Je m'appelle Ron Watt. Vous aurez certainement deviné que je suis un aîné et que j'ai travaillé à la fonction publique canadienne pendant 35 ans. À la retraite, je me suis joint à l'Association nationale des retraités fédéraux. Je suis fier d'être membre du chapitre de Windsor, dont je suis le président sortant. Notre chapitre a 850 membres et dans tout le pays, notre association compte 180 000 membres, dont 60 000 anciens combattants.
Nous désirons aujourd'hui, pour votre étude, vous présenter trois observations en vue du budget de 2018: un, la sécurité de la retraite; deux, des soins de santé judicieux; et trois, une stratégie nationale sur les aînés. Nous vous présentons ici ce que nous considérons comme les meilleures façons d'aider les aînés et leurs familles.
En ce qui concerne la sécurité de la retraite, j'exhorte le gouvernement à éliminer le projet de loi . Il introduirait un nouveau type de régimes de retraite, les régimes à prestations cibles. Il réduirait la sécurité de la retraite et éliminerait un excellent système de régimes de retraite à prestations déterminées pour lesquels les gens ont travaillé et qui soutiennent leurs économies locales et leurs familles.
Pour ce qui est du budget de 2018, je crois que le gouvernement fédéral devrait suivre une stratégie nationale pour les aînés qui repose sur les programmes actuels de soins à domicile et de logements pour aînés. Il faudrait y ajouter des programmes nationaux de soins palliatifs et de soins de fin de vie ainsi qu'une meilleure assurance-médicaments pour les aînés. Cette stratégie devrait continuer à soutenir les investissements en infrastructures désignées pour les personnes âgées et respecter les normes de conception universelles. Pour bien répondre aux besoins des aînés en matière de logement, le gouvernement devrait nommer un ministre chargé du bien-être des aînés afin que les politiques publiques abordent plus efficacement les besoins des personnes de notre âge.
Ces mesures amélioreraient la productivité et renforceraient l'économie, ce qui profiterait non seulement aux aînés, mais à leur famille et aux collectivités canadiennes.
Je vous remercie de nous avoir offert cette occasion de comparaître devant le Comité. Tous nos voeux de réussite pour la poursuite de votre étude.
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Je m'appelle Kamal Mann. Je me présente devant vous en qualité de bénévole membre d'Ingénieurs sans frontières Canada.
Nous demandons au Canada d'établir un calendrier d'augmentation annuelle prévisible de son enveloppe d'aide internationale. Cette augmentation amènerait le gouvernement à consacrer 0,31 % du PIB à l'aide au développement pendant son premier mandat.
À l'heure actuelle, le Canada consacre 0,26 % de son PIB à l'aide au développement, ce qui est le taux le plus bas de toute son histoire. L'OCDE a calculé qu'au cours de cette dernière année, les autres pays du monde ont augmenté leur aide au développement de 9 %. Il est donc profondément décevant que la contribution du Canada ait baissé de 4 %.
Cette augmentation de l'aide internationale permettra au Canada d'atteindre ses objectifs de développement durable et d'augmenter sa croissance économique. En effet, selon les résultats de recherche de l'organisme Canadian International Development Platform, les pays qui reçoivent notre aide au développement ont tendance à importer un plus grand volume de produits canadiens que s'ils ne recevaient pas notre aide.
Nous espérons que le budget de 2018 corrigera cette baisse de l'aide au développement afin que le Canada respecte ses engagements internationaux.
Monsieur le président et membres du Comité permanent des finances, je vous remercie de nous avoir invités à comparaître devant vous aujourd'hui. Je suis accompagné de M. Adam Thompson, directeur des relations gouvernementales et extérieures de la Ville de London.
La ville de London est le plus grand centre urbain du Sud-Ouest de l'Ontario. Elle ouvre des débouchés économiques et sociaux aux 2,5 millions de résidants de la vaste région du Sud-Ouest de l'Ontario. Nous servons ces résidants en fournissant des infrastructures, des emplois et des commodités qu'ils utilisent quotidiennement. Ceux d'entre vous qui ont occupé un poste de conseiller municipal savent quels services les municipalités fournissent localement.
Nous savons bien que nous dépendons du succès de toute la région comme tous les résidants de la région dépendent du nôtre. Comme nous représentons l'une des villes de taille moyenne de la région, je vais vous décrire aujourd'hui quelques aspects de cette région.
Vous savez probablement que la majorité des villes du Sud-Ouest de l'Ontario sont de taille moyenne. Nous n'avons pas de grande métropole, mais plutôt un certain nombre de villes de taille moyenne situées assez près les unes des autres.
Pour assurer la prospérité continuelle de London et du reste de la région, nous suggérons au gouvernement fédéral trois domaines de partenariat à inscrire au budget de 2018. Voici donc de quoi il s'agit.
Le premier constitue notre plus grande priorité, celle de continuer à amener du transport rapide vers notre ville. Nous envisageons d'installer un système d'autobus express. London est la seule grande ville du Canada qui n'ait pas de transport en commun rapide. Le système que nous envisageons d'installer s'appelle Shift. Il libérera le plein potentiel de notre ville en permettant aux gens de se déplacer partout à un coût abordable. Ce système reliera nos établissements d'enseignement et de soins de santé, nos universités et nos collèges, nos hôpitaux. Il amènera nos résidants aux bureaux des grands employeurs du centre-ville. Il reliera au coeur de la ville nos merveilleux quartiers qui se trouvent éparpillés un peu partout.
Nous prévoyons qu'au cours des vingt années à venir, il se créera à London environ 43 000 emplois, ce qui nous amènera un très grand nombre de nouveaux résidants. Il est donc crucial, pour assurer le succès économique et la capacité concurrentielle à long terme de la ville, de prévenir les embouteillages qui paralyseraient ses activités commerciales. Il faut que nous installions ce système de transport en commun rapide avant qu'il ne devienne trop coûteux et que sa construction ne perturbe trop la ville.
Nous avons été très heureux d'apprendre que le dernier budget affecte une somme de 81 milliards de dollars aux infrastructures municipales. Nous espérons obtenir plus de détails au cours des mois à venir afin de lancer la transformation de la ville de London grâce à ce système de transport rapide.
Notre deuxième priorité consiste à offrir du logement sûr et sécuritaire aux résidants de London. Nous sommes très encouragés de constater que tous les ordres gouvernementaux concentrent leur attention sur la réduction de la pauvreté, sur le logement abordable et sur la prévention de l'itinérance. L'expansion de la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance et du soutien aux activités de dénombrement nous aidera à renforcer nos capacités et à produire des données concrètes sur la situation des sans-abri à London. Comme le gouvernement fédéral révise sa Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance pour 2019, nous l'encourageons à en accroître le financement global, surtout pour les villes de taille moyenne qui, comme London, répondent aux besoins des collectivités de toute leur région.
Le Sud-Ouest de l'Ontario comprend toute une série de villes de taille moyenne qui assument un fardeau disproportionné. En effet, les résidants des régions rurales viennent s'y installer en grands nombres lorsque leurs logis deviennent précaires, car ils ne reçoivent pas de services de soutien en campagne. Ils emménagent donc dans des villes comme celle de London. Malheureusement, les stratégies de partenariat sont très souvent conçues pour de grandes métropoles comme Toronto ou Montréal. Elles ne s'appliquent pas nécessairement aux villes de taille moyenne comme London. Nous souhaitons que cette stratégie reconnaisse les difficultés particulières auxquelles nos villes de taille moyenne font face.
Je voudrais aussi parler du logement social et du logement abordable et vous décrire la situation de crise dans laquelle nous nous trouvons. On en discute beaucoup dans le cas des grands centres urbains, mais cette situation crée aussi de graves difficultés dans les villes de taille moyenne. London compte 3 200 unités de logement social. Il y a des années, l'Ontario a confié la responsabilité de ces infrastructures aux municipalités. Après avoir vérifié la condition des immeubles de la ville, les gestionnaires immobiliers de la Société de logement London et Middlesex nous disent que les coûts de réparation et d'entretien des infrastructures de ces unités de logement social s'élèveraient à près de 225 millions de dollars. Il faudra donc débourser 225 millions de dollars au cours de ces 20 à 25 prochaines années uniquement dans la ville de London.
Comme la majorité de ces unités datent de la même époque, ce problème se manifeste tout d'un coup. London n'est pas la seule à y faire face. Villes moyennes ou grands centres urbains, tous se retrouvent dans cette situation.
Il est crucial de nous attaquer dès aujourd'hui à ce problème monumental. Il sera bien moins coûteux d'effectuer certaines réparations avant que les dommages n'empirent. Nous demandons au gouvernement fédéral d'ajouter 20 millions de dollars sur 10 ans au financement actuel.
Je voulais aussi parler des infrastructures publiques. Nos déplacements, l'eau que nous buvons et les espaces où nous nous réunissons influencent profondément notre vie quotidienne. C'est pourquoi nous avons accueilli avec un immense plaisir la première phase du fonds Investir dans le Canada, qui nous a permis de lancer plusieurs grands projets d'infrastructure. Il y a beaucoup de construction dans la ville de London, et les résidants s'en plaignent. Il est excellent de construire et de renouveler les infrastructures, mais tout le monde sait que ces travaux perturbent la vie urbaine pendant l'été. Les fonds de la phase 1 nous ont permis de lancer un grand nombre de projets.
Le Fonds pour les infrastructures du transport en commun, le Fonds pour l'infrastructure verte et le fonds pour les infrastructures culturelles et récréatives nous ont permis d'apporter des améliorations importantes.
Grâce au Fonds pour les infrastructures du transport en commun, nous avons déjà effectué des améliorations importantes en vue de notre projet de transport rapide. Même la phase 1 nous permet de soulager des régions très congestionnées. Par exemple, il y a de nombreux passages à niveau en plein centre-ville où passent les trains de marchandises du CN et du CP. Ce financement fédéral nous a aidés à régler plusieurs de ces problèmes.
Le Fonds pour l'infrastructure verte contribuera assurément à la durabilité de notre ville. Il nous permettra d'aborder plusieurs graves problèmes environnementaux dans la région, notamment le plan d’action proposé entre le Canada et les États-Unis pour réduire le phosphore dans le lac Érié. Il s'agit-là d'un grave problème régional et même, je dirais, international. C'est pourquoi les provinces canadiennes et les États américains de la région en discutent. Les municipalités de toute la région des Grands Lacs ainsi que les gouvernements du Canada, de l'Ontario et du Québec se sont attaqués sérieusement à ce problème.
Les cibles fixées par l'Ontario sont très ambitieuses. Nous visons à réduire 40 % du phosphore déversé dans le lac. Cela coûtera cher. Les municipalités ne pourront pas assumer ces coûts à elles seules. Les gouvernements du Canada et de l'Ontario ont fixé les cibles. Nous voudrions que ce financement vienne du Fonds pour l'infrastructure verte et non des allocations budgétaires aux municipalités. Nous ne voulons pas retirer cet argent des fonds alloués aux autres initiatives d'adaptation aux changements climatiques et à l'énergie verte. Ces fonds pourront servir à toutes sortes d'initiatives. C'est pourquoi nous voudrions que le financement du plan de réduction du phosphore provienne de l'allocation budgétaire à la province.
Enfin, je voudrais parler du fonds communautaire pour la culture et les loisirs. Il nous aide beaucoup à améliorer la qualité de vie de notre ville. Par exemple, nous avons une piste cyclable extraordinaire dans la vallée de la rivière. Elle ressemble beaucoup à celle d'Edmonton. Malheureusement, elle n'est pas reliée à l'Est de London, qui est le quartier ouvrier de la ville. C'est une grosse lacune. Comme il n'y a pas moyen de traverser la rivière, les résidants ne profitent pas de cette piste cyclable. Ce fonds nous aidera à amener ces résidants sur le réseau récréatif.
Je tiens à remercier le Comité de nous avoir invités à comparaître aujourd'hui. Nous sommes très heureux de ce fonds pour les infrastructures. Nous tenons simplement à le distribuer d'une manière pratique afin de pouvoir exécuter rapidement nos projets. Les détails de la phase 2 nous aideront à planifier la mise en oeuvre de ces projets.
Je me ferai un grand plaisir de répondre à vos questions. Nous espérons que London et le Sud-Ouest de l'Ontario compteront parmi les priorités du processus budgétaire.
Je m'appelle Rob Baker et je suis un vice-président de l'Université McMaster. Je tiens à remercier le Comité de m'avoir invité à lui présenter la perspective de McMaster sur la productivité et sur la compétitivité de notre pays.
Les professeurs de McMaster insistent beaucoup sur l'intégration de la recherche et de l'apprentissage. Nous aidons nos étudiants à acquérir les compétences qu'il leur faudra pour s'intégrer au marché du travail. Les fonds que le gouvernement fédéral injecte dans la recherche et dans l'éducation accroissent la productivité en développant une main-d'oeuvre qui saura innover et aborder les graves problèmes de l'avenir.
Cette année, nous saisissons une occasion exceptionnelle. a commandé un examen du soutien fédéral aux sciences en soulignant que la recherche scientifique est cruciale pour accroître le dynamisme de la société et la capacité concurrentielle du Canada.
Les auteurs de cet examen du soutien fédéral aux sciences recommandent que l'on modifie les programmes de financement ainsi que la gouvernance et la coordination. Ils présentent aussi des recommandations budgétaires. Leur rapport est tout simplement une feuille de route pour la recherche.
L'Université McMaster soutient aussi la nécessité d'accroître le financement des trois conseils: les IRSC, le CRSNG et le CRSH. Les auteurs de l'examen recommandent aussi que l'on octroie un budget annuel stable à la Fondation canadienne pour l'innovation. Nous continuerons ainsi à engranger les résultats de notre infrastructure de recherche de classe mondiale qui attire au Canada des chercheurs de renommée internationale et qui forme des innovateurs qui sauront résoudre les problèmes de l'avenir.
Enfin, les auteurs de cet examen demandent au gouvernement fédéral de financer tous les coûts de la recherche en injectant de plus grandes sommes dans le fonds de soutien à la recherche. Nous appuyons sans réserve les conclusions et les recommandations de cet examen. À notre avis, il sera crucial de les appliquer pour augmenter la productivité et la compétitivité du Canada.
