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Bienvenue à la neuvième réunion du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes.
Nous poursuivons aujourd'hui notre étude sur les projets d'approvisionnement en défense aérienne. Nous recevons des représentants de Services publics et Approvisionnement Canada et du ministère de la Défense nationale.
La réunion d'aujourd'hui se tient selon un format hybride, conformément à l'ordre de la Chambre du 25 novembre 2021. Les membres du Comité participent à la réunion en personne, dans la salle, et à distance, avec l'application Zoom. Le greffier et moi allons faire de notre mieux pour respecter la liste des intervenants, qu'ils participent virtuellement ou en personne à la réunion. J'aimerais profiter de l'occasion pour rappeler à tous les participants qu'il est interdit de faire des captures d'écran ou de prendre votre écran en photo.
Étant donné la situation pandémique qui perdure, et à la lumière des recommandations des autorités de la santé publique, et de la directive du Bureau de la régie interne du 19 octobre 2021, tous ceux qui participent à la réunion en personne doivent respecter les recommandations suivantes.
Toute personne présentant des symptômes doit participer par Zoom et ne pas assister à la réunion en personne. Les participants doivent maintenir une distance de deux mètres entre eux, qu'ils soient assis ou debout. Ils doivent porter un masque non médical lorsqu'ils circulent dans la salle. Il est fortement recommandé aux participants de porter le masque en tout temps, y compris lorsqu'ils sont assis. Des masques non médicaux jetables, qui assurent une meilleure clarté que les masques en tissu, sont disponibles dans la salle. Toute personne présente doit maintenir une bonne hygiène des mains en utilisant le désinfectant pour les mains qui se trouve à l'entrée de la salle.
Les salles de comité sont nettoyées avant et après chaque réunion. À cette fin, nous invitons tous les participants à nettoyer les surfaces, comme les bureaux et les chaises, et les microphones à l'aide des lingettes désinfectantes fournies lorsqu'ils quittent leur siège ou y prennent place.
En tant que président, je veillerai à l'application de ces mesures pendant toute la durée de la réunion et je remercie d'avance les membres de leur coopération.
J'aimerais souhaiter la bienvenue aux témoins et inviter le représentant de SPAC à faire sa déclaration préliminaire.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Bonjour. Je m'appelle Simon Page. Je suis ravi d'être avec vous aujourd'hui en tant que sous-ministre adjoint de l'approvisionnement maritime et de défense de Services publics et Approvisionnement Canada.
La lettre de mandat de 2021 de la prévoit un engagement à « assurer l'approvisionnement continu de la défense en appui à la politique de défense du Canada, “Protection, Sécurité, Engagement” ».
Nous travaillons en étroite collaboration avec le ministère de la Défense nationale et nos autres partenaires fédéraux pour nous assurer d'offrir un soutien en matière d'approvisionnement nécessaire pour fournir le bon équipement et les bons services aux Forces armées canadiennes en temps opportun. SPAC préside les comités de gouvernance interministériels mis sur pied dans le cadre de la Stratégie d'approvisionnement en matière de défense afin de réunir tous les principaux intervenants fédéraux pour examiner de façon transparente les compromis liés aux capacités, aux coûts, à la livraison de l'équipement et à la prestation des services en temps opportun, ainsi qu'aux avantages économiques pour le Canada.
L'approvisionnement en matière de défense est très complexe et multidimensionnel, et l'appareil d'approvisionnement en défense réalise des progrès importants pour ce qui est de s'attaquer à cette complexité et de réaliser de multiples approvisionnements en défense aérienne. Malgré les défis, nous faisons des progrès en ce qui concerne les principaux approvisionnements en défense aérienne et processus de demande de soumissions. Par exemple, nous avons récemment franchi des étapes importantes dans le processus d'approvisionnement du projet de capacité future en matière d'avions chasseurs. Nous continuons de travailler en vue de l'attribution du contrat pour ce projet cette année.
En février 2022, les demandes de propositions finales ont été publiées pour le Programme de formation du personnel navigant de l'avenir et le projet de système d'aéronef télépiloté ou SATP. De plus, le Canada a diffusé une demande de renseignements pour le projet d'aéronef multimission canadien en février. Il poursuit également les travaux en vue de remplacer sa flotte de CC‑150 Polaris par une flotte d'avions stratégiques de transport et de ravitaillement en vol. L'attribution du contrat en vue de la mise en œuvre complète devrait avoir lieu en 2022‑2023.
