:
Merci beaucoup, monsieur le président. Je suis très heureux de témoigner devant le Comité aujourd'hui.
Je vais vous parler de la situation économique actuelle de la Colombie-Britannique et de certaines difficultés et perspectives économiques connexes. Je vous donnerai également un aperçu des activités du ministère de la Diversification de l'économie de l'Ouest canadien de la Colombie-Britannique.
Je vais d'abord vous présenter quelques renseignements généraux sur la structure de l'économie de la Colombie-Britannique.
[Français]
La province compte deux moteurs économiques. D’un côté, on retrouve les économies de services très diversifiées des basses-terres continentales et du Sud de l’île de Vancouver — dans ces deux régions, l'économie est très diversifiée —, et de l’autre, les économies des régions rurales qui reposent essentiellement sur les ressources naturelles.
Le secteur des services de la Colombie-Britannique représente 76 % du produit intérieur brut de la province. Ce secteur englobe des secteurs d’activité comme ceux de la finance, du transport de marchandises, de l’ingénierie, de l’éducation, de la production cinématographique — qui est très importante —, du tourisme et des hautes technologies. Puisque le marché intérieur de la Colombie-Britannique est relativement modeste, la création de la richesse dépend essentiellement de l’exportation de ressources naturelles, qui génèrent près de 75 % des exportations de marchandises de la province.
Les États-Unis demeurent le principal client de la Colombie-Britannique. En 2015, ce pays été la destination de 52 % des ventes à l’exportation. Néanmoins, les exportations à destination de l’Asie ont rapidement augmenté récemment. À l’heure actuelle, l’Asie est la destination de 38 % des ventes à l’exportation de la Colombie-Britannique.
La création d’emplois constitue un autre grand changement récent dans l’économie de la Colombie-Britannique. En effet, le secteur des hautes technologies de la province emploie quelque 87 000 travailleurs, ce qui surpasse le nombre d’emplois dans l’industrie forestière, laquelle dominait le marché avec ses quelque 58 000 travailleurs.
[Traduction]
Les capitaux investis par le secteur public dans de grands projets jouent un rôle important dans la stabilité et la croissance de l’économie de la Colombie-Britannique. Parmi les grands projets en cours, permettez-moi de citer le projet d’énergie propre du site C; les propositions de développement portuaire à Prince Rupert et au Terminal 2 à Roberts Bank dans les basses-terres continentales. Il y a aussi bien sûr les projets énergétiques qui ont fait les manchettes: le projet de gaz naturel liquéfié Pacific NorthWest et le projet d’agrandissement du réseau pipelinier de Trans Mountain, ainsi que des projets de transport en commun comme le pont de remplacement du tunnel Massey et la ligne Evergreen entre Coquitlam et Vancouver.
Maintenant que vous avez le portrait général, je vous parlerai des résultats de l’économie de la Colombie-Britannique. L’économie de la Colombie-Britannique a pris de l'élan en 2015, affichant un PIB réel de 3 %, et connaîtra une croissance économique réelle supérieure à celle des autres provinces cette année et l’an prochain.
Cette remontée est attribuable à l’envol du marché de l’immobilier résidentiel, qui a donné lieu à une hausse sans précédent des travaux de construction et de rénovation, à de fortes dépenses de consommation, à une progression des exportations, à la croissance du secteur de la technologie dont j'ai parlé plus tôt, à des années fructueuses pour l’industrie du tourisme, et à la construction de navires dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale.
Dans l’ensemble, la Colombie-Britannique est relativement moins touchée que les autres provinces de l’Ouest par la baisse des prix du pétrole et du gaz.
La croissance de l’emploi devrait connaître une hausse de 2,8 % en 2016. En effet, quelque 87 000 nouveaux emplois ont été créés depuis le début de l’exercice. Les taux de chômage de la Colombie-Britannique demeurent aux alentours de 6 %, alors que le taux national est de 7 %. Il importe toutefois de souligner que la hausse de l’emploi s’est concentrée dans la région des basses-terres continentales et dans le sud de l’île de Vancouver. En effet, la situation est tout autre dans les autres régions de la province, où le taux de chômage a plutôt augmenté au cours des dernières années.
L'augmentation du nombre d'exportations est principalement attribuable aux augmentations enregistrées dans les produits du bois et les produits agricoles et agroalimentaires, mais cette hausse est en partie contrebalancée par la baisse des expéditions de gaz naturel et de charbon métallurgique.
Malgré ce portrait plutôt positif, certains risques croissants assombrissent les perspectives économiques de la Colombie-Britannique. Au Canada, la dette des ménages a atteint un niveau record de près de 170 % du revenu disponible en 2015, ce qui est bien supérieur à la norme historique.
En outre, selon une étude récente réalisée par mon bon ami Jock Finlayson du Conseil commercial de la Colombie-Britannique, le marché immobilier a contribué à hauteur de 35 à 40 % à la croissance économique récente de la Colombie-Britannique. Ainsi, sans le secteur immobilier, cette croissance économique de 3 % serait inférieure à 2 %. Cette concentration des activités dans l'immobilier représente un risque réel.
Il y a aussi un risque réel étant donné l'incertitude relative à la fin de l’Accord sur le bois d’oeuvre résineux conclu entre le Canada et les États-Unis et la baisse de la quantité de bois d’oeuvre récoltable en raison de l’infestation du dendroctone du pin ponderosa. Nous sommes aussi confrontés à la hausse des pénuries de main-d’oeuvre qualifiée dans de nombreux secteurs. De plus, les investisseurs n’ont toujours pas annoncé leur décision définitive à l’égard des grands projets énergétiques.
Permettez-moi de vous parler des quelques particularités clés qui distinguent la Colombie-Britannique de certaines autres provinces de l'Ouest. Je dis toujours à mes collègues que la Colombie-Britannique est différente. En plus d'être la moins rectangulaire des provinces de l'Ouest, la Colombie-Britannique est aussi à mon avis plus disparate que les autres régions de l'Ouest. Évidemment, la région est géographiquement fragmentée par les rivières et les montagnes qui la traversent. La province compte sept régions de développement économique très différentes. Comme certains d'entre vous le savent, la région de métropolitaine de Vancouver comprend à elle seule 22 municipalités; on compte 203 conseils de bande des Premières Nations en Colombie-Britannique, ce qui représente le tiers des communautés autochtones du Canada.
[Français]
Il y a aussi selon moi quelques autres traits particuliers faisant de la Colombie-Britannique un endroit intéressant où travailler. En raison de sa position géographique, la province est la porte d'entrée du Pacifique. C'est un rôle d'une grande importance à l'échelle nationale. Bien qu'elle ne soit plus une source de croissance, l'industrie forestière demeure le pilier d'un bon nombre de collectivités rurales. Vancouver a la réputation d'être l'une des villes les plus asiatiques à l'extérieur de l'Asie. Il s'agit aussi de la province où il y a le moins de traités définitifs conclus avec les Premières Nations.
