:
Bienvenue à tous. Nous allons commencer la 40
e réunion du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes, communément appelé OGGO.
Nous irons de 11 heures... Apparemment, il y aura un vote aujourd'hui à 13 heures. Je vous demande à tous de convenir que, plutôt que d'arrêter lorsque la sonnerie retentira à 12 h 30, nous allions, puisque nous sommes dans le même bâtiment, jusqu'à, disons, 12 h 50, puis nous ajournerons et irons voter.
Des députés: D'accord.
Le président: Merci beaucoup.
Pour commencer, nous avons la ministre Fortier pendant une heure, puis nous aurons des représentants du Conseil du Trésor.
Madame Fortier, bienvenue. Je crois savoir que vous avez une déclaration préliminaire de cinq minutes à nous faire.
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Merci beaucoup, monsieur le président, et félicitations pour votre nouveau rôle à la tête de ce comité très important.
Bienvenue aux autres nouveaux membres du Comité des opérations gouvernementales.
C'est un plaisir pour moi de comparaître ce matin pour discuter du Budget supplémentaire des dépenses (B), 2022‑2023. Bien sûr, avant de poursuivre, j'aimerais souligner que nous sommes ici aujourd'hui sur le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin Anishinabe.
Comme vous pouvez le voir, je suis accompagné des hauts fonctionnaires du Secrétariat du Conseil du Trésor: Annie Boudreau, secrétaire adjointe, secteur de la gestion des dépenses; Karen Cahill, secrétaire adjointe et dirigeante principale des finances; Carole Bidal, sous-ministre adjointe déléguée, Relations avec les employés et rémunération globale; Monia Lahaie, assistante contrôleure générale, Secteur de la gestion financière; Samantha Tattersall, contrôleure générale adjointe, Secteur des services acquis et des actifs; Kelly Acton, sous-ministre adjointe, Secteur des politiques et performance; et Paul Wagner, sous-ministre adjoint, Stratégie et transformation. Je suis très heureuse qu'ils soient ici avec moi, et je tiens à les remercier de leur travail acharné.
[Français]
Ce budget supplémentaire des dépenses présente de l'information sur les besoins en matière de dépenses qui n'étaient pas suffisamment définis au moment du dépôt du budget principal des dépenses ou qui ont été précisés par la suite pour tenir compte de nouveaux changements.
Comme plusieurs initiatives n'ont pas été élaborées à temps pour être prises en compte dans le budget supplémentaire des dépenses (A), cet exercice a été plus petit que celui visé par le budget supplémentaire des dépenses (B), qui est grand. Néanmoins, pris ensemble, les montants budgétaires votés dans les deux budgets sont conformes à ceux de l'an dernier. J'ai pensé qu'il était important de commencer par cette information.
Cet automne, le gouvernement demande au Parlement d'approuver les dépenses budgétaires votées de 20,8 milliards de dollars permettant à 87 institutions de régler des questions d'importance pour les Canadiennes et les Canadiens. À titre d'information, le budget supplémentaire des dépenses montre aussi les dépenses législatives prévues de 5 milliards de dollars. Ce montant comprend un supplément unique de 2 milliards de dollars, qui a été versé cet été aux provinces et territoires dans le cadre du Transfert canadien en matière de santé.
Les montants de ce budget supplémentaire des dépenses sont plus importants que ceux auxquels nous sommes habitués. La majeure partie de cette augmentation est attribuable aux revendications des Autochtones, aux ententes de règlement et aux investissements dans les infrastructures et les services essentiels pour les communautés autochtones.
J'aimerais donner un aperçu de certains montants importants demandés dans le budget supplémentaire des dépenses de cette année. Par exemple, les montants suivants sont sollicités par le ministère des Relations Couronne‑Autochtones et des Affaires du Nord: 3 milliards de dollars pour les règlements extrajudiciaires; 677,6 millions de dollars visant à renflouer le Fonds de règlement des revendications particulières; 673,5 millions de dollars destinés au règlement de certaines revendications des droits fonciers des Premières Nations issus du Traité no 8; 673 millions de dollars pour les réclamations relatives à l'enfance, l'indemnisation pour mauvais traitements et les coûts d'administration liés à la convention de règlement relative aux externats indiens fédéraux et à la « rafle des années soixante »; et 458,2 millions de dollars pour le logement dans les communautés des Premières Nations autonomes et signataires de traités modernes des Inuits et des Métis.
Parmi les autres mesures clés prévues dans ce budget supplémentaire des dépenses, un montant de 1,5 milliard de dollars est alloué au ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile pour le programme des Accords d'aide financière en cas de catastrophe. Ce programme, qui offre une aide financière aux gouvernements provinciaux et territoriaux, permettra de couvrir les coûts associés aux catastrophes naturelles survenues en Colombie‑Britannique, comme les inondations et les glissements de terrain de 2020, ainsi que les incendies, les inondations et les glissements de terrain de 2021.
Une somme de 732 millions de dollars a également été accordée au ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement pour favoriser l'accès des pays en développement aux vaccins, aux traitements et aux diagnostics permettant de lutter contre la COVID‑19.
[Traduction]
Si vous m'accordez une minute de plus, je vais conclure.
Monsieur le président, un gouvernement ouvert, transparent et responsable signifie que les parlementaires et les Canadiens doivent savoir comment les fonds publics sont investis en leur nom. C'est pourquoi, en plus des documents budgétaires, nous continuons à utiliser des outils d'information tels que l'InfoBase du GC et le portail du gouvernement ouvert. Ces outils, bien sûr, présentent aux Canadiens des renseignements faciles à comprendre sur les autorisations approuvées par le Parlement.
Monsieur le président, ce budget des dépenses témoigne de l'engagement continu de notre gouvernement envers les priorités des Canadiens au pays et à l'étranger.
Je vous remercie encore une fois et je suis prête à répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Madame la ministre, je vous remercie d'être ici aujourd'hui. Je sais qu'il y a une élection partielle bientôt, mais nous tenons aujourd'hui un rôle différent.
[Traduction]
Je remercie également vos collègues d'être venus ici aujourd'hui. C'est formidable de voir un groupe de femmes aussi puissantes. Nous vous sommes reconnaissants de votre présence aujourd'hui pour un débat sur le budget supplémentaire des dépenses.
Cependant, je suis un peu troublée. L'inflation, bien sûr, est actuellement de 6,9 %. Les chiffres sont sortis la semaine dernière. Cela est comparativement au taux de 8,1 % que nous avons connu en juin. Il y a certainement beaucoup de discussions à l'échelle internationale sur les raisons de tels taux d'inflation élevés. Bien sûr, le prix du pétrole augmente en raison de la guerre en Ukraine. Comme je viens des Prairies — de l'Alberta —, le prix du pétrole m'intéresse toujours. Nous comprenons que c'est à cause de la Chine et des chaînes d'approvisionnement.
De nombreux économistes, dont Jon Hartley et John Cochrane, qui ont écrit l'article auquel je renvoie ici, ainsi qu'un de mes préférés, Jack Mintz, s'entendent pour dire que les dépenses inflationnistes sont la principale cause de cette crise de l'inflation au Canada.
Vous, madame Fortier, êtes responsable des dépenses du gouvernement du Canada. Ne devriez-vous pas dire que vous, en votre qualité de présidente du Conseil du Trésor avec droit de regard sur la situation, êtes responsable de la crise inflationniste qui nous frappe actuellement en raison des dépenses inflationnistes?