En 2021, SPAC a attribué deux contrats évalués à 186 millions de dollars, incluant les taxes, en vue de l'achat de trois nouveaux radars de contrôle tactique et leur soutien en service pour une période initiale de cinq ans au nom du ministère de la Défense nationale.
Enfin, en 2022, toujours au nom du MDN, SPAC a attribué un contrat à une entreprise appartenant à des Inuits pour l'exploitation et l'entretien du Système d'alerte du Nord. Le contrat d'une durée initiale de sept ans est évalué à 592 millions de dollars. Le contrat prévoit également quatre périodes d'option de deux ans pour une valeur totale estimative de 1,3 milliard de dollars.
À mesure que nous faisons progresser les grands projets, l'approvisionnement en défense continue d'innover pour répondre aux besoins des militaires canadiens.
Tant que de nouveaux chasseurs ne seront pas livrés et ne seront pas pleinement opérationnels, il faudra prolonger la durée de vie des CF‑18. Le projet de prolongation de l'utilisation des chasseurs Hornet vise à améliorer les systèmes d'avionique et de soutien aux missions d'un maximum de 94 aéronefs afin d'assurer la conformité aux nouvelles exigences réglementaires et aux exigences relatives à l'interopérabilité militaire alliée et d'améliorer la capacité opérationnelle de 36 aéronefs.
Afin de veiller à ce qu'il n'y ait pas de lacunes en matière de capacité avant que les nouveaux chasseurs soient livrés et soient pleinement opérationnels, on a fait l'acquisition de 18 aéronefs australiens F/A‑18, de pièces de rechange et d'équipement connexes pour compléter la flotte de CF‑18 au Canada dans le cadre du projet de capacité provisoire en matière d'avions de chasse. Toutes les livraisons d'aéronefs ont été effectuées en 2021. À ce jour, six aéronefs ont été mis en service après quelques modifications mineures, et on s'attend à ce que tous les aéronefs soient en service d'ici la fin de 2022.
Il convient de signaler que nous utilisons de plus en plus le processus de conformité des soumissions en phases dans le cadre de projets, comme le projet de capacité future en matière d'avions chasseurs et le Programme de formation du personnel navigant de l'avenir, pour favoriser la concurrence et le meilleur rapport qualité-prix pour le Canada en augmentant le nombre potentiel de soumissions conformes. SPAC continue de soutenir la rationalisation des processus d'approvisionnement en matière de défense et le MDN dans le cadre de la politique « Protection, Sécurité, Engagement ».
Voilà qui conclut ma déclaration préliminaire. Encore une fois, je vous remercie tous de m'avoir donné l'occasion de m'adresser à vous cet après-midi.
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Bonjour, monsieur le président. Je vous remercie beaucoup de me donner l'occasion de vous parler aujourd'hui de la défense aérienne.
Je suis le major-général Sylvain Ménard. Je suis le chef de la capacité des chasseurs responsable de la gestion du développement des avions de chasse, d'entraînement à réaction et de démonstration aérienne. En plus de mon rôle actuel, mon expérience s'étend à l'ensemble du portefeuille de la défense, incluant le Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord, le NORAD, en tant que chef des programmes et de chef du personnel militaire, où j'ai participé à la gestion de l'équipe de défense aérienne du Canada en plus d'être un leader au sein de la force de chasse du Canada.
En tant que chef de la capacité des chasseurs, j'ai deux responsabilités principales.
Tout d'abord, je supervise le développement continu des aéronefs existants afin de garantir que les missions actuelles puissent continuer à remplir leurs rôles de manière sûre et efficace. Cela comprend des investissements dans des mises à niveau réglementaires pour la navigation aérienne et les communications, des améliorations pour assurer une interopérabilité continue avec les alliés et l'introduction de mises à niveau limitées de la capacité de combat telles que des radars et des armes améliorés.
Ces travaux comprennent l'introduction des 18 anciens F‑18 australiens dans la flotte de CF‑18 du Canada. De plus, l'ensemble de la flotte de CF‑18 recevra des mises à niveau en matière de réglementation et d'interopérabilité, tandis que 36 CF‑18 recevront également des mises à niveau de leur capacité de combat, notamment un nouveau radar et des armes modernes. Ces mises à niveau, dans le cadre de l'actuel projet de prolongation de l'utilisation des chasseurs Hornet, garantiront une capacité continue à soutenir nos engagements envers le NORAD et l'OTAN, tout en assurant la transition vers la capacité future en matière d'avions chasseurs.
