:
Bonjour, monsieur le président et membres du comité. Je vous remercie de me donner l'occasion de comparaître aujourd'hui.
Le Conseil canadien de l'horticulture représente les producteurs de fruits et légumes du Canada, qui participent à la production de plus de 120 types de culture différents, avec des recettes monétaires agricoles de 5,4 milliards de dollars en 2017, le fondement d'une chaîne de valeur estimée à 13,9 milliards de dollars du PIB réel et plus de 181 000 emplois canadiens.
Aujourd'hui, j'aimerais souligner quelques exemples de la façon dont les investissements et l'aide prévue dans le budget de 2019 renforceraient directement la capacité de notre secteur d'innover et de demeurer concurrentiel tout en appuyant les objectifs du gouvernement fédéral.
Le premier exemple concerne l'importance des ressources réglementaires. Nos agriculteurs s'appuient sur des organismes, des règlements et des programmes gouvernementaux pour s'y retrouver dans le système alimentaire complexe, qui évolue constamment et dont les coûts sont de plus en plus élevés. Les décisions de l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire ont une incidence directe sur les outils dont disposent les agriculteurs pour protéger leurs cultures contre les dommages causés par les parasites, réduire au minimum le gaspillage alimentaire et assurer la conformité aux normes de qualité. Malgré les efforts déployés pour améliorer son processus de consultation des intervenants, l'ARLA se bute à un manque de ressources et de données scientifiques, alors qu'elle tente de remplir son mandat qui consiste à réglementer les pesticides. Les réévaluations effectuées par l'ARLA examinent chaque ingrédient actif sans analyser davantage l'ensemble des répercussions. Pour faire face aux éclosions parasitaires, il faut une trousse d'outils complète, mais on demande aux producteurs d'en faire plus avec moins, car de nombreux produits de protection des cultures sont retirés du marché sans que de nouvelles solutions de rechange efficaces ne soient prévues dans la réglementation.
D'autres organismes jouent un rôle croissant quant au succès de l'horticulture canadienne. Le rôle du CLA dans les approbations réglementaires requises pour les nouveaux produits antiparasitaires, en particulier les pesticides à usage limité, et celui de son programme de réduction des risques liés aux pesticides s'élargissent. L'ACIA dirige la mise en oeuvre de la Stratégie sur la santé des végétaux et des animaux approuvée pour 2017, y compris le réseau de protection des végétaux et le conseil canadien sur la santé des végétaux. L'ACIA a besoin d'un financement adéquat pour être en mesure de remplir son rôle essentiel qui est de réduire le risque d'espèces envahissantes, de s'adapter aux répercussions des changements climatiques, d'établir une réglementation concernant les parasites et les maladies, d'accéder à de nouveaux marchés d'exportation et de fournir une expertise technique en vue d'éliminer les obstacles non tarifaires.
Le CCH exhorte le Comité à appuyer l'augmentation du financement des organismes gouvernementaux comme l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire, l'Agence canadienne d'inspection des aliments et le Centre de la lutte antiparasitaire, dans le budget de 2019. Ces organismes sont essentiels à la productivité, à l'innovation et à la compétitivité des agriculteurs.
Le deuxième exemple est le besoin crucial de main-d'oeuvre agricole. Plus précisément, sans un accès efficace et en temps opportun à une main-d'oeuvre adéquate, il devient impossible de cultiver et de récolter des fruits et légumes périssables. Les cultures pourriront simplement dans le champ ou la serre, sur l'arbre ou sur la vigne. Malgré un recrutement continu et rigoureux, les agriculteurs sont incapables de trouver des travailleurs canadiens et doivent compter sur le Programme des travailleurs agricoles saisonniers ou sur le volet agricole du Programme des travailleurs étrangers temporaires pour répondre à leurs besoins en main-d'oeuvre.
Le CCH exhorte le gouvernement fédéral à affecter des fonds à la mise en oeuvre d'un programme d'employeurs de confiance afin d'aider à simplifier et à normaliser le processus de demande d'Évaluation de l'impact sur le marché du travail. En 2018, des fonds fédéraux ont été versés par l'entremise d'Emploi et Développement social Canada pour venir en aide aux travailleurs étrangers. Cependant, les agriculteurs vont déjà au-delà des exigences selon lesquelles les employeurs doivent contribuer au réseau de soutien de leur collectivité. Ils connaissent la valeur des travailleurs pour leur gagne-pain.
Le CCH recommande que des fonds d'EDSC soient ajoutés au financement prévu au budget de 2018 ou qu'ils soient réaffectés, afin d'assurer une approche équilibrée quant à l'éducation des employeurs et des employés sur les droits et responsabilités des deux parties en vue de maintenir un milieu de travail et de vie sûr et productif.
Enfin, nous insistons sur la nécessité d'harmoniser les politiques pour atteindre les objectifs fédéraux. Le gouvernement fédéral a mis l'accent sur ses objectifs de diversification du commerce et sur la mise en oeuvre, en janvier 2019, d'une tarification fédérale du carbone pour réagir aux changements climatiques. Le soutien de l'infrastructure est essentiel pour que les exploitations agricoles puissent continuer d'élargir leurs activités et contribuer davantage à l'économie du Canada. En raison des limites actuelles, de nombreuses exploitations agricoles ne sont pas en mesure de tirer parti des débouchés commerciaux. Comme exemple de projet d'infrastructure précis, mentionnons le Programme national d'investissement dans les arbres fruitiers proposé.
Le nouvel accès au marché chinois pour les tomates et les poivrons, combiné à l'accès actuel pour les concombres, devrait rivaliser avec les exportations de produits de serre vers les États-Unis, évaluées à près de 1 milliard de dollars en 2017. Avec tout le respect que je vous dois, nous nous demandons comment le gouvernement du Canada peut demander aux serriculteurs d'accroître leurs exportations alors qu'ils oeuvrent dans le secteur le plus désavantagé au pays et à l'échelle internationale en ce qui concerne la tarification du carbone.
Les exemptions pour le secteur agricole prévues dans la Loi d'exécution du budget ne prévoyaient aucun allégement pour les serriculteurs, qui utilisent peu d'essence et de diesel, voire pas du tout. La loi exclut aussi actuellement les exemptions pour le carburant agricole servant aux systèmes de chauffage et de climatisation, qui sont essentiels à la production de cultures en serre de même qu'aux activités postérieures à la récolte et à l'entreposage dans divers secteurs agricoles.