Encore une fois, félicitations pour votre présence à ce comité et pour votre nouveau rôle de porte-parole.
Comme nous le savons, au cours des deux dernières années, nous avons traversé une pandémie très importante, et il y a eu des perturbations dans le monde entier. C'est un problème mondial auquel nous sommes confrontés. Le Canada s'est mobilisé et nous pouvons être fiers de notre situation.
Cependant, nous savons aussi que les gens ont des difficultés au Canada et que le coût de la vie est une immense préoccupation pour les Canadiens. C'est pourquoi nous avons fait des investissements ciblés au cours des derniers mois, afin de nous assurer que les Canadiens reçoivent le soutien dont ils ont besoin pour surmonter les difficultés auxquelles ils font face à l'heure actuelle. Par exemple, nous avons le double crédit pour la TPS, et les Canadiens ont commencé à recevoir leurs chèques...
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Ce qu'elle a présenté, madame Fortier, ce sont 6,1 milliards de dollars de nouvelles dépenses et un déficit de 36,4 milliards de dollars pour cet exercice financier à lui seul.
Le directeur parlementaire du budget a été bienveillant lorsqu'il a parlé de 21 milliards de dollars, car votre gouvernement, bien sûr, demande au Parlement 25,78 milliards de dollars de plus. Pourquoi le gouvernement n'a‑t‑il pas adopté le modèle de financement par répartition, ou pourquoi ne l'a‑t‑il pas examiné jusqu'à maintenant, selon vous?
Je sais que la commence enfin à y réfléchir. Elle en a parlé à votre cabinet. Pourquoi a‑t‑il fallu attendre si longtemps avant que vous et la vice-première ministre envisagiez le modèle de financement par répartition?
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Merci, monsieur le président.
Je tiens à souhaiter la bienvenue au Comité à la ministre. Je vous remercie de votre soutien au sein du ministère.
J'aimerais revenir sur des questions, madame la ministre, auxquelles vous avez répondu la dernière fois que vous êtes venu à ce comité, et notamment le soutien continu aux travailleurs du secteur public.
Pour commencer, pourriez-vous nous dire si des accords avec les agents négociateurs ont été conclus? Y a‑t‑il des nouvelles à ce sujet?
Comme vous le savez, nous poursuivons les négociations à 27 tables différentes. Je suis très heureuse d'annoncer que nous avons conclu une entente de principe sur la négociation collective avec l'une d'entre elles, l'Association canadienne des agents financiers. Ce groupe compte 6 500 fonctionnaires.
Je pense que nous avons fait un très bon travail ensemble pour avoir une représentation de ce que les contribuables accepteront, et aussi pour s'assurer que nous reconnaissons le dur travail de ces fonctionnaires. Nous allons, bien sûr, continuer à travailler avec tous les autres groupes de négociation, parce que nous avons des fonctionnaires qui ont été fiables et qui ont travaillé avec notre gouvernement, et nous allons continuer à faire ces négociations ensemble.
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Oui, bien sûr. C'est une très bonne question, madame Thompson.
Notre gouvernement, bien sûr, croit que les personnes qui divulguent des actes répréhensibles graves doivent être protégées. La loi prévoit un processus sûr et confidentiel pour la dénonciation d'actes répréhensibles graves en milieu de travail et une protection contre les actes de représailles.
Les divulgations de fonctionnaires aboutissent en moyenne à 10 conclusions d'acte répréhensible chaque année. Vous savez que la loi canadienne sur la dénonciation fait partie des options de recours qui couvrent le harcèlement, la discrimination, les griefs en matière de travail et les plaintes relatives à la protection de la vie privée, et notre gouvernement apporte son soutien en assurant une certaine formation, un suivi et la production de rapports sur les politiques relatives au milieu de travail et au harcèlement.
Le budget 2022, comme vous vous en souvenez probablement, a financé un examen de la loi, qui commencera cette année. Je suis heureuse de dire que nous en sommes à finir de mettre sur pied le groupe qui nous aidera à faire ce travail. Par conséquent, je peux dire que nous procéderons à cet examen très bientôt.
Je vous remercie d'avoir posé la question.
:
Si vous le voulez bien, je peux répondre à cette question en français pour équilibrer les choses.
[Français]
Vous avez demandé pourquoi l'International Bar Association avait classé au dernier rang les protections offertes aux dénonciateurs par le Canada.
Le rapport de cette association contient beaucoup d'erreurs. Ainsi, il ne tient pas compte du fait que la séparation constitutionnelle des pouvoirs au Canada empêche le Parlement d'imposer un régime de dénonciation aux gouvernements provinciaux et municipaux et à la majeure partie du secteur privé, qui relève de la compétence des provinces. Ce rapport ne tient pas non plus compte des régimes de dénonciation provinciaux et territoriaux ni des autres mécanismes de recours en cas de manquement à l'éthique. Ce rapport contient donc beaucoup d'erreurs.
Pour notre part, nous sommes quand même très fiers de ce que nous apportons aux Canadiens et aux fonctionnaires.
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Je peux vous dire que c'est très important. Nous devons être fiers de nos langues officielles et de la façon dont nos fonctionnaires servent les Canadiens d'un bout à l'autre du pays dans les deux langues officielles. Nous offrons ces services avec efficacité.
Comme vous le savez, nous sommes en train de réviser et de moderniser la Loi sur les langues officielles qui, une fois adoptée, donnera au Conseil du Trésor un nouveau rôle en tant qu'organisme central qui pourra évaluer et mieux surveiller le travail effectué avec les ministères.
L'autre point est le suivant. Nous allons, bien sûr, continuer à mettre au point différents outils, comme des outils de formation et des moyens de s'assurer qu'une nouvelle formation en langue seconde est offerte aux fonctionnaires pour mieux servir les Canadiens. C'est un autre point fort du travail que nous faisons au Conseil du Trésor.
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Merci, monsieur le président.
En tenant compte du budget supplémentaire des dépenses (B), les dépenses du gouvernement du Canada pour 2022‑2023 représentent une augmentation de 19,2 milliards de dollars, ou 4,6 %, par rapport à 2021‑2022. Le présent budget peut être divisé grosso modo en trois parties: un tiers pour des mesures du budget de 2022, un tiers pour la réconciliation avec les peuples autochtones et un tiers pour de nouvelles mesures autorisées par le gouvernement en dehors du processus d'approbation financière habituel que sont le budget fédéral et l'énoncé économique de l'automne.
Nous savons tous que les budgets supplémentaires des dépenses renseignent sur les besoins relatifs aux dépenses qui n'ont pu être précisés dans les budgets précédents. Nous savons également que les budgets supplémentaires sont déposés après les comptes publics, qui font état des crédits non reportables et non utilisés par les ministères, alors que ces crédits leur avaient été octroyés dans les exercices financiers précédents. Or, nous constatons qu'environ un dixième des fonds octroyés n'ont pas été utilisés. En 2020‑2021 et en 2021‑2022, le montant des crédits non utilisés a plus que doublé par rapport aux années antérieures.
Nous comprenons que l'augmentation des crédits non utilisés en santé résulte de l'incertitude et des dépenses accrues liées à la COVID‑19. Il était probablement plus prudent de voter plus d'argent que pas assez, puisque personne n'aime se faire prendre les culottes à terre en temps de crise. Cependant, et c'est là que le bât blesse, aucune information n'a été fournie quant aux crédits non utilisés par d'autres ministères, des crédits non liés à la pandémie, d'autant plus que ces explications auraient dû se retrouver dans les rapports sur les résultats ministériels et dans les Comptes publics du Canada.
