Bienvenue à la 15e réunion du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires.
Aujourd'hui, la présidente du Conseil du Trésor et des fonctionnaires nous parlerons du Budget principal des dépenses de 2022‑2023 et des plans ministériels.
La séance d’aujourd’hui se déroule selon une formule hybride, conformément à l’ordre de la Chambre du 25 novembre 2021. Les députés y participent en personne dans la salle, ainsi qu'à distance sur l'application Zoom.
Pour ce qui est de la liste des intervenants, le greffier du Comité et moi-même ferons de notre mieux pour maintenir un ordre de parole équitable pour tous les députés, qu'ils participent virtuellement ou en personne. J'aimerais profiter de cette occasion pour rappeler à tous les participants à cette séance qu'ils ne sont pas autorisés à faire des captures d'écran ou à prendre des photos de leur écran.
Compte tenu de la pandémie et à la lumière des recommandations des autorités sanitaires ainsi que de la directive du Bureau de régie interne du 19 octobre 2021, on recommande à toutes les personnes qui assistent à la séance en personne de prendre les mesures suivantes, afin d’assurer la santé et la sécurité de chacun: Toute personne présentant des symptômes doit participer sur Zoom et ne pas assister à la séance en personne. Les personnes présentes dans la salle doivent maintenir une distance de deux mètres, qu'elles soient assises ou debout.
Les personnes doivent porter un masque non médical pour circuler dans la salle. Nous recommandons vivement aux députés de porter leur masque en tout temps, y compris lorsqu'ils sont assis. Des masques non médicaux, qui permettent d'entendre plus clairement les personnes lorsqu'elles s'expriment que les masques en tissu, sont disponibles dans la salle. Toutes les personnes présentes doivent maintenir une bonne hygiène des mains en utilisant le désinfectant pour les mains situé à l'entrée de la salle. Les salles de comité sont nettoyées avant et après chaque séance. À cette fin, chaque participant est invité à nettoyer les surfaces, comme son bureau, sa chaise et son microphone, à l'aide des lingettes désinfectantes fournies, lorsqu'il quitte la salle ou prend place. En tant que président, j'appliquerai ces mesures pendant toute la durée de la séance et je remercie d'avance les députés de leur coopération.
J'aimerais souhaiter la bienvenue à la présidente du Conseil du Trésor, la ministre Fortier, et à ses collègues.
Je l'invite à prononcer sa déclaration liminaire.
:
Merci, monsieur le président.
Je vous remercie de me recevoir à nouveau, cette fois pour discuter du Budget principal des dépenses pour l'exercice 2022‑2023, et du Plan ministériel du Secrétariat du Conseil du Trésor pour la même période.
[Français]
Je suis accompagnée aujourd'hui, en personne ou en mode virtuel, des fonctionnaires suivants du Secrétariat du Conseil du Trésor: Annie Boudreau, secrétaire adjointe du Secteur de la gestion des dépenses; Karen Cahill, secrétaire adjointe et dirigeante principale des finances, Marie‑Chantal Girard, sous-ministre adjointe, Relations avec les employés et rémunération globale; Monia Lahaie, contrôleuse générale adjointe, Secteur de la gestion financière; Samantha Tattersall, contrôleuse générale adjointe, Secteur des services acquis et des actifs; Paul Wagner, sous-ministre adjoint, Stratégie et transformation.
Monsieur le président, je tiens à dire combien ces fonctionnaires travaillent fort. Je les remercie de leur travail acharné.
[Traduction]
Dans le Budget principal des dépenses pour 2022‑2023, on sollicite des fonds pour répondre aux priorités principales du Canada. Celles‑ci comprennent des investissements dans l'infrastructure, des prestations pour les aînés et les étudiants, des transferts aux provinces et aux territoires pour les soins de santé et les services de garde d'enfants, ainsi que des mesures visant à réduire les émissions et à rendre notre économie plus verte.
Le gouvernement sollicite également les investissements nécessaires pour continuer de protéger et de soutenir les Canadiens pendant la pandémie de COVID‑19, et pour favoriser la reprise économique.
[Français]
Le Budget principal des dépenses présente de l'information sur les dépenses budgétaires prévues, totalisant 397,6 milliards de dollars, qui permettront à 126 organisations de fournir des programmes et des services à la population canadienne. Ce montant peut être réparti en dépenses votées de 190,3 milliards de dollars et en dépenses législatives de 207,3 milliards de dollars, qui sont déjà autorisées en vertu des lois en vigueur.
[Traduction]
Comme toujours, les renseignements sur le travail de chaque organisme figurent dans les plans ministériels. Ceux‑ci ont été déposés le lendemain du dépôt du Budget principal des dépenses à l'appui de l'examen parlementaire.
Le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada demande un financement de 7,8 milliards de dollars dans ce budget principal des dépenses, et 4,3 milliards de dollars sont répartis comme suit: 750 millions de dollars pour les éventualités du gouvernement, 152 millions de dollars pour les initiatives pangouvernementales, 2,1 milliards de dollars pour les coûts de fonctionnement et 750 millions de dollars pour le report du budget des dépenses en capital, et 600 millions de dollars pour les dépenses en matière de rémunération.
