:
Merci. J'aimerais commencer par une déclaration liminaire d'une heure et demie. Sérieusement, merci, monsieur le président.
J'aimerais remercier tous les membres du Comité de me recevoir ici aujourd'hui. C'est un plaisir de me trouver de nouveau devant le Comité pour discuter de la Loi d'exécution du budget.
Avant de parler des mesures prévues dans le projet de loi, j'aimerais remercier tous les membres du Comité de leur diligence raisonnable à l'égard des consultations prébudgétaires. Manifestement, cela a été extrêmement important pour nous au moment où nous préparions notre budget. Bien sûr, j'aimerais aussi vous remercier du travail que vous faites concernant la Loi d'exécution du budget.
[Français]
Ce projet de loi constitue la prochaine étape de notre plan consistant à investir dans la classe moyenne et à assurer la croissance de l'économie. Il est clair que des investissements sont essentiels pour y parvenir.
Quand je discute avec les Canadiens, ils disent se souvenir de la situation qui existait en 2015. L'économie canadienne était au ralenti. Les gens se sentaient délaissés. Au cours des années qui ont suivi, nous avons travaillé d'arrache-pied pour inverser la situation à l'aide d'investissements dans les gens et les communautés, investissements qui ont porté leurs fruits.
[Traduction]
Les Canadiens, appuyés par le plan économique du gouvernement, ont créé plus de 900 000 nouveaux emplois depuis 2015, faisant passer le taux de chômage à son plus bas depuis près de 40 ans. Les familles de la classe moyenne se portent mieux partout au pays, et il y a moins de gens qui vivent dans la pauvreté au Canada aujourd'hui. Ce sont de grands progrès pour une période de trois ans et demi, mais nous savons qu'il reste encore beaucoup à faire. Les gens se sentent encore anxieux à propos de leur avenir et de leur capacité à investir des sommes importantes à long terme dans leurs familles.
C'est pourquoi, grâce à la Loi d'exécution du budget, notre gouvernement prend d'autres mesures pour investir dans la classe moyenne et dans les choses dont ont besoin les Canadiens pour réussir. J'aimerais profiter de l'occasion cet après-midi pour mettre en relief certaines de ces mesures importantes.
De nombreux Canadiens comptent l'emploi qu'ils occupent parmi leurs principales préoccupations. C'est logique. Les Canadiens veulent être fiers de leur travail et pouvoir subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille, mais à mesure que l'économie mondiale continue d'évoluer et que des aspects comme l'automatisation transforment le marché du travail, les gens devront acquérir de nouvelles compétences. C'est un défi auquel tous les pays industrialisés font face. Ce qui permet au Canada de se démarquer et ce qui nous aidera à demeurer concurrentiels dans l'économie mondiale, ce sont nos gens et les fonds que nous y consacrons.
Le budget de cette année propose la création de l'Allocation canadienne pour la formation, une nouvelle allocation qui aidera les Canadiens à planifier et à obtenir la formation dont ils ont besoin et à s'y préparer. Une importante partie de l'allocation incluse dans la Loi d'exécution du budget est un crédit de formation de 250 $ que les travailleurs canadiens accumuleront chaque année. Ils pourront appliquer leur solde à leurs frais futurs. Le montant cumulatif de ce crédit peut atteindre 5 000 $ au cours d'une carrière. C'est le genre de plan à long terme que vous, en tant que députés, serez en mesure de constater durant l'examen de notre budget.
Le logement est un autre bon exemple. Notre gouvernement croit que chaque Canadien devrait vivre dans un endroit sécuritaire et abordable. La Loi d'exécution du budget édicterait la première Loi sur la stratégie nationale sur le logement du Canada, laquelle exige que le gouvernement fédéral accorde la priorité aux besoins des personnes les plus vulnérables de notre société. Le gouvernement serait tenu de rendre compte des progrès réalisés à l'égard des objectifs de la stratégie, comme la construction de 100 000 nouveaux logements, la réparation de 300 000 autres logements et la diminution de moitié de l'itinérance.
La LEB propose aussi des mesures pour aider les Canadiens à faire leurs premiers pas vers la propriété. Elle modifierait la Loi nationale sur l'habitation et permettrait à la Société canadienne d'hypothèques et de logement d'offrir des prêts hypothécaires avec participation à la mise de fonds aux acheteurs admissibles. L'incitatif à l'achat d'une première propriété permettrait de diminuer les paiements mensuels que doivent verser les gens pour l'achat de leur première maison. Pour un nouveau condo ou une nouvelle maison d'une valeur de 400 000 $, les économies pourraient représenter plus de 225 $ par mois. On s'attend à ce que cette mesure aide environ 100 000 Canadiens à acheter leur première maison.
La loi permettrait aussi d'augmenter le plafond de retrait du Régime d'accession à la propriété, donnant aux acheteurs d'une première maison un meilleur accès aux économies de leur régime enregistré d'épargne-retraite pour faire l'achat d'une propriété. Ces mesures profiteront particulièrement aux jeunes Canadiens pour qui l'achat d'une première propriété semble de plus en plus inaccessible.
Il n'y a pas que le logement qui présente des obstacles pour les jeunes, et c'est pourquoi nous travaillons également dans le but de rendre l'éducation plus abordable. Avec les mesures prévues dans la Loi d'exécution du budget, les étudiants commenceraient à rembourser leur prêt étudiant six mois après l'obtention du diplôme, et les intérêts ne s'accumuleraient pas durant cette période. Cela laisse le temps aux gens d'entamer une carrière et de commencer à mettre de l'argent de côté. C'est un changement qui place les jeunes Canadiens sur la voie de la réussite, qui leur permet de se concentrer sur ce qu'ils veulent faire et non sur ce qu'ils doivent payer.
