:
Merci, monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du Comité.
[Français]
Dans le cadre de mes fonctions de sous-secrétaire à la Direction générale de la politique, du programme et du protocole du Bureau du secrétaire du gouverneur général, ou BSGG, je suis responsable de la planification et de l'exécution du programme de la gouverneure générale. J'ai également accompagné la gouverneure générale lors de sa visite au Moyen‑Orient, en mai 2022, à titre de représentante principale du BSGG.
Je suis heureuse de comparaître de nouveau devant le Comité en compagnie de mes collègues de quatre autres ministères fédéraux pour contribuer au travail soutenu et précieux que vous accomplissez au sujet des dépenses liées aux voyages internationaux officiels des gouverneurs généraux.
[Traduction]
Je suis heureuse de vous annoncer que, depuis notre dernière comparution, nous avons réalisé des progrès, de concert avec nos partenaires, en ce qui concerne les engagements que nous avons pris envers le Comité.
Conformément à la motion présentée par le Comité, nous avons soumis des documents précisant les dépenses liées à la visite au Moyen-Orient, ainsi qu’une liste des voyages internationaux officiels effectués par les gouverneurs généraux depuis 2014. Nos bureaux ont étudié des façons de renforcer et de simplifier les processus, et le Bureau du secrétaire du gouverneur général a participé activement aux travaux du groupe de travail sur les services de restauration en vol. Mes collègues qui dirigent ce groupe parleront de leurs travaux après mon allocution.
[Français]
J'aimerais profiter de cette occasion pour réitérer que la gouverneure générale et le Bureau attachent une grande importance à l'utilisation responsable des fonds publics dans tout ce qu'ils font. Nous sommes conscients du fait que de nombreux Canadiens connaissent de sérieuses difficultés financières.
Ainsi, même si les voyages diplomatiques sont un élément essentiel de la stratégie d'engagement international de tout le pays, les décisions doivent toujours tenir compte des normes les plus élevées en matière de gestion afin d'assurer une utilisation judicieuse des fonds publics.
[Traduction]
J’aimerais également profiter de l’occasion pour réitérer qu’à aucun moment la gouverneure générale n’a pris de décisions, demandé des services ou exprimé des préférences au sujet des déplacements, de l’hébergement, des services de restauration ou de tout autre arrangement administratif ou logistique dont il est question ici. Elle comprend et respecte le fait que les responsabilités et les obligations de rendre compte liées à ces visites et aux budgets de ces visites relèvent des fonctionnaires des ministères fédéraux concernés.
Je réitère également que les coûts liés aux services de restauration en vol pour la visite au Moyen-Orient étaient inacceptables. Mes collègues de l’Aviation royale canadienne et d’Affaires mondiales Canada aborderont ce sujet plus en détail, mais je veux assurer au Comité que cette situation fait déjà l’objet de discussions. Des changements ont déjà été apportés, et nous sommes convaincus que d’autres améliorations suivront.
Pourquoi cela est‑il important? Parce que le fait de représenter son pays en personne à l’étranger est un élément essentiel de la politique étrangère de tous les pays. Un aspect essentiel des responsabilités qui incombent à un gouverneur général consiste à aider le gouvernement du Canada à atteindre ses objectifs internationaux et à renforcer encore davantage ses relations diplomatiques. Un gouverneur général doit notamment faciliter la coopération et le dialogue à l'échelle internationale, représenter les valeurs canadiennes, mettre en valeur des réalisations canadiennes, reconnaître les efforts déployés et les services rendus par le Canada, autant sur le plan civil que sur le plan militaire, pour aider des populations et des régions dans le besoin, ouvrir des portes afin de favoriser le commerce, et transmettre des messages forts et importants à huis clos. Mais cela doit toujours être fait à la demande du et du gouvernement du Canada.
[Français]
Dans les rares occasions où des gouverneurs généraux sont invités par des organisations non gouvernementales à prendre part à des événements dans d'autres pays, notre bureau n'accepte ces invitations qu'après avoir obtenu le consentement et l'approbation du gouvernement.
Nous voulons remercier les députés et le Comité d'avoir soulevé ces questions, car elles nous ont incités à mener un examen nécessaire de l'ensemble des procédures et des pratiques relatives aux voyages officiels.
[Traduction]
Alors que nous envisageons d’organiser d’autres visites internationales au nom du Canada, le Bureau du secrétaire du gouverneur général, le SGG, s’engage à travailler avec les ministères partenaires pour rendre la planification et la coordination de ces visites plus rigoureuses et mieux structurées. De cette façon, nous veillerons à ce que les processus décisionnels soient clairs, à ce que les démarches soient examinées et adaptées, à ce que des économies soient réalisées et à ce que tout problème soit signalé lorsqu’il le faudra.
Il s’agit d’un processus d’amélioration continue, d’un processus qui prendra du temps à réaliser et qui ne sera pas parfait dès le début. N'empêche que nous sommes déterminés à apprendre du passé et à organiser d’autres visites officielles au cours desquelles les objectifs de la politique étrangère et les résultats escomptés dans le cadre de celle‑ci seront mis de l’avant, dans un contexte de gestion prudente, responsable et rigoureuse des fonds publics.