Ces crédits centraux appuient le Conseil du Trésor dans son rôle de gestionnaire des dépenses, d'employeur et de gestionnaire général du gouvernement du Canada.
[Français]
Il y a également un montant de 3,2 milliards de dollars qui permettra de verser des paiements au titre des régimes de pensions, d'avantages sociaux et d'assurance, notamment les cotisations de l'employeur aux primes d'assurance-maladie, d'assurance-salaire et d'assurance-vie. Les 320 millions de dollars restants sont destinés au fonctionnement et aux activités du ministère.
[Traduction]
Avant de conclure, monsieur le président, permettez-moi d'aborder brièvement quelques-uns des objectifs et priorités clés de mon ministère. Dans le cadre de la surveillance des dépenses qu'il exerce, le Secrétariat du Conseil du Trésor procède à un examen continu des politiques stratégiques, afin de s'assurer que les programmes permettent de répondre efficacement à des enjeux comme le changement climatique, la pandémie et la croissance de l'économie. Il adaptera également le gouvernement à notre réalité postpandémique, notamment à la numérisation.
Je tiens à être clair: l'examen vise à créer un gouvernement plus intelligent, et non un gouvernement plus restreint.
Le SCT travaillera également avec Environnement et Changement climatique Canada pour s'assurer que les enjeux climatiques sont intégrés au processus décisionnel du gouvernement.
En tant qu'employeur, le SCT continuera de veiller à ce que les Canadiens puissent recevoir des services dans les deux langues officielles. Nous travaillerons à renforcer notre rôle grâce au projet de loi , une loi pour l'égalité réelle des langues officielles du Canada, qui renforcera la surveillance, la vérification et l'évaluation dans ce domaine.
Nous commencerons également à examiner comment protéger au mieux les dénonciateurs courageux qui divulguent des actes répréhensibles graves au sein du gouvernement.
[Français]
Pour ce qui est de son rôle de leadership administratif à l'échelle du gouvernement, le Secrétariat du Conseil du Trésor continuera à améliorer l'expérience numérique des Canadiens lorsqu'ils accèdent aux services gouvernementaux. Il travaillera avec ses partenaires gouvernementaux afin d'aider les ministères et agences à satisfaire à l'exigence voulant qu'au moins 5 % de la valeur des contrats fédéraux soient attribués aux communautés autochtones.
De plus, ilcollaborera avec les ministères et agences pour respecter l'engagement du gouvernement visant à acheter de l'électricité entièrement propre, lorsque ce sera possible, d'ici la fin de 2022, à électrifier le parc fédéral de véhicules légers d'ici 2030, et à réduire la production de déchets et la consommation d'eau.
[Traduction]
En tant que gestionnaire de personnes, le Secrétariat du Conseil du Trésor présentera un plan pour l'avenir du travail au sein de la fonction publique. Il aidera également les ministères à éliminer les obstacles auxquels font face les fonctionnaires handicapés et à mettre en œuvre les plans décrits dans leurs réponses à l'appel à l'action sur la lutte contre le racisme, l'équité et l'inclusion au sein de la fonction publique.
Enfin, en tant que responsable de la surveillance réglementaire, le SCT continuera de diriger les efforts visant à garantir que les règlements maintiennent des normes élevées en matière de santé et de sécurité tout en améliorant la compétitivité des entreprises canadiennes. L'une des mesures clés est le projet de loi , le deuxième projet de loi annuel de modernisation de la réglementation. Cette loi allégera le fardeau administratif des entreprises, facilitera les interactions numériques avec le gouvernement et simplifiera les processus réglementaires. Le projet de loi S‑6 soutiendra notre reprise économique en aidant les entreprises à faire ce qu'elles font le mieux et en facilitant la tâche des Canadiens.
Monsieur le président, les priorités énoncées dans le plan ministériel du SCT et les investissements sollicités dans le Budget principal des dépenses reflètent les efforts que nous déployons pour répondre aux besoins changeants des Canadiens.
[Français]
Grâce à ces documents, le gouvernement continue de présenter de l'information de manière ouverte, transparente et responsable pour que les parlementaires et les Canadiens aient une idée claire de la façon dont le gouvernement compte investir au nom des Canadiens et du Canada.
[Traduction]
Encore une fois, je tiens à remercier le Comité pour son travail et le rôle précieux qu'il joue dans le processus d’examen des prévisions budgétaires et d'attribution des crédits.
En conclusion, je vous remercie encore une fois de votre invitation. Mes fonctionnaires et moi-même nous ferons maintenant un plaisir de répondre à vos questions.
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Nous espérons que vous allez élargir la portée de la stratégie pour inclure toutes les sociétés d'État.