La meilleure occasion de réduire les émissions agricoles et d'accroître les activités, et, par conséquent, l'économie, réside là où il existe des politiques harmonisées, des régimes fiscaux stables et des incitatifs commerciaux, afin que des agriculteurs et le gouvernement puissent bénéficier d'un rendement des investissements dans les infrastructures, la technologie et la recherche.
Les agriculteurs veulent prendre part à la solution.
Je vous remercie.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Comme vous l'avez mentionné, je suis accompagné de M. Shaun Cathcart, économiste principal de l'Association canadienne de l'immeuble.
[Traduction]
Nous sommes heureux d'être ici au nom de plus de 127 000 courtiers immobiliers membres qui vivent et travaillent dans chaque circonscription et collectivité d'un océan à l'autre. Ensemble, nous défendons les intérêts des propriétaires, des acheteurs et des vendeurs d'habitations. Notre objectif est de présenter au gouvernement des propositions socialement et financièrement responsables qui aideront les Canadiens.
Aujourd'hui, je veux me concentrer sur ceux qui partagent le rêve de devenir propriétaire. Malheureusement, de nombreux Canadiens — des milléniaux, de nouveaux arrivants ou des parents qui travaillent — ont le sentiment qu'ils n'auront peut-être jamais de foyer à eux. Cela devrait sonner l'alarme pour le Comité, car le secteur immobilier joue un rôle essentiel au sein de l’économie en plus d’offrir des avantages sociaux et financiers à long terme aux propriétaires de maison et aux collectivités.
Posséder une maison permet aux Canadiens d'accumuler du capital pour leur retraite et procure des avantages sur les plans social, économique, familial et civique. L'achat d'une maison suscite la fierté d'être propriétaire et le sentiment d'appartenance à une communauté, ce qui encourage par le fait même la participation et l'engagement civique.
L'immobilier joue également un rôle crucial dans l'économie canadienne, représentant un cinquième de la croissance du PIB. De manière générale, lorsque les Canadiens achètent une nouvelle maison, ils achètent aussi de nouveaux meubles ou appareils ménagers et entreprennent des travaux de rénovation afin de répondre aux besoins de leur famille. En 2018, chaque vente de maison au Canada devrait générer près de 64 000 $ de retombées économiques. Les ventes et les achats de maison par l'entremise d'un courtier MLS en 2018 ajouteront environ 29 milliards de dollars d'activités économiques.
Étant donné l'importance de l'accession à la propriété, nous recommandons que le budget de 2019 prévoie des mesures qui garantissent que le marché canadien de l'habitation continue de contribuer à l'économie et appuie les Canadiens qui tentent de réaliser leur rêve.
L'accession à la propriété demeure un objectif pour les Canadiens, y compris les milléniaux, qui représentent la prochaine génération d'acheteurs de maisons. Toutefois, l'accession demeure souvent hors de portée, étant donné que de nombreuses personnes ont du mal à accumuler suffisamment de capital pour une mise de fonds. Sans le soutien financier de leur famille, de nombreux acheteurs d'une première maison sont incapables d'accéder au marché de l'habitation.
Le crédit d'impôt pour l'achat d'une première maison est l'une des mesures de soutien actuellement en place. Ce programme offre un soutien financier en versant une indemnité pour une partie des coûts associés à l'achat d'une maison. À l'heure actuelle, le programme offre un soutien financier de 750 $. Nous recommandons une augmentation du crédit d'impôt existant afin de mieux refléter les coûts actuels auxquels font face les acheteurs de maisons et de fournir une aide importante aux milléniaux et aux familles de la classe moyenne. Cette bonification du crédit d'impôt profiterait à tous les nouveaux acheteurs de maison, et non pas seulement à quelques privilégiés.
Nous reconnaissons qu'il n'existe pas de stratégie simple et universelle pour faciliter l'accession à la propriété dans certains des marchés les plus actifs du Canada. Toutefois, les récentes politiques et dispositions réglementaires du gouvernement fédéral ont rendu l'accès à l'habitation au Canada de plus en plus difficile pour les familles de la classe moyenne, et en particulier pour les milléniaux.
La ligne directrice B-20 est une simulation conçue pour faire en sorte que les Canadiens ne contractent pas plus de dettes qu'ils n'en ont les moyens et pour protéger le système financier dans son ensemble. Ce sont des objectifs louables, mais la réglementation directe a des répercussions, bien qu'involontaires, sur le marché de l'habitation. Dans les marchés surchauffés, elle a eu l'effet escompté, mais dans les marchés stables et équilibrés comme ceux de Calgary, Saskatoon et St. John's, la simulation a davantage éloigné les familles de la classe moyenne de leur objectif de posséder une maison.
Selon un rapport publié en juillet 2018 par Professionnels hypothécaires du Canada, environ 100 000 Canadiens, soit 18 % des acheteurs, ont été dans l'impossibilité d'acheter leur maison préférée depuis la fin de 2016 en raison des nouvelles règles hypothécaires fédérales. Il est de plus en plus difficile pour les acheteurs d'une première maison de trouver une maison abordable dans certaines régions du Canada.
Nous croyons que cette réglementation devrait être plus dynamique et s'appliquer uniquement dans les marchés qui, selon le gouvernement, nécessitent une intervention. À l'avenir, le gouvernement fédéral devra tenir compte des différences régionales lorsqu'il mettra en oeuvre de nouvelles mesures qui touchent les acheteurs de maisons.
[Français]
Merci beaucoup, monsieur le président.
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Bonjour. Je vous remercie beaucoup de cette occasion de prendre la parole devant vous.
Si vous avez des questions à poser, je serai heureux d'y répondre en québécois aussi.
[Traduction]
Je m'appelle Gord Harling, je suis le président de CMC. CMC a été fondé en 1984 par le gouvernement canadien à titre d'organisme à but non lucratif. À l'époque, le but était en fait de permettre d'accéder à la capacité de fabrication de Nortel afin que les chercheurs de partout au Canada puissent mettre au point leurs propres micropuces, les mettre à l'essai et publier des articles à l'échelle internationale. Au fil du temps, cet objectif a évolué, et nous offrons maintenant trois différents programmes — CAO, fabrication et laboratoire.