[Français]
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de vous parler aujourd'hui.
Je suis prête à répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du Comité.
Je m'appelle Stewart Wheeler. À titre de chef du protocole du Canada, je suis heureux de participer de nouveau aux travaux du Comité, en compagnie de mes collègues, pour vous aider à mieux comprendre les processus que suivent nos bureaux afin de s'acquitter de leur mandat, et pour réaffirmer aux membres du Comité notre engagement commun à exercer une saine gestion des fonds publics.
[Français]
Comme cela a été indiqué lors de notre dernière rencontre, et comme je suis le chef du protocole du Canada, mon bureau est responsable de la gestion des fonctions internationales du protocole de l'État, ce qui comprend la coordination de la logistique des visites de haut niveau et les événements connexes.
Dans toutes ses activités, le Bureau du protocole s'engage à faire preuve de transparence et de responsabilité dans la saine gestion des fonds publics. En ce sens, les dépenses liées aux visites de haut niveau gérées par mon équipe sont systématiquement publiées dans les Comptes publics du Canada.
[Traduction]
Le gouverneur général joue un rôle important dans les relations internationales en se rendant à l’étranger pour des visites d'État et de travail à la demande du afin d'atteindre des objectifs précis et de transmettre des messages clés.
Cette pratique existait avant la nomination du premier gouverneur général canadien, mais elle a pris de l'ampleur au cours des décennies qui ont suivi, à mesure que le Canada prenait sa place sur la scène mondiale. Il s'agit d'une pratique courante et d'un élément essentiel des relations internationales entre toutes les nations, qui organisent des visites de haut niveau afin d'ouvrir des portes et de renforcer les relations entre les partenaires internationaux.
La participation au niveau des chefs d'État permet d'avoir des conversations uniques et indispensables à la diplomatie, car dans de nombreux pays, elles ne peuvent être remplacées par des communications au niveau ministériel ou diplomatique.
Le gouverneur général effectue une visite lorsqu'on estime que c'est le meilleur moyen de faire progresser des objectifs précis du Canada dans une région ou un pays donné. C'est la qui recommande ces visites au par l'entremise d'Affaires mondiales Canada et du Bureau du Conseil privé.
[Français]
Les visites des gouverneurs généraux renforcent les relations, servent à faire avancer les objectifs clés, créent des liens entre les peuples, renforcent l'image du Canada en tant que pays souverain et unifié, et transmettent des messages importants pour le Canada à des interlocuteurs et des publics internationaux.
[Traduction]
Pour coordonner ces visites, le Bureau du protocole collabore avec le Bureau du secrétaire du gouverneur général et, à l'occasion, avec d'autres ministères comme Anciens Combattants Canada lorsque les visites incluent des éléments militaires et des commémorations, par exemple, ou Sport Canada, dans le cadre d'événements tels que les Jeux olympiques ou les Jeux panaméricains. Tout cela se fait en partenariat avec les ambassades américaines et les hauts-commissariats à l'étranger.
Les budgets consacrés aux visites couvrent principalement les frais de déplacement des délégations, les frais d'hébergement et de transport et les dépenses liées aux programmes, comme vous l'aurez constaté lors de votre examen des factures de la visite dans la région du Golfe. Dans ce contexte, permettez-moi de parler un peu plus en détail de cette visite en particulier.
Les Émirats arabes unis, le Qatar et le Koweït sont d'importants partenaires stratégiques du Canada dans la région du Golfe. D'un point de vue bilatéral, la visite de la gouverneure générale dans ces pays visait trois objectifs fondamentaux. Le premier objectif était d'exprimer la reconnaissance du Canada à l'égard de ces pays pour leur important soutien diplomatique et militaire, notamment dans le cadre de nos efforts d'évacuation d'Afghanistan.
[Français]
Le second était de démontrer l'importance de ces relations par des discussions en personne et un engagement au plus haut niveau, ainsi que par une visite à l'Expo 2020, à Dubaï, qui comprenait un discours prononcé lors de la célébration de la Journée nationale du Canada à l'Expo devant les dirigeants du pays hôte, les représentants des pays participant à l'Expo et le public, sur l'importance de la diversité et l'inclusion, des droits de la personne et de l'égalité des genres.
[Traduction]
Le dernier objectif visait à renforcer d'autres priorités du Canada, dont la paix et la sécurité dans cette région. Nous avons demandé à ces trois pays de nous aider dans l'organisation d'événements et d'opérations au Moyen-Orient et ailleurs par le passé, et nous continuerons certainement de compter sur ces partenaires à l'avenir.
Dans le contexte de la crise actuelle en Ukraine, cette visite revêtait une importance encore plus grande. Le Canada reconnaît la nécessité de mobiliser ses principaux partenaires afin d'obtenir un consensus mondial à l'égard de l'invasion illégale de l'Ukraine par la Russie. Dans les trois pays, les discussions avec la gouverneure générale ont permis d'accroître le rayonnement du Canada au‑delà de nos partenaires traditionnels aux vues similaires alors que le gouvernement travaillait à gérer et à atténuer les effets de la crise dans de nombreux secteurs.