Les chercheurs de McMaster trouvent des solutions aux plus graves problèmes du Canada. Nos divers domaines d'expertise appuient les priorités du pays. Nous encourageons donc le gouvernement à investir dans ces domaines. Je citerai en exemple notre recherche sur la résistance aux antimicrobiens. Nos chercheurs du Michael G. DeGroote Institute for Infectious Disease Research ont contribué à placer le Canada en tête de file mondiale de la recherche sur les infections résistant aux antibiotiques. À l'Institut, ces grands experts disposent d'appareils de fine pointe afin de trouver, pour le monde entier, des moyens d'éliminer la menace constante que posent ces dangereux microbes. Les solutions qu'ils proposent réduisent le fardeau et les coûts des systèmes de santé.
Les chercheurs de McMaster mènent aussi des études longitudinales de cohorte. Selon les résultats du recensement de 2016, la population canadienne compte, pour la première fois de son histoire, un plus grand nombre de personnes âgées de plus de 65 ans que de jeunes de moins de 15 ans. Ce virage démographique créera de nouveaux problèmes que nous ne résoudrons qu'en examinant les problèmes auxquels les Canadiens font face en vieillissant. En améliorant la qualité de vie de la population et en l'aidant à faire des choix positifs et sains, le gouvernement fédéral favorisera directement la productivité du pays.
Les études longitudinales de cohorte de McMaster examinent divers grands groupes de participants sur de longues périodes afin de déterminer les effets des divers facteurs de risque sur la santé des Canadiens, de la naissance à la mort. Comme elles s'étendent sur de très longues périodes, ces études n'obtiennent pas toujours le financement continu qu'il leur faudrait. L'Université McMaster vous exhorte à trouver d'autres moyens de financer la recherche à long terme.
Les chercheurs de McMaster sont aussi en tête de file de la recherche manufacturière. Ils collaborent avec des partenaires de l'industrie pour résoudre les problèmes de façon novatrice. Ils sont aussi en tête de file de toutes les universités canadiennes dans le domaine de la recherche commanditée par l'industrie. Ces cinq dernières années, nous avons obtenu de l'industrie 588 millions de dollars pour la recherche. Ces investissements contribuent à renforcer la capacité concurrentielle de notre région et du pays.
Nous utilisons aussi des fonds fédéraux ciblés pour attirer des investissements de l'étranger. Par exemple, notre Centre de génie biomédical et de fabrication de pointe reçoit l'appui de FedDev, d'autres partenaires gouvernementaux et de l'institut allemand Fraunhofer.
Citons enfin le réacteur nucléaire de McMaster, qui est maintenant idéalement positionné puisque celui de Chalk River va fermer. Les réacteurs de Chalk River et de McMaster fournissent aux chercheurs du Canada et du reste du monde les neutrons nécessaires pour faire des recherches dans les domaines de l'environnement, de l'énergie, des sciences médicales et de la physique nucléaire. Notre réacteur est le seul au pays qui puisse répondre à une partie de la demande émanant des chercheurs, mais pas à toute la demande. Les chercheurs de McMaster s'efforcent continuellement d'aider leurs collègues canadiens à obtenir des neutrons. Ils concluent des partenariats avec des scientifiques du Canada et de l'étranger pour assurer la continuité de cette recherche cruciale. Si nous perdons l'accès aux neutrons, nous perdrons des industries, des entreprises et notre capacité concurrentielle dans ce domaine critique.
Je tiens à remercier le Comité de m'avoir invité aujourd'hui et je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
La Sarnia Lambton Chamber of Commerce est une association de membres agréée au plan national. Elle représente plus de 700 entreprises qui emploient en tout 17 000 résidants de la région de Sarnia-Lambton. Cette chambre de commerce soutient la prospérité de notre région depuis plus de 112 ans. Elle a renforcé les capacités de nombreuses entreprises et a lancé d'importants projets dans les domaines du tourisme, de la santé et de l'éducation, et nous en ressentons les bienfaits encore aujourd'hui. Nous remercions le Comité permanent des finances de nous avoir invités à présenter des commentaires sur le budget fédéral de 2018.
Plus de 95 % de nos membres sont de petites entreprises. Elles nous ont avoué qu'il leur est toujours plus difficile de prospérer à cause des frais et des règlements croissants, des changements apportés au marché de la main-d'oeuvre et de l'incertitude qui règne dans le monde des affaires. Ces facteurs entraînent souvent de graves répercussions, notamment la perte d'emplois, l'inflation et la fermeture d'entreprises. Nous aurions de nombreuses solutions à recommander pour régler ces problèmes, mais ces deux derniers mois — et surtout cette semaine — nous ont tenus tellement occupés qu'il faut que je parle des événements récents qui ont créé beaucoup de confusion et d'incertitude chez nos membres. Ces sentiments ne sont jamais bons pour les affaires.
Comme vous le savez, il y a environ deux semaines et demie, le gouvernement a mis fin aux consultations qu'il a tenues hâtivement en plein été sur les changements les plus importants en 50 ans qu'il envisage d'apporter à l'impôt sur le revenu des sociétés. Nous avons ensuite appris que Revenu Canada se prépare à imposer les rabais offerts aux employés. Cette dernière nouvelle a provoqué un tollé, et le gouvernement a fait marche arrière. Mais cette semaine, la Semaine de la petite entreprise, le gouvernement a annoncé qu'il allait réduire le taux d'imposition des petites entreprises et réviser les changements qu'il envisage d'apporter à l'impôt des sociétés. Il semble avoir entendu les fortes contestations des organismes commerciaux et s'efforcer désespérément d'améliorer sa position. À la suite de plusieurs mois d'incertitude, nous apprenons que le gouvernement ne touchera pas au transfert intergénérationnel des entreprises. On nous dit aussi que l'on autorisera le partage des revenus entre les membres d'une famille qui participent jusqu'à un certain degré à l'entreprise familiale et que le gouvernement permettra l'investissement passif d'une somme maximale de 50 000 $ par année dans une entreprise. Mais nous n'en savons pas plus que cela. Nous n'avons aucun détail et nous attendons d'autres annonces au cours de la semaine. Vous comprendrez donc à quel point nous avons été occupés. Nous attendons anxieusement la suite des événements.
Nous sommes bien sûr très heureux que le gouvernement fédéral exécute enfin sa promesse électorale d'abaisser le taux d'imposition des petites entreprises à 9 %. Les chambres de commerce et les boards of trade de tout le Canada le demandent depuis des années. Nos membres pourront réinvestir dans leurs entreprises et dans l'économie, ce qui renforcera leur capacité concurrentielle. Malheureusement, cette décision vient trop tard. Cette réduction est déjà en retard de deux ans et elle n'entrera entièrement en vigueur que 10 mois après la prochaine élection fédérale. Il est difficile de prévoir dans quelle mesure ces changements compenseront le coût des changements que l'on propose d'apporter à l'impôt des sociétés.
Nous sommes aussi heureux de constater que le gouvernement fédéral semble renoncer aux réformes fiscales biaisées et inéquitables qu'il envisageait d'effectuer. La publication de son Livre blanc en juillet dernier a fait hurler nos membres, et cela non seulement à cause des mesures proposées, mais à cause du ton et de la formulation des propositions. Nous accueillerons les améliorations avec joie, mais seulement si l'on consulte le milieu des affaires avant de les mettre sur pied. Tout se joue dans les détails. Nous savons bien qu'il faudra l'expertise de comptables, de préparateurs de déclarations et des personnes touchées pour en connaître les répercussions réelles.
En fait il serait équitable, pour les entreprises et pour tous les contribuables, d'effectuer un examen indépendant détaillé et global du système fiscal. Les chambres de commerce et les board of trade de tout le Canada demandent que l'on effectue sans plus tarder un examen complet. Les États-Unis le font. Il est donc crucial que le Canada le fasse aussi pour demeurer compétitif. Nous ne pouvons pas risquer que des professionnels, des entrepreneurs et de nouvelles entreprises déménagent aux États-Unis.
Avant que mon temps de parole soit écoulé, je mentionnerai rapidement quelques autres priorités qu'à notre avis, le budget de 2018 devrait établir pour aider les entreprises.
La première serait d'augmenter, pour les petites entreprises, le seuil de déclaration de la TPS/TVH de 30 000 $ à 50 000 $ et de l'indexer au taux d'inflation. La deuxième serait d'élaborer une stratégie nationale de bioéconomie pour que les régions comme celle de Sarnia-Lambton attirent de nouvelles entreprises et établissent des grappes bioéconomiques. La troisième serait d'aider VIA Rail à améliorer sa situation financière et ses services pour établir un réseau de trains rapides sur des rails conçus à cet effet. La quatrième priorité serait de créer un groupe de travail chargé d'harmoniser le transport des chargements surdimensionnés à travers le pays.
Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions. Merci.
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Merci. Au nom de la la Compagnie 3M Canada, je remercie le Comité permanent des finances de nous avoir invités à comparaître dans le cadre de ses consultations sur le budget de 2018.
Classée troisième société la plus innovante dans le monde derrière Apple et Alphabet, la Compagnie 3M se concentre sur l’utilisation de la technologie pour répondre aux besoins actuels et futurs du Canada dans des domaines clés comme l’énergie, les soins de santé, la sécurité, l’automobile, l’aérospatiale et l’industrie en général.
La recherche et le développement sont au coeur de 3M. C’est pourquoi nous réinvestissons chaque année environ 5,8 % de nos recettes de ventes en science. Cet investissement aide 3M à produire plus de 3 000 brevets par année. En collaboration avec sa clientèle, 3M contribue à surmonter les défis les plus difficiles au monde en tirant parti de la puissance de 46 plateformes technologiques pour créer des solutions meilleures, plus sécuritaires et plus économiques pour divers marchés. Établie à London, en Ontario, depuis 1952, la Compagnie 3M continue à investir dans les domaines de la science, de la recherche, de l'innovation et du talent.
Plusieurs initiatives aideraient les entreprises canadiennes à mieux soutenir la concurrence.
L’imposition est l’un des plus puissants outils dont disposent les gouvernements. Le cadre fiscal peut, et doit, servir d’incitatif à l’investissement et à l’innovation au Canada. Dans un marché mondial toujours plus concurrentiel, les investissements dans la fabrication et dans la recherche et développement font face à la concurrence lorsqu’il s’agit de choisir où ils se concrétiseront. La moitié des produits vendus par 3M Canada proviennent de ses neuf fabriques canadiennes. La grande majorité de ces produits — plus de 85 % — sont vendus aux États-Unis.
La Compagnie 3M Canada doit soutenir la concurrence d'autres pays pour attirer des capitaux manufacturiers. En 2012, selon le Global Tax Competitiveness Report, le Canada avait le 19e fardeau fiscal le plus élevé sur les nouveaux investissements des entreprises parmi les 34 pays de l’OCDE. En 2014, le Canada occupait le 14e rang, principalement en raison des importantes réformes que d’autres pays avaient effectuées. Nous proposons donc aujourd'hui au gouvernement d'offrir des incitatifs pour attirer les investissements au Canada.
La mesure la plus efficace, à notre avis, serait d'offrir une catégorie « innovation » ou « boîte à brevets ». Pour accélérer la commercialisation de la propriété intellectuelle canadienne, nous appuyons les recommandations sur la création d'une « boîte à brevets » que le Conseil consultatif en matière de croissance économique a présentées en février 2017. Cette catégorie permettrait d'attirer les investissements en R-D et d'encourager les entreprises à mettre au point et à commercialiser leurs brevets au Canada. Elle offrirait aux fabricants un taux d'imposition préférentiel sur les revenus provenant de brevets et d'autres types de propriété intellectuelle.
Plus de 12 pays offrent maintenant une telle catégorie pour les brevets. En 2017, le Québec et la Saskatchewan ont mis sur pied une version particulière de ce plan. Le programme du Québec offre un taux de seulement 4 % — et la Saskatchewan de 6 % — sur le revenu provenant de brevets admissibles. Nous sommes très heureux de voir des provinces lancer ces initiatives, mais seul le gouvernement fédéral pourrait établir un système de case de brevets vraiment efficace qui attirerait irrésistiblement les investissements dans les domaines de la fabrication et de la R-D.
Outre la « boîte à brevets », nous recommandons l'établissement d'une structure d’imposition des frais d’immobilisations accélérée et permanente pour les technologies de fabrication avancées qui permette aux fabricants de réclamer la radiation immédiate, la première année, de toutes les dépenses en immobilisations admissibles sur les technologies de pointe, y compris les logiciels.
Nous recommandons également qu'on étende le programme actuel de crédit d’impôt à l’investissement dans l’Atlantique à l’ensemble du Canada et que l'on augmente le niveau de crédit de 10 à 25 % des dépenses admissibles.
Enfin, comme les négociations de l'ALENA font encore les manchettes, nous saisissons cette occasion pour souligner l'importance de négocier un accord de libre-échange qui ne prévoie pas de mesures de représailles commerciales pouvant nuire aux chaînes d'approvisionnement intégrées. La Compagnie 3M Canada soutient le Canada sans réserve et désire participer à sa croissance à long terme. Nous traitons depuis très longtemps avec le Canada et les États-Unis. Nous tenons donc à soutenir la relation commerciale solide entre ces deux pays. Nous maintenons une exploitation parfaitement intégrée en Amérique du Nord. La Compagnie 3M Canada est un exportateur net du Canada vers les États-Unis, et les emplois de plus de 1 000 Canadiens dépendent de notre capacité de vendre nos produits dans les marchés mondiaux.
Je vous remercie de cette occasion de vous présenter notre point de vue et je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
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Merci monsieur, de nous avoir offert cette occasion de comparaître devant le Comité aujourd'hui.
Je m'appelle Mark Fisher et je suis président-directeur général du Council of the Great Lakes Region. J'ai avec moi aujourd'hui l'un des membres de notre Conseil d'administration, M. Rakesh Naidu, chef des opérations de la Windsor Essex Economic Development Corporation.