Le programme CAO est un logiciel de conception assistée par ordinateur; à ce jour, nous desservons 52 progiciels différents de conception assistée par ordinateur pour les chercheurs d'un bout à l'autre du pays, de Terre-Neuve à l'île de Vancouver. Nous simplifions l'accès à ces outils et, en achetant en gros et en partageant les licences, nous sommes en mesure de déployer un vaste réseau de logiciels partout au Canada. Cela facilite grandement la tâche des chercheurs et élimine certains des obstacles à l'innovation, car il est plus simple pour eux de former des étudiants et de mener leurs recherches.
Je veux prendre un exemple. Nous avons un outil qui coûterait sur le marché libre, sur le plan commercial, 10 millions de dollars par année. Nous avons 800 exemplaires de cette licence, et, chaque jour, environ 500 chercheurs l'utilisent. Si vous faites le calcul, cela représente 8 milliards de dollars. Évidemment, les universités ne pourraient jamais payer cela, mais grâce à des ententes spéciales avec les fournisseurs, nous sommes en mesure de fournir l'outil.
Une fois que vous avez conçu quelque chose, vous voulez le fabriquer; nous disposons donc un réseau international d'installations de fabrication. Nous utilisons 20 processus différents dans 9 usines différentes partout dans le monde, et voilà ce que nous fabriquons. Cette plaquette est recouverte de puces. Il y a plusieurs milliards de transistors là-dessus, et, lorsque nous récupérons les puces, nous les divisons et les distribuons aux chercheurs. En mettant plusieurs chercheurs sur la même plaquette, encore une fois, nous réduisons les coûts en achetant en gros et en faisant des choses qu'ils ne peuvent pas faire seuls. Nous pourrions acheter pour 100 000 $ de « siliconaria » et le partager entre 10 ou 20 concepteurs, ce qui leur simplifierait l'accès et leur permettrait de faire des recherches à l'échelle internationale.
Notre dernier domaine de recherche est le laboratoire, où nous élaborons des plateformes technologiques sur lesquelles des chercheurs peuvent s'appuyer. Par conséquent, nous allons construire un amplificateur ayant un côté ouvert afin qu'ils puissent y insérer tout ce qu'ils veulent. Ils peuvent détecter les bactéries, les odeurs, l'humidité, la température, la lumière ou tout ce que vous voulez. Ils n'ont pas besoin de le créer. Cela n'existe pas sur le marché libre, mais ils peuvent le modifier et l'utiliser pour leurs propres besoins.
Voici donc nos trois programmes: CAO, fabrication et laboratoire. À l'heure actuelle, nous avons 67 universités membres. Nous avons 730 membres payants, qui paient un abonnement annuel pour accéder à nos services. Ils embauchent leurs propres chercheurs dans leurs services, de sorte que nous avons environ 3 600 chercheurs et 4 800 étudiants qui utilisent ces outils chaque jour. Chaque année, 780 diplômés sortent de l'école après avoir utilisé les outils et les technologies de CMC. C'est essentiel à leurs thèses, à leurs recherches et à leurs publications en cours.
Nous retraçons les origines de 950 entreprises qui travaillent aujourd'hui au Canada, des entreprises comme BlackBerry et OpenText. Elles sont composées de chercheurs qui, à l'origine, utilisaient nos services à l'université. Chaque année, il y a en moyenne une quinzaine d'entreprises en démarrage qui émergent. Ce service est un excellent créateur d'emplois. Il est fondamental pour tous les secteurs des supergrappes. Il est fondamental pour toutes les tables stratégiques. L'électronique est présente dans tous les produits que vous pouvez imaginer. Il y a plus de 200 dispositifs dans votre téléphone cellulaire en ce moment. À moins d'avoir une très vieille tondeuse à gazon, vous n'avez probablement pas d'appareil qui ne contient pas de dispositifs électroniques. Nous pensons donc que c'est extrêmement important.
Nous avons formulé quatre recommandations dans notre mémoire. La première est que le gouvernement continue d'investir dans la microélectronique, la photonique et les technologies quantiques, toutes des choses que nous rendons possibles et que nous facilitons. Deuxièmement, le gouvernement doit continuer de financer les grandes installations de recherche et le projet scientifique d'envergure que nous appelons le Réseau national de conception du Canada.
L'un des problèmes de ces installations nationales de recherche, c'est que nous avons une règle de financement de 40-60. Nous devons trouver 60 ¢ pour chaque dollar afin d'obtenir les 40 ¢ des fonds alloués aux projets scientifiques d'envergure. C'est extrêmement difficile quand on est un organisme national comme le nôtre. Nous ne pouvons pas nous attendre à recevoir de l'argent de chaque province. Il y a des provinces nanties et des provinces démunies; nous ne voulons donc pas être injustes à cet égard. L'appui de cette recherche est vraiment un mandat fédéral.
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Merci beaucoup, monsieur le président et chers compatriotes des maritimes.
Je suis heureux d'être ici. Je tiens à remercier sincèrement le Comité de m'avoir invité à discuter du rôle essentiel que jouent les municipalités dans la croissance de l'économie canadienne.
Comme vous le savez peut-être, et cela vous a probablement été mentionné à plusieurs reprises dans le passé, la Fédération canadienne des municipalités, ou FCM, compte 2 000 membres, représentant 90 % de la population du Canada dans chaque province et région du pays. Les municipalités forment l'ordre de gouvernement le plus proche de la population. Au nom de nos membres, je suis heureux de vous faire part aujourd'hui de notre vision, monsieur le président, d'un secteur municipal doté de plus d'outils que jamais en vue de favoriser la croissance de l'économie canadienne.
Les villes et les collectivités sont le noyau de la croissance et de l'innovation au Canada, puisqu'elles administrent les deux tiers de l'infrastructure publique soutenant notre économie. En travaillant ensemble, nos ordres de gouvernement ont posé des balises importantes au cours des dernières années, et nous leur en sommes très reconnaissants. Le gouvernement fédéral investit massivement dans l'infrastructure et le logement abordable, et nous nous réjouissons à la perspective d'obtenir un soutien continu pour ces projets essentiels à l'avenir.
Les municipalités utilisent ces nouveaux outils pour trouver des solutions locales ayant des répercussions nationales sur la croissance, la productivité et l'amélioration de la résilience au changement climatique. Ces progrès doivent simplement se poursuivre dans le budget de 2019.