[Français]
En conclusion, le Bureau du protocole est certain de sa connaissance et de son application des normes les plus élevées de probité publique dans la gestion des finances.
[Traduction]
Nous nous réjouissons à l’idée de continuer de collaborer avec nos partenaires pour améliorer nos processus de collaboration et de continuer de réaliser des gains d'efficience et des économies dans le cadre de notre important mandat.
Merci beaucoup. Je serai heureux de répondre aux questions des députés.
Monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du Comité, je suis heureuse de me joindre à vous aujourd’hui pour participer à l’examen des dépenses reliées au Bureau du secrétaire du gouverneur général en lien avec les activités de représentation à l’étranger.
Je m'appelle Melanie Kwong, et je suis la directrice générale, Événements majeurs, commémorations et expérience de la capitale au ministère du Patrimoine canadien. Aux termes de la loi sur le ministère du Patrimoine canadien, mon ministère a une responsabilité à l’égard du cérémonial d’État et des symboles canadiens.
[Français]
Le cérémonial d'État consiste en des pratiques canadiennes de planification, d'organisation et de tenue de cérémonies officielles ou publiques auxquelles participent les dignitaires.
La Direction du cérémonial d'État et du protocole du ministère du Patrimoine canadien remplit cette fonction officielle pour le gouvernement du Canada. Son mandat consiste à promouvoir et à protéger nos symboles nationaux, à fournir une expertise sur les questions de protocole national et à jouer un rôle de premier plan dans les événements d'État sur le plan national.
[Traduction]
Les événements d’État organisés par Patrimoine canadien ont lieu au Canada. Ces événements comprennent, à titre d’exemple, les cérémonies d’installation des gouverneurs généraux, les funérailles d’État, les cérémonies commémoratives nationales et d’autres événements d’importance nationale.
Les responsabilités financières de Patrimoine canadien à l’égard des gouverneurs généraux se limitent à la période entre le moment où les gouverneurs généraux désignés sont nommés et celui où ils sont assermentés. Cette responsabilité comprend la coordination et l’exécution de la cérémonie d’installation et peut inclure un voyage au Royaume-Uni avant leur installation pour rencontrer le souverain.
[Français]
Dans la plupart des cas, le gouverneur général désigné se rendra à Londres pour être reçu par le souverain peu avant son entrée en fonction. Les dispositions du voyage sont prises par le biais d'une entente entre le Bureau du secrétaire du gouverneur général et le ministère du Patrimoine canadien, lequel assume les coûts de cette visite officielle.
[Traduction]
En conclusion, j’aimerais assurer les membres du Comité de notre engagement commun envers la saine gestion des fonds publics.
Merci, monsieur le président.
:
Bonjour, monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du Comité.
Je suis le lieutenant-général Eric Kenny, commandant de l’Aviation royale canadienne et chef d’état-major de la force aérienne. En tant qu’officier supérieur de la force aérienne au sein des Forces armées canadiennes, je suis conseiller auprès du chef d’état-major de la Défense sur les questions relatives aux capacités militaires aériennes et spatiales pour atteindre les objectifs de défense du Canada.
Je suis heureux d'être de nouveau ici aujourd'hui pour répondre aux questions que vous pourriez avoir concernant le rôle de l'Aviation royale canadienne dans les services de transport aérien pour les voyages qui font l'objet de l'étude du Comité.
[Français]
Sur demande, l'Aviation royale canadienne fournira un transport aérien sûr, sécuritaire et fiable, y compris pour le premier ministre et la gouverneure générale.
En tant que gestionnaire responsable des finances publiques, l'Aviation royale canadienne continue de chercher des moyens de réaliser des économies dans les services qu'elle fournit.
Depuis ma dernière comparution, en septembre, mon équipe a continué de travailler avec des représentants d'Affaires mondiales Canada pour cerner des gains d'efficacité et réduire les coûts des services de traiteur associés au transport des représentants du gouvernement.
Je suis heureux des progrès qui ont été réalisés grâce à notre collaboration continue. Cela devrait permettre une réduction des coûts des services de traiteur à l'avenir.
[Traduction]
Les voyages internationaux continueront d'être soumis aux coûts élevés associés à l'aviation. Cela comprend les frais d'aéroport, les frais de manutention, ainsi que les services fournis par les entreprises de restauration aéroportuaire à l'échelle mondiale. Néanmoins, l'Aviation royale canadienne collaborera avec ses partenaires pour mettre en œuvre des changements là où elle le peut, dans le but de maintenir la sécurité de ses passagers.
[Français]
Je vous remercie de m'avoir permis de m'entretenir avec vous aujourd'hui. Je demeure à votre disposition pour répondre à vos questions.
Je vous remercie.
:
Bonjour, monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du Comité.
Je suis Mike Duheme, sous-commissaire à la Police fédérale de la GRC. Je suis accompagné de l'inspecteur Taro Tan, l'officier responsable du Peloton de protection de la gouverneure générale.
