:
Je déclare la séance ouverte.
Bienvenue à la réunion no 95 du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes, aussi appelé le puissant OGGO, le seul comité qui importe.
Conformément à l'alinéa 108(3)c) du Règlement et de la motion adoptée par le Comité le lundi 17 octobre 2023, le Comité se réunit aujourd'hui pour étudier le passage du Régime de soins de santé de la fonction publique de la Sun Life à Canada Vie.
Je vous rappelle de ne pas placer vos écouteurs près de votre microphone car cela crée un effet Larsen qui peut causer des blessures à nos précieux interprètes.
Les prochains témoins sont déjà en ligne, et je vous ferai savoir lorsque les vérifications sonores seront terminées.
Au tout début de la réunion, j'aurais besoin d'environ 30 secondes pour approuver un poste budgétaire.
Nous allons entendre deux déclarations liminaires, l'une par Mme Royds et l'autre par Mme Girard.
Allez-y, madame Royds, pour cinq minutes, je vous prie.
:
Bonjour, monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du Comité.
Je suis heureuse d'être ici aujourd'hui avec mes collègues du Secrétariat du Conseil du Trésor pour appuyer votre importante étude sur le contrat du gouvernement du Canada accordé à Canada Vie pour l'administration du Régime de soins de santé de la fonction publique.
Permettez-moi tout d'abord de souligner que nous sommes réunis dans la région de la capitale nationale, sur le territoire non cédé des Algonquins et des Anishinaabeg.
[Français]
Je suis accompagnée aujourd'hui de Pascale Archambault, qui est la directrice générale par intérim du Secteur des solutions commerciales et technologiques de Services publics et Approvisionnement Canada, ou SPAC.
En tant que fournisseur de services communs en matière d'approvisionnement, SPAC joue un rôle important dans les activités quotidiennes du gouvernement du Canada en aidant les ministères et les organismes fédéraux à s'acquitter de leur mandat.
À titre d'acheteur central, SPAC a géré, au cours des trois derniers exercices, l'acquisition de biens et de services d'une valeur d'environ 25 milliards de dollars pour le compte des ministères.
[Traduction]
Par conséquent, le soutien que nous apportons au Secrétariat du Conseil du Trésor pour assurer la mise en œuvre du Régime de soins de santé de la fonction publique, le plus important régime de soins de santé au Canada, est donc une priorité essentielle pour nous.
J'aimerais commencer par rappeler quelques faits essentiels liés à la passation du marché de l'administrateur du régime.
Dans le cadre de son engagement à l'égard de processus d'approvisionnement concurrentiels ouverts, équitables et transparents, le Canada a entamé le processus d'appel d'offres pour ce besoin en 2018.
Ce vaste processus de passation de marchés pluriannuel a comporté plusieurs cycles d'engagement du secteur sur les exigences en matière de services administratifs, les meilleures pratiques du secteur, les objectifs socioéconomiques, y compris la participation des Autochtones et l'écologisation, ainsi que notre proposition d'approche en matière de passation de marchés. En outre, à la demande du secteur, nous avons reporté la publication de l'appel d'offres de six mois en raison du début de la pandémie de COVID‑19.
Trois offres ont été soumises par des acteurs majeurs de l'administration des régimes de soins de santé, qui ont été évaluées en fonction des critères techniques et financiers du gouvernement. Il est significatif que les trois offres aient été jugées conformes, celle de Canada Vie arrivant finalement en tête. Le contrat a été attribué à Canada Vie le 30 novembre 2021. Le contrat actuel est évalué à 514 millions de dollars pour une période de 8,5 ans, et des options sont disponibles pour prolonger le contrat.
[Français]
Je tiens à souligner qu'il s'agissait d'un processus concurrentiel auquel ont participé trois soumissionnaires conformes, évalués en fonction de critères rigoureux établis par l'autorité technique du Secrétariat du Conseil du Trésor et l'autorité contractante de SPAC.
Il convient de noter que le contrat prévoyait une phase de démarrage de 18 mois pour permettre à la Canada Vie de prendre les mesures nécessaires pour se préparer à administrer le régime. La phase d'exploitation a débuté le 1er juillet 2023 et comprend une période de transition de six mois.
[Traduction]
Comme c'est le cas pour tout changement important d'un fournisseur de services à un autre, surtout pour des programmes de cette envergure, les problèmes liés à la transition ne sont pas inattendus et sont donc planifiés par toutes les parties.
SPAC et le Secrétariat du Conseil du Trésor ont travaillé en étroite et constante collaboration avec Canada Vie tout au long de cette période afin d'améliorer le service aux membres et d'assurer des communications claires sur les changements apportés à la conception du régime qui relèvent de la responsabilité du gouvernement du Canada. En fait, Canada Vie a informé notre ministère que le temps d'attente au centre d'appels est de 1 à 3 minutes et que le délai moyen de traitement des demandes de règlement est de 2,2 jours.
Il y a encore du travail à faire, et nous avons tiré des leçons qui seront appliquées à ce contrat et à d'autres transitions majeures, mais nous tendons vers le niveau de service que les membres attendent et nous avons les processus et les mécanismes en place pour répondre aux problèmes qui se posent.
