Conformément au paragraphe 81(5) du Règlement, le Comité étudie le Budget supplémentaire des dépenses (B) 2017-2018: crédit 1b sous la rubrique Agence du revenu du Canada.
Nous accueillons aujourd'hui l'honorable Diane Lebouthillier, ministre du Revenu national.
Nous recevons également les représentants de l'Agence du revenu du Canada, ou ARC: M. Hamilton, commissaire; Janique Caron, sous-commissaire intérimaire; Ted Gallivan, sous-commissaire de la Direction générale du secteur international, des grandes entreprises et des enquêtes; et Frank Vermaeten, sous-commissaire de la Direction générale de cotisation, de prestation et de service.
Je vous souhaite à tous la bienvenue.
Je sais que la ministre et le commissaire ont chacun un exposé. Mais avant, nous avons une demande de budget de projet supplémentaire pour nos consultations prébudgétaires. C'est une procédure normale dans le cadre des consultations prébudgétaires. Nous demandons environ le même montant que nous avions dépensé ces dernières années. Vous avez le document sous les yeux. Il s'agit d'un montant supplémentaire de 29 900 $. Est-ce que quelqu'un en fait la proposition?
M. Fergus en fait la proposition.
(La motion est adoptée. [Voir le Procès-verbal])
Le président: Comme c'est écrit sur le document, la somme servira aux témoins qui se sont manifestés.
J'ai une dernière chose à dire avant d'écouter votre rappel au Règlement, Tom.
J'aimerais souligner la présence des 43 étudiants de l'École nationale d'administration publique, qui sont ici aujourd'hui en compagnie de M. Rémy Trudel, un professeur et un ancien député de l'Assemblée nationale du Québec. Ils sont ici pour voir comment les choses se déroulent.
Je vous remercie tous.
On a invoqué le Règlement. La parole est à vous, monsieur Kmiec.
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Monsieur le président, je ne voudrais pas prendre trop de temps étant donné qu'il est rare que des ministres comparaissent devant le Comité.
À la fin d'une des réunions ayant précédé celle-ci, vous avez dit que vous alliez dire aux responsables que les données nous posent problème. Je fais uniquement le suivi de la situation. Vous avez dit que pour l'instant, en tant que président, vous vous attendez à ce que le commissaire en chef de l'ARC soit présent, et je pense que c'est le cas. Vous souhaitiez également que le commissaire apporte des données visant à démontrer, au meilleur des connaissances de l'ARC, le nombre de demandes, d'exceptions et de rejets qu'il y a eu comparativement à la situation d'il y a deux ou trois ans. En ce qui a trait au crédit d'impôt pour personnes handicapées en raison du diabète, vous vouliez aussi connaître les délais des demandes et leur vitesse de traitement au cours des cinq dernières années.
Je fais uniquement suite à votre demande, monsieur le président, pour être certain que les témoins savent que vous vous attendez à recevoir cette information. Puisqu'il n'y a pas eu de débat, je considère que le Comité en avise les témoins.
:
Monsieur le président, je suis ravie de participer à l'étude du Comité sur le Budget supplémentaire des dépenses (B).
[Français]
Le commissaire Bob Hamilton m'accompagne pour vous en dire plus à ce sujet et aborder d'autres questions après mon allocution.
Permettez-moi aussi de vous présenter trois hauts fonctionnaires de l'Agence du revenu du Canada: Janique Caron, sous-commissaire intérimaire de la Direction générale des finances et de l'administration; Ted Gallivan, sous-commissaire de la Direction générale du secteur international, des grandes entreprises et des enquêtes; et Frank Vermaeten, sous-commissaire de la Direction générale de cotisation, de prestation et de service.
Tout d'abord, en tant que ministre du Revenu national depuis deux ans, j'aimerais donner aux membres du Comité un aperçu des récentes réalisations de l'Agence.
Premièrement, je tiens à rappeler que le gouvernement lutte sans relâche contre l'évasion fiscale et l'évitement fiscal. Nous repérons de plus en plus de stratagèmes de planification fiscale abusive qui ne respectent pas l'esprit de la Loi de l’impôt sur le revenu.
Le gouvernement a investi près de 1 milliard de dollars dans le cadre des budgets de 2016 et de 2017 en réponse à ce problème complexe qui prive de ressources les services qui améliorent la qualité de vie de tous les Canadiens.
Les vérificateurs de l'Agence ont maintenant accès à des renseignements plus nombreux et plus précis que jamais, ce qui les aide à se concentrer sur les entreprises et les individus qui cherchent activement à éviter de payer leur juste part d'impôt.
Deuxièmement, nous avons renforcé nos partenariats internationaux grâce à notre collaboration avec les gouvernements d'autres pays. Les résultats parlent d'eux-mêmes. L'Agence mène actuellement plus de 990 vérifications en lien avec des structures financières à l'étranger. Elle enquête sur plus de 42 sociétés et particuliers qui détiennent des comptes à l'étranger. L'Agence a aussi imposé 44 millions de dollars en pénalités à des promoteurs et à des préparateurs de déclarations de revenus.
Troisièmement, en ce qui concerne notre travail pour offrir un meilleur appui aux peuples autochtones et aux personnes qui vivent dans des collectivités éloignées, l'Agence contribue activement à réaliser la promesse du gouvernement. Elle intensifie ses efforts de sensibilisation pour tenir ces personnes au courant des prestations dont elles peuvent profiter. L'Agence réduit aussi les obstacles qui les empêchent de faire une déclaration de revenus et de prestations.
En octobre dernier, à Yellowknife, j'ai présenté le plan d'action sur les consultations dans le Nord. Ce plan décrit les mesures d'amélioration des services de l'Agence aux habitants des régions éloignées pour les deux prochaines années.
Mon objectif principal est d'améliorer l'expérience que vivent les Canadiens qui utilisent les services fiscaux. Les Canadiens qui communiquent avec nous le font de bonne foi. Ce sont des clients importants, et pas seulement des contribuables. Ils sont en droit de recevoir des services de qualité en temps opportun. Afin d'améliorer l'expérience client, voici quelques-unes des dernières améliorations des services de l'Agence.
L'Agence a mis en place des services électroniques améliorés pour la production des déclarations, comme Préremplir ma déclaration. Ce service sécurisé permet aux Canadiens de gagner du temps en remplissant automatiquement certaines parties de leur déclaration au moyen de renseignements dont l'Agence dispose déjà.