Je vais poser deux questions liées à cette longue introduction.
D'abord, pourquoi ne pas avoir expliqué les raisons entourant la non-utilisation des crédits votés par les ministères dans les rapports sur les résultats ministériels et dans les Comptes publics du Canada? À la limite, pourquoi ne pas avoir forcé les ministères à le faire?
Ensuite, qu'est-ce qui explique que ces ministères n'aient pas dépensé les sommes qui leur avaient été attribuées, alors que, selon les représentants du gouvernement, les besoins des ministères sont gigantesques et urgents?
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Merci beaucoup de vos questions, madame Vignola.
Le rapport que vous avez mentionné indique que 12 milliards de dollars n'ont pas été dépensés par le secteur fédéral de la santé. Comme on l'a dit, c'est lié à l'incertitude découlant de la COVID‑19.
Un autre montant de 4,3 milliards de dollars est destiné aux règlements visant les peuples autochtones, mais il est impossible de savoir à quelle date ils seront ratifiés par les communautés. Cela fait donc partie des reports de fonds.
Un troisième exemple est le report d'une somme de 5,2 milliards de dollars liée à des projets d'infrastructure. Ce report peut découler des retards de réalisation de certains projets puisque, dans le Nord, la saison de la construction est tellement courte qu'il est impossible de réaliser tous les projets prévus.
Les retards de mise en œuvre sont un quatrième élément à considérer. Un bon exemple est celui de Services aux Autochtones Canada, qui n'a pas réussi à dépenser tous les fonds alloués puisque son personnel n'a pas pu se rendre dans les communautés.
Un dernier élément serait les crédits centraux du Conseil du Trésor, qui totalisent 1,8 milliard de dollars. Lorsque ces crédits ne sont pas utilisés, ils ne sont plus valides. S'ils sont encore requis, on doit alors en refaire la demande auprès du Parlement.
En résumé, nous avons 12,1 milliards de dollars pour la COVID‑19, 4,3 milliards de dollars pour les peuples autochtones, 5,2 milliards de dollars pour les immobilisations et les infrastructures, 5,5 milliards de dollars pour les retards de mise en œuvre, et 1,8 milliard de dollars pour les crédits centraux.
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Merci, monsieur le président.
Madame la ministre, la semaine dernière, Lana Payne, présidente d'Unifor, le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, a déclaré que le gouverneur de la Banque du Canada avait essentiellement déclaré une guerre de classe aux travailleurs de ce pays. Le gouverneur a conseillé aux employeurs de réduire les salaires et fait pression pour que le chômage augmente afin de ralentir l'inflation.
Les négociations collectives avec plusieurs unités de négociation se poursuivent sur cette toile de fond, tandis que les travailleurs de la fonction publique ont assuré le service aux Canadiens tout au long de la pandémie. Face à une inflation élevée et à une période d'incertitude économique à venir, ils recherchent des salaires qui leur permettront de joindre les deux bouts et la sécurité d'emploi.
En tant que grand employeur, le gouvernement fédéral donne l'exemple aux employeurs de tout le pays. Maintenant, à la table de négociation, la question pour vous est de savoir si vous allez suivre les conseils de M. Macklem et réduire les salaires, ou si vous allez offrir aux travailleurs une entente équitable.
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Merci, madame la ministre.
Nous voulons nous assurer que ces employés peuvent payer leurs factures et que cela suit le taux d'inflation.
Le Budget supplémentaire des dépenses (B) propose un transfert de 235 000 $ du Conseil national de recherches du Canada au Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada « pour appuyer la mise en place d’un secrétariat d’achat de produits propres pour l’approvisionnement fédéral ». L'élaboration d'une stratégie d'achat écologique figurait dans les lettres de mandat du , du et de la , mais pas dans celui de la présidente du Conseil du Trésor.
Bien que la stratégie ait été confiée à trois ministres, il n'y a aucun signe de progrès manifeste. La stratégie d'achat de produits propres bénéficie d'un large soutien de l'industrie, des syndicats et de la communauté environnementale, qui y voient un moyen de réduire les émissions et de générer des avantages économiques au pays.
Pouvez-vous expliquer quel sera le rôle du Conseil du Trésor dans l'élaboration de la stratégie et comment 235 000 $ permettront de faire avancer le dossier en temps opportun?
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Merci. Je vous en remercie.
Madame la ministre, votre collègue, la , a déclaré en septembre que le gouvernement s'oriente vers un approvisionnement réglementé et plus sûr des médicaments en réponse à la crise des drogues toxiques. Cependant, à ce jour, le gouvernement n'a soutenu que des projets pilotes à petite échelle alors que des milliers de Canadiens meurent chaque année, y compris dans votre circonscription, à cause de l'approvisionnement contaminé. Maintenant, le chef conservateur répand de la désinformation selon laquelle l'approvisionnement sécuritaire est une expérience ratée.
Le programme sur la consommation de substances et la toxicomanie est largement sursouscrit. Je viens d'apprendre, à la suite d'une question inscrite au Feuilleton, que le premier appel de propositions n'a permis de financer que 11,8 % de ce qui était demandé, tandis que le deuxième appel de propositions a permis d'en financer 17 %. Ce financement est destiné à une série de programmes liés non seulement à un approvisionnement plus sûr, mais aussi à la prévention, à la réduction des risques et au traitement.
Compte tenu du manque de fonds, le vous a‑t‑il demandé des fonds supplémentaires pour soutenir les programmes d'approvisionnement plus sûrs?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je ne suis pas sûre de savoir qui définit la désinformation, mais je vais continuer.
Madame la ministre, nous sommes toutes deux des mères qui travaillent, et nous en sommes très fières. Tandis que nous sortons lentement de la pandémie, nous assistons encore à la mise en oeuvre du modèle hybride au sein de la fonction publique fédérale, ce à quoi je ne suis pas forcément opposée. Je m'interroge sur les effets des taux d'inoccupation en raison du travail à domicile.
Auriez-vous une idée des taux d'inoccupation actuels des immeubles dans la région de la capitale nationale en raison de cette situation, s'il vous plaît?
:
Madame la ministre, je vous demandais précisément quels étaient les taux d'inoccupation et si vous étiez au courant de ce qu'ils pouvaient être. J'allais ensuite poser une question de suivi sur le coût d'exploitation quotidien des immeubles de la région de la capitale nationale, afin que nous puissions peut-être déterminer, en fonction des taux d'inoccupation et du coût d'exploitation, si cette somme pourrait être mieux utilisée en évaluant ces espaces de travail.
Je reviens donc aux employés, puisque nous parlions du type de travail qui se fait actuellement dans la fonction publique fédérale. Je suis sûre que vous avez vu l'article — écrit par Kevin Page, notre ancien directeur parlementaire du budget, qui est maintenant à l'Université d'Ottawa — indiquant que 19 151 nouveaux emplois ont été créés l'an dernier. Cela signifie, bien sûr, que le secteur public connaît une croissance plus rapide que le secteur privé. Cependant, les résultats que les Canadiens obtiennent ne font pas vraiment état de l'avantage d'avoir embauché autant de personnes.
Par exemple, Emploi et Développement social Canada a ajouté 8 500 nouveaux postes, mais a eu des retards désastreux dans la délivrance de passeports, ce qui a retardé des milliers de voyageurs canadiens cet été. Bien sûr, tout le monde connaît Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. Ce ministère a embauché 1 750 personnes en juillet, mais son arriéré de demandes s'élevait à plus de 2 millions. Et ce, avant que le nouvel objectif de 500 000 personnes ne soit fixé.
