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Merci monsieur le président et membres du Comité de m’avoir invitée ici cet après-midi.
Je suis une infirmière autorisée qui représente l’Association des infirmières et infirmiers du Canada, l’AIIC, l’organisme professionnel national qui représente plus de 139 000 infirmières et infirmiers autorisés et praticiens. À l’échelle du Canada, près de 5 000 infirmières et infirmiers praticiens dispensent des soins à plus de trois millions de personnes au Canada.
Je suis heureuse d’être ici aujourd’hui pour vous parler des mesures particulières relatives aux infirmières praticiennes, ou IP, qui sont inscrites dans le projet de loi , Loi numéro deux d’exécution du budget. Nous sommes ravis de pouvoir discuter ici de cet important projet de loi avant la semaine des infirmières praticiennes, qui commence le 12 novembre et prend fin le 18 novembre.
Le 17 mai de cette année, l’AIIC a témoigné devant ce comité afin d’informer les membres du rôle important que jouent les IP au sein de notre système de soins de santé. Dans notre témoignage officiel devant le Comité au sujet du projet de loi , Loi numéro un d’exécution du budget, il a été signalé que les IP mènent des évaluations médicales, commandent et interprètent des tests, rédigent des ordonnances d’admission et de congé et prescrivent des médicaments.
Afin de vous mettre à jour, je suis heureuse de déclarer que des IP ont participé avec enthousiasme à notre webinaire du 24 octobre intitulé « Mises à jour du Formulaire T2201 Certificat pour le crédit d’impôt pour personnes handicapées : Un nouveau pouvoir pour les infirmières et infirmiers praticiens ». Les IP fournissent des attestations du crédit d’impôt depuis le 22 mars 2017, jour de dépôt du budget et d’entrée en vigueur des changements. Les amendements proposés dans le projet de loi permettront aux IP du Canada de traiter les patients à la pleine hauteur de leurs compétences. Comme le savent les membres de ce comité, ces compétences incluent la capacité de remplir des documents au sujet de l’état de santé de leurs patients.
L’AIIC a passé en revue les amendements proposés dans le projet de loi . Nous sommes heureux de faire savoir aux membres de ce comité que les amendements complètent les dispositions restantes auxquelles les IP devaient être ajoutées afin de moderniser pleinement le texte de loi. Par suite de ces modifications, La Loi de l’impôt sur le revenu et les règlements de l’impôt sur le revenu préciseront que les IP peuvent fournir des attestations ou des rapports relativement à d’autres mesures fiscales dans les cas où ce sont des médecins qui fournissent des attestations ou des rapports.
Nous sommes heureux de voir que ces changements mèneront à des modifications des règlements traitant des régimes de retraite agréés, du crédit d’impôt pour frais médicaux, de la déduction pour frais de garde d’enfants, de la définition d’étudiant admissible et du régime enregistré d’épargne-invalidité, le REEI. Nous invitons donc les membres du Comité à accepter les changements proposés, qui amélioreront l’accès aux soins des patients dont les soins primaires sont dispensés par une IP dans des régions rurales ou éloignées et dans des centres urbains dans l’ensemble du Canada.
Pour l’avenir, l’AIIC prévoit que des changements semblables seront apportés à la prestation d’invalidité du Régime de pensions du Canada. L’AIIC a rencontré des fonctionnaires du bureau du ministre et du ministère d’EDSC au sujet des changements qui autoriseront les IP à rédiger pour les patients les rapports médicaux relativement à une invalidité. Ces changements permettront non seulement d’améliorer l’accès aux soins, mais aussi d’abaisser les coûts des soins de santé.
Enfin, j’aimerais profiter de l’occasion pour inviter les membres du Comité à appuyer les recommandations qui ont été inscrites dans la présentation prébudgétaire de 2018 de l’AIIC. Ces recommandations visent à renforcer l’éducation en santé publique des fournisseurs de soins de santé, y compris les infirmières et infirmiers. Parmi nos principales recommandations au gouvernement fédéral, mentionnons celle d’investir 125 millions de dollars dans les cinq prochaines années dans l’éducation publique avant l’adoption du projet de loi , y compris un investissement ponctuel de 1,5 million de dollars visant à accroître le niveau d’éducation des infirmières relativement au cannabis. Nous recommandons aussi un investissement de 45 millions de dollars dans les cinq prochaines années pour améliorer les soins actifs dans les provinces et les territoires ainsi que les programmes communautaires de gérance des antimicrobiens, y compris un investissement ponctuel de 1,5 million de dollars visant à accroître les compétences et la capacité des infirmières en gérance des antimicrobiens au moyen d’un programme de connaissances, d’éducation et de mobilisation dirigé par la profession infirmière.
Pour conclure, j’invite les membres de ce comité à appuyer le projet de loi . Nous sommes heureux que le projet de loi fasse fond sur les changements importants qui se trouvaient dans le projet de loi .
Merci. Je serai heureuse de répondre à vos questions.
Merci de m'avoir invitée à vous parler aujourd’hui du projet de loi .
Diabète Canada se réjouit de constater que le projet de loi accorde aux infirmières praticiennes l'autorisation d’attester des demandes de crédit d’impôt pour personnes handicapées. Pour bon nombre de patients, elles sont leurs fournisseurs de soins de santé les plus proches et les plus expertes.
Les sujets traités dans le projet de loi touchent surtout les Canadiens qui vivent avec le diabète de type 1. Ce type de diabète est une maladie auto-immune chronique, débilitante et progressive qui menace de mort chaque jour les personnes qui en sont atteintes. Celles-ci n’ont pas la capacité de produire de l’insuline, qui est essentielle pour métaboliser les glucides, eux-mêmes essentiels pour rester en santé. Même si nous ne savons pas exactement ce qui cause la maladie, nous savons qu’il n’existe aucun moyen de la prévenir. Le diabète de type 1 est une maladie douloureuse, envahissante et impitoyable qui ne laisse aucun répit aux personnes qui en sont atteintes. Elle peut entraîner de graves complications comme la cécité, l’insuffisance rénale, l’amputation et les maladies cardiaques, et elle peut raccourcir l’espérance de vie de 10 ans.
La complexité de la gestion du diabète de type 1 a été comparée au fait de piloter un avion. Une étude menée en 2009 a révélé qu’il existe 600 étapes à suivre pour la gérer jour après jour, et même si les malades accomplissent ces tâches à la perfection, leur glycémie ne réagit pas toujours de la même manière. La même dose d’insuline dans les mêmes circonstances à deux journées différentes entraîne souvent des réactions entièrement différentes, chacune d’elles ayant des effets débilitants pour le patient. En raison de sa variabilité, il faut faire preuve d’une vigilance constante, jour après jour.
Certaines personnes atteintes du diabète n’aiment pas en parler comme d’un handicap, et préfèrent mettre l’accent sur la réalisation de leurs rêves malgré cette maladie difficile. Cela peut être une bonne façon pour certains d’apprendre à vivre avec la maladie, mais il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un handicap qui ne peut être guéri.
Malgré notre système de soins de santé à financement public, vivre avec le diabète de type 1 peut coûter jusqu’à 15 000 $ par année en fournitures essentielles à l’injection de l’insuline et au contrôle de la glycémie. L’insuline est une thérapie essentielle au maintien de la vie.
Compte tenu de ces coûts et du caractère impérieux de ces médicaments et de ces fournitures pour nous, le crédit d’impôt pour personnes handicapées, ou CIPH, et le REEI procurent une sécurité et une aide financière fort appréciées. Même si le CIPH ne représente en moyenne que 1 500 $ par année, c’est tout de même 1 500 $ qu’une personne diabétique peut consacrer à sa santé et à ses fournitures médicales. Il existe de fortes possibilités qu’une personne atteinte du diabète de type 1 soit confrontée à des périodes d’invalidité pendant sa vie active, et celle-ci pourrait même être raccourcie par les complications qu’entraîne la maladie. Un REEI peut aussi apporter une grande paix d’esprit aux personnes qui ont le diabète de type 1 et aux membres de leur famille.
Cette paix d’esprit a récemment été refusée à la plupart des Canadiens ayant le diabète de type 1. Alors qu’il y a un an, on accordait le CIPH et le REEI à plus de 80 % des demandeurs ayant le diabète de type 1, cette proportion a chuté à moins de 20 % depuis mai 2017. Comme le savent les membres du Comité, la Loi de l’impôt sur le revenu n’a pas été modifiée, pas plus que les critères d’admissibilité. Ce qui a changé toutefois, c’est l’interprétation qu’en font les agents de l’ARC.
Nonobstant la difficulté de gérer le diabète de type 1 et l’attestation de centaines d’infirmières et de médecins experts, les agents de l’ARC refusent ces attestations depuis mai 2017 et soutiennent que des adultes qui s’administrent indépendamment l’insulinothérapie ne consacrent pas les 14 heures requises par semaine au traitement de leur maladie et sont donc inadmissibles. Ce changement s’est fait sans consultation ni préavis.