L'an passé, plus de 86 % des Canadiens ont envoyé leur déclaration en ligne, soit près de 750 000 personnes de plus que l'année précédente.
En 2017, l'Agence a pris des mesures pour améliorer et moderniser ses services de centres d'appels. Nous avons embauché plus d'agents et nous avons amélioré les options de libre-service, ce qui laisse plus de temps aux agents pour répondre à des questions complexes.
L'Agence travaille par ailleurs à mettre à niveau sa technologie de mise en attente téléphonique et à améliorer ses programmes de formation pour veiller à ce que ses clients reçoivent le service de qualité qui leur revient.
Bien que je sois fière de ces réalisations, je suis pleinement consciente qu'il reste du travail à faire. Le rapport du vérificateur général de cette semaine était clair, et j'ai accepté l'ensemble de ses recommandations relativement à nos centres d'appels.
Dès notre premier budget, notre gouvernement a investi 50 millions de dollars étalés sur quatre ans afin d'améliorer la gamme des services que nous offrons à la population. Dès cette année, nos clients vont constater que ces investissements portent leurs fruits.
Je vous assure que nous sommes à l'écoute des Canadiens.
Nous savons que nous devons expliquer les mesures prises par l'Agence le plus clairement possible pour que tous comprennent ses intentions.
Nous demandons l'avis des Canadiens en vue de programmes et services gouvernementaux adaptés à ceux qui en ont besoin. Nous invitons les Canadiens à échanger avec l'Agence et à lui faire part de leurs préoccupations.
D'ailleurs, aujourd'hui, j'ai annoncé le rétablissement du Comité consultatif des personnes handicapées. Ce comité sera composé de 12 membres en provenance de différents milieux qui travailleront avec l'Agence dans l'optique de formuler des recommandations pour que celle-ci administre de façon plus juste, plus transparente et plus accessible les prestations pour les personnes handicapées.
La sensibilisation et la consultation sont essentielles, et l'Agence va continuer à travailler avec les Canadiens pour tenir compte de leur avis dans sa prise de décisions.
Monsieur le président, je cède maintenant la parole au commissaire Hamilton, qui va aborder le Budget supplémentaire des dépenses (B) et d'autres questions d'intérêt pour le Comité.
Merci de m'avoir invitée à prendre la parole devant vous aujourd'hui.
:
Merci, monsieur le président.
Je vous remercie de m'avoir invité à présenter le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2017-2018 de l'ARC. Merci également de me donner l'occasion d'aborder les questions qui, comme vous le dites, pourraient provenir de différentes sources, mais qui comprennent les critères d'admissibilité au crédit d'impôt pour personnes handicapées, comme il avait été annoncé.
Au moyen de ce Budget supplémentaire des dépenses, l'Agence vise une augmentation de 44,9 millions de dollars de ses autorisations votées pour les deux éléments suivants.
[Français]
Premièrement, l'Agence demande 43,9 millions de dollars afin de mettre en oeuvre et d'administrer différentes mesures pour continuer à lutter contre l'évasion fiscale et la planification fiscale abusive, comme cela a été annoncé dans le budget de 2017.
[Traduction]
Ces mesures comprennent de nouveaux fonds pour les mesures relatives à la TPS/TVH, qui visent à prévenir l'évasion fiscale et à assurer le respect des lois fiscales, ce qui permettra à l'Agence d'augmenter le nombre de vérifications menées auprès des grandes entreprises à risque élevé. Elles comprennent aussi l'embauche de vérificateurs supplémentaires pour examiner les télévirements et aussi augmenter à huit le nombre d'équipes de vérifications de l'impôt des grandes entreprises pour l'exercice en cours, et jusqu'à 16 pour le prochain exercice. Ces équipes pourront cibler plus de contribuables à risque élevé, dont des multinationales. Ces mesures comprennent enfin l'élargissement de nos activités liées au renseignement d'entreprise.
Les 43,9 millions de dollars demandés représentent la première de cinq années pour le financement prévu dans le budget de 2017 afin de contrer l'évasion fiscale et la planification fiscale abusive.
[Français]
Le deuxième élément pour lequel l'Agence souhaite obtenir des fonds supplémentaires de 1 million de dollars, c'est la campagne publicitaire du gouvernement sur le nouveau crédit canadien pour aidants naturels.
[Traduction]
Cette campagne publicitaire vise à sensibiliser la population à l'égard du nouveau crédit d'impôt et à faire en sorte qu'un plus grand nombre de Canadiens admissibles le demandent dans leur déclaration de revenus. Elle permettra aussi de promouvoir le site Web Canada.ca, qui fournit des renseignements sur les impôts et les prestations.
Après l'approbation de ce Budget supplémentaire des dépenses, les autorisations révisées de l'Agence pour 2017–2018 totaliseront 4,4 milliards de dollars.
Bref, les ressources visées par ce Budget supplémentaire des dépenses permettront à l'Agence de mener à bien sa mission. En effet, elle pourra continuer d'administrer les impôts, les taxes, les prestations et les programmes connexes et de veiller au respect des lois pour les gouvernements de l'ensemble du Canada.
[Français]
Monsieur le président, je remercie le Comité de me permettre de donner des détails sur le crédit d'impôt pour personnes handicapées.
[Traduction]
Je suis tout à fait disposé à répondre aux questions qui suivront.
Le crédit d'impôt pour personnes handicapées est non remboursable et aide les personnes handicapées, ou les membres de leur famille qui les soutiennent, à réduire l'impôt sur le revenu qu'ils doivent payer. L'Agence est toujours résolue à ce que tous les Canadiens reçoivent la totalité des crédits et prestations fiscales auxquels ils ont droit, y compris le crédit d'impôt pour personnes handicapées. L'Agence doit veiller à ce que ce crédit d'impôt non remboursable soit administré de façon équitable et selon la Loi de l'impôt sur le revenu. Les Canadiens s'attendent à ce que l'Agence fasse preuve de diligence raisonnable afin que les particuliers qui reçoivent des prestations et des crédits, dont le crédit d'impôt pour personnes handicapées, respectent les critères établis dans la Loi.
L'année dernière, quelque 770 000 Canadiens ont demandé le crédit d'impôt pour personnes handicapées. L'allégement fiscal qui en découle était de plus de 1,3 milliard de dollars en 2016-2017.
Je serai ravi de vous fournir cette information à l'écrit par exercice financier après la séance. Je dirai simplement que nous avons vu la valeur du crédit et le nombre de demandes augmenter d'année en année.