Nous adoptons une approche semblable avec les aînés. Grâce au budget de 2019 et à la Loi d'exécution du budget, nous prenons des mesures pour mieux protéger les retraités sur le plan financier.
[Français]
Afin d'aider les travailleurs aînés à faible revenu, nous proposons de bonifier l'exemption de gains au titre du Supplément de revenu garanti. Cela signifie que les aînés conserveront une plus grande part de leur paie et de leurs prestations.
Afin que tous les travailleurs tirent pleinement profit de leurs prestations du Régime de pensions du Canada, nous proposons de les y inscrire de manière proactive. Cela, dans le but de garantir que les cotisants au RPC âgés de 70 ans ou plus qui n'ont pas encore demandé à recevoir leurs prestations de retraite puissent les recevoir. Ils le méritent. Toutefois, ce ne sont pas les seules mesures qui nous permettront de protéger les Canadiens et leurs familles dans le cadre de ce projet de loi axé sur les communautés et la croissance propre.
Une autre mesure consiste à bâtir un Canada plus propre et plus durable. Comme vous le savez, nous avons déjà travaillé avec les provinces et les territoires pour mettre un prix sur la pollution par le carbone et pour lutter contre les changements climatiques. Nous allons encore plus loin avec le budget de 2019 en rendant les véhicules zéro émission plus abordables, y compris pour les entreprises qui souhaitent renouveler leurs parcs automobiles.
La permettrait à ces entreprises de récupérer cet investissement plus rapidement.
[Traduction]
Nous aidons aussi à protéger les Canadiens en luttant contre les crimes financiers. Je sais que le Comité a fait beaucoup de travail à cet égard et que vous vous êtes penchés sur la meilleure façon d'y arriver, et j'aimerais remercier le Comité de son travail. Avec ce projet de loi, nous savons que nous pouvons aider à améliorer le cadre canadien de lutte contre le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes en renforçant les ressources, le renseignement et l'échange de renseignements dans le but de cibler les menaces en évolution et d'y répondre, tout en continuant de protéger le droit à la vie privée des Canadiens et de gérer le fardeau réglementaire imposé au secteur privé.
Je pourrais vous fournir plus d'exemples. Après tout, comme vous le savez, il s'agit d'un programme ambitieux, mais ce que je vais plutôt faire pour conclure, c'est remercier les membres du Comité de l'attention particulière qu'ils portent au projet de loi. C'est un projet de loi qui contribuera à préparer les Canadiens à trouver de bons emplois, qui facilitera l'achat d'une maison et qui aidera les jeunes qui commencent dans la vie et les aînés qui prennent leur retraite.
Je serais ravi de répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Merci à vous, monsieur le ministre, d'être présent aujourd'hui, et à votre équipe, qui, je le sais, a travaillé très fort sur notre budget également.
Comme vous le savez, ma circonscription est Northumberland—Peterborough-Sud. Il s'agit d'une circonscription rurale de 3 000 kilomètres carrés dans l'Est de l'Ontario. Je vois que la diversité de notre économie et de notre population est représentée dans le budget.
L'Allocation canadienne pour enfants, qui, bien sûr, a été annoncée dans un budget antérieur, pour vous donner une idée, apporte un peu moins de 6 millions de dollars par mois à notre circonscription. Lorsque je me promène et que je parle aux propriétaires de petites entreprises, aux commerçants et aux propriétaires de magasins, on me dit que les avantages de cet argent se font sentir dans notre circonscription. Dans ma circonscription, et, je dirais dans les collectivités rurales précisément, l'effet de l'aide reçue a été considérable en matière de développement économique.
Il existe un autre groupe démographique au sein de ma circonscription; je pense que les derniers chiffres de Statistique Canada ont montré qu'un peu plus de 40 % des gens de ma circonscription sont âgés de plus de 55 ans, donc les aînés et les problèmes qu'ils connaissent ont beaucoup d'importance pour nous. Certains aspects du budget répondent à des problèmes que j'ai entendus. Certes, lorsque nous avons bonifié le Supplément de revenu garanti de près de 1 000 $ pour les aînés les plus vulnérables dans un budget antérieur, si je me rappelle bien des chiffres, cela a permis à environ 100 000 aînés de sortir de la pauvreté et a empêché environ 150 000 aînés de sombrer dans la pauvreté.
Le budget actuel propose d'améliorer l'exemption de gains, qui, pour faire simple, permet aux aînés de travailler et de conserver une plus grande partie du revenu qu'ils ont gagné sans perdre leurs prestations de Supplément de revenu garanti et toute l'aide connexe. L'une des choses qui m'ont surprise lorsque j'ai lu le budget était l'inscription automatique pour les personnes âgées de 70 ans et plus. J'ai été étonnée par le nombre de personnes qui ne s'inscrivent pas pour toucher les prestations auxquelles elles ont droit. Je sais que nous avons pris cette mesure dans d'autres programmes, et je vois cela comme un changement très positif.
L'un des aspects auxquels on n'a pas accordé toute l'attention qu'il aurait fallu à mon avis, c'est la rente viagère différée à un âge avancé. Lorsqu'on prononce ces mots, les gens perdent tout intérêt, mais nombre d'aînés de ma circonscription qui touchent un revenu moyen m'ont dit qu'ils cherchaient quelque chose qui pourrait les aider, puisqu'ils ont pris leur retraite il y a quelques années alors que l'espérance de vie était plus courte. Elle est beaucoup plus longue de nos jours, et les gens craignent d'épuiser l'argent qu'ils ont économisé durant leurs années de travail pour partir à la retraite. Cela porte précisément sur la capacité des gens à prendre une partie de leur REER et à la transférer dans une rente après l'âge de 85 ans.
Pouvez-vous nous expliquer brièvement pourquoi il en est question ici et quel est l'avantage selon vous pour les retraités?