Deuxièmement, je dirige une équipe qui progresse dans l'introduction des systèmes et des capacités d'aéronefs futurs, comme l'indique la politique « Protection, Sécurité, Engagement ». L'introduction de l'entraînement initial des pilotes des futurs chasseurs et de ses capacités connexes permettra à l'Aviation royale canadienne, ou l'ARC, de former les futurs pilotes de chasse au niveau nécessaire pour passer au nouveau chasseur de conception avancée. Le nouveau chasseur sera une plateforme sophistiquée qui nécessitera une formation initiale complexe afin de rationaliser la progression des pilotes et leur préparation aux nouveaux rôles des chasseurs.
L'ARC se prépare à offrir la nouvelle capacité de chasse à nos escadrons et à nos membres. Cet effort a bénéficié de nombreux domaines d'expertise, y compris un soutien interministériel réussi. De plus, avant l'annonce de l'attribution d'un contrat, nous nous préparons à la transition vers un chasseur à réaction moderne qui jouera un rôle de premier plan dans les opérations pour les décennies à venir.
Enfin, je dois reconnaître que, dans tout le travail que nous accomplissons pour la défense aérienne du Canada, ce sont les gens qui font la force de l'organisation, tant sur le plan des programmes que de l'organisation. Au cours des dernières années, l'ARC a recentré la priorité sur son personnel, en mettant l'accent sur des stratégies globales de maintien en poste, sur les familles et sur la qualité de vie de ses membres, alors que nous nous concentrons sur le changement de culture. L'ARC existe grâce à son personnel et celui‑ci est notre atout le plus important.
[Français]
Je vous remercie encore une fois, monsieur le président, de m'avoir donné l'occasion de m'adresser à votre comité.
[Traduction]
Je me réjouis de pouvoir répondre à toutes vos questions.
:
Oui, monsieur le président. Merci de m'en donner l'occasion.
Bonjour à tous. Je m'appelle Troy Crosby et je suis heureux de m'adresser à vous aujourd'hui en tant que sous-ministre adjoint, Matériels, du ministère de la Défense nationale. À ce titre, je suis responsable de la gestion du cycle de vie complet de l'équipement de défense requis par les Forces armées canadiennes, ce qui signifie de l'acquisition, en passant par la maintenance et le soutien, jusqu'à l'élimination de l'équipement.
Je suis ici aujourd'hui pour discuter de la façon dont le ministère va de l'avant avec le renouvellement et le remplacement des flottes d'équipement de base, particulièrement en ce qui concerne la défense aérienne.
[Français]
Nous renouvelons et remplaçons les flottes d'équipement de base pour soutenir la force de défense polyvalente et apte au combat du Canada.
Nous sommes déterminés à fournir aux Forces armées canadiennes l'équipement moderne dont elles ont besoin, mais nous assurons également la meilleure valeur possible pour les contribuables canadiens. Nous participons à la création d'emplois, nous soutenons l'innovation technologique canadienne et nous contribuons à la croissance économique à long terme dans tout le pays.
[Traduction]
Pour commencer, je dirais que la COVID a eu des répercussions importantes au cours des deux dernières années, tant sur nos processus d'approvisionnement que sur l'industrie canadienne de la défense. Ces répercussions sont liées au passage soudain au travail à distance ou hybride; à une capacité de production réduite ou interrompue; à la restriction des déplacements et à la fermeture des frontières; au roulement de la main-d'œuvre; et à des effets sur les chaînes d'approvisionnement. Tous ces facteurs ont entraîné une réduction de l'efficacité, une pénurie de ressources, des retards et une augmentation des coûts.
Malgré ces défis, notre équipe a continué à faire des progrès significatifs à l'égard des projets relevant de la politique « Protection, Sécurité, Engagement » et du maintien des flottes en service.
[Français]
Les engagements pris et cités dans le document intitulé « Protection, Sécurité, Engagement » continuent d'être notre priorité.
Pour mettre notre travail en perspective, je tiens à souligner que le groupe responsable du matériel dirige actuellement 74 grands projets d'approvisionnement, dont 13 sont évalués à plus d’un milliard de dollars. À eux seuls, ces 13 projets représentent un budget d'approvisionnement total de 100 milliards de dollars.