Comme la ministre l'a mentionné dans sa déclaration liminaire, l'Agence rétablit le comité consultatif sur les personnes handicapées pour tenir compte de la perspective d'un vaste éventail d'intervenants dans ses décisions. Ces points de vue permettront à l'Agence de savoir comment présenter l'information dans la demande de crédit, de façon à ce que tout soit clair pour l'ensemble des demandeurs.
Depuis longtemps, l'Agence consulte les Canadiens et les intervenants sur la façon d'administrer les impôts, les taxes et les prestations en général, et plus particulièrement le crédit d'impôt pour personnes handicapées. Elle utilise les commentaires reçus lors de ces consultations pour améliorer la façon dont elle administre ce programme et pour communiquer les changements apportés aux Canadiens au moyen d'efforts de sensibilisation.
Par exemple, dans les pages Web du site Canada.ca, l'Agence diffuse des vidéos faciles à comprendre portant sur le crédit d'impôt pour personnes handicapées. Celles-ci présentent divers scénarios afin que les personnes puissent déterminer si elles ont droit à ce crédit.
Grâce à de bonnes communications, c'est-à-dire bien écouter et bien informer, nous poursuivons nos efforts pour veiller à ce que l'administration du régime fiscal et de prestations soit juste, équitable et conforme aux lois pertinentes. Cela fait partie de notre objectif global de renforcer la confiance des Canadiens dans l'administration de nos programmes et services.
Nous nous ferons maintenant un plaisir de répondre aux questions des membres du Comité.
Merci.
:
Je vous remercie de votre question. Je tiens moi aussi à vous remercier d'avoir pris le temps de me rencontrer. Je sais que vous êtes une ardente défenseure des Canadiens atteints de diabète, ainsi que de vos électeurs de Brampton-Sud. Veuillez accepter mes excuses: je vais m'exprimer en français puisque mon anglais n'est pas très bon.
[Français]
Premièrement, j'aimerais préciser que nous avons rencontré des gens de Diabète Canada, de Diabète Québec et de la Fondation de la recherche sur le diabète juvénile Canada pour connaître leurs préoccupations et comprendre leurs points de vue. À la suite de ces rencontres, j'en suis venue à la conclusion qu'il était clair que l'Agence avait besoin d'un mécanisme pour recevoir des conseils sur ces questions.
C'est pourquoi j'ai annoncé aujourd'hui le retour du Comité consultatif des personnes handicapées. Un comité de ce genre avait été mis sur pied en 2004, mais avait été aboli par les conservateurs dès leur arrivée au pouvoir en 2006. Ces mêmes conservateurs se présentent aujourd'hui comme les défenseurs des plus vulnérables.
Le comité consultatif va travailler en collaboration avec l'Agence et réunira les principaux intervenants du milieu pour veiller à ce que toutes les mesures visant les personnes handicapées, incluant le crédit d'impôt pour personnes handicapées, soient administrées équitablement en vertu des dispositions de la Loi de l’impôt sur le revenu.
Ce comité informera l'Agence des besoins spécifiques et des attentes des personnes handicapées, examinera les pratiques administratives de l'Agence et la conseillera sur celles-ci pour assurer une plus grande transparence et une meilleure accessibilité aux crédits, et formulera des recommandations sur la façon dont elle peut améliorer la qualité des services qu'elle offre aux personnes handicapées.
Je comprends très bien que le fait de vivre avec un handicap peut avoir des conséquences pour la personne en cause, sa famille et son environnement. C'est pourquoi je me suis engagée à ce que l'Agence administre les mesures pour les personnes handicapées de manière équitable, transparente et accessible.
Au cours des deux dernières années financières, le nombre de personnes acceptées a augmenté de 20 %. Nous avons travaillé en vue de simplifier les formulaires. Nous travaillons avec des infirmières praticiennes spécialisées, qui sont en mesure de remplir les formulaires pour les gens qui demeurent dans des régions où l'accessibilité à un médecin est plus difficile. L'Agence a aussi embauché des infirmières dans le cadre du programme des personnes handicapées.
J'invite le commissaire à compléter ma réponse.
:
Le gouvernement est déterminé à renouveler la relation de nation à nation avec les peuples autochtones, ainsi qu'à s'assurer qu'ils reçoivent les prestations et les crédits auxquels ils ont droit.
J'ai rencontré plusieurs collectivités autochtones pour discuter des problèmes liés à l'accès aux services de l'Agence, et je continuerai à le faire. Je viens moi aussi d'une région éloignée. Je sais donc très bien ce que c'est quand on est plus loin d'Ottawa. Comme le dit le proverbe, « loin des yeux, loin du coeur ».
L'Agence du revenu du Canada a adapté ses produits de communication en plusieurs langues autochtones. Nous travaillons en partenariat avec Service Canada. L'Agence a visité 698 collectivités autochtones dans l'ensemble du pays pour leur donner des renseignements sur les prestations.
Bien que l'Agence ait fait beaucoup de progrès, il reste du travail à accomplir, et nous allons le faire en collaboration avec les communautés autochtones et les partenaires dans les régions.
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Comme je l'ai mentionné, j'ai pris connaissance du rapport du vérificateur général et j'accepte toutes les recommandations qui s'y trouvent.
Dès notre premier budget, nous avons décidé d'investir 50 millions de dollars sur quatre ans notamment pour travailler à l'embauche de personnel dans les centres d'appels.
Je peux également vous dire que, contrairement à votre gouvernement qui, alors que Mme Kerry-Lynne Findlay était ministre, a effectué des compressions à l'Agence du revenu du Canada, nous y avons investi afin de mettre en place une nouvelle plateforme téléphonique qui permettra de mieux répondre aux besoins des clients qui téléphonent à l'Agence du revenu du Canada. La plateforme téléphonique date de 20 ans et est désuète.
Également, les compressions que vous avez effectuées ont touché la formation et le soutien aux employés. Nous allons donc travailler à la formation, car il est important de continuer d'offrir de la formation et du soutien pour que les Canadiens reçoivent la meilleure information possible.
Nous nous devons aussi de répondre aux normes et aux besoins des Canadiens, et non pas d'établir des normes qui prennent en considération les besoins de l'Agence du revenu du Canada.
:
Je vais répondre à la question.
Avant le rapport du vérificateur général, nous étions déjà au courant de certains problèmes liés au système téléphonique. Nous utilisons une ancienne technologie, et nous avions déjà prévu de la remplacer l'année prochaine par un nouveau système qui nous permettra d'offrir le niveau de service auquel on peut s'attendre avec une technologie plus moderne. C'est le premier volet.
