques, le désinfectant pour les mains et les thermomètres.
Nous continuons d'évaluer s'il existe des obstacles afin de pouvoir continuer sur cette lancée. Évidemment, si nous pouvions dépasser les 5 %, nous en serions extrêmement heureux. C'est un élément constant sur lequel se concentre notre ministère.
L'un de grands intérêts de notre sous‑ministre à SPAC est d'évaluer les immeubles pour établir ce qui est possible. Bien sûr, les immeubles sont une source d'émissions de gaz à effet de serre, et nous avons l'ambition d'atteindre la carboneutralité d'ici 2030. SPAC procède donc à la modernisation de la région de la capitale nationale, plus particulièrement par l'intermédiaire d'un réseau énergétique de quartier, qui assure le chauffage de 80 immeubles et la climatisation de 67 immeubles dans la région. Ce type de changements entraînera une réduction de 92 % des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2025, donc nous sommes absolument sur la bonne voie.
J'ai également eu l'occasion de visiter l'un des nouveaux espaces de travail mis à l'essai à Orléans, dans la région de la capitale nationale. Vu l'évolution du travail, nous prévoyons que les milieux de travail vont prendre une forme bien différente. Il est certain que, pendant la pandémie, nous avons eu l'occasion d'utiliser Zoom et de travailler sous forme hybride, quand c'est possible, bien sûr.
J'ai visité un espace de travail qui était essentiellement composé d'un certain nombre de postes de travail et d'une salle pour les réunions d'équipe. En somme, les employés s'y rendent au besoin, quand ils doivent avoir des contacts directs ou s'ils veulent un endroit tranquille pour travailler quand ce n'est pas possible à la maison. Personne n'a de place attitrée. C'est simplement un endroit où on se rend pour travailler, et les employés semblent très bien accueillir ce changement. Cet endroit en particulier fait partie de ce que nous tentons de faire pour écologiser le gouvernement.
:
Je vous remercie de la question.
[Traduction]
Évidemment, il y a des similitudes. Les personnes marginalisées font face à des obstacles dans tous les domaines.
Je pense que cela commence, tout d'abord, par le fait de savoir qu'une possibilité existe. Les gens doivent savoir qu'ils peuvent en fait consulter une liste de projets soumis à des appels d'offres et qu'ils ont la possibilité d'y participer.
Notre système actuel repose sur des documents papier, mais nous essayons de rendre les choses beaucoup plus accessibles en utilisant des sites Web. Si vous allez sur le site Web du gouvernement du Canada et que vous cherchez des possibilités d'approvisionnement, vous serez renvoyé au site Web AchatsCanada. Certaines de ces améliorations rendent les choses plus accessibles et peut-être moins intimidantes pour les gens.
Si j'ai bien compris, nous essayons de mettre au point un registre des entreprises autochtones. Nous parcourons le pays pour sensibiliser — dans ce cas précis — les Autochtones aux possibilités de participation. Je crois aussi comprendre qu'il existe un bureau où l'on offre une aide directe et individuelle, au besoin.
:
Je vous remercie, madame la ministre, de votre présence aujourd'hui
Il y a près d'un an et demi, le groupe de travail d'experts sur la consommation de substances mis sur pied par Santé Canada recommandait ce qui suit: « Un comité d'experts doit se réunir dans les trois mois qui suivent la rédaction du présent rapport pour diriger la conception d'un programme national d'approvisionnement plus sécuritaire, avec l'objectif d'accroître l'accès à un approvisionnement plus sécuritaire pour un (1) million de Canadiens risquant de mourir en raison de la toxicité des substances ». Le groupe de travail a également indiqué qu'un tel comité pourrait « établir un plan pour l'élaboration d'une réponse élargie en santé avec des ressources proportionnelles à celles allouées pour répondre à d'autres urgences, notamment la COVID‑19 ».
Votre collègue, la , a déclaré en septembre que le gouvernement s'oriente vers un approvisionnement en drogues réglementé et plus sûr. Cependant, on ne connaît pas exactement les mesures qui sont prises pour que cela devienne une réalité et pour mettre fin aux milliers de décès que nous observons chaque année en raison d'un approvisionnement en drogues contaminées.
Avez-vous discuté avec la ministre de la Santé mentale et des Dépendances de la façon dont ASPC pourrait appuyer l'élaboration d'un programme national d'approvisionnement plus sûr?
:
Vous êtes la ministre de l'approvisionnement. Le gouvernement promet de traiter cette situation comme une priorité absolue, mais vous ne réagissez pas comme si c'était le cas. Je suis préoccupé par cette situation.