Notre conseil a été fondé en 2013 avec l'aide de l'ambassadeur du Canada aux États-Unis, Gary Doer et de son homologue américain, David Jacobson. Nous visions à réunir des représentants de gouvernements, d'entreprises, d'universités et du secteur sans but lucratif pour trouver des moyens de faire croître l'économie des Grands Lacs tout en protégeant l'environnement. Nous remplissons ce mandat en examinant les politiques publiques judicieuses, en encourageant le dialogue entre divers intervenants à l'occasion d'événements comme notre Great Lakes Economic Forum et en défendant avec force les enjeux de la région.
Mon allocution porte sur l'importance de l'économie des Grands Lacs, notamment sur ce que nous pourrions faire pour renforcer à long terme notre compétitivité et notre durabilité.
Je vais tout d'abord vous lancer un chiffre: six mille milliards de dollars. Cela représente, en dollars américains, la valeur économique des extrants de notre région en 2016. C'est énorme. Saviez-vous que si la région des Grands Lacs était un pays, il serait la troisième plus importante économie mondiale derrière les États-Unis et la Chine?
La population de 107 millions d'habitants de notre région soutient directement 51 millions d'emplois, soit le tiers des populations actives du Canada et des États-Unis mises ensemble. Plus de 50 % de la fabrication du Canada et un cinquième de celle des États-Unis s'effectue dans notre région. On y trouve aussi plus de la moitié des PME canadiennes, soit près de 650 000. L'Ontario et le Québec produisent environ 58 % des 22 milliards de dollars en produits agricoles et agroalimentaires exportés vers les États-Unis. La région des Grands Lacs est aussi un centre de production énergétique important. On y produit du gaz naturel, de l'énergie nucléaire et de l'hydroélectricité.
Notre région réunit aussi 20 des 100 meilleures universités au monde, qui contribuent à attirer les trois quarts du financement canadien et un quart du financement américain en R-D. Les secteurs des soins de santé, de l'éducation, du génie, des services juridiques et des banques sont en pleine croissance. En fait selon la BMO, bien que le taux des emplois manufacturiers ait baissé d'environ 15 % de son niveau précédant la récession, ceux de l'éducation et des soins de santé ont grimpé de 21 %, et celui des services professionnels a augmenté de 16 %.
En outre, les domaines de l'éducation, des soins de santé et des services professionnels ont créé 2,5 millions d'emplois au cours de ces 10 dernières années, ce qui a grandement compensé la perte d'un million d'emplois dans le domaine manufacturier. Contrairement à ce qu'en disent les gens, la région des Grands Lacs est extrêmement prospère. Elle est le moteur des économies du Canada et des États-Unis.
Cependant, l'économie mondiale change de manières fulgurantes et inimaginables. Il faut que nous en suivions le rythme et que nous trouvions moyen de dépasser nos concurrents. Alors que pouvons-nous faire pour cela?
Il faut d'abord continuer à soutenir la fabrication de pointe, à investir dans l'avancement des technologies et à habiliter la capacité d'exportation des PME.
Ensuite, il faut construire des systèmes de transport intelligents et écoénergétiques. Nous devons aussi mieux nous relier aux marchés mondiaux en améliorant nos réseaux d'approvisionnement et nos chaînes de valeurs.
Troisièmement, il faut hâter les investissements dans la R-D des secteurs public et privé ainsi que dans les infrastructures principales qui soutiennent l'innovation comme la science des données, l'analytique et l'informatique.
Quatrièmement, il faut développer une main-d'oeuvre qualifiée et mobile qui remplisse les postes vacants à court terme et qui pare aux tendances démographiques à long terme.
Cinquièmement, il faut accélérer les projets de protection et de restauration des Grands Lacs et investir dans leur surveillance scientifique. La propreté de l'environnement ainsi que l'innovation et la mondialisation de notre économie amélioreront considérablement notre compétitivité.
Sixièmement, il faut investir dans les secteurs à croissance rapide comme la fabrication de pointe, la production alimentaire durable et les services comme le tourisme. En injectant des fonds provinciaux et municipaux dans ces domaines et dans d'autres domaines, nous préparerons la région des Grands Lacs à soutenir la concurrence et à prospérer dans la nouvelle économie.
Merci. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions, surtout dans le cadre de la modernisation de l'ALENA. Je vous laisserai aussi un document de contexte plus détaillé, mais aujourd'hui je préfère répondre à vos questions.
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À London, le problème est abordé à l'échelle régionale, parce que c'est effectivement un problème régional.
Le phosphore présent dans le bassin hydrographique a de nombreuses sources. À London, les sources sont urbaines à raison de 15 %, ce qui veut dire que nous sommes effectivement en partie responsables du problème. Une grande partie passe par les usines de traitement des eaux usées, et c'est effectivement de là que cela vient quand il y a débordement. Dans certains quartiers plus vieux de la ville, des égouts qui débordaient ont été raccordés. Ils se déversent directement dans la rivière. C'est lamentable. Nous sommes en train de les séparer, et cela fait partie de la solution au problème du phosphore.
L'administration provinciale nous presse de passer, et je crois même qu'elle l'espère, au traitement tertiaire dans toutes les usines de traitement des eaux usées. À notre avis, notre façon de faire est plus efficace et moins coûteuse et elle permettra de régler le problème. Nous voulons piloter ce projet. Il y a à London une excellente entreprise du nom de Trojan Technologies, qui s'occupe de traitement des eaux usées et qui vend ses solutions dans le monde entier. Ils ont une proposition concernant l'application de leur technologie à nos installations actuelles. Ce sera beaucoup moins cher. Et cela nous permettra de réduire la proportion de phosphore à 0,1 milligramme par litre, soit une baisse d'environ 75 % par rapport au déversement actuel. Si cela marche, je pense que cela contribuera à réduire le phosphore d'origine urbaine.
Le reste est principalement d'origine rurale. Dans le sud-ouest de l'Ontario, on est au coeur de la région agricole. Il y a beaucoup d'exploitations agricoles qui produisent des effluents. C'est plus difficile à régler, parce que c'est déversé par des propriétés privées appartenant à beaucoup de gens différents, et beaucoup de solutions ne sont pas faciles à appliquer dans des propriétés privées.
Certaines solutions, comme le traitement tertiaire, coûtent cher. Ce n'est pas la bonne méthode selon nous. Nous voulons une solution rentable qui nous permettra de réaliser nos objectifs. Nous espérons que le projet pilote fera ses preuves et que d'autres municipalités pourront en profiter.
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Merci, monsieur le président.
Merci à tous encore une fois de vos exposés très instructifs.
Je voudrais commencer par les représentantes de la chambre de commerce de Sarnia. Merci, mesdames de Silva et Shepley, d'être parmi nous aujourd'hui. Je suis certainement sensible au fait que 95 % de vos membres sont de petites entreprises et que vous êtes ici pour les représenter.
J'ai beaucoup voyagé à travers le Canada, comme beaucoup de mes collègues l'ont fait également, et ce que disent les propriétaires de petites entreprises en ce moment est d'abord que, en raison d'un climat d'incertitude, ils n'embauchent pas. Deuxièmement, ils n'investissent pas parce qu'ils attendent de voir ce qui va changer. Comme vous l'avez dit, le gouvernement a donné une idée de ce qu'il va faire, mais, comme vous l'avez dit également, les choses se gâtent quand on entre dans les détails. Êtes-vous inquiètes du fait que vos entrepreneurs n'embauchent pas et n'investissent pas tant qu'ils ne sont pas complètement sûrs de ce qui va changer?
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C'est probable, à moins que vous ne maîtrisiez la jolie langue de Molière.
Bonjour à tous. Je sui heureux d'être avec vous aujourd'hui. Je vous remercie de venir soumettre des présentations devant le Comité permanent des finances.
Je dois avouer que c'est la première fois que je viens ici, à Windsor, et j'espère que M. le président va pouvoir me libérer, cet après-midi, pour que je puisse voir un peu la ville et ses beaux endroits.
Mes premières questions vont s'adresser aux représentants de London, MM. Helmer et Thompson. Mes deux premières questions sont liées, parce que vous avez parlé de défis et des problèmes sous plusieurs aspects. Le premier sur lequel je vais mettre l'accent est le transport, le transport collectif, le transport en commun et la congestion routière. Croyez-moi, étant de Montréal, je peux vous dire que vous n'êtes pas les seuls à devoir affronter ces défis. Je suis convaincu que les gens de Toronto pourraient en dire autant. Il y a des défis environnementaux, mais également des défis économiques qui viennent avec cela. Évidemment, si les gens sont en retard au travail ou que les biens ne peuvent pas circuler de manière convenable, cela diminue notre productivité collective.
Que voyez-vous pour votre région urbaine de London, dans les annonces qui ont été faites en infrastructure en ce qui a trait au transport en commun? Selon vous, est-ce que ce qui a été annoncé répond aux besoins, ou est-il nécessaire d'obtenir un coup de main supplémentaire sans quoi vous ne serez pas capables de relever ce défi?
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Merci de cette excellente question.
Quand je parle de mobilité, je l'envisage sous trois angles. Il y a d'abord la mobilité au Canada et la façon dont on envisage l'accréditation et la certification des travailleurs qualifiés d'une province à l'autre. Ce problème peut être réglé par le biais du nouvel accord de libre-échange du Canada. Du moins, c'est dans ce cadre que cela doit être discuté.
Il y a ensuite la mobilité transfrontalière entre le Canada et les États-Unis. Cela fait longtemps que plus de 4 000 infirmières de Windsor et du Sud-Ouest de l'Ontario font la navette tous les jours pour aller travailler dans des hôpitaux de Detroit et du Michigan. C'est une catégorie professionnelle unique dont les membres peuvent, grâce à leur accréditation, traverser la frontière sans problème. Nous devons élargir cette possibilité à d'autres métiers. Si l'on a besoin de plombiers, de soudeurs, de tuyauteurs, et j'en passe, à Buffalo ou dans la région du Golden Horseshoe autour de Toronto, il n'y a pas de raison de ne pas mieux servir réciproquement nos économies en permettant à ces travailleurs qualifiés de traverser la frontière.
Il y a enfin la dimension globale. À mesure que le commerce international efface les frontières, la mobilité s'accentue également compte tenu du nombre de gens qui cherche du travail à moyen et à long terme. Dans le cadre de l'accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis ou du partenariat transpacifique, la mobilité sera un élément essentiel de la compétitivité à long terme. Il s'agit de savoir comment inciter des professionnels de l'étranger à venir travailler au Canada et de repérer les talents canadiens que nous exporter dans le monde. Il y a donc trois aspects à la question de la mobilité.
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Sans hiérarchie ni priorité, je dirais que, à mesure que nous nous acheminons vers cette économie de l'innovation et que nous nous intéressons au mouvement et au stockage des données, la localisation des données sera un enjeu de plus en plus important aussi bien pour l'économie canadienne que pour l'économie américaine. Je pense que nous devons être ouverts aux formes uniques que cela pourrait prendre dans un accord commercial.
Il est évident que la propriété intellectuelle est en jeu à bien des égards dans la façon dont nous soutenons l'innovation et l'entrepreneuriat. Ce qui se produit souvent, c'est de la co-création de propriété intellectuelle, notamment dans les sociétés multinationales et les universités, et les innovations sont de plus en plus partagées. Il sera donc important de réfléchir à une approche modernisée de la propriété intellectuelle.
Au-delà des écosystèmes d'innovation, que nous partageons dans des régions comme les Grands Lacs, et des moyens de les favoriser, nous devons continuer à aller de l'avant dans l'alignement des réglementations et à chercher des moyens d'aligner les méthodes d'exécution et d'inspection. Je pense que ce sera une victoire facile. Ce n'était pas dans l'ALENA initial. Ce devrait l'être dans un accord modernisé sous la forme d'une institutionnalisation de notre perspective sur la réglementation.
L'ouverture de la frontière est une tension sans fin entre sécurité et facilitation. Ce qu'il faut comprendre, c'est que cette région est à l'origine d'environ 50 % de la valeur totale des biens qui passent la frontière entre les États-Unis et le Canada chaque année. Il faut trouver un juste équilibre entre sécurité et facilitation. Je crois que l'informatisation de la frontière et le recours à la technologie, par exemple sous la forme de systèmes à guichet unique, finiront par nous le permettre.
Le nouvel accord de prédédouanement signé il y a quelques années par les deux gouvernements et l'examen du mode de préinspection des marchandises arrivant en Amérique du Nord, au Canada et aux États-Unis favoriseront également l'ouverture de la frontière.
Je dirais que ce sont probablement les trois principales questions à régler, en dehors de ce que j'ai dit au sujet de la main-d'oeuvre. Les catégories de main-d'oeuvre de l'ALENA sont terriblement obsolètes, comme vous le savez. Certains emplois d'aujourd'hui n'auraient pu même être imaginés à l'époque on a rédigé l'ALENA, pas plus que l'économie de service. Il faut donc mettre à jour le chapitre sur la main-d'oeuvre en fonction de la nature actuelle du travail, et nous devons aussi examiner les dispositions relatives à la mobilité. Si nous pouvions améliorer la mobilité transfrontalière, je pense que nous nous rendrions un grand service à nous-mêmes en favorisant une compétitivité qui manque à notre région.
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Malheureusement, je n'ai pas de document en main qui me permette de vous donner le classement des États-Unis, mais il est clair que notre taux d'imposition des entreprises est plus faible.
Quant à savoir comment garder nos innovations, comment attirer l'innovation et comment attirer de nouvelles entreprises de fabrication par le biais de la « boîte à brevets », est-ce que, premièrement, tout le monde sait ce qu'est la « boîte à brevets »? Oui? Pas sûr? D'accord.
C'est un système fiscal qui applique un taux d'imposition préférentiel, donc évidemment plus faible, aux recettes imposables tirées de la vente de biens qui comprend un élément de propriété intellectuelle. Cet élément de propriété intellectuelle a été, selon le cas, développé au Canada et assorti d'une licence pour usage exclusif au Canada ou acheté par une entreprise canadienne. Il peut s'agir d'un brevet, mais pas nécessairement. Cela pourrait être un droit d'auteur associé à un code de programmation informatique ou encore des secrets industriels. Dans certains cas, cela peut aussi être des droits d'obtention végétale.