En 2018, et, en fait, depuis maintenant de nombreuses années, on a établi de nouvelles attentes et de nouvelles responsabilités pour nos municipalités partout au pays. Nous jouons un rôle prépondérant dans les enjeux qui vont de la lutte contre la violence armée et la réglementation du cannabis légalisé aux solutions contre la crise des opioïdes et à l'aide offerte aux nouveaux arrivants pour qu'ils s'épanouissent dans leurs nouvelles collectivités.
Pourtant, monsieur le président, le cadre fiscal et législatif désuet régissant les municipalités est demeuré le même depuis sa création.
Les municipalités continuent de tirer le meilleur parti des outils disponibles pour relever chaque jour les défis nationaux. Nous sommes toutefois obligés de compter sur un impôt foncier qui n'a jamais été conçu pour soutenir cette réalité moderne. Avec l'accès à seulement 10 % de l'argent des contribuables canadiens, les gouvernements locaux doivent établir des priorités de façon efficiente, et c'est ce que nous faisons. Pourtant, les réalités modernes font en sorte que les municipalités continueront à compter énormément sur les programmes d'investissement variable des autres ordres de gouvernement.
Néanmoins, monsieur le président et chers membres du Comité, nous sommes, en tant que secteur municipal, extrêmement optimistes quant à notre avenir. Nous croyons fermement que le budget de 2019 peut être le point de départ d'un changement générationnel, d'un changement vers un partenariat à part entière entre les gouvernements fédéral et municipaux, un véritable partenariat, un changement qui aide le gouvernement du Canada à atteindre ses objectifs centraux, qui sont de stimuler la croissance économique et la productivité, de favoriser l'innovation et de créer des environnements plus durables pour ses citoyens.
Ce qu'il faut maintenant, selon l'avis de la FCM, c'est que le gouvernement fédéral s'engage clairement dans le budget de 2019 à entamer une toute nouvelle discussion moderne et sérieuse avec la FCM et les ordres de gouvernements locaux sur la mise à jour du cadre financier afin de tenir compte des rôles essentiels que jouent les municipalités pour ce qui est de relever les défis du XXIe siècle.
Nous attendons cette discussion depuis longtemps, mais elle est absolument nécessaire pour s'assurer que les gouvernements locaux disposent du genre d'outils financiers à long terme, durables et prévisibles dont disposent déjà les autres ordres de gouvernement. En tant que chefs gouvernementaux de première ligne au Canada, nous pouvons affirmer avec confiance que le partenariat avec les municipalités est le moyen le plus efficace et le plus responsable de répondre aux priorités locales. Nous l'avons prouvé à divers gouvernements au fil des ans.
Nous pouvons officialiser notre partenariat économique par des rencontres régulières avec tous les ordres de gouvernement pour discuter de nos priorités communes en matière de croissance économique.
Fait intéressant, aujourd'hui à Halifax, pour la troisième année consécutive, le président de la FCM dirige une équipe de dirigeants municipaux, dont le maire Mike Savage, dans le cadre de la réunion annuelle des ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux responsables des infrastructures. Ils présentent le point de vue local crucial sans lequel, comme nous l'avons vu dans le passé, certains projets nationaux échouent.
Qu'il s'agisse d'une formule municipale FPT-plus officielle ou d'un nouveau forum présentant les ordres de gouvernement à titre de partenaires à part entière, les gouvernements municipaux sont prêts à mettre sur la table leurs connaissances et leur expérience en matière de prestation de services aux Canadiens pour faire en sorte que l'économie canadienne reparte sur de nouvelles bases.
Au fil des ans, les gouvernements fédéraux qui se sont succédé ont jeté les bases de cette discussion grâce à de nombreuses initiatives que vous connaissez bien — par exemple, le Fonds fédéral de la taxe sur l'essence, qui est désormais permanent et indexé, et le remboursement intégral de la TPS aux municipalités. Le budget de 2019 est l'occasion de tirer parti de ces programmes très efficaces.
En trouvant la bonne solution, on pourrait s'attaquer au cadre financier désuet, par exemple, avec l'élargissement d'une source de financement prévisible — prévisible, fiable et durable, comme le Fonds de la taxe sur l'essence — pour les infrastructures locales telles que les routes et les ponts.
Bien sûr, l'infrastructure de base, dont nous parlons beaucoup, n'est qu'une partie de l'équation. Ensemble, nous venons tout juste d'élaborer un plan de financement transformationnel fondé sur l'affectation de fonds, que nous considérons comme un pas dans la bonne direction pour l'élargissement du transport en commun à l'échelle nationale pendant la prochaine décennie. Il est maintenant temps de poursuivre sur cette lancée et de mettre en place un mécanisme permanent de financement du transport en commun.
L'avenir économique du Canada dépend de villes dynamiques dotées d'un transport en commun de calibre mondial qui permet aux familles et aux travailleurs de se rendre à l'école ou au bureau et de rentrer chez eux. Le gouvernement fédéral sait parfaitement qu'il a un rôle essentiel à jouer pour que les choses soient faites correctement. Grâce à un mécanisme de financement permanent, les villes seront en mesure de planifier sur 20 et 30 ans, ce qui entraînera des améliorations importantes au chapitre de la congestion locale et de la productivité nationale.
Je dirai simplement que la FCM a fait un travail remarquable avec Abacus Data sur ce à quoi ressemblera le Canada en 2040, et c'est le type de financement qui est nécessaire pour que cette vision devienne réalité.
Évidemment, comme nous le savons, l'adaptation aux changements climatiques et l'atténuation des effets des catastrophes sont beaucoup trop souvent une autre priorité pour les deux ordres de gouvernement. Récemment, encore une fois, nous avons été témoins d'événements météorologiques extrêmes qui ont coûté de l'argent, entraîné la fermeture d'entreprises et forcé des familles à quitter leur maison. Nos collectivités et notre pays doivent être prêts à faire face à des conditions météorologiques extrêmes. La préparation pourrait se traduire par un programme ciblé, comme le Fonds d'atténuation et d'adaptation en matière de catastrophes déjà en place et administré par Infrastructure Canada, mais, pour l'avenir, ce type de défi sera mieux relevé grâce à une refonte du cadre financier sous-jacent.
Il est également temps que le gouvernement fédéral fasse preuve d'un leadership beaucoup plus audacieux afin d'assurer un accès universel et fiable aux services Internet à large bande dans notre pays. Je viens de parler à notre collègue du Nord-Ouest. Des collectivités de toutes les régions du Canada, petites, éloignées et rurales, appellent constamment la FCM pour lui faire part de la nécessité de s'attaquer à cette grande priorité. Cela devrait être un impératif national.