Le Programme de la police de protection relève de ma responsabilité en tant que sous-commissaire à la Police fédérale, notamment la prestation de services de protection rapprochée aux fonctionnaires désignés, y compris la gouverneure générale. Au titre du Règlement de la Gendarmerie royale du Canada, la GRC est chargée de fournir des services de protection rapprochée à la gouverneure générale, tant au Canada qu'à l'étranger. La gouverneure générale bénéficie d'un niveau de protection rapprochée correspondant à l'importance de son poste.
Il faut tout de même souligner que, même si la GRC assure la protection rapprochée de la gouverneure générale, elle ne participe pas à la prise de décisions concernant les plans ou les itinéraires de voyage. Ainsi, le plan de protection élaboré par la GRC est fondé sur les décisions prises par le Bureau du gouverneur général. Les mesures de protection sont axées sur le renseignement et sont proportionnelles aux menaces et aux risques évalués par la GRC, en collaboration avec des partenaires externes, de sorte que les représentants désignés bénéficient de la protection dont ils ont besoin.
[Français]
Le processus d'évaluation de la GRC repose sur deux éléments centraux: le portrait des menaces et l'évaluation des vulnérabilités.
En premier lieu, les groupes de renseignement de la GRC, en collaboration avec des partenaires externes, dressent un portrait des menaces à l'endroit où la gouverneure générale se rendra. Ce portrait général comporte trois éléments: le contexte de la menace à l'endroit en question, notamment les menaces pour l'événement ou le taux de criminalité de cet endroit, les menaces pour la gouverneure générale et les menaces pour des intérêts canadiens, par exemple, en raison des conflits internationaux. Une fois ce portrait établi, la GRC procède à l'évaluation des vulnérabilités.
[Traduction]
Cette évaluation des vulnérabilités tient compte de plusieurs facteurs qui comprennent, entre autres, les mesures de protection mises en place par le pays d'accueil s'il s'agit d'un déplacement à l'international, ainsi que l'accessibilité du grand public aux lieux d'hébergement du bénéficiaire et aux lieux d'événements qu'il fréquentera.
Ensemble, le portrait de menaces et l'évaluation des vulnérabilités permettent à la GRC d'évaluer le risque global et de planifier en conséquence pour assurer la sécurité du bénéficiaire. Compte tenu de la diversité des lieux où les bénéficiaires peuvent décider de se rendre, les coûts peuvent varier considérablement selon les caractéristiques du déplacement et le type de protection nécessaire pour assurer une protection rapprochée efficace.
[Français]
Il importe de souligner que les membres de la GRC qui assurent de tels services de protection sont considérés comme étant en déplacement. Les modalités de leurs voyages sont conformes aux dispositions de la Directive sur les voyages du Conseil national mixte.
[Traduction]
Un examen interne des coûts généraux engagés par la GRC pour la prestation de services de protection au gouverneur général depuis janvier 2014, ce qui comprend les coûts salariaux supplémentaires et les frais de déplacement comme les frais de repas, les faux frais, les frais de transport et d'hébergement, a été effectué avant la présente séance. Cet examen indique une certaine uniformité des coûts associés aux services de protection rapprochée fournis aux gouverneurs généraux précédents et n'a pas fait ressortir de divergences non justifiées.
La seule variation importante a été constatée, bien entendu, en 2021‑2022, et celle‑ci s'explique par la réduction des déplacements à l'international et je dirais même au pays, en raison de la COVID.
[Français]
Le contexte de sécurité dans lequel évoluent les personnalités publiques change constamment, tant au Canada qu'à l'étranger, et la GRC continuera d'assurer des services de protection professionnels et de qualité aux représentants désignés.
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de vous parler de cette question importante. Nous serons heureux de répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins. J'apprécie énormément que vous soyez présents aujourd'hui. Je pense que c'est important. Vous avez évoqué la question de la transparence et de la reddition de comptes, ce dont je vous remercie. Je pense qu'il s'agit de quelque chose d'important.
Madame MacIntyre, je commencerai avec vous. Encore une fois, je vous remercie d'avoir reconnu que certains des coûts que nous avons pu constater sont inacceptables.
À ce propos, pourriez-vous nous expliquer l'écart observé entre les renseignements que vous avez été en mesure de nous communiquer en septembre, lors de votre dernière comparution devant le Comité, et ce qui a été rapporté par les médias par la suite, et qui indique que la nourriture servie était plus élaborée que ce que vous aviez indiqué ce jour‑là?
Pourriez-vous expliquer cette différence, s'il vous plaît?
:
Avant de céder la parole au général pour qu'il fasse également part de ses observations sur les améliorations apportées à nos pratiques, j'aimerais simplement rappeler que notre bureau collabore avec les autres bureaux ici présents pour assurer la logistique des déplacements de la gouverneure générale à l'étranger, en raison de son rôle important dans le domaine des relations internationales. Lorsque le gouvernement — le au nom du gouvernement —, demande à la gouverneure générale de se rendre à l'étranger, c'est pour atteindre des objectifs précis et pour permettre au Canada de faire valoir des messages importants sur la scène internationale, et dont les Canadiens peuvent avoir la certitude qu'ils permettent de s'attaquer à des problèmes mondiaux qui ont aussi une incidence au pays.
