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Merci, monsieur le président.
Je vais présenter un bref aperçu de chacune des mesures dans l'ordre où elles sont présentées dans le projet de loi.
La première mesure de la partie 1 fournit un taux de déduction pour amortissement temporaire accru, soit essentiellement un amortissement aux fins de l'impôt pour l'achat de véhicules zéro émissions. On parle ici de véhicules purement électriques, à l'hydrogène ou hybrides lorsque ceux-ci sont munis d'une batterie d'une capacité d'au moins 15 kilowatts/heure. Elle augmente aussi la limite du coût en capital pour l'achat de véhicules de passagers zéro émission à 55 000 $. C'est le montant pouvant être amorti. L'ancienne limite était fixée à 30 000 $ pour les véhicules de passagers.
La deuxième mesure élimine l'exigence d'une obligation selon laquelle un bien doit être d'importance nationale pour donner droit aux incitatifs fiscaux bonifiés pour les dons de biens culturels, tout en maintenant l'exigence selon laquelle le bien doit être d'une grande importance.
La mesure suivante accroît davantage les taux de déduction pour amortissement. Elle prévoit un taux de déduction pour amortissement bonifié de 100 %, relativement à l'achat de certaines machines de fabrication et de transformation et certains matériels désignés relatifs à l'énergie propre. De plus, elle offre, concrètement, une déduction trois fois plus élevée que la normale durant la première année pour d'autres sortes de biens amortissables, c'est-à-dire, quasiment tous les autres types d'immobilisations amortissables.
La mesure suivante concerne les programmes de soins par la parenté et vise à s'assurer que les montants reçus en vertu d'un tel programme provincial n'auront pas d'incidence négative sur le droit à l'allocation canadienne pour les travailleurs. De plus, la mesure permet de s'assurer que de tels montants ne sont pas inclus dans les calculs du revenu d'un bénéficiaire et qu'ils ne réduisent pas son droit ou ne sont pas inclus au moment de calculer d'autres prestations calculées en fonction des ressources.
La mesure suivante abroge le recours au revenu imposable comme facteur contribuant à déterminer la limite des dépenses annuelles d'une société privée sous contrôle canadien concernant l'application du crédit d'impôt majoré pour la recherche scientifique et le développement expérimental tout en conservant le facteur du revenu imposable actuellement en place.
La mesure suivante vise à soutenir le journalisme canadien. Plus particulièrement, elle prévoit trois avantages distincts. Premièrement, elle permet aux organisations de journalisme enregistrées d'être des donateurs qualifiés aux fins de l'impôt sur le revenu, ce qui, en plus d'offrir une exemption de l'impôt sur le revenu, permet à ces organisations de donner des reçus pour don de bienfaisance. Deuxièmement, elle offre un crédit d'impôt remboursable de 25 % sur les salaires ou la rémunération versée aux employés admissibles en salle de presse pour certaines organisations journalistiques canadiennes elles aussi admissibles. Ce crédit sera assujetti à un plafond des coûts de main-d'œuvre de 55 000 $ par employé admissible, ce qui donne un avantage en crédit d'impôt de 13 750 $ par employé. Troisièmement, elle offre un crédit d'impôt temporaire non remboursable de 15 % sur les montants que les gens payent pour certains abonnements à des médias numériques d’actualité.
La mesure suivante instaure le Crédit canadien pour la formation, un crédit d'impôt remboursable applicable à certains droits de formation admissibles pour des personnes âgées de 25 à 64 ans. Ce crédit peut atteindre 250 $ par année admissible dans un compte fictif pour un montant maximal total de 5 000 $. Le crédit peut être appliqué à une portion allant jusqu'à 50 % des frais de formation admissibles.
La mesure suivante met à jour un renvoi dans la Loi de l'impôt sur le revenu de façon à tenir compte de la réglementation actuelle sur l'accès au cannabis à des fins médicinales.