Monsieur le président, dans tout ce que nous faisons, notre objectif primordial est clair: fournir les biens et les services dont les ministères ont besoin pour exécuter leurs programmes, au meilleur rapport qualité-prix pour les Canadiens. Nous sommes déterminés à continuer de travailler en étroite collaboration avec le Secrétariat du Conseil du Trésor et Canada Vie pour veiller à ce que les participants au régime reçoivent les services qu'ils méritent.
Merci.
Je vais maintenant céder la parole à ma collègue.
J'attends avec impatience la validation de cette nomination par les deux Chambres.
Merci de vos bons mots.
[Français]
Bonjour à tous et à toutes.
[Traduction]
Merci, monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du Comité de m'avoir invitée à comparaître devant vous aujourd'hui.
Avant de commencer ma déclaration, je tiens à souligner que nous sommes réunis sur le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin anishinabe.
Je suis accompagnée aujourd'hui de David Preste, directeur exécutif, Politiques et programmes d'avantages sociaux, Relations avec les employés et rémunération globale au SCT.
Je suis ravie d'être ici avec mes collègues de SPAC.
Monsieur le président, le régime de soins de santé de la fonction publique, mieux connu sous le nom de RSSFP, est un régime de soins de santé négocié et facultatif offert par l'employeur. Il offre une couverture complémentaire à la couverture payée par les provinces et les territoires où vivent les membres du régime.
Le régime fait partie de l'ensemble des mesures de rémunération que le gouvernement du Canada offre à ses employés pour l'aider à recruter et à conserver des talents.
Mon ministère soutient le président du Conseil du Trésor et le Conseil du Trésor lui-même en tant que promoteur du régime. Le SCT est également l'autorité responsable du projet, ce qui signifie qu'il supervise le rendement de l'administrateur du régime en collaboration avec l'autorité administrative du RSSFP et de SPAC.
Le gouvernement du Canada a l'obligation de lancer un appel d'offres pour les contrats de régimes d'avantages sociaux, et SPAC, comme l'a dit Mme Royds, a attribué le contrat à Canada Vie.
Nos collègues pourront parler plus en détail de ce processus.
[Français]
La transition vers la Canada Vie, la nouvelle compagnie qui administre le régime depuis le 1er juillet de cette année, s'est avérée une initiative d'envergure qui a touché les 1,7 million de personnes participant au régime. C'est la première fois depuis 27 ans que nous avons un nouvel administrateur.
Indépendamment du changement d'administrateur, le régime lui-même, c'est-à-dire ce qu'il couvre, n'avait pas été modernisé depuis 2006, malgré les progrès considérables réalisés dans le secteur des soins de santé.
Par conséquent, l'employeur, les agents négociateurs et les porte-parole des personnes retraitées ont négocié par l'intermédiaire du Comité des partenaires du Régime de soins de santé de la fonction publique et recommandé au Conseil du Trésor des changements, que ce dernier a approuvés.
Le régime modernisé est entré en vigueur le 1er juillet 2023 et offre, entre autres, un soutien accru en matière de santé mentale et de bien-être ainsi qu'un soutien qui profitera aux personnes âgées, aux familles, aux jeunes adultes, aux personnes en situation de handicap et aux membres de la communauté 2ELGBTQIA+.
De plus, les mesures de gestion plus rigoureuses et modernes, testées sur le marché, notamment en ce qui concerne les médicaments génériques obligatoires et l'autorisation préalable, sont conformes aux normes de l'industrie et visent à assurer la viabilité à long terme du régime.
Nous savions que la transition vers la Canada Vie, la nouvelle compagnie qui administre le régime, serait une entreprise vaste et complexe. C'est pourquoi nous avons commencé à travailler avec les partenaires de la Canada Vie 18 mois avant l'entrée en vigueur du contrat.
C'est également la raison pour laquelle, dès les premiers jours où les membres de notre personnel et la Canada Vie ont signalé des problèmes, par exemple des retards dans le traitement des demandes de règlement ou des difficultés à se faire rembourser, nous avons mis en œuvre un mécanisme de rencontres quotidiennes entre le Secrétariat du Conseil du Trésor, SPAC et la Canada Vie. Nous continuons à nous rencontrer régulièrement et nous avons élaboré ensemble un plan d'action pour régler les problèmes.
C'est aussi pour cette raison que le contrat prévoyait une période de transition de six mois, ce qui est une pratique normale de l'industrie.
La Canada Vie nous a fait savoir que, grâce à son plan d'action, qui prévoyait notamment l'embauche de personnel supplémentaire pour le centre d'appels et le traitement des demandes, depuis le 1er décembre, le temps d'attente moyen au téléphone se situait effectivement entre une et trois minutes, comme mentionné, et que les demandes étaient traitées beaucoup plus rapidement.
[Traduction]
D'autres mesures ont été prises par Canada Vie au cours des derniers mois afin de minimiser le risque de retards dans les remboursements et d'améliorer l'expérience des membres.
De notre côté, et en collaboration avec SPAC, les agents négociateurs et l'Association nationale des retraités fédéraux, nous avons renforcé nos efforts de communication pour clarifier et distinguer les changements de régime et les changements d'administrateur.