[Traduction]
Le ministère de la Défense nationale travaille en étroite collaboration avec ses collègues de Services publics et Approvisionnement Canada et d'Innovation, Sciences et Développement économique Canada, ainsi qu'avec les organismes centraux, pour superviser ces projets, ainsi que les principaux contrats de soutien en service pour le maintien des capacités en service, comme le Système d'alerte du Nord. Nos travaux d'acquisition d'immobilisations comprennent l'acquisition d'un certain nombre de capacités de défense aérienne pour les Forces armées canadiennes, incluant le projet de capacité future en matière d'avions chasseurs, le projet de capacité provisoire en matière d'avions de chasse, le projet de prolongation de l'utilisation des chasseurs Hornet et le projet Avion stratégique de transport et de ravitaillement en vol.
Compte tenu des événements mondiaux horribles dont nous avons été témoins récemment, notre travail de soutien et d'approvisionnement en équipement pour nos militaires est plus important que jamais. Cela inclut notamment notre flotte de futurs avions de chasse.
[Français]
Parallèlement aux progrès importants que nous continuons d'accomplir pour assurer l'approvisionnement en avions de chasse, les travaux de conception des infrastructures et de préparation du site ont commencé à Bagotville et à Cold Lake pour préparer l'arrivée des futurs avions de chasse.
Ces nouvelles installations dédiées aux escadrons de chasse accueilleront les escadrons de combat tactique et l'escadron d'entraînement. Elles comprendront des espaces pour l'exécution des opérations quotidiennes.
[Traduction]
Ces installations sont conçues selon les normes LEED Argent, les normes en matière de carboneutralité ainsi que selon les considérations d'analyse comparative entre les sexes. Il y a déjà de bons progrès à Cold Lake, et on s'attend à ce que les services du site soient terminés d'ici le printemps 2022.
Tandis que les travaux progressent pour le projet de capacité future en matière d'avions chasseurs et son infrastructure de soutien, nous investissons également dans notre flotte actuelle.
[Français]
Pour combler tout écart de capacité jusqu'à ce que les nouveaux avions de chasse soient pleinement opérationnels, le ministère a acquis 18 avions F/A‑18 Hornet auprès du gouvernement australien.
Le ministère a reçu les 18 avions, dont 6 ont maintenant été remis à l'Aviation royale canadienne. Les travaux sur les autres avions progressent, et le 18e appareil devrait être remis en service d'ici juin 2023.
[Traduction]
Notre flotte de chasseurs subit également diverses mises à niveau dans le cadre du projet de prolongation de l'utilisation des chasseurs Hornet, comme on vous l'a déjà dit, y compris des mises à niveau de l'avionique et des armes afin de répondre aux exigences opérationnelles jusqu'en 2032 et de maintenir l'interopérabilité avec nos alliés pendant la transition vers la nouvelle flotte de chasseurs.
Ce ne sont là que quelques brefs exemples de tous les travaux en cours qui montrent les progrès que nous réalisons en ces temps incertains. Alors que nous continuons à évoluer dans le contexte mondial, nous nous engageons à faire avancer les investissements de défense décrits dans la politique « Protection, Sécurité, Engagement ».
Il est important pour nous de maintenir ces investissements sur la bonne voie. Cet équipement contribuera à faire en sorte que les Forces armées canadiennes soient en mesure de défendre les Canadiens au pays, tout en travaillant avec nos alliés et nos partenaires à l'étranger.
Merci, monsieur le président. Je serai ravi de répondre aux questions du Comité.
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Je vous remercie, major-général Ménard.
En 2017 ou 2018, je suis allé au quartier général du Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord, ou NORAD, pour assister à une présentation sur les systèmes. Il a été question du futur avion dont nous aurons besoin, qui devrait faire partie intégrante de ce que l'on appelle le « système de tous les systèmes » en raison des liens avec les satellites, les navires, et ainsi de suite.
Actuellement, nous savons que le gouvernement n'a pris aucune décision concernant le prochain modèle d'avion.
Quelle incidence aurait l'achat d'un avion s'intégrant dans ce fameux « système de tous les systèmes », compte tenu de la menace dans l'Arctique et de l'éventuelle modernisation du NORAD et des systèmes de radars? Est-il primordial que le nouvel avion s'intègre dans ces systèmes?
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Je vous remercie de la question.
Peu importe l'appareil qui sera choisi, il devra effectivement satisfaire aux normes du « système de tous les systèmes », comme vous le dites, afin que nous puissions offrir une puissance aérienne et une puissance spatiale conjointe interarmées moderne.
L'Aviation royale canadienne va donc s'assurer que nous pouvons soutenir le NORAD, l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, ou OTAN, ou le Groupe des cinq de façon appropriée.