La mesure qui suit s'applique aux règles de la Loi de l'impôt sur le revenu qui empêchent la multiplication inappropriée de l'accès à la déduction accordée aux petites entreprises. Actuellement, il y a une exception qui s'applique lorsque des produits agricoles ou de pêche sont vendus à une organisation coopérative indépendante. Cette mesure élargirait l'exemption en question, donnant un avantage aux agriculteurs touchés dans toutes les situations où un agriculteur ou un pêcheur vend des produits à une corporation indépendante et élimine l'exigence que l'acheteur soit une coopérative.
La mesure suivante prolonge le crédit d'impôt pour exploration minière de cinq années supplémentaires. Ce crédit est un crédit de 15 % applicable à certaines activités d'exploration minière sur le terrain.
La prochaine mesure s'applique à certaines organisations communautaires et vise plus particulièrement à garantir que les revenus générés dans une fiducie réputée découlant de telles organisations communautaires conservent leur caractère lorsqu'ils sont attribués par la fiducie réputée aux membres de la congrégation.
La mesure suivante est liée au Régime d'accession à la propriété et compte deux composantes. Premièrement, il augmente la limite de retrait du Régime d'accession à la propriété de 25 000 $ à 35 000 $. De plus, la mesure prévoit aussi que, sous certaines conditions, les personnes dont le mariage ou l'union de fait échoue peuvent participer au Régime d'accession à la propriété, même si elles ne respectent pas l'exigence selon laquelle il faut être l'acheteur d'une première propriété.
La mesure suivante est liée à la responsabilité concernant le paiement de l'impôt sur le revenu découlant d'un compte d'épargne libre d'impôt. De façon générale, le revenu gagné dans le CELI est libre d'impôt à deux importantes exceptions près. L'une concerne le revenu découlant de l'exploitation d'une entreprise par l'entremise d'un CELI. D'habitude, on parle de revenus découlant d'activités de type spéculation sur séance. Actuellement, les revenus des CELI sont imposables lorsque le revenu découle de l'exploitation d'une entreprise. L'administrateur de la fiducie, généralement l'institution financière qui le fournit, est solidairement responsable. La mesure aurait pour effet de limiter la responsabilité du fiduciaire au montant des actifs dans la fiducie. De plus, elle élargirait la responsabilité solidaire au détenteur du CELI, qui est le mieux placé pour savoir si le CELI exploite une entreprise.
La prochaine mesure vise à soutenir les employés devant rembourser un trop-payé de salaire ou de rémunération. Elle vise à aider à éliminer les problèmes de liquidité lorsqu'un montant est versé à un employé et qu'une partie du montant, du salaire ou de la rémunération est retenue pour être remise au gouvernement. En vertu des règles fiscales actuelles, l'employé devrait rembourser à son employeur le montant brut du paiement et présenter une demande à l'Agence du revenu du Canada pour obtenir un remboursement de l'impôt ayant été retenu et payé. La mesure permet à l'employé de retourner à l'employeur seulement le montant net qu'il a reçu, et l'employeur peut quant à lui obtenir un remboursement de l'impôt retenu de l'Agence du revenu du Canada, ce qui aide à éliminer tout problème de liquidité associé au fait qu'une partie du montant avait été retenue et n'avait pas été versée à l'employé.
La mesure suivante vise à offrir de meilleurs taux de déduction pour amortissement en vertu des articles 43.1 et 43.2 du Règlement, et on parle ici de taux de 30 % et de 50 %. Ces taux sont accordés relativement à des bornes de recharge pour véhicule électrique et de l'équipement de stockage d'énergie électrique. Il est important de remarquer qu'un taux de déduction pour amortissement accéléré de 100 % sera fourni relativement à l'incitatif à l'investissement accéléré que j'ai mentionné précédemment. Il s'appliquerait dans le cadre de cette mesure aussi. Les gens bénéficieraient d'un taux d'amortissement élevé permanent de 30 ou 50 %, mais seraient aussi admissibles à la mesure incitative à l'investissement accéléré temporaire.