Monsieur le président, il y a toujours des leçons à tirer d'une entreprise de cette taille qui peuvent être appliquées à de futurs projets d'envergure. Par exemple, bien qu'un nombre important de communications...
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Merci, monsieur le président, et merci beaucoup à nos témoins d'être ici aujourd'hui. Je pense que votre présence est très courageuse, mais aussi très importante, car nous avons entendu — les Canadiens ont entendu — de façon si publique et si insistante que cette transition n'a pas été idéale et qu'elle a causé des souffrances à de nombreux fonctionnaires qui ont servi le Canada, ainsi qu'à leur famille. J'aimerais mentionner quelques histoires parues dans les médias.
Keri Hentzelt, qui souffre du syndrome d'Ehlers-Danlos, explique dans un article publié par la CBC que sans un médicament précis, elle peut avoir jusqu'à 20 migraines par mois:
Je suis une fonctionnaire qui souffre d'une maladie chronique et je suis en train de prendre ma retraite pour des raisons médicales. Chaque mois, je dois prendre des médicaments pour la douleur ainsi que pour des troubles cardiaques, neurologiques et musculo-squelettiques. Avec le RSSFP de mon époux et le mien, nous étions adéquatement couverts avec la Sun Life.
Depuis le 1er juillet, cependant, c'est tout simplement un cauchemar.
J'ai été en mesure de communiquer avec un représentant une fois depuis le 1er juillet, après avoir été mise en attente très longtemps.
J'ai maintenant presque deux semaines de retard pour mon injection d'Emgality pour les migraines parce qu'on m'a dit que BC PharmaCare la couvrait maintenant. J'ai parlé à PharmaCare et ils m'ont dit que mon assurance devrait continuer à la couvrir jusqu'à ce que ma franchise soit atteinte.
L'entreprise pharmaceutique et moi-même leur avons envoyé la lettre d'autorisation spéciale, ainsi que ma pharmacie, mais on continue à me refuser ce traitement.
Sans ce traitement, j'ai environ 15 à 20 migraines par mois.
Nous n'en avons vraiment pas pour notre argent, et c'est inacceptable.
L'article se poursuit:
Adam Shales a parlé... de son fils de neuf ans qui dépend d'une physiothérapie intensive hebdomadaire pour contrer la nature débilitante de la paralysie cérébrale.
Selon les modalités du RSSFP, la famille était couverte à 80 % pour les demandes de remboursement jusqu'à 500 $ et pour les demandes de remboursement supérieures à 1 000 $.
Depuis le 1er juillet, c'est plafonné à 1 500 $ par année.
« C'est une source majeure de stress »...
« Nous n'avons pas des réserves d'argent. Il faut donc soit emprunter de l'argent, soit réduire le nombre de séances de physiothérapie..., ce qui aura des répercussions sur son corps, ses muscles, sa mobilité et, au final, sa qualité de vie. »
Les fonctionnaires nous expliquent l'incidence que cela a sur eux et leur famille, et nous voulons prendre soin des Canadiens, bien entendu.
Pourquoi la a-t-elle déclaré au début de novembre qu'il n'y avait qu'un seul soumissionnaire pour le contrat, alors que la participation de trois soumissionnaires dans le processus a été confirmée ici aujourd'hui?
La question s'adresse à celui ou celle qui veut y répondre, je vous prie.
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En ce qui concerne la phase de démarrage, comme on l'a déjà dit, il y avait un calendrier et un plan intégrés, ainsi que des jalons.
Un certain nombre d'éléments essentiels ont été mis en évidence. Je ne dispose pas encore d'une évaluation complète de la phase de démarrage. Je ne peux donc pas savoir combien de jalons ont été respectés, mais il s'agit d'un travail que nous effectuons avec nos collègues du Conseil du Trésor, l'objectif étant de garantir une diligence raisonnable appropriée. Cela fait partie de notre rôle, qui est de veiller à la bonne gestion des fonds publics.
J'aborderai d'abord la phase de transition. Vous avez demandé pourquoi il y a eu une période de transition. Une période de transition était nécessaire en raison de l'ampleur de la tâche entreprise. Il aurait été impossible pour un fournisseur de souscrire à un échéancier qui n'était pas le sien. Comme je l'ai dit, nous avons prévu cette période de transition pour procéder aux ajustements nécessaires.
Les normes entreront en vigueur en janvier. Il y a un certain nombre de mesures particulières associées aux différents types de traitement des demandes. Il existe différentes mesures en fonction de ce qui est attendu de la Canada-Vie. Je ne peux pas dire dans quelle mesure la Canada-Vie est proche de se conformer à chacune d'elles parce qu'il y en a plusieurs et qu'il y a toute une série d'exigences différentes qui ont été formulées.
Comme cela a été dit, il ne fait aucun doute que nous avons amélioré l'exécution et les services fournis, et que nous sommes sur la bonne voie quant à cette étape du processus.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins de leur comparution. Je leur en suis reconnaissant.
Pour bien des gens, il ne fait aucun doute qu'il s'agit là d'un sujet d'actualité. Nous tous, dans cette salle, avons été quelque peu perturbés par cette transition. Nous sommes conscients des problèmes qui sont survenus et des moyens qui sont mis en œuvre pour les régler.