La « boîte à brevets » est déjà utilisée dans plus de 12 pays, et, comme nous l'avons dit, au Québec et en Saskatchewan, mais elle n'est nulle part utilisée de la même façon. Chaque pays l'adapte à ses besoins. Nous recommandons d'appliquer un modèle tel que... 3M Canada ne possède pas les produits de recherche-développement élaborés ici au Canada. Cela appartient à notre maison-mère, ce qui est classique dans les multinationales, mais nous pourrions le reprendre à notre compte. Si nous pouvons faire valoir que nous profiterions d'un meilleur taux d'imposition si nous fabriquons et commercialisons ce produit, cela rendrait le Canada plus concurrentiel lorsque 3M décide des endroits où seront fabriqués ses produits dans le monde.
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C'est très vrai que nous sommes de bons innovateurs, mais que nous ne sommes pas doués pour commercialiser nos produits.
J'aimerais soulever deux autres questions dont nous avons beaucoup discuté dans les universités. La première est l'approvisionnement en appareils et infrastructures créés par nos innovateurs. L'une des grandes difficultés, bien entendu, tient au fait qu'ils ne risquent pas de voir leurs bénéfices augmenter sur les ventes à l'étranger si les diverses provinces et le gouvernement fédéral ne se soucient pas de les aider. S'ils ne l'achètent pas à l'étranger, pourquoi investirions-nous ailleurs? J'aimerais qu'on adopte une politique qui favoriserait l'approvisionnement en produits créés ici.
L'autre problème — et peut-être est-ce propre à l'Université McMaster à cause de sa force dans la recherche médicale — est qu'il existe un certain nombre de programmes gouvernementales d'aide au développement de la propriété intellectuelle et à la commercialisation, mais que beaucoup de ces programmes sont de trop courte durée pour qu'on ait le temps d'en profiter. S'il est question de mettre quelque chose dans le corps d'une personne — un médicament, un appareil ou quoi que ce soit de ce genre —, il faut d'abord passer par toutes sortes d'analyses et surmonter toutes sortes d'embûches et d'obstacles, notamment lorsqu'on en vient aux essais cliniques. Il y faut des années et des années et des millions de dollars. Il faut bien souvent plus de cinq ans pour effectuer tous les essais cliniques nécessaires. En fin de parcours, il n'y a plus de financement, et il n'y a pas de recours lorsque le projet tombe à l'eau.
Beaucoup de mes collègues de médecine estiment avoir besoin de quelque chose comme une piste de décollage de sept ans pour certains de ces programmes avant qu'on puisse vraiment savoir si un projet va marcher ou non. Cinq ans, c'est trop peu.
Dans d'autres domaines techniques, quand il s'agit de créer une application ou un petit dispositif technique dans son sous-sol, cinq ans suffisant, c'est certain, mais il faut plus de temps pour les choses plus complexes.
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Comme l'a mentionné Robert, il faut faire en sorte que tous les marchés publics de technologies innovatrices deviennent une politique et une pratique. Les économies industrialisées, comme celle des États-Unis, jouent dans une certaine mesure un rôle de premier plan pour supprimer les risques liés à la R-D et à la commercialisation, en agissant à la fois comme investisseurs dans le cycle d'innovation et en étant les premières à adopter et à acheter les produits et services technologiques prometteurs. Il s'agit certainement d'un domaine sur lequel le gouvernement devrait se pencher, de même que les provinces et peut-être les municipalités. On doit adopter une approche commune. Nous semblons être la seule économie industrialisée qui n'a pas réellement adopté cette méthode pour soutenir l'innovation.
J'aimerais soulever un deuxième point, à savoir que, au cours des dernières années, le gouvernement a joué un rôle très direct, par l'entremise d'organisations comme FedDev, en ce qui a trait au soutien et à l'investissement à l'égard de consortiums de recherche publics-privés comme la SOSCIP à Toronto, qui contribuent réellement à favoriser la collaboration entre l'industrie et les chercheurs universitaires. Le défi dans ce cas est que l'infrastructure de base — la technologie informatique — est extrêmement coûteuse. Nous avons peut-être fait un investissement initial pour son lancement, mais nous devons envisager d'investir aussi dans son fonctionnement et son entretien à plus long terme.
Je sais que lorsque la SOSCIP a été lancée, il a fallu investir environ 18 millions de dollars dans cette infrastructure de base, en ce qui a trait à l'apprentissage automatique et à l'informatique. Le temps est venu de mettre à jour cette technologie, parce qu'elle commence à accuser son âge, après cinq ans. Le gouvernement pourrait être un partenaire majeur du soutien d'une partie de cette infrastructure de base, soutien auquel viendrait s'ajouter celui des universités. Je peux vous dire que dans le cas de la SOSCIP, les dividendes tirés de l'utilisation de cette infrastructure dépassent de loin l'investissement qui a été requis.
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À ce sujet, je trouve intéressant qu'il était question de 50 000 $ pour les investissements passifs dans votre exposé. Parlant de mauvaise communication, pour préciser, il s'agit de 50 000 $ d'intérêts gagnés sur les actifs que détiennent les petites entreprises. Je trouve intéressant que mes collègues de l'autre côté ne vous aient pas corrigée. Toutefois, même dans les médias, les deux façons de présenter les choses semblent s'équivaloir, à savoir 50 000 $ d'actifs ou 50 000 $ d'intérêts, puis les nouveaux taux d'imposition qui s'appliquent.
En ce qui a trait à l'expansion des entreprises, Jack Mintz, un expert de premier plan des questions fiscales au Canada, a déjà analysé certaines des répercussions de ces changements. Selon lui, les nouveaux taux d'imposition effectifs, le taux plus faible pour les petites entreprises, les impôts plus élevés sur les dividendes et les nouvelles dispositions contre le dépouillement des gains — qui sont maintenues selon ce que nous savons — signifient essentiellement que les entreprises devront maintenant faire face à un taux d'imposition effectif de 3,5 % plus élevé.
Lorsqu'il est question de l'expansion d'une entreprise, si celle-ci se situe dans la fourchette d'actifs suffisants pour générer un revenu — par exemple, 10 millions de dollars d'actifs, des immeubles, une deuxième entreprise, et des employés — le taux d'imposition joue un rôle au moment de déterminer si une fusion et une acquisition auront lieu, si de nouveaux employés seront recrutés ou si l'entreprise prendra de l'expansion pour devenir une moyenne ou une grande entreprise.
Comment réagiront vos membres, selon vous, lorsqu'ils verront que leur taux d'imposition effectif augmente de 3,5 %?
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Je crois qu'il est juste de dire que si vous êtes en affaires dans la région des Grands Lacs et si vous avez des activités des deux côtés de la frontière, vous avez un plan B et un plan C.
Il y a trois mois, j'étais probablement plus optimiste en ce qui a trait à notre situation, mais je suis maintenant partagé en ce qui a trait à l'orientation que prennent les négociations du point de vue de la modernisation.
Le défi vient du fait qu'il existe des enjeux qui remontent aux 25 dernières années — des enjeux réels, des enjeux techniques — dont nous devons tenir compte, mais nous semblons encombrer le débat, et cela semble être plus particulièrement le cas des États-Unis, de nouveaux enjeux et propositions qui sont irréalisables. De mon point de vue, à moins qu'il y ait un revirement majeur dans ces pourparlers, je ne suis pas certain que nous obtiendrons un résultat positif.
Il est encore tôt, néanmoins. Nous venons de terminer la quatrième ronde, mais chaque ronde semble devenir de plus en plus difficile. J'espère que les membres des équipes de négociation sauront garder la tête froide, et que les entreprises aux États-Unis feront valoir haut et fort l'importance des échanges avec le Canada et le Mexique. Si nous nous retrouvons dans une position où les pourparlers sont rompus et où une décision de se retirer de l'ALENA est prise en dernier ressort par le président américain, la clause de la nation la plus favorisée prévaudra, ce qui entraînera évidemment la création de nouvelles structures tarifaires.
Si je saisis bien la position des entreprises, même si elles ne veulent pas aller dans cette direction, elles pourraient probablement s'accommoder de la situation. Cela aurait certainement pour effet d'augmenter les coûts pour les consommateurs. Je parlais hier à quelqu'un d'une entreprise qui fabrique des électroménagers, et le tarif dans leur cas passerait probablement à 8 %, ce qui ajouterait probablement entre 50 millions et 60 millions de dollars à leur chaîne d'approvisionnement. Cela signifiera des coûts plus élevés pour les consommateurs. Je crois que les gens commencent à se faire une idée de ce que sera la situation lorsque seront en vigueur les nouveaux taux tarifaires selon la clause de la nation la plus favorisée, mais honnêtement, j'espère que nous n'en arriverons pas là.
Le deuxième point que j'aimerais soulever au sujet de l'ALENA a trait aux nouveaux débouchés vers l'Europe dans le cadre de l'AECG et au fait que cette région devrait envisager très sérieusement de quelle façon elle pourrait servir de plateforme pour ce nouveau marché. Nous nous sommes beaucoup concentrés sur l'axe nord-sud dans nos activités et nos chaînes d'approvisionnement, et nous avions des raisons de le faire. Toutefois, par suite de l'ouverture d'un marché de 500 millions de personnes en Europe, je crois qu'il est temps pour nous de commencer aussi à penser à la façon dont cette région peut servir ce continent.
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Je vous remercie beaucoup.
Tout d'abord, j'aimerais renchérir sur ce que le président a dit. Je crois qu'il est très important que nos décisions s'appuient sur des faits et non sur des propositions qui ont été avancées par le gouvernement. Le a été très clair là-dessus, il s'agissait de propositions. Il voulait la rétroaction des Canadiens. Nous en avons reçu jusqu'au 2 octobre. Cette semaine, et encore aujourd'hui, il a fait plusieurs annonces pour combler les lacunes de ses propositions. Je crois que, à la suite de cela, nous pouvons prendre des décisions de manière probante, ce qui est important pour les gens d'affaires, et surtout pour les propriétaires de petites entreprises, qui souhaitent avoir une certaine stabilité avant de prendre des décisions.
Ensuite, j'aimerais revenir à vous, madame Maheu. Je vous remercie beaucoup, ainsi que votre collègue Mme Rayner. Pour avoir travaillé dans le secteur privé, je sais combien la compagnie 3M Canada est une entreprise qui fait beaucoup de recherche et d'investissements au Canada. Alors, je vous remercie beaucoup.
Pour ce qui est de la case à brevet — peut-être est-ce une discussion intellectuelle — comment cela fonctionne-t-il, surtout avec les multinationales? Cela apporte-t-il des résultats en matière d'investissements dans un pays cible comme le Canada. Cela fonctionne-t-il vraiment bien? À la suite de votre expérience au Royaume-Uni, où il y a des cases à brevet, pouvez-vous nous parler de la façon de s'assurer qu'il y aura des investissements dans le pays cible?
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De façon générale, oui, je peux. Nous avons beaucoup collaboré avec diverses universités au Canada. Les 19 millions de dollars sur une base permanente correspondent à une somme d'environ 7 millions de dollars dont aurait besoin McMaster pour faire tourner le réacteur plus longtemps. Nous le faisons tourner pendant un certain nombre d'heures par jour; si nous avions environ 6 ou 7 millions de dollars de plus, nous pourrions littéralement le faire tourner 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Simplement, plus le réacteur tourne, plus il produit de neutrons. Nous pourrions aussi augmenter la puissance; à l'heure actuelle, nous le faisons tourner à un régime relativement faible.
Cela pourrait constituer une solution relativement simple par suite de la fermeture de Chalk River au printemps. Nous pouvons le faire tourner davantage, mais nous avons besoin de plus de personnel à cette fin, évidemment.
En ce qui a trait au reste du financement — c'est-à-dire si 6 ou 7 millions de dollars étaient attribués directement à McMaster pour faire tourner davantage le réacteur — il concerne l'accès aux sources internationales de neutrons, une démarche qui est menée encore une fois par McMaster. Il y a quelque temps, la Fondation canadienne pour l'innovation, ou FCI, avait un accès à l'infrastructure internationale. Nous avons utilisé une subvention de la FCI, grâce à laquelle des millions de dollars ont été générés et des chercheurs canadiens ont pu visiter des sites nucléaires partout dans le monde, afin de mener leurs expériences et d'utiliser des neutrons dans des installations spécialisées partout dans le monde.
Malheureusement, ce programme est maintenant terminé, et nous sommes donc en présence de la tempête parfaite. Par suite de la fermeture de Chalk River, la source de neutrons disparaîtra. Nous avons le seul réacteur de recherche actif de tout le pays et, en même temps, nous n'avons plus de fonds pour accéder aux sources de neutrons à l'échelle mondiale.
Nous nous préoccupons beaucoup de l'accès aux neutrons, particulièrement dans la fabrication de matériaux de pointe. Ces sources sont incroyablement importantes pour comprendre la sécurité des matériaux, la mise au point de nouveaux matériaux et la création d'isotopes médicaux. Elles ont une importance considérable.
Des 19 millions de dollars de financement permanent, nous aurions probablement besoin de quelque chose comme 8 ou 9 millions de dollars pour l'accès aux sources internationales. Un petit montant est prévu dans le budget — et pour être honnête, je ne suis pas certain que nous ayons besoin de tout cela — pour organiser l'accès aux sites internationaux. De toute évidence, nous devons contribuer à ces sites internationaux pour y avoir accès, mais honnêtement, je crois que nous surestimons peut-être la somme dont nous avons besoin pour organiser stratégiquement ce genre de discussion.
Toutefois, je dirais que, oui, sur une base permanente, nous avons probablement besoin de près de 19 millions de dollars.
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Merci beaucoup, monsieur le président, de me donner l'occasion de présenter les recommandations du réseau des dépanneurs en alimentation en vue du prochain budget.