L'autre volet que le vérificateur général a soulevé est notre façon de rendre des comptes sur notre service. Par le passé, nous disions que ceux qui parviennent à notre centre d'appel obtiennent une réponse en deux minutes, 80 % du temps. Il faut toutefois réussir à avoir la ligne.
Notre façon de respecter cet engagement était de ne pas laisser passer tous les appels, de sorte que certaines personnes tombaient sur une ligne occupée. Ces gens devaient alors rappeler. C'est tout ce que nous pouvions faire avec notre technologie.
Nous convenons en effet qu'un certain nombre de personnes tombent sur une ligne occupée et doivent rappeler. Nous essayons maintenant d'investir un peu plus, en attendant la nouvelle technologie, afin d'améliorer ce service et d'assurer un équilibre convenable entre le temps d'attente sur la ligne et la rapidité de la réponse.
Les problèmes que le vérificateur général a soulevés n'étaient pas nouveaux, et nous étions d'accord avec ses recommandations. Nous avons d'ailleurs un plan d'action pour y donner suite. Nous l'entamons tout juste, mais il prendra vraiment forme l'année prochaine, lorsque nous aurons la nouvelle plateforme d'appels téléphoniques.
:
C'est exactement ce que le a fait. Il a dit, lorsqu'il se faisait questionner au sujet de M. Bronfman, qu'il était satisfait des réponses de ce dernier et de la structure fiscale qu'il avait mise en place aux îles Caïmans. Il a blanchi M. Bronfman en deux temps, trois mouvements, en une phrase. En tout cas, on a hâte de connaître les résultats de l'enquête que vous allez mener au sujet de M. le premier ministre et de savoir s'il a violé la loi.
J'aimerais aborder un autre sujet, soit celui du vérificateur général.
Comme on l'a déjà mentionné, l'un de vos engagements est de rendre les services plus accessibles. Sur le site de propagande du gouvernement, vous avez placé cet objectif de mandat dans la catégorie « engagement permanent ». Selon moi, la traduction devrait être « on s'en fout », ou plutôt « échec lamentable ». En effet, tous les résultats l'ont démontré: l'Agence ne répond pas aux appels téléphoniques, et quand elle le fait, 30 % des appelants reçoivent une mauvaise information.
Enregistrez-vous les appels lorsque les Canadiens composent le numéro général pour obtenir des renseignements?
Avant de laisser la parole à M. Sorbara, M. Kmiec a mentionné tout à l'heure que nous avons dit, lors d'une réunion précédente, qu'il nous faut des données.
Ma question s'adresse vraiment à vous, monsieur le commissaire. Permettez-moi de vous rappeler le contexte de cette discussion.
Partout où nous allions, et à chaque arrêt, tous les membres du Comité ont entendu des personnes atteintes de diabète de type 1 ou des proches de ces personnes. Ils disaient que depuis mai, des changements ont été apportés au traitement des demandes, de leur point de vue. Il y a plus de refus. Hier, certains d'entre nous ont vu une demande qui portait la mention « Refusée », sur laquelle une section était encerclée.
Pour notre part, nous ne savons plus qui croire. L'ARC nous dit qu'il n'y a eu aucun changement. Je peux cependant vous assurer que la population en a constaté un. Je peux vous donner l'exemple d'une mère de deux enfants, tous les deux atteints du diabète de type 1. La demande de l'un a été refusée, alors que celle de l'autre a été acceptée.
Pouvez-vous nous fournir des données dans le sens du procès-verbal que nous vous avons envoyé, pour montrer les délais de traitement et les taux d'acceptation et de refus des demandes au cours des deux ou trois dernières années? Y a-t-il eu un changement, ou plus de refus que par le passé? Si oui, quelle en est la raison?
:
J'aimerais répondre à cette question en deux points. Le premier a trait au crédit d'impôt pour personnes handicapées de façon générale, et le deuxième porte sur les traitements de survie du diabète. Je me ferais également un plaisir de vous fournir ces renseignements par écrit. Je ne vais pas m'étendre longuement sur ces sujets.
En ce qui concerne le premier, de façon générale, je vous ai fourni quelques statistiques, mais nous pouvons surveiller les taux d'approbation des réclamations de crédits pour personnes handicapées au cours des dernières années, et elles sont en hausse. Je vous ai donné le chiffre de 765 000 contribuables qui ont utilisé le CIPH l'an dernier, ce qui représente une hausse de 8 % par rapport à l'année précédente. Ces crédits ont totalisé environ 1,3 milliard de dollars. Je peux vous fournir ces chiffres, même s'ils ne se rapportent pas précisément au point que vous venez de soulever. Je veux simplement vous dire que nous surveillons ces chiffres de façon générale, et nous avons de bonnes statistiques.
À l'heure actuelle, le crédit d'impôt pour personnes handicapées est offert aux gens pas tant selon la maladie dont ils souffrent, mais plutôt selon la façon dont leur maladie a une incidence sur leur vie. C'est ce qui est prévu dans la loi, et c'est ainsi que nous l'administrons.
Nous ne recueillons pas des données systématiques sur le diabète par rapport à un autre type de handicap, alors je ne peux pas vous fournir des statistiques concernant ce chiffre ventilé, et certainement pas pour les derniers mois.
Le ministre nous a demandé d'examiner comment nous recueillons les données et comment nous pourrions nous améliorer. Pour l'instant, nous prenons manuellement des dossiers, mais c'est un processus compliqué. Nous faisons bien des choses automatiquement, mais nous allons prendre des dossiers manuellement. Nous sommes au beau milieu du processus, ou pas tout à fait. Nous en sommes aux premières étapes, et nous espérons avoir terminé vers la fin de l'année. Nous aurons une meilleure idée de la situation.
Une question que nous devrons nous poser est si nous devrions le faire pour l'ensemble des handicaps. Nous devrons y songer, mais le ministre et vous avez demandé de voir si nous pouvons nous améliorer pour colliger ces données. Je ne peux pas vous fournir des statistiques sur le diabète en particulier, et pas depuis mai. Je peux vous dire que, de façon générale, l'utilisation et les coûts associés au crédit ont augmenté. On prévoit qu'ils augmenteront dans le futur, mais ce sont des projections.
Nous pourrons vous fournir une réponse plus tard, et nous remettrons certainement cette donnée au Comité de la condition des personnes handicapées pour que nous puissions en discuter et mieux comprendre ce qui se passe.