Madame la ministre, au début de la pandémie, le Canada a été pris au dépourvu en ce qui concerne l'équipement de protection individuelle, ce qui a exposé les travailleurs de première ligne à des risques inacceptables. L'intérêt de disposer d'un stock d'EPI essentiel fabriqué au pays est apparu très clairement. Le gouvernement a encouragé l'industrie canadienne à combler ce vide. Les entreprises canadiennes ont répondu à l'appel, mais de nombreuses petites et moyennes entreprises ont fermé leurs portes depuis ce temps ou risquent de le faire parce que le gouvernement a accordé des contrats à des multinationales au lieu de soutenir cette industrie nationale naissante.
La distillerie Wayward est dans ma circonscription. Elle appartient à Dave Brimacombe, qui, dès les premiers jours de la pandémie, a décidé de produire de l'éthanol pour les désinfectants pour les mains. Il n'a pas pu obtenir de contrats gouvernementaux et a dû vendre à perte son stock d'éthanol, une perte qui s'est élevée à 400 000 $. Le propriétaire est un vétéran, madame la ministre. Si le Canada ne soutient pas sa propre industrie d'EPI, elle disparaîtra. Nous risquons de revenir là où nous étions en 2020, en étant une fois de plus pris au dépourvu lorsque la demande mondiale dépasse l'offre.
Que fait ASPC pour soutenir les fabricants canadiens d'EPI pendant qu'il continue à assurer l'approvisionnement pour le système de soins de santé?
:
Je vous remercie, madame Thompson.
Je serais certainement heureuse de vous en parler, car bien entendu, nous avons fait face à une situation sans précédent avec la COVID‑19. Je pense que nous pouvons dire — et je crois que nous l'avons tous constaté — que notre gouvernement est entré en action dès que la pandémie a été reconnue et déclarée.
Depuis le début de la pandémie, en 2020, nous avons exercé toutes les pressions nécessaires pour répondre à la COVID‑19, en travaillant avec des partenaires pour acheter des vaccins, de l'équipement de protection individuelle, des ventilateurs, des masques et des blouses, tout cela dans le but de protéger les Canadiens et leur santé autant que possible. Nous avons aussi établi des chaînes d'approvisionnement complémentaires avec un éventail de fournisseurs et nous avons collaboré avec l'industrie canadienne pour accroître et renforcer rapidement la capacité de production, ce qui a permis d'assurer un approvisionnement national fiable pour répondre à nos besoins à court et à long terme. Je pense que nous nous souvenons tous des histoires d'un grand nombre de personnes qui ont apporté leur contribution.
Depuis juillet 2021, le Canada a maintenu un approvisionnement régulier en vaccins pour chaque personne admissible qui souhaite se faire vacciner. Les livraisons de sources internationales et nationales sont arrivées régulièrement et dans les délais prévus pour répondre à nos besoins, de sorte que nous nous sommes assurés de disposer d'un approvisionnement stable en fournitures médicales essentielles à court et à long terme.
Je pense que nous devrions reconnaître que le Canada occupe actuellement l'un des premiers rangs parmi les pays du G20 pour ce qui est des taux de vaccination. Il est évident que les gens doivent encore recevoir leurs doses de rappel, mais nous en avons suffisamment. Nous avons assuré l'approvisionnement futur avec Moderna et Pfizer, ce qui nous permettra d'avoir accès à la gamme de produits nécessaires, y compris — et vous l'aurez sans doute entendu dans les nouvelles tout récemment — l'approvisionnement pédiatrique si important pour assurer la sécurité de nos enfants. De plus, bien entendu, au fil de l'émergence des variants, nous avons également veillé à recevoir les vaccins nécessaires.
Plus récemment, nous avons obtenu un approvisionnement de 12,6 millions de doses de vaccins bivalents, c'est‑à‑dire les vaccins pour les variants BA.4 et BA.5, et ils seront livrés cette année. Jusqu'à présent, quelque 7,8 millions de doses de vaccins bivalents ont été livrées. Nous avons également acquis une réserve de plusieurs produits thérapeutiques — vous avez peut-être entendu parler du Paxlovid —, afin que les personnes qui présentent des symptômes respiratoires puissent recevoir une ordonnance.
En fait, nous avons acquis neuf produits thérapeutiques différents, évidemment à la demande de l'Agence de la santé publique du Canada. En date d'octobre 2022, SPAC a pu obtenir des commandes pour plus de 2,27 millions de traitements à utiliser au Canada pour ces neuf produits thérapeutiques différents. J'ai trouvé intéressant d'apprendre que ces médicaments sont coûteux. En effet, un traitement coûte de 900 à 3 000 $.