Diabète Canada a reçu des centaines de plaintes de personnes ayant le diabète de type 1 à qui l’on a récemment refusé le CIPH. Certains le demandaient pour la première fois, mais un grand nombre d’entre eux l’avaient déjà reçu et renouvelaient simplement leur demande. Certains se sont fait dire qu’ils devaient fermer leur REEI puisqu’ils n’étaient plus admissibles. Chacun d’eux avait présenté une attestation d’infirmières et de médecins experts confirmant qu’il répondait aux critères d’admissibilité. Évidemment, aucun d’eux n’est guéri.
C’est pourquoi Diabète Canada demande de toute urgence que l’ARC revienne tout d’abord à ses pratiques d’avant mai 2017, qu’elle accepte les attestations des cliniciens et qu’elle accorde le CIPH aux personnes atteintes du diabète de type 1, qu’elle lance ensuite des consultations ouvertes et transparentes auprès de Diabète Canada, de la FRDJ et d’experts du diabète afin de créer des critères d’admissibilité et un processus d’attestation qui reflète la réalité de cette maladie, et que le gouvernement envisage de rendre admissibles au CIPH tous les Canadiens qui vivent avec le diabète de type 1, puisqu’il s’agit d’une maladie incurable et que l’application subjective de critères est aussi injuste que contraire à l’éthique.
C’est pourquoi nous demandons respectueusement que le Comité rectifie l’iniquité d’application de la Loi de l’impôt sur le revenu en ce qui concerne l’accès des personnes atteintes du diabète de type 1 au CIPH et au REEI. Nous vous prions d’alléger une partie du fardeau que doivent subir des centaines de milliers de Canadiens.
Je vous remercie.
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Merci beaucoup de m’accueillir ici pour parler du projet de loi et plus particulièrement des dispositions visant à modifier la Loi de l’impôt sur le revenu au regard des coopératives agricoles et de pêches. Comme l’indique le texte de loi, les modifications visent à s’assurer que les pêcheurs et les agriculteurs admissibles qui vendent leurs produits à des coopératives agricoles et de pêches ont droit à la déduction accordée aux petites entreprises.
Brièvement, la Gay Lea Foods est la plus grande coopérative laitière en Ontario. Nous avons récemment élargi nos critères d’admissibilité aux producteurs laitiers admissibles du Manitoba, et nous sommes la première coopérative laitière en Amérique du Nord à inclure à la fois des détenteurs de permis de production de lait de vache et de lait de chèvre. Dans nos neuf établissements disséminés un peu partout en Ontario, nos employés produisent un vaste éventail de produits laitiers, du favori des consommateurs, à savoir le beurre tartinable Spreadables, au premier fromage cottage lisse en Amérique du Nord et, plus récemment, Nothing But Cheese, une collation innovatrice faite à 100 % de fromage. Nous avons aussi récemment ajouté à notre entreprise en pleine croissance une usine de production de fromage en Alberta.
Avec ses quelque 4 000 membres provenant de plus de 1 300 fermes laitières, Gay Lea Foods est reconnue autant pour ses valeurs coopératives que pour être un fournisseur de choix de produits laitiers et de composantes laitières de haute qualité et maintes fois couronnés.
Nous avons appris au printemps dernier que certains changements inscrits dans le budget fédéral de 2016 auraient un effet non voulu, mais important pour les membres-propriétaires de coopératives. Un certain nombre de coopératives, de groupes agricoles et financiers et d’experts ont communiqué avec Finances Canada au sujet de cette interprétation et de l’impact qu’elle pourrait avoir sur les membres de coopératives. Nous avons été heureux de recevoir les changements proposés qui ont été publiés par Finances Canada en mai de cette année, et nous les félicitons de la rapidité avec laquelle ils ont apporté des précisions au sujet de cet aspect technique.
Nous appuyons les changements proposés dans le projet de loi , et nous sommes confiants qu’ils permettront de veiller à ce que les amendements récemment promulgués de la Loi de l’impôt sur le revenu n’entraînent pas le refus inopportun de la déduction accordée aux petites entreprises à un agriculteur qui vend des produits de la ferme à une coopérative agricole.
Les coopératives jouent un rôle effacé, mais vital dans la prospérité économique et sociale du Canada, et elles soutiennent nos collectivités locales.
Je suis extrêmement fier qu’un grand nombre des valeurs qui définissent les coopératives sont les mêmes que celles que nous célébrons comme Canadiens. À titre de coopérative fièrement canadienne, Gay Lea Foods investit dans ses employés et membres en leur offrant des possibilités de formation et de leadership. Nous appuyons les collectivités locales où nos employés et nos membres vivent, travaillent et élèvent leur famille en donnant des produits, en commanditant des activités locales et en offrant des emplois spécialisés stables et à long terme. Je suis reconnaissant de pouvoir exercer toutes ces activités tout en assurant l’expansion d’une coopérative à propriété entièrement canadienne.
Nous sommes redevables à nos membres-propriétaires qui accordent une grande valeur au soutien d’une coopérative innovatrice, dynamique et rentable. Dans cette perspective, à mesure que le gouvernement élabore des politiques et des programmes visant à assurer la croissance de l’économie canadienne, nous vous invitons à tenir compte des retombées et des bienfaits plus globaux que procure aux Canadiens le soutien de coopératives canadiennes comme Gay Lea Foods.
Merci beaucoup.
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Merci monsieur le président, et mesdames et messieurs les députés.
Merci de me permettre de m'exprimer devant vous aujourd'hui concernant un aspect très important du projet de loi , la taxation de la bière faite de concentrés.
La croissance d'une industrie dépend de sa capacité d'innover et de trouver de meilleures façons de faire; l'industrie de la bière ne fait pas exception. L'innovation a toujours été au coeur de la réussite et de la culture de Molson Coors. De l’invention de la canette d'aluminium en 1959 à l’introduction des premières bières légères, c'est notre esprit d'innovation qui nous propulse.
Notre plus récente innovation consiste en un nouveau procédé de fabrication de bière pression qui réduira ses effets sur l'environnement, allégera la tâche des détaillants et rendra la bière pression accessible dans davantage d'endroits, sans en sacrifier la qualité pour le consommateur. En permettant la distribution de concentrés de bière en remplacement du tonneau standard, Molson Coors consolide sa réputation déjà bien établie d'entreprise responsable. Cette innovation aura pour effet de réduire l'empreinte carbone globale de l'industrie brassicole, à la fois sur les plans de la production, de l'entreposage et de la consommation. De plus, nous croyons qu'elle sera source de retombées économiques pour les entreprises, et permettra de réduire les cas de blessures. Je ne sais pas si vous avez déjà soulevé un tonneau, mais ce n’est pas une mince tâche.
Pour nos clients, les coûts des immobilisations seront largement inférieurs à ceux d'un entrepôt de tonneaux, dont il faut maintenir la température et assurer l'entretien périodique, ce qui, en soi, peut être coûteux. À cela s'ajoute la réduction de l'empreinte carbone due à la diminution du nombre de camions de livraison sur les routes, de la consommation d'électricité et de l’utilisation d'équipement du côté de la production, et cette innovation nous réjouit au plus haut point.
Molson Coors travaille avec son équipe de recherche et développement pour développer un produit sécuritaire et de grande qualité, qui fait l'objet de surveillance et de normes de qualité à toutes les étapes de sa production. Ainsi, nous avons créé, ici même en Ontario, un carrefour d'innovation de plusieurs millions de dollars pour l'industrie. Et nous souhaitons en étendre la portée le plus tôt possible.
Nous commençons tout juste à tester le nouveau système à Toronto, auprès d'un petit groupe de clients, et espérons étendre le projet pilote au courant de l'année et en 2018. Nous serons heureux de vous donner davantage d'information dans les prochains mois, au fur et à mesure que le concept fait ses preuves. Je peux vous dire que jusqu'ici, les échos sont très positifs, autant chez les détenteurs de permis que les consommateurs. Nous croyons fermement que cette innovation révolutionnera l'industrie et mettra la production et la distribution de bière sur une nouvelle voie.
Molson Coors se réjouit de la direction que prend le gouvernement et attend avec impatience que soient adoptés le projet de loi et ses règlements.
Nous vous remercions de votre temps; je serai ravi de répondre à vos questions.
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Merci beaucoup. Merci aux députés d’avoir invité Startup Canada et des entrepreneurs du Canada à la table aujourd’hui.
Startup Canada est l’organisme national communautaire et la voix des 2,3 millions d’entrepreneurs au Canada. Depuis que j’ai lancé l’organisme en 2012 à titre d’entrepreneur social avec mon cofondateur, Startup Canada a pris de l’expansion et représente désormais plus de 200 000 entrepreneurs à l’échelle du Canada et auprès de 50 collectivités d’entreprises communautaires en démarrage dirigées par des bénévoles et par des entrepreneurs d’un océan à l’autre.
Nous représentons la diversité de la collectivité des entrepreneurs au Canada. C’est incroyable pour moi de me retrouver ici aux côtés de Molson Coors, un modèle de succès au Canada. Bon nombre de mes membres voudraient pouvoir connaître autant de succès un jour. Nous représentons des femmes, des Autochtones, des mères-chefs d’entreprise et des bricoleurs dans leur sous-sol. Nous représentons des agriculteurs. Bref, nous représentons tous les genres d’entrepreneurs canadiens.