Sans une connectivité fiable, les petites entreprises ne peuvent pas croître, s'intégrer à la chaîne d'approvisionnement, ni offrir de nouveaux marchés à de nouveaux clients. Sans connectivité d'un océan à l'autre, le Canada aura de la difficulté à attirer des employeurs dans les régions où on en a le plus besoin. Grâce à un leadership fédéral fort dans le budget de 2019, nous croyons qu'un investissement d'au moins 400 millions de dollars par année sur 10 ans dans la connectivité à large bande et mobile peut déclencher le processus de transformation dont les Canadiens et les entreprises ont besoin pour prospérer dans une économie mondiale concurrentielle.
Monsieur le président, comme je l'ai dit, la FCM et ses quelques 2 000 membres d'un bout à l'autre du pays sont extrêmement optimistes quant à notre avenir.
Pour terminer, comme nous le savons aussi, il y a en effet un débat important qui se déroule partout au Canada concernant le rôle et l'autonomie des municipalités. Nous attendons depuis longtemps une discussion à ce sujet. C'est le moment de discuter d'un nouveau partenariat fédéral-municipal pour atteindre les objectifs que nous avons en commun et pour bâtir ensemble le Canada de demain.
Au nom de notre présidente, Vicki-May Hamm, qui n'a pu être présente aujourd'hui, de notre conseil d'administration et de tous nos membres, je vous remercie encore une fois de nous avoir invités à faire part de notre vision.
Merci, monsieur le président.
Bonjour. Je m’appelle Kathleen Sullivan et je suis la présidente-directrice générale d’Aliments et boissons Canada. Je vous remercie de me donner l’occasion de m’adresser à vous aujourd’hui. Je vais essayer d’être brève; je sais que vous voudrez poser des questions à tous les témoins.
Aliments et boissons Canada, ou ABC, est une association nationale de l’industrie qui représente les fabricants canadiens d’aliments et de boissons. Nos membres ne vendent pas seulement leurs produits au Canada. Ils investissent au Canada. Ils créent des emplois au Canada. Et ils contribuent chaque jour à la croissance économique et à la compétitivité du Canada.
ABC a présenté un mémoire à votre comité dans le cadre de ses consultations prébudgétaires. De plus, nous avons tout récemment formulé des commentaires détaillés au Conseil du Trésor dans le cadre de l’initiative de modernisation de la réglementation prévue dans le budget fédéral de 2018. Dans mon allocution d’aujourd’hui, je soulignerai quelques-uns des commentaires que nous avons formulés dans le cadre et j’insisterai sur l’un d’eux en particulier.
Pour commencer, j’aimerais signaler que nous sommes très heureux de voir que le gouvernement fédéral a fait de l’agroalimentaire un des cinq secteurs prioritaires dans les budgets de 2017 et de 2018. Il est toutefois important de noter que le terme « agroalimentaire » a un sens vaste qui englobe plusieurs secteurs différents, notamment la production agricole primaire, la fabrication des aliments et des boissons et l’aquaculture. Chacun de ces secteurs est distinct. Chacun de ces secteurs comporte ses propres difficultés. Et si nous voulons leur permettre d’atteindre leur plein rendement, chacun de ces secteurs aura besoin de mesures de soutien qui tiennent compte de ses réalités respectives.
Le secteur que je représente est intimement lié à celui de l’agriculture primaire ici au Canada, bien entendu. Cependant, il reste d’abord et avant tout un secteur manufacturier. En fait, il représente — ce qui surprend bien des gens — le plus important secteur manufacturier au Canada pour sa contribution au PIB et à l’emploi, et le deuxième secteur manufacturier en importance au Canada en ce qui concerne la valeur de la production.
Pour vous donner un exemple, en 2016, la valeur des expéditions s’élevait à plus de 112 milliards de dollars, et notre secteur employait plus de 250 000 personnes, soit plus que les industries de l’automobile et de l’aérospatiale réunies.
Bien que la production manufacturière canadienne d’aliments et de boissons progresse, nous croyons que le secteur est loin d’exploiter son plein potentiel. Nous sommes très préoccupés par le fait que les entreprises canadiennes du secteur de la fabrication des aliments et des boissons sous-investissent dans la recherche et le développement de même que dans l'équipement. De plus, le Canada est passé du troisième au cinquième rang des exportateurs mondiaux de produits agroalimentaires.
Nous croyons qu’il est possible pour le secteur canadien de la fabrication des aliments et des boissons d’atteindre son plein potentiel. Nous partageons l’optimisme du gouvernement quant à ce secteur. Toutefois, cela exigera que l’industrie et le gouvernement s’attaquent ensemble à certains des problèmes qui entravent notre compétitivité et qui, une fois résolus, viendront la renforcer.
Aliments et boissons Canada s’intéresse particulièrement aux travaux de la Table de la stratégie économique du secteur agroalimentaire. C’est mon principal message. La Table a travaillé pendant un certain temps à la formulation de recommandations pour soutenir la compétitivité et la croissance économique du secteur agroalimentaire canadien. Le rapport qu’elle a publié plus tôt cette semaine comprend des recommandations concernant cinq thèmes prioritaires: la réglementation, le développement des marchés, l’innovation, la main-d’oeuvre et le transport. Nous ne pouvons pas laisser ce rapport dormir dans le tiroir. Le rapport invite le secteur de la fabrication des aliments et des boissons à accroître sa production, ses extrants, de 30 % au cours des sept prochaines années. Cela ne se fera pas tout seul.
Aliments et boissons Canada encourage donc le gouvernement à mettre immédiatement sur pied un comité consultatif mixte formé de représentants de l’industrie et du gouvernement, pour examiner le rapport de la Table, en particulier dans notre cas, du point de vue du secteur de la fabrication des aliments et des boissons. Ce comité consultatif devrait se voir confier le mandat de définir des objectifs et de déterminer les politiques clés dans le but de créer une stratégie qui favorisera la compétitivité du secteur au cours des sept prochaines années. Le Comité consultatif devrait être créé immédiatement afin que ses recommandations puissent être intégrées dans le Budget de 2019.
J’aimerais simplement ajouter quelques brèves observations. Dans le mémoire que nous vous avons présenté au Comité ainsi qu'au Secrétariat du Conseil du Trésor, nous faisons valoir qu’il est essentiel d'adopter une approche pangouvernementale pour renforcer la compétitivité. C’est un terme que nous utilisons beaucoup. Je crois qu’il a perdu sa signification dans une certaine mesure. Le gouvernement est un organe complexe. Si nous voulons résoudre le problème, il faut absolument mettre en place des mécanismes qui rapprochent les différents ministères.