:
Tout d'abord, je vous remercie de vos commentaires généraux à propos de ce que nous tentons d'accomplir et, plus particulièrement, ce que nous essayons de réaliser pour les aînés.
Je n'ai jamais vraiment pensé qu'on me poserait une question sur les rentes viagères différées à un âge avancé en tant que ministre des Finances. Vous vous rappelez peut-être que j'ai coécrit un livre intitulé The Real Retirement lorsque je travaillais dans le secteur privé, et j'avais l'habitude de dire que c'était un remède contre l'insomnie. Ce que je suggérais aux gens qui avaient de graves troubles de sommeil, c'était de placer le livre sur leur table de chevet, et je leur disais que cela les aiderait énormément en ce qui a trait à ce problème en particulier.
Je pense que ce que je peux faire pour ce problème, c'est prendre des notes au sujet de la rente viagère différée à un âge avancé et les déposer sur votre table de chevet; cela vous aidera à long terme.
Le fait que ce soit détaillé et que cela pose un défi n'enlève rien à la gravité de la situation pour de nombreux Canadiens, mais comme vous l'avez dit, il est important de mettre les choses en contexte. Nous essayons d'aider les gens qui ont travaillé dur toute leur vie à jouir d'une retraite dans la dignité, et nous devons adopter différentes mesures pour y parvenir.
Dans ce budget, nous avons pris quelques mesures, et nous pensons que cet aspect, entre autres, aura une incidence importante sur de nombreux Canadiens. La modification du taux de récupération sur le Supplément de revenu garanti est particulièrement importante. Pour les aînés qui souhaitent travailler, particulièrement au cours de leurs premières années de retraite, nous avons augmenté le revenu qu'ils peuvent toucher avant que leur Supplément de revenu garanti ne fasse l'objet d'une récupération. Cela veut dire qu'ils auront plus d'argent dans leurs poches et qu'ils pourront occuper un emploi fructueux pendant ces premières années de retraite partielle.
L'inscription automatique au Régime de pensions du Canada était importante, car nous pensions simplement que c'était la meilleure façon de faire en sorte que les gens bénéficient des prestations de ce régime. Toutefois, à mesure que le projet avançait, nous avons constaté qu'il y avait 40 000 aînés canadiens admissibles à des prestations du Régime de pensions du Canada, et que nombre d'entre eux qui n'avaient pas présenté de demande pour en recevoir n'avaient que très peu participé au marché du travail, de sorte qu'ils ne croyaient pas nécessairement être admissibles. Nous nous sommes assurés d'investir de l'argent pour trouver ces 40 000 personnes et améliorer leur capacité à toucher ces prestations. Cela aura un effet immense. Beaucoup d'aînés vivent seuls, dont de nombreuses femmes qui ont relativement peu travaillé au cours de leur vie et, en moyenne, je pense que ces personnes obtiendront environ 3 000 $ par année.
La rente viagère différée était un autre aspect important selon nous. Nous voulions nous assurer que les Canadiens n'épuisent pas leurs économies de retraite. C'est une méthode qui nous permet d'assurer cela dans le cadre de notre système de pensions actuel. Cela nous permet d'offrir plus d'options à ces Canadiens qui n'ont pas de régime de pension à prestations déterminées. C'est ce qu'on appelle un RPD; les gens reçoivent des paiements mensuels réguliers et ils savent en quoi s'en tenir à long terme.
L'achat d'une rente viagère différée peut assurer une certaine uniformité en ce qui a trait aux paiements durant les années de retraite. La rente procurera aux gens une souplesse accrue quant à la façon dont ils touchent leurs économies à la retraite, et ils pourront ainsi adopter cette nouvelle approche. Nous pensons que cela améliorera la sécurité de la retraite. Cette mesure permettra à bien des gens d'avoir davantage la certitude que leur argent sera toujours là tout au long de leur vie, qu'ils n'en manqueront pas en raison d'une mauvaise gestion durant les premières années de leur retraite et qu'ils ne se retrouveront pas sans argent pour les dernières années. C'est un véhicule important qui, comme vous l'avez dit, n'était pas très connu, peut-être parce que les gens ne poussaient pas assez leurs recherches, mais je crois que pour un nombre considérable d'aînés, cela leur permettra de jouir d'une retraite confortable.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie, monsieur le ministre, d'avoir pris le temps de venir comparaître devant nous pour nous expliquer votre plan et vos mesures budgétaires. Ce qui m'intéresse surtout, c'est qu'il s'agit du budget de la dernière chance pour 2019. Beaucoup de promesses n'ont pas été tenues par votre gouvernement, jusqu'à maintenant, et ne sont pas en voie de l'être. La première concerne l'élimination des subventions destinées au secteur des énergies fossiles. C'est une promesse claire et nette que le Parti libéral a faite au cours de la dernière élection.
Depuis ce temps, vous n'avez absolument rien fait. La seule chose que vous avez réussi à annoncer dans le récent budget est que l'Argentine va évaluer les subventions canadiennes allouées aux énergies fossiles. Selon nos dernières estimations, des cadeaux fiscaux de tous genres totalisant environ 1,6 milliard de dollars par année sont offerts à des entreprises qui sont parmi les plus profitables du pays et qui sont dans le domaine des énergies fossiles. C'est à l'opposé de ce que devrait être l'objectif et la priorité du gouvernement, c'est-à-dire les énergies vertes. Pour revenir à ce que mon collègue a mentionné, vous avez investi 4,5 milliards de dollars dans un pipeline qui existe depuis 65 ans et qui fuit, et vous prévoyez investir jusqu'à 10 milliards de dollars dans un projet d'expansion qui doublera sa capacité.
Comment expliquez-vous qu'on en soit au même point qu'en 2015? Il y a toujours 1,6 milliard de dollars de subventions destinées aux pétrolières et l'on accorde en plus 4,5 milliards de dollars à une compagnie pétrolière américaine basée à Houston.