Le Bureau du protocole, quant à lui, s'est engagé à faire preuve de transparence. Comme je l'ai indiqué, nous publions régulièrement toutes nos dépenses par le biais des comptes publics, et nous suivons toutes les procédures financières du gouvernement du Canada. Bien que ces visites soient le fruit d'une étroite collaboration, nous sommes toujours en mesure d'améliorer nos façons de faire. Nous reconnaissons que le système employé ne permettait pas d'assurer le type de surveillance et de contrôle auxquels les contribuables canadiens sont en droit de s'attendre, et nous sommes donc ici pour assurer aux députés que nous sommes déterminés à l'améliorer. En fait, certaines améliorations ont déjà été apportées.
Les députés seront heureux d'apprendre que nous donnons désormais à nos équipes les moyens de collaborer à la création d'un environnement de travail efficace qui leur permet de signaler régulièrement certains coûts exorbitants que pratiquent les traiteurs et d'autres fournisseurs, de faire des choix différents et de renoncer à certaines prestations qui auraient été normalement offertes par le passé.
Nous nous sommes engagés à identifier et à réaliser des économies. Nos équipes collaborent depuis quelques mois à identifier des résultats très précis qui permettront d'apporter les modifications auxquelles Mme MacIntyre a fait référence, ce qui nous permettra de contrôler certains coûts.
Je ne sais pas, général, si vous avez quelque chose de précis à ajouter.
:
Merci beaucoup d'être venus témoigner aujourd'hui.
Compte tenu de l'inflation qui atteint des sommets qui n'ont pas été observés depuis des décennies, de nombreux Canadiens se voient contraints de réduire leur consommation d'aliments. En fait, à l'heure actuelle, 1,5 million de Canadiens ont recours aux banques alimentaires. Nous constatons également une méfiance grandissante envers les institutions publiques.
Dans ce contexte, il est inquiétant de voir des fonds publics dépensés pour des repas haut de gamme, comme du bœuf Wellington à 2 660 $, ou pour des produits aux prix exorbitants, comme des tranches de citron à 270 $ ou des glaçons à 565 $. Pouvez-vous nous expliquer dans quelle mesure ces dépenses peuvent susciter la méfiance des Canadiens envers les institutions publiques?
Commençons par M. Wheeler.
:
Merci, monsieur le président et monsieur le député.
Lorsque nous nous sommes entretenus avec vous le 22 septembre, nous avions déjà commencé à déterminer les facteurs précis qui expliquent certains coûts, que nous trouvions, nous aussi, exorbitants et inutiles. Nos équipes ont collaboré étroitement avec l'Aviation royale canadienne, et nous avons adopté les mesures suivantes afin de réaliser des économies.
Il n'y aura plus de choix de repas pour les passagers dans la cabine principale, ce qui entraînera pour nous une réduction significative des dépassements de coûts, car cela permettra de réduire le nombre total de repas commandés pour chaque vol. Les menus offerts seront exactement ceux qui sont proposés par les traiteurs, sans qu'aucune modification n'y soit apportée. Comme cette démarche nous a permis de le constater — et nous vous remercions d'avoir porté ces éléments à notre attention —, ces demandes auprès des services de traiteur entraînaient des coûts supplémentaires inutiles, bien souvent sans que nous sachions ce que le traiteur allait facturer en conséquence, en raison de certaines contraintes qui nous sont imposées relativement aux services de traiteur.
Nous avons donc décidé d'adopter une politique selon laquelle les collations seront réduites à l'essentiel. Les boissons gazeuses et les collations seront achetées au Canada — probablement à Trenton —, afin de bénéficier d'achats en gros au pays et seront entreposées dans l'avion. Pour ces achats, par exemple, nous ne ferons pas appel à des services de traiteur. En ce qui concerne ce qui était normalement offert sur les vols internationaux, comme la glace et les garnitures de boissons... Nous allons également nous pencher sur l'ensemble de ces coûts. Il est certain que les garnitures de boissons ne seront plus offertes. De plus, des gobelets jetables seront utilisés dans la cabine principale afin de réduire au minimum les coûts de nettoyage que nous ne pouvons pas contrôler.
Il s'agit là de quelques-unes des modifications qui ont déjà été apportées et qui permettent de réaliser des économies.
:
Merci de votre question.
Monsieur le président, je peux y répondre.
Comme je l'ai expliqué la dernière fois le 22 septembre, le fait est qu'en ce moment, dans le monde, il est assez difficile d'obtenir des devis à l'avance pour des contrats de services de traiteur. Par exemple, nous avons organisé le transport par avion du , de nombreux anciens gouverneurs généraux et anciens premiers ministres, pour les funérailles de la reine à Londres. Lorsque nous avons cherché à obtenir des devis pour les services de traiteur, on nous a répondu que, pour des raisons opérationnelles, ces services ne pouvaient pas nous indiquer leurs prix à l'avance en raison du fort achalandage à ce moment‑là. Dans ce cas‑ci, nous avons obtenu les reçus et avons pris connaissance des coûts a posteriori.
Ce n'est pas la politique que nous privilégions. Nous collaborons avec tous les services de traiteur. Bien que nous leur demandions des devis à l'avance, malheureusement, nous ne les obtenons pas toujours.
:
Je vais passer à une autre question.