Laissez-moi d'abord souligner les mesures annoncées cette semaine par le gouvernement relativement aux petites entreprises, et plus particulièrement la réduction du taux d'imposition, que nous avions recommandée. Je suis très heureux de la série d'annonces qui ont eu lieu cette semaine. Les observations que nous avons faites plus tôt cette semaine concernant ces mesures figurent dans vos documents. Je suis impatient de collaborer avec tous les parlementaires, y compris le ministre des Finances, pour leur fournir de la rétroaction additionnelle de nos membres, au fur et à mesure qu'ils nous en feront part.
Je vais me servir de nos diapositives pour m'adresser à vous. Les quatre premières vous donnent réellement un aperçu du réseau des dépanneurs en alimentation au Canada.
Parlons d'abord du nombre de dépanneurs au pays. Je suis très fier de représenter un réseau qui, par l'entremise de plus de 27 000 points de vente au détail, fournit des biens et services aux Canadiens dans les régions urbaines, rurales et éloignées du pays. J'aimerais aussi profiter de l'occasion pour remercier ceux qui parmi vous nous ont aidés et appuyés lors de la Journée nationale des dépanneurs, à la fin août, dans le cadre de laquelle nous avons recueilli plus de 80 000 $ pour la Fondation Rêves d'enfants, qui aide les enfants dans le besoin.
En ce qui a trait aux emplois, ils se répartissent à peu près également entre des emplois à temps plein et des emplois à temps partiel dans les 27 000 points de vente, ces derniers étant à l'origine d'environ 234 000 emplois directs partout au pays.
Comme vous pouvez le voir sur la diapositive concernant les taxes perçues par les dépanneurs, notre réseau perçoit plus de 22 milliards de dollars en taxes pour tous les paliers de gouvernement au Canada. Comme le soulignait un de nos membres, nous ne sommes certainement pas payés pour le faire, mais nous le faisons quand même. Il s'agit d'une obligation que nous prenons très au sérieux.
Cela m'amène au premier point que je veux soulever devant le Comité, à savoir les frais de carte de crédit. Il en est question à la diapositive 5.
Nos membres offrent un certain nombre de méthodes de paiement à leurs clients, et plus particulièrement le paiement par cartes de crédit. Je crois que j'ai parlé à ce comité auparavant du fait que le Canada a les frais de carte de crédit parmi les plus élevés dans le monde, qui vont de 1,5 % à 4 % par transaction. Nous aimerions certainement que ces frais diminuent. Nous croyons que si d'autres secteurs de compétence, comme l'Europe et l'Australie, peuvent les maintenir aussi bas que 0,3 % ou 0,5 %, le Canada peut certainement faire de même.
Nous appuyons l'examen des frais de carte de crédit mené par M. Morneau. Sauf erreur, cet examen devrait se terminer à la fin de l'année, et nous souhaitons certainement qu'il y ait de bonnes nouvelles pour les détaillants à l'égard de ces frais, à temps pour le prochain budget.
À la diapositive 6, en ce qui a trait à certaines de nos préoccupations relatives à la réglementation, deux projets de loi sont actuellement à l'étude au Parlement et nous inquiètent. L'un d'eux, le projet de loi , porte sur le vapotage et l'emballage neutre. Nous nous inquiétons que ce projet de loi contribue à accroître le marché noir des cigarettes, tout en ajoutant des coûts supplémentaires pour les petites entreprises, sans corriger pour autant l'avantage que les magasins de produits de vapotage ont présentement par rapport aux dépanneurs, lorsqu'il s'agit de la vente de ce genre de produits.
À la diapositive 7, j'aimerais souligner que nos membres, qui appartiennent au réseau le plus important de vente de produits pour lesquels il existe une limite d'âge, et plus particulièrement les produits du tabac et les billets de loterie, prennent cette responsabilité très au sérieux. Des modules de formation sont offerts, et nos membres les suivent sur une base annuelle. Notre réseau a respecté la directive de Santé Canada concernant les cigarettes électroniques contenant de la nicotine, qui sont interdites de vente dans nos commerces.
À la diapositive 8, vous pouvez prendre connaissance de nos préoccupations particulières et de la rétroaction que nous avons reçue de nos membres concernant l'emballage neutre. Plus précisément, à la toute fin, vous pouvez noter les préoccupations soulevées par nos membres, notamment les coûts accrus pour leurs entreprises. Encore une fois, nous aimerions faire valoir au Comité et au gouvernement que notre réseau ne devrait pas venir à l'arrière-plan des réflexions concernant certaines de ces politiques, et qu'il faudrait plutôt reconnaître qu'elles auront des répercussions graves sur nos membres.
À la diapositive 9, il est question du commerce illicite du tabac au Canada, qui est assez important. J'aimerais souligner que la nouvelle politique du gouvernement sur la marijuana ne recommande pas l'emballage neutre et maintient de bas niveaux d'imposition, ce qui est contraire aux politiques sur le tabac qui sont préconisées. Nous sommes certainement d'avis que des mesures doivent être prises d'abord et avant tout au sujet du commerce illicite, afin de le contrôler, avant de se pencher sur le projet de loi .
La diapositive 10 porte sur le vapotage, et prévoit particulièrement une concurrence équitable au niveau de la vente au détail, ce qui, je pense, est absent de la législation actuelle.
Puis, aux diapositives 11 et 12, en ce qui a trait au projet de loi , qui est actuellement à l'étude à la Chambre des communes, il existe des préoccupations graves concernant les répercussions en aval pour nos membres. Par exemple, sera-t-il interdit aux employés de moins de 17 ans de manipuler des choses comme une boîte de chocolats ou un sac de croustilles? Ce sont là certaines des préoccupations qu'ont nos membres. Devront-ils changer l'agencement de leurs magasins pour respecter les règles qui découleront de ces dispositions législatives? Encore une fois, il y a beaucoup d'inconnues, et la rétroaction que nous recevons de nos membres comprend des questions concernant les intentions du gouvernement à ce chapitre.
Je dirais que notre réseau s'engage à collaborer avec le gouvernement et tous les parlementaires, afin de pouvoir offrir une vaste sélection de produits dans les dépanneurs. Dans certaines collectivités, les dépanneurs sont les seuls commerces disponibles.
Parmi les choses que nous avons recommandées par le passé — et que nous continuerons de recommander — figure l'allégement fiscal ciblé, y compris des mesures qui pourraient aider les dépanneurs à vendre des fruits et des légumes frais.
La dernière diapositive, mesdames et messieurs les membres du Comité, comprend une liste de recommandations. Les enjeux dont je viens de parler sont décrits de façon plus détaillée à gauche de votre trousse d'information.
C'est avec grand plaisir que je répondrai aux questions que vous pourriez avoir. Merci beaucoup.
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Merci de me donner l'occasion de prendre part à ces consultations. Qui plus est, au nom des éditeurs de musique du Canada, j'aimerais féliciter le gouvernement concernant le nouveau cadre de création pour le Canada.
Nous sommes une organisation composée de membres, qui est déterminée à créer des perspectives commerciales pour ses éditeurs de musique et à faire la promotion de leurs intérêts et de ceux de leurs auteurs-compositeurs. Grâce à ces entreprises, des milliers de pièces musicales et d'auteurs-compositeurs canadiens, que vous entendez quotidiennement à la radio, dans les services de diffusion en continu, dans des jeux vidéo et dans des productions cinématographiques et télévisuelles partout dans le monde, sont représentés et font l'objet d'investissements. En combinant le talent, l'expertise entrepreneuriale et le rayonnement mondial du pays, nous tentons de faire avancer l'industrie canadienne de l'édition musicale et nos créateurs, en leur fournissant un avantage concurrentiel, ici et à l'étranger.
En fait, les éditeurs canadiens de musique ont récemment vu leurs revenus atteindre 280 millions de dollars. Il s'agit d'une augmentation de 120 millions de dollars en 12 ans. Le secteur se transforme pour devenir de plus en plus axé sur les exportations, les deux tiers de nos revenus provenant de sources étrangères.
Nous demandons au gouvernement de contribuer à l'expansion permanente du secteur de l'édition musicale. La a annoncé récemment un investissement de 125 millions de dollars dans la stratégie d'exportation culturelle. L'ACEM accueille avec satisfaction ce financement. Il permettra dans une large mesure d'assurer l'expansion des petites et moyennes entreprises du secteur de l'édition musicale au Canada.
Nous recommandons qu'une partie de ces sommes futures soit versée dans un fonds qui profite à toutes les compagnies de musique, y compris les éditeurs musicaux, qui sont à l'origine de cette croissance. Dans nos pourparlers permanents avec Patrimoine canadien, nous continuons de souligner que nos besoins sont différents de ceux du reste du secteur de la musique.
La nouvelle de la modernisation du Fonds de la musique du Canada en est une que nous accueillons définitivement de façon favorable. Cette augmentation sera utile, parce que le secteur de l'édition musicale est au centre d'une concurrence accrue à l'échelle mondiale et qu'il a besoin d'un meilleur accès à des capitaux pour compétitionner à l'échelle internationale, particulièrement pour l'acquisition de catalogues d'oeuvres musicales, qui sont un élément clé de la production de revenus.
De façon plus particulière, nous aimerions que les composantes des entrepreneurs du fonds soient améliorées. En dépit de nos excellents résultats, la contribution annuelle maximale qu'un éditeur peut recevoir est actuellement disproportionnée par rapport au reste du secteur. Nous recommandons que le Fonds de la musique du Canada augmente son soutien aux entrepreneurs canadiens, afin de financer le développement de leurs entreprises et la mise en valeur des créateurs dans lesquels ils investissent. Nous aimerions que le soutien augmente pour passer de 24 millions de dollars environ à 30 millions de dollars par année, et que les éditeurs de musique puissent bénéficier d'autres programmes fédéraux leur donnant accès à des capitaux, ce qui leur permettra de croître et de rivaliser sur la scène mondiale.
Nous accueillons aussi avec satisfaction le soutien à la protection de la propriété intellectuelle des créateurs et à une rétribution juste pour ceux qui contribuent à la diffusion de la création des artistes canadiens. Des modifications doivent être apportées à la Loi sur le droit d'auteur, afin que les oeuvres canadiennes puissent soutenir la concurrence selon les normes internationales, et une telle réforme est essentielle pour que nous ayons un secteur florissant de l'édition musicale. Le gouvernement doit agir rapidement pour que nous demeurions concurrentiels à l'échelle mondiale. Nous souhaitons un examen exhaustif de la Loi sur le droit d'auteur, ainsi qu'un engagement détaillé de la réformer de la part des ministres Bains et Joly. Les premiers signaux ont été positifs, et nous sommes reconnaissants que nos voix soient entendues.
Grâce à notre partenariat avec le gouvernement fédéral, nous avons pu, au cours de la dernière année, parrainer des missions commerciales à Los Angeles et en Allemagne. Je rentre tout juste de Berlin. Le Café de la musique canadienne est une vitrine qui permet de promouvoir les talents de notre pays auprès des industries télévisuelles et cinématographiques à l'échelle mondiale, et notre sommet technique fait maintenant partie des événements importants de notre calendrier. Ces projets ont été couronnés de succès, et nous améliorons considérablement nos possibilités à l'échelle mondiale comme secteur innovateur.
Nos objectifs correspondent très étroitement aux stratégies culturelles et économiques du gouvernement. Nous sommes convaincus que les industries culturelles au Canada sont un secteur innovateur clé, qui prend de l'expansion. Nous souhaitons pouvoir continuer à travailler pour améliorer et faire progresser le secteur de l'édition musicale au Canada et profiter pleinement des progrès que font les éditeurs et les auteurs-compositeurs canadiens à l'échelle internationale.
En terminant, nous espérons que vous serez présents aux réunions qui se tiendront à Ottawa, du 6 au 8 novembre, dans le cadre desquelles nos partenaires mondiaux discuteront du droit d'auteur, de la croissance du secteur et de beaucoup d'autres questions.
Je vous remercie de votre invitation. Je répondrai avec plaisir à vos questions.
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Merci, monsieur le président, de m'avoir invitée à m'adresser aux membres de ce comité, aujourd'hui. Je m’appelle Tovah Barocas et je suis la vice-présidente des relations extérieures chez Éco Héros, le seul organisme de bienfaisance national au Canada qui vise à donner aux enfants et à leurs familles les moyens d’agir pour l’environnement.
Éco Héros s’engage à inciter les familles canadiennes à mieux connaître et à protéger les espèces et leurs habitats, ainsi qu’à s’attaquer aux impacts du changement climatique. La participation du public est essentielle pour que le Canada devienne un chef de file mondial dans le domaine des aires protégées, de l’atténuation et de l’adaptation aux changements climatiques. Forte d’une communauté numérique de 170 000 membres et de leurs familles, de programmes scolaires qui sont offerts à 250 000 étudiants par an et d’une présence à la télévision nationale qui attire des millions d’impressions, la portée de Éco Héros est inégalée dans la communauté de la conservation.
Nous sommes bien placés pour contribuer à développer et à maintenir une culture d’ambition environnementale, un fondement important de la conviction du gouvernement du Canada que l’environnement et l’économie vont de pair.
Compte tenu de la dépendance du Canada à l’égard de notre économie axée sur les ressources, il faut absolument que les familles comprennent le lien intrinsèque entre notre environnement et notre économie. Grâce à des partenariats avec l’industrie, Éco Héros promeut efficacement la durabilité et la nécessité d’équilibrer les enjeux environnementaux et la croissance économique. Cela comprend sensibiliser notre auditoire à des questions comme la gestion durable des forêts, la remise en état des terres et les titres compensatoires de carbone.
Nos programmes scolaires qui sont dispensés gratuitement partout au pays sont l’un des moyens de sensibilisation des enfants les plus puissants et les plus efficaces. Des régions rurales aux centres-villes et, plus récemment, dans le Grand Nord, nous avons accru notre présence dans les écoles, soit 900 en seulement 4 ans, en grande partie grâce à notre partenariat avec Environnement et Changement climatique Canada.
À ces programmes scolaires vient s’ajouter une base de membres solide et active qui regroupe des francophones, des Autochtones et des Néo-Canadiens. Nous avons dépassé notre objectif initial de 150 000 membres avant le 150e anniversaire. En fait, Éco Héros compte présentement plus de 170 000 membres partout au Canada. Ces derniers mettent ce qu’ils ont appris en pratique dans leur communauté grâce à diverses activités durables et à des initiatives de collecte de fonds.