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Exact. Il est exigé que vous n'ayez pas reçu de montant de ce fonds pour l'année visée.
De façon générale — et j'espère que c'est utile —, en ce qui concerne l'organisation des règles, la définition du terme « organisation journalistique canadienne qualifiée » se trouve dans le paragraphe 248(1) proposé du projet de loi. Il présente la définition générale du terme « organisation journalistique canadienne qualifiée », laquelle est pertinente par rapport à chacune des trois mesures: la mesure relative aux donataires reconnus, le crédit d'impôt pour la main-d'œuvre et le crédit pour abonnement aux nouvelles numériques.
Mais, ensuite, chacune des mesures comporte sa propre série de limites qui peuvent s'appliquer. Par exemple, dans le cas de la mesure relative aux donataires reconnus, il y a le critère du statut d'organisme sans but lucratif. Par ailleurs, le crédit d'impôt pour la main-d'œuvre comporte un certain nombre d'autres limites, notamment celle qui est liée au Fonds du Canada pour les périodiques.
Encore une fois, je pense que ma collègue, Mme Lavoie, pourra vous donner plus de détails à ce sujet, mais je veux simplement souligner que c'est la réception dans l'année d'imposition de sommes provenant du Fonds du Canada pour les périodiques. Cette exigence ne disqualifiera pas une organisation si elle a reçu une somme durant l'année d'imposition précédente ou à un autre moment dans le passé. Le dossier de ces sociétés ne sera pas entaché pour toujours. C'est une somme reçue du fonds durant l'année visée.
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À mon avis, il y a deux raisons. La première est historique et la deuxième est stratégique. Il y a quelque temps, des règles ont été adoptées afin d'empêcher les petites entreprises d'obtenir indûment des déductions multiples. Un exemple classique serait un cabinet d'avocats qui a 100 partenaires et qui, disons, suivant les règles classiques régissant la déduction accordée aux petites entreprises, partagerait sa limite de déduction de 500 000 $ entre ses partenaires.
Grâce à la planification fiscale, chaque partenaire dans mon exemple pourrait alors créer une société secondaire qui fournirait des services à la société en nom collectif, ce qui aurait pour effet de multiplier l'accès à la déduction accordée aux petites entreprises; ainsi, le montant de 500 000 $ prévu pourrait, au bout du compte, pour poursuivre mon exemple, aller jusqu'à 50 millions de dollars. C'est l'exemple type du genre de transactions que nous voulons empêcher.
Relativement à cette mesure, le ministère a consulté diverses entreprises agricoles et de pêche dont la structure était, du point de vue juridique, très similaire à ce que je viens de décrire. Puisqu'ils devaient obligatoirement être membres d'une coopérative, les membres de la coopérative devaient avoir des parts dans la coopérative et étaient considérés comme des actionnaires aux fins des règles régissant les déductions accordées aux petites entreprises.
Les membres fournissaient leurs produits agricoles ou de pêche à la coopérative, et ils ont fini par être visés par les règles, même si ce n'était pas leur objectif stratégique. Ils ne touchaient pas aux profits de la coopérative. Ce genre de structure d'entreprise diverge de la cible prévue dans les règles visant à lutter contre la multiplication. Pour cette raison, dans un budget précédent, les règles ont été modifiées afin d'exempter les produits agricoles et de pêche vendus à une coopérative.
Nous avons poursuivi nos consultations avec les intervenants des industries agricoles et de pêche et avons recueilli des rétroactions à propos de ce problème; cette mesure a été prise en conséquence. Il existe un certain nombre de structures d'entreprise qui fonctionnent tout à fait, sur le plan économique et organisationnel, comme les coopératives pour lesquelles le gouvernement avait prévu une exception, mais qui, pour des raisons techniques, ne sont pas considérées comme des coopératives. Ces préoccupations, cependant, ne sont pas aussi vives lorsqu'il est question des entreprises agricoles ou de pêche, en comparaison des autres industries.