La main-d'oeuvre, par exemple, est un enjeu essentiel, comme l'a déjà soulevé ma collègue. Nous sommes régis par Agriculture Canada, mais les questions touchant la main-d'oeuvre relèvent du ministère du Travail; du ministère de l'Immigration et de Services Canada, qui assure la prestation d'un grand nombre de ces programmes. À moins que nous ne mettions réellement en place des mécanismes pour rapprocher les différents ministères, nous n'arriverons jamais à surmonter les obstacles qui nous empêchent d'atteindre notre potentiel, et nous n'atteindrons jamais les objectifs que la Table de la stratégie économique a fixés cette semaine.
Je vais m'arrêter ici. Je suis disposée à répondre à vos questions.
Merci.
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Bonjour, honorable président, membres du Comité et autres témoins.
Merci de me donner cette occasion. Sur une note purement personnelle, j'ai passé beaucoup de temps à voyager dans des pays en conflit où la plupart des citoyens n'ont pas la possibilité de se faire entendre auprès d'un comité qui prépare un budget fédéral, je vous remercie donc du travail que vous faites. Il est extrêmement important, et nous ne le tenons pas pour acquis.
La Nobel Women's Initiative regroupe six femmes qui sont des lauréates du prix Nobel de la paix — je n'en suis pas une. L'organisation se sert du prestige du prix Nobel de la paix pour accroître la visibilité et le pouvoir des femmes défenseures des droits de la personne et des mouvements féministes qui oeuvrent à l'échelle mondiale pour accroître la sécurité et la paix.
Nous partons du principe que le changement se produit d'abord sur le terrain et que, pour accroître la sécurité de la société et favoriser une économie durable, nous devons soutenir ceux qui travaillent sur le terrain. C'est pourquoi nous soutenons les femmes syriennes qui travaillent en faveur du processus de paix pour mettre un terme à la longue guerre dévastatrice qui fait rage en Syrie. Nous soutenons les femmes rohingyas qui s'efforcent de mettre fin à la guerre au sein de leurs collectivités au Myanmar, et nous offrons de l'aide grandement requise aux femmes réfugiées dans les camps de réfugiés au Bangladesh. Nous soutenons les femmes qui cherchent à mettre fin à la corruption endémique et aux violations des droits de la personne au Guatemela, ainsi que les femmes qui travaillent en première ligne en Asie et dans le Pacifique en vue d'atténuer les effets dévastateurs du changement climatique.
Nous sommes ici aujourd'hui pour vous présenter notre principale recommandation, soit d'investir sérieusement dans les organismes de défense des droits des femmes dans le cadre de l'aide internationale du Canada, plus particulièrement d'offrir une aide directe aux groupes communautaires. Nous recommandons un investissement de 220 millions de dollars par année pendant 10 ans versé directement aux organisations communautaires de femmes.
Nous croyons fermement que l'investissement dans de tels groupes est l'une des meilleures façons pour le Canada d'aider à mettre un terme à la guerre et aux conflits dans le monde et de contribuer à améliorer la sécurité et la prospérité économique. Il ne s'agit pas d'une approche idéologique, mais bien d'une approche fondée sur des données récentes et très convaincantes provenant d'un large éventail de sources, y compris la Banque mondiale et des universitaires comme Valerie Hudson, professeure, et George H.W. Bush, président du département des Affaires internationales à la Bush School of Government and Public Service de la Texas A&M University. La recherche qu'elle et de nombreux autres chercheurs ont réalisée montre très clairement que le meilleur indicateur de la stabilité et de la sécurité d'un État est le niveau de violence à l'endroit des femmes au sein de la société. Je pense que vous savez tous cela et que vous le comprenez, mais il est important de nous en souvenir.
Permettez-moi de l'expliquer en d'autres mots. Plus l'écart est grand entre les sexes, plus les États-nations sont susceptibles d'être impliqués dans des conflits et de recourir à la violence en premier lieu pour résoudre les problèmes. La recherche révèle également que, plus l'écart entre les sexes est grand, pires sont les relations avec les voisins. Sur le plan de l'économie, la recherche montre que plus l'écart entre les sexes est grand au sein d'un État-nation, plus le pourcentage par habitant et le niveau de croissance économique seront faibles, ce qui préoccupe le Comité.
Revenons aux organisations communautaires de femmes. Depuis 10 ans, à Nobel Women, nous avons documenté l'impressionnante capacité des organisations communautaires de femmes, tant locales que nationales, qui travaillent avec de maigres ressources pour négocier des accords de paix locaux, intervenir dans les situations de crise en offrant des services de première ligne aux collectivités, faire des pressions pour que soient mises en place des dispositions législatives afin de diminuer la violence liée aux armes à feu et travailler avec succès avec des garçons et des hommes pour les empêcher de tomber dans le piège des extrémistes et de sombrer dans des idéologies violentes, qui alimentent un très grand nombre de conflits à l'heure actuelle.
Si des organisations communautaires de femmes arrivent à faire cela avec de maigres ressources, imaginez ce dont elles seraient capables avec des investissements plus importants et plus concertés. Un investissement de 220 millions de dollars par année au cours des 10 prochaines années représente moins que l'engagement précédent du Canada en matière de santé des mères, des enfants et des nouveau-nés, et pourtant cela ferait une immense différence. Cette recommandation cadre tout à fait avec l'excellente recommandation qu'a formulée le Comité permanent des affaires étrangères et du développement international dans son étude marquante de 2016 sur les femmes, la paix et la sécurité. Elle s'appuie également sur l'annonce faite en 2017 de l'initiative Voix et leadership des femmes, et sur les investissements actuels de notre gouvernement au chapitre de la paix et de la sécurité.
Pour conclure, le Canada réalise un travail important pour assurer la paix et la sécurité dans le monde, mais à notre époque, il est impératif que nous fassions plus. Comme je reviens tout juste de l'assemblée générale des Nations unies à New York, je peux vous dire que nous nous en remettons tous au Canada pour voir plus de leadership en cette période critique.
Aujourd'hui, devant ce comité, je vous demande de faire preuve de leadership. Le soutien des organisations de femmes et des mouvements féministes est une manière concrète et très rentable de mettre fin aux conflits et de construire des sociétés plus paisibles et viables sur le plan économique.