Nous travaillons dans l’intérêt de chacun des entrepreneurs en vue de favoriser une économie inclusive et l’épanouissement de la classe moyenne par l’entrepreneuriat. Au moyen de programmes numériques et d’activités-phares, Startup Canada est un réseau qui représente, inspire et branche les entrepreneurs canadiens, tout en s’exprimant en leur nom et en les appuyant au démarrage, en cours de fonctionnement et en phase d’expansion de leur entreprise afin de bâtir un Canada meilleur.
Nos entrepreneurs sont parmi les ressources naturelles les plus importantes de notre économie pour l’avenir. Le Canada compte quelque 2,3 millions d’entrepreneurs et 1,1 million de petites entreprises, qui représentent 78 % des emplois créés dans le secteur privé au Canada, 30 % des exportations et 27 % du PIB. Plus de 8,2 millions de Canadiens travaillent au sein d’une petite entreprise au Canada.
J’aimerais vous faire comprendre que le monde nous livre concurrence pour cette ressource naturelle, et que le reste du monde nous envie tout ce talent. Le reste du monde convoite les investissements et sa part des marchés internationaux. Nous devons bâtir un Canada dans lequel nos entrepreneurs peuvent prospérer et nous devons les garder ici au Canada. Nous estimons qu’il est possible d’être à la fois équitable et concurrentiel.
Lors des récentes consultations fiscales au sujet des changements envisagés à la fiscalité des entrepreneurs, nous avons constaté que notre collectivité était plus préoccupée que jamais, et je suis sûre que les députés ont observé la même chose. Nous n’avions jamais vu de réaction aussi forte avant de commencer à examiner notre régime fiscal et à parler d’équité et de nos entrepreneurs. Le moment était bien choisi pour qu’il y ait un débat entre nos entrepreneurs et l’ensemble des députés, et ce débat a bel et bien eu lieu.
Au moment où nous établissons la politique fiscale et où nous nous penchons sur le projet de loi sous tous ses aspects, nous devons veiller à ne pas freiner les ambitions des entrepreneurs de notre pays, mais plutôt montrer que nous les appuyons, que le Canada soutient ses producteurs laitiers, ses entreprises comme Molson Coors, ainsi que chaque entrepreneur. Nous devons reconnaître le risque personnel, financier et professionnel que prennent les entrepreneurs quand ils décident de lancer une entreprise. Nous devons accroître les incitatifs afin de permettre aux Canadiens de participer à notre économie entrepreneuriale, à titre d’investisseurs providentiels et par l’intermédiaire de plateformes de financement participatif, pour bien libérer tout ce capital entrepreneurial. Nous devons veiller à ce que le soutien de la planification de la relève ou du transfert des entreprises d’une génération à l’autre n’entraîne pas de conséquences involontaires, au moment où nous cherchons à moderniser le Canada et à le rendre plus équitable.
Plutôt que de chercher où nous pourrions alourdir le fardeau fiscal, nous devons assurer la croissance de notre assiette fiscale entrepreneuriale et libérer le potentiel entrepreneurial de chaque Canadien.
Nous avons vu la différence que peut faire la collaboration entre les entrepreneurs et le gouvernement. Au moyen de consultations, nous avons vu le gouvernement du Canada commencer à prendre du recul et à reconnaître que certaines des réformes fiscales proposées avaient des conséquences involontaires pour les entrepreneurs. Nous avons aussi constaté une reconnaissance de la valeur des entrepreneurs quand le taux d’imposition des sociétés a été réduit. Quand nous travaillons en collaboration, nous pouvons créer un Canada meilleur pour les entrepreneurs, comme nous l’avons prouvé dans les derniers mois. Les perspectives d’avenir suscitent chez nous un très grand enthousiasme.
Pour conclure, nous estimons que le gouvernement, en ce qui concerne les entrepreneurs, est en mesure de favoriser l’environnement et la culture les plus propices à l’entrepreneurship. Au Canada, c’est le temps d’y voir.
Nous pouvons demander au Comité des finances de se pencher sur six recommandations en vue d’assurer la croissance de notre économie.
Nous devons continuer d’alléger le fardeau administratif imposé aux entrepreneurs. Le dossier que j’ai ici renferme encore de la paperasserie. Nous devons travailler sans relâche à réduire ce fardeau.
Nous devons faciliter la tâche aux entrepreneurs pour leur permettre de bien comprendre le soutien et les services offerts par le gouvernement et d’y avoir accès. Toujours dans ce même dossier, il est question de changements à l’impôt sur le travail. Il est aussi question de changements à la TVH et à la TPS. Nous devons informer nos entrepreneurs au sujet de l’impact de ces changements sur leur entreprise. Nous devons les aider à comprendre ce qui se passe et à planifier l’avenir.
Nous devons aussi nous assurer d’offrir le meilleur environnement fiscal possible de manière à favoriser la croissance entrepreneuriale. Comme je l’ai dit, cela doit se faire en libérant des solutions innovatrices afin de bien positionner notre économie pour l’avenir. Nous devons veiller à ce que toutes les analyses du projet de loi tiennent compte des répercussions sur les entrepreneurs canadiens et sur leur capacité de créer des emplois et d’investir les uns dans les autres. Qu’il s’agisse de modifications de la Loi de l’impôt sur le revenu pour mettre fin aux stratagèmes d’exemption des gains en capital ou de veiller à ce que nos agriculteurs et nos pêcheurs aient droit à la déduction accordée aux petites entreprises, nous devons nous assurer d’offrir un environnement fiscal propice à la croissance entrepreneuriale.
En outre, nous devons continuer d’améliorer l’accès aux marchés intérieurs et internationaux ainsi que l’accès aux capitaux étrangers. Comment la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures nous aidera-t-elle à faire croître les relations commerciales avec la Chine et les liens entre les investisseurs chinois et nos entreprises et entrepreneurs? Comment pouvons-nous considérer cet investissement dans la consolidation et la collaboration à l’échelle régionale comme un investissement dans nos petites entreprises? Comment veillons-nous à ce que les agriculteurs et les pêcheurs aient droit à la déduction accordée aux petites entreprises?
Outre l’élargissement de l’accès à de nouveaux marchés et capitaux, nous recommandons fortement que le gouvernement du Canada collabore avec des organismes de soutien aux entrepreneurs comme Startup Canada et d’autres partenaires de l’industrie afin de poursuivre le dialogue. Seule la collaboration nous permettra de déterminer qu’un grand nombre d’aspects du projet de loi ont des répercussions sur les entrepreneurs. Nous avons l’occasion comme pays de briller à titre de nation entrepreneuriale.
Merci beaucoup d’avoir invité des entrepreneurs à la table. Nous serons heureux de répondre à vos questions.
Comme je l’ai dit plus tôt, ce n’est certainement pas nous qui disons que toutes les personnes ayant le diabète de type 1 ont besoin de plus de 14 heures par semaine pour gérer cette maladie, mais bon nombre, voire la majorité d’entre nous en avons besoin. Cela vaut même pour les activités qui sont actuellement admissibles en application de la Loi de l’impôt sur le revenu et des lignes directrices de l’ARC. Par exemple, parmi les activités admissibles que les personnes atteintes du diabète de type 1 doivent exercer chaque jour, mentionnons le contrôle de la glycémie. Dans une journée normale, nous contrôlons notre glycémie entre 6 et 10 fois, à raison d’environ 5 minutes chaque fois. Nous pouvons inclure le temps qu’il faut pour calculer et administrer les doses d’insuline. Nous avons besoin d’au moins quatre injections par jour, si tout va bien, mais c’est souvent plus que cela. Chaque fois, les calculs et le processus de préparation de l’insuline et son injection prennent environ cinq ou six minutes. Nous sommes autorisés à inclure le temps que nous prenons à inscrire notre taux de glycémie, et il faut environ 15 minutes par jour pour bien le faire. Nous pouvons aussi inclure le temps que nous consacrons à l’analyse des résultats, puisque les tendances de notre glycémie et nos réactions à l’insuline nous aident à déterminer quelle devrait être notre prochaine dose. Comme je l’ai dit dans le cadre de mon exposé, ces données peuvent varier grandement d’une journée à l’autre.
Seulement pour ces activités très fondamentales — qui sont loin d’être les seules activités de gestion du diabète de type 1 — on peut facilement passer en moyenne 2 heures par jour, et 14 heures par semaine.
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Merci, monsieur le président.
Je m'excuse auprès des témoins, mais je souhaite prendre une minute pour déposer un avis de motion. Tout de suite après, je vais poser mes questions aux témoins.
Monsieur le président, j'aimerais que vous réserviez du temps lors de la séance de jeudi pour que nous discutions de cette question, de sorte qu'il n'y ait pas d'interruption pendant la période en compagnie des témoins. Cela va me permettre de débattre de la motion et de connaître l'opinion de mes collègues.
La motion est la suivante:
Que, compte tenu de révélations en cours dans les médias selon lesquelles des Canadiens pourraient être impliqués dans des situations d’évitement fiscal abusif ou d’évasion fiscale, le Comité invite Stephen Bronfman, président du financement du Parti libéral du Canada, et Leo Kolber, ancien sénateur et ancien responsable du financement du Parti libéral du Canada, à comparaître devant le Comité permanent des finances d’ici le 30 novembre 2017, afin de répondre à des questions relativement à leurs actifs à l’étranger dans des pays considérés comme des paradis fiscaux.