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D'accord. J'ai compris que c'était pour 2025.
Par ailleurs, l'autre promesse non tenue, et qui était une promesse très claire, c'est celle des options d'achat d'actions. Vous l'avez au moins mentionné dans le budget — je dois le reconnaître.
Dans votre énoncé budgétaire, vous mentionnez que c'était une mesure hautement régressive. Vous admettez la régressivité d'une telle mesure, en incluant même dans votre budget des chiffres très clairs. Je vais les mentionner pour que les gens qui nous écoutent comprennent bien.
En 2017, 2 330 individus, qui gagnaient plus de 1 million de dollars par année, se sont partagé 1,3 milliard de dollars en avantages fiscaux liés aux options d'achat d'actions. Ensuite, 20 140 individus, qui gagnaient moins de 200 000 dollars par année, se sont partagé 120 millions de dollars grâce à cette mesure. Selon vos propres mots, c'est une mesure hautement régressive.
La seule chose que vous avez faite, dans le budget, même si c'est une promesse datant de 2015, c'est de dire que vous allez vous pencher sur la question, et qu'il y aurait une annonce l'été prochain. Le projet de loi , que nous étudions en ce moment, était votre occasion de changer la Loi de l'impôt sur le revenu pour enfin la corriger et offrir une équité fiscale.
Pourquoi avez-vous encore remis à plus tard une promesse que vous avez faite aux Canadiens et que, quatre ans plus tard, vous n'avez toujours pas tenue et que vous reportez encore?
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Merci. Il s'agit d'un sujet très important. De toute évidence, ce sujet s'est imposé de façon inattendue, vu que le gouvernement des États-Unis a apporté des modifications importantes.
Le régime fiscal américain, avant qu'il ne soit modifié, accusait un grand retard par rapport à celui d'autres pays de l'OCDE. Le gouvernement du Canada avait déjà pris des mesures pour abaisser le taux d'imposition sur les revenus des sociétés avant que les États-Unis ne le fassent. Nous étions dans une situation, avant ces modifications, et, de fait, même après, où le Canada avait un taux d'imposition sur le revenu des sociétés qui était très concurrentiel. Notre taux d'imposition des sociétés, quand on combine les taux provincial et fédéral, s'établissait autour de 27 % pour les grandes sociétés, et était, de toute évidence, beaucoup plus bas pour les petites entreprises, le Canada ayant le taux d'imposition sur les revenus des petites entreprises le plus faible parmi les pays du G7.
Quand le gouvernement des États-Unis a modifié ses taux pour les faire passer de 35 % environ à 26 % environ, dans les faits, il les a modifiés pour qu'ils se situent dans la même fourchette que ceux appliqués au Canada. Bien entendu, cela a rendu les choses beaucoup plus avantageuses pour les entreprises aux États-Unis. Les responsables américains ont à la fois élargi l'assiette fiscale et ajouté davantage de choses qui sont imposables, mais, ce qui est important, c'est qu'ils ont permis aux entreprises d'appliquer l'amortissement accéléré à des investissements en immobilisation sur une courte période. Cela a créé une situation où les États-Unis étaient plus concurrentiels que le Canada, en raison de ces changements.
C'est ce qui nous a menés, dans le cadre de notre énoncé économique de l'automne, à permettre aux entreprises canadiennes d'accélérer l'amortissement de leurs dépenses en immobilisation. Nous avons fait les choses un peu différemment qu'aux États-Unis. Nous avons ajouté plus de catégories, ou nous avons plus de catégories admissibles à l'amortissement, ce qui fait que l'analyse que nous avons menée a montré que, quand cette possibilité est appliquée au prochain investissement d'une société effectué au Canada, la société en question bénéficierait d'un avantage de 5 % découlant de l'amortissement accéléré applicable au Canada par rapport à une mesure équivalente aux États-Unis. Cela nous permet d'être concurrentiels au chapitre des nouveaux investissements, ce qui devrait créer des emplois et aider à faire croître notre économie.
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Merci, monsieur le ministre.
J'aimerais ajouter que, hier soir, j'ai participé à la conférence internationale annuelle de l'Association canadienne de l'industrie de la chimie. On a présenté un certain nombre de projets, y compris celui de la société Inter Pipeline, soit un projet de 3,5 milliards de dollars, ainsi qu'un projet de la société Pembina réalisé en collaboration avec une société du Koweït. Il y a aussi l'approbation qu'a reçue LNG Canada pour un projet qui sera réalisé dans le coin de pays où j'ai grandi, dans le nord de la Colombie-Britannique. Cela créera des dizaines de milliers d'emplois et profitera à notre économie, en raison de la mise en place de la mesure incitative liée à l'amortissement accéléré sur les immobilisations.
J'aimerais maintenant changer de sujet et poursuivre. Dans la partie qui porte sur la Loi sur la faillite et la solvabilité, il y a une portion qui porte sur la réduction de la pauvreté. Il s'agit de quelque chose qui n'arrive pas du jour au lendemain. Il faut mettre en place un certain nombre d'instruments stratégiques, ce que notre gouvernement a fait. Les résidants de ma fantastique circonscription de Vaughan—Woodbridge, que j'ai le privilège de représenter, grâce à l'Allocation canadienne pour enfants, reçoivent près de 5 millions de dollars par mois, et plus de 16 000 enfants en bénéficient. Le nombre exact s'élève à 16 210 enfants dans plus de 9 000 familles.
Le 26 février, Statistique Canada a diffusé l'Enquête canadienne sur le revenu. Les résultats montrent une grande diminution de la pauvreté au Canada. Je crois que le nombre exact est 825 000. J'aimerais vraiment vous entendre à propos des mesures stratégiques que votre gouvernement continue d'adopter pour réduire la pauvreté et permettre aux gens d'accéder à la classe moyenne partout au Canada.