À mon avis, lorsque des parlementaires invitent des ministères à témoigner pour répondre à des questions très précises à propos d'un voyage de la gouverneure générale, il est malheureux que l'information soit fournie à une tierce partie avant le comité parlementaire qui l'a demandée. Je ne pense pas que c'est acceptable.
J'aimerais revenir sur ce que vous avez dit, monsieur Wheeler, à propos des menus de la cabine principale qui « seront exactement ceux qui sont proposés par les traiteurs ».
La cabine principale inclut-elle tous les passagers de l'avion ou y a‑t‑il une cabine de première classe qui aurait un plan de repas différent?
:
Merci beaucoup, monsieur Johns.
Madame MacIntyre, lorsque vous êtes venue témoigner devant le Comité, le 22 septembre, vous avez dit que vous aviez mangé quelque chose d'ordinaire, soit des œufs. Plus tôt, j'ai parlé du fameux bœuf Wellington, ce qui, à mon avis, est loin d'être ordinaire — je ne sais pas si ce l'est pour vous. Il semble aussi que l'on ait payé 565 $ pour quelques livres de glaçons. Pour ce qui est des limes et des citrons, vous avez dit qu'on n'en mettait plus ou qu'on les prenait directement au Canada.
J'ai aussi remarqué que le coût pour les congélateurs portatifs était d'environ 3 100 $. Je ne sais pas s'il s'agit de dollars canadiens, de dirhams des Émirats arabes unis ou de dinars du Koweït. La différence entre les deux est assez phénoménale. Il y en a un qui vaut 0,37 du dollar alors que l'autre en vaut 4,44. J'ai vu des travaux de 173 000 dinars du Koweït; un dinar vaut environ 4,44 $ canadiens.
Il n'y a rien d'ordinaire là-dedans.
Dorénavant, comment allez-vous vous assurer que ce sera éthiquement responsable?
On rend des comptes pour l'ensemble du processus, parce qu'on s'est fait prendre la main dans le sac. Or cela fait longtemps.
Je ne doute pas de votre professionnalisme ni de votre dévouement. Je veux simplement m'assurer que les parlementaires, qui n'ont pas reçu de réponses avant les médias, et les citoyens, qui se serrent la ceinture, ne recevront plus jamais une telle gifle. Au Québec, 15 % de la population a recours à l'aide alimentaire. J'ai déjà eu besoin de ces services, et je peux vous dire que c'est difficile pour l'orgueil, ce que je n'ai pas; cela donne une idée du niveau de difficulté.
Comment allez-vous vous assurer que cela n'arrive plus jamais?
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins d'être ici aujourd'hui.
J'ai fait inscrire une question au Feuilleton, et la réponse du ministère a entraîné tout ceci. Si ce fait ne se trouvait pas dans vos notes d'information, je vous l'apprends avec plaisir. C'est formidable d'avoir l'occasion de tous vous accueillir au Comité aujourd'hui.
Cette réponse à une question au Feuilleton, qui a été soumise en avril et qui a mis en lumière cette affaire, nous a poussés à examiner ce voyage en particulier. Je suis conscient que des modifications ont été proposées et que certaines d'entre elles ont été mises en œuvre. Ma question porte sur la transparence proactive.
Je me réjouis du fait que des mécanismes seront mis en place pour limiter les dépenses. Dans les témoignages d'aujourd'hui, nous avons entendu que le Bureau du gouverneur général ne s'occupe absolument pas des services de traiteur. Toutefois, les factures indiquent qu'il y a eu des demandes spéciales pour un sandwich — un seul sandwich — à 53 $. Je dirais que c'est tout un sandwich. Il y a aussi eu une demande spéciale pour une salade à 271 $. Devoir manger une salade, c'est une chose. Payer 271 $ pour cette punition, c'en est une autre. Il doit s'agir de plats véritablement exceptionnels.
En ce qui concerne la question au Feuilleton et la demande d'accès à l'information qui a été discutée et rendue publique par la Fédération canadienne des contribuables, il est important que nous ayons pu obtenir l'information par ces moyens. Qu'est‑ce que le Bureau du gouverneur général est prêt à faire, à l'avenir, pour publier de façon proactive et transparente ses dépenses liées aux voyages de ce genre, sans négliger, bien évidemment, les préoccupations en matière de sécurité et la vie privée des personnes touchées?
Par exemple, pour les députés de la Chambre des communes, une ventilation détaillée de leurs dépenses est publiée tous les trimestres. Ne serait‑il pas plus simple de mettre en place un régime qui établirait cette pratique pour Rideau Hall au lieu de devoir étudier ces factures, les rendre publiques et les traduire lorsque des préoccupations sont soulevées, puis de demander à vous tous, qui faites un travail important, de comparaître devant le Comité parce que l'information n'a pas été divulguée?
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur Wheeler, en répondant aux questions de M. Johns, vous avez reconnu la nécessité de faire preuve de plus de frugalité à l'heure où les Canadiens sont confrontés à des choix fort difficiles et bien concrets pour parvenir à joindre les deux bouts.
