:
Merci, monsieur le président. Oui, je vais vous présenter une déclaration liminaire.
Je remercie les membres du Comité de m'avoir invité à comparaître aujourd'hui. J'ai le plaisir de vous parler du budget de 2017 intitulé « Bâtir une classe moyenne forte » et de l'aide qu'il apportera aux Canadiens.
Je vais commencer par remercier les membres de votre comité pour le travail acharné qu'ils ont accompli pour formuler des recommandations sur le budget de 2017. Cette année, vos recommandations s'articulaient autour des mesures à prendre pour faire croître l'économie canadienne. Elles découlent des observations d'environ 300 groupes et de particuliers ainsi que de plus de 400 suggestions présentées en ligne de toutes les régions de notre beau pays.
Votre travail est crucial pour l'élaboration du budget. Vous nous aidez à accomplir correctement notre travail en répondant aux besoins des Canadiens.
[Français]
Notre deuxième budget représente une autre étape du plan à long terme de notre gouvernement pour créer des emplois et pour offrir davantage de possibilités aux membres de la classe moyenne et à ceux qui travaillent fort pour en faire partie.
[Traduction]
En formant le gouvernement actuel, il y a environ un an et demi, nous avons promis aux Canadiens de nous concentrer avant tout sur les familles de la classe moyenne. C'est exactement ce que nous avons fait.
Nous avons commencé par demander au 1 % des ménages les mieux nantis du pays de débourser un petit peu plus pour nous permettre de réduire l'impôt de la classe moyenne.
Puis nous avons créé la Prestation fiscale canadienne pour enfants. Cette allocation libre d'impôt est plus simple et plus généreuse. Elle vise plus précisément les ménages qui en ont besoin que le système de prestations pour enfants précédent.
Nous avons ensuite conclu une entente historique avec les provinces pour aider les retraités à vivre avec plus de dignité en renforçant le régime de pensions du Canada.
Nous avons même accru notre soutien aux familles canadiennes en investissant 6 milliards de dollars sur une période de dix ans dans les soins à domicile et 5 milliards de dollars sur 10 ans pour appuyer les initiatives de santé mentale. Jusqu'à présent, 12 provinces et territoires ont accepté l'offre du gouvernement fédéral. Ils ont donc reçu leur part de cet investissement dans les soins à domicile et dans les soins de santé mentale.
Autrement dit, nous avons pris les premières mesures nécessaires pour redonner espoir à la classe moyenne. Nous l'avons fait en nous concentrant avant tout sur les gens.
[Français]
Nous réalisons de petits investissements qui permettent aux gens de mieux employer leurs talents, de dynamiser leurs communautés et d'assurer la croissance durable de notre économie.
Les mesures que nous avons prises jusqu'à maintenant ont des effets concrets et positifs sur notre économie et sur les Canadiennes et les Canadiens.
[Traduction]
L'optimisme renaît partout au pays, et pour de bonnes raisons. Les experts s'attendent à ce que l'économie canadienne s'accroisse encore plus rapidement au cours de ces deux prochaines années. Pendant ces huit derniers mois, l'économie canadienne a créé plus d'un quart de million d'emplois à plein temps.
Nous comprenons si, malgré des indications positives, les gens se sentent encore anxieux face à l'avenir. L'économie change. Les marchés mondiaux fluctuent. L'automatisation prend toujours plus d'ampleur. Les Canadiens veulent être sûrs que leurs efforts garantiront un avenir meilleur à leurs enfants et à leurs petits-enfants.
C'est pourquoi le budget de 2017 place les Canadiens compétents, talentueux et créatifs au coeur d'une économie future plus novatrice. Nous ne nous contentons pas de créer des emplois aujourd'hui, mais nous préparons les travailleurs à occuper les postes de demain, parce que leur prochain emploi devrait toujours être meilleur que le précédent. Nous appelons cette approche notre « Plan pour l'innovation et les compétences du Canada ».