Je me demande, madame la ministre, comment le Conseil du Trésor va concevoir l'optimisation des ressources à l'avenir, étant donné qu'il y a eu un investissement incroyable dans la fonction publique — plus important que dans le secteur privé — et que nous ne voyons toujours pas de résultats. Qu'allez-vous faire à ce sujet?
:
Eh bien, il y a beaucoup de questions dans ce que vous dites, mais je vais commencer par dire une chose. La fonction publique fédérale représente environ 0,84 % de la population, soit le même nombre de personnes qu'en 2010 sous le gouvernement Harper. À l'heure actuelle, si on y regarde de plus près, c'est à peu près la même proportion.
Notre gouvernement se concentre vraiment à fournir un soutien aux Canadiens qui en ont le plus besoin, tout en gérant les fonds publics de façon responsable. Les nouveaux services vitaux, comme la Prestation canadienne d'urgence et la Subvention salariale d'urgence sont manifestement des choses dont les Canadiens sont reconnaissants et qui les ont aidés à traverser la période de la COVID. Pour cela, nous avions besoin de fonctionnaires pour adapter rapidement ces programmes et les offrir aux Canadiens.
De plus, je dois dire que notre gouvernement continue à chercher comment nous pouvons mieux offrir nos services. Nous avons réduit l'arriéré de demandes de passeports que nous avons eu cet été. Oui, nous avons dû trouver des moyens novateurs d'offrir les services sur lesquels les Canadiens comptent. En ce qui concerne les passeports, par exemple, nous avons ouvert de nouveaux bureaux dans tout le pays, et même un au Yukon, à Whitehorse.
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Madame la ministre, mon temps de parole est court, je vais donc passer à d'autres questions de gaspillage.
Par exemple, selon un article de Laura Ryckewaert, le gouvernement fédéral aurait accumulé un total de 227,1 millions de dollars de pertes de revenus, de fonds publics et de biens publics en raison de fraudes, d'accidents ou d'infractions en 2021‑2022. Que faites-vous, je vous prie, pour remédier à ces pertes de revenus, de fonds publics et de biens publics dues à des fraudes, des accidents ou des infractions au cours du dernier exercice, madame la ministre?
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Merci, monsieur le président.
Je remercie la ministre de se joindre à nous aujourd'hui et de nous fournir ces réponses, et je remercie le Secrétariat du Conseil du Trésor.
Dans la région d'où je viens, c'est-à-dire Richmond, en Colombie-Britannique, notre littoral est très important pour mes électeurs. Nous avons le plus grand port de pêche commerciale au Canada. Nous avons également le programme Ocean Legacy, qui est le seul du genre: les plastiques sont retirés de l'océan et transformés en petites billes de plastique qui retournent dans l'économie circulaire.
Ma question porte sur l'annonce récente du plan de protection des océans, à laquelle j'ai participé l'autre jour, pour la prochaine phase de financement du plan de protection des océans. Pouvez-vous parler des 196,3 millions de dollars alloués au plan de protection des océans dans le budget des dépenses et de la façon dont il protégera nos côtes?
Je suis heureuse de vous voir en ligne aujourd'hui, monsieur Bains. Je vous remercie de votre participation.
Comme vous le savez, et je pense que vous le confirmerez, le Canada possède le plus long littoral au monde, et les zones côtières sont vitales pour notre économie. Nous élargissons notre plan de protection des océans, bien sûr, pour renforcer la protection des côtes et de la faune, améliorer la gestion de la circulation maritime et des incidents et, bien sûr, faire progresser les partenariats avec les peuples autochtones.
Le financement servira à positionner le système de sécurité maritime du Canada et les mesures de protection des écosystèmes afin de mieux atténuer les menaces qui pèsent sur les océans du Canada. Il concerne également les utilisateurs: les répercussions de la circulation maritime, permettre la résilience de la chaîne d'approvisionnement et soutenir la croissance économique.
J'espère que cela vous donne une idée de la façon dont cet investissement soutiendra notre littoral.
Comme vous le savez, nous avons déployé beaucoup d'efforts pour la vérité et la réconciliation, mais aussi pour donner aux peuples autochtones la possibilité d'avoir de meilleures perspectives économiques. Nous nous sommes engagés, bien sûr, à créer ces débouchés pour que les entreprises autochtones puissent réussir et croître.
D'ici 2024‑2025, un minimum de 5 % de la valeur totale des marchés fédéraux devra être attribué à des entreprises autochtones. Bien entendu, les ministères rendront compte de leur performance dans les rapports sur les résultats ministériels de l'année prochaine.
Je voulais vous donner un exemple. En date du 24 mars 2022, Services publics et Approvisionnement Canada avait attribué 42 marchés, d'une valeur de plus de 197 millions de dollars, à des entreprises autochtones autodéclarées en réponse à la COVID‑19. Cela montre qu'il y a une bonne proportion d'entreprises autochtones capables de fournir différents services. Il s'agit notamment de services de logistique et d'affrètement aérien, de services d'hébergement et de nettoyage, de services professionnels en informatique, de fournitures médicales et de laboratoire, de masques, de désinfectants pour les mains et de thermomètres. C'est juste pour vous donner un exemple de marchés concrets attribués à des entreprises indigènes.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Le présent budget octroie près de 4,8 milliards de dollars en financement pour des mesures liées à la COVID‑19, portant le total à 16,1 milliards de dollars pour 2022‑2023.
Le Canada compte 467 centres de santé employant de 1 à 5 personnes et des hôpitaux employant plus de 500 personnes. Il a acheté pour plus de 237 millions de dollars un total de 40 000 respirateurs, dont plus de 12 000 sont inutilisés et invendus. Un total de 40 000 respirateurs pour 467 centres de santé signifie à peu près 100 respirateurs par centre de santé, même pour ceux employant de 1 à 5 employés. Il me semble que c'est beaucoup et que le Canada a peut-être surévalué les besoins.
Le remboursement du total des respirateurs inutilisés et invendus est-il inclus dans les crédits de 16,1 milliards de dollars liés à la COVID‑19? Sinon, comment le gouvernement compte-t-il se faire rembourser ce qui a été acheté en trop?
De plus, j'aimerais savoir ce qui explique pourquoi on a payé si cher pour des vaccins qui ont fini aux poubelles parce qu'ils étaient périmés.
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D'accord. C'est décevant, compte tenu de l'ampleur de cette crise, madame la ministre. Je vais continuer à faire pression sur votre gouvernement pour qu'il réponde à cette crise comme il se doit. Les 800 millions de dollars sont loin d'être suffisants. C'est inadéquat.
En juin 2017, ce comité a déposé un rapport unanime recommandant des changements radicaux à la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d'actes répréhensibles, changements qui n'ont toujours pas été mis en oeuvre. Par la suite, le budget 2022 a attribué 2,4 millions de dollars sur cinq ans au Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada pour lancer un examen de la loi. Malgré l'inaction dans ce dossier depuis des années, le sous-ministre adjoint chargé des personnes et de la culture a récemment lancé un appel aux représentants des agents négociateurs pour qu'ils postulent à deux postes au sein du comité consultatif de l'examen, avec un préavis de moins de trois jours ouvrables pour répondre.