Permettez-moi maintenant de vous parler des activités de notre ministère, Diversification de l'économie de l'Ouest Canada, ou DEO, en Colombie-Britannique. Nous participons activement à la mise en vigueur d'un certain nombre d'éléments du dernier budget fédéral. Notamment, nous venons tout juste de terminer l'examen d'environ 450 demandes reçues dans le cadre du Programme d’infrastructure communautaire Canada 150, ou CIP 150, pour 2016. Nous collaborons aussi avec d'autres agences de développement régional afin de doubler nos investissements conjoints dans les technologies propres visant à faire passer ceux-ci à plus de 100 millions de dollars. Enfin, nous soutenons les efforts déployés par le gouvernement fédéral afin que les Canadiens prennent part à des consultations en vue de définir le Programme d'innovation du Canada.
[Traduction]
De plus, nous remplissons les obligations du ministère en ce qui a trait au financement de base et aux politiques pour quatre priorités opérationnelles: innovation, commerce et investissement, croissance économique des Autochtones et approvisionnement en matière de défense. Notre financement de base sert également à appuyer l’Initiative d’innovation dans l’Ouest, ou Initiative InnO, et un réseau de partenaires de prestation de services à l’échelle de la province, qui comprend 34 sociétés d’aide au développement des collectivités. Nous agissons aussi à titre d’agent de mise en oeuvre à l’appui d’autres initiatives fédérales. Par exemple, nous participons à la mise en oeuvre de l’Initiative sur les partenariats stratégiques d’Affaires autochtones et du Nord Canada, qui vise à favoriser la participation des Autochtones au développement économique.
Enfin, nous contribuons de temps à autre à la prestation de vastes programmes économiques fédéraux qui comprennent autant des initiatives d’adaptation que d’infrastructure.
Au cours des prochaines années, la Colombie-Britannique sera confrontée à certains défis. En matière d’innovation, un manque de capital nuit à la commercialisation de nouveaux produits et services. La demande pour l’Initiative InnO — la réponse du ministère à ce problème — dépasse les fonds disponibles, ce qui signifie que nous devons refuser des projets de qualité dans des secteurs comme les technologies propres, les sciences de la vie, l’aérospatiale, les océans, les technologies de l’information et les technologies numériques. De plus, nos industries exploitant des ressources traditionnelles font face à des défis technologiques. Nous tentons de resserrer les liens entre les petites et moyennes entreprises novatrices du secteur des technologies propres, par exemple, afin de relever ces défis. En ce qui concerne le commerce et les investissements, seulement 3 % des entreprises et 1,3 % des petites et moyennes entreprises de la Colombie-Britannique ont des activités d’exportation.
Nous avons l'occasion d'aider les sociétés à se préparer à l’exportation et à tirer profit des accords commerciaux internationaux.
En ce qui a trait à la croissance économique des Autochtones, nous savons que les contraintes de capacité limitent la participation de nombreux Autochtones à l’économie, et qu'ils ratent ainsi de belles occasions. Nous avons travaillé avec les Premières Nations pour soutenir la formation axée sur les compétences et l’entrepreneuriat en vue d’aider la population autochtone à tirer parti de possibilités dans le développement des ressources, l’énergie et la construction navale.
Nous appuyons des projets d’énergie propre dans les collectivités par l’intermédiaire de la nouvelle Initiative sur l’énergie propre pour les Autochtones de la Colombie- Britannique. C'est un des projets financés par l'entremise de l’Initiative sur les partenariats stratégiques d’Affaires autochtones et du Nord Canada. Nous avons reçu 51 demandes d'aide en vertu du programme, dont 14 provenant de collectivités hors réseau, mais un budget limité de 4 millions de dollars limitera le nombre de projets que nous serons en mesure d’approuver.
Et en ce qui concerne l’approvisionnement en matière de défense, nous tentons d'établir des liens entre les petites et moyennes entreprises de l'Ouest et les entrepreneurs principaux dans le cadre du programme canadien des retombées industrielles et technologiques. Nous aidons les PME à devenir des fournisseurs pour ces entrepreneurs principaux par la voie d’activités comme notre Forum sur l’innovation dans l’Ouest, qui doit se dérouler en novembre prochain à Vancouver.
[Français]
En conclusion, j'aimerais vous remercier de nouveau de m'avoir donné l'occasion de me vanter un peu ici aujourd'hui.
C'est avec plaisir que je répondrai à vos questions.
Merci, monsieur le président.
:
Je vous remercie de votre question. Comme vous l'avez souligné, c'est un des principaux défis auxquels est confrontée la Colombie-Britannique à l'heure actuelle.
Je devrais commencer par dire que j'ai habité en Colombie-Britannique pendant huit ans, et vous avez devant vous un perdant: chacune de ces huit années aurait été un bon moment pour acheter une maison, mais je ne l'ai pas fait; vous devriez donc prendre ce que je dis avec un grain de sel.
Comme je l'ai dit, c'est un risque réel pour l'économie, et je ne parle pas seulement de l'impact direct sur les ventes et la construction de maisons. L'augmentation du prix des maisons a eu certains autres effets importants. Par exemple, on rénove maintenant plus qu'on ne construit; cela représente un risque.
Les effets de richesse associés à une augmentation du prix des maisons représentent également un risque. L'effet de richesse se produit lorsque le prix de votre maison est trois fois plus élevé que le prix que vous l'avez payée — et c'est le cas de nombreuses personnes que je connais en Colombie-Britannique —, ce qui vous donne un sentiment de richesse et vous donne envie d'aller au Cactus Club plutôt qu'au Tim Hortons. Le prix des maisons va baisser, ce qui entraînera un ralentissement important. Ce sont sur ces effets que se fonde l'estimation que je vous ai donnée, voulant que plus du tiers de la croissance économique récente soit à risque.
En ce qui a trait aux mesures qui ont été prises pour ralentir le marché immobilier de la Colombie-Britannique, honnêtement, il est trop tôt pour savoir si elles auront ou non un effet. Le nombre de ventes de maisons en Colombie-Britannique était à la baisse avant qu'on impose la taxe sur les transferts de propriété. Elle accélérera peut-être cette tendance. C'est difficile à dire, et le maire de Vancouver a parlé d'une taxe sur les maisons vacantes qui pourrait avoir le même effet. Je dirais toutefois que la communauté d'affaires commence à voir l'augmentation du prix des maisons comme un frein ou un facteur d'atténuation important pour l'ensemble des investissements en Colombie-Britannique. Pour certaines régions du monde comme Singapour, Hong Kong ou Los Angeles, Vancouver ne coûte pas cher; mais cette liste raccourcit.
Le ministère ne joue évidemment pas un rôle direct dans les politiques en matière de logement ou dans le secteur immobilier, mais le problème d'abordabilité du logement a une incidence majeure sur le climat d'investissement. La population de la Colombie-Britannique doit maintenant consacrer quelque 88 % de son revenu médian à l'achat d'une maison, une part de loin supérieure à celle du deuxième marché immobilier en importance au Canada: Toronto.
Je dis cela parce que le problème d'abordabilité des maisons est associé à un numérateur et à un dénominateur. On parle du prix des maisons, oui, mais on doit aussi tenir compte du revenu, et la Colombie-Britannique affiche des revenus médians inférieurs à ceux du reste du pays. Par exemple, parmi les projets auxquels nous travaillons, il y a le projet éolien qui vise à accroître le nombre d'emplois au sein des entreprises de haute technologie en démarrage qui ont un potentiel de commercialisation de la technologie. Ce secteur offre des salaires de 40 à 60 % plus élevés que les salaires médians. C'est beaucoup. Lorsqu'une entreprise que nous finançons connaît du succès, nous contribuons au dénominateur du problème du prix des maisons.