J'aimerais revenir sur la question posée par la dernière intervenante, en notant que vous avez parlé des différences entre Services publics et Approvisionnement Canada, ou SPAC, et le Conseil du Trésor, qui a son mot à dire au sujet de ce contrat.
Il serait peut-être utile de clarifier davantage ces différents rôles. Vous pourriez peut-être nous expliquer les différents rôles qu'ont joués le Conseil du Trésor et SPAC dans ce qui s'est passé et comment nous en sommes arrivés là. Les gens s'inquiètent du fait que le processus de passation des marchés ne tienne pas compte d'autres enjeux. Vous pourriez peut-être nous dire de quoi il retourne exactement.
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Je pourrais commencer, puis céder la parole à Mme Girard pour qu'elle nous donne le point de vue du Secrétariat du Conseil du Trésor. Qu'en dites-vous?
En ce qui concerne nos rôles respectifs ici, SPAC est l'autorité contractante, et nous sommes par conséquent chargés d'assurer un processus d'approvisionnement ouvert, équitable et transparent — dans ce cas‑ci, il s'agissait d'un processus concurrentiel —, d'appuyer nos collègues quant à la gestion du contrat et de veiller à ce que nous gérions adéquatement notre relation contractuelle avec la Canada-Vie.
Au risque de me répéter, il s'agit d'un programme d'une grande complexité. C'est pourquoi les équipes de SPAC et du Conseil du Trésor se réunissent quotidiennement avec le fournisseur, la Canada-Vie. Un certain nombre d'initiatives sont en cours, mais nous sommes chargés d'appuyer la diligence raisonnable nécessaire, de soutenir la gestion et de surveiller l'exécution des termes du contrat proprement dit.
Je cède la parole à Mme Gérard pour qu'elle nous explique le rôle que joue le Conseil du Trésor en tant qu'employeur.
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En tant qu'employeur, les conditions d'emploi que nous offrons à nos employés comprennent leur salaire, bien sûr, mais aussi une pension et des avantages sociaux. Il y a plusieurs régimes d'avantages sociaux. Il existe différents régimes dans différents organismes, mais pour l'administration publique centrale, ces avantages comprennent les soins de santé, les soins dentaires et l'assurance-invalidité.
Il s'agit d'une bonne pratique dans ce secteur et d'une obligation pour nous, en tant que gestionnaires des deniers publics, de soumettre ces régimes à de nouveaux appels d'offres, disons, sur une base régulière. Nous savons qu'il y a des innovations et que les systèmes s'améliorent. Pour veiller à ce que la fonction publique reste concurrentielle, le Conseil du Trésor nous demande de procéder à un nouvel appel d'offres avec une certaine régularité.
Comme le Régime de soins de santé de la fonction publique est le plus important et qu'il était dépassé, nous avons commencé par celui‑là. Nous devions en effet actualiser ce contrat et faire en sorte que les Canadiens et les employés puissent profiter des meilleures pratiques de l'industrie. Nous avons commencé par celui‑là. Ensuite, nous sommes passés aux soins dentaires, ce que nous venons d'annoncer. L'assurance-invalidité viendra plus tard.
Il s'agit d'un processus régulier et structuré visant à garantir que les contrats que nous signons au nom des Canadiens restent concurrentiels par rapport au marché.
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Bien sûr. Nous avons constaté une évolution dans la nature des problèmes, ce qui nous a permis de suivre les progrès réalisés. Beaucoup de choses ont été faites.
Tout d'abord, la Canada-Vie a plus que doublé le personnel qu'elle affecte aux centres d'appels, mais aussi au traitement des demandes d'indemnisation proprement dites. Il s'agit de deux fonctions différentes.
En outre, la compagnie a bonifié quantitativement et qualitativement la formation pour ces deux activités afin que les employés soient mieux en mesure de répondre aux questions des participants qui communiquent avec les centres d'appels et mieux outillés pour traiter les demandes d'indemnisation.
Les heures d'ouverture ont été prolongées. Tout au long de l'été, jusqu'en septembre, et maintenant jusqu'au 17 décembre, ils restent ouverts les soirs et les week-ends.
En analysant chaque semaine ce qui se passait, nous avons constaté qu'il y avait plusieurs voies de communication. Nous avons fermé deux d'entre elles — le clavardage et le courrier électronique — pour ne garder que les appels téléphoniques. Au lieu de permettre aux gens de traiter plusieurs fois la même demande, nous avons fait en sorte qu'ils ne puissent plus le faire qu'une seule fois. Nous avons parlé de lettres et de communications avec les pharmaciens.
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Je vais commencer à répondre à la question, et mon collègue complétera ma réponse, au besoin.
Avec le soutien de l'administration du régime, un comité des partenaires a été établi. C'est ainsi que nous recevons en permanence des informations sur l'état du régime. Par exemple, pendant des années, nous avons été informés du nombre de demandes d'appel que nous avions reçues. C'est une information très utile, car elle nous permet de savoir où se situent les points sensibles du régime. Nous suivons aussi le nombre de demandes que l'administrateur du régime reçoit. Nous recevons des rapports de sa part. Ces renseignements nous donnent une idée de la manière dont la mise en œuvre se déroule.