Ce plan nous permettra de soutenir une approche d'apprentissage à vie afin que les travailleurs sachent s'adapter à l'évolution des exigences de notre époque. Nous reconnaissons la nécessité d'en faire plus pour aider les travailleurs canadiens à apprendre, à s'adapter et à conserver un bon emploi pendant toute leur vie active.
[Français]
Le budget de 2017 accroît de façon importante, soit de 2,7 milliards de dollars sur six ans, l'aide fédérale accordée en vertu des ententes de transfert sur le marché du travail conclues avec les provinces et les territoires.
[Traduction]
Les Canadiens qui cherchent du travail auront donc de plus nombreuses occasions de développer leurs compétences, d'acquérir de l'expérience ou d'obtenir l'aide nécessaire pour lancer une nouvelle entreprise. S'ils perdent leur emploi, nous aidons les prestataires d'AE à suivre de la formation autofinancée tout en recevant leurs prestations d'AE.
Le budget de 2017 étend l'admissibilité aux subventions d'études pour les Canadiens qui retournent à l'école pour acquérir de nouvelles compétences. Chaque année, 10 000 étudiants de plus à temps partiel et 13 000 étudiants de plus qui ont des enfants à charge obtiendront l'aide financière nécessaire pour faire des études postsecondaires.
Nous veillons également à ce que nos jeunes aient le meilleur départ possible pour se lancer dans une carrière.
[Français]
Nous investissons en vue de promouvoir les sciences, la technologie, l'ingénierie et les mathématiques, tout particulièrement auprès des jeunes femmes, des filles et des jeunes Autochtones, et ce, dès l'école primaire.
[Traduction]
Nous investirons aussi de manière à ce que nos enfants apprennent non seulement à lire et à écrire, mais à codifier. De plus, nous investirons dans la Stratégie emploi jeunesse pour faciliter la transition d'un plus grand nombre de jeunes Canadiens — sans oublier les jeunes vulnérables — des bancs d'école au marché du travail pour qu'ils puissent se lancer d'un bon pied dans leur carrière. Grâce à toutes ces mesures de développement des compétences et de soutien à la formation, nous aiderons les Canadiens, à toutes les étapes de leur carrière, à devenir la ressource la plus précieuse du pays.
Mais le budget de 2017 vise encore plus loin.
[Français]
Notre plan ne cherche rien de moins que de faire du Canada un centre d'innovation de calibre mondial, en partie en misant gros sur des secteurs particuliers tels que les industries numériques, les technologies propres et l'agroalimentaire.
[Traduction]
Je vais vous en donner deux exemples.
Le budget de 2017 vise à mettre sur pied les mesures nécessaires pour que le Canada soit bien placé pour saisir les débouchés qui s'ouvriront dans des domaines comme l'intelligence artificielle. Nous sommes convaincus que le Canada se placera en tête de file mondiale dans ce domaine. C'est pourquoi nous lançons la Stratégie pancanadienne en matière d'intelligence artificielle. Cette stratégie favorise la collaboration entre les grands centres d'expertise du Canada. Elle aidera les entreprises canadiennes, surtout les entreprises émergentes, à rejoindre le nouvel Institut Vector à la fine pointe de la recherche en matière d'intelligence artificielle.
Mon deuxième exemple est celui de l'agroalimentaire, qui est parfaitement placé pour réussir. Nous savons que d'ici à 2050, la demande en production alimentaire mondiale va doubler.
[Français]
Il s'agit là d'une excellente occasion pour nous. Notre secteur agricole et agroalimentaire soutient déjà plus de deux millions d'emplois et compte pour plus de 6 % de notre produit intérieur brut.
[Traduction]
La demande de canola des Prairies va donc augmenter, tout comme celle du crabe et du homard de l'Atlantique ainsi que des petits fruits de la Colombie-Britannique. Il faudra plus de travailleurs pour cultiver les champs du Sud-Ouest de l'Ontario et les exploitations de sirop d'érable des Cantons de l'Est du Québec. Notre budget de 2017 aidera les agriculteurs, les producteurs et les transformateurs à vendre leurs produits dans le monde entier. Tous les Canadiens profiteront immensément de cette économie novatrice.