:
Vous décrivez un problème qui est très sérieux en Colombie-Britannique de même que dans d'autres provinces canadiennes. On parle ici de l'avenir de l'industrie forestière.
Si vous me le permettez, je vais répondre en anglais. Mon vocabulaire en matière de bois d'oeuvre résineux y est en effet plus étendu.
[Traduction]
J'ai été négociateur commercial dans le passé et, comme tous ceux qui ont travaillé sur des questions de politique commerciale au Canada, j'ai eu ma part de pertes de bois d'oeuvre.
En fait, pas plus tard que ce matin, j'ai rencontré l'un de mes collègues à Affaires mondiales Canada qui est responsable du dossier du bois d'oeuvre. Je crois qu'il est juste de dire que, de la façon dont la situation évolue, l'expiration de l'accord sur le bois d'oeuvre est susceptible d'entraîner une autre série de droits compensateurs et antidumping. Il y aura une incidence sur le secteur forestier, ce qui viendra s'ajouter aux répercussions de l'infestation de dendoctrone du pin ponderosa. Les deux situations combinées auront de graves répercussions sur un grand nombre de collectivités du Nord en Colombie-Britannique.
Mon collègue Martin s'est rendu récemment à Quesnel, en Colombie-Britannique, qui est l'une des collectivités qui dépendent beaucoup de l'industrie forestière. Il y était en tant que représentant fédéral dans le cadre d'une initiative du gouvernement provincial pour aider la collectivité de Quesnel à s'adapter et à réfléchir aux possibilités qui s'offriront à elle dans le futur, compte tenu des graves répercussions de la baisse de la disponibilité de l'approvisionnement en fibres, de la possibilité de coupe annuelle, ou PAC, comme on l'appelle.
La province enregistrera une baisse radicale dans cette région. Les produits qu'elle peut exporter et les emplois connexes sont vraiment menacés. La situation avec l'accord sur le bois d'oeuvre ne fera qu'aggraver les choses.
Il convient de souligner que dans le passé, le gouvernement fédéral a consacré beaucoup d'attention et de ressources à ce que l'on appelle le Fonds d'adaptation des collectivités. DEO s'est vu confier la gestion de cette initiative, si bien qu'il est pour le moins concevable, malheureusement, que nous serons confrontés à la même situation avec la prise probable de recours commerciaux aux États-Unis au cours des prochaines semaines et des prochains mois.
:
Merci de cette question.
L'un des meilleurs aspects de mon travail, c'est que j'ai l'occasion de visiter des endroits comme Prince Rupert. Je comprends votre attachement à la région.
Vous avez raison lorsque vous dites qu'il y a beaucoup d'activité et d'espoir à Prince Rupert en ce qui concerne des initiatives comme le projet de gaz naturel de la Pacific NorthWest. Pour ce qui est du projet d'agrandissement du port, l'expansion du terminal à conteneurs Fairview est l'un des très grands projets de développement qui s'annoncent pour Prince Rupert. DEO a en fait participé à la contribution du gouvernement fédéral pour l'aménagement du terminal à conteneurs Fairview. C'était juste avant que j'arrive à DEO, mais près de 30 millions de dollars ont été versés par le gouvernement fédéral par l'entremise de DEO.
L'une des choses que nous avons dû faire a été d'obtenir l'accord des Premières Nations locales qui, comme vous le savez, n'approuvaient pas toutes l'agrandissement du terminal à conteneurs Fairview. Les différentes Premières Nations ont été touchées différemment par le projet. De plus, c'est une région où il y avait des revendications territoriales qui se chevauchent, ce qui complique le... à vrai dire, c'est monnaie courante partout en Colombie-Britannique. Les cinq grandes organisations des Premières Nations, les bandes, représentées dans la région de Prince Rupert, avaient toutes des points de vue différents sur le terminal Fairview, et le processus pour leur faire comprendre que les avantages associés à ce projet étaient suffisants pour atténuer une partie de leurs préoccupations a été complexe et difficile.
C'est la logique d'un grand nombre de collectivités des Premières Nations, n'est-ce pas? Elles examinent les avantages économiques. La plupart des collectivités des Premières Nations s'intéressent vivement au développement économique, mais il faut que ce soit fait d'une façon qui soit durable sur le plan environnemental et qui respecte les pratiques et les cultures traditionnelles de leurs collectivités. On a déjà fait beaucoup de travail en ce qui concerne le projet de la Pacific NorthWest. Ce n'est pas un projet auquel nous participons directement pour le moment. D'autres organismes gouvernementaux sont engagés dans le projet, mais je sais, à la lumière de ma participation à des réunions interministérielles en Colombie-Britannique, par exemple, qu'ils travaillent fort pour régler les préoccupations des Premières Nations concernant le projet.
J'avais une autre réponse à fournir sur ce que nous avons fait pour les jeunes Autochtones. Nous avons financé une variété de remorques itinérantes de formation dans les métiers, dont l'une que nous avons planifiée avec le Collège communautaire Northwest. L'idée est de fournir des occasions de formation directement aux collectivités des Premières Nations. Pour certains de ces jeunes, quitter leur collectivité, une petite localité comme Smithers ou Terrace, est un grand bouleversement. Si on peut leur offrir certaines formations dans leur collectivité, on a de meilleures chances qu'ils contribuent à l'économie.
:
Je vous remercie de la question.
Vous avez raison. Tout le monde se positionne pour être un chef de file dans ce domaine. Vous allez donc m'entendre dire à peu près ce que vous avez entendu des autres. Je vais me baser sur des faits vraiment concrets, mais je ne veux pas dire que certains de mes confrères ne l'ont pas nécessairement fait.
Je parle de technologies propres en général, mais aussi d'énergies propres. Les données sur les technologies propres sont difficiles à trouver. Ce n'est pas un secteur des comptes nationaux de Statistique Canada, mais nous y travaillons avec d'autres ministères. La meilleure source de données, actuellement, est un rapport montrant que 40 % des sociétés du secteur se trouvent dans l'ouest du Canada, et 25 % d'entre elles sont en Colombie-Britannique. La géographie économique de cette province est donc très favorable à ces technologies.
Notre initiative InnO ne vise pas un secteur particulier. Les trois premiers appels de l'InnO se sont adressés à tous les secteurs qui offraient des possibilités de commercialisation de technologies. Plus de la moitié de l'argent que nous avons dépensé est allée à des technologies propres, pas parce que nous l'avons acheminée dans ce secteur, mais c'est parce que c'est là que les occasions se trouvent.
En plus de la possibilité de visiter Prince Rupert, l'un des meilleurs aspects de mon travail est d'examiner les demandes que nous recevons pour l'initiative InnO, particulièrement de sociétés du secteur des technologies propres. Je n'en reviens pas de l'esprit entrepreneurial et du bon sens qui se manifestent dans l'ouest du Canada.