Ensuite, des recherches et des analyses portant sur les différentes parties du régime sont effectuées à l'intention du comité des partenaires. Elles portent principalement sur les éléments les plus récents du régime. Ce secteur progresse à une telle vitesse que des experts viennent en discuter avec nous.
Puis, les agents négociateurs nous communiquent ce qu'ils pensent être les éléments clés des consultations avec leurs membres. Nous avons également des discussions internes avec l'employeur et certains experts du système pour déterminer ce qui répondrait aux besoins.
Je vais vous donner l'exemple de la santé mentale. Nous avions observé la tendance en matière de congés d'invalidité. Nous savions donc que la santé mentale était un enjeu que nous avions l'occasion de mieux cerner dans le cadre de ces négociations, afin d'aider la communauté.
Ces renseignements, qui s'ajoutent à l'étude comparative et à l'analyse des soins offerts aux employés ailleurs, guident les négociations.
Sous l'ancien administrateur, il y avait bien sûr des exigences en matière de vérification et de reddition de comptes. Cependant, le niveau de gestion des fraudes était différent, comparativement à une gestion numérique qui fait appel à l'intelligence artificielle, par exemple, pour détecter les cas de demandes de remboursement frauduleuses.
Le processus visait également à écologiser le gouvernement et à faire passer les 1,7 million de membres de notre régime à des demandes de remboursement essentiellement numériques, tout en maintenant, bien sûr, la possibilité de traiter les demandes sur papier — en particulier pour les membres retraités, qui semblent aimer ces demandes —, mais en faisant aussi en sorte qu'il soit plus facile pour les membres de notre régime de tirer parti des aspects numériques des services.
Étant donné que M. Kusmierczyk m'a cédé 10 secondes, puis-je vous poser rapidement quelques questions?
Vous avez mentionné que le régime présentait 50 avantages supplémentaires. Pourriez-vous fournir au Comité non seulement une liste des avantages supplémentaires, mais aussi, peut-être, une liste des médicaments et des avantages supprimés?
Par ailleurs, nous vous avons posé un grand nombre de questions pour lesquelles vous présenterez plus tard des réponses au Comité. Notre comité a adopté une motion qui exige que toutes ces réponses soient fournies dans un délai de trois semaines à compter d'aujourd'hui. Nous vous sommes reconnaissants de votre coopération à cet égard.
Nous allons vous permettre de vous retirer. Nous vous remercions de vous être joints à nous aujourd'hui.
Chers collègues, la Canada Vie est en ligne, et elle est prête à intervenir. Nous allons donc nous contenter de suspendre la séance.
La sonnerie retentira à 17 h 15. J'espère que nous pourrons nous entendre pour poursuivre nos travaux pendant qu'elle retentira, afin que nous puissions poser des séries de questions complètes à Canada Vie, si cette idée est acceptable.
Chers témoins, vous êtes autorisés à vous retirer.
:
Je vous remercie, monsieur Weiss.
[Français]
La Canada Vie est le plus important fournisseur de garanties au Canada. Nous prenons très au sérieux la confiance que les Canadiens nous accordent. Notre succès repose sur notre capacité à offrir un service personnalisé et attentionné à nos clients.
Soyons clairs: au cours des derniers mois, le service qu'ont reçu certains participants du régime et les membres de leur famille n'a pas été à la hauteur de leurs attentes ou des nôtres. L'expérience qu'ils ont vécue est inacceptable. Nous avons travaillé sans relâche avec le gouvernement du Canada pour régler la situation.
Le Régime de soins de santé de la fonction publique du Canada est le régime de garanties du gouvernement. En tant que promoteur du régime, c'est le gouvernement qui conçoit le régime et qui détermine les garanties et les limites de la protection pour les participants. La Canada Vie administre le régime, et son rôle est de statuer sur les demandes de règlement selon le régime établi par le gouvernement dans la directive du régime.
Lorsque la Canada Vie a commencé à administrer le régime, la transition était la toute première en son genre au Canada. L'ampleur et la taille du régime en font un régime unique au Canada. Il fournit des garanties de soins de santé à plus de 1,7 million de Canadiens, y compris des fonctionnaires fédéraux, des fonctionnaires retraités et leur famille. Le passage du régime à la Canada Vie a été la plus importante transition d'un régime de garanties dans l'histoire du Canada. Elle a été accompagnée de défis à relever en temps réel, dont certains qui n'avaient pas été anticipés.
Nous reconnaissons également que d'autres changements importants pour les participants du régime ont eu lieu en même temps que la transition vers la Canada Vie. Il s'agit notamment des modifications apportées au régime par le gouvernement en matière de garanties et de limites de couverture, qui sont entrées en vigueur le 1er juillet.
Le nombre important de changements a collectivement entraîné des milliers d'appels à notre centre d'appels, ce qui a engendré de longues attentes et des interruptions de service. Peu importe la cause, nous avons cherché à résoudre ces difficultés, afin que les participants et leur famille puissent accéder aux avantages auxquels ils ont droit. Notre objectif est toujours de garantir le paiement de chaque demande admissible et de fournir un service exceptionnel à nos clients.