Je vais attendre à jeudi pour formuler des commentaires plus détaillés afin de motiver la motion. Aujourd'hui, j'aimerais seulement mentionner que cette étude est importante pour comprendre pourquoi ces deux personnes disent avoir agi de façon tout à fait légale. Cela pourrait éclairer le Comité sur les façons de corriger la situation, afin que ces actions immorales deviennent illégales.
Voilà, c'était mon introduction au sujet dont nous pourrons débattre jeudi.
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C'est une excellente question.
[Traduction]
Il va sans dire que la technologie a grandement évolué ces dernières années en matière de gestion du diabète. Je suis moi-même étonnée des progrès accomplis depuis une vingtaine d'années, sans parler de tout ce qui s'est passé depuis la découverte de l'insuline en 1921 par un médecin canadien. Grâce à cette technologie et aux améliorations et progrès successifs, les diabétiques arrivent à gérer leur maladie beaucoup plus facilement qu'avant. D'innombrables études ont démontré que les progrès technologiques avaient renforcé notre capacité de minimiser le risque de complications et de décès. Ils ont également permis de réduire les coûts pour le système de santé, notamment ceux liés aux soins d'urgence prodigués aux diabétiques. Il n'y a toutefois aucune raison de supposer que la gestion du diabète de type 1 exige moins de temps ou qu'elle est plus facile et plus rapide.
En fait, le contraire est souvent vrai. Je vais vous donner un exemple. Mon grand-père devait mesurer sa glycémie une fois par jour au moyen d'un test d'urine, recevoir une dose fixe d'insuline par injection plusieurs fois par jour et consommer les mêmes aliments jour après jour. À l'époque, c'était la façon de gérer la maladie.
Aujourd'hui, la plupart des diabétiques ont une pompe à insuline qui doit être préparée, calibrée et programmée selon leurs besoins. Ils portent en permanence un moniteur de glycémie qui leur envoie des signaux sonores plusieurs fois par jour pour les avertir que leur taux de glycémie est en hausse ou en baisse, qu'ils doivent prendre une nouvelle dose d'insuline ou que les piles sont faibles. Je le répète, nous mesurons notre glycémie à l'aide d'un glucomètre six à dix fois par jour. Ce processus de gestion de la maladie s'est grandement perfectionné, mais il n'est pas plus rapide, au contraire. En fait, les coûts liés à la technologie qui améliore notre qualité de vie et protège notre santé ainsi que les coûts pour le système de santé sont autant de raisons pour lesquelles les diabétiques de type 1 peuvent difficilement se permettre de perdre un crédit d'impôt de 1 500 $, sans parler de leur REEI.
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Merci, monsieur le président.
Je suis nouveau à ce comité, et je suis un peu perdu. Diabète Canada est ici au nom des conservateurs, qui ont demandé à l'organisme de témoigner, et voilà qu'on nous reproche en quelque sorte de poser des questions.
Le mémoire de Diabète Canada n'est pas clair. Je suis convaincu qu'il représente également les promoteurs. C'est nouveau. Je ne le savais pas. Je ne sais pas si c'est le cas dans les Territoires du Nord-Ouest, que je représente. Le diabète est très répandu parmi les Autochtones. Ma mère était diabétique. Presque tous les membres de ma famille le sont. Je n'en suis pas là, mais la tendance est telle que je devrai affronter ce problème à un moment donné.
Je suis également coincé du côté des questions que j'aurais posées à tous les autres, parce que la plupart des organismes représentés ici ne sont pas présents dans les Territoires du Nord-Ouest.
L'Association des infirmières et infirmiers du Canada a fait beaucoup de travail dans ma circonscription. Je suis très satisfait des efforts que vous avez faits pour essayer d'obtenir des infirmières dans le Nord. Elles ont fait beaucoup de bonnes choses dans la région.
Je crois que je suis le seul député qui habite dans une petite collectivité autochtone. Je n'ai jamais, de ma vie, vu le même médecin deux fois. Les médecins vont et viennent. Nous avons un calendrier très chargé. Ils viennent une fois tous les deux mois, parfois une fois par mois. Les infirmières font un excellent travail.
La question des promoteurs est très préoccupante. Je voudrais savoir si l'Association des infirmières et infirmiers du Canada pense que notre gouvernement devrait charger un comité consultatif de toute cette question pour garantir que c'est clair et qu'on va au fond des choses. Ce n'est pas quelque chose que je prends à la légère et je pense que nous devons faire plus de travail dans ce domaine.
Pourriez-vous nous donner votre point de vue à ce sujet?
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C'est tout à fait exact, et vous avez raison de dire que c'est un problème plus large et, en fait, une source de très grande inquiétude pour les gens que nous représentons.
Comme le savent les membres du Comité, pour avoir droit à un REEI, il faut être admissible au CIPH. Lorsqu'on adhère à un REEI, on peut y contribuer, puis obtenir des subventions et des obligations du gouvernement fédéral qui permettent de garantir à la personne handicapée ou à sa famille une stabilité financière propre à les protéger des risques associés aux périodes d'incapacité à travailler.
Les subventions et les obligations sont liées aux contributions de l'intéressé, mais il en existe de toutes sortes. Les REEI n'existent que depuis 2008, de sorte que personne n'a encore pu en profiter. On ne peut pas y contribuer après l'âge de 50 ans et on ne peut les retirer avant l'âge de 65 ans, et c'est pourquoi personne n'a encore pu en profiter.
Cela dit, et bien que ces régimes n'aient été introduits qu'en 2008, je sais qu'un certain nombre de mes homologues, des gens qui ont à peu près mon âge, qui travaillent et qui sont atteints du diabète de type 1, ont 50 000 $ dans leur REEI et qu'ils comptent là-dessus pour leur retraite, mais qu'ils risquent de perdre parce qu'ils sont maintenant disqualifiés.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
[Traduction]
Merci à tous d'être venus nous voir.
[Français]
Madame Lennox, j'aurais pu vous poser des questions concernant Startup Canada, une initiative à laquelle je suis très favorable. Nous avons eu l'occasion de nous rencontrer déjà. Je suis très content d'entendre que vous êtes satisfaite de la collaboration avec la BDC en ce qui concerne les capitaux visant à encourager le démarrage d'entreprises.
Monsieur Thompson, je suis très content d'apprendre que les consultations avec les gens de votre industrie visant à assurer un traitement égal des produits de la bière se sont bien déroulées.
Monsieur Dolson, merci beaucoup de votre témoignage.
Madame Roussel et madame Hanson, il est impossible de ne pas avoir de questions pour vous, puisque vos propos soulèvent de nombreuses interrogations.
[Traduction]
Madame Hanson, merci beaucoup de votre témoignage. Merci également pour le travail accompli par Diabète Canada. Cette maladie est un vrai fléau. Elle afflige ma famille, et c'est une maladie qui me touche de près, comme c'est le cas de millions de Canadiens.
J'essaie de me faire une idée de la situation à travers les questions et les réponses, et vous pourriez peut-être m'aider. Est-ce que la loi a changé? Brièvement.
Durant les travaux du Comité, il arrive qu'une question soit prédominante. J'adresse donc nos excuses aux témoins qui n'ont pas été interrogés, mais tiens à donner mon avis sur ce problème de l'ARC.
Il est clair que, selon l'ARC, il n'y a pas eu de changement. Et pourtant, même durant notre périple, des représentants des collectivités et des représentants des intéressés nous ont dit qu'il y avait eu des changements. Il semble y avoir un espace ouvert entre les deux.
Je vais en avertir immédiatement les fonctionnaires. Nous avons un problème de données. Nous devons rencontrer la et des fonctionnaires le 23 novembre. Je déclare ici même, à titre de président, que je m'attends à recevoir ici le commissaire en chef de l'ARC. Je m'attends à ce qu'il apporte avec lui des renseignements expliquant comment fonctionnent les demandes et ce que sont les exceptions et refus comparativement à il y a deux ou trois ans. Je m'attends également à ce qu'il nous parle des délais de traitement des demandes et des décisions prises depuis cinq ans au sujet du crédit d'impôt pour personnes handicapées dans le cas des personnes diabétiques. Ainsi, nous pourrons nous appuyer sur des faits.
Sur ce, nous allons suspendre la séance en attendant le prochain groupe de témoins.
Bonjour. Je m'appelle Karen Cooper. Je suis avocate chez Drache Aptowitzer LLP. Mes clients sont presque exclusivement des organismes de bienfaisance et des organismes sans but lucratif. J'enseigne également le droit fiscal et le droit applicable aux organismes de bienfaisance et aux organismes sans but lucratif à l'Université d'Ottawa. Je suis présidente du conseil d'administration de mon hôpital local et ex-présidente d'un organisme appelé Canadian Land Trust Alliance. Je suppose que c'est à ce dernier titre que j'ai été invitée ici.
La Canadian Land Trust Alliance représente des fiducies foncières de tout le Canada, et la mesure qui, dans le projet de loi leur cause du souci a trait aux changements apportés au programme des dons de biens écosensibles. On m'a expliqué que c'était ce dont vous vouliez que je parle.