Il a donc été décidé d'étendre aux entreprises agricoles et de pêche la déduction accordée aux coopératives, parce qu'on reconnaît, encore une fois, qu'elles sont très similaires sur le plan économique. Nous avons déterminé qu'il serait inapproprié, sur le plan fiscal, de les traiter différemment aux fins de l'impôt, quand la différence principale est qu'une entreprise est considérée comme une coopérative, et l'autre pas, en raison d'un détail technique.
Dans d'autres industries — par exemple, pour revenir à mon exemple du cabinet d'avocats —, ces aspects n'entreraient pas en considération.
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Monsieur le président, je fais cela parce que j'ai beaucoup de motions devant le Comité, mais celle-ci, à mon avis, est pertinente à l'heure actuelle en raison des mesures commerciales qu'a prises la Chine contre le Canada, lesquelles touchent précisément les producteurs de canola. On entend dire que ces mesures s'étendent maintenant au soya et à nos produits du porc; il semble donc que ces mesures commerciales prises contre nous s'élargissent.
Comme l'a mentionné le , une des mesures que nous devrions prendre, non pas comme représailles, mais en réponse aux mesures commerciales de la Chine, c'est de nous retirer de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures. Les députés savent cela: nous avons examiné cette question il y a deux ans, et le Parlement en a été saisi. On l'a forcé à l'examiner. Nous avons essayé de présenter plusieurs motions devant le Comité et ensuite à la Chambre des communes pour retirer ce financement.
Il y a plusieurs raisons de le faire; cela ne concerne pas seulement les mesures commerciales. La situation des droits de la personne en Chine empire et touche particulièrement les musulmans ouïghours. Également, le ministère des Finances a tenu une consultation publique. J'ai déposé une plainte auprès de la commissaire à l'information parce que le ministère m'a menti et je vais vous expliquer pourquoi. J'ai des lettres de confirmation devant moi. J'aimerais seulement montrer que j'ai fait mes devoirs avant de soumettre cette question au Comité.
D'abord, nous pouvons peut-être faire une récapitulation sur la BAII. Le gouvernement fédéral a décidé d'acheter 0,9 % des actions de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures, une banque qui vise précisément à faire avancer les intérêts politiques étrangers de la République populaire de Chine. C'est une banque qui finance trois projets de pipelines à l'étranger. Nous avons tous entendu le ministre dire qu'on réaliserait un grand projet en banlieue de Pékin, ce qui permettrait aux résidants de cette région d'abandonner le charbon et de consommer du gaz naturel à bas prix. Voilà ce qu'il n'a pas mentionné: je ne vois pas pourquoi les contribuables canadiens devraient subventionner ces projets alors que nous essayons de construire d'excellents pipelines au Canada et tentons d'exporter ces produits dans les marchés étrangers. Il s'agit de nos produits.
Un des projets que la BAII finance, c'est la ligne transanatolienne qui sera en concurrence avec les produits canadiens dans les marchés internationaux.
Un autre projet de pipeline au Bangladesh est également financé.
Plusieurs arguments défavorables à cette participation sont renforcés par les mesures commerciales qu'a prises la Chine contre nous. À mon avis, il serait judicieux de réagir de façon mesurée pour montrer au gouvernement chinois que nous avons également des munitions que nous pouvons utiliser. Il ne s'agit pas d'une relation à sens unique dans laquelle nous ne pouvons rien faire au nom des producteurs de canola canadiens.
Jusqu'à maintenant, trop peu de mesures ont été prises, et notre réaction est trop lente, particulièrement sur le plan technique, pour contrer les mesures mises en œuvre par les responsables chinois visant à bloquer d'excellents produits de canola de haute qualité bien perçus sur la scène internationale, et les produits du porc et de soya sont maintenant ciblés. Cela a eu une incidence énorme sur l'économie de l'Ouest du Canada.