L'un des meilleurs signes, peut-être, de ce phénomène sont les projets de technologies propres que nous avons pu financer. Nous en avons financé un certain nombre, ce dont je suis très fier, mais il nous a aussi été impossible d'en financer qui, d'après moi, méritaient tout à fait de l'être et qui se sont classés très haut dans notre évaluation, par exemple des projets de triage des minerais, de matériaux nouveaux tirés de la biomasse, de capture des gaz des lieux d'enfouissement et de capture des déchets agricoles. Nous avons reçu un certain nombre de demandes vraiment fantastiques dans ce genre de domaines, pour des projets que nous n'avons pas pu financer.
Ceux que nous avons financés démontrent éloquemment pourquoi la Colombie-Britannique en particulier et l'Ouest en général sont des terreaux fertiles pour les technologies propres. Cette impression est renforcée par les projets que nous n'avons pas financés.
:
Comme vous l'avez si bien dit, la demande dépasse largement les fonds à notre disposition. Un investissement supplémentaire pourrait donc nous aider grandement à appuyer cet effort de commercialisation dans le secteur technologique.
En toute franchise, nous pourrions sans doute également mieux coordonner nos efforts avec certaines autres agences. C'est justement au chapitre de cette coordination que la contribution de DEO peut se révéler précieuse au sein du portefeuille du développement économique, des sciences et de l'innovation. Nous commençons à améliorer notre coordination avec des organismes comme la Banque de développement du Canada et certaines autres agences de développement régional dans le but d'optimiser l'utilisation des fonds.
La Colombie-Britannique a investi 100 millions de dollars dans un fonds de capital de risque pour appuyer financièrement les entreprises novatrices de la province. Nous pourrions sans doute mieux cibler nos efforts afin qu'ils soient complémentaires à cette initiative provinciale.
En outre, nous collaborons étroitement avec l'industrie du capital du risque de la Colombie-Britannique dans le cadre de consultations comme sur d'autres tribunes. Ce secteur vient tout juste de reprendre du poil de la bête. Cette situation s'est améliorée par rapport à ce qu'on pouvait constater il y a environ cinq ans.
La Colombie-Britannique peut aussi compter sur un solide réseau d'investisseurs providentiels. Il s'agit de particuliers qui investissent dans différentes entreprises. Nous collaborons de près avec ces gens-là également.
Il y a un autre thème qui ressort toujours en premier ou en second lieu dans la plupart des conversations concernant le secteur technologique. Les consultations menées récemment par le gouvernement au sujet du plan d'action en matière d'innovation ont ainsi révélé l'importance accordée à l'attraction et à la rétention des talents.
Le secteur technologique en Colombie-Britannique a des déficits à ce chapitre. Contrairement à ce que l'on serait porté à croire, ces déficits ne sont pas principalement ressentis dans les domaines des sciences, de la technologie, du génie et des mathématiques. Le Canada réussit en effet à former d'excellents diplômés dans ces domaines. Il nous faudrait par contre bénéficier d'une plus grande souplesse pour attirer des talents pouvant répondre aux besoins des entreprises technologiques dans les secteurs du marketing, de la gestion et de la haute direction. Ces entreprises peuvent croître jusqu'à un point où elles comptent 10, 20 ou 30 employés sans que l'on ait à remplacer leur fondateur. Celui-ci ne possède toutefois généralement pas les compétences requises pour gérer une organisation pouvant employer de 500 à 1 500 personnes. À ce niveau, l'entreprise a besoin de cadres vraiment talentueux. Et, il ne faut pas se le cacher, bon nombre de ces cadres proviennent de la Silicon Valley.
Nous avons pu participer récemment à Vancouver à la conférence Cascadia organisée conjointement par le Conseil des affaires de la Colombie-Britannique et Microsoft. Si vous avez la chance de les visiter, Microsoft vient d'ouvrir en Colombie-Britannique des bureaux qui sont tout simplement spectaculaires. Une entreprise comme Microsoft considère qu'il y a beaucoup de potentiel à exploiter à Vancouver et dans la vallée du bas Fraser tout particulièrement. Il faut prévoir un peu plus de souplesse pour permettre le recrutement des talents dont nous avons besoin.
Cela étant dit, les dirigeants de Microsoft ont indiqué au que les mesures déjà prises par le Canada pour faciliter l'immigration des travailleurs de talent peuvent servir d'exemple à l'échelle mondiale. Microsoft est présente un peu partout sur la planète. L'entreprise aimerait bien que davantage de pays aient un régime aussi flexible que le nôtre, mais il y a de toute évidence du chemin à faire.
:
Merci, monsieur le président.
Bonjour à tous. C'est à la fois un honneur et un privilège pour Karen et moi d'être ici aujourd'hui. Je vous dirais bien que nous avions grand-hâte à cette première comparution pour nous devant un comité parlementaire, mais je sais que vous ne me croiriez pas.
Merci de nous donner l'occasion de témoigner devant vous aujourd'hui. Je suis accompagné de Mme Karen Skinner, directrice générale des Opérations régionales pour l'APECA à Terre-Neuve-et-Labrador.
La province de Terre-Neuve-et-Labrador occupe un vaste territoire mais n'est pas très peuplée, comptant à peine plus d'un demi-million d'habitants. Les modes d'établissement de la population témoignent d'une dépendance à la pêche, mais également à l’exploitation minière et forestière. L’effondrement de la pêche à la morue en 1992 a marqué un tournant au sein de la province et a entraîné un taux de chômage record et une diminution dramatique de la population. Mais en 1997, l'exploitation pétrolière a marqué le début d’un redressement économique. Les prix du pétrole ont atteint des sommets inégalés, le chômage a diminué, la population s’est stabilisée et le produit national brut a augmenté. Terre-Neuve-et-Labrador a enregistré des excédents budgétaires record, et a ainsi perdu son statut de province pauvre en 2008.
Après le cycle d’expansion et de ralentissement inhérent aux économies qui dépendent des ressources naturelles, la province est maintenant touchée par la chute des prix du pétrole et d’autres matières premières. Si auparavant le pétrole représentait près d’un tiers des recettes provinciales, il ne compte plus maintenant que pour 9 % de ces entrées de fonds. Cette chute a des répercussions sur les revenus, l’investissement des entreprises et la capacité fiscale de la province.
Les perspectives économiques à court et moyen terme semblent difficiles, mais le potentiel à long terme, en particulier dans le secteur de l’énergie, reste très prometteur. Le mandat de l’Agence a toujours été de créer plus d’emplois de meilleure qualité dans la région de l’Atlantique. Ses programmes ont toutefois évolué afin de répondre à des réalités et à des défis particuliers. Aux termes de la Stratégie de croissance pour l’Atlantique, l’APECA s’engage à appuyer une stratégie locale, soutenue à l’échelle fédérale-provinciale, qui est axée sur la prospérité et fondée sur des éléments probants. Cette stratégie vise à stimuler la croissance économique.
Le travail de l’APECA va de pair avec le programme d’innovation du gouvernement, notamment lorsqu’il s’agit du soutien aux entreprises à forte croissance et aux technologies propres, ainsi qu’à la promotion du commerce extérieur. Cette concordance des efforts se traduit dans des secteurs stratégiques, notamment les technologies de l’information et des océans, l’énergie, l’exploitation minière, la pêche et l’aquaculture, et le tourisme. Le secteur des technologies de l'information et des communications est bien établi à Terre-Neuve-et-Labrador, comptant environ 130 entreprises, 3 500 travailleurs et des revenus annuels dépassant 1,62 milliard de dollars.