Le budget de 2017 contient aussi des mesures visant à améliorer nos quartiers pour que leurs résidents puissent y vivre sainement. À l'heure actuelle, l'investissement total du gouvernement dans les infrastructures dépasse 180 milliards de dollars sur 12 ans.
[Français]
Ces fonds serviront en partie à améliorer l'accès à l'apprentissage et à la garde d'enfants grâce à un investissement de 7 milliards de dollars sur 10 ans. Le but est de soutenir et de créer un plus grand nombre de places abordables et de grande qualité en garderie, partout au pays, tout particulièrement pour les familles qui en ont le plus besoin.
[Traduction]
Les Canadiens jouiront aussi d'un meilleur accès à des logements qui répondront à leurs besoins. En effet, le gouvernement a créé une nouvelle Stratégie nationale sur le logement par laquelle il injecte plus de 11,2 milliards de dollars sur une période de 11 ans pour construire, rénover et réparer le parc de logements abordables du Canada.
Pour soutenir la prochaine phase de projets ambitieux en matière de transport en commun, le gouvernement investira 20,1 milliards de dollars sur 11 ans en signant des ententes bilatérales avec les provinces et les territoires. Si nous investissons dès maintenant dans les infrastructures, nous renforcerons et habiliterons la classe moyenne. Nous créerons de bons emplois bien rémunérés et nous ferons du Canada un pays où l'on se sent vraiment chez soi.
[Français]
Pendant que nous préparons les Canadiens à l'économie de demain et que nous les aidons à accéder aux outils dont ils ont besoin aujourd'hui pour réussir, notre gouvernement poursuit également ses efforts pour faire en sorte que le régime fiscal soit équitable.
[Traduction]
Tous les Canadiens doivent payer un montant équitable d'impôt. Le gouvernement continuera à améliorer l'équité de son régime fiscal pour les familles canadiennes en éliminant les échappatoires, en abolissant les mesures qui avantagent les mieux nantis de manière disproportionnée et en sévissant contre l'évasion fiscale. Nous tenons à ce que tous les Canadiens aient une occasion réelle et équitable de réussir.
Au cours de ces 18 derniers mois, nous avons observé des signes positifs indiquant le succès de ce plan, mais nous allons en faire plus pour aider la classe moyenne et ceux qui travaillent avec acharnement pour s'y joindre. Nous nous concentrerons sur la croissance, mais nous ne viserons pas uniquement la croissance.
[Français]
Nous veillerons à ce que l'ensemble des Canadiens, et non pas seulement les plus fortunés, bénéficient de la croissance.
[Traduction]
Nous assurerons aux familles un meilleur avenir pour leurs enfants et pour leurs petits-enfants.
Merci. Je me ferai maintenant un plaisir de répondre à vos questions.
:
Merci. Je suis heureuse de savoir que vous continuerez à le faire.
J'ai remplacé une collègue à une réunion du comité des ressources humaines, qui étudie le congé de maternité. Je ne crois pas que notre régime d'AE ait été conçu avec malice pour nuire aux femmes, mais une résidente de ma collectivité a été mise à pied à la fin de son congé de maternité. Comme on calcule les prestations de l'AE en fonction des 52 semaines de travail, elle n'y a pas été admissible. Ses collègues hommes, qui avaient eux aussi été mis à pied, ont pu recevoir des prestations d'AE. En regardant cela du point de vue de l'équité entre les sexes, ce problème paraît tout simple, mais je ne crois pas que le régime d'AE ait été conçu en fonction d'une telle situation. En ajoutant cet élément d'équité entre les sexes, on s'apercevra des différences auxquelles les femmes et les hommes font face dans le marché du travail.
En ce qui concerne les infrastructures, vous avez mentionné le logement et le transport en commun. Je vais vous faire brièvement deux observations, puis je vous demanderai de nous dire ce que vous en pensez.