Comme le ministre l'a dit, nous cherchons toujours des moyens d'améliorer notre administration. Nous discutons avec des professionnels de la santé. Nous essayons de communiquer le plus efficacement possible avec les gens au sujet des règles, si bien que nous avons hâte de pouvoir fournir cette donnée pour éclairer les discussions du Comité afin qu'il puisse aller de l'avant à partir de là.
:
Merci, monsieur le président.
[Français]
Madame Lebouthillier, soyez la bienvenue au Comité permanent des finances. Je vous remercie de votre travail visant à aider la classe moyenne.
[Traduction]
J'ai quelques questions à poser aujourd'hui.
Nous venons de terminer de lire le rapport de l'ARC, où l'on décrit plusieurs mesures pour les contribuables au Canada. Nous savons que pendant les 10 années où les conservateurs étaient au pouvoir, un certain nombre d'organismes ont subi des compressions et une réduction de leurs dépenses, ou n'ont pas vu leur budget augmenter, ce qui a réduit leur efficacité au fil du temps. Je voulais savoir ce que notre gouvernement fait pour s'assurer que des organismes comme l'ARC reçoit les ressources dont ils ont besoin pour lutter contre l'évasion fiscale et l'évitement fiscal et veiller à ce que les déclarants aient confiance dans le système en place.
Merci, madame la ministre.
:
J'ajouterai quelques brèves observations sur l'écart fiscal.
Nous avons mené trois études, comme la l'a dit, dont une sur la TPS et une sur l'impôt sur le revenu des particuliers. Nous avons effectué celle sur l'impôt sur le revenu des particuliers plus tôt cette année, en juin, et nous avons évalué que l'écart était d'environ 8,7 milliards de dollars. Nous en avons fait une semblable pour la TPS. Nous espérons en faire une sur l'imposition des sociétés dans le futur.
Nous agissons. En juin, nous avons invité des experts de partout dans le monde pour participer à un séminaire sur l'écart fiscal, car ce n'est pas facile à calculer. Tous les pays vous le diront. C'est un calcul complexe et de nombreuses hypothèses sont émises, mais nous estimons que nous pouvons essayer de le calculer, tout en reconnaissant qu'il peut y avoir des problèmes méthodologiques. Cependant, nous serons ouverts à l'idée d'essayer, et nous élaborerons quelque chose.
La prochaine étape de notre processus, comme la ministre l'a dit, est d'évaluer un écart fiscal international au cours de la prochaine année, en 2018, et c'est encore plus compliqué. Je peux vous dire à l'heure actuelle qu'aucun autre pays ne le fait. Nous allons voir comment les choses se passeront. Nous allons essayer.
La Suède a essayé de le faire il y a quelques années. Elle ne le fait pas à l'heure actuelle, car la méthodologie est encore plus difficile, mais nous allons essayer de le faire. Nous ferons de notre mieux, émettrons des hypothèses et effectuerons le calcul. Puis nous le ferons à l'échelle nationale.
Nous réalisons des progrès, tout en reconnaissant que ce n'est pas un calcul simple. Nous devons être prudents quant à la façon de traiter les chiffres et les assortir de réserves.
:
En vertu de la Loi de l'impôt sur le revenu, les personnes souffrant de diabète ont droit de recevoir le crédit d'impôt pour personnes handicapées si leur médecin juge qu'elles ont besoin de 14 heures ou plus de traitement de survie par semaine. Tout au long du mandat du gouvernement conservateur précédent et jusqu'à il y a un an dans le cadre du mandat de la ministre, tous les diabétiques dont le médecin a certifié qu'ils répondaient au critère recevaient le crédit d'impôt. Il leur permettait d'économiser environ 1 500 $ d'impôt par année.
Puis étrangement, en mai, des propos comme les suivants ont commencé à être prononcés, et je veux savoir si la ministre approuve et défend ces propos. Je cite: « Un adulte qui gère son insulinothérapie de manière autonome sur une base régulière ne satisfait pas au critère de 14 heures par semaine, à moins de circonstances exceptionnelles. »
Cette déclaration est utilisée pour refuser le crédit d'impôt pour personnes handicapées à des milliers de Canadiens qui souffrent de cette maladie. Ce ne sont qu'une partie des personnes touchées. Ce sont des gens qui étaient admissibles au crédit d'impôt depuis des années.
La approuve-t-elle cette déclaration dans les lettres de refus? Croit-elle que les personnes qui gèrent leur propre traitement par l'insuline sont peu susceptibles d'être admissibles au crédit d'impôt, oui ou non?
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Ma question s'adresse à M. Hamilton. C'est dans le même ordre d'idées que celle que M. Poilievre vient de poser.
[Traduction]
Monsieur Hamilton, vous avez fait savoir qu'il y a eu 765 000 demandeurs l'année dernière. C'est une hausse de 8 % par rapport à l'année précédente qui totalise environ 1,3 milliard de dollars en crédits d'impôt pour personnes handicapées.
Depuis au moins un mois maintenant, il y a une controverse publique sur les préoccupations des Canadiens qui se prévalent habituellement de ce crédit d'impôt dont ils ont entendu parler en mai. Vous nous avez assurés au Comité que la loi n'a pas changé et qu'aucun règlement n'a changé, mais quelque chose a certainement changé.
Dans le cadre de votre rôle de sous-ministre en quelque sorte comme commissaire, pouvez-vous faire une supposition éclairée sur ce qui a changé dans les procédures?
:
Ce que je peux vous dire, d'après ce que je sais à l'heure actuelle... Je pense avoir dit plus tôt que nous allons revenir en arrière et examiner quelques dossiers précis pour essayer d'obtenir des données et évaluer la situation. Pas tous ceux qui présentent une demande sont admissibles; il y a un processus en place pour déterminer l'admissibilité. Nous devons examiner les cas particuliers de cette année et des années précédentes pour déterminer si nous prenons des décisions appropriées, si la disposition est administrée conformément à la loi.
Je tiens à dire, et je voulais ajouter cette observation pertinente à la réponse précédente, que si une personne juge que nous avons pris une mauvaise décision, que nous n'avons pas pris en considération tous les renseignements de façon adéquate, elle peut toujours interjeter appel ou avoir recours au processus d'appel normal que j'ai mentionné plus tôt. Nous avons une entité distincte qui entend les appels. Vous pouvez nous fournir de nouveaux éléments d'information.