J’ai mentionné précédemment la dépendance historique de Terre-Neuve-et-Labrador à l’égard de la mer. En effet, de nombreux résidants ont abandonné leur bateau, mais ils n’ont pas quitté l’eau pour autant. Des siècles d’expérience et d’expertise dans des environnements marins hostiles permettent à présent de faire progresser le secteur des technologies des océans dans plusieurs sous-secteurs liés à la mer, notamment l’exploitation du pétrole et du gaz, la défense et la sécurité, la pêche et l’aquaculture, et le transport maritime. Mentionnons notamment des domaines comme les prévisions météorologiques, la gestion des glaces et l’observation des océans.
Le secteur des technologies des océans emploie directement plus de 1 700 personnes, et produit environ 528 millions de dollars en revenus annuels et plus de 30 millions de dollars de dépenses en recherche-développement dans les secteurs public et privé.
L’APECA a récemment investi un peu plus de 3 millions de dollars pour développer la base maritime de Holyrood du Fisheries and Marine Institute de l’Université Memorial de Terre-Neuve. Cette installation rurale, d’une valeur de 19 millions de dollars, permettra à l’institut de regrouper les opérations en mer et les activités de recherche-développement dans un seul lieu. Parmi les retombées de cet investissement, notons les efforts de la ville de Holyrood pour diversifier son économie et tirer profit de la croissance de l’activité des technologies des océans. Jadis tributaire de la pêche, Holyrood se positionne maintenant comme un lieu où exercer des activités liées aux océans.
Dans le secteur énergétique, les activités de la province se concentrent sur le pétrole exploité en mer et sur l’hydroélectricité. Depuis 1997, l’industrie pétrolière a contribué à hauteur d’environ 9 milliards de dollars, soit 28 %, par année au PIB nominal et a créé quelque 9 200 emplois directs, ce qui comprend les services de soutien.
La province compte trois projets extracôtiers d’importance, et un quatrième en cours d’élaboration; en dépit de l’incertitude des prix, l’exploration s’intensifie. L’avenir du développement pétrolier extracôtier dépend de plusieurs facteurs: la capacité d'attirer des sociétés d'exploration, la concurrence des autres provinces et territoires pour le développement de projets et l’innovation, en particulier en ce qui concerne le développement de la technologie pour l’Arctique et les environnements marins hostiles.
Afin de veiller à ce que le secteur de l’énergie procure des avantages économiques locaux durables à long terme, l’APECA s’engage dans un vaste éventail d’activités, notamment l’élaboration de politiques et la défense des intérêts, le renforcement de la capacité d’approvisionnement et de service, et l’investissement en recherche-développement.
Le secteur traditionnel de la pêche et le secteur en pleine croissance de l'aquaculture demeurent pertinents et importants à Terre-Neuve-et-Labrador. En 2015, la valeur totale de la production dans l'industrie des produits de la mer a atteint un chiffre record, dépassant 1,2 milliard de dollars, avec près de 17 500 emplois liés à la pêche, à la transformation et aux opérations d'aquaculture. L'investissement de l'APECA dans le secteur de la pêche se concentre sur la transformation à valeur ajoutée et la recherche-développement visant à accroître la productivité. Dans l'aquaculture, l'accent est mis sur les principales infrastructures industrielles de propriété publique et le soutien pour la recherche scientifique appliquée.
Je rejoins les commentaires de mes collègues qui ont comparu précédemment à l'effet que la plus grande force de l'APECA repose dans sa présence sur le terrain et dans sa connaissance approfondie de l'économie locale. L'Agence bénéficie de solides programmes gouvernementaux et dispose de la marge de manoeuvre nécessaire pour trouver des solutions qui permettent d’obtenir des résultats. L'Agence a établi des réseaux essentiels avec des partenaires provinciaux, municipaux, universitaires et commerciaux, ainsi qu'avec d'autres organismes fédéraux et des partenaires sans but lucratif afin de se concentrer sur les objectifs du gouvernement du Canada.
De nombreux clients, en particulier les petites entreprises et les organismes communautaires, nous disent que si les investissements en capital sont importants, c'est le temps, les conseils et les directives de notre personnel qu'ils apprécient le plus. Les employés de l'APECA dans l’ensemble de l’Agence sont profondément passionnés par leur travail, se préoccupent sincèrement de leurs clients et de leurs collectivités, et s'engagent à contribuer à leur prospérité.
Pour conclure, disons que l'APECA travaille avec des entreprises, des collectivités, des dirigeants autochtones et des institutions afin de favoriser une économie forte et diversifiée et de contribuer à la réalisation des priorités du gouvernement du Canada. Certains thèmes communs dans l'ensemble de la région de l'Atlantique définissent les programmes et les services de l'APECA, mais sa connaissance du contexte et de l'économie locale lui permet d'offrir une approche souple et réactive pour relever des défis uniques, de tirer profit des points forts afin de contribuer à une économie régionale plus innovante et inclusive, et de maximiser les possibilités qui s'offrent dans chacune des provinces de l'Atlantique.
Merci encore une fois du temps que vous nous avez consacré aujourd'hui, monsieur le président. Nous nous ferons un plaisir de répondre à toutes vos questions.
:
Eh bien, je pense qu'il y a des étincelles d'espoir à court et moyen terme.
Notre industrie du tourisme demeure très forte. C'est une industrie d'un milliard de dollars. Nous accueillons un demi-million de visiteurs chaque année, et le nombre de visiteurs qui ne résident pas au Canada a augmenté de 36 % au cours des six dernières années.
Le secteur de l'aquaculture est fort lui aussi et offre des perspectives très prometteuses, particulièrement sur la côte sud.
De même, notre secteur des technologies est solide, particulièrement celui des technologies océaniques, dont j'ai déjà parlé un peu.
Comme je l'ai déjà dit, le secteur pétrolier est prometteur à long terme lui aussi, particulièrement dans le Chenal du bonnet flamand, où je m'attends à voir ouvrir notre prochain champ pétrolifère et où Statoil compte exploiter de 300 à 600 millions de barils.
Je crois qu'il y a beaucoup de lueurs d'espoir dans l'économie, malgré les défis auxquels nous sommes confrontés.
Je ne peux pas vraiment me prononcer sur la tarification du carbone. C'est vraiment hors de mon champ de compétences, mais je crois qu'il y a des domaines où nous concentrons nos efforts, des domaines où il y a de la place pour la croissance et l'expansion, qui aideront l'économie à court terme. Je sais qu'il s'agit d'une perspective à moyen ou long terme, mais les prix du pétrole devraient finir par augmenter, bien qu'ils ne seront presque sûrement jamais aussi hauts que ceux que nous avons connus.
:
Merci beaucoup. Je vous remercie de m'accorder du temps.
Ma famille vient de Terre-Neuve. Ma mère y est née. Chaque année, mon grand-père rentre chez lui. C'est en quelque sorte l'histoire intéressante d'une personne qui vient en Ontario pour trouver du travail. C'est la raison pour laquelle nous nous sommes retrouvés en Ontario.