Cette demande hâtive soulève des questions sur la qualité de l'examen qui sera effectué. Il est évident depuis des années que le régime canadien de protection des dénonciateurs est défaillant et a désespérément besoin d'être réformé. Cependant, le gouvernement dépense des millions de dollars et que les recommandations existantes restent sur les tablettes.
Pouvez-vous fournir des détails sur ce nouvel examen et sur la façon dont il servira les Canadiens?
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci à nos témoins, à la ministre Fortier et à tous les fonctionnaires du ministère, d'être ici. Nous vous sommes reconnaissants de prendre le temps de répondre à nos questions.
Madame la ministre, les conservateurs ont toujours compris que si l'on demandait aux Canadiens de rester chez eux et que les entreprises étaient fermées pendant la pandémie, une aide financière serait nécessaire. Cependant, j'entends tous les jours des électeurs qui se réveillent pour découvrir qu'on leur dit qu'ils n'étaient pas admissibles aux paiements de la Prestation canadienne d'urgence et qu'on leur demande maintenant de rembourser ces paiements.
Ma question porte davantage sur la Subvention salariale d'urgence du Canada. L'énoncé économique de l'automne 2022 propose de fournir 4 milliards de dollars sur six ans, à partir de 2022‑2023, pour émettre automatiquement des paiements anticipés de la subvention salariale aux personnes qui étaient admissibles à cette subvention l'année précédente, à partir de juillet 2023 pour l'année d'imposition 2023.
J'ai trois questions. La Subvention salariale d'urgence a‑t‑elle été soumise au processus habituel du Conseil du Trésor? Quel a été le coût pour les contribuables canadiens de la récupération des paiements de la PCU auxquels les gens n'étaient pas admissibles? Pourquoi créez-vous maintenant les mêmes conditions avec la Subvention salariale d'urgence? Êtes-vous disposés à gaspiller éventuellement 4 milliards de dollars de l'argent des contribuables?
:
C'était pour votre première question.
Pour votre deuxième question, en ce qui concerne la Prestation canadienne d'urgence, nous voulions que les Canadiens aient accès au soutien le plus rapidement possible. Lorsque nous avons envoyé ces chèques, nous avons également mentionné que nous procéderions à des vérifications et que nous nous assurerions que les Canadiens les utilisent de façon appropriée, et c'est ce que nous faisons actuellement. Nous nous assurons que ceux qui étaient admissibles continuent de recevoir la PCU, et que ceux qui ne satisfont pas aux conditions requises doivent... C'est l'Agence du revenu du Canada qui fait ce travail en ce moment pour s'assurer que ceux qui doivent rembourser le font.
Pour ce qui est de la Subvention salariale d'urgence du Canada, je ne sais pas si mes fonctionnaires ont une réponse pour le moment.
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Merci, monsieur le président.
Madame la ministre, c'est un plaisir de vous revoir à ce comité. Nous sommes toujours ravis de vous avoir ici et d'entendre votre témoignage.
Dans votre lettre de mandat, il est demandé d'« intensifier la prise de mesures visant à électrifier la flotte fédérale de véhicules légers d’ici 2030 afin de respecter nos engagements en matière d’écologisation du gouvernement ». Vous et moi avons eu une excellente conversation la semaine dernière sur le fait que dans la circonscription de Windsor—Tecumseh, nous construisons la minifourgonnette hybride Pacifica de Chrysler, qui a été primée. Je m'intéresse grandement au programme d'écologisation du gouvernement, car j'aimerais beaucoup voir plus de Pacifica de Chrysler sur la Colline du Parlement et dans notre parc automobile.
Pouvez-vous nous parler des progrès réalisés dans le cadre du programme d'écologisation du gouvernement, et plus particulièrement de l'écologisation du parc automobile fédéral?
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Je vous remercie de cette question.
Oui, bien sûr, nous progressons et nous avons pour objectif de rendre nos parcs automobiles carboneutres d'ici 2050, mais nous voulons aussi faire en sorte que nous disposons de l'infrastructure appropriée pour que ces véhicules puissent être électriques. Pour la plupart d'entre eux, bien sûr, nous nous concentrons sur cela, et celui dont vous me parliez, le Pacifica, devrait assurément figurer dans notre liste de possibilités, afin d'investir au Canada. Dans le cadre de mon mandat, en collaboration avec le Centre pour un gouvernement vert, nous continuerons à montrer le travail et les progrès que nous réalisons pour l'écologisation du gouvernement.
C'est un sujet qui me tient vraiment à coeur, car dans ma lettre de mandat, on m'a demandé de m'engager à embaucher au moins 5 000 nouveaux fonctionnaires handicapés d'ici 2025. Bien sûr, comme nous le savons, toutes les organisations doivent adopter l'inclusion des personnes handicapées. Nous sommes le plus grand employeur au Canada; par conséquent, nous devons donner l'exemple.
Nous mettons actuellement à l'essai un passeport d'accessibilité au travail dans 20 ministères différents. Ce passeport permet de documenter les besoins des employés et d'assurer le suivi des mesures d'adaptation de leur milieu de travail, de sorte que ces employés n'ont plus à argumenter le point à nouveau chaque fois qu'ils changent de gestionnaire ou qu'ils progressent dans le système. Notre gouvernement a également créé le Bureau de l'accessibilité au sein de la fonction publique et la toute première Stratégie sur l'accessibilité au sein de la fonction publique du Canada. Comme vous le savez, nous devons vraiment créer un milieu de travail où chacun se sent inclus, peut être lui-même et réaliser son plein potentiel.
Nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir, mais nous avançons. J'ai même mis au défi mes collègues du Cabinet de montrer comment nous pouvons faire ces progrès et nous assurer que nous atteignons l'objectif de 5 000. Mais nous devons en faire beaucoup plus. Il y a partout au Canada des talents que nous devons attirer.
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Encore une fois, c'est d'ici 2025, pour cet aspect de mon mandat. Nous progressons lentement. Peut-être que Mme Bidal aurait des chiffres plus précis, mais je vous précise que l'objectif visé par mon mandat est celui de nouvelles recrues, donc ces 5 000 personnes ne comprennent pas celles qui sont déjà dans le système. Il doit s'agir de nouveaux employés.
Une des difficultés que nous avons est le fait que de nombreux Canadiens qui vivent avec un handicap ne veulent pas nécessairement révéler ce renseignement. Par conséquent, nous devons essayer différentes façons de démontrer que nous concentrons nos efforts. C'est l'un des défis que nous devons relever.
Bien sûr, je reconnais que certaines personnes vivant avec un handicap ne veulent pas cocher une case. Mon objectif est de travailler ensemble et de m'assurer que nous trouvons les occasions pour les personnes handicapées de sentir qu'elles peuvent participer au travail du gouvernement du Canada. J'invite les parlementaires de tous les partis — et aussi, bien sûr, les sénateurs — à me proposer des façons de faire avancer davantage cet objectif.
Bravo, monsieur le président. La ministre a dit qu'elle pouvait travailler avec vous. J'en suis stupéfaite, vous connaissant si bien.
Des voix: Oh, oh!
Mme Stephanie Kusie: C'est un très grand éloge.
Merci beaucoup, madame la ministre, de votre présence aujourd'hui.
Je passe à mes questions aux fonctionnaires du ministère.
J'ai parlé avec la ministre des dépenses inflationnistes et puis, bien sûr, des dépenses inutiles.
Le sujet sur lequel j'aimerais me concentrer avec vous aujourd'hui est la transparence. Comme toujours, j'ai quelques articles entre les mains. Le premier est un article de Ken Rubin qui a été publié dans le Globe and Mail. Selon cet article, l'accès à l'information au Canada est irrémédiablement brisé. Cela pourrait en fait être la façon dont notre fantastique président a obtenu une grande partie de son information au fil des ans.