J'ai déjà mentionné que la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures fait avancer les intérêts politiques étrangers de la République populaire de Chine. J'aimerais citer un représentant chinois qui a dit: « [...] politique, politique, politique: n'oubliez jamais cela. C'est le prolongement d'une nouvelle politique du président Xi pour dominer la mer de Chine méridionale et l'Asie. »
Elle fera « la promotion d'une version du capitalisme d'État de la Chine, non pas des marchés transparents », selon l'article « China Trounces U.S. Smart Power », paru en 2015 dans le Wall Street Journal. Ces deux citations sont tirées de l'article « The Asian Infrastructure Investment Bank: Multilateralism on the Silk Road » de Mike Callaghan du Lowy Institute for International Policy.
Tout porte à croire, selon les discours faits par le président Xi, que la BAII est simplement un autre outil dans sa trousse pour faire progresser les intérêts politiques étrangers de la Chine, et c'est la raison pour laquelle je veux me pencher là-dessus. Si c'est l'objectif de cette banque, alors nous ne devrions pas y participer.
C'est le moment idéal pour le gouvernement canadien d'exercer des pressions sur le gouvernement chinois afin de régler le conflit sur le canola. Il s'agit d'une mesure pondérée. Nous n'allons pas trop loin. Le gouvernement a annoncé sa participation à cette banque en 2017. Nous n'avons pas encore dépensé tout l'argent. Nous avons investi moins de 100 millions de dollars, mais il reste environ 256 millions de dollars qui sont encore prévus pour acheter la première tranche de ces actions. J'aimerais que le gouvernement se retire graduellement de cet accord et vende toutes ses actions en guise de réponse initiale aux mesures commerciales chinoises.
Le ministère a tenu une consultation publique du 9 novembre au 21 décembre 2018. Il s'agissait d'une consultation publique à laquelle tous les Canadiens pouvaient participer, alors, le 28 novembre, j'ai créé une page Web pour que les Canadiens qui s'intéressent à la question — nombre d'entre eux de partout au pays ont communiqué avec moi — puissent y participer. Par la suite, je me suis mis en copie conforme invisible de tous les courriels envoyés de cette page Web afin d'avoir une copie de ce que les gens envoyaient et d'effectuer un suivi auprès d'eux. Plus de 1 200 Canadiens ont participé à cette consultation publique. J'ai ensuite présenté une demande d'accès à l'information pour laquelle j'ai reçu une réponse le 15 mars 2019. Elle précisait, et elle est rédigée sur du papier à en-tête officiel, que mon numéro de dossier est le 1199283 et que le numéro de dossier du commissariat est le A-2018-01679-CL.
On me dit que ma demande n'existait pas.
Lorsque mon personnel a effectué un suivi auprès des agents responsables en disant qu'il pouvait leur envoyer toutes les copies conformes invisibles des courriels, ils ont présenté leurs excuses dans les cinq minutes suivantes et, le 11 avril, ils ont corrigé leur erreur et dit qu'une recherche dans leurs dossiers ministériels leur avait permis de trouver 1 243 pages en lien avec ma demande. J'ai ces courriels devant moi; je les ai tous imprimés afin d'en avoir une preuve.
Le fait qu'on m'ait dit initialement que ces documents n'existaient pas est un échec complet du système d'accès à l'information. Je n'accuse pas le ministre de cacher quoi que ce soit. Je crois vraiment qu'il s'agit d'un problème ministériel. Je ne devrais pas avoir à m'envoyer une copie conforme invisible des courriels que je reçois afin de m'assurer que la consultation publique est tenue de façon équitable et transparente et que les parlementaires peuvent accéder à l'information.
J'ai déposé une plainte auprès de la commissaire à l'information. Je n'ai pas encore reçu de réponse à savoir si elle va examiner cette affaire.