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Il s'agit d'une discussion très importante. Évidemment, nous mettons les choses en place non seulement pour nous assurer que les Canadiens de la classe moyenne sont plus optimistes, mais également pour que plus de gens aient la possibilité de réussir et d'améliorer leur situation financière, en particulier les plus démunis.
Il y a trois mesures qui, selon nous, ont les plus grandes répercussions. La première, comme vous dites, c'est l'Allocation canadienne pour enfants, qui a aidé des centaines de milliers d'enfants et, bien sûr, leurs familles à sortir de la pauvreté. Une autre serait l'Allocation canadienne pour les travailleurs, laquelle vise à inciter les personnes qui ne travaillent pas à se trouver un emploi et améliore la prestation prévue à cet effet, de sorte que les gens aient avantage à s'affranchir de l'aide sociale. De plus, il y a l'augmentation du Supplément de revenu garanti pour les personnes âgées vivant seules.
Ces trois mesures ensemble ont, de façon générale, contribué à la statistique selon laquelle 825 000 personnes sont sorties de la pauvreté. C'est l'une de ces choses qui, lorsque nous regardons ce qui a été fait durant le premier mandat du gouvernement Trudeau... Nous regarderons en arrière et dirons que c'est plutôt remarquable qu'en trois ans et demi nous ayons été en mesure de réduire le taux de pauvreté de 12 % à 9,5 %, et d'aider des centaines de milliers de Canadiens à améliorer leur situation et à être plus optimistes face à l'avenir.
C'est encore plus important lorsque nous réfléchissons aux défis démographiques auxquels nous faisons face dans ce pays. Le fait d'augmenter le taux d'emploi et d'offrir à plus de personnes la possibilité d'investir dans leur avenir et dans celui de leurs familles nous permet de prévoir un avenir brillant et prospère pour ces gens et pour l'économie de notre pays. Il faut que les gens voient ce genre de réussite.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie, monsieur le ministre, d'être ici pour répondre à certaines de nos questions.
Je veux également parler des crédits d'impôt, mais avant cela, je veux vous remercier d'avoir mis l'accent sur le Nord dans ce budget. Au cours des dernières années, nous avons vu d'importants investissements, et l'automne prochain, nous allons assister au démarrage d'un certain nombre de projets d'infrastructure.
La construction de la route Whatì débutera, avec un gouvernement autochtone comme partenaire. La route de la vallée du Mackenzie fera l'objet d'une évaluation environnementale. Le pont de la rivière Great Bear devrait être en construction. Il y a un certain nombre de choses qui seront avantageuses pour nous, dans les Territoires du Nord-Ouest, notamment les études réalisées relativement au corridor de la province géologique des Esclaves et à l'agrandissement de la centrale hydroélectrique de la rivière Taltson. Il s'agit de quelque chose qui nous aidera à surmonter les coûts.
Depuis nombre d'années maintenant, nous vous signalons que dans le Nord, l'industrie minière est le pilier de notre économie. Nous avons toujours discuté de façons de réduire les coûts pour l'industrie minière et d'autres industries, afin qu'elles viennent dans le Nord. C'est beaucoup plus cher de venir dans les Territoires du Nord-Ouest et dans d'autres territoires pour y faire de l'exploration et pour y réaliser des projets.
J'étais très heureux de voir que les crédits d'impôt pour l'exploration minière avaient été prolongés sur cinq ans. Peut-être pourriez-vous nous parler un peu de la façon dont vous êtes finalement arrivés à cette décision, et des avantages qui y sont liés.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur le ministre, merci beaucoup d'être présent encore une fois devant le Comité permanent des finances. J'aimerais noter que ce n'est pas la première que vous êtes ici.
J'aimerais poser la première question au nom des aînés de ma circonscription de Hull—Aymler.
Depuis 2015, le gouvernement a pris des mesures pour aider nos aînés à plusieurs reprises. Nous avons augmenté d'environ 1 000 $ le Supplément de revenu garanti, en 2015, pour des personnes âgées vivant seules. Nous avons conclu un accord avec le Québec pour étendre le Régime de rentes du Québec pour que les retraités, chez nous, reçoivent jusqu'à 50 % de plus lorsqu'ils prennent leur retraite. Cependant, même avec ces changements, il y a toujours des aînés dans le besoin.
Monsieur le ministre, pouvez-vous parler des mesures contenues dans le budget de 2019 pour venir en aide à nos aînés?
Vous avez raison, nous avons beaucoup fait pour les aînés de partout au pays, mais nous savons qu'il en reste à faire. C'est un défi important. Il est difficile pour les aînés de vivre leur retraite dans la dignité s'ils n'ont pas assez d'argent.
Nous avions déjà pris plusieurs mesures il y a trois ans, mais, cette année, nous avons posé un geste important: nous nous sommes assurés que toute personne admissible au Régime de pensions du Canada recevra automatiquement ses prestations de retraite. Nous avons notamment découvert 40 000 Canadiennes et Canadiens qui sont admissibles à ces prestations. Notre mesure va donc aider plusieurs personnes âgées, plus particulièrement des femmes, qui ne sont pas restées longtemps sur le marché du travail pendant leur carrière.
Par ailleurs, nous avons établi une nouvelle approche pour les gens déjà retraités, qui peuvent désormais continuer à travailler sans subir de réduction des montants qu'ils touchent au titre du Supplément de revenu garanti. Ces retraités auront donc plus d'argent dans leurs poches, ce qui leur permettra ainsi de vivre leur retraite dans la dignité. Selon moi, cette mesure devrait également jouer à l'avenir un rôle très important au chapitre de notre économie.