Le deuxième article, écrit par Tom Cardoso et publié dans le Globe and Mail également, a pour titre anglais « Ottawa cites translation, accessibility costs as reason for keeping documents from public », ou Ottawa cite les coûts de traduction et d'accessibilité comme raison de ne pas rendre certains documents publics, ce que nous constatons malheureusement aussi dans le cadre de l'enquête sur ArriveCAN, ici au comité OGGO.
Ma première question pour vous est donc la suivante: quel rôle le Conseil du Trésor joue‑t‑il pour s'assurer que les divisions de l'Accès à l'information et protection des renseignements personnels, l'AIPRP, de tous les ministères et organismes disposent des ressources et du financement nécessaires?
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Merci, monsieur le président.
Bienvenue aux fonctionnaires. Je ne sais pas qui va répondre, mais je vais déposer la question.
Dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2022‑2023, on demande 25,8 milliards de dollars pour les deux autorisations, comparativement à 2,8 milliards de dollars dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2021‑2022 et à environ 1,3 milliard de dollars pour 2021. Pourquoi y a‑t‑il un si grand écart entre cette année, l'année dernière et l'année précédente?
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Merci beaucoup pour cette question.
Comme la ministre l'expliquait au début, c'est cyclique. Comme vous le savez, nous déposons le Budget principal des dépenses le 1er mars de chaque année. Ensuite, nous avons les Budgets supplémentaires (A), (B) et (C).
Cette année, le Budget supplémentaire des dépenses (A) était plus petit que la normale. C'est pourquoi nous avons cette année un montant important dans le Budget supplémentaire des dépenses (B). Il s'agit de 20,8 milliards de dollars pour les deux autorisations. Je sais que le directeur parlementaire du budget a parlé de 25 milliards de dollars, mais cela inclut les autorisations législatives.
Si vous regardez la somme des budgets supplémentaires (A) et (B) par rapport à l'année dernière, nous sommes au même point dans le temps — le même niveau d'autorisations.
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Dans le livre auquel je me reporte toujours, il y a, à la section 1, une section intitulée « Comparaison de l’Énoncé économique de l’automne de 2022 et des budgets des dépenses ».
Je vais vous expliquer la différence. Essentiellement, le gros montant représente les prestations d'assurance-emploi. Elles figurent dans l'Énoncé économique de l'automne, mais elles ne figurent pas ici, parce que nous n'avons pas besoin de l'approbation du Parlement pour cela. Il y a également l'Allocation canadienne pour enfants, dont j'ai parlé plus tôt en répondant à une autre question, qui ne figure pas non plus dans ce budget.
Il y a aussi ce que nous appelons la comptabilité d'exercice, de sorte que certaines dépenses ou autorisations figurent dans un autre document. Par exemple, dans l'Énoncé économique de l'automne 2021, un montant d'environ 20 milliards de dollars a été mis de côté pour les Services aux Autochtones du Canada, afin de financer les services liés à la décision du Tribunal canadien des droits de la personne. Ce montant était inclus dans les prévisions de l'année dernière, mais n'a été inclus que dans le Budget principal des dépenses de cette année.
Pour tous ces ajustements, il s'agit essentiellement d'une différence dans le calendrier d'application, et cela est bien expliqué dans la partie 1 de ce document.
Madame Boudreau, si je me trompe en vous posant les questions qui suivent, j'invite la personne concernée à y répondre.
En ce qui concerne les postes horizontaux, 675,1 millions de dollars sont destinés à la réinstallation des réfugiés afghans. C'est une bonne nouvelle. Néanmoins, les besoins sont nombreux actuellement pour plusieurs communautés.
J'ai quatre questions brèves.
Quelles mesures seront mises en place pour soutenir la réinstallation des réfugiés afghans et comment le montant de 675,1 millions de dollars sera-t-il utilisé?
Quelles sommes sont prévues pour la réinstallation des réfugiés ukrainiens?
Quelles sommes sont prévues pour combattre les passeurs illégaux qui font vivre l'enfer aux immigrants passant par le chemin Roxham?
Quelles sommes sont prévues pour que les immigrants passant par le chemin Roxham soient mieux accueillis, c'est-à-dire pour qu'ils soient dirigés vers des services légaux adaptés à leur situation au lieu de se faire menotter à leur arrivée et de développer un haut risque d'itinérance?
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Merci beaucoup de vos questions.
Tout d'abord, je voudrais dire que ce ne sont pas seulement les postes horizontaux qui prévoient de l'argent pour l'immigration. Il y a évidemment d'autres postes qui relèvent du ministère de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté. Il y a donc une section qui concerne l'Ukraine et les réfugiés afghans, l'aide étrangère aux pays en développement et les mesures d'immigration plus larges.
Je vais revenir à votre question sur l'Ukraine. Un montant de 184,4 millions de dollars a été alloué à l'immigration et aux mesures d'établissement, à l'hébergement temporaire et à un soutien au revenu des Ukrainiens. De plus, 151,7 millions de dollars ont été accordés pour favoriser la résilience et le redressement rapide de l'Ukraine, y compris l'aide humanitaire et le soutien au déminage.
Pour ce qui est des réfugiés afghans, 658,5 millions de dollars sont prévus pour leur réinstallation, y compris le traitement de nouvelles admissions de résidents permanents, les services d'établissement, les activités de sécurité et d'exécution de la loi ainsi que le dépistage et l'évaluation de la santé.
En ce qui concerne l'aide étrangère aux pays en développement, 732 millions de dollars ont été attribués pour aider ces pays à accéder aux vaccins et aux produits thérapeutiques pour lutter contre la COVID‑19.
Par ailleurs, 250 millions de dollars ont été accordés pour répondre à la crise alimentaire et nutritionnelle mondiale...
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Merci, monsieur le président.
Au crédit 1b, on propose un financement de plus de 5 millions de dollars pour le bureau de la dirigeante principale de l’information afin de soutenir la gouvernance et la surveillance des initiatives numériques.
La semaine dernière, nous avons entendu la dirigeante principale de l'information dans le cadre de notre étude sur l'application ArriveCAN. Elle a parlé de l'ambition numérique du Canada, qui vise à fournir des outils modernisés et accessibles à l'appui de la prestation de services à l'ère numérique. Ce document contient une annexe sur les politiques et directives connexes, mais la politique sur la propriété intellectuelle découlant des marchés d'acquisition de l'État brille par son absence. En vertu de cette politique, la propriété intellectuelle mise au point dans le cadre d'un marché de l'État doit, par défaut, appartenir à l'entrepreneur, à moins qu'il n'y ait une exemption ou que le Conseil du Trésor ne l'ait autorisé. La raison d'être de cette politique est de permettre la mise en marché de la PI par le secteur privé.
Dans un mémoire reçu par le Comité, la professeure Amanda Clarke déclare que cette politique représente une recette claire pour le verrouillage des logiciels personnalisés que les entrepreneurs produisent pour le gouvernement, ce qui réduit la capacité des ministères de partager et de réutiliser ces logiciels. Elle recommande de faire de la propriété intellectuelle de l'État la valeur par défaut.
Si le gouvernement s'engage dans une mission de création de nouveaux outils numériques, l'aspect propriété intellectuelle doit être une considération importante. Une analogie avec la politique actuelle serait que le gouvernement paie quelqu'un pour construire une maison et donne ensuite au constructeur le titre de propriété afin qu'il puisse louer la maison au gouvernement, et louer le sous-sol également.