:
Monsieur le président, nous sommes ici aujourd'hui pour réitérer notre engagement continu à bien faire les choses.
Dans le cadre de cet engagement, la Canada Vie a mis en œuvre un plan d'action pour le service à la clientèle. Ce plan a permis de réduire les temps d'attente dans les centres d'appels. Il a aussi permis d'accélérer les remboursements et de faire passer les cas urgents à un échelon supérieur. Comme nous l'avons déjà mentionné, nous avons élargi les heures d'ouverture du centre d'appels afin qu'il soit ouvert sept jours par semaine, nous avons doublé le nombre d'agents au centre d'appels, et nous avons augmenté le nombre d'examinateurs des demandes de remboursement. Nous avons également mis en place des voies permettant de repérer les cas urgents et de les faire passer à l'échelon supérieur, afin de résoudre ces cas particuliers.
Nous nous sommes également efforcés de faire preuve de transparence à l'égard des membres du régime tout au long de cette période, en publiant nos progrès en matière d'amélioration des normes de service et en mettant régulièrement à jour la foire aux questions.
Notre plan d'action fonctionne. Comme nous l'avons indiqué, les temps d'attente pour les appels se situent désormais entre une et trois minutes, en moyenne, et les demandes de remboursement sont traitées dans un délai d'environ deux jours.
Notre priorité absolue est maintenant de maintenir le niveau de service, afin que tous les membres du régime de soins de santé de la fonction publique...
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Merci beaucoup, monsieur le président. Je remercie également les représentants de la Canada-Vie d'être venus témoigner devant nous aujourd'hui.
Je commencerai par dire la même chose que j'ai dite à vos homologues gouvernementaux. Comme vous l'avez indiqué, il s'agit d'un problème grave qui a eu d'importantes répercussions sur les fonctionnaires qui servent le Canada, ainsi que sur leurs familles.
Je voudrais citer deux ou trois histoires supplémentaires que nous avons vues dans les médias et qui témoignent de la période difficile que ces familles ont traversée.
La première histoire est relatée par Sabrina Hoque.
Aydan Clark, âgé de trois ans, « a reçu un diagnostic de retard global du développement à l'âge de trois mois. Il reçoit chaque semaine des traitements d'orthophonie, d'ergothérapie et de physiothérapie. Compte tenu du plafond de 1 500 $ pour la physiothérapie, ses parents ne sont pas sûrs de pouvoir lui fournir les soins dont il a besoin ».
“Je suis déterminée à ne pas modifier son [...] régime”, a déclaré sa mère à la CBC. “Mais la situation est stressante et très frustrante”.
[Elle] dépense environ 400 $ par mois pour des séances régulières de physiothérapie, auxquels s'ajoutent 1 650 $ pour une séance de physiothérapie intensive tous les quatre mois.
“Jusqu'à maintenant — et je touche du bois —, il n'y a pas eu de régression en l'espace de trois ans, mais c'est parce que nous avons maintenu un rythme régulier. Nous avons été très déterminés à cet égard. Nous avons veillé à ce qu'il bénéficie de séances de physiothérapie hebdomadaires »,
Mais elle affirme que le plafond lié à la physiothérapie a eu un effet spectaculaire sur la vie de sa famille.
“On nous laisse tomber”, a-t-elle déclaré.
“Nous nous heurtons déjà à un mur lié à un service à la clientèle inexistant. Lorsque nous franchissons ce mur [...], nous entrons en contact avec quelqu'un, pour [ensuite] nous heurter à un autre mur lié au fait qu'il n'y a pas d'exception prévue pour les familles qui doivent faire face à des difficultés tout au long de leur vie.”
L'histoire suivante est relatée par Allison Abraham.
[Elle n'a pas] été en mesure de présenter à la Canada Vie des demandes de remboursement pour les médicaments qu'elle prend pour traiter sa maladie de Crohn, et elle craint que la compagnie pharmaceutique ne cesse de les payer parce qu'elle est censée avoir une assurance médicale.
“Lorsque le gouvernement est passé à la Canada Vie, on nous a promis un transfert d'assurance en douceur. Mais cela n'a été qu'un calvaire. L'un des médicaments qui me sauvent la vie... coûte environ 20 000 $ par injection, et j'en reçois une toutes les huit semaines. Sans ce médicament, je serais clouée au lit en attendant la mort. Malheureusement, depuis que la compagnie d'assurance a changé, je ne suis plus couverte. J'ai passé d'innombrables heures à appeler la compagnie pour m'assurer que ma couverture était active, mais je ne peux toujours rien faire sur leur site Web ou à la pharmacie. Heureusement, [ils m'ont] offert une aide temporaire pour que je puisse obtenir mes médicaments. Il est exaspérant d'être forcée d'avoir recours à un service qu'utilisent les personnes non couvertes par une assurance, parce que mon assureur n'arrive pas à démêler ses pinceaux. Chaque fois que je commande mes médicaments, je crains que ce soit la dernière fois qu'ils sont pris en charge.”
La première question que je pose à la Canada Vie est la suivante: avez-vous eu, avant la mise en œuvre du 1er juillet, une discussion avec le gouvernement à propos des exigences en matière de ressources?