Nous avons suivi l'évolution de la situation dans toute la mesure du possible et, bien entendu, nous devrons rester vigilants à l'avenir.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Madame la ministre, selon le dernier rapport du directeur parlementaire du budget, le budget consacré aux navires de guerre a connu un autre bond de 9 %. Nous sommes conscients que la pandémie a engendré des frais supplémentaires. C'est attribuable notamment aux retards en matière d'approvisionnement, aux absences et aux congés. Il reste que, une augmentation de 9 %, c'est plus élevé que ce qui peut être attribuable à la pandémie elle-même.
Tout à l'heure, lorsque je vous ai entendue dire qu'il y avait eu des progrès, j'ai de nouveau sursauté. D'une part, on semble oublier qu'il y a eu une explosion des prix. D'autre part, on dirait qu'on met un couvercle de plomb sur l'éléphant dans la pièce, en l'occurrence la Davie, qui ne fait toujours pas partie officiellement de l'entente malgré le fait qu'elle détient 50 % de la capacité de construction navale au Canada. À ma connaissance, l'entente-cadre n'est pas encore signée, mais vous avez peut-être un magnifique lapin blanc que vous sortirez de votre chapeau cet après-midi.
Comment peut-on dire que les choses se passent bien?
Tout à l'heure, vous avez dit que le contrat pour les avions allait être signé sous peu, puisque les négociations allaient bon train. Cependant, vous ne faites aucunement mention du troisième partenaire.
Je ne vous demande pas de dévoiler les secrets des négociations, mais j'aimerais savoir comment on peut dire que les choses vont bon train et qu'on a fait du progrès, alors même que les coûts ont explosé et qu'on n’entend pas parler de l'entente-cadre.
Madame la ministre, CBC a révélé aujourd'hui que le programme de prêt MonArgent, offert par Postes Canada en partenariat avec la Banque TD, a été interrompu après avoir été lancé le mois dernier. Il est inquiétant d'apprendre que les prêts offerts dans le cadre de ce programme pouvaient l'être à des taux allant jusqu'à 20 %, ce qui est beaucoup plus élevé que les lignes de crédit traditionnel.
Les services bancaires postaux pourraient réduire les inégalités systémiques dans les collectivités dépourvues de succursales bancaires. Comme vous le savez, de nombreuses banques se retirent des collectivités rurales, même si elles réalisent des profits records — en particulier des collectivités comme la majorité de celles du Nunavut. Je vous en ai parlé, et j'en ai souligné l'importance pour ma collègue du Nunavut, . Cependant, il est tout simplement impossible d'atteindre cet objectif si des taux d'intérêt punitifs sont offerts pour gonfler les profits d'une grande banque.
À titre de ministre responsable de Postes Canada, pouvez-vous expliquer comment vous allez veiller à ce que le programme serve les collectivités plutôt que de riches dirigeants et actionnaires, et qu'il fournisse ce service absolument essentiel aux collectivités rurales et éloignées du Canada?
:
Absolument. Je peux comprendre votre intérêt, bien sûr. N'importe qui dans la région de Vancouver serait également très fier de ce que nous sommes capables de réaliser avec notre Stratégie nationale de construction navale.
Nous répondons aux besoins des Canadiens en équipant la marine et la Garde côtière des navires dont elles ont besoin pour servir et protéger les Canadiens. Nous créons aussi de bons emplois pour la classe moyenne dans tout le pays, car des travaux similaires se déroulent également à Halifax. D'ailleurs, les trois premiers navires de patrouille extracôtiers et de l'Arctique ont été livrés. Le troisième a été livré à la Marine royale canadienne en septembre. Les trois autres sont en cours de construction. Le découpage de l'acier pour le sixième navire a eu lieu en août.
Depuis l'été, le Canada a accordé environ 21,7 milliards de dollars en contrats de stratégie nationale de construction navale. Je peux voir Mme Vignola grimacer devant ce chiffre, qui est évidemment très élevé, mais c'est le montant des contrats accordés aux entreprises partout au pays.
Notre stratégie nationale de construction navale est un investissement à long terme, et elle continuera de créer de bons emplois et de soutenir la croissance économique dans les collectivités côtières du Canada.
J'espérais justement que vous alliez confirmer que vous aviez utilisé le format qui vous avait été recommandé.
J'aimerais revenir sur certaines des questions que ma collègue, Mme Kusie, a posées au sujet du système de paie Phénix. Je continue d'entendre, non seulement de la part des électeurs de ma circonscription, mais aussi de la part de mes collègues de partout au pays, que des préoccupations sont encore soulevées par rapport au système de paie Phénix.