Pour d'autres questions plus précises liées au NORAD, je vous inviterais à consulter les autorités du NORAD.
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Je vous remercie, monsieur Page.
Monsieur Crosby, le 21 mars 2022, le président et chef de la direction de l'Association des industries aérospatiales du Canada, M. Mike Mueller, a écrit un article dans The Hill Times. Il disait que l'industrie était prête à bien travailler avec le gouvernement.
Or, comme nous le voyons trop souvent, la coordination et l'efficacité sont problématiques au Canada.
Est-il possible de changer les choses ou serons-nous toujours pris dans un cycle infernal de problèmes administratifs, du côté de l'industrie ou de celui du gouvernement?
En fin de compte, même si nous investissons davantage dans la défense, nous perdons notre argent à cause de frais inutiles ou d'un manque de processus efficaces.
À l'interne, vous dites-vous que vous devez être meilleurs?
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Je vous remercie beaucoup de la question.
Si vous le permettez, je peux répondre à une partie de la question.
L'Aviation royale canadienne a confié à un comité le mandat de faire une analyse détaillée de plusieurs facteurs avant de choisir les endroits où seraient installés ces nouveaux appareils. Notre pays est très vaste. Nous avons considéré notamment où ces appareils devraient être installés pour que l'ensemble du pays soit couvert. Rappelons que le Canada est le deuxième pays du monde par sa superficie et qu'il est bordé par trois océans.
Parmi ces facteurs, il y a la nécessité que ces endroits soient à proximité de notre zone d'opération. Il fallait aussi tenir compte des infrastructures et du personnel requis pour soutenir ces plateformes. Je mentionne aussi le fait de se trouver près des points stratégiques en matière de commandement, de contrôle et de renseignement ainsi que de toute l'infrastructure informatique, notamment.
Au bout du compte, le but était de couvrir le plus grand territoire possible pour le Canada. La 14e Escadre Greenwood, en Nouvelle‑Écosse, et la 19e Escadre Comox, en Colombie‑Britannique, ont donc été choisies. Le centre de contrôle principal, pour sa part, sera établi ici, dans la région de la capitale nationale.
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Je peux peut-être, en tant qu'entité qui dirige le processus d'approvisionnement, vous éclairer un peu à ce sujet.
Le projet de capacité des futurs chasseurs continue de progresser grandement. Il est très actif. Notre mandat en tant qu'entité chargée de l'approvisionnement en matière de défense consistait à mener un processus concurrentiel juste, ouvert et transparent avec ce projet, ce que nous avons fait.
Nous avons fait progresser de manière significative le concours qui a été lancé en juillet 2019. Ce concours a été lancé par la publication d'une demande officielle de propositions à tous les fournisseurs admissibles à ce moment‑là.
L'évaluation de la proposition s'est terminée à la fin de 2021. Comme vous le savez, je pense que, au début de décembre 2021, le Canada a annoncé que deux soumissionnaires conformes sont passés à la phase suivante du processus. L'approvisionnement demeure très actif et dynamique.
Du point de vue du processus, c'est toute l'information que je peux vous communiquer pour l'instant.
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Merci, monsieur le président.
Messieurs, merci des renseignements que vous nous avez fournis jusqu'à présent.
Il y a quelques semaines, nous avons reçu des représentants de SPAC pour discuter du processus d'examen des prévisions budgétaires. Nous avons posé une question tirée du communiqué de presse concernant les avions de chasse. Au cours des prochaines semaines, le Canada achèvera les prochaines étapes, à moins que nous relancions les soumissionnaires pour leur donner l'occasion d'améliorer leurs propositions. SPAC nous a dit qu'il pourrait retarder le processus d'une autre année, en plus des retards existants.
Qui prend la décision, à ce stade‑ci, après six ans d'attente, de peut-être retarder le processus d'une autre année?
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En quoi notre processus est‑il différent de celui de nos alliés? Cet enjeu a été soulevé il y a environ quatre ans lorsque nous avons posé la question à ce même comité.
Il a fallu un an à la Belgique pour choisir un avion de chasse; au Danemark, moins d'un an; à la Finlande, trois ans; au Japon, un an; et à la Pologne, moins d'un an. Pourquoi nous a‑t‑il fallu six ans pour arriver à un stade où nous reporterons peut-être encore la décision d'un an?