Les fiducies foncières sont des organismes sans but lucratif dont les principaux objectifs sont la protection à long terme et la gestion de terres écosensibles. Les terres leur appartiennent parfois de fait, parce qu'elles leur ont été données ou qu'elles les ont achetées. Elles concluent parfois ce qu'on appelle des ententes de conservation « perpétuelles », mais elles peuvent aussi être liées par une servitude ou une convention. Au Québec, ce sont des servitudes réelles ou personnelles. Il s'agit en général de préserver ou de rétablir les caractéristiques écologiques naturelles de la terre.
Nous avons environ 200 000 membres et donateurs et 20 000 bénévoles. Collectivement, ils protègent plus de sept millions d'acres. Ce sont sept millions d'acres de terres protégées par le secteur privé, et cette protection contribue à la diversité de nos paysages naturels. Ces organismes jouent un rôle important dans la réalisation des objectifs du gouvernement en matière de protection des espèces en péril, de biodiversité et de lutte contre les changements climatiques.
L'une des choses que j'aime rappeler aux gens est que, quand on parle du programme de dons de biens écosensibles, on parle d'un stimulant prévu dans la Loi de l'impôt sur le revenu qui, en fait, a plus à voir avec une politique environnementale qu'avec des objectifs philanthropiques. C'est une mesure conçue au service des deux, pas seulement pour faciliter les dons philanthropiques.
La plupart des fiducies foncières sont admissibles au programme des dons de biens écosensibles d'Environnement et Changement climatique Canada, et il y a, dans le projet de loi , toute une série de modifications applicables à ce programme. À la fin d'octobre 2016, on dénombrait 1 260 dons de biens écosensibles, pour une valeur de plus de 807 millions de dollars. C'est un tout petit programme à caractère environnemental, mais la valeur monétaire en cause est généralement assez importante parce qu'elle renvoie à des parcelles de terre assez étendues.
La plupart de ces biens écosensibles comprennent des zones désignées qui sont considérées comme ayant une importance nationale ou provinciale, et beaucoup sont l'habitat d'espèces en péril. Pour participer au programme des dons de biens écosensibles, les donateurs doivent préalablement faire certifier la valeur écologique de la terre en question, ainsi que sa valeur monétaire. En général, ces opérations ne sont pas terminées tant que le gouvernement ou un groupe indépendant n'a pas effectivement attesté qu'il s'agit d'une terre importante à protéger et qu'il n'y a pas de désaccord sur son évaluation.
Par ailleurs, pour que les fiducies soient admissibles au programme, il faut qu'elles adhèrent aux normes et pratiques en vigueur au Canada et qu'elles les appliquent. Ces pratiques s'appuient sur des principes d'intégrité, de pérennité, de diligence fiscale et de bonne gouvernance. Ces normes et pratiques sont respectées parce que, en général, les fiducies foncières sont conscientes du fait que les actions de chacune d'elles se répercutent sur toutes les autres.
Comme je l'ai dit, il y a, dans le projet de loi , des mesures visant à mieux protéger les dons de biens écosensibles. Je n'ai pas de remarques particulières à formuler. On m'a invitée à venir vous parler et à répondre à vos questions compte tenu de mon expertise dans ce domaine, et je vous en suis très reconnaissante. Je suis heureuse d'avoir cette occasion.
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Je m'appelle Michael Robinson. Je ne suis qu'un vieil avocat, mais il y a une tribune libre où l'on a écrit que j'avais été membre du conseil d'administration de la section canadienne de Transparency International, dont vous avez peut-être entendu parler et qui est un organisme de lutte contre la corruption. Je suppose que c'est la raison pour laquelle on m'a invité à venir parler de l'inclusion, dans le projet de loi , de mesures permettant au Canada de devenir membre de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures. Ce contexte soulève des questions en matière de prévention de la corruption. Je pense que c'est pour cela que je suis ici.
Premièrement, il faut comprendre l'ampleur du pouvoir et de l'influence des grandes banques internationales de développement ou BID. Sixième du genre selon les données de 2015, la nouvelle Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures a démarré ses activités en 2016.
Les projets d'infrastructure dans les pays en développement ou moins développés continueront de donner lieu à des partenariats entre le secteur public et le secteur privé, les P3, dans le cadre desquels les entreprises font appel à ces banques pour financer ces projets. Les banques sont absolument indispensables à ceux qui obtiennent un contrat relatif à un projet d'infrastructure parce qu'elles sont la pierre angulaire de la respectabilité et de la crédibilité financière du projet lorsqu'une entreprise privée y participe. Les cinq banques internationales de développement initiales ont les compétences et les ressources nécessaires pour donner des conseils et constituer une source de financement, voire jouer le rôle d'investisseur, puisque c'est ce que font beaucoup d'entre elles à l'égard des projets réalisés dans ces pays.
Il faut ensuite savoir que le secteur de la construction, dont les entreprises sont chargées de ces projets, est l'un des groupes sectoriels les plus corrompus au monde. Je ne crois pas qu'il y ait débat à ce sujet. Nous avons tous vu ce qui s'est passé dans la province de Québec lorsque le secteur de la construction a fait l'objet d'une enquête.
La Banque mondiale est évidemment le chef de file en matière de mécanismes de contrôle et de sanctions en matière de corruption lorsqu'elle constate que c'est le cas dans des projets d'infrastructure et autres qu'elle finance et dans lesquels elle investit. Dès le début des années 1990, elle a mis en place un système de prévention et de sanction de la corruption, sous la direction du président d'alors, M. Wolfensohn. Elle a fait un travail fantastique.
En avril 2010, les quatre autres banques internationales de développement de l'époque ont conclu une entente d'exclusion mutuelle avec le groupe de la Banque mondiale. Le promoteur de la motion anticorruption, qui n'est vraiment entrée en vigueur qu'à partir des années 1990, a incité les quatre autres banques à se joindre à lui. Ce sont la Banque africaine de développement, la Banque asiatique de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement et la Banque interaméricaine de développement. C'est une entente très puissante qui permet de contrôler la corruption internationale, parce que les cinq banques excluent les entreprises corrompues de leurs projets respectifs.
Le 7 mars de cette année, la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures a publié une déclaration dans laquelle elle rend compte de ses progrès dans l'élaboration d'un système complet de mécanismes de contrôle et de sanctions à l'égard de la corruption. Elle y rappelle qu'elle a, je cite « volontairement et unilatéralement », adopté la liste des entités et particuliers sanctionnés en vertu de l'entente précitée entre les cinq grandes banques, celle dont je parlais a l'instant, l'entente d'exclusion mutuelle, et qu'il s'agissait d'une évolution encourageante.
Bon, je vais passer par-dessus mes notes pour laisser plus de temps aux questions.
Étant donné que le système de la Banque mondiale représente l'étalon-or des mécanismes de contrôle et des sanctions en matière de corruption et qu'elle a acquis beaucoup d'expérience en élaborant ce système, je recommande que le gouvernement du Canada assujettisse sa participation à la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures à la condition que ladite Banque devienne partie à l'entente d'exclusion mutuelle.
Rappelons, et c'est bon signe, que, dans sa déclaration publique du 7 mars 2017, la BAII a expliqué qu'elle collabore activement avec ces banques pour obtenir d'être partie à l'entente d'exclusion mutuelle. Lorsqu'elle en sera signataire à part entière, elle participera intégralement aux efforts communs de ce que seront alors les six grandes banques internationales de développement dans la lutte contre le fléau de la corruption.
C'est ce que je recommande. Je ne critique absolument pas la nouvelle banque. Je crois que nous devons tenir compte du fait que, du point de vue de l'actionnariat, de la localisation et du pouvoir d'élection de son conseil d'administration, elle est dominée par la Chine. Et la Chine n'est pas exactement en haut de la liste de Transparency International. Cela dit, il y a des progrès, comme elle l'a déclaré en mars de cette année, et c'est pourquoi je fais cette recommandation.
J'ajoute, pour ceux des membres du Comité qui s'inquiéteraient des risques que prend le Canada en investissant d'importantes sommes d'argent dans les actions de la BAII et en créant sa propre banque d'infrastructure, qu'il faut savoir que la BAII a déclaré avoir obtenu en juillet de cette année la cote la plus élevée de l'agence de notation mondiale Standard and Poor, à savoir AAA/A-1+, avec une perspective de « stabilité ». Par ailleurs, le Comité de Bâle a accordé une cote de risque nul aux valeurs mobilières de la BAII pour les besoins des institutions financières réglementées comme les banques, qui investissent dans des valeurs mobilières.
J'ai terminé, monsieur le président.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie de me permettre de m'adresser au Comité permanent des finances aujourd'hui. Je représente ici Amalgamated Dairies, ou ADL, qui est une coopérative de production laitière située dans l'Île-du-Prince-Édouard. La coopérative compte actuellement 165 exploitants propriétaires et emploie plus de 300 personnes dans l'île.
ADL a été créée en 1953 et a pris de l'expansion au point que 100 % des producteurs laitiers de l'Île-du-Prince-Édouard sont désormais des propriétaires exploitants. Nous sommes reconnus à l'échelle nationale comme un chef de file de la transformation du fromage. Nous exportons nos produits dans l'ensemble du Canada et à l'étranger.