Mon collègue a dit qu'il y avait 500 millions de dollars de trop-payés. Je pensais que j'exagérais peut-être ce chiffre, mais ce n'est pas le cas. Il y a 500 millions de dollars de trop-payés. Dans ce même article, il est également indiqué que, selon les documents des comptes publics, le gouvernement fédéral a versé 125 millions de dollars en dommages-intérêts liés à Phénix à environ 143 000 personnes au cours de l'exercice 2021‑2022, et qu'au cours de l'exercice précédent, le gouvernement fédéral a versé 400 millions de dollars en dommages-intérêts à environ 324 000 personnes.
On parle d'un demi-milliard de dollars versés en dommages-intérêts à la suite de ce que j'appellerais la mauvaise gestion du système de paie Phénix. Il a également été rapporté que le centre de paie de la fonction publique a effectué 207 000 transactions au‑delà de la charge de travail normale, ce qui représente une augmentation par rapport à un minimum de 94 000 en mars 2021. Il s'agit d'une augmentation entre mars 2021 et le mois d'octobre.
Peut‑on s'attendre à ce qu'une autre somme énorme de l'argent des contribuables canadiens soit versée en dommages-intérêts à cause de la mauvaise gestion du système de paie Phénix?
:
Les chiffres cités par la députée sont exacts en ce qui concerne l'arriéré. Pour ce qui est des trop-payés, nous avons maintenant perçu plus de 80 % de ceux qui ont été relevés à ce jour, ce qui représente un montant d'environ 2,5 milliards de dollars. Les 20 % restants que vous avez mentionnés représentent environ 560 millions de dollars. Le travail se poursuit pour recouvrer ces trop-payés.
Le traitement des dommages-intérêts relève du Secrétariat du Conseil du Trésor. Je ne suis donc pas en mesure de fournir des commentaires sur la gestion des demandes de dommages-intérêts. Ce travail n'est pas géré par SPAC.
En ce qui concerne les chiffres, j'ai mentionné que l'arriéré est effectivement beaucoup plus élevé que ce que nous espérions et que ce que nous sommes en mesure de traiter. Cette année, nous sommes en passe de voir un nombre de demandes qui sera 21 % plus élevé que l'année précédente. Notre production a heureusement augmenté d'environ 13 %, mais ce n'est évidemment pas suffisant pour suivre le rythme des demandes qui sont envoyées, d'où l'augmentation de l'arriéré que vous avez constatée.
Nous avons une approche à plusieurs volets qui nous a permis d'embaucher plus de 500 personnes supplémentaires l'année dernière. Nous allons continuer de travailler sur la dotation et sur le déploiement intelligent du personnel afin d'avoir le bon niveau de compétence pour le bon type de transaction et d'optimiser l'utilisation du personnel. Nous avons d'autres possibilités d'automatisation. Il s'agit donc d'un effort humain ainsi que d'un effort de gestion et d'innovation.
:
Merci. Je vais partager mon temps avec M. Kusmierczyk.
Monsieur Thompson, j'aimerais obtenir des précisions sur quelques points, si cela vous convient. La question des unités sanitaires mobiles a été soulevée à plusieurs reprises et, si j'ai bien compris, au début de la pandémie, on craignait vraiment que nos hôpitaux ne soient pas en mesure de maintenir leur niveau de capacité. Les États-Unis, à New York, ont fait venir des navires et il y avait des gouvernements dans l'ensemble... Je sais que des sous-ministres se sont réunis. Différents ministères du gouvernement se sont penchés sur la réponse à la COVID, et l'un des éléments évoqués par les provinces, par Santé Canada et les autres régions, était que nous devions trouver un moyen de répondre aux besoins en matière de capacité d'intervention.
Si je comprends bien, il ne s'agissait pas d'un seul contrat: SNC-Lavalin. Deux contrats ont été octroyés: un à Weatherhaven et un à SNC, dont la valeur maximale pouvait être de 150 millions de dollars, mais ce n'est pas nécessairement le montant qui a été versé à l'entreprise.
Ai‑je raison de dire que SNC n'a pas reçu la totalité des 150 millions de dollars? L'entreprise a reçu un montant équivalent à ce qu'elle nous a réellement livré.
Je voudrais également revenir sur certaines des questions posées au début de la réunion, car je pense qu'il est important de préciser le rôle de SPAC par rapport au rôle du ministère client, en ce qui concerne l'attribution des contrats.