Je répète pour la gouverne du Comité: « Le gouvernement [...] demeure résolu à bâtir une force militaire plus agile et mieux équipée, à assurer le meilleur rapport qualité-prix pour les Canadiens. » C'était au sujet des chasseurs, en juin 2016. Aujourd'hui, six ans plus tard, nous envisageons un autre report d'une année.
Où avons-nous fait fausse route avec notre processus d'approvisionnement? Vous dites être fier du processus, mais il dure depuis six ans et sera peut-être prolongé d'un an. Des pilotes quittent les rangs de l'ARC, le DPB et la VG démolissent le processus, et il nous est impossible d'obtenir une simple réponse quant au moment où la décision sera prise. Quel est le problème? Où est‑ce que le processus bloque?
Je suis conscient que le dossier est compliqué, mais il s'éternise depuis six ans alors que nos alliés, dont les ministères d'approvisionnement sont beaucoup plus petits, ont pris leurs décisions en moins d'un an. Nous en sommes aujourd'hui à la sixième année, et il faudra peut-être ajouter une autre année au processus.
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Je vais poser plusieurs questions en rafales, parce que je veux bien comprendre.
Actuellement, il nous reste deux aéronefs sur la liste: le Gripen et le F‑35. Le Canada s'est doté de diverses politiques, dont la Politique des retombées industrielles et technologiques, et j'aimerais pouvoir faire une comparaison, car je veux être sûre que l’ensemble du Canada est bien favorisé pour ces projets-là.
Tout d'abord, où auront lieu l’entretien, la réparation et les éventuelles mises à jour de chacun de ces aéronefs, que ce soit le Gripen ou le F‑35?
Ensuite, combien d’heures d'entretien chaque avion nécessitera-t-il, théoriquement, par heure de vol?
Par ailleurs, certains commentateurs lèvent le nez sur le Gripen parce qu’il est de quatrième génération, mais n'est-il pas possible de le canadianiser?
La canadianisation est-elle incluse dans les coûts d’achat?
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Je vous remercie de la question.
Le processus de sollicitation est très actif. Malheureusement, nous ne pouvons discuter d'aucun des deux aéronefs qui demeurent dans la compétition, même pas de manière générale. Il faut protéger l’intégrité du processus, d'autant plus que nous approchons d'un moment clé.
Ce que je peux vous dire, c’est que les deux entreprises qui restent, ainsi que les gouvernements qui y sont associés, quel que soit leur pointage, ont démontré qu’elles répondaient à toutes les exigences selon trois familles de critères, soit la capacité, les coûts, qui comprennent le soutien et l’acquisition, et la proposition de valeur.
Quelle que soit la solution finale, ces trois critères auront été dûment remplis.
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Je pourrais répondre en premier, monsieur le président. M. Page pourra ensuite compléter ma réponse.
Ce serait difficile de donner une réponse générale. La complexité des processus d'approvisionnement varie grandement. Certains sont réalisés rapidement et je crois que nous avons démontré notre capacité à accélérer les processus en cas de besoin opérationnel, comme nous l'avons fait depuis le début de la COVID. De plus, j'ai parlé de quelques projets associés à la politique « Protection, Sécurité, Engagement », qui ont progressé bien plus rapidement que ce qui avait été prévu au départ.
D'autres cas, comme le processus concurrentiel associé à la capacité des futurs chasseurs, sont très complexes. Il faut aborder de nombreux points et les processus prennent évidemment plus de temps. Il faut notamment plus de temps pour le processus de mobilisation de l'industrie et la préparation des propositions.
Comme l'a fait valoir M. Page plus tôt, la force de notre système réside dans l'étroite collaboration entre les divers ministères qui participent au processus. Il n'y a pas une journée qui passe sans que je parle au téléphone au moins une fois avec M. Page. Je parle ici de sept jours sur sept. Nous collaborons très étroitement avec nos collègues pour régler diverses questions et nous demandons l'avis de l'industrie au besoin.
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Je vous remercie de la réponse, monsieur Crosby.
Monsieur Page, je vais aborder de nouveau la question de la modernisation du NORAD et du fameux contrat qui a été attribué à une compagnie inuite. C'est bien de donner des contrats de 592 millions de dollars à une compagnie inuite. Cependant, cette compagnie va-t-elle contribuer à la modernisation du NORAD ou s'agit-il simplement d'assurer les activités d'entretien? Nous avons de la difficulté à obtenir des détails là-dessus.
Quels seront les résultats concrets de cet investissement? Est-ce qu'il s'agit simplement d'assurer l'entretien de l'équipement? Si oui, sachez que cela ne me pose pas de problèmes.