Merci de votre travail.
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Merci aux témoins d'être ici.
Monsieur Bourque, dans vos commentaires, vous avez mentionné trois éléments, que j’ai notés, à savoir l’abordabilité des biens immobiliers, le crédit d’impôt pour l’achat d’une première habitation et le fait l’adaptation aux réalités du marché en ce qui a trait à la valeur des maisons, et vous avez parlé des règlements qui ont une grande incidence sur le prix des maisons. J’aimerais vous poser quelques questions et connaître vos réponses.
Récemment, l’Association canadienne des constructeurs d’habitations a réalisé des études à propos des coûts que représente l’achat d’une nouvelle maison. Une nouvelle construction, bien sûr, a un effet d’entraînement sur le marché de la revente, car ce dernier s’adapte en fonction du prix des nouvelles maisons. Ces études ont démontré que, quand le constructeur ou le promoteur remet les clés au propriétaire, 35 % du prix d’une nouvelle maison sur certains marchés, et jusqu’à 45 % sur d’autres marchés au pays, correspond à des frais imposés par le gouvernement en ce qui a trait à la réglementation, aux droits d’aménagement et à l’impôt, et ce, par les trois ordres de gouvernement: fédéral, provincial et municipal. Si vous les répartissez dans un diagramme circulaire, ces frais représentent de 35 à 45 % du prix de cette maison.
Ce pourcentage, qui représente la part du gouvernement, ne tient pas compte de l’achat du terrain, du coût du terrain, de l’installation des canalisations dans le sol, des travaux de revêtement sur les routes, des matériaux pour la maison, de la main-d’œuvre pour la maison et de la marge de profit de tous ceux qui offrent des services dans cette chaîne d’approvisionnement. Quelle est votre réaction à cet égard?
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Oui, absolument. Une partie de la ville de Vaughan se trouve dans la circonscription que j'ai le privilège de représenter. Le Fonds de la taxe sur l'essence a versé environ 8 millions de dollars à l'ensemble de la ville. C'est un mécanisme dans le cadre duquel l'argent va directement à la ville, ce qui est formidable, et nous devons chercher à mettre en place d'autres mécanismes également.
Je m'adresse à l'ACI. Notre gouvernement, ainsi que certains des organismes autonomes, ont mis en place des mesures macroprudentielles, comme nous les appelons, pour nous assurer que les Canadiens contractent de bonnes dettes et qu'ils ne sont pas surendettés. Si vous lisez certains des rapports de la Banque du Canada, ce que j'aime faire à l'occasion, vous verrez que la qualité de la dette — le pointage FICO, comme ils l'appellent, la cote de crédit — s'améliore. Nous ne voulons pas nous retrouver en situation d'aléas moraux, si je puis dire ainsi.
Je pense que nous avons bien agi en ce qui a trait aux marchés du logement à l'échelle fédérale. Nous savons tous — M. Phil McColeman le sait plutôt bien — qu'il y a quatre ordres de gouvernement à certains endroits, car il y a le gouvernement régional, municipal et provincial, et le marché de l'habitation est complexe. Il y a certaines mesures que nous pouvons prendre à l'échelon fédéral, et que nous pourrions examiner.
À l'échelle fédérale... Je ne parle pas des droits d'aménagement ni de la disponibilité des terrains, car les décisions à cet égard relèvent de différents ordres de gouvernement, mais à l'échelle fédérale, y a-t-il une ou deux mesures importantes qui, selon vous, seraient plus favorables à l'abordabilité du logement?
Je vais commencer par l'Association canadienne de l'immeuble, puis revenir à la simulation. En réalité, j'imagine que, lorsqu'on regarde l'effet que cela a eu, combiné à certains autres changements qui ont été apportés, il est plus difficile, particulièrement pour les premiers ou jeunes acheteurs, de réussir à économiser de l'argent pour une mise de fonds et d'entrer sur le marché. La simulation s'est ajoutée à cela.
J'ai récemment lu un article, je crois que c'était la semaine dernière, dans The Huffington Post qui parlait de certaines des autres conséquences inattendues, outre celles que vous avez mentionnées, soit les effets sur les autres marchés à l'extérieur de Toronto et de Vancouver. Dans ma région de Calgary, j'ai constaté de façon très significative l'impact que cela a eu sur les gens en cette période difficile dans laquelle nous nous trouvons; ils essaient de trouver une maison plus petite pour réussir à s'en sortir, mais ils n'y arrivent pas, car la valeur de leur maison a chuté et cela n'est tout simplement pas logique. Cela touche réellement beaucoup de familles.
Toutefois, selon cet article, le nombre de prêts hypothécaires consentis à des gens âgés entre 73 et 93 ans au cours du premier trimestre de cette année a fait un bond de 63 %. Cela n'inclut même pas les prêts hypothécaires inversés, ni même les marges de crédit hypothécaires, donc ces chiffres sont possiblement plus élevés. Par ailleurs, nous avons vu le nombre de prêts hypothécaires consentis chuter de 19 % chez les milléniaux, et de 22 % chez les membres de la génération Z. On peut évidemment voir ce qui se passe. Ces gens demandent à leurs parents ou à leurs grands-parents de les aider, car ils n'y arrivent plus.
Nous avons également reçu les représentants de l'Association des constructeurs d'habitation il y a quelques semaines, et ils nous disaient que, selon ce qu'ils ont observé, les gens ne demandent plus de prêts hypothécaires. Nous devions nous assurer que les gens ne contractent pas de dettes dont ils n'ont pas les moyens, mais au lieu de cela, ils se paient une nouvelle voiture de luxe, car ils choisissent le loyer plutôt que l'achat.
Avez-vous observé ce genre de conséquences également, et est-ce que la politique va réellement avoir une incidence sur les enjeux de ce type alors que, ce que nous voyons, c'est une augmentation des prêts hypothécaires chez les gens plus âgés qui essaient d'aider les générations plus jeunes, ou des gens qui s'endettent autrement pour des choses qui n'ont pas la même valeur durable qu'un investissement dans une maison?
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Eh bien, c'est une très bonne question.
Hier, j'ai appris que l'ARLA fait actuellement l'objet d'une évaluation de son processus de réévaluation. Nous sommes impatients de formuler des commentaires à ce sujet.