Ma question concerne le tourisme. Encore une fois, c'est davantage pour expliquer le contexte. Ce n'est qu'une expérience personnelle, et je veux savoir si c'est ce qui se passe réellement. Par exemple, quand mon grand-père retourne là-bas, il habite avec des membres de sa famille, mais il ne peut pas louer de voiture, car il n'en reste plus. Nous venons d'Upper Island Cove, une petite collectivité. Au départ, je ne croyais pas mon grand-père quand il disait qu'il ne pouvait pas louer de voiture. Je croyais qu'il en rajoutait un peu, mais après avoir fait des recherches en ligne, j'ai constaté qu'on ne peut pas louer de voiture en été.
Pour ce qui est des possibilités pour le tourisme, je pourrais le constater simplement par mon expérience personnelle. C'est vraiment le caractère saisonnier qui entre en jeu. Si je comprends bien ce que disent mes collègues et ma province, il est difficile pour les entreprises de tourisme d'investir, par exemple, dans la location de voiture. J'utilise cet exemple uniquement parce que selon mon expérience, il ne vaut pas la peine pour elles de faire ce type d'investissement tout au long de l'année s'il n'y a des touristes que pendant une seule saison.
Je crois que des organismes comme le vôtre pourraient aider ces entreprises. Comment pouvez-vous les aider à saisir cette occasion, à avoir l'infrastructure qu'il faut lorsque la saison touristique commence?
:
Monsieur le président, mesdames et messieurs, bonjour. Je vous remercie de nous donner l'occasion de vous parler de FedNor. Dans ma déclaration préliminaire, je tâcherai de vous décrire la structure et les conditions dans lesquelles FedNor travaille.
FedNor est un organisme de développement régional chargé du développement économique, de la création d’emplois et de la diversification économique dans le Nord de l’Ontario. II s’acquitte de son mandat grâce à ses programmes et à ses initiatives. Il le fait par le truchement de ses partenariats avec tous les autres ministères fédéraux, la province de l'Ontario et d'autres intervenants du Nord de l'Ontario.
FedNor couvre un très vaste territoire. Le Nord de l’Ontario représente 90 % de la superficie terrestre de la province, mais seulement 7 % de la population de l’Ontario y habite. Un peu plus de la moitié des 833 000 habitants du Nord de l’Ontario vivent dans les cinq plus grandes villes de la région. Les autres vivent dans des petites collectivités et dans des collectivités des Premières Nations.
En tout, il y a 150 municipalités et 80 % d'entre elles ont une population de 2 000 habitants ou moins. La région compte aussi 110 des 126 collectivités des Premières Nations de l'Ontario. Près de 90 % de ces 110 collectivités comptent moins de 1 000 personnes et 29 sont éloignées et accessibles seulement par avion ou route d'hiver.
Le Nord de l’Ontario est confronté à un certain nombre de défis de taille. Tout d’abord, tandis que des progrès sont accomplis afin de bâtir une économie plus diversifiée, la région demeure très dépendante des secteurs de ressources, rendant ainsi l’économie du Nord de l’Ontario sensible aux ralentissements économiques mondiaux et aux fluctuations du marché. On peut observer ces fluctuations dans l’industrie minière, l’industrie de l’acier, et l’industrie forestière, qui a connu un ralentissement majeur il y a plusieurs années et dont nous sommes en train de nous sortir.
Le deuxième défi est lié au grand nombre de petites collectivités rurales et éloignées de l’Ontario. Bon nombre d'entre elles manquent de ressources financières et humaines pour tirer profit des possibilités sur le plan économique. Elles ont besoin du soutien de FedNor, qui les aide à jeter les bases nécessaires pour stimuler le développement et la diversification économiques.
Le troisième défi concerne les petites et moyennes entreprises du Nord de l'Ontario. Il demeure inquiétant que ces PME, dont la plupart sont petites, aient de la difficulté à obtenir du financement pour leurs projets parce qu'elles se trouvent dans des régions rurales, loin des bailleurs de fonds. De plus, parce qu'elles sont établies dans de petites collectivités rurales et éloignées, les prêteurs potentiels considèrent qu'il est risqué de faire des affaires avec elles. Lorsqu'elles essaient d'obtenir du financement, on refuse souvent leur demande pour cette raison.
En outre, l’étendue géographique et la faible population du Nord de l’Ontario amplifient les défis liés au transport, aux infrastructures, aux coûts énergétiques, aux lacunes en matière de TIC et de large bande, et à l’accès à une main-d’oeuvre qualifiée. Par exemple, de nombreuses entreprises trouvent difficilement des travailleurs qualifiés pour remplacer les employés qui prennent leur retraite.
Selon deux récentes études, l'une réalisée par l'Université Laurentienne et l'autre, par l'Université Lakehead, au cours des cinq prochaines années, à elles seules, les industries minière et forestière auront besoin d'environ 40 000 nouveaux travailleurs dans chacun des endroits.
En ce qui concerne le secteur manufacturier, malheureusement, le Nord de l’Ontario accuse beaucoup de retard par rapport au reste de la province. La région compte 880 fabricants, ce qui représente seulement 4 % de tous les fabricants établis en Ontario. Environ 19 % d'entre eux vendent leurs produits à l’extérieur de la région, tant au pays qu'à l'étranger, comparativement à 42 % des fabricants du Sud de l’Ontario.
Nos principales industries — forestière, minière et sidérurgique — utilisent beaucoup d’énergie. Nul doute que vous avez entendu parler du coût de l'énergie en Ontario. Il est plus élevé que dans d’autres territoires, ce qui nuit à la capacité des entreprises de ces industries à profiter des occasions d’investissement qui leur permettraient de croître et à continuer de diversifier leurs activités.
FedNor, par son appui à des projets stratégiques, en collaboration avec des partenaires fédéraux, provinciaux, municipaux et des Premières Nations, continuera de déployer des efforts pour remédier à ces difficultés et de promouvoir les débouchés dans la région.
Les difficultés auxquelles fait face le Nord de l'Ontario ne datent pas d'hier. Nos industries minière et forestière subissent constamment ces cycles. Les intervenants, par-dessus tout, ne se laissent pas abattre et continuent d'axer leurs efforts sur les possibilités de diversification et ne baissent pas les bras en disant que c'est trop difficile.
J'aimerais maintenant parler des débouchés qui existent dans le Nord de l'Ontario et de la participation importante de FedNor à cet égard.
La demande mondiale croissante de minéraux, les importantes ressources et réserves minérales de la région, ainsi que la grappe minière novatrice, chevronnée et bien établie représentent d’innombrables débouchés dans notre secteur minier. Cela inclut l’occasion générationnelle dans le secteur minier connue sous le nom de projet de développement du Cercle de feu, dont je serai ravi de vous parler plus en détail un peu plus tard.
Le secteur minier du Nord de l'Ontario innove. Il est reconnu dans le monde entier. Il mène des activités dans bon nombre de pays et se trouve dans une situation très enviable puisqu'il est capable de fournir ces services dans le monde.
Se relevant d’un long déclin et faisant face à l’expiration de l’Accord sur le bois d’oeuvre résineux, l’industrie forestière effectue présentement d’importants investissements dans les produits forestiers à valeur ajoutée ainsi que dans les nouvelles technologies vertes et propres, ce qui mène à des améliorations opérationnelles, à la croissance de ces entreprises et à la création d'emplois dans les collectivités.