Par ailleurs, est-ce que l'on envisage d'aller plus loin compte tenu de la menace qui se dessine actuellement? Cela fait longtemps qu'il en est question et je me demande s'il est prévu d'accélérer la modernisation.
Avez-vous des commentaires à formuler à ce sujet?
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais tout d'abord remercier le major-général Ménard et tous les membres de l'Aviation royale canadienne pour leur engagement à assurer la sécurité du Canada à toutes nos frontières, et pour les contributions des Forces armées canadiennes en vue d'assurer la sécurité du Canada et son engagement à l'échelle internationale. Merci beaucoup, monsieur.
J'aimerais poursuivre sur le sujet de la modernisation du NORAD. Je crois que ma question s'adresse au major-général.
Dans la politique de défense du Canada, « Protection, Sécurité, Engagement », il est écrit que le Canada doit demeurer agile et souple dans un climat de sécurité mondial complexe et imprévisible. Dans le deuxième rapport du comité de la défense sur la disponibilité opérationnelle, il est également écrit que l'avancement de nouveaux missiles ayant des capacités dangereuses en ce qui a trait à leur précision et à leur nature imprévisible représente un enjeu important pour le NORAD.
Ma question s'adresse au major-général: étant donné le contexte mondial actuel, la menace continue de la Russie et les avancées russes, surtout avec le missile hypersonique, comment le Canada maintient‑il sa souplesse et son agilité en ce qui a trait au NORAD ou à d'autres formes de préparation et de protection?
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Je vous remercie de la question.
Je désire mentionner que, à l'Aviation royale canadienne, nous ne manquons pas de candidats et de candidates qui veulent devenir aviateurs ou aviatrices au sein de notre organisation.
Il est certain que, dans les dernières années, en raison de la pandémie, il a été un peu plus difficile de recruter des gens à cause de toutes les mesures sanitaires en place. Cela étant dit, généralement, nous n'avons pas de problème pour ce qui est d'attirer du personnel.
Je ne peux pas spéculer sur l'effet qu'aura l'annonce d'un nouvel appareil, mais, à l'Aviation royale canadienne, nous avons certainement hâte de connaître la décision. Il ne fait aucun doute que du nouvel équipement, quel qu'il soit, c'est toujours plus attrayant pour les nouvelles générations.
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Merci, monsieur le président.
Nous ne parlons pas assez de la guerre contre les changements climatiques. Nous savons que l'armée a répondu à l'appel lorsqu'il y a eu des inondations. L'été dernier, 350 militaires ont prêté main-forte pour lutter contre les feux qui faisaient rage à l'intérieur de la Colombie-Britannique et du Manitoba, et nous leur en sommes tous reconnaissants.
Quel est l'objectif du ministère de la Défense en ce qui a trait à l'atténuation des effets climatiques et à la lutte contre les changements climatiques, et aux incendies? Nous savons qu'il a en a conféré la responsabilité première aux provinces.
Je pense à Coulson Aircrane Ltd., une société dans ma circonscription qui est un chef de file mondial en matière de lutte contre les incendies, surtout pour ses opérations de nuit. Elle est présente en Australie, en Argentine, aux États-Unis, au Chili et en Bolivie, mais ne travaille pas ici, au Canada. Elle pourrait nous aider à éteindre rapidement les feux qui font rage, ce qui nous aiderait dans notre lutte contre les changements climatiques. L'histoire se répète: des sociétés canadiennes n'arrivent pas à obtenir d'approvisionnement du gouvernement, alors que cela nous permettrait de nous attaquer à de grands problèmes.
Monsieur Page, vous pouvez peut-être répondre à ma question, puisqu'elle porte sur la défense et le ministère. Pourquoi, au Canada, l'armée n'appuie-t-elle pas les capacités de lutte aérienne contre les incendies à l'aide de C‑130, de CH‑47 et d'hélicoptères Black Hawk? C'est pratique courante aux États-Unis.
Vous pouvez peut-être me dire si vous y songez, parce que je crois qu'il serait très important pour le gouvernement fédéral d'assurer un rôle de premier plan pour répondre à ce besoin très important.
:
Je vous remercie, monsieur Ménard.
[Traduction]
Si personne d'autre n'a quelque chose à ajouter...
Je pense que le fait est que lorsqu'on achète de l'équipement générique, celui‑ci sera moins cher et sera probablement livré plus rapidement que lorsqu'on cherche à obtenir de l'équipement personnalisé. Je crois qu'il s'agit d'un élément intéressant à envisager chaque fois.