Nous veillons à ce que les gens le sachent, et je le dis aujourd'hui. Si une personne estime que nous avons pris une décision inadéquate à partir des renseignements qu'elle nous a fournis, ou si des éléments d'information étaient manquants, elle peut toujours communiquer avec nous ultérieurement. Elle peut interjeter appel, mais à l'heure actuelle, je dirais qu'il y a une foule de raisons pour lesquelles une personne peut ne pas être admissible. Je ne peux pas me prononcer sur des cas précis.
:
Merci, monsieur le président.
Je vous remercie tous de votre présence aujourd'hui.
En fait, ma question était directement liée aux dernières observations de la ministre et au point soulevé par M. Albas. Si les conservateurs n'avaient pas éliminé le comité consultatif et si nous avions pu prendre connaissance des préoccupations ou des changements dans l'interprétation, c'est précisément ce comité consultatif qui aurait été chargé d'examiner ces questions, notamment de questions liées aux technologies, et qui aurait conseillé l'ARC avant que cela ne devienne un problème qui a pris une ampleur telle que l'ARC doit maintenant examiner à la pièce quelque 7 500 dossiers personnels, n'est-ce pas? Pendant toutes les années écoulées depuis son abolition par les conservateurs, le comité consultatif aurait pu étudier l'incidence des nouvelles technologies sur l'application du critère des 14 heures, ou aurait peut-être présenté des recommandations sur la modification de la loi en fonction de l'évolution des technologies.
Ma question est la suivante: combien d'argent les conservateurs ont-ils économisé en éliminant le comité consultatif, un comité qui aurait contribué à empêcher cette situation dès le départ?
:
Pourriez-vous nous fournir ces informations, monsieur le commissaire?
Avant de vous libérer, je tiens à dire, étant donné le point de vue privilégié que vous avez sur les handicaps, dont le diabète, que j'espère que vous tenez compte des professionnels du domaine qui ont affaire aux patients atteints de diabète de type 1. Certains témoins avec lesquelles nous avons discuté ont indiqué que leur fils ou leur fille avait une pompe à insuline et qu'il existe de nouvelles technologies, mais qu'il n'en demeure pas moins que le temps nécessaire et connexe, comme l'alimentation et tout le reste, satisfait bel et bien aux critères des 14 heures. Je peux vous dire, selon les témoignages que nous avons entendus, qu'il convient de prendre de toute urgence des décisions concernant ce processus de demande.
Cela dit, nous allons suspendre... je suppose que ce n'est pas nécessaire puisque les autres témoins ont déjà pris place.
Madame la ministre, monsieur Hamilton, merci d'avoir répondu à nos questions, et merci de vos exposés.
Nous passons maintenant à une autre série de questions, avec les fonctionnaires de l'ARC. M. Vermaeten, Mme Caron et M. Gallivan resteront avec nous. Je ne crois pas qu'is aient d'autres exposés.
Monsieur Fergus, vous êtes le premier intervenant du deuxième tour.
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Nous nous engageons maintenant dans une voie. Je suis conscient que vous examinez la question plus attentivement, mais ce qui est nouveau, maintenant, c'est qu'on procède peut-être autrement pour évaluer les dispositifs qu'utilisent les gens pour les injections d'insuline nécessaires à leur survie.
Est-ce une méthode couramment utilisée par les Canadiens touchés? Si oui, comment l'ARC a-t-elle obtenu cette information? Comment l'ARC interprète-t-elle alors ces informations ou les intègre-t-elle à ses politiques pour déterminer l'admissibilité d'une personne au CIPH?
Essentiellement, ma question est la suivante: si la modification du processus d'évaluation de l'ARC découle d'informations que l'Agence a reçues de professionnels, ces informations ont-elles été diffusées à grande échelle parmi les Canadiens? Est-ce une méthode actuellement répandue chez les Canadiens?
Il me semble que beaucoup de personnes ne sont pas au courant de ces changements ou qu'ils utilisent d'anciennes méthodes, et que les médecins certifient que ces gens consacrent toujours 14 heures ou plus par semaine aux soins médicaux nécessaires.
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Oui. Je suis d'accord que, dans des cas d'évitement fiscal outremer, des sanctions pénales sont nécessaires.
En ce qui a trait aux Panama Papers, nous pouvons confirmer publiquement la tenue de 123 vérifications au civil. Par ailleurs, plusieurs de nos enquêtes au criminel parviennent à maturité. Il y en a moins de 10. Nous ne voulons pas en divulguer le nombre exact, afin de ne pas mettre en péril les enquêtes en cours. Au point où nous en sommes, le public peut s'attendre à ce qu'une perquisition soit dévoilée dans les mois à venir.
À l'échelle internationale, cependant, aucun pays n'est prêt à déposer des accusations ou à prononcer des condamnations. Comme les autres pays du monde, nous avons commencé à travailler au dossier des Panama Papers bien avant qu'il ne fasse l'objet d'une couverture médiatique. Cela dit, avant qu'une peine de prison ne soit prononcée, il faut du temps.
Plusieurs de nos dossiers liés à des enquêtes criminelles parviennent à maturité. La prochaine étape sera la confirmation publique de perquisitions, ce qui pourrait survenir au cours des prochains mois.
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Je serai très bref, par respect pour les témoins.
Je pense que tout le monde sait que le vérificateur général a déposé un rapport accablant sur l'Agence du revenu du Canada. Nous n'avons pas suffisamment de temps dans la réunion d'aujourd'hui pour aller au fond des choses. J'ai tenté de le faire pendant quelques brèves minutes, mais ce rapport mérite une étude plus approfondie. En effet, les informations qu'il contient sont extrêmement troublantes. Plus de la moitié des appels sont bloqués, car il n'y a aucune ligne disponible, et 30 % des gens qui réussissent à parler avec un agent se feraient donner de la mauvaise information.
Notre comité doit être saisi de cette question; cela fait partie de son mandat. La ministre devra s'expliquer sur ce sujet précis pendant plus longtemps que les quelques minutes qu'elles a prises pour le faire aujourd'hui.
J'espère avoir l'appui de mes collègues. Je n'ai pas fixé un nombre de réunions ni de dates. Nous pourrons déterminer quand cela nous conviendrait. Je veux simplement m'assurer que notre comité pourra aller au fond des choses. Je demande l'appui de mes collègues.
Je ne m'étendrai pas plus longtemps sur le sujet. Nous pourrons revenir aux témoins dès que ma motion aura fait l'objet d'un vote.
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Merci, monsieur le président.