Les fonds proposés par le bureau de la dirigeante principale de l'information ou dans le budget 2022 pour l'« examen exhaustif des politiques stratégiques » seront-ils consacrés à cette politique et aux avantages éventuels de l'augmentation du droit de l'État à la propriété intellectuelle?
L'un des principes et l'une des normes numériques que nous avons concernent la source... Il y a des occasions où nous pouvons utiliser des sources ouvertes, et nous pouvons travailler entre les ministères et entre les industries, en fait, pour créer des logiciels où la propriété intellectuelle est ouverte et peut être partagée librement. C'est l'une de nos normes numériques.
Dans certains cas, cependant, il faut recourir aux logiciels commerciaux pour offrir des services robustes aux Canadiens et aux entreprises canadiennes. Il s'agit de trouver un équilibre en fonction du type de solution à mettre en place. C'est ainsi que nous prenons ces décisions.
Pendant la pandémie, le gouvernement a conclu un certain nombre de marchés à fournisseur unique. Je comprends, pour les raisons que vous venez d'exposer, que ces critères ont été respectés pour ce type de marché, mais cela a suscité beaucoup d'attention de la part du public.
Par exemple, nous avons récemment examiné l'application ArriveCAN et nous avons appris que plusieurs marchés à fournisseur unique ont été accordés à une petite entreprise de TI de deux personnes, qui a ensuite sous-traité le travail. Nous avons également appris qu'il n'existe aucun moyen pour les parlementaires d'avoir accès aux renseignements concernant ces sous-traitants. Ce que cela signifie vraiment, c'est que le gouvernement ne peut pas être tenu responsable de la façon dont l'argent des contribuables est dépensé.
L'autre chose que nous avons apprise, c'est qu'en faisant appel à une entreprise de recrutement, une grande proportion, peut-être un tiers, du coût de ce marché est payée aux entreprises. Elles ont passé des marchés avec d'autres entreprises qui font le travail, et elles retiennent entre 15 et 30 % de la valeur.
Ma question au Conseil du Trésor est la suivante: qu'a fait le Conseil du Trésor en examinant ce qui s'est passé pendant la pandémie pour régler ce problème? Pourquoi insistez-vous sur un processus qui dissimule la façon dont l'argent des contribuables est dépensé?
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Je vous remercie de cette question.
Effectivement, nous avons reçu certains des rapports dont vous parlez. Une fois que nous recevons ces rapports, nous devons procéder à une assurance rigoureuse de la qualité. Ce que nous avons remarqué cette année, c'est qu'il y a parfois des écarts entre la version française et la version anglaise.
Un autre élément qui est très important pour nous est le format utilisé pour produire ces rapports. Je dis qu'il est important parce qu'il découle d'une recommandation du 15e rapport du Comité permanent des comptes publics, qui nous a dit que les ministères devraient utiliser les mêmes modèles afin qu'il soit plus facile pour les parlementaires d'en faire l'examen.
Nous sommes encore en train de procéder à l'assurance de la qualité de ces rapports, et nous espérons être en mesure de les déposer dès que possible.
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Merci beaucoup de cette question.
Je vais peut-être m'ajouter à mes collègues ici.
Le « passif éventuel » est un terme comptable. Comme l'indique le rapport du DPB, s'il existe une certitude que le gouvernement du Canada devra payer quelque chose, et si le chiffre utilisé est supérieur à 70 % et que nous sommes en mesure d'estimer le montant, alors nous devrions reconnaître un passif. Ce passif est reconnu dans les comptes publics.
Une fois le passif reconnu, il s'agit maintenant de savoir quand et comment ce montant sera payé. Lorsque nous avons une certitude à ce sujet, le ministère s'adresse au Conseil du Trésor, qui fait preuve de diligence raisonnable en ce qui concerne l'argent, en s'assurant que les plans de mise en oeuvre sont exacts. Ensuite, ce montant est inclus dans le budget des dépenses — le budget principal ou le budget supplémentaire.
Merci.
J'ai toujours du mal avec cet aspect. En tant qu'ancienne consule du Canada à Dallas, au Texas, j'ai eu la chance ou la malchance d'avoir la visite du ministre Baird à l'époque, et j'ai perdu ma résidence peu après. Enfin, c'est ce qui peut arriver.
Le Conseil du Trésor suit‑il les taux d'inoccupation des locaux à bureaux dans la région de la capitale nationale? Je pense que vous avez en quelque sorte abordé cette question dans votre dernière question. J'allais poser d'autres questions sur les coûts de fonctionnement et d'entretien des locaux.
Je vais passer à certaines des dépenses indiquées dans les comptes publics et dans le Budget supplémentaire des dépenses pour voir si quelqu'un peut donner un aperçu des dépenses précises.
Pour Affaires mondiales Canada, il y a 6 929 $ en « Perte, vol ou détournement de recette et de fonds de petite caisse ». Encore une fois, ayant travaillé dans ce ministère pendant près de 15 ans, je peux très bien imaginer des remarques à ce sujet.
Le deuxième montant que je veux mentionner est de 8 500 $ à Rebel News pour ne pas leur avoir permis de participer au débat des chefs. En tant que membre du Parti conservateur, je dois admettre que je ne suis pas la plus grande admiratrice de Rebel News, mais nous parlons toujours d'un système équitable et démocratique, alors il est très intéressant pour moi qu'ils aient reçu une sorte de pot-de-vin du gouvernement, pour ainsi dire.
Il y a 149 712 $ au nom du ministère de la Défense nationale à Enterprise pour des dommages à des véhicules de location. Avez-vous une idée de cette dépense, s'il vous plaît?
Enfin, comme mon temps de parole tire à sa fin, il y a 21 675 $ de l'Agence du revenu du Canada, un montant à ne pas recouvrer, au motif d'employés qui ont frauduleusement réclamé des frais de déplacement, de réinstallation ou d'heures supplémentaires. C'est également inquiétant. Qui sait, peut-être qu'avec la loi sur les dénonciateurs, nous verrons davantage de cas de ce genre, ou peut-être que nous en verrons moins.
Merci beaucoup, monsieur le président, de m'avoir accordé ce temps.
Je vais vous donner un chiffre qui diffère de celui que vous avez vu dans le rapport du directeur parlementaire du budget, parce que mon chiffre est fondé sur les autorisations votées, alors que le rapport du DPB est fondé sur toutes les autorisations, y compris les montants légiférés.
À ce jour, si nous incluons le budget principal et les budgets supplémentaires (A) et (B), environ 71 % des postes ou mesures du budget 2022 ont été inclus dans le document, pour que vous approuviez les autorisations.
Le gouvernement s'efforce de régler les problèmes de rémunération existants et de minimiser l'émergence de nouveaux problèmes.
Parallèlement, le gouvernement travaille aussi avec les parties prenantes, comme les agents négociateurs, les employés et les agents des RH et de la rémunération, pour élaborer une solution de rémunération souple, moderne et intégrée qui répondra aux besoins actuels et futurs du gouvernement.
Des progrès sont réalisés, et nous continuons à travailler pour y remédier.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Madame Boudreau, je tiens à vous complimenter, car vous êtes capable de répondre dans les deux langues officielles avec beaucoup d'aisance. Je peux vous dire que c'est assez rare. Quand une personne pose une question en anglais, vous répondez dans la même langue avec aisance et, lorsque je vous parle en français, vous faites la même chose, alors que cette partie-là est plus difficile, habituellement. Je vous en suis infiniment reconnaissante.