Il n'y a que deux choses qui ont pu se produire. D'abord, le ministère a fait preuve d'incompétence lorsqu'il a recueilli les courriels. J'aurais pensé qu'il y aurait un compte Outlook et qu'on aurait simplement copié et collé le tout en caviardant les renseignements personnels des gens afin que je ne puisse pas les voir lorsqu'on m'aurait fourni les courriels.
Je voulais seulement voir si des gens avaient voulu participer à la consultation et savoir quels types d'arguments ils avaient avancés. En fait, je n'ai aucun de ces courriels parce que personne dans la pile de courriels que j'ai reçus n'a dit que le Canada devrait continuer à participer à la BAII, ce qui renforce la nécessité que le Comité se penche sur cette question. Je crois qu'il dispose d'assez de temps en juin pour le faire. Je sais que ce n'est pas le moment idéal parce que nous devons étudier le projet de loi d'exécution du budget. Dès que nous le pourrons, nous devrions examiner la BAII. Dans ma motion, je n'ai pas fixé le nombre de séances nécessaires pour réaliser cet examen.
Nous devrions tenir compte des effets qu'ont sur les producteurs de canola les mesures commerciales prises par la République populaire de Chine contre le Canada. Ces producteurs devront décider très rapidement dans les prochaines semaines ce qu'ils vont semer. Il y aura des répercussions sur les producteurs de soya et les éleveurs de porc partout au Canada. Nous devrions sérieusement envisager de nous retirer de la BAII. Je dirais que nous devons le faire en vue de montrer que nous pouvons répondre aux mesures chinoises. Il faut que ce soit une mesure pondérée; il n'est pas nécessaire d'aller trop loin. C'est quelque chose auquel les Chinois porteront attention. Vous avez entendu nos dirigeants. Il y avait trois points faciles. Je crois que le troisième point concernant le retrait de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures, c'était qu'il était opportun de le faire. Environ 500 millions de dollars des contribuables financeront un jour les divers projets de pipelines. Une liste de ces projets se trouve en ligne, et certains peuvent être très valables ou fort raisonnables, mais je ne crois vraiment pas que les réponses du ministre au cours de la période de questions aujourd'hui tiennent la route. La Chine est la deuxième économie mondiale en importance. Elle n'a vraiment pas besoin de 500 millions de dollars des contribuables canadiens pour financer un projet de pipeline en banlieue de Pékin pour que les citoyens de cette région abandonnent le charbon et consomment du gaz naturel propre. Elle n'a vraiment pas besoin de faire cela.
C'est une mesure pondérée que nous pourrions prendre. Nous pourrions l'examiner pendant une séance et ensuite recommander au gouvernement de se retirer de ces investissements. Il serait facile pour nous de faire le point sur la situation actuelle. Peut-être qu'en 2017, le gouvernement... Je me souviens que des fonctionnaires ont fait valoir des arguments en faveur de ces investissements et défendu la logique de cette décision. Je m'y opposais, mais, deux ans plus tard, nous pouvons la revoir. Je crois qu'il incombe aux membres du Comité de fournir les meilleurs conseils possible au . Peut-être que le ministre en reçoit d'autres personnes. Je suis inquiet parce que j'ai présenté une demande d'accès à l'information et qu'on m'a initialement répondu que ces documents n'existaient pas. J'ai dû ensuite informer la commissaire à l'information qu'on avait commis une erreur pour laquelle j'ai une trace écrite, que je lui ai remise.
À mon avis, tout ce qui entoure cette décision sur la participation à la BAII sent mauvais. Par conséquent, je crois qu'il est temps de réaliser une étude — un examen. Je ne sais pas combien de séances nous devrions tenir sur ce sujet ni combien de temps nous devrions prévoir, mais cela vaut la peine de recommander par la suite — et j'espère que d'autres membres du Comité seront d'accord avec moi — que le Canada se retire de la BAII.
Nous participons déjà à la Banque asiatique de développement dirigée par le Japon. Nous devrions assurément investir dans cette banque, mais la BAII est gérée par Pékin et depuis Pékin...