Je comprends la motion de M. Dusseault, mais nous venons tout juste de recevoir la ministre, et elle a parlé du rapport du vérificateur général. M. Dusseault a pu lui poser des questions, à elle et au commissaire, précisément sur le rapport.
Je sais que lorsque nous recevons des ministres, les membres individuels sentent souvent qu'ils manquent de temps, mais en réalité, la ministre est restée plus longtemps que prévu et elle avait informé le Comité à l'avance qu'elle serait ravie de parler de n'importe quel dossier, et non seulement du Budget supplémentaire des dépenses. Nous avons eu la possibilité de poser des questions et d'avoir cette discussion, et la ministre est restée avec nous le temps nécessaire pour que tout le monde ait son tour, tout en respectant l'horaire.
Je ne pense pas qu'il y ait de doute quant à la capacité de la ministre de discuter de la question. Elle en a parlé à la Chambre et elle en a parlé encore une fois ici aujourd'hui. Elle a abordé le sujet dans sa déclaration préliminaire; elle n'a pas attendu de réagir à une question. Elle a fourni beaucoup de renseignements au Comité et elle était très ouverte à parler de n'importe quel dossier que le Comité souhaitait soulever; c'est plus que ce que nous obtenons parfois en raison de la structure du Comité et du besoin de se concentrer sur la motion à l'étude.
Je ne m'oppose pas à l'idée que la ministre comparaisse pour parler du rapport du vérificateur général, mais elle vient de le faire. Dans l'intérêt du Comité et du temps dont il dispose, j'estime que nous avons eu cette possibilité, et le député a pu poser des questions précises.
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Je remercie mon collègue de céder son tour.
Tout le monde n'a pas eu la chance de parler. En effet, je n'ai pas eu la chance de poser des questions à la ministre. La ministre est venue ici précisément pour parler du Budget supplémentaire des dépenses et, de bon gré, répondre à des questions supplémentaires. Elle savait, puisque le président l'avait prévenue, que certaines questions porteraient sur d'autres sujets que le Budget supplémentaire des dépenses, et c'est la raison pour laquelle elle a fait cela.
Je crois que la motion de M. Dusseault est tout à fait raisonnable. L'une de nos tâches fondamentales est d'examiner le fonctionnement et les activités du gouvernement. Il est plus que raisonnable de demander à la ministre de comparaître à nouveau et de passer une heure ou plus à parler spécifiquement de la question des centres d'appels et du service épouvantable.
Au Canada, les gens ont le plus d'interactions lorsqu'ils tentent de payer leurs impôts. Si la plupart des tentatives de communication avec l'ARC ne réussissent même pas à obtenir la connexion, et qu'ensuite le tiers des réponses sont inexactes, je crois que c'est un problème qui mérite l'attention des membres de notre Comité et une discussion plus approfondie. Mais aujourd'hui, nous avons parlé du Budget supplémentaire des dépenses, du CIPH et nous consacrerons peut-être sept minutes aux centres d'appels.
Certaines semaines, les membres de notre Comité se sont réunis chaque jour sauf le vendredi, même durant les déplacements. Le travail supplémentaire ne me dérange pas. J'ai hâte d'avoir la chance d'entendre les explications des personnes directement concernées par l'administration des centres d'appels sur la technologie et les directives qui ont été données. En effet, on peut apprendre beaucoup plus de détails lors d'une réunion de comité que pendant la période de questions, car nous pouvons approfondir le sujet et participer à une discussion.
Monsieur le président, je crois que mon collègue néo-démocrate a proposé une bonne motion, et je pense que nous devrions l'étudier sérieusement.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais également remercier tous ceux qui sont ici aujourd'hui.
Monsieur le président, je souhaite préciser quelque chose. Il ne faudrait pas mal interpréter la frustration que j'éprouve relativement à une partie de la conversation sur le crédit d'impôt pour personnes handicapées. Le président, M. Fergus et un grand nombre de mes collègues sont préoccupés à l'idée que quelque chose ait changé dans l'administration ou dans la communication, ou qu'il se passe quelque chose. Même le commissaire a reconnu qu'il fallait aller au fond des choses en ce qui concerne ces préoccupations.
Ma frustration vient du fait qu'avant d'être députée fédérale, j'ai passé une grande partie de ma carrière à défendre les personnes handicapées, et cela me dérange vraiment lorsque je vois l'opposition se battre et utiliser les personnes handicapées comme pion politique alors qu'ils savaient que les compressions apportées à l'ARC, au Comité consultatif des personnes handicapées, à la formation... Qu'allait-il arriver, selon eux, monsieur le président? Pensaient-ils améliorer les niveaux de service grâce à des compressions importantes à l'ARC et au sein du personnel infirmier qui pourrait aider l'ARC à gérer certains de ces enjeux? Ma frustration vient du fait que des compressions importantes ont été effectuées au cours de la dernière décennie, et nous vivons maintenant avec les conséquences.
Les compressions ont empêché d'améliorer la technologie et maintenant, nous devons manipuler des dossiers à la main pour trouver l'origine des problèmes. À notre époque, dans ce gouvernement, l'ARC doit manipuler des dossiers à la main pour comprendre les données. Si les conservateurs avaient effectué quelques investissements et s'étaient adaptés aux nouvelles réalités de l'époque, nous aurions peut-être pu gérer cela de façon à veiller à ce que les personnes les plus vulnérables, qui vivent avec un handicap et qui ont fondamentalement besoin de cet argent et de ces ressources, n'aient pas à attendre qu'un dossier soit trouvé manuellement pour formuler la solution appropriée.
Ce préambule étant terminé, monsieur le président, je vais maintenant poser mes questions liées aux technologies.
C'est ce que nous avons tendance à entendre sur la question de savoir où se trouvent les différences. Je dis « différences », car nous n'avons même pas de réponse au sujet de ce qui se passe, même si nous savons qu'il n'y a eu aucun changement de politique.
Il semble y avoir une différence qui découle de l'idée selon laquelle la technologie facilite maintenant la gestion du traitement du diabète de type 1 ou le traitement ne nécessite pas les 14 heures prévues. Je présume qu'il est donc essentiel de se demander qui, au sein de l'ARC — ou quel échelon de l'organisme —, détermine dans quelle mesure la technologie entraîne une réduction des heures nécessaires? Vous n'avez pas pu compter sur le Comité consultatif des personnes handicapées de 2006 à aujourd'hui. Vous n'avez pas pu consulter ses membres. Les conservateurs ont également congédié des membres du personnel infirmier qui conseillaient l'ARC, et à quel niveau la discussion sur la technologie...? Qui a pris cette décision? Qui prendrait une telle décision, si c'est la justification, au bout du compte?