Notre partenariat avec Environnement et Changement climatique Canada a non seulement contribué à cette croissance, mais il a aussi soutenu notre programmation de langue française au Québec et notre fructueux programme pilote dans le Nord canadien qui est offert dans les écoles de Yellowknife, de Whitehorse et d’Iqaluit.
Outre sa collaboration avec le gouvernement fédéral, Éco Héros a établi de nouveaux partenariats avec les gouvernements provinciaux de l’Ontario et de l’Alberta, ainsi qu’avec divers intervenants du secteur privé.
La réalisation des objectifs du Canada en matière de changement climatique, de conservation et de biodiversité dépend en grande partie de la mobilisation et de l’engagement soutenus du public. Éco Héros met à profit l’optimisme et l’altruisme inhérents des enfants grâce à un programme aux activités et aux résultats tangibles les incitant à s’engager, eux, leurs familles et leurs communautés. Le sentiment de fierté et d’accomplissement qui résulte de l’impact de leurs actions est ce qui motive les enfants et les parents à continuer de participer, ce qui à son tour, contribue à notre croissance en tant qu’organisation.
Nous estimons que Éco Héros est bien placé pour contribuer à développer et à maintenir une culture d’ambition environnementale et à éviter le type de polarisation qui peut se produire autour de certains choix politiques nécessaires pour atteindre des objectifs ambitieux liés à la conservation et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Partout au pays, les gens ont besoin que soit renforcée la notion que notre société peut réaliser ambition environnementale et espoirs économiques.
Afin d’atteindre ces objectifs, Éco Héros souhaite diversifier sa programmation et la façon dont nous l’offrons afin de transmettre nos messages de conservation à tous les Canadiens. Ce plan de croissance et d’inclusion est à la base de notre demande prébudgétaire de 2018 qui s’articule autour de trois initiatives fondamentales.
En premier lieu, il faut cultiver une génération de Canadiens engagés et respectueux de l’environnement grâce à la croissance de notre programme d’adhésion. Nous nous sommes fixés comme objectif ambitieux d’accroître notre effectif, soit de 170 000 jeunes Canadiens à 300 000 d’ici 2020.
La deuxième initiative consiste à élargir nos programmes numériques afin de rejoindre les jeunes de toutes les régions du Canada, y compris les collectivités rurales et éloignées.
La troisième initiative vise à développer de nouveaux programmes à long terme axés sur les Autochtones qui s’appuient sur nos réussites dans les collectivités du Nord. Il est important de noter que Éco Héros vise à offrir ses programmes aux communautés autochtones, mais aussi à mieux faire comprendre et apprécier aux jeunes non autochtones la riche histoire et la contribution que les peuples autochtones ont fait et continuent de faire lorsqu’il s’agit de protéger notre environnement.
Je serais heureuse d’élaborer sur ces trois objectifs dans le cadre de la période de questions et de réponses.
Compte tenu des grandes cibles que le Canada s’est fixées en matière de changement climatique et d’aires protégées, nous estimons qu’il est fort important de communiquer avec les Canadiens et de les sensibiliser à la nécessité de conserver aujourd’hui, pour un environnement sain demain.
Éco Héros peut transmettre ce message à son vaste public grandissant de jeunes Canadiens et à leurs familles partout au pays.
Nous souhaitons forger un partenariat avec le gouvernement du Canada qui offre un financement à long terme, fiable et durable afin d’atteindre nos objectifs communs. À cette fin, nous avons demandé au gouvernement du Canada d’engager 6 millions de dollars sur 3 ans dans le cadre du processus prébudgétaire de 2018.
Ces fonds étayeraient l’expansion de nos programmes, ce qui nous permettrait d’impliquer un plus grand nombre de jeunes et leurs familles partout au Canada de façon réelle et tangible.
Nous sommes convaincus que nous pouvons tirer parti du succès des quatre dernières années pour faire connaître l’importance de l’adaptation au changement climatique, de la conservation et de l’environnement aux enfants et aux familles partout au pays.
J'aimerais vous inviter à vous familiariser avec nos programmes et avec les façons dont, avec votre soutien continu, nous pouvons collaborer pour impliquer les familles dans la prise de conscience, l’action et les résultats en matière de changement climatique.
Merci.
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Merci, monsieur le président et merci au Comité pour l'occasion que vous me donnez de m'exprimer sur l'importance d'investir dans les sciences fondamentales, surtout dans la science quantique.
La science et les technologies quantiques sont en passe de devenir le moteur économique du XXIe siècle. Le Canada fait partie des leaders mondiaux dans le domaine de la recherche quantique grâce, en grande partie, aux investissements du gouvernement fédéral. Nous avons la capacité d'être le chef de file de la prochaine révolution quantique et d'apporter au monde les technologies quantiques. Pour conserver cette position de chef de file, nous avons besoin d'investissements stratégiques conséquents et soutenus en science quantique.
Certains d'entre vous se demandent peut-être ce qu'est la science quantique et pourquoi elle est importante. La science quantique s'intéresse au comportement des atomes et des molécules. Ce comportement est fascinant et complètement différent de celui des objets qui nous entourent. Certains disent même qu'il est tout à fait contre-intuitif. La capacité d'exploiter le comportement quantique nous permet d'aborder la conception de nouvelles technologies d'une manière plus féconde et plus radicale. Les technologies quantiques auront des répercussions sur l'informatique, sur la sécurité des renseignements, sur la conception des médicaments, sur la détection du cancer, sur l'exploration des ressources naturelles et sur l'intelligence artificielle, cela, sans parler des domaines qu'il reste à découvrir. Les technologies quantiques laissent entrevoir des développements profondément transformateurs.
Le Canada a été l'un des premiers pays à investir de façon importante dans la recherche quantique et, comme je l'ai déjà mentionné, nous sommes actuellement un chef de file. « Quantum Valley », dans la région de Waterloo, est un épicentre reconnu mondialement de la science quantique et du développement des technologies quantiques. Notre modèle de partenariat public-privé constitue un exemple pour les autres nations qui multiplient les initiatives en recherche quantique. Nos investissements dans les gens, l'infrastructure et les programmes de formation ont attiré à Waterloo des chercheurs et des étudiants des quatre coins du monde. Waterloo est le seul endroit qui constitue un écosystème complet — comprenant théorie, technologie et commercialisation — prêt à donner vie aux technologies quantiques.
L'Institut d'informatique quantique de l'Université de Waterloo constitue le moteur derrière les innovations à venir. Les 200 chercheurs et plus de l'Institut explorent les technologies quantiques grâce à des applications qui changent la donne, comme celles qui permettent la détection précoce des cancers, la conception de médicaments spécifiques et l'élucidation des mystères derrière les maladies de Parkinson et d'Alzheimer. Ils fabriquent des ordinateurs quantiques qui ont une puissance sans précédent et qui joueront un rôle clé dans la conception de matériaux de récupération et de transport d'énergie efficaces, dans l'apprentissage machine et d'autres défis scientifiques cruciaux. Nos chercheurs en sont à développer des technologies quantiques qui auront des répercussions sociales transformatrices ici même au Canada.
Cependant, nous ne sommes pas seuls. L'investissement mondial dans la recherche quantique, tant par les gouvernements que par l'industrie, a progressé substantiellement au cours des dernières années. Le Royaume-Uni a lancé une initiative de 450 millions de livres. L'Union européenne a créé un projet pilote de 1 milliard de dollars en recherche quantique. Le Japon, Singapour et les États-Unis ont tous investi massivement dans les technologies quantiques et la semaine dernière encore, la Chine a annoncé un investissement de 10 milliards de dollars destinés à créer un laboratoire d'informatique quantique. De plus, des sociétés comme Google, IBM, Microsoft, Intel, Alibaba, Lockheed Martin et d'autres encore investissent des sommes importantes dans la science quantique.
L'investissement du Canada dans la science quantique représente environ 7 % à l'échelle mondiale, mais on prévoit que les budgets mondiaux tripleront, ce qui réduirait de façon importante la part relative du Canada. La concurrence pour réaliser le potentiel de la science quantique se resserre, mais le Canada pourrait encore conserver sa position de chef de file et donner vie à ces technologies. Pour demeurer un leader en science quantique, il y a quelques choses que nous devons faire: nous devons continuer à attirer et à retenir les meilleurs cerveaux; nous devons continuer de financer de façon importante la recherche et l'infrastructure pour la recherche quantique et le développement de technologies quantiques; nous devons continuer à prioriser la recherche fondamentale comme moteur d'innovation et de prospérité économique; nous devons instituer une source de financement pour les projets de recherche à haut risque et à rendement élevé.
Un financement stratégique, stable et durable fera en sorte que le Canada conserve sa position de chef de file en recherche quantique, et dans les technologies qui en découleront. Nous ne pouvons tenir notre position pour acquise. Il nous faut aller plus loin. Il faut maintenir la cadence par des investissements stratégiques dans la recherche quantique et ses applications, de sorte que les Canadiens — tous les Canadiens — puissent profiter des énormes retombées économiques et sociales de la révolution quantique.
Encore une fois, merci pour cette invitation. Je vous invite à vous joindre à nous à Ottawa, en décembre, alors que nous tiendrons L'Exposition Quantum au Musée des sciences et de la technologie du Canada.
Je serai ravie de répondre à vos questions. Merci beaucoup.
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Merci. C'est un honneur d'être ici aujourd'hui entourée d'une belle brochette de témoins.
Résultats Canada est un organisme national populaire de défense des intérêts qui cherche à éveiller les consciences politiques pour mettre fin à l'extrême pauvreté dans le monde. L'extrême pauvreté se caractérise par la faim et la maladie, qui font que trop souvent, les enfants ne vivent pas jusqu'à l'âge d'entrer à l'école, encore moins jusqu'à l'âge de la fréquenter; une maison peut être une construction sommaire en tôle ondulée dans un bidonville. Telle est la vie d'une personne sur dix, soit de 767 millions de personnes.
Chez Résultats, nous prônons des solutions et des méthodes éprouvées, concrètes, rentables et à fort impact qui traitent les causes de la pauvreté et en atténuent les effets. Nos bénévoles dans tout le pays sont des parents qui croient qu'aucun enfant ne devrait mourir sans raison par manque de vaccins qui ne coûtent que quelques sous. Ce sont des voisins qui croient que personne dans leur quartier ou dans le monde ne devrait souffrir d'une maladie que l'on peut traiter moyennant quelques dollars. Ce sont des citoyens ordinaires d'un océan à l'autre. Ce sont vos électeurs. Je suis honorée d'être ici aujourd'hui pour faire valoir leur opinion.
Le message le plus important que je souhaite livrer aujourd'hui est que le Canada n'est pas seul dans le monde. Dans notre monde interdépendant, il en va de l'intérêt stratégique du Canada d'augmenter l'enveloppe budgétaire pour l'aide internationale, car il ne s'agit pas seulement de charité ou du respect d'engagements internationaux. C'est là ma seule recommandation: assurez-vous que le prochain budget fédéral, contrairement au dernier, prévoie une augmentation de l'enveloppe d'aide internationale du Canada.
En votre qualité de membres du Comité permanent des finances, vous savez que la façon dont nous allouons nos ressources trace le portrait du peuple que nous sommes, et des valeurs que nous défendons dans le monde. Actuellement, en ce qui a trait à l'aide internationale, nous sommes plus assimilés à l'hédonisme égoïste de Dorian Gray qu'à la grandeur du Groupe des Sept.
Trois grandes raisons font que c'est important, des raisons pour lesquelles, je l'espère, vous reprendrez cette recommandation dans votre rapport à la Chambre.
Premièrement, c'est important, car notre crédibilité en dépend, tant sur le plan mondial que sur le plan national. Le Canada était un chef de file de l'aide internationale. En fait, nous étions littéralement le modèle à suivre. Il y a 47 ans cette semaine, une commission dirigée par Lester Pearson établissait l'objectif pour les pays riches de consacrer 0,7 % de leur revenu national brut à l'aide internationale. C'était 70 ¢ par tranche de 100 $. Actuellement, l'aide internationale octroyée par le Canada se chiffre à environ 26 ¢ par tranche de 100 $. Bien que notre croissance soit la plus élevée du G7, nous sommes en queue de peloton parmi nos alliés et bien en deçà de l'objectif mondial. C'est également un nouveau plancher historique pour le Canada. Si nous continuons ainsi, ce gouvernement aura le pire bilan pour l'aide internationale de tous les gouvernements depuis des décennies, conservateurs et libéraux confondus.
Il est temps de redresser cette situation. Il est temps de respecter une recommandation formulée par votre comité l'an dernier, quand vous aviez demandé au gouvernement du Canada d'augmenter ses investissements en ADO jusqu'à 0,35 % du produit intérieur brut, et cela en trois ans.
Deuxièmement, c'est important parce que le monde est de plus en plus interdépendant. Ce qui se passe là-bas se répercute ici. Au début de ma carrière en aide internationale, je disais que la maison du voisin était en feu et que nous pouvions rester là à la regarder brûler ou donner un coup de main pour éteindre l'incendie. Voilà qu'à présent, cette maison est un duplex. Seul un mur nous sépare. Si nous la regardons brûler, nous le faisons à nos risques et périls. Dans cette économie de plus en plus mondialisée et dans nos collectivités de plus en plus intégrées, des tendances ou des événements extérieurs peuvent très rapidement avoir des répercussions sur nos intérêts économiques, nos priorités, nos politiques et nos orientations nationales.
Réfléchissez à ceci: vu l'ampleur des déplacements et des migrations, il y a aujourd'hui plus de réfugiés dans le monde qu'à toute autre époque de l'histoire. Des maladies comme l'Ebola qui a fait trembler le monde il y a de cela quelques années, ou encore la tuberculose, que nous connaissons depuis des siècles, sont des maladies infectieuses qui ne respectent aucune frontière géopolitique. En ce moment même, on sonne l'alarme sur ce que l'ONU qualifie de plus grande crise humanitaire depuis la création des Nations unies. Une famine catastrophique affecte 20 millions de personnes, affamées ou à risque de l'être, au Yémen, en Somalie, au Soudan du Sud et au Nigeria. Ces enjeux ont des répercussions dans le monde entier et ils exigent des solutions, des interventions et des investissements mondiaux. Le duplex brûle. Il en va de notre propre intérêt stratégique d'éteindre l'incendie.