Le secteur de la production laitière est très important pour l'économie locale, puisqu'il représente plus de 100 millions de dollars de recettes à la ferme et plus de 3 000 emplois, eux-mêmes produisant plus de 100 millions de dollars de valeur salariale.
Notre coopérative est une source de grande fierté pour ses membres, qui sont très engagés et comptent sur leur voix unie pour promouvoir leurs activités.
Mes remarques d'aujourd'hui porteront sur le projet de loi budgétaire et, notamment, sur la modification du paragraphe 125(7) qui garantirait que les règles interdisant la multiplication de la déduction pour petite entreprise ne prive pas inopinément de cette déduction les petites entreprises sous contrôle canadien appartenant à des exploitants agricoles ou des pêcheurs qui vendent des produits de la ferme ou de la pêche à des coopératives.
Je dois admettre que notre coopérative s'est beaucoup inquiétée de la première version du projet de loi. Nous comptons sur les propriétaires exploitants pour nous fournir 100 % de notre lait, et nos membres nous ont fait clairement savoir que les changements que l'on se propose d'apporter au régime fiscal seraient très préjudiciables à leurs activités et à leur avenir.
Les coopératives sont un moteur économique très important, notamment dans l'Île-du-Prince-Édouard. Les ventes annuelles d'ADL, de plus de 200 millions de dollars, sont l'un des piliers de notre grande tradition de production alimentaire. La production laitière est une partie importante du tissu de nos collectivités rurales et un élément crucial de leur pérennité. Le projet de loi budgétaire initial aurait eu des répercussions négatives importantes sur les fermes familiales, les entreprises rurales et les coopératives de l'ensemble du pays.
L'accès à la déduction pour petite entreprise, qui était menacé par les dispositions prévues au départ, représente un stimulant fiscal important pour les entreprises agricoles et halieutiques constituées en sociétés. Beaucoup d'exploitants agricoles se sont constitués en sociétés pour profiter du taux d'imposition des sociétés. Dans l'Île-du-Prince-Édouard, la différence du taux provincial/fédéral combiné est de 15 %, comparativement à 31 % pour les recettes réputées non admissibles à la déduction.
Beaucoup d'exploitations agricoles sont aujourd'hui composées de plusieurs fermes familiales, et beaucoup d'exploitations agricoles et d'entreprises rurales fournissent des biens et des services à des entreprises dans lesquelles ces familles ont des intérêts, par exemple des coopératives agricoles. Je tiens à féliciter le gouvernement du Canada d'avoir prêté l'oreille à nos commentaires et d'introduire un amendement visant à garantir que les exploitants agricoles et les pêcheurs admissibles qui vendent à des coopératives auront droit à la déduction pour petite entreprise en ce qui a trait aux revenus tirés de ces ventes.
Les coopératives sont depuis longtemps un modèle d'équité et de réussite. Elles ont donné d'excellents résultats dans le secteur de la production laitière en permettant aux exploitants agricoles de participer directement au processus décisionnel et à la gouvernance d'une partie importante de leur secteur d'activité.
Notre conseil d'administration tient à ce qu'ADL reste une coopérative indépendante vigoureuse et dynamique. Nous voulons continuer à investir à la fois dans les fermes et dans les usines de transformation des produits laitiers pour favoriser l'épanouissement des collectivités et de l'économie. Dans un marché mondial souvent perturbé, les coopératives représentent une voie d'investissement importante et un moyen de garantir un rendement équitable pour les producteurs grâce à une participation directe à la gouvernance.
Enfin, nous voulons dire un mot sur les futurs changements ou initiatives en matière de politique. J'aimerais profiter de cette occasion pour inviter le gouvernement du Canada à collaborer avec notre secteur d'activité et d'autres coopératives pour trouver les moyens de travailler ensemble à l'élaboration de politiques et de programmes propres à favoriser la croissance et l'expansion des coopératives. Les décisions qui sont prises à l'échelle du gouvernement ont des répercussions sur nos activités et sur notre avenir. Un engagement à collaborer, à consulter et à discuter garantirait que ces politiques et programmes soient à l'avantage des coopératives et ne causent pas de tort par mégarde.
Je tiens à remercier encore une fois le Comité des finances de m'avoir invité à donner mon avis sur cet important amendement. Je suis à votre disposition si vous avez des questions.
Merci, monsieur le président.
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Parfait. Fantastique. Donc, c'est tout pour moi et pour les autres témoins.
[Français]
Bonsoir, tout le monde.
[Traduction]
Merci beaucoup de nous accueillir. Je rappelle que nous sommes sur le territoire traditionnel des Premières Nations des Algonquins et des Iroquois. Je vous transmets par ailleurs les salutations de la Première Nation de Kitselas, que je mentionnerai plus tard dans mon exposé, et qui travaille à un projet de géothermie.
Nous représentons CanGEA, la Canadian Geothermal Energy Association, dont je préside le conseil d'administration. Je suis aussi membre de CanGEA, et je travaille avec deux sociétés que je mentionne aussi dans mon exposé.
J'en viens droit au but. À la deuxième diapositive, qui traite du projet de loi et de l'énergie géothermique, je remercie votre comité. Grâce à lui et au budget de mars, la chaleur géothermique est désormais considérée comme une énergie renouvelable admissible. Jusqu'au 22 mars, l'électricité géothermique était renouvelable, mais pas la chaleur géothermique. Cette façon différente de traiter le géothermique retardait l'industrie. Nous tenons à vous remercier personnellement ce soir. Nous pouvons désormais déduire nos dépenses d'énergie renouvelable et de conservation au Canada, et avons droit à l'amortissement accéléré du coût en capital.
La diapositive suivante présente nos cinq membres. Grâce au travail que vous avez accompli en comité et au budget qui a été déposé, nous avons maintenant cinq projets de chaleur et d'énergie géothermiques en cours. Ceux que je mets en lumière ce soir sont dans l'Ouest canadien, en commençant par Borealis GeoPower de Valemount, qui a un projet d'électricité et de chaleur. Puis il y a la Première Nation de Kitselas, qui mène un projet à Terrace, en Colombie-Britannique, également pour la chaleur et l'électricité. La société DEEP, en Saskatchewan, travaille aussi en chaleur et électricité. Avant mars, ces sociétés n'auraient pas pu déduire leurs dépenses pour la partie chaleur.
Le projet de loi débloquera aussi — c'est au bas — nos deux sociétés albertaines qui travaillent également à des projets de chaleur seulement et, là encore, jusqu'à tout récemment, ces projets n'auraient pas été jugés renouvelables.
Toutes ces sociétés utilisent une technologie propre, mais aussi transfèrent de la technologie du secteur du pétrole et du gaz, dont elles recyclent par ailleurs les talents.
À noter que des projets avancent également au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest, au Nunavut et au Québec. J'espère que la prochaine fois que j'aurai l'honneur de comparaître devant vous, je pourrai vous faire un rapport sur ces secteurs également. Je signalerais spécialement que le Nunavut vient d'envoyer une demande de proposition pour une étude de faisabilité de l'utilisation de la chaleur dans son territoire. La demande de proposition ferme le 15 novembre. Le Nunavut s'est inspiré de près du fait que la chaleur géothermique peut maintenant être classée comme renouvelable, et, espère-t-il, utilisée abondamment dans son territoire pour nous rendre moins tributaires des combustibles fossiles.
Je pourrais m'arrêter ici, mais puisque j'ai cinq minutes, je poursuis. Je vous signalerai d'autres améliorations dont notre industrie a besoin. J'espère que le Comité pourra adopter ces amendements aussi.
Tout particulièrement, d'autres énergies renouvelables ont déjà des turbines d'essai et des dépenses de transmission, si bien qu'il y a une parité que n'atteint pas encore la géothermie. Lorsqu'on se demande pourquoi l'industrie ne progresse pas, on invente des raisons pour l'expliquer. Mais c'est vraiment une question économique, et c'est parce que d'autres industries reçoivent des incitatifs ou sont admissibles à des programmes auxquels la géothermie ne donne pas droit.
J'aimerais expliquer une conséquence, un exemple concret, de cela. Je suis à la diapositive où il est question des turbines d'essai géothermiques. Le secteur éolien a obtenu le statut de turbine d'essai pour jusqu'à 20 % de ses projets. Nous avons ici un projet à Valemount, en Colombie-Britannique, qui sera un projet de démonstration; il ne servira pas à la démonstration et à l'essai d'un réservoir, mais il démontrera aussi les capacités de l'industrie géothermique.
Ce petit projet, qui n'est encore une fois qu'une installation d'essai, pourrait donner de l'emploi à 50 à 80 personnes. Si cela peut sembler incroyable, j'explique, quelques diapositives plus loin, que ce n'est pas si incroyable que cela. Des pays comme l'Islande, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis obtiennent facilement d'excellents niveaux d'emploi par le déploiement de chaleur géothermique en même temps que l'énergie.
L'exemple de l'Islande que je vous donne ce soir montre qu'une centrale de seulement 175 mégawatts peut donner 60 emplois directs, et 840 autres emplois dans d'autres entreprises qui utilisent sa chaleur. Tout cela grâce à deux centrales qui sont regroupées pour la partie chaleur.