Notre principale préoccupation du point de vue de l'ARLA, uniquement aux fins de la discussion, c'est que plus de 350 pesticides doivent être soumis à une réévaluation, mais elle n'arrive pas à suivre le rythme à l'heure actuelle. Il manque de données pour assurer l'assise scientifique du processus décisionnel. Par conséquent, nous pensons que des décisions ont peut-être été prises trop hâtivement et qu'elles ne sont pas fondées sur des données scientifiques. Nous croyons que cela est en partie attribuable à un manque de ressources. Les ressources sont peut-être mal réparties, mais il y a un manque de ressources pour la recherche.
Par ailleurs, nous savons que le Centre de la lutte antiparasitaire a la capacité et le savoir-faire nécessaires pour réaliser une grande partie de la recherche qui s'impose et pour contribuer au processus. Il utilise ses ressources de manière efficiente, il a mis en place des processus relatifs aux données. Si on lui accordait des ressources supplémentaires, il serait en mesure de soutenir l'ARLA. Grâce à ses gains d'efficience, le CLA pourrait peut-être aider l'ARLA sans aggraver ses problèmes.
Il y a un manque de ressources à certains égards. Il pourrait peut-être être efficace d'alimenter le CLA, qui pourrait alors alimenter l'ARLA.
Pour m'éloigner un peu de votre question, je pense que l'ACIA essaie d'élargir sa perspective, grâce à la création du Conseil canadien sur la santé des végétaux. Je siège à ce conseil et j'espère être en mesure d'offrir une certaine orientation à cet égard du point de vue de l'industrie. Espérons que cela permettra également d'adopter une approche plus intégrée quant à la santé des végétaux au Canada et de réunir les différentes parties pour éviter que se posent des problèmes comme ceux dont vous avez parlé à Terre-Neuve.
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Merci beaucoup, monsieur le président. Je suis très heureux d'être ici et de vous revoir. Je peux vous dire, monsieur le président, que vous pouvez poser toutes les questions que vous voulez, car la qualité des questions est tout à fait remarquable.
Mes amis sont ravis de ma présence ici, madame et messieurs, et de mon accueil à la Chambre des communes.
Il est certain que je veux aborder un enjeu particulier extrêmement important pour notre économie et pour le ministère des Finances. C'est le logement. M. Bourque nous a donné certains chiffres, des renseignements qui, malheureusement, sont inquiétants.
[Français]
Il y a un an, quand a été malavisé de lancer sa politique mur à mur concernant la situation de l'habitation au Canada, nous avons soulevé le drapeau de l'inquiétude. En effet, il y avait quelque chose à faire concernant les grandes villes comme Vancouver et Toronto; nous le reconnaissons tous. Cependant, ce n'est pas parce qu'on applique une politique à Toronto que c'est bon à Baie-Comeau.
[Traduction]
Hélas, sous le gouvernement actuel, nous avons constaté que la simulation, qui était plutôt importante pour Toronto, ne l'était pas pour toutes les régions du Canada. Le fait qu'elle convienne à Toronto ne veut pas dire qu'elle convienne à Baie-Comeau, mais malheureusement, le gouvernement a décidé de procéder ainsi. M. Bourque nous a donné certains renseignements troublants pour tous les Canadiens, particulièrement les milléniaux.
À ce propos, monsieur le président, je ne veux pas en faire une affaire personnelle, mais si je vous en parle aujourd'hui, c'est parce que ma fille et son époux sont sur le point d'acheter leur première maison. Je pense que je suis encore plus excité qu'ils ne le sont. Chose certaine, c'est un moment formidable pour tous les milléniaux et tous les Canadiens lorsqu'ils achètent leur première maison, mais malheureusement, avec la simulation imposée par le gouvernement libéral...
[Français]
Cent mille Canadiens ont vu leur rêve brisé. Un Canadien sur cinq n'a pas pu acheter une maison, selon les chiffres fournis par M. Bourque.
[Traduction]
C'est terrible, monsieur le Président.
Ma question s'adresse à M. Karsten.
Comme vous le savez, parce que vous connaissez bien le monde municipal, il est assez important d'avoir de nouvelles maisons, de nouvelles familles, de voir des milléniaux acheter leur première maison. Quelles sont les répercussions de la simulation imposée par le gouvernement canadien sur chacune des municipalités au Canada?
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie tous d'être venus témoigner ici aujourd'hui.
J'aimerais poser une question à la FCM. Je collabore depuis longtemps avec l'organisation. J'ai fait mon entrée dans le monde de la politique assez jeune en tant qu'Autochtone au sein des conseils tribaux. Puis, à l'âge de 22 ans, je suis devenu maire de notre collectivité et je la sers depuis ce temps. Si j'ai emprunté cette voie, c'est parce que j'ai constaté le désespoir de nos collectivités dans le Nord. Je travaille pour que nos collectivités puissent bénéficier de la qualité et du niveau de vie des Canadiens, et il n'y a pas de doute que c'est un processus continu.
Le Nord est assez différent du Sud. Probablement aucune de nos collectivités n'a plus de 60 ans. Si vous venez du Sud, certains immeubles qui vous entourent ont plus de 100 ans. Ce n'est pas le cas dans le Nord. Nos collectivités sont jeunes. Les Autochtones vivaient sur les terres, et ils se sont joints aux collectivités que très récemment.
Lorsqu'il est question de financement de nos collectivités, nous ne pouvons absolument pas parler d'une approche universelle, car le Nord est vraiment différent. La FCM a fait de l'excellent travail dans cette région. Quand nous avons parlé de financement de nos collectivités, nous avons établi des partenariats avec les collectivités de la côte Est, les plus petites administrations. Nous avions beaucoup de choses en commun. Nous avons reconnu que le pourcentage par habitant ne pouvait pas s'appliquer dans notre cas. Quand le gouvernement investit dans le transport en commun, eh bien, dans tous les Territoires du Nord-Ouest, nous avons peut-être deux autobus, donc ça ne fonctionne pas vraiment. Nous avons besoin de souplesse à cet égard.
Toutefois, je crois qu'on a tiré beaucoup de leçons au fil des ans. Je pourrais peut-être vous demander de parler de certains des besoins des administrations nordiques et autres petites administrations dont devrait tenir compte le gouvernement en matière de financement, comme le financement de base avec supplément. Je pense que c'est un bon mécanisme à utiliser, une bonne formule à suivre.
Pouvez-vous nous en dire plus au sujet des travaux que vous faites à cet égard?