Dans le cas du transport en commun, j'ai été très heureuse de constater — et j'en ai discuté avec mes collègues de la municipalité après l'annonce du budget — que le financement prévisible du transport en commun se base maintenant sur le nombre d'usagers et sur la densité de la population. C'est important, parce que cela permet aux municipalités d'étendre leurs réseaux de transport en commun, d'ajouter des lignes, d'augmenter leurs parcs de véhicules et autres. En basant le financement uniquement sur le nombre d'usagers, on ne va pas loin, on ne fait que maintenir le statu quo. Qu'en pensez-vous?
Enfin, en s'occupant du logement abordable et de ses avantages économiques, on ne fait pas simplement une bonne action, mais contribue à la croissance de l'économie, puisqu'on amène un plus grand nombre de personnes au travail, ce qui leur permet d'atteindre leur plein potentiel.
Le président: Monsieur le ministre, je vous demanderai de répondre aussi brièvement que possible.
Pour terminer, monsieur le ministre, j'aurais une question, ou peut-être plutôt une observation.
Dominic Barton et d'autres représentants du Conseil consultatif en matière de croissance économique ont comparu devant le Comité. Nous apprécions vraiment leur travail même nous ne nous attendons pas à ce que le gouvernement accepte toutes leurs recommandations, bien sûr. Néanmoins, comme je viens du secteur agricole, je peux vous dire que ce secteur est très satisfait de voir le Comité insister sur le potentiel de l'industrie agroalimentaire.
Ce potentiel existe bien, mais lorsqu'on adopte une approche pangouvernementale — et je ne critique pas le ministère des Finances — pour augmenter la croissance économique dans un secteur, un autre ministère peut limiter cette croissance avec de nouveaux règlements ou davantage de formalités administratives.
Je vais vous donner un exemple. Il me vient à l'esprit parce qu'une personne m'a envoyé un courriel à ce sujet, hier soir. Il s'agit d'une assez petite famille agricole composée de quatre fils, la mère et le père. Voici ce que dit ce monsieur à propos des bonnes pratiques agricoles, qui sont tout à fait logiques, car nous voulons assurer la salubrité de nos aliments:
Quand le programme BPA at été lancé
— c'est-à-dire les bonnes pratiques agricoles —
— c'est sa femme —
et moi avons fait ce travail nous-mêmes pendant des années. Puis on a commencé à exiger toujours plus et j'ai alors dit à mes fils: « si vous voulez être agriculteurs, c'est vous qui allez devoir faire ce travail. » Je n'y arrivais plus. Maintenant, mon fils ne peut pas faire le travail à lui seul et il doit engager quelqu'un pour l'aider. Cela nous coûte une fortune. En fin de compte, nous ne pouvons pas faire face à toutes ces nouvelles règles.
Les réalités agricoles ont changé et les agriculteurs font un excellent travail pour nous fournir une nourriture saine. Que ce soit l'Agence canadienne d'inspection des aliments, l'Agence canadienne du revenu ou toute autre agence en ville, elles ne se rendent pas compte du temps et de l'argent que les agriculteurs doivent consacrer aux formalités administratives. Ils sont agriculteurs. Oui, ils peuvent engager des comptables ou d'autres personnes pour remplir la paperasse, mais cela coûte cher.
Je vais vous donner un autre exemple. Pour remplir une demande de protection environnementale, ce qui peut peut-être vous permettre d'obtenir 25 000 $, un bénévole a besoin de 30 heures pour remplir un formulaire de 28 pages. C'est insensé. Pourquoi ne pouvons-nous pas simplifier les choses pour réduire cela à une page?
Cette critique ne s'adresse pas à vous, mais à l'ensemble de l'appareil gouvernemental. Il faut rationaliser certaines de ces règles afin qu'elles n'empêchent pas un agriculteur, un groupe qui gère un cours d'eau à usage récréatif ou qui que ce soit d'autre de faire son travail. La demande reste sur un bureau, à Ottawa, pendant une semaine ou deux. Je dis souvent qu'Ottawa est une bulle en dehors de la réalité et j'en suis fermement convaincu.