Par exemple, lorsqu'il s'agit de la question de... GCstrategies, l'entreprise retenue par l'ASFC pour faire la conception initiale et 70 mises à jour, a reçu environ 8,8 millions de dollars, à condition qu'elle trouve le personnel qui travaillerait sur l'application. SPAC a mis en place un contrat initial, que j'appellerai un contrat-cadre. Par contre, le ministère client pouvait ensuite aller de l'avant, selon son propre cadre, en vertu de cet accord-cadre, et établir sa propre commande. C'est ce qui semble s'être passé. Le fournisseur a été choisi par l'ASFC, et non par SPAC.
Ai‑je raison?
:
La SNCN demeure un projet fort complexe. Nous avons adopté une approche à multiples facettes en vertu de la SNCN qui comporte trois piliers et de multiples objectifs stratégiques.
Les trois piliers sont la construction de grands navires, la construction de petits navires — ceux de moins de 1 000 tonnes — et le radoub et l'entretien. Chacun de ces piliers comprend des mécanismes et des initiatives pour améliorer la façon de construire et d'acheter des navires, et même pour la conception des navires et la collaboration avec les chantiers navals.
Je vais énoncer trois éléments sur lesquels nous travaillons en collaboration avec les chantiers navals ainsi qu'au sein de notre propre gouvernance au Canada.
Le premier consiste à perfectionner l'approche pour contrôler les échéanciers, les coûts et la portée des projets. Il s'agit du mécanisme de la gestion de la valeur acquise que nous utilisons surtout auprès des grands chantiers navals et des partenaires stratégiques de la SNCN pour construire de grands navires. Nous avons également recours à ce mécanisme auprès des autres chantiers navals du Canada pour le pilier du radoub et de l'entretien.
Le deuxième élément que je mentionnerai consiste en une approche perfectionnée pour la gestion du risque. Nous examinons en profondeur la gestion du risque aux niveaux des projets, des programmes et des stratégies. Nous menons l'exercice avec les chantiers navals. Nous examinons aussi la gestion du risque au sein du gouvernement du Canada au niveau des sous-ministres adjoints, des sous-ministres et des agences centrales; nous obtenons ainsi un aperçu complet de tous les risques associés à la SNCN.
Le dernier élément que je mentionnerai est celui de la gouvernance, auquel je viens de faire allusion. Nous nous efforçons constamment d'améliorer notre gouvernance. Je trouve que la gouvernance est assez rigoureuse, mais il y a toujours lieu de s'améliorer. Depuis le lancement de la SNCN, nous avons commencé à tenir des réunions du Comité de gouvernance exécutive avec les grands chantiers navals ainsi que pour des projets précis tels que le projet de construction de traversier avec Transports Canada et le Chantier Davie. Nous nous sommes dotés d'une structure de gouvernance au niveau du gouvernement du Canada ainsi que dans notre collaboration avec les chantiers navals, en ce qui a trait aux projets et aux programmes.
Merci.
:
Je suis vraiment très contente pour les travailleurs de la Davie.
Monsieur Perron, ma prochaine question s'adresse à vous.
Dans les crédits à adopter, il y a des fonds d'un peu plus de 18 millions de dollars destinés à couvrir les coûts liés à la prestation de services de technologies de l'information de base. Ce montant s'ajoute aux quelque 25 millions de dollars déjà octroyés.
Premièrement, j'aimerais savoir ce qu'on entend par des services de technologies de l'information de base. Peut-être que je me répète, mais j'espère que non.
Deuxièmement, qu'est-ce qui rend cela à ce point imprévisible qu'on doive demander d'autres fonds dans le cadre d'un budget supplémentaire?
:
La lettre de mandat de votre ministère énonce de collaborer avec le et le pour « mettre en place une nouvelle stratégie favorisant l’achat de produits propres afin de promouvoir et de prioriser l’utilisation de produits à faible teneur en carbone fabriqués au Canada dans les projets d’infrastructure canadiens. »
Or, le plus récent plan ministériel de SPAC ne fait aucune mention d'une stratégie favorisant l'achat de produits propres. En dépit d'un appui généralisé de la part de l'industrie, de la main-d'œuvre et des environnementalistes pour une telle stratégie, il semble que peu d'avancées sont réalisées à cet égard.
Le Budget supplémentaire des dépenses (B), pour sa part, propose de transférer 235 000 $ du Conseil national de recherches au Conseil du Trésor pour appuyer la mise sur pied d'un secrétariat pour l'achat de produits propres pour les achats du gouvernement fédéral. Je ne suis cependant au courant d'aucun échéancier pour lancer une stratégie concrète.
Pouvez-vous nous expliquer si SPAC élabore réellement une stratégie pour l'achat de produits propres et nous donner un échéancier approximatif?