À Thunder Bay, par exemple, un partenariat stratégique majeur dirige actuellement les efforts visant à établir une grappe de production biochimique dérivée du bois, un projet qui vise à accélérer la production de masse et la commercialisation réussie de produits biochimiques verts dérivés du bois dans le Nord de l'Ontario.
Essentiellement, plutôt que de considérer un arbre comme une source de planches de bois potentielles, nous examinons les possibilités quant aux composés chimiques et la mesure dans laquelle il peut ajouter de la valeur à la chaîne de produits qui se développent dans le monde. II s’agit d’une initiative importante qui fait intervenir un certain nombre d'acteurs importants de l'industrie — Produits forestiers Résolu, une entreprise d'envergure internationale; Ressources naturelles Canada; Technologies du développement durable Canada; province de l’Ontario; Université Lakehead; et FedNor — qui travaillent de concert pour élaborer des technologies novatrices et des bioproduits qui peuvent être commercialisés dans le monde entier.
C’est un bel exemple de ce que l’avenir réserve à l’industrie forestière, qui, à notre avis, continuera à prospérer et à donner de l'élan aux collectivités du Nord de l'Ontario.
L’agriculture est également un secteur en expansion dans le Nord de l'Ontario, en grande partie en raison du prix abordable des terres. Il y a plus d'un million d'acres disponibles, et il est possible d'acheter un acre de terrain pour environ 500 $, alors que dans le Sud de l'Ontario, cette même parcelle se vendra entre 5 000 et 25 000 $. FedNor collabore étroitement avec les partenaires communautaires et industriels qui cherchent à profiter de cette occasion.
Des saisons de croissance plus longues permettent à nos entreprises agricoles de cultiver différents types de cultures, ce qui crée un paysage agricole plus productif et plus diversifié dans le Nord de l’Ontario.
La région abrite aussi d’autres grappes d’innovation existantes et nouvelles dans les domaines des soins de santé, de la recherche et des technologies vertes, entre autres. Encore une fois, je serai ravi d'en dire plus à cet égard.
Enfin, la taille importante de la population autochtone dans le Nord de l'Ontario représente probablement l'une des possibilités les plus importantes dans la région. Comme je l'ai dit, parmi les 126 collectivités des Premières Nations dans la province, 110 se trouvent dans le Nord de l'Ontario.
Alors que la population globale du Nord de l’Ontario continue de diminuer, si elle ne plafonne pas, les collectivités des Premières Nations enregistrent une hausse de leur population. Et comme 29 % de la population autochtone locale a moins de 15 ans, il est clair que les contributions des jeunes Autochtones seront vitales pour la réussite future du Nord. C’est l’occasion de promouvoir une approche plus proactive et plus participative à l’égard du développement économique dans ces collectivités, notamment la promotion des possibilités de développement des ressources dans le Grand Nord, où bon nombre de nos collectivités éloignées se trouvent.
Pour conclure, je veux dire que FedNor continuera d'agir, à titre d’organisme du gouvernement du Canada responsable du développement économique dans le but d’aider les collectivités du Nord de l’Ontario à diversifier leurs économies et à prospérer. Je crois que FedNor est bien placée pour s’acquitter de son mandat, réaliser les priorités du gouvernement et travailler de concert avec tous ses partenaires afin que les collectivités de tout le Nord de l’Ontario disposent des outils dont elles ont besoin pour réussir.
Je vous remercie de m'avoir permis de faire cette déclaration préliminaire. Je suis impatient de répondre à vos questions.
:
Je vous remercie beaucoup de la question.
[Traduction]
Nous croyons qu’il existe d’excellentes opportunités dans le nord de l’Ontario, notamment dans le domaine de la santé. Nous avons aidé à financer l’un des quatre cyclotrons au pays. Nous avons financé l’Institut de recherche régional de Thunder Bay, un institut de recherche de renommée mondiale en matière de santé. Cet investissement a été réalisé en partenariat avec l’Université Lakehead, l’hôpital de Thunder Bay, le gouvernement de l’Ontario et plusieurs entreprises du secteur privé. Ces entreprises se sont maintenant regroupées pour mettre à l’essai les isotopes produits par le cyclotron, mais pas sur des humains. Toutefois, dès que Santé Canada aura donné son accord, des essais pourront être effectués sur des humains. Il s’agit d’une possibilité de croissance incroyable à cet égard.
De façon similaire, dans le nord de l’Ontario, nous travaillons avec l’organisation de santé régionale et son institut de recherche qui mènent des travaux de renommée mondiale sur des vaccins. Ils ont déjà convaincu 10 ou 12 entreprises du secteur privé de s’établir dans le nord de l’Ontario afin de poursuivre les tests sur les vaccins dans le but de peut-être élargir ce secteur de l’entreprise.
Évidemment, comme je l’ai dit dans mon exposé, le secteur minier est de renommée mondiale. Nous fournissons des produits et services au reste du monde. Si vous souhaitez vous informer sur la robotique, vous discutez avec les entreprises dans le nord de l’Ontario. Si vous souhaitez discuter de l’exploitation souterraine à deux ou trois milles de profondeur et des activités connexes, vous visitez le nord de l’Ontario. Même si l’exploitation minière demeure une activité fondamentale dans le nord de l’Ontario, ce sont les nouvelles technologies développées grâce à nos expériences qui nous permettent de poursuivre la croissance de cette industrie. C’est un autre secteur en forte croissance.
J’ai parlé brièvement de l’agriculture. Les nouvelles possibilités sont énormes dans le nord de l’Ontario. Il y a un million d’acres de disponibles dans la région de Témiscamingue, dans le nord-ouest de l’Ontario et dans les régions de Fort Frances et de Rainy River. Nous serons en mesure de concurrencer beaucoup de régions dans la production d’aliments et la culture destinées à l’alimentation. Il s’agit d’un débouché énorme pour les communautés des Premières Nations, notamment les communautés éloignées, elles souhaitent établir des partenariats. Nous travaillons avec les communautés autochtones afin de les aider à profiter des possibilités d’affaires liées à l’agriculture.
:
Monsieur le président, je vous remercie de l'occasion de comparaître au Comité.
Comme vous l'avez indiqué, je m'appelle Janet King, et je suis la présidente de l'Agence canadienne de développement économique du Nord, mieux connue sous le nom de CanNor.
[Français]
Je suis ici pour vous parler du Nord canadien et, plus spécifiquement, du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut.
Je suis aussi ici pour vous parler des efforts que mon organisation déploie pour relever les défis auxquels la région fait face et pour soutenir les occasions qui s'y présentent.
[Traduction]
Le Nord couvre environ 40 % du territoire canadien. Les territoires comptent 75 collectivités et 119 000 habitants, soit 0,3 % du total de la population du Canada. Quarante-neuf pour cent des résidants habitent dans les trois capitales territoriales, tandis que le reste de la population est répartie dans de petites communautés disséminées sur le territoire.
Le secteur public et celui de l’extraction des ressources, contribuant respectivement 30 % et 19 % au PIB combiné des territoires, dominent l’activité économique. Le reste est réparti entre plusieurs secteurs, dont principalement ceux de la construction, de l’immobilier et du transport.