Quoi qu'il en soit, je voulais dire qu'à mon avis, le Cabinet, vous-même, monsieur le ministre, qui avez des bonnes propositions pour faire croître l'économie, devez veiller à ce que les autres ministères ou autres organismes du gouvernement fédéral ou provincial ne nuisent pas à la croissance économique que vous essayez d'assurer grâce à vos programmes.
Voilà ce que j'avais à dire.
Merci pour toutes vos questions. Merci, monsieur le ministre et monsieur le sous-ministre d'être venus ici.
Nous allons suspendre la séance pendant quelques minutes et nous la reprendrons ensuite avec les fonctionnaires.
La séance est suspendue.
:
Bonjour, monsieur le président.
En tant que dirigeant principal des Finances, je suis le principal cadre responsable de l'établissement des rapports financiers et de la présentation du Budget principal des dépenses 2017-2018 pour le ministère des Finances.
Je suis accompagné, aujourd'hui, de fonctionnaires qui m'aideront à présenter un point de vue plus approfondi sur la politique à l'appui des chiffres indiqués dans ce document. Ce Budget principal des dépenses 2017-2018 établit des besoins budgétaires totaux de 90,1 milliards de dollars pour le ministère des Finances du Canada, soit 90 milliards de dollars en dépenses législatives prévues et 89,3 millions de dollars en crédits votés.
Ces postes législatifs sont indiqués dans le document du Budget principal des dépenses à des fins d'information et ne feront pas partie du projet de loi de crédits.
[Traduction]
Le Budget principal des dépenses 2017-2018 de 90,1 milliards de dollars représente une augmentation de 679,8 millions de dollars comparativement au Budget principal des dépenses 2016-2017 de 85,9 milliards de dollars. Cette hausse est attribuable à une hausse de 681,3 millions de dollars au titre des crédits législatifs qui est compensée par une diminution de 1,5 million de dollars au titre des dépenses votées.
L'augmentation de 681,3 millions de dollars au titre des crédits législatifs est principalement attribuable à ce qui suit: une augmentation de 1,1 milliard de dollars du Transfert canadien en matière de santé reflétant l'augmentation minimum annuelle de 3 % prévue dans la loi pour 2017-2018; une augmentation de 400,4 millions de dollars du Transfert canadien en matière des programmes sociaux reflétant l'accroissement annuel de 3 % prévu dans la loi; une augmentation de 373,2 millions de dollars de la péréquation fiscale reflétant l'augmentation attribuable aux résultats du multiplicateur fondé sur le produit intérieur brut de 2,09 % appliqué sur le niveau de 2016-2017; une augmentation de 145,5 millions de dollars du financement des territoires en raison de l'utilisation de données nouvelles et mises à jour pour calculer les besoins en matière de dépenses et la capacité de générer des revenus dans le calcul du financement des territoires; une diminution de 528 millions de dollars des autres frais d'intérêt reflétant la prévision à la baisse du taux moyen escompté des obligations à long terme du gouvernement du Canada servant à calculer l'intérêt sur les obligations des régimes de retraite de la fonction publique en ce qui a trait au service antérieur au 1er avril 2000; et une diminution de 764 millions de dollars de l'intérêt sur la dette non échue en raison de la révision à la baisse des taux d'intérêt par des économistes du secteur privé, conformément à l'énoncé économique de l'automne 2016.
La réduction de 1,5 million de dollars au titre du crédit 1, dépenses du programme, est principalement attribuable à une diminution du financement pour des initiatives du budget fédéral de 2015 totalisant 1 million de dollars et aux réductions des dépenses liées aux services professionnels, à la publicité et aux déplacements annoncées dans le budget fédéral de 2016 qui totalisent 0,5 million de dollars.
Voilà qui termine mon aperçu du Budget principal des dépenses. Je me ferai un plaisir de répondre à toute question que le comité voudra me poser.
:
Merci, monsieur le président.
[Français]
Madame et messieurs, soyez les bienvenus dans votre Chambre des communes.