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Ce budget contient deux mesures importantes. La première serait applicable à certaines personnes qui ont des économies dans leur régime enregistré d'épargne-retraite. Nous avons accru la capacité des gens de retirer de l'argent de leur REER pour l'achat de leur première maison en faisant passer la somme de 25 000 $ à 35 000 $. Cette mesure n'aidera évidemment pas tout le monde, car bien des gens ne disposent pas de cette somme d'argent dans un REER, mais, dans le cas de certaines personnes, elle leur permettra d'avoir plus d'argent pour l'achat de leur première maison.
Ensuite, et c'est important, nous nous sommes penchés sur la façon dont nous pouvions trouver un moyen de cibler les acheteurs d'une première maison et de rendre un tel achat possible pour eux. Nous avons élaboré un incitatif à l'achat d'une première propriété. Cet incitatif cible, bien entendu, les acheteurs d'une première maison, mais aussi les personnes qui ne sont simplement pas tout à fait capables d'avoir accès au marché.
Les familles dont le revenu annuel ne dépasse pas 120 000 $ seront capables d'acheter une maison valant jusqu'à quatre fois ce revenu, alors jusqu'à 480 000 $. Elles pourront prendre une partie de leur hypothèque — 5 % dans le cas d'une maison déjà construite et 10 % dans le cas d'une nouvelle maison — et la confier à la Société canadienne d'hypothèques et de logements sous la forme de ce que nous appelons un prêt hypothécaire avec participation à la mise de fonds. Ce prêt réduirait effectivement la somme de leurs paiements hypothécaires mensuels de 5 ou 10 %, ce qui leur donnerait la capacité d'accéder plus rapidement à la propriété et de le faire d'une manière qui leur laisserait une plus grande part de leur revenu pour élever leur famille, situation dans laquelle bien des gens se trouvent.
Chaque année, au Canada, environ 500 000 maisons sont achetées, mais 100 000 d'entre elles le sont par des premiers acheteurs. Cette proportion augmentera peut-être de 30 % sur chacune des trois années, alors il pourrait y avoir jusqu'à 100 000 nouvelles familles sur une période de trois ans qui pourront accéder à une première maison et qui n'auraient pas pu faire cet achat autrement. C'est un changement important.
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Merci infiniment de m'accueillir, et merci de votre présence aujourd'hui.
C'était très intéressant d'écouter tous les témoignages que nous avons entendus. L'élément qui ressort, à mes yeux, c'est le fait que tous les budgets depuis 2015 sont axés précisément sur l'octroi d'avantages pour les Canadiens, que ce soit grâce à l'Allocation canadienne pour enfants — ma collectivité de Pitt Meadows—Maple Ridge touche en moyenne environ 5,5 millions de dollars par mois, sommes réparties entre environ 18 000 enfants — ou à la Stratégie nationale sur le logement, qui me plaît vraiment parce qu'elle s'étend sur une période de 10 ans et qu'elle apporte de la certitude aux promoteurs et à leurs projets ainsi qu'aux organismes sans but lucratif qui peuvent y accéder et qui prévoient le faire.
Si nous regardons tout ce que nous faisons, ce qui me plaît au sujet de ce budget, et peut-être que vous pourrez nous donner des détails là-dessus... Dans ma circonscription, nous avons une banque alimentaire appelée Friends in Need Food Bank. J'y ai fait du bénévolat à quelques occasions. Quand j'y vais, cela me brise le coeur de voir les jeunes familles faire la file pour tenter de nourrir leurs enfants. C'est un défi, et les intervenants recueillent beaucoup d'argent de leur propre initiative. Ils font beaucoup de bénévolat pour s'assurer que le programme fonctionne pour ces familles. Ensuite, nous entendons parler des nombreux jeunes de partout au pays dont les enfants se rendent à l'école sans avoir mangé. De fait, nous avons récemment entendu parler du fait que le gouvernement de l'Ontario réduit le financement des programmes de déjeuners scolaires. J'ai de la difficulté avec cela, parce que, si nous voulons que nos enfants réussissent, il faut que nous puissions en prendre soin.
Dans l'avenir, les initiatives prévues dans le budget de 2019, comme le programme alimentaire scolaire national et le Fonds pour l'infrastructure des aliments locaux, contribueront-elles à soutenir les élèves et les banques alimentaires dans les collectivités comme ma circonscription de Pitt Meadows—Maple Ridge?
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Tout d'abord, je vous remercie de poser la question. Je pense que vous mentionnez le défi auquel nous faisons tous face au moment de tenter de nous assurer que tout le monde a des chances égales. Si les enfants n'ont pas suffisamment accès à de la nourriture, il est évident que la réussite scolaire est un défi pratiquement insurmontable. Nous avons vu que le moyen le plus important qui nous permettrait de commencer à nous y attaquer était, comme nous l'avons fait dans le budget de 2016, de nous assurer que les familles qui élèvent leurs enfants — et c'est un moment de la vie qui coûte très cher — ont l'argent nécessaire pour le faire. Cela changera énormément la donne.
Simplement pour vous donner des chiffres à ce sujet, la famille typique de quatre personnes touchant le revenu médian en 2019 s'en tirera avec 2 000 $ de plus que ce qu'elle aurait eu en 2015. Ce calcul comprend tout, y compris toutes les mesures que nous avons prises. C'est vraiment important.
Nous nous rendons également compte du fait que nous devons en faire davantage. L'idée qui sous-tend la réflexion au sujet d'un programme alimentaire pour les enfants, c'est que nous devons assumer un rôle de leadership fédéral dans un domaine où toutes les provinces n'interviennent peut-être pas encore. Voilà ce que nous tentons d'accomplir en établissant un certain genre de norme nationale. Nous considérons cela comme étant d'une importance cruciale au cours de la vie des gens. Nous ne sommes pas responsables du système d'éducation — il s'agit d'une responsabilité provinciale —, mais nous pouvons certainement aider les gens à réussir dans le cadre de leur scolarité.