L'examen stratégique de la fonction publique est un enjeu important à l'heure actuelle, comme vous pouvez l'imaginer, en particulier pour les employés. L'annonce qui a été faite concernant l'examen et les coupes potentielles de 6 milliards de dollars inquiètent évidemment de nombreux fonctionnaires dévoués et les Canadiens qui comptent sur les services publics.
Lors du dernier examen stratégique, le gouvernement Harper a coupé dans les services offerts aux anciens combattants, aux prestataires de l'assurance-emploi et beaucoup d'autres. En fait, en raison des coupes effectuées par les conservateurs, les arriérés persistent pour les anciens combattants qui ont été blessés, et votre gouvernement n'a pas réussi à les régler.
Bien entendu, il y a aussi le système de paie Phénix, qui a résulté en la perte de 19 000 emplois dans la fonction publique.
Comme vous pouvez l'imaginer, l'absence de détails au sujet de cet examen est très inquiétante. Pouvez-vous donner aux Canadiens l'assurance que l'examen n'aura pas de répercussions sur les niveaux de service et que les syndicats seront consultés tout au long du processus?
Dans les budgets des dernières années, le crédit 1, soit les paiements à la Société canadienne des postes à des fins spéciales, est très stable. Ce crédit est passé de 22 millions de dollars en 2019 à 22 210 000 $ en 2020‑2021, et c'est reconduit d'une année à l'autre.
Je sais que la Société canadienne des postes est une société d'État indépendante qui doit faire ses propres investissements, entre autres choses, mais elle doit faire face aux Amazon, UPS et FedEx de ce monde qui lui font concurrence sur le plan des prix, de l'accès, de la rapidité d'accès, des infrastructures, et ainsi de suite.
Comment est-il possible qu'on investisse à des fins spéciales seulement 22 210 000 $ dans notre société des postes, alors que le gouvernement fédéral a conclu des contrats avec Amazon Web Services d'une valeur de 24,6 millions de dollars l'an dernier et de 15,7 millions de dollars entre 2011 et 2020? À elle seule, l'Agence des services frontaliers du Canada a conclu des contrats de 12 millions de dollars avec cette entreprise.
Comment se fait-il qu'on investisse moins chez nous pour moderniser notre société d'État que dans une compagnie américaine?
Au total, 98,5 % des fonctionnaires fédéraux ont été vaccinés contre la COVID‑19, ce qui est fantastique à mon avis. J'appuie fortement la vaccination et j'encourage vivement les gens à obtenir toutes les doses auxquelles ils sont admissibles.
Comme la majorité des fonctionnaires sont vaccinés, le petit nombre de fonctionnaires qui ne sont toujours pas vaccinés et qui sont en congé sans solde ont hâte de reprendre le travail. Ils veulent savoir quand l'examen des exigences relatives à la vaccination des fonctionnaires sera terminé.
Pouvez-vous nous dire où en est rendu l'examen et quand vous pensez qu'il sera terminé?
Il y a même certains de mes électeurs… Il y a les voyages, bien entendu. C'est très important. Il y a cette femme, Kristen, qui ne peut pas se rendre chez elle, au Royaume-Uni, pour voir sa famille. Il y a aussi cet homme, David, qui voudrait recommencer à voyager pour voir sa famille et ses amis.
Vous pourriez peut-être nous donner une idée de la date à laquelle cet examen sera terminé.
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Je peux vous donner quelques exemples.
Le premier a trait à l'ID numérique pour les services gouvernementaux. Pour le citoyen, l'ID numérique est un code qui lui appartient. Il n'y a pas de base de données principale où sont stockées toutes les identités numériques et qui pourrait devenir une cible.
Lorsqu'une personne se sert de son ID numérique, elle valide que cette identité est bien la sienne. Il existe une autre couche de protection que l'on appelle l'authentification multifactorielle. En gros, il s'agit d'un autre facteur utilisé pour éviter qu'une personne qui trouve un cellulaire ou qui accède à l'ID numérique d'une autre personne puisse l'utiliser.
J'aimerais revenir à votre première question au sujet de l'échange de renseignements entre les provinces. L'objectif est d'adopter une approche minimaliste à cet égard. Nous allons lancer des consultations avec les citoyens canadiens au sujet de l'infrastructure pancanadienne et de la façon dont l'ID numérique est perçu par les citoyens et les entreprises.
Lorsque les provinces bâtiront leurs infrastructures, comme vous l'avez dit, nous pourrons envisager un monde où les citoyens ont un ID numérique. Lorsqu'ils iront chercher une plaque d'immatriculation et qu'on leur demandera leur permis de conduire, ils pourront utiliser un portefeuille numérique. Ce portefeuille pourra contenir une preuve de vaccination. Tout cela serait associé à votre ID numérique.
À l'heure actuelle, dans bon nombre des provinces, les citoyens utilisaient leur téléphone pour montrer leur preuve vaccinale, mais devaient aussi montrer une pièce d'identité physique pour confirmer leur identité. L'ID numérique réunit ces deux éléments pour créer une transaction sans faille.