Il me semble que le gouvernement devrait viser cet objectif en tout temps, et non seulement pendant une crise inflationniste, afin que les contribuables en aient pour leur argent. Je dirais même que c'est ce à quoi je m'attends. Il me semble que cela devrait être ancré dans la culture du gouvernement, afin de dépenser l'argent des Canadiens judicieusement.
Mon collègue a parlé des demandes spéciales dont il a été question dans une question inscrite au Feuilleton. L'un des articles signalés était un litre de jus d'orange à 250 $. Cela fait 1 000 millilitres, donc 62,50 $ pour un verre de jus d'orange. Il semble que le prix du jus d'orange ait quadruplé depuis 2012.
J'aimerais savoir si tout le monde, le personnel, y compris celui de la gouverneure générale, sont assujettis aux demandes d'accès à l'information.
:
Je vous remercie de votre question. Elle me donne l'occasion de clarifier un peu la question des demandes spéciales.
Lors de comparutions antérieures devant le Comité, nous avons parlé de la façon dont l'équipe du général et mon équipe choisissent les repas pour les différents vols afin que ceux‑ci conviennent, notamment, à la durée du vol et aux exigences diététiques.
Par le passé, les options de repas standards des traiteurs étaient adaptées afin de répondre à certaines de ces exigences. Dans le cadre de ce processus, nous avons appris que le simple fait de correspondre avec un traiteur spécialisé a entraîné une augmentation des coûts chaque fois qu'un changement était apporté.
Le groupe de travail a identifié cette pratique comme étant un facteur, facteur que nous éliminerons de notre processus. Désormais, nous choisirons des repas standards en fonction du budget. Nous nous assurerons, lorsque c'est possible et que les traiteurs peuvent répondre à ces demandes, de savoir combien coûtent ces changements. Nous ferons des choix économiques et nous veillerons à ne plus demander de changement à ces menus standards afin qu'une telle situation ne se reproduise plus.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
J'ai écouté avec beaucoup d'attention et d'intérêt les échanges au Comité. J'apprécie toutes les excellentes questions que mes collègues ont posées. Ce sont des questions que les Canadiens se posent, et ils veulent des réponses.
Je veux revenir sur les différents segments du voyage. Celui‑ci a débuté le 16 mars, si je ne m'abuse. Le 16 mars, le groupe s'envole d'Ottawa. Je vois que la première dépense, ce jour‑là, est pour du café Tim Hortons. Il y a deux Tim à la douze, achetés au coût de 45,18 $. Cela me semble infiniment raisonnable.
J'aimerais savoir si ce café a été bu pendant le vol. Je suis simplement curieux. Est‑ce quelque chose qui peut être acheté et emporté sur l'avion? Pouvez-vous m'expliquer cet achat?
:
Comme vous le faites valoir, les coûts varient en fonction de notre destination. Il y a souvent des coûts sur lesquels nous avons du contrôle, mais il y en a parfois que nous ne contrôlons pas. Souvent, il n'y a qu'un seul traiteur qui répond aux normes et aux exigences en matière de santé et de sécurité pour les personnes à bord.
Comme pour tous les autres coûts, cinq facteurs entrent en jeu. Il y a le coût de la nourriture — la protéine —, qui oscille entre 23 $ et 90 $ au total. Il y a des frais pour l'organisation des plateaux qui s'ajoutent à ce montant, qui sont parfois aussi élevés que ceux pour le repas. Ces frais incluent le petit pain, la salade et le petit dessert. Il y a ensuite la nourriture et les collations que, comme nous l'avons dit, nous n'achèterons plus qu'au Canada désormais.
Il y a aussi ce qu'on appelle l'« excédent ». Comme l'a dit M. Wheeler tout à l'heure, nous n'achetons plus que 20 % d'excédent. Nous en achetions 65 % auparavant. Cela offre une option à l'équipage, comme on l'a dit, et aux passagers. Il y a aussi des frais administratifs qui pouvaient atteindre 20 %. Pour ce segment, ils s'élevaient à 50 %. Ils couvrent l'entreposage, la manutention, la livraison, le nettoyage et l'élimination des déchets internationaux ainsi que les taxes.
Quand on additionne tous ces coûts, la facture grimpe substantiellement, comme vous l'avez dit. Nous cherchons toujours à optimiser les ressources et à choisir les traiteurs qui nous donneront le meilleur rapport qualité-prix. J'ajouterai, comme l'a indiqué M. Wheeler, qu'à l'avenir, avec Affaires mondiales Canada, nous n'apporterons plus aucun changement aux repas des traiteurs. Cela contribuera grandement à faire baisser les coûts, à notre avis. Toutefois, il y a des choses que nous ne pourrons pas contrôler. Parmi celles‑là, il y a les frais administratifs dont j'ai parlé et ceux pour l'organisation des plateaux.
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Merci, monsieur le président.
Nous avons beaucoup parlé de la nourriture, alors je vais revenir aux questions de la Bibliothèque du Parlement, qui selon moi sont excellentes, au sujet de la nourriture. Mes collègues y ont fait allusion, mais personne n'a posé les questions comme telles.