Enfin, troisièmement, c'est important parce qu'il y a là un potentiel immense à exploiter et le Canada est en bonne posture pour en tirer parti. L'aide internationale donne des résultats et l'aide internationale doublée d'une politique intelligente de développement offre de grands avantages. La mortalité infantile a été réduite de moitié et le nombre de personnes vivant dans un état d'extrême pauvreté est plus bas qu'à toute autre époque. Pourtant, ces gains durement acquis nécessitent un soutien intelligent et soutenu. La jeune génération est la plus importante de l'histoire. Dans le monde, la moitié de la population a moins de 30 ans. Cette vague imposante de jeunes pourrait être préoccupante, mais on pourrait la voir comme une belle occasion de soutenir une génération apte à transformer le monde. Tant de choses peuvent être faites, le soutien à l'éducation figurant en tête de liste.
Avec 263 millions d'enfants qui ne vont pas à l'école dans le monde, il sera nécessaire d'investir pour l'éducation, l'égalité des genres et d'autres inventions essentielles afin de faire taire l'alarme et de saisir les occasions.
Dans les mois à venir, le Canada aura deux occasions de briller dans ce domaine. En février, le Partenariat mondial pour l'éducation tiendra un événement de reconstitution des ressources au Sénégal. Le Canada peut et devrait donner l'exemple par ses contributions. Au-delà de cela, lorsque le Canada sera l'hôte du G7 l'an prochain, il pourrait lancer une initiative de développement qui accorderait la priorité à l'éducation et à la formation des filles dans des contextes difficiles.
L'éducation des filles est un investissement qui rapporte en fait de développement. Chaque dollar investi dans une année d'éducation supplémentaire génère un retour de 10 $ en revenus futurs et en avantages pour la santé. Ensemble, ces investissements pourraient vraiment faire une énorme différence, mais ce ne sera pas le cas si nous ne faisons que couper un plus gros morceau d'une tarte qui ne cesse de rapetisser.
En conclusion, l'aide internationale est importante et le leadership du Canada est plus important que jamais au-delà de nos frontières. Je vous prie d'envisager que l'aide internationale, une aide particulièrement efficace et percutante, fasse partie de vos recommandations prioritaires, comme c'était le cas l'an dernier. Les yeux du monde seront braqués sur le Canada en 2018. Soyons dignes du leadership, de la compassion et de la vision que permet cette occasion.
Merci.
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Merci, monsieur Easter. Ravi de vous revoir. J'aime beaucoup l'Île-du-Prince-Edouard. En fait, j'ai visité Summerside et Charlottetown. Vous venez d'une très belle région du pays. J'espère y retourner bientôt et peut-être vous y rencontrer.
Bonjour. Merci d'avoir invité la chambre de commerce régionale de Windsor-Essex. Nous représentons cette région depuis plus de 141 ans, alors nous connaissons cette collectivité intimement et depuis très longtemps.
Je vais aller directement aux points importants. Avant d'aller trop loin, j'aimerais quand même remercier le gouvernement de réduire les taux d'imposition des petites entreprises de 10,5 à 9 %. Nous tenons également à remercier nos députés locaux Tracey Ramsey, Brian Masse et Cheryl Hardcastle d'avoir pris le parti des petites entreprises. Je souhaite également vous remercier, monsieur Easter, de votre travail à cet égard.
Partout au Canada, les chambres de commerce s'attendent à ce que le gouvernement tienne parole et les consulte de façon sérieuse. Nous resterons vigilants sur l'enjeu du taux d'imposition des petites entreprises et proposerons des idées et des solutions. Nous avons principalement besoin d'une évaluation économique exhaustive qui examine les conséquences de ce changement sur l'investissement, les emplois et les recettes fiscales. Nous croyons également que l'occasion est belle de revoir le régime fiscal dans son intégralité.
Le a affirmé lundi que ce ne sont pas les personnes qui posent problème, mais le système. Nous sommes d'accord. Le régime fiscal est trop complexe et il faut le simplifier. Nous devons rendre notre structure fiscale plus concurrentielle. Le gouvernement américain travaille actuellement à la plus importante réforme fiscale que nous verrons de notre vivant. L'objectif visé est d'améliorer la compétitivité de l'économie américaine. Il faut de toute urgence adopter des politiques, d'où ce qui nous pousse à réclamer une révision exhaustive du régime fiscal canadien.
Les problèmes importants qui affectent notre économie localement sont les emplois inoccupés et les personnes sans emploi. C'est là une des principales préoccupations des entreprises ici et dans tout le Canada. En ce moment, le Canada laisse sur la table des dizaines de milliards de dollars en salaires perdus, tandis que des entreprises se voient incapables de soumissionner des appels d'offres faute de travailleurs. Plus de la moitié des entreprises de Windsor-Essex et d'Ontario sont incapables trouver des travailleurs qualifiés. À l'échelle locale, on évalue les effets de ces lacunes à 600 millions de dollars par année.
Compétences Canada signale que, dans les 10 prochaines années, 40 % des emplois se retrouveront dans le secteur des métiers spécialisés. Pourtant, un quart seulement de nos jeunes envisage une carrière dans ce secteur. Le problème ne fait que s'aggraver.
Voici quelques idées simples pour stimuler l'emploi et la productivité: encourager le gouvernement provincial à aborder la pénurie de compétences en modifiant le ratio compagnon-apprentis; encourager les jeunes à faire carrière dans les métiers spécialisés; utiliser le pouvoir du gouvernement pour favoriser le changement dans les attitudes à cet égard. De plus, nous suggérons des mesures d'incitation fiscale afin que davantage de gens s'orientent vers des métiers, de même qu'une récompense à l'obtention de leur diplôme. Il faut agir fermement pour atteindre notre but.
Un autre enjeu majeur est celui de la hausse vertigineuse du coût d'exploitation des entreprises au Canada. Dans les États du Midwest américain avec qui nous sommes en concurrence, comme l'Ohio, les tarifs d'électricité correspondent au tiers des nôtres, il n'y a pas de taxe sur le carbone, bien qu'ils utilisent du charbon pour moitié, la réglementation est moindre et il n'y a pas de risque lié aux frontières ou à la politique, outre que la structure salariale est beaucoup moins onéreuse que la nôtre. Nos coûts doivent être compensés si nous voulons demeurer concurrentiels et conserver les emplois et les investissements ici, au Canada.
Les États-Unis se sont dotés du programme America First qui accorde la priorité aux entreprises et aux emplois locaux. Il nous faut adapter nos politiques en fonction de cela et nous recommandons la conception et la mise en oeuvre d'une stratégie propre au secteur manufacturier, incluant le secteur de l'automobile et de l'acier, qui sont deux importants fleurons de l'économie canadienne.
La chambre de commerce de Windsor-Essex peut apporter son aide à cet égard. Nous avons des solutions et les chambres de commerce canadiennes nous appuient. La stratégie manufacturière devrait permettre d'égaliser les conditions de la concurrence. Il est injuste de s'attendre à ce que les entrepreneurs et les travailleurs canadiens respectent une série de règles pour le travail, l'environnement et la sécurité, tandis que les autres pays avec qui nous sommes en concurrence pour l'investissement et les emplois ont des normes beaucoup plus laxistes de même que des coûts beaucoup moins élevés. Certains de nos compétiteurs ne sont même pas des entreprises, certains d'entre eux sont essentiellement des ministères gouvernementaux.
Quant à notre secteur agricole, son principal enjeu tient à la PACA, la Perishable Agricultural Commodities Act. Nous attendons que le ministre de l'Agriculture et le ministre de l'Industrie réalisent leur promesse électorale d'offrir au secteur agricole, constitué en majeure partie de petites entreprises, une réponse à la PACA.
Les visas de travail pour les Canadiens travaillant aux États-Unis constituent un autre enjeu important. Pour que le Comité comprenne bien, il y a en ce moment même, tous les jours, 6 000 personnes dans la région de Windsor-Essex qui traversent la frontière pour aller travailler au Michigan, majoritairement dans les industries des soins de santé et de l'automobile. Nous devons être certains que le problème des visas de travail sera abordé lors des discussions en cours sur l'ALENA.
L'innovation sera mon dernier point, mais non le moindre. Bien que je trouve fort intéressant que nombre de localités canadiennes et américaines tentent d'attirer des entreprises de technologie, Windsor-Essex aimerait également en avoir sur son territoire. Comment comptons-nous le faire? Nous pensons investir dans la technologie des réseaux 5G, en envisageant des modèles de financement qui permettraient la formation initiale et la formation continue au fur et à mesure de l'avancement de la technologie et en appuyant des incubateurs d'entreprises et des centres d'innovation gérés dans la collectivité.
Merci.
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C'est une bonne question et merci de l'avoir soulevée. Je pourrais y passer tout l'après-midi, mais je m'en tiendrai à deux minutes.
Voici quelques réflexions. Dans le secteur de l'automobile, par exemple, nous avons vraisemblablement perdu des dizaines de milliards de dollars en investissements au profit du Sud des États-Unis et du Mexique. Cette situation s'explique notamment par les coûts pour faire des affaires et le temps qu'il faut pour obtenir un permis auprès des différents paliers de gouvernement. Il faut compter entre trois et quatre ans ici au Canada. Dans les États du Sud américain et au Mexique, les choses peuvent se faire beaucoup plus rapidement.
Il faut sans conteste ajuster notre attitude. Nous devons concurrencer pour attirer des affaires. Il faut demander aux gens s'ils veulent investir au Canada, en Ontario et donner de l'emploi aux Canadiens. Il faut leur dire que nous allons accélérer les choses, leur expliquer notre plan d'action, que nous allons rapidement faire ceci, offrir un service de guide-expert et mobiliser tel et tel département. Au Mexique, par exemple, il y a un guichet unique. Nous réclamons la mise en place d'un mécanisme du genre ici au Canada.
Si une grande entreprise veut investir au Canada, plutôt que de l'acheminer d'un ministère à l'autre — je sais comment les choses se passent ici à Ottawa pour l'avoir vécu à quelques reprises —, nous devons adopter l'attitude consistant à déterminer la marche à suivre pour que l'investissement se fasse le plus rapidement possible. Nous pourrions ainsi être plus concurrentiels. Si nous mettions moins de temps à traiter les investissements pour nous aligner sur ce qui se fait dans les États du Sud américain, au Mexique et même dans les États du Midwest, nous serions en bien meilleure posture.
Le service de guide-expert est en tête de liste, suivi d'un changement d'attitude dans l'administration afin que les investissements du secteur privé soient conviés et accueillis et qu'ils se fassent le plus rapidement possible. Il ne faut pas dire: « Voici les problèmes et voici les réponses de notre ministère. » Nous devrions fixer aux fonctionnaires des cibles de rapidité pour le traitement des demandes de permis. Il faudrait coordonner les activités des bureaux fédéraux et provinciaux pour que les choses se fassent et il faudrait les tenir responsables de l'atteinte des cibles, des emplois créés et de la rapidité du traitement des demandes de permis. Cela vaut à l'échelle locale aussi. La chambre de Windsor-Essex en a parlé avec les intervenants locaux.
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Merci, monsieur le président.
Merci encore à toutes les personnes qui se sont jointes à nous aujourd'hui pour nous faire bénéficier de leur expertise. J'apprends quelque chose de nouveau tous les jours et je suis en avance d'au moins une semaine avec tout ce que vous avez dit.
Je commence avec l'Institute for Quantum Computing. Votre exposé m'a terriblement déçu, en particulier le fait que vous n'ayez pas mentionné que les particules politiques sont simplement différentes. Elles agissent différemment et semblent faire de leur propre chef des choses étranges que les particules, les comportements ordinaires, ne font pas.
Des députés: Oh, oh!
Sérieusement, j'aime la position adoptée, car votre organisme fait partie de ceux qui ont permis au Canada d'assumer un rôle mondial. Étant donné que de multiples acteurs investissent davantage, je pense que c'est bien. À mon avis, cela permettra certainement d'élargir le savoir humain et de disperser les coûts de l'acquisition de ce savoir sur une assiette fiscale élargie parce que cette tâche n'incombe pas uniquement au Canada.
Nous sommes un acteur de petite taille et pourtant notre population est parmi les plus scolarisées; je pense donc que le Canada peut continuer à jouer un rôle de premier plan, mais dans ce contexte, je préférerais entendre de votre bouche comment créer un créneau spécialisé, un domaine de leadership auquel le Canada peut contribuer plus que tout autre pays au monde, compte tenu de l'environnement dans lequel nous évoluons et de nos propres travaux. Pourriez-vous expliquer un peu plus cette position?
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Je m'appelle Martin Laforest et je travaille avec Tobi à l'Institute for Quantum Computing.
Vous avez dit que nous créons un créneau spécifique et je veux y revenir. Oui, cela peut ressembler à un créneau, celui des technologies quantiques, mais l'impact que ces technologies peuvent avoir est extrêmement vaste et diversifié. Prenons, par exemple, l'idée de la technologie numérique. Dans les années 1960, il y avait cinq ordinateurs sur la terre et quelques personnes les utilisaient. Aujourd'hui, 7 % de l'économie mondiale repose sur les technologies numériques. À long terme, le même genre d'idée s'applique à l'information quantique et aux technologies quantiques.
Ici, au Canada, nous nous sommes dotés d'une solide assise de recherche, mais nous avons aussi aplani les obstacles à la commercialisation. Il ne s'agit pas de bâtir un ou deux trucs que quelques personnes pourraient acheter. Nous faisons ce qu'il faut pour que le Canada en récolte les retombées économiques à court, à moyen et à long termes. Voilà pourquoi l'importance de...
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Je m'occupe de cette question.