:
Merci, monsieur le président.
Pour répondre à la question de l'honorable députée, nous avons assurément discuté, comme mentionné dans le témoignage précédent... Au cours de la période de démarrage de 18 mois, nous avons collaboré étroitement avec le gouvernement pour veiller à l'obtention d'un grand nombre de produits livrables et pour être prêts pour la date du 1er juillet.
Les échanges sur les ressources n'ont pas constitué une part importante de cette discussion. Nous avions toutefois fait nos propres estimations, sur la base de nombreux éléments de données historiques tirés de l'appel d'offres du fournisseur précédent.
Comme indiqué à plusieurs reprises, la complexité du changement et la quantité des changements apportés à la date de transition du 1er juillet ont malheureusement entraîné un certain nombre d'appels et de problèmes liés au service qui étaient imprévisibles. Ceux‑ci ont été causés par la combinaison de tous ces changements.
Nous avons néanmoins agi rapidement en collaboration avec le gouvernement pour mettre en œuvre notre plan d'action en matière de service à la clientèle. Nous avons augmenté le nombre d'agents de nos centres d'appels et le nombre d'examinateurs de demandes.
Nous sommes bien conscients que les gens sont frustrés par les circonstances individuelles qui ont été citées. Elles ne répondent pas aux normes de service que nous attendons. Toutefois, notre plan d'action en matière de service à la clientèle fonctionne désormais et nous sommes en mesure de prendre les appels dans un délai d'une à trois minutes. Nous nous engageons à traiter toutes les demandes admissibles dans le délai de deux jours actuellement établi.
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Si je comprends bien, le député demande si nous avons augmenté les prestations ou non. Il convient d'apporter quelques précisions à cet égard.
Tout d'abord, et c'est le point le plus important, c'est le gouvernement qui a décidé — évidemment par l'entremise de son processus et du processus de négociation collective — d'établir cette norme. Je pense qu'il y a eu une bonne discussion avec le gouvernement du Canada dans le témoignage précédent sur la façon dont on a procédé et sur la collaboration qui a eu lieu, par exemple, avec les organismes de l'industrie et les organismes associatifs.
Deuxièmement, je pense que le changement, comme on l'a dit plus tôt, n'a pas consisté en une réduction des prestations, mais plutôt en un ajustement de celles‑ci, alors qu'auparavant, les gens disposaient d'un couloir de prestations dont le montant n'était pas limité. Ensuite, par l'entremise de ce processus de négociation collective, il a été ajusté à un plafond de 1 500 $. Encore une fois, je ne peux pas me prononcer sur l'efficacité de cette mesure, mais en tant qu'administrateurs, nous nous engageons assurément à traiter toutes les demandes conformément à la nouvelle convention négociée et à ces dispositions.
:
Je voudrais commencer par dire que nous savons que les gens ont été très frustrés par certains problèmes liés à cette transition. Nous savons que le service que certains membres attendaient et que les familles ont reçu n'a répondu ni à leurs attentes ni aux nôtres, et nous avons travaillé d'arrache-pied pour remédier à cette situation.
J'ai parlé un peu de notre plan d'action en matière de service à la clientèle, et la plupart de ces problèmes sont désormais derrière nous, avec des temps d'attente d'une à trois minutes dans les centres d'appel et la possibilité de traiter les demandes dans un délai d'environ 2,2 jours.
Pour donner suite à la situation particulière évoquée par l'honorable député, je pense que ce qui a été le plus utile dans ces cas‑là a été notre procédure de renvoi d'urgence au palier supérieur. Grâce à celle‑ci, lorsqu'un membre connaissait des difficultés financières ou estimait que sa demande admissible n'avait pas été traitée, il pouvait communiquer avec nous. Nous suivions alors une procédure de renvoi au palier supérieur pour nous assurer de contacter ce membre, et de faire passer sa demande en tête de liste. Cette procédure s'est avérée très utile, et nous avons clairement communiqué cette possibilité lorsque nous étions en retard dans le traitement des demandes de remboursement. Nous avons veillé à ce que les personnes qui connaissaient des difficultés, si elles devaient par exemple effectuer des paiements par carte de crédit, puissent bénéficier d'un traitement accéléré et prioritaire, et être rapidement remboursées.
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Merci, monsieur le président.
Permettez-moi d'abord de situer la question dans son contexte. Nous accordons beaucoup d'importance à la couverture offerte à nos membres affectés à l'étranger, mais il s'agit également d'un volet particulièrement complexe du Régime de soins de santé de la fonction publique. Nous devons composer avec les particularités de chaque pays et des différents centres médicaux. Les formulaires à traiter peuvent énormément varier d'un endroit à l'autre, et les paiements doivent être effectués en devises locales.
Par conséquent, nous avons intégré plusieurs améliorations spécifiques aux personnes affectées à l'étranger à notre plan d'action pour le service à la clientèle. Bien que les normes de service ne soient pas encore à la hauteur de nos attentes, nous déployons de grands efforts pour les améliorer.