On peut y lire que le sommaire des factures d’Affaires mondiales Canada relève des frais de plus de 40 000 $ en location de véhicules pour un voyage annulé à Abu Dhabi par comparaison avec 25 000 $ en frais de location à Doha et 17 000 $ au Koweït. Pouvez-vous expliquer pourquoi les frais de location de voitures pour un voyage annulé sont plus élevés que les frais de location dans des villes visitées par la délégation?
Je trouve cette question particulièrement intéressante parce que je croyais que c'était dans la partie 3 des Comptes publics, mais maintenant que j'y songe, je crois que c'est en fait une dépense associée à la Défense nationale plutôt qu'à Affaires mondiales. Quoiqu'il en soit, je trouvais que c'était une bonne question.
Je vous en prie, monsieur Wheeler, allez‑y.
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Je vous remercie de cette explication.
J'essayais de me rappeler comment les coûts irrécupérables sont inscrits. Il faudra que je consulte mes livres, je suppose. C'est aussi ce que j'essayais de me rappeler pendant la dernière ronde, le processus à appliquer à des produits avec la comptabilité d'exercice.
Je vais donc passer à la question numéro neuf de la Bibliothèque du Parlement. Les factures de la Défense nationale indiquent environ 26 000 $ en frais de télécommunications par satellite tandis que la liste de factures d’Affaires mondiales Canada rapporte plus de 10 000 $ en frais de communications mobiles pour la visite préparatoire. Comment peut‑on comparer ces coûts aux coûts liés aux communications d’autres visites préparatoires et visites officielles?
Je vais poser la deuxième question en même temps. La voici: En cas de différence majeure, qu’est‑ce qui peut expliquer cet écart?
Je sais qu'à la Chambre des communes, lorsqu'on voyage outre-mer, il est possible de prendre des forfaits plus économiques. Est‑ce ce qui explique l'écart entre ces coûts, alors?
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Je vous remercie de la question, madame la députée. Elle me permettra d'expliquer clairement ce point.
Pour réduire le coût des communications et permettre à nos équipes et aux dignitaires de rester en contact entre eux et avec le Canada pendant une visite, nous utilisons ce qu'on appelle des dispositifs mobiles. Il s'agit de dispositifs WiFi ou MiFi mobile que nous avons au Bureau du protocole. Nous pouvons les réutiliser à chacune de nos visites. Ils nous permettent d'éviter les frais d'itinérance, qui peuvent être très élevés, comme bon nombre d'entre nous l'ont remarqué, surtout en voyage à l'étranger. Ils nous permettent aussi d'acheter en grand nombre des cartes SIM plus abordables, qui sont ensuite utilisées avec les dispositifs MiFi.
Sur plusieurs factures, vous verrez des frais de communication mobile ou WiFi. C'est ce dont il est question.
Pour ce qui est de comparer les coûts à ceux d'autres visites, je n'ai pas des informations aussi pointues sur d'autres visites avec moi. Je peux toutefois rassurer la députée; nous examinons la situation dans chaque pays et destination pour déterminer le coût des frais d'itinérance par rapport à celui d'apporter les dispositifs mobiles dont nous disposons. C'est quelque chose que nous faisons systématiquement pour maîtriser les coûts.
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Madame MacIntyre, j'en suis conscient. Ce que j'essaie de faire valoir, c'est que le coût total englobe des coûts indirects, en plus des coûts d'exécution. J'ai l'impression qu'en tant que gouvernement nous ne savons pas du tout à combien ils s'élèvent.
J'ignore combien d'heures chaque fonctionnaire de votre ministère consacre à la planification de ces voyages. Si vous multipliez ce nombre d'heures par le taux horaire moyen d'un fonctionnaire, est‑ce 30 000 $? Est‑ce 50 000 $? Je ne le sais pas. Il ne serait pas mauvais que votre ministère se penche aussi sur cet aspect.
Il me reste seulement une trentaine de secondes. Établit‑on des normes pour les voyages internationaux en fonction de la catégorie de dépense? Dirons-nous que désormais il y a une catégorie pour, par exemple, le ravitaillement en carburant ou pour la nourriture et que le montant est de tant pour une personnalité de marque et de tant pour un particulier?
Met‑on en place ce genre de catégories ou élabore‑t‑on les budgets après s'être informé du coût et avoir accepté celui‑ci sans poser de questions?
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Je vous remercie, monsieur.
Je remercie les témoins. J'ai une question pour vous. Je vais citer Mme Block. Elle a dit que tout est plus clair après coup. Je crois que c'est la troisième ou quatrième fois au Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires ou avec d'autres ministères que nous voyons que tout est toujours plus clair après coup, mais rien ne semble changer. Je crois que bien des propos aujourd'hui ont mis cela en évidence.
Je me demande si chacun des ministères ici aujourd'hui pourrait présenter par écrit au Comité, étape par étape, son plan d'action en langage clair et simple, sans jargon bureaucratique, s'il vous plaît. Que feront les ministères pour mettre un terme à ce problème afin que le Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires ne dise pas de nouveau dans un an, cinq ans ou dix ans que tout est plus clair après coup. Je vous serais reconnaissant de le faire.
Chers collègues, à moins qu'il n'y ait un autre point, la séance sera levée.
Je vous remercie. La séance est levée.