Revenons à Sustainaville, qui veut faire reconnaître les turbines d'essai, pour pouvoir elle aussi avoir une installation d'essai et faire la démonstration de l'électricité et de la chaleur géothermiques, et aussi créer de 50 à 80 emplois. Nous n'inventons rien.
Je conclurai en parlant d'un autre point que nous n'avons pas vu. Les projets d'énergie éolienne, solaire, voire marémotrice et électrique sont tous admissibles à la déduction des dépenses de transmission. Notre industrie aussi aimerait avoir droit à ces dépenses de transmission. Voici un exemple concret, à Valemount, qui est desservie par BC Hydro. C'est une ligne de transport de 300 kilomètres. Malheureusement, elle ne rejoint pas le village.
Une station écotouristique représentera une nouvelle charge. Parce que BC Hydro ne peut alimenter le centre d'écotourisme, la province a approuvé l'installation d'une centrale au diesel de sept mégawatts. Nous voici, à l'ère d'un cadre pancanadien pour la croissance propre et les changements climatiques, en train de chercher à fermer le diesel et à délaisser les combustibles fossiles, et voilà un exemple d'une centrale au diesel flambant neuve qui pourrait entrer en service. Entre le rejet de 50 000 tonnes de CO2 par année, ou d'environ 1,5 mégatonne sur 30 ans, il y a une ligne de transport de 26 kilomètres. S'il s'agissait d'énergie marémotrice, éolienne, solaire ou hydroélectrique, l'industrie géothermique n'aurait pas à demander cet amendement.
En terminant, je dirai que les États-Unis ciblent l'ajout d'encore 30 000 mégawatts. Ils ont déjà 3 500 mégawatts installés, et 1 200 mégawatts en développement. Pour vous donner une idée, 1 200 mégawatts, c'est une contribution d'environ 4,5 milliards de dollars au PIB. Nous pourrions avoir la même chose. Nous avons la technologie et le talent qu'il faut. Nous n'avons tout simplement pas la parité avec les autres types d'énergie.
Merci.
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Merci. Merci de me recevoir de nouveau.
La Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures est la réponse chinoise à la Banque mondiale dirigée par les États-Unis. Une chose est loin d'être claire: pourquoi le Canada veut-il aider à soustraire l'économie mondiale à l'hégémonie des États-Unis pour la laisser à la Chine. Une autre chose n'est pas claire: l'Asie manque de capitaux et le Canada doit contribuer à les financer, surtout pendant qu'on s'apprête à créer une nouvelle banque d'infrastructures pour atténuer notre propre déficit d'infrastructure.
L'Asie a d'énormes besoins d'infrastructure, mais elle a aussi d'importantes réserves de capital, comme en témoignent ses énormes excédents commerciaux. De nombreux pays du Sud-Est asiatique ont des taux d'épargne et d'investissement de plus de 30 ou 40 % de leur PIB. Ils devraient se donner pour priorité de trouver un mécanisme pour déployer leurs capitaux là où le besoin est le plus pressant.
Il est bien connu que ce n'est pas le montant de l'investissement qui détermine la croissance à long terme, mais bien son efficacité. De nombreux pays d'Asie, comme la Thaïlande, la Malaisie, l'Indonésie et Taïwan, avaient d'excellents taux d'investissement avant la crise asiatique de 1997. Mais leurs investissements, souvent dirigés par l'État sous le couvert de la politique industrielle, n'ont pas porté fruit.
L'enthousiasme que suscite au Canada l'idée d'avoir sa place à la table lorsque la BAII décide de ses investissements est de mauvais augure pour l'investissement motivé uniquement par des considérations de marché. Le Canada et les autres pays qui ont tardé à adhérer à la BAII semblent vouloir obtenir une part des contrats de travaux d'infrastructure dans la région. Prévoirait-on du favoritisme dans l'adjudication des contrats, qui ferait que les Asiatiques finiraient par payer plus cher des investissements auxquels ils ne reconnaissent pas nécessairement beaucoup de valeur?
Pourquoi l'Asie met-elle l'accent sur les infrastructures? Ma foi, des infrastructures de qualité sont certainement indispensables pour une croissance durable. Le maintien de la croissance après le stade initial du développement nécessite la capacité de se lancer dans les produits de consommation, avec la souplesse et la capacité d'adaptation nécessaires pour changer rapidement les goûts des consommateurs. Le Japon et la Corée du Sud ont des sociétés dans l'automobile et l'électronique qui ont démontré cette capacité, au contraire de la Chine et d'autres pays du Sud-Est asiatique. On voit mal comment de nouveaux investissements dans les infrastructures aideraient à opérer cette transition.
La contribution du Canada à la BAII semble aussi reposer sur l'idée que la Chine deviendra inévitablement une puissance économique dominante dans le monde. Ce qui est loin d'être certain. Avant la crise financière mondiale de 2008, la croissance rapide de ce pays reposait sur les exportations. Mais depuis 2009 elle dépend davantage de la demande intérieure pour sa croissance, dont une grande part est alimentée par la dette. Ce n'est pas un fondement durable pour la croissance.
Dans The Rise and Fall of Nations, le stratège mondial en chef de Morgan Stanley, Ruchir Sharma, fait observer que les nations qui affichent des hausses de plus de 50 points de leur ratio de la dette sur le PIB ont inévitablement traversé une longue période de croissance léthargique, sinon de crises financières. Le ratio chinois de la dette sur le PIB a presque doublé, depuis 2007, passant de 150 % à 282 %. Le Canada a presque suivi la même cadence, avec une progression de 250 %, qui a amené son ratio à 350 %. Sharma prédit que la Chine fera face à de piètres perspectives de croissance dans les années à venir en raison de la flambée récente de sa dette, de même que d'un net recul de sa population.
La croissance économique rapide soutenue de la Chine semble faire écho aux projections des experts des années 1970 qui annonçaient que l'Union soviétique déclasserait les États-Unis. Puis, dans les années 1980, on a dit que le Japon allait devenir la superpuissance dominante du monde. Enfin, dans les années 1990, on prévoyait une domination européenne. Toutes ces prédictions étaient erronées.
Il y a d'autres raisons de prendre garde de ne pas trop compter sur la Chine comme puissance émergente en Asie. Ses politiques sont souvent exactement le contraire de ce que les économistes préconisent habituellement pour favoriser la croissance économique. Plutôt que de favoriser la liberté et la libre circulation des idées et de protéger l'innovation par les droits de propriété, la Chine contrôle son Internet et ses médias sociaux, vole la propriété intellectuelle, lance des cyberattaques contre des pays et des entreprises du monde entier, fait des revendications territoriales non justifiées dans la mer de Chine méridionale, viole les droits de la personne, a une corruption endémique, et entretient de plus en plus un culte de la personnalité au lieu de promouvoir la démocratie. Encore plus que les infrastructures ou l'investissement, la croissance dans les économies de marché émergentes au-delà de la fourchette des revenus moyens exige de bonnes institutions, ce qui fait cruellement défaut à la Chine. Il n'est pas clair que la BAII aidera ou retardera l'émergence de bonnes institutions.
Pendant un bref moment, il était de bon ton dans l'élite de Davos de parler du nouveau consensus de Beijing sur la croissance économique dirigée par l'État pour remplacer le consensus de Washington du Fonds monétaire international. La crédibilité du consensus de Beijing aura été à son plus haut en 2014, au moment même du lancement de la BAII à Beijing. La confiance dans le consensus de Beijing a vite été ébranlée par la baisse marquée de la croissance des économies de marché émergentes en 2015, lorsque la léthargie des prix des produits de base et la vigueur du dollar américain ont révélé que ce modèle de croissance était en fin de compte une autre illusion soutenue par la dette, la source de croissance la plus précaire.
Même les Chinois semblent perdre confiance, à en juger par la quantité croissante de capitaux que les investisseurs locaux exportent de la Chine — 1,7 billion de dollars en 2015 et 2016 — ce qui a amené la Chine à imposer des contrôles des capitaux cette année. Cette fuite des capitaux des investisseurs locaux a aussi précédé la crise financière asiatique en 1997. Les sorties constantes de capitaux de la Chine, y compris un montant inconnu dans le marché du logement du Canada, traduisent le scepticisme des dirigeants chinois au sujet de la viabilité de la croissance économique et de la stabilité politique.
Il convient de rappeler que la percée de croissance dans de nombreux marchés émergents ces dernières décennies n'était pas loin du résultat des investissements effectués au fil du temps par des institutions multilatérales comme la Banque mondiale. Elle reflétait l'adoption du capitalisme par les pays — provisoirement au début, en Chine — vers 1978, puis en Europe de l'Est après 1989, puis de plus en plus dans le monde entier, à mesure que les nations ont compris que ce sont les institutions et non pas les investissements dirigés par les gouvernements qui ont alimenté la croissance économique.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Merci à tous les témoins d'aujourd'hui d'être venus nous livrer leur information.
J'ai été très heureux d'entendre la Geothermal Energy Association. Je viens des Territoires du Nord-Ouest, une très vaste circonscription. La production d'électricité et de chaleur pose une foule de problèmes. C'est un endroit très coûteux et, dans ma vie, j'y ai vu naître beaucoup d'initiatives. J'ai participé à de nombreux projets. Nous nous sommes penchés sur la biomasse, et nous y travaillons toujours.