Si vous ne pouvez pas répondre à ma question, je vous invite à passer la parole à quelqu'un d'autre. Depuis un certain temps, je reçois des courriels concernant les dépenses de la gouverneure générale. Les citoyens du Québec, mais également de l'ensemble du Canada, demandent que ces dépenses soient diminuées et plafonnées. Je sais que certaines dépenses sont imputées au Bureau du secrétaire du gouverneur général, tandis que d'autres sont couvertes par différents ministères.
Au bénéfice des citoyens, y a-t-il un moyen de diminuer et de plafonner les budgets de la gouverneure générale, que ce soit par l'entremise d'un comité ou d'une prise en considération dans les futurs budgets?
Nous savons que la pandémie a créé des difficultés financières pour de nombreuses personnes et familles, sans qu'elles en soient responsables. Pour certains, leur cote de solvabilité en a pris un coup. Nous savons également que certains groupes, comme les jeunes, les femmes et les Canadiens racisés, ont ressenti de façon disproportionnée les répercussions économiques de la pandémie.
Le Conseil du Trésor a une politique qui exige des vérifications de solvabilité dans le cadre de la vérification des antécédents en matière d'emploi. Le Conseil du Trésor a‑t‑il procédé à une évaluation récente de cette politique pour voir si elle ne risque pas d'exacerber les inégalités qui sont apparues pendant la pandémie? Cela pourra‑t‑il créer des obstacles à l'emploi pour les groupes méritant l'équité et entraver le recrutement dans la fonction publique?
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Merci de cette question, monsieur le président.
Nous acceptons les conclusions dans leur intégralité, et je pense qu'une grande partie du travail est en fait déjà en cours. Nous avons précisé certains des rôles des ministères. Vous vous souviendrez que j'ai déjà parlé devant ce comité de la cybernétique comme d'un sport d'équipe. Les ministères et les organismes centraux ont des rôles à jouer.
L'argent dont vous parlez dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses vise à soutenir la surveillance des programmes et des projets. Ce qui se passe à partir de la réponse au rapport du Bureau de la vérificatrice générale, c'est d'abord de préciser les rôles et les responsabilités des ministères et, ensuite, d'établir un modèle de financement qui tient compte du modèle de financement très différent lorsque nous passons à l'infonuagique. Lorsque nous utilisons des logiciels en tant que service, lorsque nous utilisons des services infonuagiques, c'est très différent de la façon dont nous avons financé les programmes et les projets par le passé. Ce travail est en cours.
Merci.
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Comme je l'ai déjà mentionné, il s'agit d'une initiative nationale à laquelle nous travaillons avec les provinces et certains secteurs privés.
L'un des principes clés des justificatifs numériques est qu'ils sont volontaires. Ce sera pour les Canadiens qui veulent utiliser les justificatifs numériques — et ils pourront le faire. J'ai donné des exemples dans le passé où la Colombie‑Britannique et l'Alberta ont déjà institué des justificatifs numériques, qui sont essentiellement des versions numériques des pièces d'identité physiques que nous avons aujourd'hui. La vision est que vous pourriez utiliser ces justificatifs numériques pour autoriser les services du gouvernement du Canada et y accéder. Nous avons ici aujourd'hui un service qui vous permet d'utiliser votre carte de services de la Colombie‑Britannique, qui est en ligne, pour accéder aux services du gouvernement du Canada.
Nous voulons être en mesure d'établir cela en tant que programme, d'établir des normes à l'échelle du pays, de sorte que nous n'ayons pas à le faire programme par programme et province par province. Il existe une approche fondée sur des normes qui peut être validée, et une fois que vous avez établi et réellement validé cette norme, vous pouvez alors accéder à l'écosystème pour commencer à accéder aux services du gouvernement.
Nous travaillons en ce moment à la consultation. De nombreuses provinces ont déjà consulté leurs électeurs, mais nous consultons également les communautés autochtones, les personnes handicapées, les personnes moins fortunées, pour nous assurer qu'à mesure que nous déployons ces services, les besoins de tous les Canadiens sont satisfaits.
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Bien. Je vous remercie.
Comme vous le savez, une partie de la lettre de mandat de la ministre est de faire progresser la diversité et l'inclusion dans la fonction publique, et un certain nombre d'initiatives différentes seront entreprises. La ministre a parlé de quelques-unes d'entre elles dans ses réponses. En outre, plusieurs initiatives, comme le Programme de perfectionnement en leadership Mosaïque, ont été mises en œuvre. Ce programme soutient les employés en quête d'équité au niveau EX moins un, afin de les doter d'un ensemble de compétences pour entrer dans le groupe EX.
On a également mis en œuvre le Forum des conférenciers. Le Forum des conférenciers fédéraux sur la diversité et l'inclusion est un forum des conférenciers consacré à la diversité et à l'inclusion qui a été élaboré de concert avec les membres des groupes visés par l'équité en matière d'emploi. Il donne la parole aux fonctionnaires qui souhaitent partager leur savoir expert, leur expérience et leur perspective. Le forum a été lancé en avril 2021, et a depuis mis en ligne les profils de 53 intervenants.
Chers collègues, merci d'avoir accepté de travailler en dépit de la sonnerie.
Puisqu'il nous reste environ trois minutes, je vais exercer la prérogative du président et poser moi-même quelques questions.
Madame Boudreau, je veux parler des Rapports sur les résultats ministériels. Vous avez envoyé une lettre en mai, conseillant une soumission le 1er novembre. En mai, le modèle a été fourni à l'avance pour que les ministères puissent l'utiliser. La date de dépôt était le 21 novembre. Je suis curieux de savoir pourquoi le modèle que vous avez fourni dans la lettre que vous avez envoyée en mai n'a apparemment pas été suivi. Un modèle a été envoyé, et pourtant vous semblez dire que les ministères n'ont pas utilisé le bon modèle.
Pouvez-vous nous faire suivre cette information, mais aussi — je me rends compte que nous n'aurons pas le temps aujourd'hui — nous indiquer par écrit quels sont les ministères qui n'ont toujours pas soumis leur Rapport sur les résultats?
Notre rôle principal, en tant que parlementaires, est de nous prononcer sur les dépenses. Franchement, je suis sidéré par le fait qu'on nous demande de voter sur des questions alors que nous n'avons toujours pas reçu les résultats de l'année dernière. C'est un problème permanent.
Pourquoi cela se produit‑il?
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C'est exact, mais vous avez fourni le modèle à l'avance et vous dites que certains ministères ne l'ont pas utilisé. Vous vous en servez comme excuse. Vous avez également déclaré que certains ministères ne vous ont pas encore soumis leurs renseignements.
Pourriez-vous nous dire par écrit quels sont les ministères qui, à ce jour, trois semaines après la date limite, n'ont pas fourni leurs renseignements au Secrétariat du Conseil du Trésor?
Vous avez dit que vous avez fourni un modèle aux ministères. Pourriez-vous indiquer par écrit au Comité quels ministères n'utilisent pas ce modèle ou pourquoi nous avons encore des problèmes de modèle sept mois après votre note de mai?
Je pense que c'est tout le temps qui nous est imparti, chers collègues.
Encore une fois, chers témoins, merci beaucoup d'être venus nous rencontrer.
Chers collègues, encore une fois, merci d'avoir accepté de travailler en dépit de la sonnerie.
La séance est levée.