Pouvons-nous parler du processus prévu pour les avions de chasse?
En passant, monsieur Page, cela a toujours été un plaisir de travailler avec vous et le ministère.
À quel point le risque a‑t‑il été atténué par le type de processus que nous avons établi, en ce qui concerne le long processus de vérification des fournisseurs et la réduction de leur nombre présentement en cours?
Voilà qui met fin à notre troisième tour de questions. Nous allons maintenant passer au quatrième tour.
J'aimerais remercier les témoins d'être ici.
Nous allons maintenant faire un tour de table rapide avec le temps qu'il nous reste.
Je vais permettre aux députés du NPD et du Bloc de poser une question chacun. Quant aux libéraux et aux conservateurs, ils pourront poser deux questions.
Le temps est limité, alors je vous ferai signe lorsque le vôtre sera écoulé.
Nous allons passer à M. Johns qui pourra poser une question. Allez‑y, je vous prie.
J'ai posé une question plus tôt sur notre capacité de défense aérienne dans la lutte contre les changements climatiques.
Je pense, monsieur Page, que vous vous en êtes remis à vos collègues, qu'il s'agisse de M. Crosby ou de toute autre personne susceptible de répondre à cette question.
Le Canada a investi 3,4 millions de dollars dans Coulson enterprises, l'entreprise dont j'ai parlé tout à l'heure, par l'entremise du Fonds stratégique pour l'innovation afin de modifier leur plan sur le Boeing 737. Sa vocation est double, à la fois pour la lutte aérienne contre les incendies et pour les réservoirs et les passagers.
J'ai demandé pourquoi le Canada n'utilise pas l'armée pour soutenir les capacités en matière de lutte aérienne contre les incendies. Est‑ce quelque chose que vous étudiez ou envisagez? Nous savons qu'il existe un énorme manque à gagner et qu'il faut un leadership fédéral, puis vous avez une entreprise mondiale comme Coulson.
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Merci, monsieur le président.
Messieurs Page et Crosby, j'aimerais revenir à un commentaire que vous avez fait lors de mon dernier tour qui m'est apparu plutôt intéressant. Vous avez tous deux parlé de différentes approches, à savoir d'une approche collaborative qui implique de travailler avec divers ministères et d'une approche en vase clos.
Cela m'a ramenée à quelque chose que j'ai lu en me préparant pour la réunion d'aujourd'hui. Certains observateurs estiment que la gouvernance de la Stratégie d'approvisionnement en matière de défense améliorera les processus d'approvisionnement au Canada pour ce qui est de la transparence, de la reddition de comptes et de l'efficacité. En même temps, certains commentateurs croient que les processus pourraient être améliorés grâce à une approche d'approvisionnement de la défense plus centralisée dans le cadre d'une stratégie unique d'approvisionnement de la défense. Je crois qu'une telle chose était en place en 1969, époque où nous avons migré vers un système plus ouvert.
Une approche centralisée entraînerait un changement majeur dans la façon dont l'approvisionnement en matière de défense se fait au Canada en mettant fin à cinq décennies d'une stratégie multiministérielle. J'ai vraiment envie d'entendre ce que vous pensez à la fois de la stratégie multiministérielle et de la stratégie plus centralisée. Tout cela s'inscrit dans un besoin d'envisager des améliorations ou plus de transparence et de reddition de comptes.
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J'aimerais remercier chaleureusement nos témoins d'avoir comparu au Comité. Nous vous en sommes très reconnaissants.
Je vous remercie tous les trois, messieurs Crosby, Page et major-général Ménard, d'avoir fait preuve de patience alors que la séance a été un peu plus longue que prévu. Nous vous sommes reconnaissants d'avoir comparu au Comité et c'est le cas chaque fois que vous venez, alors je vous remercie.
J'aimerais aussi remercier les interprètes et l'équipe technique qui nous ont assistés dans notre travail aujourd'hui et qui ont aussi fait preuve de patience, tout comme notre analyste et notre greffier.
J'aimerais dire une dernière chose aux membres du Comité. On m'a demandé si vous aimeriez faire une visite de l'édifice du Centre. Si c'est le cas, veuillez me le faire savoir; je transmettrai le message et nous verrons si cela peut s'organiser. Si cela vous intéresse, nous ferions cette visite à titre de membres du Comité.
Cela dit, la séance est levée.