Il ne s'agit pas seulement du diabète, car cela pourrait s'appliquer à tout ce qui est lié à l'administration du crédit d'impôt pour personnes handicapées.
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Oui, c'est un gestionnaire de l'ARC, en consultation...
Cela se passerait au niveau de la gestion. Ce ne serait certainement pas à mon niveau. On parle de gestionnaires et de personnes qui sont formées dans ce domaine. À l'administration centrale, nous avons du personnel infirmier en communication constante avec la communauté médicale. On mène des recherches. Des médecins nous appellent constamment, et le personnel infirmier appelle très souvent les médecins.
Il y a donc une rétroaction constante, ici, en ce qui concerne l'évolution de la technologie. Comme vous l'avez souligné, il ne s'agit pas seulement du diabète, mais d'une série de troubles. Nous devons absolument nous tenir à jour dans ces domaines, et cela a certainement des répercussions sur l'admissibilité d'une personne, car elle est déterminée au cas par cas.
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Merci, monsieur le président.
Le préambule à cette dernière question ne peut pas rester sans réponse.
Monsieur le président, et mesdames et messieurs les témoins, une décision a été prise — à l'échelon ministériel, on peut le présumer — pour modifier la façon dont s'applique le crédit d'impôt pour personnes handicapées. Nous avons une lettre signée de la main de la ministre dans laquelle elle affirme qu'elle croit que la plupart des personnes atteintes de diabète de type 1 ne satisfont pas aux critères. C'est une décision stratégique. Cela n'a rien à voir avec le nombre de percepteurs d'impôts embauchés par l'ARC et ce n'est pas lié aux compressions budgétaires. Lorsqu'un ou une ministre prend une décision, ce n'est pas lié au nombre d'employés et cela n'a rien à voir avec les comités.
J'aimerais également souligner — et ajouter au compte rendu — que les transferts à l'ARC ont constamment augmenté tout au long de la dernière législature. Je ne sais pas vraiment à quelles compressions budgétaires Mme O'Connell fait référence. Le nombre de personnes employées par l'ARC, d'après ce que je comprends, a atteint un sommet de 51 000 employés en 2004. Ce nombre a été réduit de 11 000 personnes lors de la dernière législature du dernier gouvernement libéral.
Mais tout cela n'a pas vraiment d'importance. Ce qui est important, c'est de trouver une solution à un problème qui a émergé en mai dernier, car à ce moment-là, selon ce qu'on a dit aux membres de notre comité, le taux d'approbation de 80 % pour les personnes atteintes de diabète de type 1 semble s'être transformé en taux de refus de 80 %. On tente d'en connaître la raison au moyen des questions qui ont été posées ici, car il semble qu'il y a simplement eu un changement de vocabulaire dans les lettres et les questionnaires qui ont été envoyés au personnel médical qui a déterminé que la plupart des personnes atteintes de diabète de type 1 n'étaient pas admissibles.
Je vous cède la parole, monsieur Vermaeten. Il semble que ce soit aussi simple — c'est ce changement de vocabulaire dans le formulaire qui aurait entraîné le passage d'un taux d'approbation de 80 % à un taux de refus de 80 %. Nous attendons les données, aussi précises que possible, pour démontrer où sont allées les approbations et où elles sont maintenant.
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J'aimerais formuler deux commentaires.
Tout d'abord, oui, nous examinons la situation et nous établissons une comparaison avec les dernières années et la période après mai 2017 — à laquelle vous avez fait référence. Nous examinons cette période pour déterminer ce qui est arrivé au taux d'approbation; nous nous penchons donc certainement sur la question. Il faudra un peu de temps, car le processus doit se faire à la main, et nous ne classons pas les données par affection sous-jacente, mais par handicap. C'est ce que nous examinons.
Deuxièmement, j'aimerais préciser qu'il ne s'agit pas d'une lettre qui indique un changement de politique par la ministre du Revenu national. Ce qui est énoncé ici, c'est qu'il y a eu une évolution dans le traitement du diabète. Grâce à des dispositifs comme les pompes à insuline, il faut maintenant moins de temps pour gérer le diabète.
J'appuie absolument cela.
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Je connais les critères dont vous parlez.
Je ne parle pas de transport, je ne parle pas des temps d'attente à l'hôpital, je ne parle pas des temps d'attente pour les médicaments ni de la commande de médicaments en ligne. Ce n'est rien de tout cela.
Je vous parle des conséquences dont on n'a pas tenu compte dans le formulaire. Je vous parle des conséquences d'être diabétique, de vivre tous les jours avec le diabète, et du fait qu'il peut y avoir des changements quotidiens, comme manquer une journée de travail, et ainsi de suite.
Est-ce qu'on en tient compte? Je ne parle pas de la liste qui est dans le formulaire T2201.
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Nous devons nous arrêter ici, car il faut voter sur le Budget supplémentaire des dépenses.
Monsieur Vermaeten, les différents partis et les députés ne s'entendent peut-être pas sur la façon dont nous nous sommes retrouvés dans cette situation, mais je crois que vous pouvez constater que chaque député, y compris moi-même, est grandement préoccupé par le processus d'approbation ou de refus des personnes atteintes de diabète de type 1. Je tiens à préciser que certains organismes peuvent faire du lobbying, mais je peux vous dire que nous n'entendons pas seulement les intervenants de Diabète Canada, car nous entendons aussi des gens sur le terrain dans toutes nos circonscriptions. J'aimerais vous demander de garder cela à l'esprit pendant vos délibérations dans vos fonctions de sous-commissaire, et nous espérons que le comité consultatif sera utile à cet égard.
J'aimerais remercier les trois témoins d'avoir comparu aujourd'hui et d'avoir répondu à nos questions.
Mesdames et messieurs les membres du Comité, nous devons voter sur le Budget supplémentaire des dépenses (B). Vous avez un exemplaire devant vous.
AGENCE DU REVENU DU CANADA
Crédit 1b — Dépenses de fonctionnement.......... 44 941 394 $
(Le crédit 1b est adopté.)
Le président: Puis-je faire rapport du Budget supplémentaire des dépenses (B), 2017-2018, sous la rubrique Agence du revenu du Canada à la Chambre?
Des députés: Oui.
Des députés: Avec dissidence.
Le président: Merci. C'est ce que nous ferons.
La séance est levée.