Nous avons observé ce phénomène à l'égard d'autres mesures prévues dans notre budget également, parce que nous avons pensé non seulement à la réussite des familles et des enfants à l'école, mais aussi à la façon de nous assurer qu'ils continueront de connaître du succès après. Il s'agit de veiller, comme nous l'avons fait, à ce que les élèves aient la capacité, au moment où ils terminent leurs études primaires et secondaires, de suivre un apprentissage intégré au travail afin d'acquérir le genre de compétences dont ils ont besoin pour réussir sur le plan professionnel par la suite. Nous avons pris dans le budget un engagement vraiment important qui consiste à offrir 150 000 places dans des programmes d'enseignement coopératif ou d'apprentissage intégré au travail au cours des prochaines années, en collaboration avec les entreprises et le gouvernement, afin que pas mal tous les étudiants qui le souhaitent puissent obtenir un poste d'apprentissage intégré au travail après l'école.
Nous tentons de nous assurer que nous pensons aux familles et aux jeunes enfants et que nous créons ensuite des possibilités qui ne relèvent pas entièrement du fédéral. Dans le cas, plus particulièrement — comme je l'ai dit —, de l'apprentissage intégré au travail, la majeure partie de cette initiative prendra la forme d'engagements pris par des entreprises, et nous considérons que c'est important, parce que nous faisons tous face à ce défi ensemble.
Il y a un certain nombre de mesures. Évidemment, le fait d'attribuer un prix à la pollution et d'accorder une remise aux citoyens de l'Ontario et de trois autres provinces est important, alors je pense que les gens seront très heureux quand ils obtiendront ces remises. L'écrasante majorité des familles — 80 % et plus —, comme le directeur parlementaire du budget l'a déclaré lui aussi, toucheront une remise plus importante que le prix de la pollution.
Toutefois, nous reconnaissons également le fait que nous voulons rendre possibles des travaux d'amélioration du rendement énergétique, lesquels seront importants pour les ménages et les municipalités, alors nous avons injecté de l'argent dans l'approche écologique de la Fédération canadienne des municipalités aux fins du financement de projets d'infrastructure. Nous pensons que cet investissement permettra aux gens, à l'échelon municipal, de rénover des immeubles en appliquant des approches écologiques lors du réexamen des infrastructures. Nous considérons que c'est important.
Nous avons également mis en place des mesures dont les gens pourront tirer avantage s'ils achètent des véhicules ne produisant aucune émission. Les gens achètent des voitures entièrement électriques. Il y en a deux ou trois sur la Colline du Parlement aujourd'hui. Ces mesures aideront les gens à se procurer des véhicules qui ont une moins grande incidence sur l'environnement. Nous considérons que c'est important. Ces mesures vont un peu plus loin parce qu'elles permettent également à des sociétés qui acquièrent des parcs de véhicules d'amortir plus rapidement ces parcs s'il s'agit de véhicules à émission zéro.
Il y a plusieurs éléments qui contribuent à faire avancer les choses. Nous voyons clairement que les Canadiens reconnaissent que les conséquences des changements climatiques sont réelles et énormes. C'est évident dans la région d'Ottawa et aux alentours, ou bien au Québec. J'ai rencontré le premier ministre du Nouveau-Brunswick, ce matin, dans sa province. Les effets dévastateurs des changements climatiques sont réels, et nous tentons de prendre des mesures afin de changer les choses de façon importante et à long terme.
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Je vous remercie, monsieur le président et monsieur le ministre.
Monsieur le ministre, hier, nous avons accueilli le gouverneur de la Banque du Canada, qui est venu comparaître devant le Comité. À cette occasion, nous avons abordé de nombreux sujets, y compris certains des renseignements contenus dans le Rapport sur la politique monétaire et renvoyant au récent budget de l'Ontario établi par le parti conservateur de cette province, lequel, selon les prévisions actuelles de la Banque du Canada, aura une incidence négative sur la croissance économique, non seulement en Ontario — évidemment —, mais partout au Canada, de 0,2 % cette année et encore en 2020.
Nous avons vu les réductions que les conservateurs de l'Ontario opèrent dans les programmes pour les autistes. Ce matin, un programme de 50 millions de dollars visant à aider les parents à assumer les frais de garde d'enfants a fait l'objet de compressions. Ils ne vont pas de l'avant sur le plan des infrastructures.
En ce qui concerne l'établissement du budget, il est important que nous rassurions nos résidants — et les résidants de ma circonscription de Vaughan—Woodbridge en particulier — quant au fait que nous, en tant que gouvernement, continuerons à investir dans les services que nous fournissons et dans les avantages pour les Canadiens qui triment dur au quotidien afin d'assurer un meilleur avenir non seulement à nos enfants, mais aussi à ceux de partout au Canada.
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Je n'étais pas là hier, évidemment, pour entendre le gouverneur Poloz formuler ses commentaires, mais je pense que ce qu'il soulignait, c'était que, quand un gouvernement réduit ses dépenses, comme dans la situation que nous observons en Ontario, ces compressions ont une incidence directe sur l'économie, ce qui ne devrait surprendre personne.
Rappelons-nous les élections de 2015, quand le Parti conservateur et le Nouveau Parti démocratique plaidaient tous deux pour qu'on équilibre immédiatement le budget. Ce qu'ils auraient découvert, c'est qu'ils auraient retiré beaucoup d'argent de l'économie. Selon notre estimation, nous aurions dû injecter de l'argent dans l'économie.