Les territoires ont connu des taux de croissance du PIB assez importants ces dernières années, en grande partie grâce à l’activité minière. Cependant, on s'attend à un ralentissement de cette croissance cette année et dans les prochaines années, surtout en raison des faibles cours des matières premières.
Le récent rapport du Conference Board du Canada sur les perspectives économiques des territoires prévoit que la croissance économique réelle ne sera que de 1,8 % en moyenne entre 2016 et 2020, et indique que l'économie du Yukon sera la plus durement touchée en raison de la fermeture de sa dernière mine à grande échelle. Cependant, les prévisions à long terme sont meilleures, grâce à l’augmentation attendue des prix des ressources et la mise en chantier de nouveaux projets miniers.
Ces cycles démontrent l’importance du secteur des ressources en tant que moteur économique pour le Nord, mais aussi l’importance et la nécessité de diversifier les activités.
Le Nord est une région remplie de potentiel. Environ 23 % de sa population a moins de 15 ans, comparativement à 16 % ailleurs au Canada. Cette jeune et dynamique population sera une force dans le futur, et elle commence d’ailleurs déjà à saisir les occasions et à occuper des postes de direction.
Le Nord est aussi un vaste territoire, riche en ressources naturelles très diversifiées et au potentiel d’exploitation durable encore sous-développé. La région a aussi un large éventail de possibilités en matière d'innovation, de diversification des activités économiques et d'optimisation de l'exploitation de ses ressources naturelles. Par exemple, la valeur du secteur des pêches au Nunavut a doublé dans la dernière décennie. L'industrie de la biomasse et l'industrie de l'énergie éolienne s’établissent dans les Territoires du Nord-Ouest et au Yukon et contribuent à la croissance verte. Certaines niches du secteur touristique, notamment celle de l'observation des aurores boréales dans les Territoires du Nord-Ouest, connaissent de plus en plus de succès ces quelques années.
[Français]
Cela dit, il existe de réels défis liés à la croissance économique du Nord.
[Traduction]
Le déficit d'infrastructure dans le Nord demeure un obstacle important à sa croissance. Plus de la moitié des collectivités n'ont pas d'accès routier toute l'année et, même si les territoires sont bordés par deux océans, il y a un manque d'installations portuaires — grandes ou petites — pour appuyer les activités maritimes.
L'infrastructure de connectivité fait également défaut. La vitesse de connexion demeure insuffisante, comparativement aux autres régions du Canada, et le coût de ces services pour les utilisateurs est beaucoup plus élevé.
[Français]
De plus, seulement la moitié des résidants du Nord en âge de travailler, ou le quart de ceux du Nunavut, possèdent un diplôme d'études secondaires, ce qui limite leur participation dans l'économie. Il en résulte une pénurie de professionnels qualifiés, forçant les entreprises à dépendre d'une main-d'oeuvre devant être mobilisée et qui doit constamment venir de l'extérieur de la région.
[Traduction]
Monsieur le président, je vais maintenant prendre quelques minutes pour discuter de la façon dont CanNor contribue à développer le potentiel du Nord et à relever les défis qui s'y présentent.
Créée en 2009, CanNor a un budget annuel de 55,4 millions de dollars et un effectif de 80 employés. Basée à Iqaluit, l'Agence a des bureaux dans les trois capitales territoriales ainsi qu'un bureau de liaison à Ottawa. Environ les trois quarts de notre personnel sont basés dans le Nord, et un quart des employés sont des Autochtones.
[Français]
Notre agence a pour mandat d'aider les résidants des territoires à tirer parti des possibilités économiques dans le Nord et de favoriser le développement de secteurs clés pour la région.
[Traduction]
Permettez-moi de présenter aux membres un aperçu des activités de financement de CanNor, et de quelle manière nous investissons pour favoriser l'activité économique et la diversification dans le Nord.
Grâce au programme d'investissements stratégiques dans le développement économique du Nord, ou ISDEN, un programme axé sur la promotion de la diversification économique et la croissance, CanNor a appuyé 60 projets totalisant 17,4 millions de dollars en contributions cette année. Cela a permis à l'Agence d'aider des industries nouvelles et émergentes, ainsi que de renforcer les capacités de petites et moyennes entreprises.
Le financement de ces secteurs stimule aussi des investissements de nos partenaires, tels que les gouvernements territoriaux, les organisations autochtones et le secteur privé, ce qui a pour effet de maximiser les impacts. L'année dernière, par exemple, nos investissements ont stimulé des contributions de nos partenaires dans un ratio de un pour un.
CanNor investit aussi directement dans la croissance des entreprises autochtones par le biais de son Programme d'opportunités économiques pour les Autochtones du Nord, dont les investissements représentent 10,8 millions de dollars par année. En 2015-2016 seulement, nous avons appuyé 63 projets, dont trois fonds d'actions pour appuyer les entreprises autochtones dans le Nord, dont la prestation est assurée par des partenaires de services locaux déjà établis dans les collectivités.
[Français]
La demande augmente, et nous croyons que le financement de CanNor fait une réelle différence. Je suis fière d'informer ce comité que 79 % des entreprises autochtones que nous avons aidées lors de leur mise sur pied sont encore actives aujourd'hui.
[Traduction]
Grâce à notre Programme d’éducation de base des adultes du Nord, dont la prestation est assurée par les trois collèges territoriaux, CanNor a investi dans l’amélioration de l’alphabétisation, de la numératie et d’autres compétences essentielles en milieu de travail pour les adultes autochtones. À ce jour, ce programme a aidé plus de 3 400 résidants du Nord à acquérir des compétences importantes nécessaires pour participer pleinement au marché du travail.
[Français]
De plus, CanNor met en oeuvre les volets nordiques des programmes nationaux, dont le Programme d'infrastructure communautaire de Canada 150.
[Traduction]
Monsieur le président, je vais maintenant discuter d’un secteur d’activité unique parmi les agences de développement régional: le Bureau de gestion des projets nordiques, ou BGPN. Ce bureau appuie la mise en place de processus d’évaluation environnementale efficaces et transparents dans le Nord. Sa fonction est de coordonner la participation des ministères fédéraux responsables de la réglementation, d’aviser et de guider les intervenants et de coordonner les consultations de la Couronne fédérale.
Le BGPN travaille actuellement avec plus de 50 entreprises et assure le suivi de plus de 30 grands projets engagés dans des processus d’évaluation environnementale. Ces projets, s'ils étaient réalisés, représenteraient un potentiel de plus de 22 milliards de dollars en investissements en capitaux et plus de 10 000 emplois pour le Nord. Le BGPN travaille également en étroite collaboration avec les communautés pour les aider à planifier et à se préparer à tirer parti du développement des ressources à proximité, afin qu’elles puissent maximiser les retombées économiques et gérer les impacts que ces projets peuvent avoir sur eux.
En terminant, le Canada est plus fort lorsque notre Nord est plus fort. L’objectif de CanNor est de favoriser et de soutenir un Nord prospère et résilient. Nous allons continuer à investir dans le développement et la diversification, et contribuer à l’efficacité des processus d’évaluation environnementale.
Je vous remercie de m’avoir donné l'occasion de parler avec vous aujourd’hui. Je serai heureuse de répondre à vos questions.
Qujannamiik.
Mahsi cho.
[Français]
Je vous remercie.