Ce qui est intéressant à propos de ce que nous faisons ici, au Canada, c'est que beaucoup d'investissements sont faits dans le domaine de l'informatique quantique partout dans le monde. Au Canada, notamment à l'IQC, l'étendue de la recherche est plus vaste. Nous parlons de communication quantique, de satellites fournissant une cryptographie indéchiffrable. Nous sommes des chefs de file, après la Chine — qui, malheureusement, nous a devancés —, mais nous collaborons actuellement avec l'Agence spatiale canadienne pour être les prochains à lancer en orbite un satellite quantique indéchiffrable. Nous visons aussi des senseurs quantiques qui auront des répercussions majeures.
Je pense que ce sont ces domaines ainsi que celui de l'informatique quantique qui nous permettront d'influer le plus sur la santé, la médecine et l'exploration des ressources naturelles, car nous ne serons pas en mesure de concurrencer avec la somme de 10 milliards de dollars. De plus, la société Alibaba vient tout juste d'investir 15 milliards de dollars dans l'informatique quantique. Je pense que nos chances sont meilleures avec les senseurs et les autres technologies qui se présenteront.
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Merci, monsieur le président.
Je veux d'abord faire un commentaire devant le Comité avant de poser des questions. Il s'agit davantage de physique que de physique quantique. Cette semaine, nous avons assisté à la collision de deux étoiles à neutrons à 130 millions d'années-lumière — ce n'est pas si près, mais c'est tout de même un phénomène intéressant. À la grande surprise, la collision a généré de l'or; ne nous permettons donc pas de dire que la science ne peut produire de la richesse. C'est un peu exagéré, mais bon...
[Français]
Je vais poursuivre en français.
Je suis extrêmement sensible à tous les aspects de la recherche scientifique, que cela soit de la recherche appliquée ou de la recherche fondamentale. Cette dernière est tout aussi importante, parce que, un jour — on ne sait jamais —, elle finira par être appliquée. Je suis très content de constater que vous occupez une position de leadership dans les recherches en ce qui concerne un ordinateur quantique.
Par contre, j'aimerais comprendre une chose. Je sais que, dans d'autres secteurs, comme celui des accélérateurs de particules, au CERN, en Suisse, il y a une collaboration entre divers pays. En ce qui concerne une recherche très pointue comme celle-là, qui a de très bonnes chances de commercialisation, j'imagine que vous êtes beaucoup plus en compétition avec les autres pays et que, si l'on accuse du retard, d'autres vont produire l'ordinateur et envahir le marché et nous n'aurons plus rien, au bout du compte.
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En fait, cela dépend de l'étape à laquelle se trouve la recherche.
Actuellement, pour ce qui est des technologies quantiques, il y a encore de la recherche fondamentale à mener. On sait que ces technologies sont très puissantes et on connaît quelques applications, mais on en est encore à comprendre les autres applications. Il y a donc encore de la recherche fondamentale à faire, il y a de la recherche très appliquée et de la recherche plus dirigée vers la commercialisation.
Du côté de la recherche fondamentale, et même de la recherche appliquée, nous formons une communauté globale. C'est de la recherche universitaire, et c'est donc très ouvert. Nous collaborons avec environ 60 différentes institutions dans le monde. Toutefois, il est certain que, lorsqu'on s'approche davantage de la propriété intellectuelle, cela devient une entreprise et c'est donc un peu plus compétitif.
En fait, à Waterloo, c'est l'un de nos buts. Nous ne voulons pas être fermés non plus. Il est important d'avoir le soutien et la collaboration de la communauté entière. De plus, l'un des avantages d'avoir créé un écosystème à Waterloo est que nous sommes extrêmement bien placés pour nous servir de cette recherche globale et nous assurer que l'économie et l'industrie seront développées au Canada. Nous occupons une position avantageuse pour pouvoir tirer des bénéfices de tout cela.
Monsieur Chera, je vous remercie beaucoup de votre présentation.
Évidemment, étant un député de Montréal, je peux vous dire qu'il y a des dépanneurs sur tous les coins de rue. Il y en a beaucoup. C'est donc un élément très important du tissu commercial.
Depuis plusieurs années, l'Association québécoise des dépanneurs en alimentation fait aussi des démarches auprès des députés québécois au sujet des frais imposés lorsque les gens payent avec une carte de crédit. Ce problème n'est toujours pas réglé.
À Ottawa, j'ai eu l'occasion de rencontrer des représentants de MasterCard et de Visa. Je leur ai posé la question. La réponse que nous recevons souvent est qu'on doit investir beaucoup dans la nouvelle technologie, qu'on a maintenant des cartes à puce qu'on n'a pas besoin de glisser et des cartes sans contact, que tout cela entraîne beaucoup de coûts et qu'il faut que ce soit rentable.
Que répondez-vous à cet argument?
Je vous remercie de votre réponse, monsieur Chera. C'est très éclairant. J'ai encore une autre question à vous poser.
Dans l'Est de Montréal, il y a plusieurs endroits qu'on appelle des « déserts alimentaires ». En effet, les gens qui y vivent n'ont pas d'automobile et n'ont pas facilement accès à une épicerie où des fruits et légumes frais sont disponibles. Ils vont donc s'alimenter chez vos membres, les dépanneurs, qui, généralement, ne vendent pas de fruits et de légumes frais.
Dans vos recommandations, je vois que vous voulez coopérer en vue d'offrir une plus grande sélection de produits frais dans les dépanneurs.
Cela me semble très intéressant. Quelle mesure voudriez-vous que le gouvernement fédéral prenne pour vous encourager à aller dans ce sens?
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C'est une bonne question et merci de l'avoir posée.
Concernant ce que nous pouvons demander au gouvernement fédéral, je pense à plusieurs choses. Servez-vous de la force du micro. Demandez à vos principaux ministres et à vos députés de mobiliser les collectivités et de faire valoir qu'un métier spécialisé est important, que c'est une profession estimée, qu'il y a une foule de bonnes raisons de fréquenter l'université et d'obtenir un baccalauréat en arts libéraux, qu'il n'y a rien de mal à cela. Demandez-leur de préciser aux gens que si, toutefois, ils veulent un emploi bien rémunéré, devenir entrepreneur ou travailleur autonome et avoir une chance de faire beaucoup d'argent, ils sont exactement là où ils doivent être.
Dans des pays comme l'Allemagne, les métiers spécialisés ont bonne réputation. Nous devons faire passer le message. C'est une chose pour la chambre de Windsor-Essex et mes collègues de le dire, mais nous avons besoin que les leaders du gouvernement canadien — les députés, les ministres et même le premier ministre — insistent sur l'importance de faire un métier spécialisé.
Je pourrais poursuivre encore et encore. En Ontario, il y a le débat sur le salaire minimum et c'est un débat intéressant. En fin de compte, il y a des centaines d'emplois mieux rémunérés qu'au salaire minimum, souvent le double, dans le secteur des métiers spécialisés qui demeurent vacants. Incitons les gens à se spécialiser, attirons les revenus, mais nous avons besoin que vous transmettiez chez vous le message que les métiers spécialisés sont un cheminement de carrière très important et sont très respectés et estimés. Vous pouvez être votre propre employeur, c'est la chose à faire. Nous allons faire notre part, mais nous avons besoin que vous nous épauliez.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Tout d'abord, je vous remercie toutes et tous de vos présentations, aujourd'hui. C'était très intéressant et très utile.
J'ai quelques questions à vous poser. Je vais commencer par Mme Day-Hamilton et M. Laforest.
Tout d'abord, je vous remercie du travail et des recherches que vous faites dans le domaine de l'informatique quantique. Je peux le dire devant mes collègues, je crois qu'il y a deux ou trois choses qui vont vraiment changer l'avenir de l'espèce humaine, et la première est la possibilité de créer l'informatique quantique. C'est énorme. Il y a ensuite la fusion nucléaire, et l'intelligence artificielle vient en troisième. Ce sont de grands projets, et j'espère que nous serons partenaires dans leur réalisation.
Je trouve important que tous les Canadiens qui ont des aptitudes dans ces domaines mettent tous leurs efforts en commun.
Cela m'amène à ma question. Vous travaillez avec la communauté universitaire et le secteur privé dans la région de Kitchener-Waterloo. Travaillez-vous aussi avec tous les autres entrepreneurs et les autres scientifiques du Canada dans le but de réussir à développer un système d'informatique quantique qui fonctionne?
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J'ai eu le plaisir de visiter D-Wave, à Vancouver, à un certain moment. Ce sera également un plaisir de visiter votre institution.
Comme je l'ai dit, il est essentiel que tous les acteurs travaillent ensemble. Cela va sans doute changer notre histoire.
Monsieur Chera, je vous remercie beaucoup de votre présentation. J'apprécie, tout d'abord, vos préoccupations vis-à-vis des frais d'interchange. Je sais bien que c'est une préoccupation.
J'aimerais seulement poser à nouveau la question de M. Kmiec et de Mme O'Connell. J'ai eu le plaisir de rencontrer des représentants de Visa et de MasterCard, qui ont un point de vue totalement différent. Je n'ai pas eu l'occasion de vérifier cela auprès de vous. Ils m'ont dit que, dans des pays comme le Royaume-Uni, où le gouvernement a légiféré pour mettre un plafond aux frais qui sont facturés, ils ont imposé d'autres frais par derrière qui ont rendu les cartes de crédit plus coûteuses pour les consommateurs.
Êtes-vous d'accord sur ce point de vue? Pouvez-vous me donner une autre perspective à ce sujet?
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Je vous signale que ce n'est pas un reproche; nous voulons simplement aider le gouvernement à corriger le tir. J'espère vous avoir convaincus des raisons de le faire.
J'aurais une dernière observation à faire, parce que nous sommes à Windsor, ma ville natale. Je veux parler de l'interconnexion du monde, insister sur le fait que l'aide donne des résultats, qu'elle est importante, que le leadership exercé par le Canada est très fort et, puisque nous sommes dans une ville frontalière, que les frontières sont importantes, tout en étant un facteur de dispersion.
J'ai travaillé pour l'organisation Nutrition International qui fait un travail extraordinaire pour régler les problèmes de malnutrition dans le monde. La grande réussite du Canada est la vitamine A. Des millions d'enfants sont morts avant l'âge de cinq ans à cause d'une carence en vitamine A, qui les rend vulnérables à la rougeole et à d'autres maladies mortelles.
Au fil des ans, le Canada a été un incontestable chef de file dans ce domaine. Une petite capsule de vitamine A ne coûte que deux cents et les enfants en reçoivent deux fois par année. Ils ouvrent la capsule à une extrémité et l'avalent, tout en recevant d'autres vaccins et traitements à différents postes sanitaires. Grâce à cette simple intervention de deux cents, le Canada a contribué par son leadership à sauver la vie de quelque trois millions d'enfants au cours de la dernière décennie.
Revenons au lien avec Windsor. Le gouvernement canadien finance l'organisation Nutrition International afin d'assurer un approvisionnement mondial en vitamine A , la vitamine qui est distribuée à partir de postes sanitaires de l'Afghanistan au Zimbabwe. Ces capsules de vitamine A sont fabriquées ici à Windsor, par Nutricorp, dont l'usine se trouve juste un peu plus bas dans cette rue, et par Accucaps, dans son usine de Strathroy. J'ai eu l'occasion d'assister à l'inauguration de cette usine et de couper un gros ruban. Ce fut un moment extraordinaire pour moi. Je me souviens avoir utilisé d'énormes ciseaux. J'ai discuté avec les travailleurs de l'usine qui vivent dans la région de Windsor et leur ai dit que leur travail avait un impact dans le monde entier. Nous avons parlé de cela. Ce fut un moment marquant.
Je vous raconte cette expérience parce qu'en revenant ici dans ma ville natale pour vous rencontrer, elle m'est revenue à la mémoire. Elle met en évidence l'interconnexion entre ici et là-bas.
Le dernier point que je voudrais soulever concerne l'aide. Je pense qu'il faudrait se fixer un objectif global et une cible pour souligner le retour du Canada — pas un retour sur toute la ligne, mais tout de même — et s'engager à travailler avec le gouvernement pour se fixer un objectif réaliste qui nous permettra de nous acquitter de nos obligations internationales.
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Je vous remercie, monsieur le président.
La PACA est donc la loi américaine sur les denrées agricoles périssables. En juillet 2014, le gouvernement américain a informé le Canada que nous ne ferions plus partie de la PACA. En gros, cette loi garantit aux petites entreprises du secteur agricole qu'elles seront payées. C'est ainsi qu'on peut la résumer. Pour un coût minimal d'une centaine de dollars, le Canada était autorisé à participer au régime établi par la PACA. Cela veut dire que si un agriculteur de la région de Windsor-Essex ou du Sud de l'Ontario vend des tomates pour une valeur de 10 000 $ à un vendeur de Detroit et que ce vendeur fait faillite, la PACA intervient et l'agriculteur obtient la quasi-totalité de son argent dans un laps de temps assez court.
Le gouvernement actuel a promis de rétablir la PACA — une version canadienne de cette loi, puisque les Américains ne nous permettaient plus d'y participer — et c'est très bien. Il y a un très grand nombre de petites entreprises agricoles dans le Sud de l'Ontario. Elles doivent avoir l'assurance qu'elles seront payées. Elles ne peuvent entreposer leurs denrées pendant 30 jours en attendant une décision sur la faillite. Nos petites entreprises agricoles doivent avoir la certitude qu'elles seront payées assez rapidement. Actuellement, les entreprises doivent fournir une double caution pendant la durée du processus. Les petites entreprises ont besoin d'énormément de liquidités. Elles ne peuvent tenir le coup.
Nous avons eu un tas d'incidents dont nous vous avons déjà parlé, monsieur le président. Je vous remercie de votre soutien dans ce dossier. C'est un gros problème ici dans le Sud de l'Ontario. La Chambre de commerce du Canada s'est également prononcée sur la question. Nous avons eu un échange de correspondance avec le et le . Nous exhortons le gouvernement à tenir sa promesse électorale d'adopter une version canadienne de la PACA pour aider nos petites entreprises du secteur de l'agriculture.