Il n'est pas surprenant de constater que, quand on retire de l'argent de l'économie, elle se contracte. Nous considérons que les compressions qui ont lieu en Ontario auront de réelles conséquences sur les gens, manifestement, d'une multitude de manières. Bien entendu, elles auront des répercussions importantes sur les étudiants qui n'obtiendront pas de prêt. Ces compressions auront aussi de réelles conséquences sur les voyageurs qui n'ont pas la capacité de prendre des dispositions relatives aux soins de santé lorsqu'ils se rendent à l'étranger.
À notre avis, nous devons continuer à être responsables sur le plan budgétaire, à réduire notre déficit et notre dette en fonction de notre économie au fil du temps. C'est d'une importance cruciale, mais nous pouvons le faire tout en investissant dans les gens et en nous assurant que les familles réussissent. Nous pouvons le faire tout en veillant à ce que nos statistiques en matière d'emploi et l'avantage réel du fait que les gens occupent des emplois perdurent.
Cette approche équilibrée est celle de notre gouvernement. Manifestement, elle fonctionne. Nous procéderons ainsi pendant que nous observons des gouvernements comme celui de l'Ontario opérer des réductions.
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Je vais demander à M. Marsland de répondre à cette question.
Ce que je peux vous dire, cependant, c'est que nous avons présenté plusieurs mesures dans le budget pour nous assurer d'avoir un système qui protégera notre économie et qui nous permettra de lutter contre le blanchiment d'argent et le financement d'activités terroristes.
À notre avis, c'est très important pour notre économie.
Au cours des dernières années, nous avons fait plusieurs choses pour améliorer le système, notamment en ce qui concerne la propriété effective, afin de savoir qui sont les bénéficiaires des organisations.
Monsieur Marsland, que pensez-vous de ces chiffres?
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Je m'appelle Margaret Tepczynska. Je suis la directrice des initiatives stratégiques au ministère des Finances. Eleanor Ryan, directrice générale de la Division des institutions financières, et Mary O'Connor, conseillère spéciale, m'accompagnent.
La sous-section A de la section 1 de la partie 4 propose trois modifications techniques de la Loi sur les banques à l'appui de l'annonce faite dans le budget de 2019 selon laquelle des modifications législatives seront proposées dans le but de moderniser la gouvernance organisationnelle des institutions financières réglementées à l'échelon fédéral.
La première modification porte sur les coopératives de crédit fédérales. Le budget de 2019 annonçait que des modifications législatives seraient proposées afin de fournir aux membres des coopératives de crédit fédérales plus d'options pour voter, avant et pendant la tenue des assemblées générales annuelles, ainsi qu'un meilleur moyen de participation au processus de vote à l'occasion des assemblées annuelles. Les lois provinciales confèrent aux membres des coopératives de crédit provinciales un vaste éventail de façons de voter. Celles qui ont effectué la transition vers la charte fédérale ont demandé un éventail semblable au titre du cadre fédéral.
La modification proposée facilitera la tâche aux membres des coopératives de crédit fédérales afin qu'ils puissent exercer leur droit de vote grâce à l'ajout d'un plus grand nombre d'options — par téléphone, par voie électronique ou en personne à une succursale avant l'assemblée générale annuelle — en plus de la manière actuelle de voter au moment de l'assemblée et par voie de courrier. Cette modification a été désignée par les coopératives de crédit fédérales comme un moyen d'améliorer la participation de leurs membres à leur processus décisionnel.
La prochaine série de modifications est liée au régime de procuration prévu dans la Loi sur les banques. Elles précisent les pouvoirs en ce qui concerne la réglementation des formes de procuration et mettent à jour le libellé actuel relatif à la sollicitation de procurations afin de l'harmoniser avec la Loi sur les sociétés par actions et de le rendre conforme aux conventions de rédaction. L'objectif des dispositions liées aux procurations du projet de loi est de garantir que les entreprises fournissent aux actionnaires des renseignements adéquats au sujet de leur entreprise afin qu'ils puissent exercer leurs droits de vote d'une manière éclairée. Pour ce faire, la réglementation établit le formulaire de demande de procuration, la circulaire de procuration et les pouvoirs conférés dans le formulaire afin de permettre aux actionnaires de nommer un fondé de pouvoir qui agira en leur nom et recevra les renseignements nécessaires.
Le Comité mixte permanent d'examen de la réglementation a souligné le besoin de mettre à jour les renvois désuets figurant dans la réglementation sur le formulaire de procuration. En réaction, et en guise de première étape, on propose d'apporter une modification à la Loi sur les banques afin d'élargir le pouvoir à l'égard de la réglementation qui établit le cadre de la procuration. Les dispositions qui définissent la sollicitation et les règles entourant la sollicitation de la procuration d'un actionnaire seront également modifiées dans le but de préciser le libellé et d'apporter des mises à jour bijuridiques. Ces changements correspondent à la définition du terme « sollicitation » figurant dans la Loi canadienne sur les sociétés par actions et sont conformes aux conventions de rédaction modernes.
Le ministère a tenu de vastes consultations dans le contexte de l'examen législatif du secteur financier de 2019 ainsi que des consultations ciblées auprès de l'industrie sur ces modifications. L'Association canadienne des coopératives de crédit et les coopératives de crédit fédérales ont demandé que la Loi sur les banques soit modifiée de manière à accorder aux membres des coopératives de crédit fédérales davantage de façons de voter. Le ministère a également tenu un dialogue continuel avec le Comité mixte permanent d'examen de la réglementation en ce qui concerne la mise à jour du cadre de procuration pour les banques et les sociétés de portefeuille bancaire. En février 2019, des représentants du ministère ont comparu devant le comité afin de présenter une approche planifiée de mise à jour de la Loi sur les banques, puis la réglementation du formulaire de procuration. Le comité était favorable à l'approche proposée et a demandé qu'elle soit mise en œuvre rapidement.
Voilà qui conclut mon survol des dispositions. Nous sommes capables de répondre à toute question que vous pourriez nous poser. Merci.