[Traduction]
Je suis très heureux de vous poser quelques questions, car je suis convaincu que tout le monde reconnaîtra que nous sommes en présence de fonctionnaires de très haut rang, et surtout le ministre des Finances. Il s'agit d'une question très importante pour tout le monde. Nous parlons de milliards de dollars. Le dernier budget s'élevait à 330 milliards de dollars. Nous avons besoin de gens solides pour gérer un tel budget, de gens solides pour s'assurer que tout fonctionne bien, et nous sommes très heureux de pouvoir compter sur de telles personnes au sein de notre fonction publique.
Ce que vous avez déposé il y a quelques minutes au sujet des projections budgétaires était très intéressant, mais j'aimerais revenir au mois d'octobre dernier, lorsque le ministère des Finances a publié un rapport sur la réalité de la situation des finances publiques. Dans ce rapport — et j'en ai parlé à de nombreuses reprises à la Chambre des communes, dans des entrevues, et partout où je vais —, on retrouve des renseignements clés, des renseignements très importants, à la page 14.
Pour commencer, j'aimerais m'assurer que nous parlons tous du même rapport, celui déposé le 10 octobre par le ministre des Finances. À la page 14, il est fait état d'une véritable préoccupation — de notre part et, je l'espère, de celle de toute la population canadienne — au sujet de l'avenir de l'administration de notre pays. Si rien ne change, nous atteindrons l'équilibre budgétaire en 2055 et nous aurons une dette de 1,5 mille milliards de dollars en 2050.
Ces données, ces chiffres, sont tirés d'un rapport publié par les fonctionnaires du ministère des Finances, et nous sommes très heureux d'accueillir ces hauts fonctionnaires aujourd'hui.
Tout d'abord, j'aimerais savoir pourquoi le ministre des Finances publierait un tel rapport.
:
En ce qui concerne le Budget principal des dépenses, nous devons procéder à cinq votes. Je pense que vous avez tous le document budgétaire papier sous les yeux.
Le crédit 1 du ministère des Finances, moins le montant attribué à titre de crédit provisoire, est-il adopté? Le montant est de 66 960 447,75 $.
Le crédit 5 du ministère des Finances, moins le montant attribué à titre de crédit provisoire, est-il adopté au montant de 0,75 $?
Crédit 1 — dépenses du programme..........89 280 597 $
Crédit 5 — Autorisation pour le montant de l'aide en paiements directs..........1 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
Le président: Le crédit 1 à la rubrique Centre d'analyse des opérations et déclarations financières du Canada, moins le montant attribué à titre de crédit provisoire, est-il adopté au montant de 34 457 116,50 $?
CENTRE D'ANALYSE DES OPÉRATIONS ET DÉCLARATIONS FINANCIÈRES DU CANADA
ç
Crédit 1 — Dépenses du programme..........45 942 822 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
Le président: Le crédit 1 à la rubrique Centre d'analyse des opérations et déclarations financières du Canada, moins le montant attribué à titre de crédit provisoire, est-il adopté au montant de 780 793,50 $?
BUREAU DU SURINTENDANT DES INSTITUTIONS FINANCIÈRES
ç
Dépenses du programme..........945 058 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
Le président: Dois-je faire rapport à la Chambre du crédit 1 et du crédit 5 à la rubrique Ministère des Finances, du crédit 1 à la rubrique Centre d'analyse des opérations et déclarations financières du Canada, et du crédit 1 à la rubrique Bureau du surintendant des institutions financières, moins le montant attribué à titre de crédit provisoire?
Des députés: Avec dissidence.
Le président: Tout simplement à titre d'information, nous ne ferons pas rapport avant d'entendre l'Agence du revenu du Canada, et nous ferons les deux ensemble.
Nous avons plusieurs motions dont nous devons traiter, et je m'attends à ce que vous vouliez le faire en séance publique. Nous pouvons le faire à huis clos, mais nous devrions probablement les remettre à la greffière afin que pendant les deux semaines de relâche, la Bibliothèque puisse déterminer ce qu'il en coûterait de mener nos audiences prébudgétaires cet automne, le déplacement du Comité, etc. Nous devons le faire à huis clos. Pouvons-nous passer d'abord à huis clos, traiter de ces questions, puis revenir en séance publique?