Il s'agit d'une mesure pondérée par rapport aux mesures commerciales qu'a prises la Chine contre les producteurs de canola canadiens. Les producteurs au pays doivent savoir que nous sommes à leurs côtés, et c'est une mesure que nous pourrions prendre et qui ne nuirait pas directement à l'économie canadienne. Nous ne proposons pas d'interdire les produits chinois. Nous disons simplement que nous ne devrions pas participer à leur banque.
L'autre chose que je vais mentionner, c'est que j'ai fait inscrire une question au Feuilleton avec mon collègue M. Ron Liepert, qui a déjà été un membre du comité des finances, dans laquelle il était demandé si des entreprises canadiennes ou des emplois canadiens avaient été créés grâce à cette banque et à notre participation dans celle-ci. On m'a répondu que ce n'était pas le cas.
On a affirmé dans les médias — un article a été publié il y a à peine quelques mois — qu'une entreprise canadienne avait possiblement reçu un contrat de sous-traitance pour l'un de ces projets. Peut-être que 500 millions de dollars pour un contrat de sous-traitance est tout simplement trop peu. La réponse à ma question inscrite au Feuilleton indiquait que le gouvernement n'avait pas connaissance que des emplois avaient été créés dans le secteur privé ou que des entreprises canadiennes avaient obtenu du travail.
Il est urgent que les producteurs sachent que nous sommes derrière eux et que nous allons passer de la parole aux actes. Une étude rapide suivie d'une recommandation au gouvernement est la bonne chose à faire à l'heure actuelle. J'espère que tous mes collègues ainsi que ceux de l'autre côté vont m'appuyer.
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Je commencerai par une explication de la partie 2. Je m'appelle Carlos Achadinha. Je suis le directeur principal responsable des questions de politique en matière de TPS — la taxe sur les produits et services et la taxe de vente harmonisée. La partie 2 en particulier porte sur quelques modifications mineures et modestes qui sont incluses dans le budget en ce qui concerne l'application de la TPS.
Essentiellement, il y a quatre mesures dans ce projet de loi concernant la TPS. Trois d'entre elles sont liées aux mesures relatives à la santé. Il s'agit en gros d'élargir les mesures existantes en matière de santé qui sont actuellement assujetties à la TPS. Il y a un allégement pour les services de soins de santé de base, de sorte que vous ne payez pas d'impôt sur ces services. Il y a en fait trois ajouts à ce type d'allégement.
Le tout premier figure aux articles 76, 78 et 79. L'allégement de la TPS s'applique aux fournitures et à l'importation d'ovules humains et d'embryons in vitro. Cette mesure vise à aider les gens qui se tournent de plus en plus vers la procréation assistée pour fonder leur famille; ainsi, c'est un moyen d'aider les personnes qui souffrent de certains problèmes d'infertilité. Cela permet d'obtenir un allégement pour l'acquisition de ces produits particuliers.
La deuxième mesure concerne divers produits de soins pour les pieds. Il existe actuellement une exemption pour divers produits de soins pour les pieds — par exemple, les déambulateurs à mouvements contrôlés de la cheville, les orthèses de talon et les bas de compression anti-emboliques. À l'heure actuelle, ces produits sont exemptés lorsqu'ils sont achetés sur ordonnance d'un médecin. Ce que nous sommes en train de faire, c'est d'élargir cette possibilité afin de permettre qu'ils puissent également être achetés sur ordonnance d'un podologue ou d'un podiatre autorisés. Ce sont d'autres professionnels de la santé que les gens consultent lorsqu'ils sont aux prises avec ces problèmes de pied. Il ne s'agit là que d'un élargissement d'un allégement qui existe déjà.