L'un des principaux éléments, que vous avez d'ailleurs abordé, est la priorité accordée aux demandes d'indemnisation d'urgence. Je tiens à préciser que si un membre de la Canada Vie nous appelle aujourd'hui pour nous faire part d'une situation urgente, nous allons lui accorder la priorité. Comme je l'ai indiqué, si l'un de nos membres doit passer à un échelon supérieur pour traiter une réclamation, nous avons mis en place un processus de renvoi aux échelons supérieurs.
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Cela m'amène justement à un autre point que je souhaite aborder.
Les médias ont publié un certain nombre d'articles sur les problèmes qu'ont vécus plusieurs nouveaux membres de la Canada Vie. Par ailleurs, de nombreux citoyens ont communiqué avec leur député pour leur faire part des situations critiques qu'ils vivent. On parle de patients atteints d'un cancer et de personnes vivant avec des troubles neurologiques qui ne sont plus capables d'obtenir leurs médicaments en temps voulu.
J'aimerais vous parler du cas de Tom, qui habite sur l'île de Hornby, au sein de la circonscription que je représente. Tom a contacté mon bureau pour nous expliquer que sa conjointe, qui prend des médicaments essentiels pour traiter ses problèmes cardiaques, vivait une situation urgente. Lors du passage du régime de soins de santé de la Sun Life à la Canada Vie, la couverture de ses médicaments d'ordonnance a été interrompue. La conjointe de Tom n'avait plus que six jours avant d'être à court de médicaments. Or, la Canada Vie a décidé que les résidents de la Colombie-Britannique déjà couverts par le programme d'assurance-médicaments de la Sun Life devaient d'abord être remboursés par ce programme. Le passage d'un régime à l'autre aurait dû se dérouler sans heurts, car la Sun Life disposait déjà de tous les renseignements de ses membres.
Tom était bouleversé par la situation et ne comprenait pas pourquoi la Canada Vie avait soudain mis fin à l'assurance-médicaments de sa conjointe. Mon bureau a demandé à la Canada Vie de résoudre ce problème de toute urgence afin que la conjointe de Tom puisse obtenir ses médicaments essentiels.
Cette situation est tout à fait inacceptable. J'aimerais savoir comment vous comptez résoudre ce genre de problèmes.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
J'aimerais souhaiter la bienvenue à nos témoins de la Canada Vie.
J'aimerais revenir sur le mot d'ouverture de Mme Royds. Le contrat de la Canada Vie portait sur les services administratifs, et prévoyait une phase de démarrage d'une durée de 18 mois qui devait lui permettre de prendre les mesures nécessaires à l’administration du régime. Je suppose que cette phase de démarrage a eu lieu avant le début de la phase d'exploitation, le 1er juillet 2023. Je vais finir de poser ma question, puis vous pourrez me le confirmer.
Mme Royds a jouté que tout passage d'un fournisseur de services à un autre, et notamment pour des programmes de cette ampleur, entraîne son lot de problèmes, mais que ces problèmes sont anticipés par toutes les parties impliquées.
Néanmoins, ce qui est revenu souvent dans les témoignages d'aujourd'hui, c'est que plusieurs problèmes n'ont pas été bien anticipés.
Pouvez-vous nous décrire les différents jalons proposés par la Canada Vie en ce qui concerne le calendrier intégré de la phase de démarrage?
Je sais, monsieur Weiss, qu'en réponse à une question précédente, vous avez indiqué que les discussions sur la planification des ressources n'avaient pas encore eu lieu à la Canada Vie. Au moment d'accepter ce contrat, qu'aviez-vous prévu dans votre calendrier intégré pour bien vous préparer à la phase de démarrage?
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Madame la députée, votre hypothèse est correcte. La phase de démarrage de 18 mois correspondait effectivement aux 18 mois ayant précédé immédiatement le 1
er juillet, date à laquelle nous étions prêts à offrir nos services.
En ce qui concerne votre deuxième question, à savoir quels étaient les jalons dans la préparation du calendrier intégré, je me contenterai d'en rappeler les grandes orientations. Le calendrier intégré comportait plus de 3 000 lignes. Il contenait tous les détails visant à nous assurer de pouvoir mesurer les progrès réalisés par rapport à l'ensemble des exigences spécifiques du contrat. Cela dit, les principaux éléments de la phase de démarrage intégrée étaient axés sur la période d'adhésion préalable, laquelle a débuté vers la fin du mois de mars et s'est poursuivie jusqu'au 1er juillet.
Un deuxième élément important était de mettre en place et de tester tous les systèmes destinés au contractant, le Conseil du Trésor en l'occurrence, pour la date du 1er juillet.
D'autres jalons majeurs ont été franchis dans le cadre du programme de vérification des réclamations. Nous nous sommes assurés que notre centre de service à la clientèle et tous nos systèmes de traitement des réclamations soient opérationnels. Bien entendu, il nous a également fallu suivre toutes les étapes des enquêtes de sécurité sur le personnel dans le cadre du processus de sécurité industrielle géré par le gouvernement fédéral. Chacune de ces étapes a fait l'objet d'un suivi rigoureux, et des rapports hebdomadaires ont été présentés au responsable du projet. Comme je l'ai dit, les deux parties ont travaillé en collaboration, souvent sur une base quotidienne, pour s'assurer de respecter l'échéancier.