Cependant, plus on va au nord, plus l'arbre est petit, au point où il n'y en a plus. Même dans le sud du territoire, il faut probablement quatre arbres pour en faire un qui soit normal dans le sud du Canada.
Nous avons examiné les éoliennes. Chaque projection que nous avons essayée posait des problèmes. Les turbines coûtent cher, la technologie aussi. En cas de panne dans une collectivité isolée, il faut environ six mois pour se faire expédier une pièce de l'étranger, et encore six mois à un an pour trouver quelqu'un qui accepte de venir la réparer. L'énergie éolienne coûte très cher.
Nous faisons l'essai de certains projets dans la collectivité d'Inuvik l'été prochain, et j'espère qu'ils donneront de bons résultats, mais la pluie verglaçante, la glace et tout le reste sont des problèmes. L'énergie solaire présente d'immenses possibilités. Nous avons 24 heures sur 24 de clarté en été, mais pas d'octobre à février, si bien que cela ne fonctionne pas du tout. Nous envisageons l'hydroélectricité, qui coûte très cher.
Pour nous, l'énergie géothermique est la solution, mais elle n'a pas pu aller de l'avant. Nous avons tenté plusieurs projets, qui n'ont pas fonctionné. Nous n'avons tout simplement pas connu de succès avec l'énergie géothermique. Nous n'avions pas l'expertise, tous les ingrédients, mais nous savons que le sol est bon. Nous avons tout le reste.
Je ne savais pas qu'il y a des projets à l'étude dans le Grand Nord, surtout au Nunavut. J'étais loin de m'attendre de l'apprendre. À mesure que nous progresserons, la question soulèvera beaucoup d'intérêt.
Pourriez-vous me dire deux ou trois choses? Tout d'abord, vous avez parlé d'un certain nombre d'entreprises différentes. Si je pose la question, c'est que l'énergie renouvelable suscite beaucoup d'intérêt chez les entreprises autochtones, dans les peuples autochtones. Nous avons un énorme besoin de conversion dans le Nord, et notre gouvernement s'est engagé de ce côté-là.
Pouvez-vous me dire, en premier lieu, s'il y a moyen, dans certaines initiatives que vous envisagez, de faire jouer un rôle par les Autochtones?
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Absolument. Commençons en plein dans votre territoire. Dans le hameau de Fort Liard dans les Territoires du Nord-Ouest, l'Office national de l'énergie a déjà délivré une licence d'exploitation géothermique à l'une des entreprises membres de CanGEA, une de celles avec qui je travaille. Elle appartenait à 51 % aux Acho Dene Koe, qui font partie de la Première Nation locale, et à la société membre de CanGEA, Borealis GeoPower. Ils ont pu faire une première étude technique avec l'aide de Ressources naturelles Canada. Le projet n'a pas décollé, et cela date d'il y a plusieurs années. À l'époque, la Société d'énergie des Territoires du Nord-Ouest n'a pas su conclure un accord d'achat d'électricité avec les Acho Dene Koe et Borealis GeoPower.
Depuis lors, les gouvernements fédéral et territorial ont changé. RNCan appuie également une nouvelle initiative qui vise à affranchir du diesel les collectivités éloignées. Ce projet particulier a fait l'objet d'une nouvelle demande, et nous espérons qu'il ira de l'avant.
De fait, c'est Chevron qui a foré le puits de découverte, il y a des décennies. Il est plutôt ironique que Chevron, une pétrolière, soit de fait la plus grande société d'énergie géothermique au monde — et dire qu'elle n'est même pas une société d'énergie renouvelable, mais une pétrolière — parce que, bien sûr, le forage n'a aucun secret pour elle. Nous avons là un exemple où Chevron fore le puits, puis quitte la région et le pays. D'autres entreprises s'amènent après elle et utilisent ses puits de découverte, et elles aimeraient aller de l'avant.
Kitselas Geothermal Inc. est un projet dirigé par une première nation. La Première Nation de Kitselas est à Terrace, en Colombie-Britannique. Elle possède 51 % du projet de Terrace, et elle veut l'exploiter sous la bannière autochtone. L'emploi local représente beaucoup de possibilités de formation professionnelle.
Quant à l'étude de faisabilité du Nunavut, j'aimerais féliciter la Société d'énergie Qulliq, la société d'État responsable de l'électricité et de l'énergie thermique. La plupart des services publics sont dans l'électricité seulement, mais dans ce cas-ci, c'est dans l'électricité et l'énergie thermique. Son président et chef de la direction, Bruno, est un visionnaire convaincu que cela fonctionne. Cela a fonctionné dans 25 autres pays pour l'électricité et dans plus de 80 pays pour l'énergie thermique, alors pourquoi pas au Nunavut, pourquoi pas dans les Territoires du Nord-Ouest, pourquoi pas au Yukon et dans le reste du Canada?
L'étude de faisabilité exige une concentration minimale chez les Inuits, de sorte qu'un grand nombre de nos membres étendent aujourd'hui notre réseau et travaillent avec les Inuits et la population du Nunavut pour les aider à réaliser leur rêve de souveraineté et de sécurité énergétiques, et ce, de façon renouvelable.
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Merci de me donner l'occasion de dire qu'il y a deux raisons.
Il y a d'abord le deux pour un. On vous a peut-être raconté que l'énergie géothermique coûte cher. Par exemple, une statistique internationale moyenne à retenir est 5 millions de dollars par mégawatt installé. C'est à peu près le double du coût de l'énergie éolienne et du coût du gaz naturel. Bien sûr, on n'a pas alors à s'inquiéter des émissions, et on a essentiellement 100 % de disponibilité, contre peut-être 25 % ou 33 % avec l'éolien. Quant au coût nivelé, le coût installé est plus élevé, mais cette centrale produit plus d'électricité.
Voici où la situation s'améliore: la centrale produira aussi de la chaleur. Je ne peux pas parler de « déchets » de chaleur, parce que le produit est précieux, mais dans ce changement de paradigme où l'on pense que l'énergie géothermique coûte très cher, on oublie qu'on va vendre deux choses différentes. Dans certains cas — et la Colombie-Britannique et l'Alberta sont d'excellents exemples — il y a déjà un tarif sur le carbone ou une taxe sur le carbone, ce que nous aurons également, bien sûr, au niveau fédéral d'ici 2022. On vend donc maintenant trois choses pour cette même immobilisation: des crédits de carbone, de la chaleur et de l'électricité — tous renouvelables. Voilà pour la première chose.
En second lieu, on ne peut pas parler de cette industrie sans songer aux emplois. Il y a 1,7 emploi par mégawatt. Nous sommes le principal créateur d'emplois de toutes les énergies. La première chose qu'on me dit, c'est: « Oh, vos coûts d'exploitation doivent être énormes si vous avez tant d'emplois ». Sauf que ce ne sont pas des emplois qui sont uniquement associés aux coûts d'exploitation. Ce sont des emplois induits qui sont créés parce qu'on utilise la chaleur.
Voici un exemple: 175 mégawatts d'électricité, c'est 60 emplois dans les centrales électriques, mais 840 emplois dans le parc industriel géothermique ou le géoparc. Ce minuscule demi-mégawatt...
Vous avez un projet de démonstration de 500 kilowatts, Sustainaville, qui concerne les turbines d'essai. Il vise à créer de 50 à 80 emplois — des emplois en technologie propre — par l'utilisation de technologies propres.
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Je ne sais pas si je m'attacherais à l'innovation comme telle. Je reviens à l'exemple de nos régimes de retraite du secteur public. Jadis, ils ne pouvaient acheter rien d'autre que des obligations du gouvernement provincial.
D'une certaine façon, c'était peut-être mieux que le système actuel, qui les envoie partout dans le monde faire des investissements dans l'infrastructure et l'immobilier, des investissements dont nous n'avons pas la moindre idée du rendement qu'ils produiront au cours des 30 ou 40 prochaines années. Ils mettent les contribuables et peut-être leurs membres à risque, et je ne suis pas sûr qu'ils évaluent le risque. Parfois, on peut aller trop loin avec les risques.
Oui, je suppose que, idéalement, je ne veux pas voir les gens investir uniquement dans des obligations gouvernementales, mais je ne veux pas les voir se balader de par le monde pour aller investir dans toutes les idées folles qui peuvent leur passer par la tête, sachant que, si l'investissement ne produit pas, le contribuable écope et les gestionnaires vont allégrement empocher leurs primes.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins de leur présence aujourd'hui.
J'aimerais d'abord parler de la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures. Si le projet de loi était adopté, un montant de 500 millions de dollars provenant des contribuables canadiens pourrait être versé dans cette banque, qui comporte des risques, bien sûr.
J'aimerais entendre vos commentaires, messieurs Robinson et Cross, sur le fait que cet argent proviendrait des budgets destinés au développement international. Selon vous, est-ce qu'il s'agit de la bonne manière d'investir 500 millions de dollars en développement international? Est-ce que le fait d'investir dans une telle banque répond à nos objectifs en matière de développement international?
Vous pouvez répondre en premier, monsieur Robinson.