La troisième mesure dans le domaine de la santé consiste à offrir un allégement explicite pour ce que nous appelons maintenant les services de soins de santé multidisciplinaires. Il s'agit essentiellement d'une mesure visant les programmes de réadaptation dans le cadre desquels différents professionnels de la santé peuvent se regrouper pour vous offrir un seul service, soit un service de réadaptation. Si tous ces services étaient fournis séparément, il y aurait une exemption, mais lorsqu'ils sont fournis ensemble comme un service unique, la loi ne prévoit pas clairement une exemption explicite pour cette mesure particulière. Cette mesure prévoit un allégement explicite pour ces services de soins de santé multidisciplinaires.
La quatrième mesure n'est qu'une mesure corrélative. Il a été question ici du seuil élargi de l'impôt sur le revenu pour les déductions d'entreprises à l'égard des véhicules à émission zéro. Sous le régime de la TPS, les entreprises ont le droit de récupérer la taxe payée sur les intrants qu'elles utilisent à des fins commerciales. À la suite des changements apportés au seuil de déduction dans la Loi de l'impôt sur le revenu, qui est passé de 30 000 à 55 000 $ pour les véhicules à émission zéro, il y aura une augmentation de ce que l'on peut réclamer pour les crédits de taxe sur les intrants jusqu'à ce même seuil.
Cela couvre très rapidement les modifications apportées à la TPS.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je suis le directeur général de la Division de la taxe de vente et d'accise au ministère des Finances. Je vais parler brièvement des articles 81 à 86. Ceux-ci proposent d'appliquer le nouveau taux de droits en fonction de la teneur en THC sur certains produits du cannabis. Cette proposition s'appuie sur le régime actuel des droits d'accise, qui est entré en vigueur lorsque le cannabis à des fins non médicinales est devenu légal en octobre dernier.
Actuellement, les catégories légales de produits du cannabis dont la vente est autorisée sont le cannabis frais et séché, les huiles, les graines et les plants de cannabis. Toutefois, de nouvelles catégories de produits, à savoir les produits du cannabis comestibles, les extraits de cannabis et le cannabis pour usage topique, pourront être vendues légalement plus tard cette année en vertu de la Loi sur le cannabis. Le gouvernement propose de modifier le cadre des droits d'accise sur les produits du cannabis afin d'appliquer plus efficacement ces droits aux nouvelles catégories de produits ainsi qu'aux huiles de cannabis, qui sont déjà en vente légalement.
En particulier, la partie 3 met en œuvre des modifications visant à ce que ces produits soient assujettis à la taxe d'accise en fonction de la quantité totale de tétrahydrocannabinol, ou THC, qui est le principal composant psychoactif du cannabis. L'introduction de ce nouveau taux établi en fonction de la teneur en THC a été éclairée par les commentaires que le ministère a reçus de l'ARC et de l'industrie du cannabis.
Le cadre actuel des droits d'accise sur les produits du cannabis impose le plus élevé de deux taux. Le premier est un taux de droits fixe établi en fonction des intrants totaux relatifs au plant de cannabis pour un produit, et le deuxième est un droit ad valorem qui repose sur le prix à la production. Toutefois, les producteurs de cannabis ont exprimé certaines préoccupations concernant le calcul potentiellement complexe des droits d'accise sur les huiles lorsqu'ils sont fondés sur la quantité d'intrants relativement au cannabis.
Le fait d'avoir un taux fixe fondé sur la teneur totale en THC pour certains produits du cannabis simplifierait la conformité. Cela permettrait aux producteurs, ainsi qu'à l'ARC et à d'autres administrateurs de calculer et de vérifier plus facilement les droits d'accise sur les produits du cannabis comestibles, les extraits de cannabis et le cannabis pour usage topique.
En même temps, cette proposition harmonise mieux le régime des droits d'accise aux recommandations du milieu des soins de santé, parce que les droits sont fondés sur la composante intoxicante du cannabis qu'est le THC. À cet égard, c'est semblable à la façon dont les droits d'accise s'appliquent aux produits alcoolisés comme les spiritueux. Cette mesure entrerait en vigueur le 1er mai 2019.